30 mai 2006

""On ne va pas tarder à rendre le pays avec des chiffres meilleurs que ceux qu'on avait trouvés en mai 2002", a prédit M. Borloo. Le taux de chômage était alors de 9,0%." nous apprend actu.voila.fr.

C'est une belle manière de nous montrer que pendant quatre ans le bordel a prévalu. La politique, comme je le mentionnais dans un article précédent, nous permettrait de savoir qui a la plus grosse.

J'oubliais ! L'impact des radiations ?

Je n'oublie rien... M. Borloo nous cite l'impact du CNE sur la bonne tenue des chiffres. Mais il oublie de préciser l'impact.

Rappelons que M. Borloo attend que M. de Villepin se barre pour le remplacer. Attendons maintenant les chiffres du RMI.

29 mai 2006

Dette


Depuis quelques temps, j’ai pris l’amusante habitude d’aller me promener sur des blogs de militants UMP, ce n’est pas le tout de débattre avec des gens qui partagent votre avis, il faut aussi récupérer l’avis des autres. Je ne suis évidemment pas d’accord avec ce qui y est écrit, qui relève d’ailleurs souvent de la paranoïa et de quelques idées reçues : les communistes mangent les enfants.

Il y a deux thèmes majeurs qui ressortent dans ces blogs de droite.
Le premier est que les médias sont tous à gauche, c’est pour ça que la droite ne peut pas défendre ses idées. Outre le fait que si Chirac a été élu en 2002, c’est beaucoup parce que ces médias en ont ajouté sur le thème de la sécurité, c’est de la faute à qui si Le Figaro est un torchon infâme, contrairement au Monde et à Libération ?

Le deuxième thème est la dette, qui serait due uniquement à la mauvaise gestion de la France par la gauche, j’y reviens de suite, c’est l’objet de « l’article ».

Ces deux thèmes reviennent comme un leitmotiv dans la plupart des sujets et des commentaires : ils en font une fixation.

A propos de la dette, ces gars-là oublient parfois l’essentiel : les chiffres. Je n’oublie que la croissance économique joue un rôle majeur sur la dette, de même que l’augmentation des dépenses et la diminution des recettes. Aussi, si la dette a diminué sous Jospin, c’est beaucoup grâce à l’excellente conjoncture mondiale. Néanmoins, la politique menée par les gouvernements a nécessairement un impact, d’une part sur la dette elle-même et d’autre part sur la croissance.

Aussi il me semble important d’étudier l’évolution de la dette par législature. Commençons en rigolant. En nous dit que la dette a été multipliée par 5 entre 1981 et 2004. C’est faux. Elle a été multipliée par 5 entre 1980 et 2004. Et personne ne dit par combien elle a été multipliée entre 1973 et 81 ? Rappelons qu’elle est passée de 0 à 1300 milliards de francs. Il faut multiplier par beaucoup.

Plus sérieusement… Ma seule source par la suite est le rapport Pébereau, que l’on peut difficilement qualifier de gauchisant.
Sur la multiplication de la dette par cinq, que j’évoque ci-dessus, et qui me permet d’avoir un magnifique schéma pour illustrer cet article, il nous dit : « Lorsque l’on corrige l’effet de l’inflation, il apparaît que la dette publique financière a été multipliée par cinq depuis 1980, soit une augmentation de 6 % par an, ce qui est considérable. Sur la même période, notre production nationale corrigée de l’inflation n’a en effet augmenté que de 2 % par an. »

Ce n’est pas le tout d’écrire des bêtises dans les blogs, il faut parfois rechercher l’information.

Sur les aspects généraux, on est d’accord : « au regard de ces sommes, notre situation financière apparaît donc aujourd’hui très préoccupante. Elle l’est d’autant plus que sa dégradation permanente depuis dix ans nous distingue nettement de nos partenaires. Nous sommes en effet le pays d’Europe dont le ratio de dette publique s’est le plus accru ces dix dernières années. La plupart des pays ont pris conscience de l’enjeu et ont entrepris de réduire leur dette financière. » De même : « Elle résulte du fait que chaque année, depuis vingt-cinq ans, les administrations publiques sont en déficit. Alors même qu’elles peuvent compter sur le niveau de prélèvements obligatoires le plus élevé des grands pays industrialisés, elles doivent néanmoins s’endetter pour financer des dépenses encore plus importantes (53,5 % du PIB). » Et aussi « Et la France n’a respecté aucun des programmes de remise en ordre de ses finances publiques sur lesquels elle s’était engagée devant les institutions européennes. »

Dans le détail, le rapport nous dit : « Paradoxalement, c’est dans les années qui ont suivi immédiatement la négociation de Maastricht, en 1991, qu’elle a le plus rapidement augmenté : entre 1991 et 1997, la part de la dette dans la production nationale est passée de 36,2 à 58,5 %, soit une augmentation de près de 60 %. » 4 ans de droite, 3 de gauche.

N’oublions pas : « en 2004, la France faisait partie des cinq pays les plus endettés de l’Europe des quinze. En 1994, la situation était radicalement différente, puisque nous faisions partie des deux pays les moins endettés de l’Europe des quinze. ». Cinq ans de gauche, cinq de droite. Regardons la courbe d’évolution de la dette ci-dessus ? Pendant ces dix ans, il me semble voir une période de baisse…

La ça devient un peu technique. Les fainéants vous pouvez passer à la suite : c’est juste pour dire qu’il faut mesurer l’effet mécanique de la croissance sur la dette : « Il est vrai également que dans les périodes où la croissance ralentit, le déficit des administrations publiques a tendance spontanément à augmenter. C’est ce que les économistes appellent le jeu des stabilisateurs automatiques. C’est ce que l’on peut aussi appeler l’effet de ciseau. Les revenus des ménages et des entreprises sont moins élevés, ce qui réduit donc les recettes publiques (TVA, impôt sur les bénéfices des sociétés, CSG...). Dans le même temps, une partie des dépenses s’accroît fortement, notamment les dépenses d’indemnisation du chômage et les minima sociaux. Il est possible de mesurer cet effet de ciseau, et donc de faire la part chaque année entre un solde dit « conjoncturel », dû à cet effet, et un solde « structurel ». En faisant cette distinction, on isole la partie du solde qui ne dépend pas de la situation économique du moment : le solde structurel, qui traduit l’augmentation (en cas de déficit) ou la diminution (en cas d’excédent) volontaire de l’endettement. »

Ouf. Il y a un très joli schéma page (45 sur 189), qui montre l’évolution des soldes structurel et conjoncturel des administrations publiques, qui nous montre que le solde « structurel » est plus souvent mauvais quand la droite est au gouvernement (notamment de 93 à 95).

Pas très bon tout ça : « si le rapport de la dette au PIB a plus que triplé en vingt-cinq ans, ce n’est pas parce que la France a été confrontée à une croissance trop faible, mais parce que ses dépenses publiques sont durablement supérieures à ses recettes. Ces dix dernières années, les dépenses des administrations publiques ont été supérieures à leurs ressources, en moyenne, de 7 % chaque année. Les dépenses de l’État lui-même ont été en moyenne supérieures à ses recettes de 18 % par an pendant cette période. »

Accrochons-nous : « Expliquer l’endettement par la faiblesse de la croissance est donc abusif. C’est pourtant une explication que l’on avance souvent, tout particulièrement pour la dette sociale, qui en moins de quinze ans a atteint 110 milliards d’euros. Là encore, l’impact de la croissance sur cette dette a été très limité. Si cette dette existe et s’est accrue, c’est parce que les dépenses d’assurance maladie augmentent à peu près continûment plus vite (+ 3,2 % entre 1982 et 2002 en volume) que les recettes, bien que celles-ci augmentent globalement aussi vite que la production nationale (2,1 %). De ce fait, l’assurance maladie est en déficit permanent depuis quinze ans. En réalité, les administrations publiques se sont habituées à vivre à crédit. Malgré un niveau de prélèvements très important 1, il n’y avait en effet pas d’autre solution que la dette pour financer des dépenses publiques qui ont fortement augmenté. Entre 1980 et 2004, elles ont augmenté de 7 points de PIB, soit une croissance moyenne de 2,7 % par an en volume. »

Je vous passe une partie (c’est un peu lourd, une histoire de taux d’intérêts) dont je ne retiens qu’une partie édifiante : « c’est que l’effort pour atteindre le seuil stabilisant a été faible. Sur les vingt dernières années, le solde stabilisant n’a été atteint que quatre fois, en 1988 et de 1999 à 2001. Autrement dit, les administrations publiques ne se sont donné les moyens de compenser le coût des frais financiers afin de stabiliser l’endettement qu’une année sur cinq. »

Je passe une autre partie, où il est dit globalement que (quel que soit le gouvernement) on a présenté 8 programmes de baisses du déficit à la Commission Européenne et qui n’ont jamais été respectés, généralement parce qu’ils étaient basés sur des hypothèses favorables. Je passe une autre partie : il y a aussi les objectifs de dépenses de la sécu, notamment sous la gauche plurielle qui n’ont jamais été tenus.

Je passe également la partie suivante, qui pourtant est essentielle. Quand la France a eu des périodes de croissance importante (ce qui a été le cas sous Rocard et Jospin), elle n’a pas assez réduit le déficit. Je n’en fais qu’une phrase, mais ça mériterait de s’y étendre : plus elle a de pognon, plus la gauche en dépense… mais quand les revenus baissent, ce n’est pas facile de dépenser moins.

Pour mémoire rappelons juste l’histoire de la cagnotte : pour une fois qu’on avait un peu de sous à mettre côté, les vociférations de la droite et de la gauche on fait qu’on a été obligés de les dépenser. « Le phénomène a été particulièrement fort en 2000, un an après l’apparition du terme de cagnotte dans les médias. C’est une année qui s’est achevée sur un déficit de l’État de 35 milliards d’euros, soit 12,4 % de ses recettes alors qu’il aurait pu être réduit de plusieurs milliards si le débat public sur la cagnotte n’avait pas conduit à consommer par des augmentations de dépenses et des diminutions de recettes les améliorations du solde budgétaire provoquées par la bonne conjoncture. »

La suite, toute aussi importante, nous rappelle que le dette ne serait pas aussi grave si elle servait a payer des investissements. Je cite un passage histoire de me moquer de Balladur et Juppé « Depuis vingt-cinq ans, le déficit des administrations publiques a toujours été inférieur aux investissements, à l’exception des années 1994 à 1996. » « On pourrait donc en première analyse penser qu’à l’exception de ces trois années, l’augmentation de la dette a financé un effort particulier pour l’investissement. » « En réalité, l’accroissement de l’endettement ces vingt-cinq dernières années ne provient pas d’un effort spécifique en faveur de l’investissement public. » « Les administrations publiques consacrent donc à l’investissement une part de moins en moins importante de leurs dépenses : entre 7,5 et 8 % seulement depuis le milieu des années 1990 contre 9,5 % en 1978. »

Je ne vais pas résumer la suite qui s’attache à décrire en quoi les dépenses publiques augmentent inutilement mais très intéressante… Il y a matière à faire quelques économies ! Mais je n'ai pas que ça à faire de week end de 4 jours en Bretagne...

Juste quelques exemples.

Le premier : quand il y a un report d’activité d’une commune vers une « agglomération », les charges supportées par la commune ne diminuent pas en conséquence. Pour chaque transfert de compétence le problème est le même : décentralisation, …

Le deuxième : il y a parfois des économies évidentes qui ne sont pas faites. Par exemple, avec la montée en charge de l’Europe, on aurait pu penser que le nombre d’employés aux douanes aurait pu baisser, or il a augmenté (ce n’est qu’un exemple, pas une attaque envers nos douaniers dont le travail a peut être changé).

Le troisième : personne ne connaît le patrimoine immobilier de l’état (même chaque ministère ne connaît pas le sien). Comment en faire une bonne gestion ?

Le quatrième (conséquence partielle du premier) : le nombre d’acteurs dans chaque domaine augmente régulièrement (par exemple : redondances de services entre les préfectures et les conseils généraux, entre l’ANPE, l’UNEDIC et le ministère du travail, …).

La troisième partie est déprimante : avec le vieillissement de la population, ça ne va pas s’arranger. Déprimante mais néanmoins intéressante. Exemple : « En France, la part des prélèvements obligatoires dans la production nationale a fortement augmenté dans les années 1970 (+ 5,6 points de PIB entre 1970 et 1980) puis au début des années 1980 (+ 3 points de PIB entre 1980 et 1985), mais elle est restée relativement stable depuis cette date (43,4 % du PIB en 2004, contre 43,6 % en 1984 – données INSEE). Depuis 1985, la part des recettes publiques dans la production nationale est également relativement stable (- 0,6 point de PIB entre 1985 et 2004). » Je traduits : contrairement à ce qu’on pense, le fait qu’on soit arrivé à 44% de prélèvement obligatoire ne date pas d’une vingtaine d’année. La courbe dans le rapport montre que l’augmentation a été surtout importante et régulière entre 70 et 83. Ce n’est pas une consolation mais dans notre « conflit droite-gauche », ça repositionne certains arguments.

Toute la fin du rapport contient différentes préconisations qu’il convient d’étudier avec soin.

Un autre truc qui me plait bien : « Il ne peut y avoir de stratégie de croissance et de cohésion sociale uniquement nationale. L’Union européenne doit être un appui essentiel des politiques nationales de croissance et de solidarité. »

27 mai 2006

Un pneu trop

Toute la "une" du Télégramme, les deux pages suivantes, la totalité du journal régional de midi sur la 3. On ne parle que de ça aux actualités : la noyade d'Edouard Michelin.

Pourquoi ? Pourquoi pas seulement 15 lignes en page économie ?

Qu'est ce qu'il a fait ce gars là pour mériter tant d'attention ?

Hériter ?

26 mai 2006

Arriver à pied par la chine

"Faute d'emploi ou de perspectives de carrières intéressantes dans leur pays, de plus en plus de jeunes Français s'expatrient en Chine, malgré les obstacles à surmonter, attirés par la forte croissance de l'Empire du milieu." nous indique actu.voila.fr ce soir.

On ne pourrait pas leur envoyer Sarkozy, aux chinois, pour résoudre leurs problèmes d'immigration ?

Limité à 110 ?

Que nous apprend la presse aujourd'hui à part l'histoire d'Arcelor à propos de laquelle j'ai déjà dit des bêtises ce matin sur http://jegoun.blogspot.com ?

"Le président Jacques Chirac a "décidé de prendre une mesure d'amnistie individuelle" en faveur de l'ancien champion olympique Guy Drut, condamné en octobre dernier à 15 mois de prison avec sursis dans l'affaire des marchés publics de la région Ile-de-France, a-t-on appris auprès de l'Elysée"

De quel droit ? Ils nous prennent vraiment pour des cons !

Même Pierre Lellouche a dit "Dans le climat actuel, il m'arrive de me demander si nous ne sommes pas en train tous ensemble d'aller droit dans le mur en klaxonnant, en laissant la France à Jean-Marie Le Pen et à Ségolène Royal".

C'est admirable de voir le respect que M. Chirac a de la justice ! Et tous les efforts qu'il fait pour réconcilier les français avec les politiques, alors que l'histoire de ses 45 M€ sur un compte au Japon n'est pas tout à fait sèche.

Je veux bien que M. Drut est un grand champion et qu'il est important qu'il représente la France dans les instances du CIO !

Mais est-ce que Chirac a besoin de rappeler que quand on a tous les pouvoirs, ce n'est pas la peine d'être honnête ?

25 mai 2006

Demandez le programme !

Actu.voila.fr nous fait l’amabilité de publier le programme du PS pour je ne sais plus trop quelle élection qui devrait se tenir un de ces jours.

Je ne peux pas m’empêcher de le lire et de glisser quelques commentaires, ce qui me donne une occasion pour donner mon avis sur tout et n’importe quoi.

EMPLOI

"Retrouver le plein emploi en divisant par deux le chômage d'ici 2012 et en réduisant de moitié sa durée". Quatre directions:

Ca commence bien. Diviser deux fois par deux, ça fait diviser par quatre ? Et le plein emploi, ça veut 1,5 millions de chômeurs ?

stimuler le pouvoir d'achat "par la négociation sociale" (patronat, syndicats, Etat), SMIC "à 1.500 euros au moins" d'ici 2012;
1500 euros, c’est bien. Le PC réclamait déjà 1 brique pour les élections en 1988, mais bon… Ceci dit, 1500 euros en 2012, ça fait 3,5 % par an, faut savoir compter, et ça ne fait pas lerche. Et on a encore des gugusses qui veulent la négociation sociale en fixant déjà l’objectif à atteindre. Est-ce bien sérieux ?

favoriser l'embauche en calculant les cotisations patronales "sur l'ensemble de la richesse produite et non sur les seuls salaires";
Oui, mais le truc de Jack Lang de l’autre jour, voulant supprimer une partie des charges sur les bas salaires, il est oublié ?

encourager l'innovation en modulant le taux de l'impôt sur les sociétés selon que le bénéfice est distribué ou réinvesti;
Comptablement, ça veut dire quoi réinvesti ? Une boite qui utilise son bénéfice pour faire de la « croissance externe » (c’est-à-dire en racheter une autre) c’est du bénéfice qui n’est pas distribué… et ça ne favorise pas trop l’innovation. Ca ne serait pas une mesure à la con inapplicable ?

renforcer l'enseignement supérieur et la recherche (hausse de 10% par an pendant cinq ans du budget de la recherche).
Oui
En outre, "nous relancerons la négociation pour généraliser les 35 heures".
C’est un programme ? Et on ne pourrait pas renégocier un peu les 35 heures ? Parce que, les gugusses qui bossent 7 heures par jour et se tapent deux fois une heure de transport, peut-être préfèreraient-ils bosser 8 ou 9 heures et avoir quelques journées de repos. Ce n’est bien entendu pas à la loi d’imposer ça, mais lors du passage aux 35 heures, certains accords ont été négociés n’importe comment, par les patrons comme par les syndicats. Ceci dit, qu’on soit pour ou contre les 35 heures, il faudrait commencer à compter autrement le temps de travail, plutôt que de cumuler des décennies de lois et de conventions. Et repenser à certaines bricoles. Par exemple, je n’ai jamais compris pourquoi, selon le secteur d’activité, le nombre de jours de congés accordés pour l’enterrement d’une grand-mère est différent.

PRECARITE

Suppression du CNE, modulation des cotisations patronales selon le taux de précarité de l'emploi dans l'entreprise;

Très bien ! Ca veut dire quoi le taux de précarité de l’emploi ? Et est-ce bien applicable ? Un viticulteur va payer plus de charge parce qu’il emploie des saisonniers pour les vendanges ?

"couverture professionnelle universelle", notamment grâce à "un droit individuel à la formation tout au long de la vie, d'autant plus élevé que la formation initiale aura été courte";
Le droit à la formation est bien sûr indispensable. Mais faudrait voir à ne pas faire une usine à gaz qui ne va pas changer grand-chose aux dispositifs existants. Et je pense que la formation est à traiter de manière globale (dans le sens préparer les emplois de demain pour ne pas se retrouver en pénurie de plombiers ou de médecins dans 10 ans) et pas sur un truc « individuel » qui s’appliquerait à tout le monde. Un exemple ! Moi… je n’ai pas besoin de formation maintenant je fais très bien mon boulot (les clients continuent à payer…) Mais dans 10 ans ?
Jeunes: contrat dénommé Entrée dans la vie active (EVA), pour l'accès à l'emploi ou la formation avec une allocation à la clé (2.500 à 3.000 euros par an, selon un responsable du PS).
u’est ce qu’il y a, dans ce contrat ? Une Nième subvention pour les entreprises ? On ne reparle plus des « emplois jeunes » ?

EDUCATION ET DISCRIMINATIONS
Service public de la petite enfance offrant un encadrement "dès l'âge de trois ans"; "renforcer les moyens financiers" des ZEP;
Bon… Mais pourquoi le « dès l’âge de trois ans » ? Et quoi derrière ?

Renforcer les pouvoirs de la Haute autorité de lutte contre les discriminations; "le mariage et l'adoption seront ouverts aux couples de même sexe".
Au moins ça fera chier les conservateurs et alimentera les discussions au bistro.

RETRAITE, LOGEMENT, FISCALITE

- "Niveau minimal de pension garantie qui devra s'approcher du SMIC"; "les améliorations devront reposer sur des financements supplémentaires";
Des financements supplémentaires ?
"la politique du logement sera une priorité absolue" (Etablissements publics fonciers, 120.000 logements construits par an)
Ca veut dire quoi une priorité absolue ?
aller vers "un impôt citoyen sur le revenu en rendant la CSG progressive", comme l'impôt sur le revenu. A terme, "nous fusionnerons ces deux impôts".
Ce n’est pas une mauvaise idée, bien que ça manque un peu de précision. Mais oui : revenir à la progressivité. Ceci dit, qui avait créé la CSG il y a une quinzaine d’année ?

IMMIGRATION
Restaurer "les mécanismes de régularisation permanente, en maintenant la possibilité de régularisation automatique après dix ans de résidence"; "droit de vote aux étrangers aux élections locales, après cinq ans de résidence légale".
Oui. Mais en complémnt, ne pourrait-on pas abolir tous les textes existants et faire un truc clair qu’on y comprenne quelque chose ? Un étranger qui vient chez nous, il faut un an pour comprendre les lois qui s'appliquent à lui... et une deuxième année pour comprendre les bases du droit du travail.

ENVIRONNEMENT

Réduire la part du nucléaire par le passage "à 20% d'ici 2020, et à 50% à plus long terme, de la part des énergies renouvelables dans la consommation d'énergie"; "fiscalité écologique" en "généralisant la taxation générale des activités polluantes".
Oui… Rien sur le budget de la recherche ?

INSTITUTIONS

"Rééquilibrer profondément la répartition des pouvoirs entre le président de la République et le Premier ministre"; mandat unique pour les parlementaires; "co-maîtrise de l'ordre du jour" parlementaire entre le parlement et le gouvernement;
Oui… mais c’est quoi ce rééquilibre ? Qui a décidé de passer le septennat à cinq ans, si je puis dire ? C’était pourquoi ?

Ces réformes seront soumises à "un référendum".
Non (sauf si révision réelle et complète de la constitution). Ca va générer un débat qui va nous écarter des vrais problèmes. Il faudrait mieux trouver un consensus. C’est aux politiques de ce réconcilier avec le peuple, pas le contraire. Avec un beau programme, par exemple.
EUROPE
"La construction d'une Europe à plusieurs dimensions est indispensable" et passe par "le recours à des solutions à géométrie variable, selon les affinités, les complémentarités" entre Etats; "l'élargissement doit dans un premier temps se limiter à l'examen des candidatures actuelles".

Et clairement ? Qu’est-ce qu’on fait pour cette histoire de constitution qu’on a un peu oubliée ?

Mes remarques ne sont qu’une lecture critique et rapide d’une dépêche AFP… pas une analyse complète du programme que je n’ai d’ailleurs pas entre les mains. Ceci dit, ce ne sont pas des mesures qui me paraissent très porteuses… et se rapprochent plus de la bonne gestion courante, ce qui n’est déjà pas si mal ! Ca manque un peu de mesures « phares » et je me demande s’il faut mettre phare au pluriel. Augmenter le SMIC de 3,5 % an, ce n’est pas ça qui va mobiliser les foules ! Ca fait un peu catalogue de mesurettes… alors qu’il y a quelques dossiers un peu plus sérieux à aborder…

La fiscalité ? Des bricoles éparses. Une « réforme globale de la fiscalité sur le travail et le revenu » plus que quelques points séparés sur la CSG et les taxes sociales aurait été un peu plus ambitieuse ! Et nécessaire ! Il est temps d’arrêter que le travail finance la santé et que les entreprises qui embauchent payent pour le chômage ! Ce qui ne serait pas une mesurette, d’autant que ça change le mode de « gouvernance » des organismes sociaux… et provoquerait ainsi pas mal de mécontentement à gauche.

Le logement ? Il est temps de prendre des mesures ambitieuses et arrêter de se contenter d’annoncer l’augmentation du nombre de logements sociaux, que l’on pourrait d’ailleurs laisser aux régions ou aux départements… Faudrait pas oublier la décentralisation ! Il faudrait s’attaquer sérieusement au coût du logement (propriété et location) ! Qu’on dépense nos sous dans de la consommation normale plutôt que de les refiler à des investisseurs institutionnels !
Le vieillissement de la population ? Je n’ai rien vu dans le machin… Là, un référendum vaudrait le coup ! Oui ou non la « solidarité nationale » évolue-t-elle pour prendre en compte (je veux dire payer) l’augmentation croissante du nombre de personnes âgées dépendantes ?

La justice ? Est-ce que, oui ou non, on va prendre les mesures qui s’imposent (c’est-à-dire beaucoup de sous) pour construire des prisons décentes et augmenter réellement les capacités des tribunaux (c’est une image…), diminuer les délais, … ?

Le droit du travail ? Rien à part un léger passage sur les 35 heures, qui m’a donné l’occasion d’une légère digression ci-dessus.

Une copie à revoir ? Mais une copie quand même. Tous les partis n'ont pas spécialement un programme. C'est vrai, ça. On se moque du PS avec ces chefs qui se battent... Mais derrière il reste des mecs qui bossent.

23 mai 2006

La dernière de Breton

""Sur la méthode, je le dis très clairement, nous avons été très étonnés, voire même choqués de la façon dont EADS a procédé", a déclaré M. Breton. "Lorsqu'on est prévenu la veille pour le lendemain, ce ne sont pas des façons de procéder", a-t-il insisté." que nous dit ce midi actu.voila.fr !

J'aime bien les gaffes de Breton, surtout que ces temps-ci il accumule... et qu'il a un défenseur qui me fait l'honneur de venir donner son avis sur mon blog.

M. Breton est choqué sur la méthode utilisée par un industriel pour virer des mecs et fermer un site de production.

Il n'est pas choqué par un industriel qui marche très bien (ce que ne reflète pas son cours de bourse qui a pris une claque en deux ou trois jours... mais ce n'est pas le seul) qui vire des mecs et ferme un site.

N.B. : remarque ! Pour une fois qu'une annonce de licenciements s'accompagne d'une forte baisse des cours (même si ça n'est pas lié) ça a quelque chose de moral. Le seul truc pas moral : je suis actionnaire d'une boite qui licencie et dont le cours baisse.

Toujours notre bienveillant ministre des finances

M. Breton nous montre encore ses compétences en économie. Voilà ce que m'indique "la presse" ce matin : "Le ministre de l'Economie Thierry Breton a estimé mardi qu'il n'y a aucun "risque réel d'inflation""

Les analystes financiers eux constate que hier "le CAC 40 [cédait] 2,65% [...], les investisseurs restant inquiets face aux perspectives d'inflation".

C'est vrai que j'ai coupé les deux phrases (sur la deuxième, les risques sont aux US), mais on a un ministre des finances qui n'a pas la même analyse que les financiers, ça ne fait pas sérieux !

Il s'agirait de politique, on pourrait comprendre... dans un gouvernement de gauche. Mais là, il s'agit purement de l'observation de la société.

Houhou ! Thierry ! L'économie et la politique, ça ne consiste pas uniquement à communiquer sur le thème "tout va bien".

22 mai 2006

C'est bien ! On a un gouvernement avec des grands projets. Actu.voila.fr m'apprend que :

M. Breton souhaite ainsi que les prix à la pompe de l'ensemble des stations-service soient accessibles en temps réel sur internet et puissent être consultées par un consommateur qui voudrait déterminer la station la moins chère près de son domicile ou sur un parcours défini.

M. Breton pense donc que :
  • Tous les français ont internet,
  • Les français ne savent pas où trouver les produits moins chez à côté de chez eux.

Sur le reste de sa déclaration, il déclare "en gros" que s'il y a un problème de carburant en France, c'est que les citoyens ne savent pas conduire.

Ca avance... Ainsi M. Breton va modifier le permis de conduire pour ajouter une partie sur la conduite "économe" (pourquoi pas ?) et faire une loi pour obliger les compagnies pétrolières ajoutent sur les pompes à essence une banderole d'information comme on trouve sur les paquets de cigarette et les publicités sur l'alcool : "l'essence est une ressource rare, ne la gaspillez pas".

Ca va facher mes amis libéraux (j'en reparlerai, ne serait-ce qu'un peu plus bas). Et il bien connu que seuls les braves gens comme vous et moi sommes à l'origine de la dégradation continue de l'environnement et de l'approvisionnement en matières premières.

Je diversifie mes sources d'information et je regarde maintenant www.reuters.com qui m'apprend quant à lui :

Thierry Breton a souhaité un "accroissement de ce différentiel entre l'offre et la demande", car "c'est sans doute ce qu'il y a de plus efficace pour lutter contre les effets spéculatifs".
Cela peut être fait par une augmentation "sensible" des capacités de production et de raffinage, a-t-il expliqué.
"Il faut inciter les entreprises (du secteur) à réorienter une partie de leurs très importants profits" vers l'augmentation de leurs capacités de production, a-t-il souligné.

Je traduits : il veut que les compagnies pétrolières produisent et raffinent plus de pétrole pour que l'offre augmente, rattrape la demande pour que les prix baissent. Ca me rappelle "Obélix et compagnie " que je voulais citer, mais j'ai un trou de mémoire, c'était du type "Toi y en a vendre plus de menhir ça va faire chuter l'offre demandée dans la cours". Enfin : "Y en a rendre à César ce qui y en a appartenir à César", revenons aux bêtises de Breton. Ils sont fous ces Bretons.

Il veut maintenant que les compagnies pétrolières augmentent la production pour permettre une baisse des prix tout en reconstituant les stocks. C'est louable.

Les compagnies pétrolière vont sûrement accepter de baisser leurs tarifs pour gagner moins de sous.

Ca me rappelle un blog de libéraux où je traîne parfois histoire de les titiller légergement en osant leur demander s'ils ont la moindre once de moralité. Il y a une page de leur site web qui explique que "la loi du plus fort" ne fait pas partie du paysage libéral. M. Breton est ainsi un grand libéral : demander aux entreprises de diminuer leur bénéfice.

21 mai 2006

Négation

C’est quoi cette histoire de loi sur la pénalisation de la négation du génocide arménien ?

J’aime bien Didier Migaud, bien qu’il soit fabiusien, mais on ne se refait pas. Allez ! Je diffuse ça photo. Il est sympathique et sa contribution aux débats à l’Assemblée Nationale indispensable. Et surtout, il ne manque pas d’humour. Brard et Migaud pour animer un débat budgétaire, c’est quelque chose. Et ils sont coiffés à l’identique.

Mais M. Migaud, dès fois, il y a des textes qu'il pourrait éviter !

Est-ce qu’on a besoin de ce débat là maintenant ? On a vu récemment des tentatives de réécriture de l’histoire par la loi (je résume à la hâte !) qui n’avancent pas à grande chose et qui aboutissent sur un bordel laid.

Pourquoi inscrire ça dans une niche parlementaire, en deuxième sujet ? Les députés de la majorité ont fait trainer le premier sujet (au fait ! de quoi s’agit-il ?) histoire de saborder le deuxième.

Bilan des courses : les arméniens font la gueule et les turcs font la gueule.

Ca a obligé certains à tenir des propos dégradants (je résume toujours…) sur la nécessité de respecter les turcs pour faire marcher le commerce et les autres a se mettre à dos un pays dont au sujet duquel (dirait Béru) l’entrée dans l’UE n’est plus une hypothèse d’école mais un débat proche.

Quelle est donc la volonté de M. Migaud ? Foutre la merde dans un ménage qui ne va déjà pas très bien, comme dirait mon ami mais néanmoins vieux Jacques ? Un coup politique pour faire dire des âneries à la droite ? Une machination pour que la gauche s’étripe entre le politiquement correct et le politiquement correct ?

Quelqu’un pourrait-il m’expliquer ?

Néanmoins, je vais donner mon avis sur le fond du dossier. Avis qui serait probablement partagé par 99% des français, s’il n’y avait pas, en France, une population d’origine turque ou arménienne !

Mon avis : je connais des sujets de débat plus importants que la pénalisation de la négation du génocide arménien, même si c’est sans doute une tragédie pitoyable que les turcs pourraient reconnaître comme les français ont reconnu une partie des saloperies qu’ils ont faites et enterrer la hache de guerre.

C’est vrai ça. Par exemple, est-ce que, quelqu’un, en France parle encore des bienfaits de la colonisation ?

17 mai 2006

Laurent Fabius a dit ce matin, à propos des élections présidentielles : "Il faut y aller sur une ligne claire, sinon c'est la France qui va dégringoler", prévient-il. "On ne peut pas rassembler la gauche et proposer une politique de type blairiste (...) Une ligne clairement à gauche est la seule de nature à favoriser le rassemblement de la gauche et à créer une dynamique".

Il a raison. Il a d'ailleurs dit plein de choses intéressantes. A peu près les mêmes d'ailleurs que DSK et Jack Lang. Les trois ont comme seul programme de montrer qu'ils sont meilleurs que Ségolène Royal, ce qui est peut-être vrai, mais la question n'est pas là.

Laurent Fabius a semble-t-il oublié qu'il représentait, il y a vingt ans, la ligne libérale du PS et que cette étiquette lui colle à la peau depuis. Alors, avec sa position sur la constitution Européenne (tout à fait respectable par ailleurs), il a essayé de se refaire une image un peu plus gauchiste.

Pour ma part, je venais d'avoir 18 ans quand il a été nommé Premier Ministre et je pense que tous les types de mon age ou plus ne pourront aller qu'à reculons pour voter pour Laurent Fabius. Sans compter qu'il y a encore une partie de la population, que nous surnommerons les vieux croûtons par affection, qui pensent que Lolo a lui-même pris une seringue pour inoculer le virus du sida dans des flacons de sang et qui ont oublié le juste dénouement du volet judiciaire de cette histoire.

Ceci étant dit, ce n'est pas pour cela que pendant mon heure de déjeuner - j'ai trouvé un PC avec un accès internet alors que hier soir j'indiquais dans un commentaire que je serai aux abonnés abents - je voulais écrire un article dans le blog, mais juste avant de le faire j'ai consulté l'actualité ce qui me vaut cette poussée de mauvaise humeur. Et du coup, j'ai dépassé l'heure du déjeuner, je diffuserai ce soir.

On pourrait probablement sortir une dose équivalente de méchanceté pour les autres candidats du PS.

Donc, pour déjeuner - pardon - pendant la pause déjeuner, je voulais signaler sur le blog un élément à propos du résultat du vote de la motion de censure hier que je ne retrouve pas dans la presse ce matin, mais je dois avouer que je n'ai pas pris le temps de la lire, le Parisien n'ayant pas été livré au bistro du coin à l'heure (5h30) où je prenais le café avant de me précipiter sur Orly pour décoller vers le Clemenceau (pour information, l'avion a atterri à Guipavas, pas sur le pont du bateau, ce qui est heureux pour ma tension artérielle). Dans l'avion, j'ai lu le Canard Enchaîné, ce qui fait que j'ai zappé sur l'actualité d'hier. Il faut arrêter de faire des motions de censure ou toute autre truc important à 19h le mardi soir, c'est-à-dire la veille de la sortie du Canard.

J'en reviens au résultat de la motion de censure. Je ne sais plus trop ce que je voulais dire (mon idée date de la fin de matinée, je le rappelle).

Dans le site web de l'assemblée nationale on indique le nombre de types qui ont voté pour (189) mais on indique pas le nombre de types qui ont voté contre, c'est-à-dire qui soutiennent le gouvernement.

190 ça ferait un tiers des députés s'ils étaient 580, mais ils ne sont que 577, donc, si je compte bien, 189 ça en fait un tiers (est-ce le hasard ?). Enfin, ils étaient 577 mais il y en a un qui est décédé récemment (observons une minute de silence) et ma connaissance de la constitution ne va pas jusqu'à savoir si le suppléant prend la suite immédiatement.

Il fallait atteindre 289 députés pour que la motion de censure passe. Dans ce système électoral que je qualifierai de " à la con ", il ne faut pas la majorité des suffrages exprimés mais celle des suffrages exprimables !

Comme il n'y a pas 289 députés hors de l'UMP, ce qui est déplorable, mais c'est le système électoral qui veut ça, la motion de censure n'avait aucune chance de passer, ce qu'on savait déjà.

Ce que je ne savais pas, et que je crois comprendre maintenant, c'est qu'en plus il n'y a pas besoin d'un seul vote contre pour qu'elle ne passe pas !

On ne sait pas le nombre de députés UMP présents ce jour, on ne sait pas s'il n'y a pas eu plus de " pour " que de " contre ", on ne sait même pas s'il y a eu un seul contre.

C'est révoltant (mais on ne va pas en faire un fromage, juste un article, un peu long, dans le blog).

Pour continuer sur le sujet, si un député UMP commençait à s'énerver du comportement de sa direction, il n'était pas obligé de voter pour faire plaisir à la dite direction (et pouvoir continuer à se présenter sous l'étiquette UMP), il suffisait qu'il prétende devoir impérativement dîner chez sa belle-mère pour ses 92 ans (c'est un exemple) pour éviter de voter.

Pour continuer encore dans le même sens- à une dizaine, les députés peuvent faire passer un amendement foireux (la reconnaissance du bienfait de la colonisation pour citer un exemple récent), mais on ne peut pas l'éviter (on ne peut pas obliger les députés à être présents trois jours par semaine dans l'hémicycle de 9h30 du matin à 11 heures du soir, et le reste du temps à la rencontre des électeurs : aucun patron du MEDEF n'irait jusque là).

Mais qu'un sujet aussi important qu'une motion de censure ne requière aucun suffrage contre me sidère un peu !

On pourrait parler un peu maintenant des arguments présentés par les différents intervenants (PS, PC, UDF, UMP et gouvernement).

D'ailleurs on va le faire.

J'ai trouvé le PC et l'UMP hors sujet (je n'ai pas vu l'intervention, je l'ai lue, mais je crois comprendre que M. Accoyer était pitoyable), puisqu'il ne parlaient pas du fond du problème, et pour le réduire à deux questions simples :
  • Peut-on conserver une tête de l'état où les trois ou quatre principauxgugusses se tirent dans les pattes à longueur de journée, se suspectentmutuellement, sont impliqués dans des affaires judiciaires, des affaires d'espionnage ?
  • Depuis six mois ou un an c'est le bordel en France, les parlementaires ne sont pas respectés, voire sont muselés, n'est-il pas temps de changer quelque chose ?

Bayrou a perdu son temps à ce justifier sur le fait de voter avec la gauche. Je résume ce n'est pas voter à gauche mais voter avec la gauche, il faut parfois s'allier ce qu'ont fait des illustres personnages dans le temps, comme De Gaulle, Mendes-France. Il a aussi cité Delors et Rocard, mais, là, il faudra lui demander les détails. Enfin, il a oublié le fond de sujet.

Il a cependant fait une remarque intéressante et pertinente qui mériterait une réflexion plus profonde que la mienne à cette heure tardive. En 2002, au deuxième tour, il a rappelé que M. Chirac avait été élu avec plus de
voix de gauche que de droite !

Le PS a quant à lui oublié les histoires du machin Warrior (au fait, c'est pas une casserole à Lolo ce truc-là ?) et les écoutes de tonton ! F. Hollande aurait pu en faire un peu moins sur l'aspect barbouzard de nos chers dirigeants, et s'en tenir au vif du sujet : toute la presse, nationale et internationale, sort tous les jours des trucs plus ou moins
louche sur l'honnêteté de ces chers, à un point qu'ils ne peuvent plus prétendre à la moindre crédibilité. Je parle surtout pour le PM !

Ce dernier Villepin, quant à lui continue sur sa ligne : arrogance et ignorance. Il ne se passe rien. Aucun coup reçu n'ai justifié. Ce sont les autres qui ne comprennent rien et ils sont donc profondément idiots. Il n'y a aucune raison de mettre en cause ma capacité à gouverner et donc pourquoi partirai-je ou même en aborderai-je l'idée ?

12 mai 2006

Proposition

Jack Lang, que je ne vois néanmoins pas comme président, vient de faire (ou de refaire) une proposition qui me plait. En gros : réformer complètement les cotisations sociales pour :
- supprimer les charges sur les bas salaires et rendre "progressives" ces charges,
- ne pas exonérer que les charges patronales mais aussi les charges salariales.

Pour le détail, voyez là : http://actu.voila.fr/Depeche/ext--francais--ftmms--politique/060512131455.t61k62o7.html

Ceci me parait tellement sympathique que ça me trotte dans la tête depuis quelques temps.

La première proposition sérieuse et surtout importante et concrête de la gauche en cette campagne anticipée, portant sur un volet économique vient de Jack Lang ! Faut-il que je change d'avis sur ce gars-là ?

Démission en ligne

http://www.petitionsenligne.com/

Voilà un site indispensable avec une pétition pour demander à M. Chirac de partir.

11 mai 2006

La fin ?

Il y a quelques jours j’écrivais que cette histoire Clearstream, on s’en foutait un peu, mais que ça la foutait mal. Je pensais, en moi-même, qu’il ne serait pas idiot, de la part de M. Chirac de mettre un peu de côté M. de Villepin (je résume : de le virer), et d’essayer de repartir, jusqu’aux prochaines élections, avec un gouvernement un peu propre.

En moi-même, je me disais, je cite : « que faire ? ». M. Sarkozy ne voudrait pas du gouvernement, ce n’est pas un bon marche pied pour gagner la présidentielle. Il reste MAM, Borloo et quelques guignols. Je me disais « tiens ! Juppé, ce gars là, il a fait pénitence, il rentre propre, pourquoi pas lui ? On ne peux pas lui reprocher un opportunisme, il revient par hasard, il n’est pas haï à droite, et à gauche on s’en fout ».

Bon. Me voila parti avec des hypothèses pour finir le septennat qui dure cinq ans de Monsieur Chirac. On va tâcher de durer jusqu’aux élections, calmement, en essayant que la France ressemble à quelque chose.

Je me disais que M. Chirac aller tenter de durer un peu. Nous, à gauche, on allait essayer de se débrouiller avec Ségolène, Lionel, DSK, Fabius et Lang, trouver le bon candidat, partir serein pour un nouveau combat.

La routine, quoi !

Et là, le canard d’hier, l’histoire de Chirac et de ses 45 millions d’euros au Japon. Et aujourd’hui, le juge van Rymbeke emporté avec Jacquot dans la tourmente. Tout ça c’est probablement des conneries. Autant les frais de bouche du grand, ça ressemblait à une histoire vraie, autant les 45 millions on y croit peu, et l’implication du juge ça parait louche.

Ceci dit, on arrive à un maximum de ce qui peut être supporté. Qu’on passe pour des fous à l’étranger, c’est un peu grave, et personnellement, ça me touche. La grandeur de la France en a pris un coup (le 29 mai, les émeutes dans les banlieues, le CPE, les bêtises habituelles), ce n’est pas grave. Mais en France on y est. Le bordel évoqué on le vit. Ou au moins, on le connaît. C’est chez nous qu’est le bordel.

Alors, le Grand ! Une petite démission. On se tape Poncelet par intérim, on a vu pire gâteux.

Il est temps de faire le ménage. Laissons Ségo et Sarko tâter un chemin. Nous montrer qu’on est encore en démocratie.

Le Grand, on se rappellera de la fin de la conscription, de l’opposition à la guerre du Golfe, et quelques bricoles dans le genre.

Pars.

Joue la nous « je m’casse ». Evite-nous la bombe qui nous arrive sur la tronche ! On oubliera les frais de bouches, les voyages en avion, et les autres bricoles. Ne nous sors pas maintenant une histoire à 45 millions d’euros.

Pars vite, qu’on en finisse.

On n’aura pas besoin de toi pour finir comme des cochons. A droite, un seul candidat qui s’impose, à gauche 6 ou 7 qui s’étripent. Pour la grandeur de la démocratie.

Dans cette espèce d’article, je me permets de te tutoyer. Je suis né en 1966, pour te dire à quel point je suis quadragénaire, et surtout que je vois M. Chirac, toi, comme un homme politique omniprésent. Mais là, STOP !

Peut-on espérer restaurer un brin de démocratie dans notre république ?

05 mai 2006

Ils ont besoin ?

Les élus de la majorité demandent dans une lettre adressée vendredi au chef de l'Etat d'abroger l'article 2 de cette loi du 21 mai 2001 qui dispose que "les programmes scolaires et les programmes de recherche en histoire et en sciences humaines accorderont à la traite négrière et à l'esclavage la place conséquente qu'ils méritent".

Ils souhaitent cette abrogation "au titre du parallèlisme des formes et par soucis d'égalité de traitement" après l'abrogation en février dernier d'un article de la loi sur les rapatriés qui stipulait que "les programmes scolaires reconnaissent en particuier le rôle positif de la présence française outre-mer, notamment en Afrique du Nord".


Voilà une nouvelle dépêche AFP reçue sur actu.voila.fr.

Que la loi française n'ait pas à indiquer ce qui doit figurer dans les manuels scolaires, je suis tout à fait d'accord.

Mais...

D'une part, il ne s'agit pas du tout des mêmes sujets. Il y en a un qui indique "notre passé n'est pas glorieux, nous avons massacré des pauvres gens". L'autre, presque l'inverse.

D'autre part, est-ce vraiment correct d'ouvrir un tel débat alors que le débat sur l'immigration est en cours à l'assemblée ?

Ils ont besoin de f... la m... ?
Avec les quelques affaires qui ruinent l'image de la République, est-ce nécessaire d'enfoncer encore plus la France, en vatant notre passé de colonialiste ?

04 mai 2006

La droite est à droite

Ce n’est pas grave si le Front National n’a pas de siège à l’Assemblée Nationale, il y est bien représenté. Réformer le mode de scrutin pour intégrer une dose de proportionnelle n’est pas nécessaire.

Un petit préambule avant de vous livrer quelques démonstrations…

Comme tous les mardis et mercredis soir, mon côté vicieux me pousse à passer par le site web de l’Assemblée Nationale pour lire le compte rendu des « questions au gouvernement ». Ce site est très instructif, puisqu’on peut y lire tous les arguments présentés par nos braves politiques. Je vous le conseille. Sans compter que c’est un site officiel, on peut penser que ce qui y est écrit reflète ce qui est vraiment dit. Hier soir, j’y passe donc. Juste après les questions au gouvernement il y avait la suite de la discussion générale sur le texte de loi sur l’immigration. Une splendeur !

Tout ce que j’écris ci-dessous est donc recopié du site web http://www.assemblee-nationale.fr/ et vous pouvez le vérifier à l’adresse ci-dessous :
http://www.assemblee-nationale.fr/12/cra/2005-2006/204.asp#P165_38640
Les extraits que je cite ci-dessous sont sortis de leur contexte, mais vous pouvez lire le contexte…
Heureusement que nos journalistes ont mieux à faire par ces temps d'actualité chargée que de décortiquer ce genre de propos...

Nous y apprenons d’abord que Nicolas Sarkozy n’est pas présent à l’Assemblée pour défendre sa loi (mais son absence est pour une bonne cause, semble-t-il).

Ensuite que la délinquance c’est l’immigration et vice-versa puis que M. Raoult « préfère le plombier polonais aux marabouts et autres laveurs de carreaux ». Puis qu’il est regrettable que l’appartenance ethnique ou religieuse ne soit pas demandée lors des recensements, que la polygamie est payée par nos impôts. Que les juges des nouveaux pays siégeant à la cour de Strasbourg sont des fascistes. Et entre temps, que Staline dirige le PC.


Commençons par deux extraits plaisants :

Extrait 1 (uniquement pour rigoler) :

M. Michel Herbillon – Le projet de loi présenté par M. le ministre d’État …
M. Arnaud Montebourg – Mais où est-il ? Il est incroyable que ce soit le ministre de l’aménagement du territoire qui soit présent !

Extrait 2 (également pour rigoler, Jean-Pierre Brard, député PC, ou plutôt apparenté, et maire de Montreuil - ou d'un autre patelin de banlieue, est très doué pour ça) :
Mme Chantal Brunel - Je comprends par ailleurs la hiérarchie des Églises qui réaffirme avec force que tout homme est notre frère et a droit à l'accueil. Mais il revient aux élus de voir ce que notre pays peut supporter.
M. Jean-Pierre Brard - Vous interprétez la parabole du bon Samaritain.
M. Eric Raoult - Assez, Peppone !
A partir de là c’est moins drôle :

Extrait 3 :
Mme Chantal Brunel – […] Or le réalisme nous force à admettre que l'immigration excessive entraîne des effets pervers, comme la ghettoïsation de certains quartiers, où les comportements asociaux se multiplient et où règnent la violence et la délinquance.
M. Jean-Yves Le Bouillonnec - Voilà ! L’immigration, c’est la délinquance !
M. Patrick Braouezec - Il n’a pas fallu attendre longtemps !
Extrait 4
M. Jérôme Rivière – […] chaque année, les dizaines de milliers de demandeurs d’asile – qui souvent s’évaporent dans la nature – et les 130 000 arrivants réguliers – sans parler des clandestins – sont, dans leur immense majorité, d’origine musulmane (Protestations sur les bancs du groupe socialiste et du groupe des députés communistes et républicains).
M. Jean-Yves Le Bouillonnec - Quelle honte !
M. Bernard Roman - La République est laïque !
Extrait 5 (qui vaut pour 2)
M. Jérôme Rivière – […] Pourtant, l’appartenance ethnique ou religieuse n’est pas même demandée dans les recensements !

M. Jean-Pierre Brard - Il ne manquerait plus que ça !

M. Jérôme Rivière – La polygamie est interdite en France, mais largement pratiquée, et payée par nos impôts.

M. Jean-Pierre Brard - Le Pen est représenté dans cet hémicycle !

M. Christian Vanneste - Staline l’est bien, lui !

Extrait 6

M. Jérôme Rivière – […] je souffre de recevoir, à la Cour de Strasbourg, des leçons en matière de droits de l’homme de la part de juges ukrainiens, azéris, turcs ou géorgiens !
Plusieurs députés socialistes – C’est scandaleux !
M. Bernard Roman - A quand l’étoile jaune ?
M. Jérôme Rivière – La France a le meilleur système de santé du monde : il garantit l’accès gratuit aux soins à tous les étrangers – avec la CMU et l’AME – et motive à lui seul une décision de s’y installer. Voilà qui doit être strictement encadré.
M. Jean-Pierre Brard - Malheureusement, certains maladies sont incurables…
Extrait 7 (juste pour rigoler, le ministre est revenu entre temps)
M. le Ministre d’État – […] M. Brard nous a gratifiés de références épiscopales : il a été frappé par la révélation, ce qui prouve que rien n’est jamais perdu. Après m’avoir accusé d’attenter à la laïcité dans mon ouvrage sur les religions. Voilà qu’il brandit les déclarations des évêques : il est passé du livre rouge à la Bible !
M. Jean-Pierre Brard – Vous, vous êtes fils de Satan ! (Sourires)
Extrait 8 (aussi pour rigoler)
M. le Ministre d’État – […] Le Gouvernement a écouté avec attention, comme de coutume, Mme Boutin. J’espère la convaincre que le texte ne porte pas atteinte à la vie familiale des étrangers.
M. Patrick Braouezec - Cela va être compliqué !
Séance suivante

Extrait 9
M. Claude Goasguen - Un rapport sur la politique de l’immigration, c’est déjà mieux que rien ! Il a le mérite d’exister !
M. Julien Dray – Des rapports, il y en a tellement ! Avec, on pourrait construire des murs…
M. Claude Goasguen - …comme celui de Berlin ?
Extrait 10 (pour finir et rigoler, il a de l’humour le Goasguen)
M. Patrick Braouezec – […] Mme Boutin, dont je ne partage pas toutes les valeurs,…
M. Claude Goasguen - Pacsez-vous !

03 mai 2006

Robien éduqué

Une source d'information m'indique que : ""Il faut trouver les modalités pour qu'on ne puisse pas se servir d'un téléphone portable à l'intérieur d'une classe", a dit le ministre sur Canal Plus. "C'est la moindre des choses, on est là pour recevoir du savoir."
"Il y a toujours un vestiaire pour pouvoir déposer son manteau, son bonnet et son cache-col", a dit Gilles de Robien, suggérant que les élèves pourraient y laisser également leur téléphone avant d'entrer en classe.
"

Il est plaisant de voir qu'un éminent membre de notre gouvernement, le Ministre de L'Education National sait comment s'habillent nos chères têtes blondes !

De même, la confiance qu'il porte à la sécurité dans les vestiaires de nos écoles laïques, gratuites et, jusqu'à peu encore, obligatoires jusqu'à 16 ans montre que la sécurité est rétablie dans notre brave pays grace à l'action de M. Nicolas Sarkozy.

Il a raison d'encourager les parents d'offrir des téléphones mobiles à leurs plus petits enfants (je suppose que ce n'est pas pour préparer le bac qu'on dépose son cache-col au vestiaire). Cela va faire redémarrer notre prestigieuse industrie des télécommunications.


L'information que j'ai livré ci-dessus est authentique, allez voir là : http://www.boursorama.com/pratique/actu/detail_actu_politique.phtml?&news=3414567

Ce qui nous prouve une fois de plus que le gouvernement, y compris sont seul ministre UDF, Gilles de Robien, nous prend pour des mal-comprenants.

01 mai 2006

Démission

C’est quoi ce bordel ?

L’affaire Clearstream, je n’y comprends rien. Il est d’ailleurs probable que personne n’y comprenne rien. Soit les journalistes font semblant, soit ils sont très fort. Admirons-les !

Mais rassurons-nous, ne rien comprendre à cette affaire n’est pas grave : on s’en fout royalement.

Le seul truc que l’on sait, c’est qu’après le coup du CPE, notre Villepin, il commence à nous fatiguer. Tout le monde le dit, alors moi aussi : ne pourrait-il pas envisager de démissionner ? Nous somme dans une période où la République (j’y mets encore une majuscule) est d’une grandeur difficilement qualifiable.

J’ai trouvé un mot : elle part en couilles.

Prenons le Borloo : il tient absolument à devenir le premier ministre, ce qui fait bien rire Matignon et l’Elysée, information très intéressante, que je ne tiens pas du Canard Enchaîné, mais du Parisien. C’est presque un comble : même la presse populaire est pliée de rire des conneries de nos dirigeants.

Reprenons le Borloo. Il veut le poste. Il n’a qu’à le prendre. Ca pourrait amuser Chirac, après nous avoir fait le coup de fracture sociale, de mettre comme premier ministre, en fin de législature, le gugusse qui incarne le côté social de notre droite la plus bête du monde.

Il nous reste encore en gros un an à tenir avant l’élection. A ce rythme là, ça va être long. Remercions de Villepin de nous faire rire pour nous distraire, mais on aimerait bien un peu de grandeur.

Nous avons à droite, un Chirac vieillissant, faisant strictement n’importe quoi, à un tel point qu’on se demande s’il n’a pas des conseillers spéciaux, un premier ministre qu’on savait anti-démocratique, mais qu’on finit par se demander si sa mère a réellement fini le travail quand elle l’a mis au monde, un Sarkozy, qui n’a plus besoin de dire quoi que ce soit pour montrer qu’à droite il est le seul… il a juste à chasser un peu sur ses extrêmes pour gagner quelques points.

Nous avons à gauche trois gugusses (DSK, Lang et Fabius) qui ne savent plus quoi faire pour démontrer qu’ils existent et qu’ils sont les seuls à pouvoir battre le Sarkozy ci-dessus. A un tel point qu’on se demande si on ne va pas voter pour un candidat écolo, quitte à voter pour des chefs qui s’engueulent. Toujours à gauche, nous avons Jospin qui espère être rappelé par les trois pieds nickelés ci-dessus parce qu’ils préféraient encore s’écarter devant le boss que devant la Ségolène.

Et nous avons cette dernière qui incarne peut-être le renouveau dont nous avons besoin pour faire le ménage après cette fin de règne Chiraquien qui, dans les anales de la république, auront du mal à être effacées.

Moquons-nous dès à présent des futurs historiens qui devront disserter de la genèse de la sixième république.