31 janvier 2007

Vive le sitemeter ! Vive Madame Pompidou !

Vous me connaissez ! Je suis obsédé du sitemer (on dirait du Devos). Aujourd'hui, j'ai eu plein de boulot et en plus j'avais une réunion qui s'est terminée à 21 heures. Bilan : je suis arrivé à Bicêtre à 21h30... Vous connaissez mon autre blog, à cette heure j'ai soif... Je rentre à la maison à 22h15... Aol est mal luné. Je me connecte à internet à 23h30 (oui, une heure un quart pour établir la connexion). Je lis les mails... Et à 23h50, je suis tout à moi.

Ca m'a laissé le temps d'étendre le linge et de lancer un nouvelle machine (il faut toujours raconter des histoires personnelles dans les blogs, ça humanise).

Je consulte mon sitemeter ! Trois visiteurs se sont connectés à mon blog pour savoir l'age de Madame Pompidou. Ou alors c'est le même, mais avec trois requêtes différentes.

Le sitemeter, c'est le bonheur. Ca permet de savoir quelles questions ont été posées chez google pour que des joviaux arrivent chez vous. Là, trois fois, l'âge de Madame Pompidou.

Hé ! Monsieur ! Ou Madame ! Ou Messieurs ! Ou Mesdames !

Pour ce genre de renseignements, vous pouvez aussi consulter www.wikipedia.fr. Je m'en fous de l'âge de Mme Pompidou.

Mon sitemeter... Un vrai plaisir. Ce week-end, j'ai explosé le compteur grace à Eric (de Crise dans les médias, voir les liens à côté). Il m'a cité dans un billet et ce billet a été repris par de nombreux sites...

Parallèlement, un copain a retrouvé sa famille grace à mon blog, ce qui m'a fait réfléchir (voir mon autre blogs) aux éléments favorisants les recherches sur le web (voir l'autre blog, pas le même autre, l'autre autre). Du coup, j'ai viré tous les noms propres du blogs... Sauf les gugusses qui y figuraient pour des raisons strictement politiques.

Donc j'ai viré les allusions aux histoires de cul de nos dirigeants (c'est bien des politiques, mais ça n'a rien à voir avec la politique !). Le résultat est immédiat, je n'ai presque plus de visites pour ce sujet alors que la semaine dernière, j'ai cartonné ! Le billet d'Eric (au fait ! merci...) diminue en fréquentation et je n'ai presque plus de visites...

Et ce soir. Je ne sais pas. Des gens cherchent l'âge de Madame Pompidou sur mon blog. Pourquoi ? Je vais faire des records de visite sur la blogosphère sur l'âge de Madame Pompidou.

A ma connaissance, il ne lui est rien arrivé ! Je vérifie dans news.google.com : rien à signaler. Juste une histoire de centre Pompidou et de Japonais !

Bref, mon sitemeter atteint des sommets aujourd'hui aussi !

Est-ce quelqu'un pourrait m'expliquer ce qui fait non pas l'influence mais l'affluence des blogs ?

On croit rêver !

On n'a même plus besoin de sortir une argumentation politique pour ridiculiser certains candidats !

J'attends avidement le démenti pour pouvoir en rigoler !

J'ai une Commission à me faire !


Le candidat Nicolas Dublog, toujours aussi mal embouché, a mal réagi à la lecture de la presse ce matin et nous a laissé un message sur le répondeur de la rédaction. Nous vous repassons l’enregistrement.


Bonjour c’est l’candidat !

Ah bordel, c’est encore un d’ces p’tains d’répondeurs. Y sont pas encore levés dans c’te turne. Après, y pourront t’jours s’plaind’ des difficultés d’leur bizness si’s’lèvent pas ! Bon, j’va y laisser un message.


Mes amis, bonjour,

Je voulais vous parler d’Europe ce matin. Il faut relancer cette construction européenne, mais faut arrêter de faire n’importe quoi !

Il faut que la Commission Européenne se remette à sa place. Bon ! Je ne suis pas un spécialiste de la constitution, loin s’en faut, il y a deux ans, je vous avais recommandé de voter pour la nouvelle, vous ne l’avez pas fait, tant pis !

Ce matin, la coupe est pleine !

Déjà, j’entends à votre antenne que je ne sais plus quelle Commissaire Européenne veut interdire le tabac dans les lieux publics ! C’est une question de santé publique d’accord, elle a raison, d’accord, mais de quoi je me mêle ? De quel droit une commissaire va-t-elle engager l’Europe sur cette voie ? De quel droit une espèce de fonctionnaire va-t-elle décider de ce qu’on va faire dans nos bistros ?

Encore ce matin, à propos des déficits publics réduits en France, déjà on se demande si c’est bien vrai et s’il n’y a pas de la magouille comptable, j’entendais un truc de type « La commission félicite Paris ». Déjà, il ne s’agit pas de Paris mais de la France, faudrait voir à ne pas raconter n’importe quoi et à ne pas oublier nos régions, mais surtout, de quel droit une commission qu’on a nous même placée là nous félicite ? De quoi j'me mèle ?

J’ai bien lu les Echos et j’ai ce canard devant les yeux et je vous lis ce qu’a dit la Commission : « Les ajustements budgétaires structurels sont en cours en Allemagne, en France et en Italie, mais des efforts plus importants sont nécessaires pour atteindre les objectifs à moyen terme » !

Ils nous demandent des efforts ces guignols ! Ils nous imposent des trucs ! Comment voulez-vous que les électeurs aient confiance en cette entité qu’on a nommée et qui nous donne des ordres ? Ils auraient pu dire, par exemple : « Nous constatons que la France respecte les critères définis conjointement par les élus Européens, pourvu que ça dure ! ».

Ca revient strictement au même, mais c’est quand même plus poli !

L’autre jour, j’ai lu une dépêche je ne sais plus où : « La Commission fixe à tant de pourcents les objectifs en matière de réduction d’émission de gaz à effet de serre ». C’est bien, mais ce n’est pas à elle de fixer des objectifs ! De quoi j'me mèle ? C’est au Conseil Européen, qui réunit les Chefs d’Etat issu selon les modalités de désignation ou d’élection de chaque pays, de fixer des objectifs ! La Commission doit proposer une solution pour y arriver et le Parlement valider cette solution puis demander au Conseil Européen de l’entériner. Je résume bien sûr !

Ce n’est pas à la Commission de fixer des objectifs, ça doit être une volonté politique, qui ne peut être qu’issu de la volonté politique des Etats membres, pas d’une « Commission ».

Vous allez dire que je chipote, que je joue sur les mots, … Ben NON ! C’est ce qu’on entend à la radio, qu’on lit dans la presse : « La Commission fixe », « La Commission décide », « La Commission lance une procédure » et patati et patata.

La Commission a raison sur le fond, il faut interdire de fumer dans les lieux publics, il faut limiter l’émission des gaz à effets de serre et il faut arrêter de dépenser plus de pognon qu’on en gagne ! Mais elle doit arrêter de nous dire ce qu’on doit faire !

Comment voulez-vous faire accepter l’idée de l’Europe aux citoyens dans ces conditions ? Comment voulez-vous que les partis politiques populistes ne s’engouffrent pas dans la brèche si on continue à faire croire que les trucs Européens sont imposés par une Commission et pas fixés par la volonté populaire issue des urnes !

Bon, j’vais pas m’énerver, j’vous laisse finir le café,… Mais réfléchissez bien avant de diffuser vos communiqués et vos informations. Sinon, je vais demander à la Commission de lancer une procédure contre les aides publiques françaises à ses médias…

J’rigooole. Allez, au boulot les gars !
Salut.

30 janvier 2007

Vive l'inflation !

Le candidat Nicolas Dublog aborde un vrai sujet au cours de son allocution mensuelle. La Politique Monétaire. Il nous a envoyé par email le texte. Par contre, c’est un long. Vous pouvez vous y prendre en plusieurs fois.

La rédaction.



Chers compatriotes !

Ca fait 20 ans que notre chômage stagne autour de 10% et qu’on nous bassine les oreilles à propos de l’inflation.

On nous prend pour des cons ! Il est temps de réagir ! « Oh ! Ma bonne dame, le prix de la baguette a encore augmenté de 10 centimes » ! On s’en fout ! Si le salaire augmente aussi de 10%. A force de vouloir vulgariser tous ces trucs sur le pouvoir d’achat, sur les heures supplémentaires, les 35 heures, on nous ment !

Qu’est ce que vous croyez qu’ils en ont à cirer du prix de la baguette ? Surtout que c’est eux qui vendent la farine ! Et qui nous laissent dans le pétrin !

Alors que veulent-ils, ces économistes mondiaux ? C’est simple et ça tient en quelques points.

Le premier point… : soigner leur fortune ! Un type qui a pour 1 millions de biens divers si l’inflation est de 10% par an, au bout d’un an, le million en question vaudra comparativement 10% de moins. A votre avis, pourquoi l’immobilier n’est pas pris en compte dans l’indice des prix ?

Et oui, ce n’est pas le tout d’être riche ! Encore faut-il que les pauvres soient pauvres…

Le deuxième point est plus compliqué ! Je vais schématiser au risque de faire bondir les économistes, mais c’est pour qu’on n’y comprenne rien qu’ils mettent en place des mécanismes compliqués.

Imaginez que vous trouviez 10 000 euros sous un banc dans le métro. 20 billets de 500 ! Des vrais billets. De la vraie fraîche, tout droit sortie des imprimeries des banques centrales ! Vous foncez chez votre banquier pour placer ça sur votre compte. De ce pognon, votre banquier va en prêter 9000 euros à un autre quidam pour acheter une voiture d’occasion. Bilan des courses à partir des 10 000 euros, vous avez 10 000 euros sur votre compte et le vendeur de voiture 9 000. Ce qui fait que 19 000 euros sont en circulation.

Evidemment, je caricature… Mais pensez à la banque du vendeur qui a récupéré des sous à prêter (ce n’est plus de la « vraie fraîche » en liquide, ou de l’or comme dans le bon vieux temps, mais une simple ligne d’écriture entre deux banques)… et multipliez ça par le nombre de banques et de comptes. On appelle ça de la création monétaire (NDLR : nos enquêteurs ont démontré que le Candidat ne raconte pas que n’importe quoi même s’il simplifie à outrance). En fait, sur 10000 euros qui sont émis par la banque centrale à l’origine, ça fait jusqu’à 65000 euros qui sont créés.

Pensez donc maintenant ! Si le taux d’inflation augmente, comparativement, tout ce pognon créé artificiellement ne vaudra plus tripette ! Tout le système risque de se casser la gueule !

Le troisième point. Tout ce pognon est prêté par les banques à des olibrius consommateurs. En échange du prêt, ils payent des intérêts, ce qui rapporte de l’oseille aux banques. Mettons un taux de 5%. Si l’inflation passe à 5%, la banque aura bien gagné les 5%... mais la valeur de sa richesse aura diminué d’autant ! (NDLR : nos enquêteurs nous confirme que le Candidat n’est pas le seul à avancer cet argument)

Vous savez, chers amis, au prétexte que l’économie est un domaine compliqué, tous ces couillons oublient que nous autres, pauvres citoyens, avons un fond de bon sens !

C’est pourtant clair ! L’inflation fait diminuer la valeur de l’argent (puisqu’il faut plus d’argent pour payer une même livre de beurre) ! Donc elle fait perdre de la valeur à ceux qui en ont et à ceux qui en prêtent !

C’est quoi la principale mission de la Banque Centrale Européenne ? Lutter contre l’inflation. Monsieur Trichet, patron de cette boutique, manie un levier – les taux d’intérêts – pour allier croissance économique et faible taux d’inflation.

L’inflation augmente ? Vas-y que je t’augmente les taux d’intérêts pour que les citoyens aient des difficultés à accéder au crédit et donc à la consommation. La croissance diminue ? Et hop ! J’diminue les taux d’intérêt ? Un coup par ci, un coup par là…

Très bien me direz-vous ! Pépère nous fait marcher la boutique. Oui ! Mais non…

On garde nos difficultés économiques et notre taux de chômage à 10% (Allez, disons 8% pour faire plaisir à Monsieur Villepin). Imaginons un peu si le taux diminue, les travailleurs – vous ! – ne craindrez plus le chômage et pourrez mettre la pression sur votre patron pour avoir des augmentations !

Notre bon sens, toujours lui, nous faire dire : c’est magnifique, la machine repart, tous ses salariés et ses augmentations vont être injectées dans la machine économique ! La croissance va reprendre durablement ! On est sauvé ! Alléluia !

Ben non…

Pour augmenter les salaires, les entreprises seront obligés d’augmenter leurs prix et les gens gagnant plus de sous vont consommer plus ce qui va confirmer cette augmentation des prix ! Comment on appelle ça ? L’inflation ! Et globalement le phénomène du NAIRU (NDLR : le Candidat nous pris de remercier Guillaume pour toutes les explications apportées et honteusement déformées).

Et c’est mauvais pour qui l’inflation ? Pour ceux qui ont du patrimoine et pour les banquiers…

Ils ont donc intérêt à ce que le chômage ne descende pas à en dessous d’un seuil (le NAIRU) à partir duquel l’inflation augmente !

C’est le prix qu’ils nous font payer la bonne marche de leur économie !

Voulons-nous de ça ? Non !

Avant de continuer, je vous propose de prendre un rafraîchissement à la buvette…




S’il-vous plait ! Mesdames, Messieurs, Chers amis.

Plus tôt on aura recommencé, plus tôt on pourra aller honorer madame.

Je vous ai donc expliqué comment l’inflation était crainte par nos amis riches et vivant de leur patrimoine. Alors que nous on s’en fout : les prix peuvent augmenter du moment que nos salaires augmentent autant ! Pour eux, c’est leur richesse qui risque de fondre.

Je vous ai parlé du NAIRU, ce taux de chômage d’environ 9% en France, que si on passe au dessous, l’inflation risque de repartir ! Notamment car les salariés se sentant en sécurité auront des revendications.

Si cette théorie est vraie (NDLR : elle l’est, vous pouvez aller voir comment elle est utilisée par les parlementaires sur http://www.senat.fr/ et http://www.assemblee-nationale.fr/), nos amis financiers ne sont pas près de laisser descendre le chômage au dessous de 9%.

Ou alors, si. En faisant diminuer le NAIRU pour le mettre à un niveau plus proche que celui d’autres pays. Comment ?

C’est simple ! Il suffit de développer le travail précaire. Les employés n’étant plus en sécurité, ils n’ont plus de revendication salariale… et il n’y a pas d’inflation.

Rappelez vous les gonzes qui ont créé le CNE et voulu le faire avec le CPE. On était contre évidemment, toute cette précarité, mais au fond de nous même parfois, une voix se levait pour dire : ben oui, pour que le patron embauche, il faut plus de souplesse, qu’il puisse diminuer son nombre de salariés si ses ventes diminuent. Moi je disais : basta ! Il y a assez de types de contrats de travail pour ça.

Et bien non !

Ils ont créé le CNE pour augmenter le travail précaire pour pouvoir diminuer le chômage sans risque pour l’inflation !

Hé bien ! Mes amis, une seule solution : votez pour moi pour que je puisse continuer à développer de jolies théories !

29 janvier 2007

Boulet de Presse

Ca ne doit pas être facile pour un militant de droite d’expliquer que la France n’est pas compétitive à cause des 35 heures.

Il faut donc trouver d’autres trucs pour attaquer. Mais ça n’est pas toujours brillante : « "Et puis une campagne de diversion : quand Mme Royal commet des erreurs, elle fait diversion en attaquant l'UMP, comme si l'UMP était à l'origine des erreurs qu'elle commet, ce qui n'est évidemment pas le cas", a-t-elle [Valérie Pécresse] ajouté. »


Qui esquive ? « "M. Dahan, manifestement, est affilié à l'UMP", a pour sa part dit Patrick Menucci lors de la visite de la candidate aux Antilles. "Il a animé plusieurs meetings de cette organisation." […] Les porte-parole de l'UMP ont esquivé lundi les questions de journalistes sur les relations entre l'humoriste et le parti. »


Ce qu’il y a de bien dans notre politique française, c’est la capacité de nos brillants philosophes à prendre position. Glucksmann sera assis entre Doc Gynéco et Johnny lors des meetings de Nicolas Sarkozy.


Pendant ce temps là, le gouvernement travaille. « "L'ordre du jour du Parlement est effectivement chargé. Il nous faut rentrer dans un délai record un certain nombre de textes importants", a-t-il [Jean-François Copé] dit en réponse à la question d'un journaliste. » Merci à nos politiciens de travailler pour nous ! Par contre, on se demande si certains dossiers ne sont pas repoussés après les élections ?


Et Nicolas Sarkozy continue de changer. A droite, ils reprochent à Ségolène Royal de ne pas avoir de programme, mais avec les changement du Sarko, on ne sait plus quel est le programme.

Votez Sarko ! Le candidat du changement. Du changement d’avis.

Moi, la politique, ça me fatigue !

28 janvier 2007

Le poil de Nairu se tond

L’autre jour, j’ai écrit un billet où je concluais, pour résumer : « 10% de chômage c’est normal, le taux est entretenu artificiellement pour maintenir l’inflation en mettant une pression sur les salariés pour qu’ils ne demandent pas d’augmentation de salaire ».

C’est une théorie que l’on développe souvent dans les conversations politiques de bistro (les seules valables !) mais mes commentateurs favoris me signalent que je ne dis pas que n’importe quoi.

Ceci s’appelle le NAIRU. Cliquez . Maintenant, cliquez ici pour voir que je ne suis pas le seul à avancer des théories grotesques. Une personne tient même un blog spécialisé (je le redécouvre depuis peu, mais il est en lien chez Eric depuis belle lurette). Et dans les liens n’oubliez pas de lire ceci (si ce n’est pas votre priorité immédiate, mettez ce lien sur votre oreille pour le fumer plus tard).

Je résume : le NAIRU est le taux de chômage à entretenir pour maintenir une inflation faible.Ca fait des années qu’on nous bassine avec cette histoire d’inflation qu’il faut à tout prix maîtriser. On a même créé l’euro et la BCE pour ça. Je me disais en moi-même : « oui, il faut lutter contre l’inflation » sans m’imaginer un seul instant que ça ne peux se faire qu’en limitant le pouvoir d’achat donc en limitant le nombre de salariés.

Dans mon raisonnement, j’avais juste oublié un détail : « Pourquoi lutter contre l’inflation ? ». C’est vrai, ça. Il y a trente ans, vous achetiez une baraque avec un emprunt à 10% alors que l’inflation était à 15. Je caricature, mais je demande si ce n’était pas le bon temps…

Redevenons sérieux, mon commentateur disait dans un de ses blogs : « La volonté d'utiliser le chômage comme moyen de pression sur les salaires est manifeste à l'issue de notre enquête. Le lien avec l'inflation, bien que moins évident, révèle l'obsession, à partir du milieu des années 60, de toute une école d'économistes (et en particulier une Ecole libérale dite Monétariste, avec son célèbre chef de file, Milton Friedman) de faire baisser celle-ci à des niveaux extrêmement bas, comme c'est le cas de nos jours (autour de 2%). Pourquoi donc cette obsession ? »

Je réponds, brillamment : « Oui, pourquoi ? » En effet, dans ma théorie de l’autre jour, j’ai réinventé le NAIRU tout seul comme un grand, comme quoi je ne suis pas plus con que la moyenne. Une des conclusions de mon billet était « le chômage est entretenu a un taux élevé pour maîtriser l’inflation ». Bravo ! Mais ma théorie a une faille : le fameux pourquoi !

Dans ma petite tête, je ne peux pas m’empêcher de penser « moins il y a de chômeurs, plus les gens consomment, tout devrait aller bien pour l’économie ». Mais non. La preuve : tous ces gens qui parlent du NAIRU (allez même faire un tour sur le site de la BCE plutôt que d’aller au bistro).

Me voilà donc à réfléchir et à me documenter sur les raisons nécessaires pour lutter contre l’inflation. C’est con. Tiens, sur le web, on parle beaucoup de lutter contre l’inflation et de ce NAIRU, mais on ne dit pas trop pourquoi… On se rappelle bien de Bérégovoy, mais à part ça… Heu…

C’est encore une fois au bistro que l’idée m’est venue. J’exposais cette théorie du chômage et de l’inflation au vieux Jacques. Il me demande : « oui mais pourquoi ? ». Le con. Et moi d’improviser : « l’inflation est en fait une baisse de la valeur de l’argent, l’inflation est donc préjudiciable aux riches ». Et pan ! Dans le mille. Mon commentateur me le confirme. Lisez-moi ça immédiatement.


« Le nouvel ordre monétaire et financier mis en place ces dernières décennies au niveau international est conçu précisément pour ne plus être l'euthanasie des rentiers. Bien au contraire... Par l'usage du NAIRU, ce taux de chômage minimal nécessaire pour stabiliser l'inflation à un niveau bas, l'euthanasie a bien changé de camp: elle concerne désormais ceux qui n'ont plus que leur travail pour obtenir un revenu, et les chômeurs et précaires sont les moyens de pression et de Peur pour y parvenir. »

Du coup : « Le principe "d'indépendance totale" de la Banque, gardienne absolue et toute puissante de la Monnaie, a été ainsi retenu. En Europe, nous avons à l'heure actuelle la Banque Centrale la plus indépendante du monde, puisqu'elle n'a de compte a rendre à personne comme précisé plus haut. »

Donc le débat politique récent sur la BCE et sa gouvernance, ouvert par nos amis Ségolène Royal et Nicolas Sarkozy n’est pas complètement con ! Mais allez donc expliquer ça aux braves gens…

C’est facile de parler d’inflation et de lutte contre. Lutter contre la vie chère, pour le pouvoir d’achat, etc… Tout le monde sait bien qu’avec un billet de 10 euros, on peut payer 5 demis à 2 euros. Mais pas 5 demis à 2,10 euros… Tout le monde sait que le coût de la vie augmente, que ce n’est pas bien, qu’il faut lutter contre !

Mais la finalité, dans tout ça, ça ne serait pas de nous entuber (si je puis me permettre) ? (oui, je peux, c’est mon blog).

« Ainsi est retirée toute possibilité de céder à la pression populaire lorsque celle-ci s'exprime dans les urnes ou dans la rue, parce que les conditions de travail se dégraderaient ou que le chômage augmenterait par exemple. Le contrôle du pouvoir a subrepticement changé de mains, nos gouvernants ne sont plus là que pour faire de la "pédagogie" à destination de la foule votante […] : expliquer pourquoi "ce n'est pas possible"... Ce qui est un travail à temps plein, lui ! »

Désolé de pomper ce site web, mais il semble éclairant : « Si l'inflation se définit normalement comme une hausse durable du niveau général de tous les prix […], dans les faits, les chiffres d'inflation communiqués en boucle dans les médias correspondent en fait à la "hausse des prix à la consommation". C'est ainsi que TOUS les prix de TOUS les produits échangés ne sont pas pris en compte. Sont ainsi soigneusement exclus des calculs les prix de ce l'on appelle fort à propos "l'investissement". »

Et surtout : « pour que certains soient riches, ils est indispensable que d'autres soient moins riches, voire plus pauvres (n'oubliez pas: par définition, la richesse est RELATIVE). Ceux qui vont investir seront (dans un système qui n'euthanasie plus les rentiers) plus riches que ceux qui ne font que consommer! »

Vive http://linflation.free.fr/ ! Vive http://linflation.free.fr/ !

Quelqu’un peut-il me dire où habite ce Milton Friedman que je l’égorge immédiatement ?

Certains n'ont pas tout suivi ? Je résume. Pour qu'un riche soit riche, vraiment, il faut qu'il soit plus riche que les pauvres. Donc il faut des pauvres. Qui l'a dans l'os ?

Pétition

Versac (voir le lien à gauche, ce qui est une façon de parler) nous signale une pétition pour le départ de Nicolas Sarkozy.

Signez. Merci.

26 janvier 2007

De l'air !

C’est rigolo. Le Sarko a vidé son réservoir à promesses et n’a plus rien à dire. Il commence donc à tirer sur la gauche, lui qui critiquait justement la gauche ne n’avoir que ça à faire que de tirer sur la droite. Ouf !

Je vais être objectif. Il faut tirer sur l’adversaire. Je ne veux surtout pas voir Nicolas Sarkozy à la tête de l’état. Ca serait une catastrophe. En l’occurrence, je ne vais donc pas critiquer la droite de taper sur la gauche si je veux me permettre de taper aussi. Par contre, j'ai parfois du mal à défendre Ségolène Royal (heureusement que l'actualité est chargée et que sa bourde d'hier sur les sous-marins nucléaires est passée inaperçue). Donc tapons sur Nicolas Sarkozy.

Nicolas Sarkozy se lance dans l’humour. Mais il devrait arrêter. Il n’a pas une tête à plaisanter, il ne fait pas rire. Il devrait mettre un nez rouge ou un peu de maquillage. Ou alors arrêter de plaisanter. Il fait probablement rire ses partisans, mais ça hérisse le poil de tous les autres. Il passe pour le grand méchant sans respect.

Nicolas Sarkozy revendique maintenant l’héritage de Jean Jaurès, Lénine, Léon Blum et d’autres personnalités qui se retournent brutalement dans leurs tombes. Au Père Lachaise, on craint un retournement de terrain.

Nicolas Sarkozy se veut le défenseur des travailleurs. « A leur manière, les travailleurs sont des résistants, des résistants contre la disparition d'un type de civilisation et d'un type d'homme. » Il devrait proposer la création d'une réserve naturelle de travailleur. J'aime bien la manière avec laquelle il défend les gens !

Nicolas Sarkozy s’attaque à la Bourse : « Je ne crois pas à la survie d'un capitalisme où toute la propriété est diluée dans la Bourse ». Ah ! Bon ! Les concentrations d'entreprises c'est fini ? Les grandes entreprises vont être liquidées pour permettre au PME de s'épanouir ?

Nicolas Sarkozy fonce dans les multinationales : « les maisons-mères soient responsables de façon illimitée des dégâts causés à l'environnement par leurs filiales ». Les maisons-mères, ce sont celles qui sont diluées dans la bourse ?

Nicolas Sarkozy critique la politique monétaire de l’Europe : « Il faut cesser de dévaluer le travail en surévaluant la monnaie ». Ah ? Le rapport ? Merci !

Pendant ce temps là, Ségolène Royal fait son boulot de candidat en allant folâtrer dans les îles. En attaquant le système clanique de l’UMP. Tiens, ça nous rappelle l’état RPR ! Vous vous rappelez le « il n’y a plus de raison de s’emmerder » de Jacques Chirac quand il est arrivé au pouvoir. N’en faites pas trop. La goutte d’eau nous monte au nez.

Nicolas Sarkozy se moque du PS avec cette histoire d’enquête des RG sur Bruno Machin. Plutôt que de rigoler comme toujours, il ferait mieux de s’interroger sur la bienséance à rester au gouvernement, alors que, outre le Figaro, le Parisien, brave journal populaire, fait deux pages sur l’affaire !

« « C’est parfaitement ridicule. Je comprends très bien que M. Hollande veuille reprendre la main pour mener une campagne en lieu et place de Mme Royal, vu la situation de la candidate. Je n’ai rien commandé, j’ai autre chose à faire. Mon cabinet n’a jamais rien commandé. C’est une tempête dans un verre d’eau pour essayer de faire oublier les sondages », a déclaré Nicolas Sarkozy, estimant que « ce n’est pas comme ça » que Royal « redonnera de l’air à son camp ». »

Nicolas Sarkozy oublie que ce ne sont pas les sondages qui font l’élection et que ce n’est pas à lui de dire à Ségolène Royal ou François Hollande ce qu’ils doivent faire. Qu’il arrête de jouer l’arrogance. Et de dire qu’il ignore que les RG ont mené une enquête sur l’ancien patron de Greenpeace France. Plutôt que de jouer l’imbécile, il devrait dire un truc du type : « n’est-ce pas normal de mener une enquête sur un dirigeant d'une organisation qui a parfois recours à des moyens extrêmes pour mener ses actions ? ». L’arrogance. La bave du crapaud n’atteint pas la blanche colombe.

Heureusement que le PS a des alliés solides.

25 janvier 2007

Ca chauffe grâââve !

Mais je me suis trompé de blog pour mettre mon joli billet. Vous pouvez aller voir . Mais ne lisez pas les autres billets, ça va vous emmerder encore plus que quand vous lisez ceux ici.

Compression

Les informations sont trop riches depuis quelques jours autour du chômage pour que je puisse me permettre de ne pas faire de billet.

Nous avons d’abord l’information du Canard Enchaîné d’hier qui indiquerait (je ne l’ai pas lu) que le gouvernement aurait (je ne suis pas sûr) donné pour instruction à l’INSEE de ne pas diffuser les chiffres du chômage pour 2006 avant la présidentielle. Le taux de chômage serait légèrement supérieur à 9% et pas huit et des brouettes. Je ne vais pas polémiquer (mais si cette information est vraie, il y a des paires de claques qui mériteraient d’être distribuées).

Avec les copains au bistro à la bibliothèque, hier, on se disait qu’on s’en foutait royalement du chiffre du chômage. Pour ma part, j’ai voté pour une première élection nationale en 1986. Bon. Ca fait 20 ans qu’on a un chiffre du chômage qui oscille entre 8 et 12%. Il n’a jamais connu de forte période de baisse, sauf entre 1997 et 2001, ce que nous allons attribuer à la forte croissance de cette période, épaulée par les emplois jeunes et le passage au 35 heures.

Pour une fois, nous n’allons pas polémiquer (si !) sur l’impact des 35 heures sur la baisse du chômage. Elle y a naturellement contribué à hauteur de 300 ou 350 000 chômeurs selon le rapport parlementaire fait par des députés de droite… mais dès la généralisation, sous l’impact de la baisse de la croissance, le chômage est reparti à la hausse.

Je voulais juste dire que ça fait 20 ans qu’on nous annonce un taux de chômage de l’ordre de 10%. On va finir par s’en foutre.

Nous avons ensuite le lien que je vous ai filé l’autre jour où des braves gens nous expliquent que malgré le taux de chômage très bas au Royaume Uni, les gens y travaillent moins qu’en France. Nous avons enfin la dépêche que je mentionnais dans mon billet vite bâclé bouclé ce matin, qui indique qu’il y a environ 200 millions de chômeurs dans le monde.

La France représente 1% de la population mondiale et légèrement plus (1,05% ?) des chômeurs mondiaux. Comme quoi on est dans la moyenne, ce qui n’est pas facile à vérifier, tant il est impossible de connaître le chiffre exact du chômage.

Pour comparer les pays, il est temps que nos experts mondiaux en statistiques trouvent un indicateur cohérent. Je vais faire une proposition : le nombre d’heures travaillées en moyenne par an par les gens entre 10 et 70 ans. Ca ne donnera pas une idée du niveau de vie des différents pays, ça permettra juste de comparer le nombre d’heures travaillées… ce qui devrait permettre de fermer le claquet à certains.

Ceci était un aparté regrettable. J’en étais aux 200 000 000 chômeurs mondiaux et au fait qu’on soit dans la moyenne.

Ce chiffre montre que le système abominablement libéral dans lequel nous nous trouvons dans le monde n’arrive pas à juguler le chômage (et encore moins la pauvreté, même si le développement de certains pays doit être considéré comme heureux). Ne me faites pas dire ce que je n’ai pas dit : je ne prône pas de changer radicalement le système, je me contente de m’interroger.

Je n’ai pas de chiffres précis, mais, au vu des similitudes, je suppose que le chômage mondial se situe aux alentours de 10%. Que pouvons-nous en tirer comme conclusion ?

Petit 1 : on peut se demander si ce n’est pas volontairement entretenu. Avoir peur du chômage oblige les salariés à fermer leur gueule et à ne pas revendiquer des augmentations de salaire qui feraient pâlir d’envie un smicard aux 35 heures. La conséquence arrange par ailleurs tout le monde, puisque ça permet de maintenir une inflation dérisoire (mais je ne vais pas m’aventurer sur ce terrain : la politique monétaire et moi, ça fait deux).

Petit 2 : c’est peut-être normal ces 10% ? J’ai perdu les guillemets que je voulais mettre autour de « normal » (je les ai retrouvées). Je voulais juste dire : bon, il y a 10%, c’est comme ça.

Admettons que ce « petit 2 » soit exact, il est temps que nos responsables politiques en tirent une conclusion. Deux conclusions d’ailleurs, je vous livre la première vite fait dans un paragraphe bien torché, nous verrons la seconde ensuite.

La première est qu’on peut faire ce qu’on veut en France, il faudrait arrêter de toujours prétexter la compétitivité de la France dans le monde pour nous enfoncer dans d’atroces régressions sociales. De toute manière, on est un pays où on est relativement bien (je résume : on a beaucoup de pognon et pas mal d’avantages sociaux) et les autres font comme nous : 10% de chômage.

La deuxième est plus compliquée, d’autant qu’elle nécessitera de votre part un minimum de réflexion, ce à quoi vous n’êtes pas vraiment habitués. C’est pourtant simple. Si on considère qu’il est normal d’avoir 10% de chômage, mettons en place un système politicojenesaisquoi qui permette de le gérer.

Je ne sais pas exactement… Trouvons des pistes. Dans une vie normale, on travaille environ 40 ans. Disons en moyenne de 22 à 62 ans (je sors ces chiffres au hasard). 10% de 40 ans, ça fait 4 ans. Je reste dans les mathématiques théoriques (je ne théorise pas l’économie !) : dans une vie, on passe en moyenne 4 ans au chômage. Je me répète, c’est purement mathématique.

Il faut que mon système politicojenesaisquoi fasse en sorte que ces 4 ans ne soient pas un drame.
La première piste est d’agir fortement sur le chômage de longue durée : c’est lui qui pousse les gens dans la précarité, la détresse et un tas d’autres trucs pas beau et plein de poils.

La deuxième piste que je lance : arrêtez de nous casser les couilles les briser menu nous fatiguer avec votre rengaine : il faut travailler plus pour s’en sortir. Ce n’est pas vrai. On restera à 10% de chômage. Ca suffit de travailler pour travailler. Ca suffit l’individualisme.

La troisième piste en découle naturellement : mettons ces 4 ans le plus tard possible, mettons à 58 ans et n’appelons plus ça « chômage » mais « retraite » et « pré-retraite ». Ce n’est pas parce que toutes les mesures prises depuis 25 ans ont échoué qu’il faut les stopper : il reste la règle des 10%. Il vaut mieux être chômeur entre 58 et 62 ans qu’entre 30 et 35 ans, âge où on a besoin de pognon.

D’ailleurs toutes les mesures prises depuis 30 ans ont échoué. On nous parle de chômage des jeunes : rien. On nous parle de formation : ça n’a jamais créé de boulot (à part des postes de formateurs !) (ce n’est pas joli de cumuler les parenthèses mais une précision : je n’ai pas dit que la formation ne sert à rien, juste que ça ne crée pas de boulot). Arrêtons de faire n'importe quoi.

Regardons le monde et la France comme ils sont : l’inactivité n’est pas compressible.

Presse matinale

Encore un petit effort pour atteindre les 200 millions ! Un nectar !

"Dix ans de forte croissance n'ont eu qu'un léger impact - et dans une petite poignée de pays seulement - sur le nombre de travailleurs qui vivent avec leur famille dans la misère. Qui plus est, la croissance n'a pas non plus fait baisser le chômage", a déploré le directeur général du BIT Juan Somavia." et aussi : "Au cours de la dernière décennie, la croissance économique s'est traduite par plus de gains de productivité que de croissance de l'emploi: la productivité mondiale a crû de 26%, alors que le nombre d'emplois dans le monde n'a lui augmenté que de 16,6%", constate le rapport."

Et il y en a encore qui veulent nous faire croire que l'économie libérale nous permettra de nous en sortir !

En toute transparence ! Des pantins...

24 janvier 2007

Ma liberté, longtemps je t'ai gardée

Ce qu’il y a de pénible avec les déplacements pour le boulot, c’est l’impossibilité d’accéder à internet autrement que cinq minutes de temps en temps, avec la frustration de ne pas pouvoir semer quelques commentaires par-ci par-là sur mes blogs préférés… Décidément, il va falloir que je me renseigne sur le wifi pour pouvoir bloguer de l’hôtel plutôt que regarder les séries policières sur TF1.

Comme en plus, Nicolas Sarkozy profite de mon absence pour faire part de sa politique fiscale, ça m’agace. A croire qu’il organise son emploi du temps en fonction du mien.

Heureusement que Ségolène Royal est plus rusée. Elle profite de mon absence pour dire une bêtise sur le Québec : je ne peux pas rétorquer. Contrairement à tous les gogos de l’UMP qui plongent dans le piège tendu bêtement, pour dire des bêtises sur l’incompétence de Madame. Encore ce matin, il n’y a plus que le Figaro pour s’insurger. Ségolène Royal, que j’apprécie de plus en plus, la bougresse, si je puis me permettre, s’en tire en nous donnant une leçon de démocratie (la souveraineté, le choix par le peuple Québécois, …). En faisant parler d’elle. En attirant la critique sur elle, alors que chacun a en mémoire un certain « vive le Québec libre ».

Houhou ! Mesdames Messieurs de l’opposition ! Comment pouvez-vous croire que c’est une gaffe, qu’un personnage comme Ségolène Royal ne prépare pas chacune de ses déclarations ?

Le clan des gaffes, il est chez vous ! J’en reviens à la politique fiscale de Nicolas Sarkozy. Il jure haut et fort qu’il ne remettra pas en cause l’ISF tout en précisant que tout un chacun pourra exonérer jusqu’à 50 000 € d’impôt de solidarité sur la fortune tout gugusse qui investira dans une PME. Qui, croyez vous, paye 50 000 euros d’ISF ? Les Rmistes ? S’il y a un problème sur l’ISF qui pourrait nous faire pleurer, c’est celui des « paysans de l’Ile de Ré » ! D’une manière générale, tous ces gugusses qui se retrouvent riches sans rien faire parce que leurs biens prennent de la valeur mais qui ont un revenu dérisoire. Croyez-vous vraiment qu’ils ont la possibilité d’investir 50 000 € dans une PME ?

Sarko la gaffe, on pourrait l’appeler !

Déjà, son slogan : « la liberté de travailler plus pour gagner plus » prête à rire (Eric, merci pour le lien).

Déjà, d’emblée, on a toujours été libre de bosser plus. François Fillon dans une de ces réformes qui ne sont pas destinées à agrémenter les manuels d’histoire de nos petits-enfants, a libéré les heures supplémentaires : plus aucune contrainte législative n’empêche les heures supplémentaires. Donc la promesse de Sarko se résume à ceci : « grâce à moi, vous pourrez faire comme maintenant ».

La liberté de travailler plus. On pourrait rigoler sur la liberté. Je vais aller voir mon patron : « Chef ! Aujourd’hui je veux faire une heure de plus, tu vas me payer une heure de plus ». C’est beau la liberté. Comme si chacun pouvait choisir les heures supplémentaires que va lui imposer son patron !

La liberté par le travail. Le travail rend libre. Je pense que traduit en allemand, ça pourrait faire un joli slogan. Je vais essayer, pour ceux qui ne parlent pas couramment les jolies langues étrangères : « ARBEIT MACHT FREI ». Ca ne vous rappelle rien ?

Néanmoins, je suis sympathique. Je vais expliquer à ces braves gens de l’UMP les choses de la vie afin qu’ils aient une chance de ne pas prendre une tôle mémorable en avril qui pourrait les amener à voter pour Ségolène Royal en mai. Tant qu’à libérer le travail, autant voter JMLP.

Je vais expliquer, d’accord ! Mais brièvement : « Nos compatriotes ont un juste idéal : améliorer leurs conditions de vie. Pour cela, il n’est pas totalement idiot de penser que l’augmentation de leur pouvoir d’achat pourrait le permettre. Ainsi, gagner plus d’argent les aiderait bien. Travailler est la manière la plus honnête de gagner des sous, travailler plus pourrait donc permettre de gagner plus d’argent, pour accroître le pouvoir d’achat pour améliorer les conditions de vie ».
.


Par contre « travailler plus » n’est pas un programme. A moins de prendre les gens pour des cons. Ce dont ils se rendent de plus en plus compte. Travailler plus n’est pas une juste aspiration. Surtout quand dans le même discours on propose à des gens d’exonérer 50 000 euros de leurs impôts sur la fortune.

Houhou ! Vous savez ce que c’est 50 000 euros ? Tiens ! L’autre jour on parlait du gugusse qui gagne 4000 euros par mois. Rien qu’avec ça, il n’arrive pas à 50 000 euros par an. Sauf s’il est payé sur 13 mois. Alors pour être exonéré de 50 000 euros d’impôts, je subodore qu’il est nécessaire de gagner un maximum d’oseille.

Monsieur Sarkozy disait qu’il voulait restituer 68 milliards aux français, ce qui fait, en gros 1100 euros chacun. Quoique… Je me demande s’il veut réellement restituer cette somme à égalité entre les gens ou proportionnellement à leur richesse ! Il a dit qu’il voulait diminuer le taux de prélèvement obligatoire de 4 points (en résumé, le faire passer de 44% du PIB à 40%). Alors que depuis 5 ans de gouvernement de ses amis et de lui-même il a augmenté ! Il n'est pas gêné !

Avec la dette de la France qui frise les 1200 milliards, n’importe quel économiste ou politique, de droite comme de gauche, trouve ça profondément ridicule, incroyable, irréaliste, aberrant, …

Sauf s’il nous prend pour des cons !

Ah ? C’est ça !

Pendant qu’on parle de temps de travail... Voilà un lien signalé par un de mes nombreux visiteurs. Pendant que vous lirez ça, vous ne serez pas au bistro et vous verrez qu’avec cette histoire de temps de travail, on essaie bien de nous faire croire n’importe quoi en comparant la France à d’autres pays

Des nouvelles de mon sitemeter

Ce matin, j'ai la joie de trouver "jos pine". Tous les matins quand je suis à la maison je fouille le site meter. Savoir par quels mots clés les gens viennent chez moi. Le bonheur... Tous les matins je constate que mon compteur de visites a augmenté. Pourrait-il diminuer ?

Deux nouveautés ce matin. "Jos pine", disais-je, mais aussi "mon patron m'encule".

Poésie quand tu nous tiens...

22 janvier 2007

Rumeur

Billet modifié le 30/01/07 pour supprimer les noms des personnalités concernées. Ce billet perd donc une grande partie de son intérêt.

Eric me signale un excellent article du monde :
http://www.lemonde.fr/web/article/0,1-0@2-823448,36-858095@51-822961,0.html

Je vous invite à le lire dans la mesure où mon blog est "victime" de ces rumeurs (rappel : un type a écrit dans un commentaire à un de mes billets des choses louches sur des histoires de cul entre politiques : ces "mots clés" sont depuis la principale source de visites sur mon blog, ce que j'ai déjà évoqué dans un billet).

Je suis bien content d'avoir un truc qui indique enfin que c'est faux. Voire même que c'est volontaire et manipulé par l'UMP, rappelez-vous, le parti qui critiquait le PS pour avoir diffusé un truc sur Nicolas Sarkozy et sa politique, alors qu'il s'agissait uniquement de politique.

Héritage

Monsieur Sarkozy a dit a peu près ceci ce matin : "le problème en France c'est que les gens héritent trop tard".

Moi je dis : "pour ma part je ne suis pas pressé".

Ce type est dangeureux. Il invite dorénavant les électeurs à souhaiter la mort de leurs parents.

21 janvier 2007

Ca remonte !

C’est marrant, Ségolène Royal pense en gros la même chose que moi de Nicolas Sarkozy.

Et hop : « "Quelqu'un qui dit 'j'ai changé' moins de cent jours avant le premier tour de l'élection présidentielle, est-ce que c'est crédible? Est-ce que ce n'est pas inquiétant?", a-t-elle ironisé sur Canal+, notant que son rival de l'UMP était passé "brutalement" du concept de la "rupture" à celui de la "synthèse". "Moi je n'ai pas changé, au sens où les valeurs qui m'inspirent sont toujours les mêmes", a lancé la candidate du PS à la présidentielle. »

Re hop : « "Il y a une phrase terrible qui a été prononcée par Nicolas Sarkozy. Il a dit 'la République n'aidera pas ceux qui ne s'aident pas eux-mêmes'", a-t-elle dénoncé. Si elle est élue, "la République aidera tout le monde" et "ne laissera personne sur le bord du chemin", a-t-elle promis, se défendant au passage de prôner "l'assistanat". »

Finalement, elle va remonter dans mon estime la dame.

Dans le rang

Voilà une demande qui mérite d’être signalée. Il était temps que Madame Royal demande l’expulsion de ce guignol, d’autant que, mercredi dernier, elle avait dit des bêtises (Frêche avait dit se « mettre en congés » et elle avait dit qu’on pouvait en rester là).

J’espère juste que ce revirement n’est pas une manœuvre pour permettre à la commission des conflits qui doit se prononcer prochainement de ne pas le virer.

20 janvier 2007

Femmes des années... passées

Hillary Clinton se lance dans la course à la Maison Blanche. Attention, les gars ! Et les filles !

Ca va nous arriver aussi ! Je ne parle pas de l'arrivée des gonzesses à la présidence, on espère mais heu...

Non ! Je parle du retour de Anne-Aymone Giscard d'Estaing, qui a osé s'intercaler entre Madame Claude Pompidou et Danielle Mitterrand qui même si leur fondement n’était pas le seul visité par leurs maris respectifs, savaient diriger leurs propres fondations. Vous allez voir qu’en 2017, Bernadette Chirac se présentera à l’élection contre François Hollande, autre futur ex.

Pourquoi ce billet, Mesdames, Messieurs ?

Je ne suis certainement pas le seul à me moquer de François Hollande aujourd’hui, ni même probablement de Madame Chirac. Je suis peut être le seul à me moquer de Mesdames Pompidou et Mitterrand !

Par contre, je veux bien parier une tartelette aux fraises contre un pot de cornichons, et Dieu sait que j’ai horreur des cornichons. Sauf, à la limite dans une sauce. Mais Dieu existe-t-il pour nous parler de cornichons ?

Mon pari ?

JE SUIS LE SEUL DE LA BLOGOSPHERE A EVOQUER ANNE AYMONE GISCARD D’ESTAING AUJOURD’HUI !

Du moins en tant que femme d’un ancien Président de la République. Cette dame a probablement des petits enfants sournois, voir des petits enfants capricieux qui auraient écrit dans leurs propres blogs, par exemple : « Ce soir je vais aller voir mémère, j’espère qu’elle va me filer de la tune ». Oui ! Les petits enfants Giscard sont assez mal embouchés d’après ce qu’on m’a dit, mais ça vient de la belle famille. Nous n’en tiendrons pas rigueur aux heureux grands parents.

Bon. C’est pas tout ça. Demain ça fera exactement 214 ans que Louis XVI (prononcer « Louis 16 ») aura perdu une bonne vingtaine de centimètres en se coupant avec son rasoir.

Je vais aller me recueillir. Dans un bistro. On est samedi, il est 17 heures.

Ah Taubira Taubira Taubira


Voilà une nouvelle qui ne manquera pas de réjouir notre ami Tonnegrande. Le blog qui ne publie quasiment jamais. Ca donne beaucoup d'intérêt à l'utilisation de Netvibes.

J'en étais à Madame Taubira. Son ralliement à Ségolène Royal est très réjouissant.

Cela veut dire qu'elle croit sincèrement que Ségolène Royal sera élue et a négocié durement un poste ministériel. Et sans doute probablement pas un ministère secondaire.

Si elle n'en était pas intimement persuadé, elle se serait elle-même présentée. Dans la mesure où c'est le foutoir à l'extrème gauche et que notre ami Jean-Pierre n'est pas là, elle avait une probabilité non négligeable... de faire un score non négligeable (type 4 ou 5%), probablement pas assez pour gêner Ségolène Royal (la situation n'est pas celle 2002).

Donc si elle soutient Ségolène Royal c'est que cette dernière va être élue. Je me demande pourquoi d'ailleurs on fait des élections et on se fatigue à raconter des bêtises (pardon, militer) dans les blogs.

17 janvier 2007

La forme revient, Filaplomb !

Nous noterons bien qu’avec cette histoire d’imposition sur l’ISF le premier coût au dessous de la ceinture est venu de l’UMP. La rumeur circulait depuis longtemps sur internet. Mais là c’est un député qui a dit une connerie. C’est dommage, il a un joli pont.

Néanmoins, ça m’a permis d’en savoir un peu plus sur les SCI ce qui m’évitera de des conneries dans les billets. Ce qu’il y a d’extraordinaire c’est que mon billet en question était illustré par le pont du monsieur, extrait de la dépêche : « Le numéro 1 du PS faisait de son côté savoir qu'il portait plainte en diffamation contre Jacques Godfrain, député-maire UMP de Millau (Aveyron), qui avait évoqué le 10 janvier l'existence de cette SCI. "En faisant cela, on ne paie pas l'impôt sur la fortune", avait déclaré l'élu, selon La Dépêche du Midi du lendemain. »

Ca me fait marrer ! La droite était réorganisée il y a deux jours, accusant même la gauche d’avoir attaqué en dessous de la ceinture avec le document sur Nicolas Sarkozy. Et là c’est le bordel. A nouveau sur la défensive : « "La polémique ne nous intéresse pas, ce n'est pas à ce niveau que nous placerons la campagne, nous ne nous laisserons pas enfermer", a assuré Xavier Bertrand, un porte-parole de Nicolas Sarkozy, relevant que "ces informations circulaient sur internet depuis déjà quelque temps". Et d'affirmer que "ce qui intéresse les Français, c'est de savoir combien ils paieront d'impôts" avec les socialistes au pouvoir et non "combien Mme Royal en paie", dénonçant les "cafouillages du PS qui éclatent au grand jour".»

Ils sont où les cafouillages ?

Heureusement, la même dépêche nous apprend que : « Une autre porte-parole du candidat UMP, Rachida Dati, a indiqué que Nicolas Sarkozy "paie l'ISF depuis un an et transmettra sa déclaration dans quelques jours". »

Comme si on ne s’était pas douté que Nicolas Sarkozy n’était pas un des rares habitants de Neuilly (hors concierges et femmes de ménage) à ne pas payer l’ISF.

« Pour le politologue Dominique Reynié, l'affaire montre en tout cas que la course à l'Elysée est entrée dans "la campagne des boules puantes". Mais si la candidate socialiste risque d'être jugée "sévèrement" par une partie de l'opinion, la "méthode" aussi, a-t-il estimé. »

Ca commence à redevenir drôle.

Fiscalité, parlons-en !

Ces derniers temps, les discours politiques (avec les propos de François Hollande et de Nicolas Sarkozy) sont beaucoup consacrés à la fiscalité. Je vais donc donner mon avis de manière globale sur un tas de trucs. Ca sera ça de fait.

Je résume : quand Sarkozy parle de diminuer l’imposition du travail, il parle en fait de tout sauf du travail. C’est du populisme et il faut le dire.

Rappelons d'abord trois évidences

Nous sommes dans l'Europe aussi pour « gérer » la mondialisation. Il est donc nécessaire de se poser la question de l'harmonisation fiscale (voir mon billet sur le sujet : l'impôt sur le revenu est relativement faible chez nous)… de même d'ailleurs que de l'harmonisation fiscale. Travaillons à petits pas, mais travaillons…

Nous avons une forte dette. Réduire les impôts de manière massive comme le disent certains est impossible. Ajouter des nouvelles dépenses ne sera possible sans en supprimer certaines, voire en annulant des mesures injustes ou inefficaces en place.

Arrêtons de jouer bêtement sur la définition du mot « redistribution ». La fiscalité est de moyen de la permettre, comme de permettre d'injecter des sous dans l'économie et surtout comme elle est un moyen à l'état pour remplir ses missions.

Impôt de solidarité sur la fortune

N'oublions pas que ce sont les riches qui le payent. Ce n’est pas un mal d’être riche… mais il est juste que la contribution des plus aisés des citoyens soit plus importante que les autres.

Dans les programmes, personne ne conteste vraiment l'ISF, parmi les candidats, mais tout le monde en parle à propos du bouclier fiscal et certains proposent des aménagements, il conviendra de s’y attarder.

On a à résoudre les problèmes des « paysans de l'Ile de Ré » que l'on doit pouvoir traiter au cas par cas.

Néanmoins rappelons ce dont on parle. Des agriculteurs retraités gagnent une retraite ridicule mais disposent de fortunes sous la forme de terres constructibles sur l'Ile de Ré, qui ont pris une valeur considérable au cours de ces dernières années. Ils n'ont pas les revenus suffisant pour payer l'ISF. S'ils veulent le faire et surtout vivre correctement ils n'ont qu'à les vendre au lieu de les garder au nom d'une tradition ridicule, alors que, quand ils seront morts, les enfants se débarrasseront au plus vite de ces terres. Le discours : « je suis pauvre mais j'ai plein de pognon » est lassant.

Succession

Monsieur Sarkozy a dit qu’il était juste que les parents puissent léguer le fruit d’une vie de travail à leurs enfants. C’est beau, c’est émouvant. Il n’empêche que ce ne sont pas les parents qui payent les droits de succession, mais les enfants. Ils vont donc toucher de l’argent sans travailler. Il est juste qu’il soit imposé. La manière dont parle M. Sarkozy est abominablement démagogue.

Ces mêmes enfants, quand ils disparaîtront, ils lègueront ce qu’ils ont reçu de leurs parents à leurs propres enfants. Ce ne sera pas le fruit de leur travail.

Si on veut remettre en cause les droits de succession, ne prenons pas pour prétexte la taxation du travail ! Un peu de sérieux.

Impôts sur le Revenu

Il s'agit d'un impôt… sur le revenu, pas sur le travail, contrairement à ce qu'insinue M. Sarkozy à des fins purement populistes et scandaleuses.

Revenons à ce type qui gagne 4000 euros par mois, paye 20% d'impôts (10000 euros pour un revenu d'environ 50000) et que la tranche marginale est maintenant de 40%. C'est-à-dire qu'il est impossible de payer plus de 40% d'impôts sur le revenu. C'est vrai, il conviendrait de rajouter une quinzaine de pourcents avec la CSG, néanmoins, pour atteindre 50%, il faut quand même gagner ou avoir un maximum de pognon. Dans ce cas, on est très loin du débat sur l'appartenance à une classe moyenne et sur la taxation du travail.

Ceux qui arrivent à des tranches importantes ont un revenu du capital très important, mais il ne provient pas en majorité du travail. C'est pourquoi, quand M. Sarkozy parle de baisse des impôts pour revaloriser le travail, c'est scandaleux.

Bouclier fiscal

On peut en mettre un pour faire plaisir à certains, néanmoins, vu le principe ci-dessus, ceux qui l'atteignent ne sont pas concernés par les revenus du travail…

Des raisons valables peuvent être invoquées pour le mettre en place (lutter contre l'évasion, …) mais surement pas à 40% comme le propose Nicolas Sarkozy et uniquement sur le cumul de l'ISF et de l'IR.

Niches fiscales

Les niches fiscales sont très bien puisqu’elles permettent de mettre la fiscalité au bénéfice d’une politique. Néanmoins, elles ont nécessairement des travers.

Par exemple, on veut construire des logements locatifs. On propose, sous conditions, des exonérations d’impôts aux acquéreurs. C’est le principe de la loi Robien.

Résultat : sans mettre un sou de leur proche dans le dispositif, les bénéficiaires de ce truc sont maintenant propriétaire d’un logement qui a été payé avec les loyers et les exonérations d’impôt.

Il aurait été plus juste que le « locataire » dispose d’aides à l’acquisition, et surtout que ça soit la collectivité qui finisse propriétaire au bout de neuf ans, puisque c’est elle qui paye. Nous avons ici typiquement un détournement des fonds publics au profit de quelques nantis (au pire, pour le même coût, l’état aurait pu loger une famille et devenir propriétaire d’un appartement).

Supprimons les niches fiscales

Et en plus, leur mise en place est souvent de la mauvaise fois.

J’entendais à la radio ce matin, M. Borloo qui faisait une nouvelle annonce de crédit d’impôt qui pourrait profiter aux pauvres pour une aide à domicile. C’est de la pure démagogie : un pauvre n’a pas les moyens de payer une aide à domicile. Ce n’est pas un crédit d’impôt qui va les aider. Et en plus, M. Borloo prenait pour exemple une femme de ménage ou quelqu’un pour garder les gamins. Il aurait pu prendre pour exemple l’assistance aux personnes âgées, ça aurait fait plus propre.

Houhou, Jean-Louis, un pauvre n’a pas de femme de ménage et ne fait pas garder ses gamins, sauf pour une soirée à une étudiante payée au black…

Taxes foncières et d'habitation

La taxe d'habitation, on peut la supprimer ou la réformer pour trouver une formule plus souple ou plus juste de financement des communes. Je n’ai pas spécialement d’avis.

Il faut retirer ces impôts locaux du bouclier fiscal. C’est scandaleux.

Ce n'est pas à la collectivité de payer les impôts de ceux qui ont une résidence secondaire à St Tropez qu'ils n'occupent que deux ou trois semaines par an et qui fuient à l'étranger pour ne pas payer leurs impôts sur le revenu.

TVA

Certains parlent de l'augmenter (il faut bien compenser le reste) voire de créer une TVA sociale. M. Sarkozy indique explicitement dans son discours qu'il veut bien taxer plus la consommation mais pas le travail. Il oublie toujours de taxer les revenus et la richesse.

Rappelons que la TVA est l'impôt le plus injuste qui existe (le mec qui gagne peu d'argent devra tout consommer pour vivre et paiera ainsi proportionnellement plus de TVA que le riche…).

Rappelons aussi que si on augmente la TVA, ça va faire augmenter les prix et pénaliser tout le monde… et surtout la consommation en général, donc la vie économique.

La TVA a néanmoins quelques intérêts (taxer les étranger qui consomment en France et taxer les trucs produits ailleurs et importer).

Charges sociales et patronales

Ces charges sont plus élevées en France qu’à l’étranger. Il faut les réduire, d’autant que ce n’est pas aux patrons qui embauchent de payer des cotisations pour le chômage. En poussant à bout, on pourrait conclure que ce n’est pas au travail de payer la santé et ne laisser que les retraites comme cotisations salariales.

Ce sont des vraies taxes sur le travail, contrairement à ce que cite M. Sarkozy qui confond toujours travail et revenu.

Néanmoins n’oublions pas que le coût du travail en France est loin d’être le plus élevé du monde et que les précédentes baisses de charges n’ont pas vraiment créé d’emploi. Et n’oublions que baisser ces charges coûte au budget de l’état, il faut donc réformer globalement tout le système de financement.

Fiscalité et taxation des heures supplémentaires

Dans le programme de M. Sarkozy il y a l’exonération de charges patronales, salariales et d’impôt sur le revenu.

C’est scandaleux. Ca ne profite qu’aux patrons tricheurs et c’est contraire à l’intérêt du marché de l’emploi. En outre, une telle mesure est plutôt destinée à des employés qui ont un bas revenu et payent peu d’impôt.

Prenons une boite de 10 personnes qui a une surcharge durable d’activité de 10%, il reviendra à l’entreprise beaucoup moins de faire travailler ses employés 10% payés 25% exonéré de plus que d’embaucher une personne. La personne qui en aura profité aura eu un gain total de l’ordre de 20%, mais une augmentation réelle de son taux horaire inférieur à 7%, alors que le patron aura gagné la totalité des charges patronales équivalente à un emploi.

Regardons à qui profite le crime… plutôt que de prétendre que l’on va enrichir les salariés…

Rappelons enfin aux électeurs que les heures supplémentaires sont faites dans des secteurs qui marchent bien. Une telle mesure défavorise largement les types qui bossent dans des secteurs en difficulté. Et n'oublions pas que ces métiers qui vont bien sont généralement dans l'artisanat où vous faites déjà des heures sup... payées au black puisque c'est incontrolable.

Le reste n'est que de la démagogie.

16 janvier 2007

Fatigue ordinaire

Préambule déposé suite à la réception des deux premiers commentaires : si ce billet vous fait chier, ne le lisez pas. Il fait exactement la même taille que tous mes billets moyens : un peu plus de 2 pages sous Word en (Arial 12). J’ai fait pire. Je l’ai posté hier soir tard suite à une journée de m… (que je raconte justement)… Je corrige deux ou trois bricoles ce matin, mais pas beaucoup.

En effet, ma journée consacrée au travail a été très longue, pour un résultat ridicule. Réunion à Gradignan (pour les incultes, c’est à côté de Bordeaux) puis cocktail de « fin d’année » avec ma boite.

Le planning de la journée était pourtant parfaitement établi. Lever 5 heures 15, départ de Bicêtre 6h, Orly 6h20 pour avion à 7h10 (il faut prévoir une marge). Arrivée à Bordeaux 8h20, chez le client à 9h. Départ client 16h, avion 5h, arrivée Orly 18h, cocktail dans Paris 19h30. Retour maison 21h30.

Exactement ça… Hier soir, je me couche tôt (vers 22h), après avoir réglé le réveil à 5h15… Du coup, je traine sur les blogs et fini par arriver à Orly à 6h20 comme prévu. Mais comme généralement j’arrive à Orly pour aller à Brest, je pars du hall 4, là je partais du hall 2. Impossible de trouver une place de parking à côté. Je perds 10 minutes. Ensuite, j’arrive à l’embarquement (c’est pratique, maintenant, on peut imprimer la carte la veille), une foule ! Incroyable. Généralement dans le hall 4 (avec les vols pour Brest donc, mais aussi Clermont, Pau, …) il n’y a pas un chat. Là, pour Bordeaux, le hall 2, c’est un bordel. L’heure défile. Un stress… (la prochaine fois, ça sera plus cool, mais c’est la première fois que je prends l’avion « la navette »). Finalement j’arrive chez le client à l’heure.

Par contre, on finit le boulot en se disant que j’étais venu pour pas grand-chose (je vous passe les détails, mais si le chef passe par mon blog, je résume : l’incident sur lequel on a travaillé était déjà connu). On finit de bosser vers 15 heures (vous autres qui me suivez, avez du repérer un passage sur les blogs vers 15 heures).

Je repars du client vers 16 heures pour un décollage vers 17 heures. Je quitte Orly à 18h20.

Finalement, j’arrive avenue de Friedland, je trouve un parking, et j’en sors à 18h55 (qui connaît Paris un mardi soir dira que je mens… Ben non je le jure, 35 minutes entre la sortie du parking à Orly et la sortie du parking dans le 8ème entre 18. Les cons qui disent qu’on roule moins bien dans Paris depuis l’arrivée de Delanoë sont… des cons).

Je fonce donc au bar tabac le Washington, dont j’ai déjà parlé dans le blog et que je fréquentais il y a quelques années. Le patron n’est plus le même, je n’aime pas ça. Je bois un coup par principe et je fonce au lieu du cocktail. J’arrive à 19h20. Ca caille. Je veux rentrer. Le videur me bloque : « qui êtes vous ? ». Moi : un cadre de la boîte. Lui : « il faut attendre 19h30 ».

Un tas d’assistantes (vous savez, je critiquais récemment les assistantes de direction) me font la bise. Ce n’est pas désagréable, mais pour mon intégration dans la boite, il m’aurait paru plus intelligent qu’elles me serrent la main en me disant « Salut Nicolas, c’est gentil d’avoir pu venir après ton voyage à Bordeaux » (seul le big boss m’a fait la remarque).

Le cocktail commence vers 20h10 (c’est la première fois de ma vie que je ne peux boire un coup que 40 minutes après être rentré dans un lieu fait pour ça). Le discours des chefs commence vers 20h35. A 20h50, je baille comme un… bailleur et décide de me tirer.

Je finis par récupérer ma voiture. Je sors du parking, avenue de Friedland, à 21 heures. Je reprends l’avenue de Friedland vers l’Etoile (j’ai oublié de vous décrire un épisode de mon voyage aller, quand je suis arrivé à l’Etoile, le GPS m’a dit : « vous arrivez dans un rond point, prenez la troisième sortie »… C’est la première fois depuis quatre ou cinq ans que je vais en voiture à Paris, et l’autre tartiflette, il n’a que ça à me dire)… J’ai fait trois tours de la place avant de trouver les Champs Elysées. C’est fort (mais quand on ne prend jamais la voiture à Paris, c’est pas facile).

J’arrive à Bicêtre à 21h20. Un record de temps ! Pensez donc, en Taxi à cette heure là (sans faire trois tours de l’Etoile), il faut au minimum 30 minutes (c’est bien des voleurs).

Miracle, la Comète est encore ouverte. Je décide de boire un coup (faut dire que j’étais en voiture, donc je n’ai rien bu au Cocktail en question, mais les boissons non alcoolisées étaient payantes, alors que les boissons alcoolisées étaient gratuites. On crois rêver, mais ce récit est authentique…).

J’arrive à la maison à 22 heures (je suis parti à 6 heures). Je connecte le PC, Internet ne marche pas. Impossible de vérifier les réactions sur les blogs (ce qui était d’autant plus important pour moi, que le matin j’avais traiter un haut dirigeant socialiste de con, ce que je regrette pas, mais est quand même limite).

J'ai donc tout mon temps pour rédiger ceci... Une journée débile...

Que je résume ainsi : j’ai passé 15 heures hors de chez moi , parcouru plus de 1000 km pour résoudre un incident dont l’origine était déjà connue, puis assister à une cérémonie annuelle que j’ai du quitter avant les propos intéressants sur l’organisation pour l’année prochain suite à un coup de fatigue… Tout ça pour bosser réellement trois ou quatre heures (ce matin de 9 à 15) alors que des collègues avaient déjà fait le boulot mais ne m'avaient pas dit, tout en faisant monter ma tension à un point incroyable en conduisant dans Paris ce dont j’ai absolument horreur, sans avoir pu, encore, lire ma messagerie personnelle et celle professionnelle pour me rendre compte de ce qui a pu se passer dans la journée… Je ne suis pas couché.

Ah ! Internet remarche à la maison… Je diffuse...

15 janvier 2007

Faut garder le moral !

Il y en a qui essayent de nous faire croire que la hausse des loyers s’est enrayée, alors qu’il n’en est rien : nous avons la plus fort hausse depuis un an, nous indique le portail de l’INSEE ce matin où je suis allé faire un tour pour vérifier le nombre d’étudiants en France.

Je cherche en effet à chiffrer les mesures présentées par Nicolas Sarkozy, histoire de rigoler. Il a en effet promis, pour résumer, de donner 300 euros par mois aux étudiants. Sachant qu’il y a environ 2 300 000 étudiants, ça fait une mesure d’un coût supérieur à 8 milliards. Vous m’objecterez que les conditions ne sont pas encore détaillées. Elles ne l’étaient pas non plus lorsque DSK avait annoncé son truc sur le capital de départ de 10 000 euros aux jeunes, soit un coût global de l’ordre de 6 milliards. Ca n’avait pas empêché aux blogueurs droitisant de la critiquer.

Nous avons ensuite le service civique obligatoire ; qui devrait augmenter de 2,6 milliards le chiffrage du coût du projet UMP chez débat2007. Je vous passe le reste.

A noter d’ailleurs que le Figaro est toujours grandiose dans son style droitier en faisant un papier à charge contre Ségolène Royal mais en finissant par admettre que Nicolas Sarkozy fait tout et n’importe quoi : « le candidat de la droite a balayé un champ de propositions beaucoup plus large, avec notamment plusieurs mesures consacrées aux entreprises, à l'allégement de la fiscalité des particuliers ou encore à la recherche, là où, pour le moment, les idées émises par Ségolène Royal se limitent essentiellement à l'emploi des jeunes et au soutien aux défavorisés. Les risques de dérapage budgétaire sont donc plutôt de son côté. »

Cela dit, il est extrêmement regrettable (pour moi, pour vous, je ne sais pas) que je n’ai pas le temps de rédiger un billet plus long en ce lendemain de sacre. Néanmoins, ce qui m’inspire le plus c’est ce qui se passe à gauche : on a l’impression subitement l’impression que c’est l’UMP qui est unie et qu’à gauche ça flotte. Ca flotte drôlement d’ailleurs. Voir que la chef rappelle DSK pour les questions fiscales en laissant croire qu’elle n’avait pas réfléchi à la fiscalité, juste après avoir fait revenir Laurent Fabius. Voir que le chef du PS confirme le projet du parti avec la remise en cause des baisses d’impôts, mais que les autres leaders du dit parti disent le contraire…

Laissez moi prendre deux ou trois aspirines afin d’y voir plus clair. Ca y est je vois. Soit ils ne sont pas aussi intelligents qu’ils en ont l’air soit c’est de la communication sagement orchestrée.

Afin de nous redonner le moral, nous allons défendre ce dernier point de vue.

Ils font exprès de faire croire qu’ils sont moins unis que l’UMP pour montrer qu’ils ratissent plus large ? Ils font exprès de semer un peu de confusion pour montrer que l’UMP est une machine à gagner des élections alors que le PS est un parti de militants, pas que de figurant pour un congrès ? Soit ils redonnent l’avantage à l’UMP pour les laisser s’essouffler ? Soit ils organisent la communication sur les lacunes de Ségolène Royal en fiscalité pour montrer que l’important c’est de bien s’entourer, d’où le retour de Laurent Fabius et Dominique Strauss-Kahn ? Plus, même, ils vont démontrer par la suite (les arguments sont dans l’opuscule sorti la semaine dernière) que Nicolas Sarkozy est lui-même totalement incompétent ?

Quelles conneries puis-je encore inventer ?

13 janvier 2007

Gonzesses dans les médias

Hier, j’ai passé la soirée avec un blogueur influent et un non blogueur sans influence sauf sur la vue de Tonnegrande. Ce matin j’ai mal au crane ! Leur influence ? Je ne crois pas.

Il n’empêche que mon tour quotidien de l’actualité de m’influence pas beaucoup pour la rédaction de ce beau billet.

Pour commencer, nous avons la dame qui avait enlevé ses enfants et qui s’était retrouvée en cabane au Canada qui est libérée. On s’en fout. Ca n’est pas une nouvelle.

Ensuite, nous avons Michèle Alliot-Marie qui jette l’éponge. Je la récupère au passage pour faire la vaisselle. Elle ne sera pas candidate ! On s’en fout. Ce n’est pas une nouvelle ! Elle aurait été candidate, ça aurait été une nouvelle. Tiens Yvon Hulé ne sera pas candidat. On s’en fout. Comment ? Vous ne connaissez pas Yvon ? Le frère de Jacques ! Yvon et Jacques Hulé, main dans la main, ils étaient !

Après, c’est le taux de fécondité des Française qui est le plus élevé d’Europe. Deux enfants par femme ! A l’AFP, ils sont un peu limites. Ils pourraient dire aussi le nombre d’enfants par homme. Probablement deux aussi. Ca fait quatre par couple ? Non, mais je ne vais vous expliquer pourquoi, ce n’est pas un blog mathématique. A propos de mater, il faut que je pense à diffuser des photos de gros nichons sur ce blog, même si ça ne plait pas à tous mes lecteurs.

Faut-il voir un lien entre ses trois nouvelles ?

Je ne sais pas. Continuons.

Nous avons l’assistante de direction d’état qui arrive les mains dans les poches au Proche Orient. Tant mieux ! Ca l’empêchera de faire des gestes idiots.

Elle ne serait pas un peu féminine aujourd’hui la rédactrice en chef de actu.voila.fr ? Faut que ça s’arrête ! Qu’on enlève ça !

Même dans les pages « culture », elles nous bassinent. Je vais pouvoir finir la vaisselle, avec l’éponge de MAM. Ou alors, la bassine, c’est pour rendre ?

Pardon pour cette minute de vulgarité, mais j’ai des liens à caser, moi ! J’ai un billet à faire, je n’ai pas le droit à l’échec ! Je n’ai pas droit au doute, il faut que je continue mon tour de l’actualité sans stresser.

Sans être obsédé par les gonzesses comme certains. On ne parle que de bonnes femmes dans l’actualité. Pas un mot sur Ségolène Royal. Le néant


gestes pouce le haut. russie signifie bravo

Si un seul lecteur se demande pourquoi je mets un tel titre, c'est qu'il n'est pas au courant des nouvelles tendances du web 2.0.

Et hop ! Rien qu'en le mettant dans le titre, je passe devant. Car Franssoit nous apprend que c'est le meilleur truc pour avoir une chance de sodomiser la boulangère grace à son blog. Ou sodomiser le boucher, chacun ses gouts. Ou alors se le faire faire par le fleuriste.

12 janvier 2007

Copé de travers !

Il y a actuellement une polémique entre Jean-François Copé et François Hollande sur l’augmentation d’impôt pour ceux qui touchent plus de 4000 euros et sur la répercussion de la baisse du pétrole sur le prix de l’essence.

Car ça m’énerve.

Sur le prix de l’essence, et c’est repris en masse par la presse, la droite reproche aux régions de gauche d’avoir augmenté les taxes en conséquence. C’est de la manipulation éhontée ! La vérité est que pour couvrir les nouvelles charges des régions à l’occasion des décentralisations, la droite a transféré ces taxes aux régions pour qu’elles puissent les augmenter à l’occasion des transferts de responsabilité. C’est un truc qui a été décidé par un gouvernement de droite, droite qui avait par ailleurs supprimé le dispositif mis en place par la gauche pour, justement, moduler ces mêmes taxes en fonction du prix.

Ca m’énerve.

C’est vrai la droite aime bien augmenter les impôts sur la consommation des pauvres et diminuer ceux sur les revenus des plus riches, ce qui m’amène au deuxième sujet d’énervement.
Dans le projet du PS, diffusé depuis plus de six mois, il y a inscrit : « Nous reviendrons sur les réductions d’impôt accordées depuis 2002 aux hauts revenus, et nous supprimerons le bouclier fiscal. »
Il n’y a donc rien de nouveau. On s'en fout !!

Par ailleurs, et ça paraît un comble à l’heure de l’informatique, personne n’arrive à se mettre d’accord sur le nombre de personnes concernées. Il devrait suffire de lancer une requête SQL dans le bazar, ce que peut faire n’importe quel étudiant en informatique ou autre. Les types des impôts arrivent maintenant à remplir à l’avance les déclarations d’impôt en y mettant le salaire…

Ca m’énerve.

Néanmoins, les gens de gauche parlent de 200 000 personnes. Jean-François Copé parle de 1,2 millions de foyers fiscaux. Admettons que 2 millions de personnes soient concernées, ce qui semble un maximum, ça fait à peu près 8% de la population active (mais si c’est 200 000, ça fait 0,8%). Jean-François Copé à tort de faire une polémique pour ça, il se ridiculise et ferait mieux de se rappeler qu’il a failli être emporté lui aussi par l’affaire Gaymard, car en plus de son salaire de ministre il avait un appartement de fonction plus grand que la norme.

Je n’aime pas sa définition de « classe moyenne », mais tous les ménages qui gagnent 2 briques (soit 3000 euros) par mois doivent doucement rigoler. On ne devrait pas être ministre du budget en proférant de telles âneries. Même le journaliste de France Info qui l’interrogeait ce matin à 8h15 l’a fait répéter à plusieurs reprises tellement il n’en croyait pas ses oreilles.

Nous allons faire des mathématiques (le site de l’Insee me fournit les chiffres voulus, vous pouvez donc vérifier). Le salaire moyen annuel en France est légèrement inférieur à 24 000 euros. Autant dire tout de suite qu’il est inférieur à 2000 euros par mois... M. Copé estime que quelqu’un avec un salaire double de la moyenne est dans la moyenne. Encore des mathématiques ? Le salaire médian est de l’ordre de 20 000 par an, soit 1 700 euros par mois. Ca veut dire que la moitié des gens vivent avec moins de 1 700 euros par mois. M. Copé devrait réviser ses références sauf s’il est Chiraquien et veut absolument faire perdre Nicolas Sarkozy.

Ca m’énerve.

Quatrième point : ça fait des clopinettes côté pognon.

Merde… J’ai oublié de numéroter les premiers points.

Premier : c’est dans le projet du PS. François Hollande est le patron du PS.
Deuxième : ça ne représente qu’un pourcentage faible de la population.
Troisième : Monsieur Copé a des idées particulières du niveau de vie des Français.
C’est bien ça, le quatrième.
Quatrième : ça fait des clopinettes côté pognon pour le gugusse qu’en a.

Je continue avec les mathématiques.

Un type (célibataire sans enfant, le plus taxé possible) qui gagne 4 500 euros par mois paye environ 10 000 euros d’impôts sur le revenu par an (à un cheval près). Si on lui augmente de 10 % la tranche supérieure d’impôts supérieure à 4 000 €, ça veut dire qu’il va payer 10% en plus sur les 500 €, soit 50 € par mois, donc 600 € par an. Ces 600 € correspondent 1,1% de son salaire, et ça fait une augmentation de 6% des impôts.

Voilà ce que ça fait, l’augmentation d’impôt annoncée par François Hollande. Ca consiste à prendre 1 % de leurs salaires de plus aux types qui gagnent 4500 euros nets par mois. Arrêtons de dire qu’on s’attaque aux classes moyennes.

Compression (pas de billets, de personnel)

Avertissement : bien que caché par une tonne de crétineries diverses et avariés ce billet est très sérieux.

Quand j’ai commencé a travaillé (19 ans, 4 mois et 7 jours), dans les bureaux on avait des secrétaires, maintenant on a des assistantes de direction, des intranets, des agendas partagés, des mails et autres mécanismes sympathiques. Si on utilise mal un truc, l’assistante de direction t’engueule. On avait aussi un machin important : la confiance. D’ailleurs si j’étais Filaplomb, j’aurais écrit ce mot dans une jolie police de caractères.

Tous ces trucs ont été conçus par des consultants. Je sais de quoi je parle, je suis consultant, ce qui ne se limite pas à mettre des cravates alors que les autres sont en jean. Un consultant c’est quelqu’un qui est salarié par une entreprise (ou à son compte, mais pas moi) et qui travaille dans une ou plusieurs autres, à la journée, au mois, au trimestre. Il existe d’autres périodes, mais l’objet du billet n’est pas de les référencer.

En tant que consultant, j’ai personnellement deux clients principaux. Je travaille donc pour trois entreprises. Ma boîte et les deux clients.

J’ai donc gagné : 3 assistantes de direction, 3 systèmes intranets, 3 agendas partagés, 3 mails professionnels. Et encore, je ne parle que de la partie administrative.

En 1987 donc (je suppose que vous savez compter, je précise que j’ai commencé à travailler jeune, je ne suis pas un vieux crabe. A la limite un gros crabe), quand je devais aller voir un collègue à Marseille, je lui téléphonais pour déterminer la date et je donnais un post-il à la secrétaire avec la destination et la date. Deux heures après, elle me remettait les billets d’avion qu’elle avait reçus par le coursier de l’agence de voyage à qui elle avait téléphoné suite à ma demande.

Avec le progrès, on aurait pu avoir un système de type : je vais sur le site air France et je réserve moi-même mon avion au nom de la société.

Ben non !

Petit a : pour trouver une date de rendez-vous, il faut que je jongle avec les agendas électroniques.
Petit b : pour permettre la facturation par ma boîte, il faut une validation du client. Un formulaire électronique remplir.
Petit c : les assistantes ne savent pas où vous habitez (près de Roissy ou d'Orly), il faut donc aller sur le site d’Air France choisir les vols. Deuxième formulaire électronique à remplir.
Petit d : il faut attendre que le premier formulaire soit imprimé par l’assistante puis signé par le client.
Petit e : il faut une validation de la direction (pas du client de la boite). Troisième formulaire électronique à remplir. Suivi d’un mail où il faut que je reprécise tout, y compris mon numéro Flying Blue et mon numéro d’abonnement Air France.
Petit f : pour que le chef valide, il faut qu’il reçoive le premier formulaire, qui doit donc être émis par fax (puis par courrier pour pouvoir être joint à la facture).
Petit g : elle contacte l’agence de voyage lui refournit toutes les données que je lui ai fournit (date et heure de vol, numéro de cartes d’abonnés, …).
Petit h : l’agence de voyage lui notifie par mail que la réservation est OK, mail qu’elle me fait suivre.
Petit i : ça c’est bien, j’obtiens le billet sur le serveur d’Air France et je l’imprime moi-même.

Un autre exemple (le dernier j’espère)…

« Dans le temps », en fin de mois, la secrétaire m’appelait au téléphone pour me demander ce que j’avais fait dans le mois et qui il fallait facturer. Ensuite j’envoyais par courrier mes notes de frais ou je lui les remettais en main propre.

Maintenant, je remplis un premier rapport d’activité le 25 du mois pour moi ma boîte pour qu’elle puisse estimer le chiffre d’affaire afin d’en informer les investisseurs le 2 ou le 3 du mois suivant. Chaque semaine, je remplis un rapport d’activité pour la gestion de projet de chaque client. Chaque début de mois, je fais un rapport d’activité signé par le client pour la facturation. Ensuite, je remplis mes notes de frais en agrafant les factures (une page par jour) en détaillant tout.

C’était le dernier exemple. On pourrait les multiplier pour montrer comment les entreprises qui croient gagner des sous en optimisant la gestion en perdent royalement, mais ce n’est pas l’objet du billet.

Qui est : en comprimant le personnel au gré des réorganisations et progrès technologiques, les entreprises perdent de l’argent. Qui aurait pu être aussi : maintenant on n'a plus confiance dans les employés, il faut des documents signés pour être conforme à la démarche établie par le service "méthodologie".

Je gagne trois fois plus qu’une secrétaire, mais je passe un cinquième de mon temps en des démarches administratives pour faire du boulot qu’une secrétaire pourrait faire en trois fois moins de temps que moi.

Question 1 : serait-il rentable pour l’entreprise d’embaucher une secrétaire pour 10 salariés ? Réponse : oui.

Question 2 : quelle heure est-il ? Réponse : non.

Réponse 1 (détaillée). Imaginons qu’une secrétaire gagne 1000 euros et moi 3000. Un cinquième de mon temps, ça fait 600 euros. Pour dix types comme moi, ça fait un coût pour l’entreprise de 6000 euros (pas un coût, une perte : pendant 6000 euros de temps, on n’est pas productif).

Parallèlement, je bosse 40 heures par semaine (on va dire ça pour simplifier). J’en passe un cinquième en démarches administratives, donc huit heures. La secrétaire y passe trois fois moins de temps (c’est son métier), donc trois heures (2,67, mais on ne va pas chipoter). Pour s’occuper de 10 personnes, il lui faut donc 26 heures et 40 minutes… Comme elle prend des congés, cette fainéasse, le compte est bon. S’il lui reste deux ou trois heures, j’ai bien une activité à lui suggérer, mais ce n’est pas réellement du travail de bureau.

Je récapitule : en employant une secrétaire pour 10 employés de bureau, une entreprise gagne 5000 euros en rentabilité directe (sans compter que les cadres n’étant pas employés à faire des bêtises, le travail est mieux fait). 5000 euros en gros (il faudrait ajouter les charges et retrancher le coût d’un poste de travail : ordinateurs, bureau, mètres carrés, …).

Vous êtes sceptiques ? Je vais ajouter deux exemples.

Le premier : j’ai oublié mon stylo à la maison (c’est un exemple : on peut décliner à partir des agrafes, des post it, des stabylos, de l’encre pour l’imprimante)… Pour un récupérer un, à moins de le voler à un collègues (ce qui ne fait que reporter la charge pour l’entreprise mais est une pratique courante), il faut que j’aille jusqu’au bureau de l’assistante de mon directeur, à un autre étage, que je lui fasse un brin de causette, qu’elle ouvre l’armoire… Ou que je reparte parce qu’elle n’est pas à son bureau (pause café, prise de notes pour le chef, ….). 10 minutes. Il y a dix ans, je criais « Ma poule ! T’as pas un bic ! », elle répondait : « t’as qu’à te lever gros con ». Et hop ! Une minute.

Le deuxième : je veux envoyer un courrier de 10 lignes à signer par le chef. Il y a dix ans, j’écrivais le truc sur un papier et je le donnais à la secrétaire qui revenait vingt minutes après pour me le faire relire.

Maintenant :
Petit a : cherchez sur l’intranet le modèle officiel de courrier qui fasse plaisir à la direction de la communication.
Petit b : rappelez vous la procédure d’enregistrement d’un courrier, puis cherchez le fichier où sont enregistrés les courriers.
Petit c : rappelez-vous le nom de la direction depuis la dernière réorganisation.
Petit d : tapez le truc.
Petit e : cherchez l’adresse du destinataire.
Petit f : tapez l’adresse à la bonne position.
Petit g : recommencez, l’adresse n’est pas en face de la fenêtre de l’enveloppe… à fenêtre.
Petit h : faites le tour des étages pour trouver du papier à en-tête (ne pas oublier de prendre plusieurs exemplaires, voir pour la suite).
Petit i : imprimer le courrier.
Petit j : Recommencez, le papier à en-tête n’était pas dans le bon sens dans l’imprimante.
Petit k : Recommencez, cette fois-ci, le document a été imprimé au dos du papier à en-tête.
Petit l : Recommencez, vous avez fait la même boulette que la fois précédente.
Petit m : Reformatez le courrier, la ligne avec le nom du directeur est superposée avec la ligne où est marqué l’adresse de l’entreprise sur le papier à en-tête.
Petit n : Pliez le courrier pour qu’il rentre dans le document.
Petit o : Imprimez le courrier une nouvelle fois, vous ne l’aviez pas plié convenablement.
Petit p : imprimer le courrier une nouvelle fois, vous avez oublié de le faire signer par le directeur.
Petit q (c’est une façon de parler) : remettez le courrier à l’assistante du directeur
Petit p (idem) : recommencez le courrier en mettant la formule de politesse qui corresponde au degré hiérarchique des correspondants, ce que vous aviez oublié.
Petit o : Merde ! L’heure de départ du courrier est dépassée !