31 octobre 2008

Kesjendi

Alors que nous sommes tous bêtement à attendre le prochain classement Wikio, Kesjendi se pose des questions bien trop compliquées.

Un nouveau blog politique au Kremlin-Bicêtre

Un des groupes "d'opposition" à la municipalité de Bicêtre vient de créer son blog. Souhaitons-leur la bienvenue !

C'est Vendredi, c'est le hasard

Tous les blogueurs "politiques" connaissent maintenant Vendredi, un nouvel hebdomadaire qui reprend des billets de blogs. Comme les journaux étaient en grève, mon pote "le Vieux Joël", avait acheté les deux premiers numéros pour s'occuper.

Quand je suis arrivé au bistro, il me dit "Tiens ! Tu connais ça, un nouvel hebdomadaire ? Il y a plein d'articles différents des autres journaux, très sympa !". Je lui dit que je connais, que c'est fait à partir des billets de blogs, qu'un jour, si j'arrête de parler de bite dans chaque billet, on pourrait retrouver un de mes billets dans ce journal.

Il ne me croit pas : "Mais non ! Ce sont des vrais articles, pas des blogs". Je lui prends le journal et lui montre que chaque article était signé par l'URL d'un blog. Je lui en montre plusieurs, jusqu'à ce que je tombe sur cette signature :

!http://detoutetderiensurtoutderiendailleurs.blogspot.com

C'était ce billet de mon copain Gaël qui était cité. Gaël reprenait une plaisanterie qui circulait sur le Web à propos d'une buvette et m'avait adressé un clin d'oeil en les personnalisant : ça se déroulait dans mon quartier (Le Kremlin-Bicêtre), dans mon bistro fétiche (La Comète).

Avec le Vieux Joël, nous étions au Kremlin-Bicêtre à l'Amandine. Pour lui prouver que j'avais raison sur le fait qu'il s'agissait bien de billets de blogs, je lui demande de lire l'article puis le refile au patron et à la patronne, puis à quelques clients.

On était évidemment pliés de rire. Voilà pour l'anecdote.

Je relis le billet. Le thème du billet est que la Comète aurait accordé trop de crédits à ses clients, ce qui a provoqué, par ricochet, la faillite du système économique mondial (la Comète ayant été obligé d'emprunter à sa banque pour payer ses fournisseurs et ainsi de suite). C'est une plaisanterie pour expliquer la crise des subprimes.

Que nous montre cette anecdote ? D'une part que, contrairement à ce que je pensais, Vendredi connaîtra probablement un succès : un gars comme mon pote Joël l'a acheté, le trouve bien alors qu'il ne lit jamais les blogs.

D'autre part qu'il va falloir qu'on réfléchisse aux conneries qu'on dit dans les blogs maintenant qu'elles sont éditées sur papier. L'anecdote pourrait ainsi être racontée : je suis tombé sur un canard dans un bistro qui disait que le bistro voisin faisait crédit à ses clients. Or le crédit dans les bistros est strictement interdit par la loi.

C'est une anecdote. La Comète ne fait pas crédit (le bistro vient d'ouvrir) et on a bien rigolé avec le patron (j'ai été lui montré l'article ensuite). Il n'empêche que...

30 octobre 2008

Tourner la page

Dans la série de billets que j’ai à faire suite à la rencontre avec Julien Dray, il y a deux ou trois sujets plus difficiles que d’autres à aborder. Il faut que je m’en débarrasse très vite. Dans mon premier billet, ce matin, je parlais de tourner une page. Il faut le faire. Pas une seule page, d’ailleurs.

Michel Rocard hier et Henri Emmanuelli aujourd’hui ont annoncé ou sous-entendu qu’ils quitteraient le Parti Socialiste si Ségolène Royal était élue. A ma connaissance, elle n’est, à ce jour, candidate à rien, les papis auraient pu la fermer. On les a bien aimés. Je continue à boire les interventions d’Emmanuelli et à admirer son approche pédagogique lors de toutes celles-ci. Néanmoins, ils auraient du la fermer. Cette tendance à nuire en permanence est désastreuse.

De part ce constat, il y a plein d’anciens du PS qui n’ont plus nécessairement leur place au premier plan médiatique car ils ne peuvent pas incarner le renouveau, l’autre politique dont on a besoin, celle dont nous a parlé Julien et dont je n’ai pas encore fait de billet. C’est aussi pour ça que les « noms » sont aussi important que les projets, le texte des motions, …

Je ne vais pas citer de nom. Chacun pourra y mettre qui il veut…

L'autre sujet à aborder est la défaite de Ségolène Royal en 2007. Ca nous a occupé une partie de la soirée hier, Martin sachant parfois être très bavard (au fait ! N’oubliez pas de lire son premier compte rendu).
L’éternel sujet est de savoir à qui l’attribuer : aux éléphants ou à Ségolène (vous permettez que je l’appelle Ségolène ?). J’étais plutôt du genre à accabler cette dernière sans toutefois exonérer les autres et je continue à penser que ce n’était pas la candidate idéale, mais certains arguments de Julien ont fait sérieusement mouche en moi.

Si je continue à penser qu’elle n’était pas la candidate idéale, n’est-ce pas aussi de la responsabilité des éléphants ? Si on a pensé qu’elle a trop fait campagne à l’extérieur du Parti, n’est-ce pas aussi qu’elle était mal reçue à Solferino ? Si elle semble avoir été maladroite sur certains points, n’est-ce pas aussi que la réaction des autres lui empêchaient d’accorder sa confiance à certains de ses camarades ?

Chercher un responsable revient à peu près à se demander qui était là le premier : l'oeuf ou la poule. Je précise que je ne souhaite pas ici ouvrir le débat, je n’attends pas de réponse en commentaire. Je risque même fort de supprimer tout commentaire déplaisant (sur cette défaite comme sur le sujet précédents, les vieux !).

En débattant depuis près d’un an avec mes copains du groupe de discussion des Left_blogs comme hier soir avec Julien, j’ai été très surpris par la profondeur des morsures laissées par cette campagne. Une très forte violence en ressort et j’en ai parlé avec Tonnegrande dans le taxi qui nous ramenait (il a lui-même été militant politique dans une autre vie et connaît assez bien le phénomène) : le phénomène est très courant, presque naturel.

Je ne sais pas quel est le processus de désignation du candidat pour 2012. Mais qu’ils ne fassent pas les cons ! Qu’ils ne fassent pas un referendum interne six mois avant les élections ! Qu’ils laissent le temps, peut-être pas aux plaies de se réformer, mais au moins de remettre en ordre de marche, la machine électorale ! Il faut tourner la page.

Pendant le vote des motions, au congrès, il est possible (je n’y crois pas) qu’une des motions prenne largement la tête. La désignation du candidat aura alors presque été faite. Qu’ensuite, ils respectent ce choix !

Si les motions arrivent presque à égalité, je ne vois qu’une seule personne pouvant accéder au poste de Premier Secrétaire.

J’étais avec elle hier soir.Non. Ce n'est pas Tonnegrande.

J'ai rencontré Julien Dray

Ce qu’il y a de très bien avec ces entretiens, tels celui qu’on a eu avec Julien Dray hier soir, c’est qu’ils redonnent le goût à la politique. Je ne suis peut-être pas mauvais pour raconter des conneries à l’abri de mon clavier mais la « vraie politique » à quand même un meilleur goût. C’est presque aussi bon que des endives au jambon.

Ce n’est pas en un billet que je vais raconter toute la séance, près de deux heures et huit pages de notes. Ce billet n’est probablement que le premier d’une longue série. Je crois d’ailleurs que je vais ouvrir un nouveau blog : « Partageons Julien Dray ».

Pour ce premier billet, je vais commencer par remercier Romain et Hervé qui ont organisé la cérémonie (Hervé a refait son blog) et Martin, Ronald, Vogelsong, Abadinte, Eric et Tonnégrande qui ont bien voulu poser les questions nécessaires pendant que je me réfugiais dans mon silence légendaire.

Je remercie également Julien Dray sans qui une rencontre avec Julien Dray n’aurait pas été possible.

Trêve de mondanités.


La conversation ne s’est pas du tout déroulée comme je l’imaginais et c’est aussi bien. Je pensais que nous allions passer la moitié du temps à parler des affaires internes du parti et l’autre moitié à évoquer les grands sujets politiques. Mon petit doigt m’avait par exemple laissé entendre que nous aurions parlé d’éducation. Il s’est planté et c’est aussi bien, car tout est lié.

Avant de refaire le monde, au sens propre pas au sens du comptoir pas toujours très propre, il faut un parti politique en ordre de marche dans une gauche en ordre de bataille.

Tout est lié. S’il y a une chose dont m’a convaincu Julien (vous permettez que je l’appelle Julien ?) ou plus exactement notre conversation, c’est bien ça.

Vu de l’extérieur, on avait envie de dire : « On veut du fond, vous nous faites chier avec vos querelles de personnes, on veut un projet. » En fait, on est cons. Le projet ne se fera pas du jour au lendemain, on ne le découvrira pas au fond d’une motion, l’idée lumineuse ne nous sautera pas à la gueule comme Jim saute sa nouvelle copine (que ça reste entre nous, il m’a défendu d’en parler dans l’autre blog).

je comprends beaucoup mieux Marc quand il parle de démocratie interne. C’est peut-être ce que j’appelle, moi, méthode de travail.

Le projet sortira de la manière dont travaillera le PS les prochaines années (dans ce que j’appelle le projet, il y a tout, y compris l’opposition à la droite et la communication). Ainsi,


Ainsi, dans de prochains billets, je reviendrai sur des détails de cette conversation avec Julien mais l’essentiel que j’en retiens est que l’important est la méthode de travail et donc la personne qui sera chargée de la mettre en œuvre.

La bataille sur cette personne est primordiale, mais il ne s’agit pas de savoir qui sera le prochain candidat à l’élection présidentielle (vu de l’extérieur, on fait souvent l’amalgame) mais qui sera le prochain Premier Secrétaire du Parti Socialiste.

Julien Dray m’a convaincu qu’il pouvait être cette personne.


Ne me faites pas dire ce que je n’ai pas dit. Je ne suis pas un lapin de six semaines. C’est son boulot de convaincre les gens. Si ça avait été une autre personne, j’aurais probablement aussi été convaincu !

Sauf que… Julien a commencé presque taciturne puis s’est enflammé au cours du débat, peut-être quand il a compris que nous étions des militants avant d’être blogueurs (surtout les autres, parce que moi, heu…). Je crois qu’il est sincère. Tout ça n’est peut-être qu’une stratégie de communication, mais quelques détails ne trompent pas.

Je vais citer un exemple (ce n’est qu’un exemple, un autre billet suivra peut-être pour détailler). Quand Julien parlait du rôle du Premier Secrétaire, il a indiqué qu’une des premières fonctions de ce dernier était de former, d’encourager, de conseiller, de critiquer, … ses adjoints pour leur permettre d’apprendre leur job. Il ne pouvait pas savoir que c’était un de mes chevaux de bataille au boulot ou dans ma vie associative passée. Il ne pouvait pas savoir que ça serait le seul point que je mettrai en avant dans ce premier billet, premier billet dont il se fout probablement comme de la première fois où il a mis la main dans la culotte de sa voisine sur les bancs de l’Assemblée.

Julien ne m’a pas convaincu à propos de Ségolène Royal (il y aura d’autres billets car il a apporté différents éclairages qui me permettent de voir différemment « les raisons de l’échec »).

Julien m’a juste convaincu à propos de Julien Dray : c’est peut-être lui qui ferait le meilleur Premier Secrétaire. Et c’est une bonne raison, pour moi, de croire à nouveau à la politique.

Convaincu par Julien Dray… Pour moi, défenseur de Lionel Jospin devant l’éternel, ce n’est pas rien. Une page se tourne.

Mais je ne suis pas membre du Parti Socialiste. Ca pourrait peut-être changer.


J'ai rencontré Authueil

Je ne sais pas comment ce blogueur de droite a pu savoir que nous allions rencontrer Julien Dray à l'Assemblée Nationale. Toujours est-il qu'il bosse dans le quartier et qu'on a profité de l'occasion pour papoter quelques minutes.
C'est amusant de constater comment un type avec qui vous vous engueulez par blogs interposés peut être sympathique dans la vraie vie ! On se demande ce qu'il fait à droite.

29 octobre 2008

Crise de rire

Cliquez là pour rigoler.

N.B. : T'as pas honte, Gaël, de nous faire rigoler avec ce genre de bêtises alors qu'on sort d'un interview sérieux, dont la terre entière attend le compte rendu ?

Les invités du mercredi

Ca pourrait être le nom de la série s'il n'était pas ridicule. Zoridae publie tous les mercredi un billet d'un autre blogueur qui aborde la blogosphère sous un angle imposée par la chefesse.
Elle le faisait sur son propre blog, elle y consacre maintenant un nouveau blog : Le plafond.
Le premier billet vient de sortir. Il est d'Eric.

Les bienfaits de Xavier Darcos

Voilà qu'il souhaite que le contenu des cours d'histoire, à l'école, soient dictés par le Parlement ! Il n'a pas compris que l'histoire n'appartient pas à la politique et surtout pas à un parti politique majoritaire...
Il a oublié la polémique d'il y a quelques années sur les "bienfaits de la colonisation" ?
Si le Parlement participe à l'écriture de l'histoire... laissons les historiens futurs en décider.
N.B. : C'est CC qui m'envoie le lien sur cet article. Visiblement, elle n'en fait pas un billet. Tous des fainéants dans l'Education Nationale ? Que fait leur ministre ? Heuheu...

Discours sur le travail : des mots

Ca y est ! Nicolas Sarkozy a enfin fait son discours tant attendu pour résorber le chômage qui grimpe à peu près à la même vitesse que moi quand je rentre à la maison et que j’ai oublié de passer aux toilettes en quittant le bistro.

On a eu le droit au grand retour de la communication préélectorale ! Du « je ne vois par pourquoi », au pragmatisme opposé à l’idéologie ! J’ai lu dans Métro ce matin qu’on a eu le droit aussi à la « pensée unique » (je ne retrouve pas de lien).

Chaque mesure en elle-même pourrait générer des remarques ou des critiques.

Le travail du dimanche, en gros : « je ne vois pas pourquoi un type qui voudrait travailler le dimanche n’y aurait pas droit ».

Les emplois aidés : par pragmatisme il va remettre en place des mesures qui avaient été mises en place par idéologie par les socialos et judicieusement supprimées par pragmatisme par la droite.

Que voulez-vous que l’on rajoute comme commentaire dans les blogs… ?

Les CDD ? « Il vaut mieux avoir un CDD qu’être au chômage ». Ben voyons... Il a raison. Il vaut mieux perdre une couille que la vie. Le candidat du « contrat travail unique » n’avait pas réussi à le mettre en œuvre ! Il propose donc de généraliser les CDD. Peut-on parler de continuité politique ?

Le crédit d’impôt pour les emplois à domicile
? Bof. C’est peut-être efficace sur le plan de l’emploi mais annoncer ça le même moi que la suppression de certaines niches fiscales est osé. Car il s’agit bien d’une niche fiscale qui profitera peut-être à quelques précaires qui pourront bosser quelques heures mais surtout à des gens qui ont les moyens d’employer quelqu’un à domicile.

Mais c’est le travail le dimanche qui me fait le plus bondir
. D’autant que le sujet est déjà ouvert à l’Assemblée. Comme qui dirait, je suis plus que jamais opposé au travail dominical.
Je ne sais pas si c’est par idéologie ou par pragmatisme.

Par pragmatisme, surement : je ne vois pas en quoi travailler le dimanche donnera plus de sous aux gens pour acheter le dimanche, qu’ils soient touristes ou non (Nicolas Sarkozy parlaient bien des touristes étrangers : ils vont surement profiter de leurs dimanches de vacances pour aller faire des courses dans des zones commerciales de banlieue…).

Par pragmatisme, toujours : on nous présente un travail le dimanche basé sur le volontariat. Qu’on m’explique comment une caissière de supermarché peut refuser si son patron lui demande de venir travailler de 13h à 20h un dimanche. Il est mignon le volontariat.

Par idéologie aussi. On accepte aujourd’hui que les commerces soient ouverts le dimanche. On nous expliquera demain qu’il faut que les artisans bossent le dimanche car les gens ne peuvent pas faire venir quelqu’un chez eux quand ils ne sont pas là. Ca va relancer l’économie. On nous dira ensuite que les banques doivent être ouvertes le dimanche car certains particuliers ne peuvent pas prendre le temps de discuter avec un conseiller financier le week-end. Enfin, on nous expliquera que les administrations doivent être ouvertes le week-end, d’une part au nom de l’égalité entre les citoyens et d’autre part parce que les citoyens doivent pouvoir accomplir leurs démarches administratives le week-end.

Pendant ce temps, on se prépare à supprimer la distribution du courrier le samedi. Qu’on m’explique !

S’il y a une urgence sur le travail du dimanche, c’est plutôt
de vérifier que toutes les dérogations actuelles sont bien justifiées
!

Tenez ! Allez donc lire la réaction d’Alain Vidalies sur ces mesures.

28 octobre 2008

HADOPI quoi encore ?

Maintenant que j'ai dans mes relations une Sénatrice Socialiste, je vais lui faire part de mon indignation sur ce que nous révèle Gaël : les sénateurs socialistes prévoient de voter avec l'UMP pour le projet de loi Hadopi qui permettrait presque l'espionnage individuel des blogueurs !

C'est la CAMIF ou l'Education Nationale qui ferme ?

En mangeant à la cantine, avec les collègues, on a eu une de ces éternelles discussions sur l’Education Nationale, le mammouth et tout ça. Ca m’a tellement énervé que j’ai été jusqu’à défendre François Bayrou pendant la conversation, c’est vous dire.

Je résume les propos tenus : les mômes qui sortent d’école ne savent pas lire à cause des profs qui refusent les mesures proposées par les ministres sauf François Bayrou et Jack Lang qui n’ont strictement rien fait

.
Voilà ce que pensent certains de nos concitoyens. Au moins ceux qui mangent avec moi.

Pas de matière à faire un billet, mais, coïncidence, en sortant de déjeuner nos magnifiques moyens technologiques 2.0 m’informent que CC n’a pas passé son repas à la cantine mais a écrit un billet pendant ce temps.

J’y fonce. Beaucoup de gueule ! Elle rebondit sur la fermeture annoncée de la CAMIF ! Un propos entendu à la radio ce matin m’avait aussi fait tiquer : on met la fermeture de la CAMIF sur le dos des profs qui ne commandent plus assez…

On pourrait sans doute les accuser de tous les maux de la société comme le réchauffement de la planète, la crise économique ou la déroute de l’OM face au PSG ce week-end.

On rencontre Julien Dray

Voilà ! C’est demain que nous rencontrons Julien Dray à l’Assemblée Nationale.

Nous ? Une brochette de left_blogueurs probablement accompagnée de Dorham et Tonnegrande.


Je viens de faire un billet pour récapituler les questions qui ont déjà été posées par mail. J’espère que je n’oublierai pas mais ça m’étonnerait. Je ne suis pas trop mauvais pour écrire des conneries mais pour les dire oralement, beaucoup moins… Pour le boulot, c’est pareil : dès qu’on a une réunion et que je ne domine pas totalement le sujet abordé, j’en perds les moyens. Pour résumer : si, avec Julien, la conversation tourne sur les bistros ou le blogage, j’aurai du répondant.

Je vais néanmoins essayer. Promis.

En fait, je suis vachement impressionné. C’est la première fois de ma vie que je rencontre une personnalité politique de premier plan en chair et en os. Surtout en chair me souffle-t-on à l’oreille.

Ca fait trois ans que je raconte des conneries sur le blog, du type : « bon, les socialos, vous vous retirez les doigts du cul », pour reprendre le mon dernier billet. Là, je vais me retrouver avec le gugusse en fasse. Je vais moins faire le main. C’est un peu comme si je rencontrais Nicolas Sarkozy. J’aurais du mal à lui dire : « Ben mon cochon, ta politique est mauvaise, ne penses-tu pas qu’il serait temps de démissionner et de cultiver des pommes de terre dans le jardin de ta grand-mère ».

Ca ne le fait pas…


C'est quand que vous vous sortez les doigts du cul ?

Telle est la question que Dorham me charge de poser à Julien Dray demain. Comme je n'ai pas envie, j'ai lui ai demandé de venir avec nous interroger Julien Dray.

En langage plus correct, ça pourrait donner ceci : « Depuis l’élection présidentielle, les socialistes sont globalement inaudibles dans leur rôle d’opposant. On ne parle que des querelles internes. Les faits et l’échec carabiné de la politique de la droite montrent pourtant que les socialos avaient raison sur un tas de sujet. Quand vous entendra-t-on pour autre chose des conneries de cour d’école ? ».

Mais Dorham résume lui-même : « Pourquoi, comment la gauche s'est-elle à ce point éloignée de la base, du monde ouvrier ; et comment remédier à cette désespérance actuelle dans la gauche française ? »

Un autre commentateur pose une série de questions : « Y-a-t-il des réunions à un haut niveau du PS pour faire des propositions concrètes concernant l'éventuelle refondation du systême monétaire et financier international ? Envisagent-ils, alors qu'une "fenêtre de tir" est grande ouverte, une éventuelle coordination avec des partis de gauche à l'international pour promouvoir et faire avancer certaines idées, et si oui lesquelles ?
Le PS a-t-il compris que si le NPA séduit, c'est bien parce qu'il y a une réelle attente de propositions plus vigoureuses ainsi que d'une réappropriation d'une idéologie sociale et de meilleure répartition des ressources dans nos sociétés ? Compte-t-il réagir immédiatement, ou faire comme le RPR/UMP avec le FN et attendre que Besancenot fasse 15% pour s'en rapprocher idéologiquement ? Est-ce qu'il pense que les dirigeants du parti sauront avoir la discipline nécessaire pour soutenir celui ou celle qui sortira (si cela se produit) , contrairement aux précédentes fois (je pense au TCE de 2006, mais aussi bien sûr à Royal en 2007) ? A titre personnel, peut-il s'engager à ceci, même si la personne élue lui déplaît ? Pourquoi la question du cumul des mandats est-elle retournée aux oubliettes, et plus largement pourriez-vous nous expliquer pourquoi cette mesure extrêmement populaire n'est pas plus défendue et appliquée par les hommes politiques au niveau individuel ? »

Elmone s’interroge : « Que comptent-ils faire pour court-circuiter l'Elysée qui vient chasser surv les terres électorales du PS tout en continuant à mener une politique de droite. Les dirigeants du PS parlent dans leur coin. A quand une stratégie d'ensemble ? »

Eric pense aux choses concrètes : « Il a prévu des gâteaux sec, des petits fours ? »

Marie-Georges redevient sérieuse : « 1) Ne trouvez-vous pas que le pluralisme et le jeu des tendances - souci de démocratie qui fait votre force - est vu aujourd'hui comme bloquant la réactivité du PS face aux décisions du gouvernement ? Ne peut-on pas imaginer, hors congrès, des rassemblements improvisés sur le thème "réponses à la politique du gouvernement" suivis d'une conf de presse pour faire entendre la voix de l'opposition ? Please... Faites quelque chose... On veut bien croire que vous bossez mais on ne vous entend pas... (Je me sens lâchée et obligée d'aller prendre ma carte au NPA, tout ça parce que les cordes vocales de Besancenot sont plus actives que les vôtres !)
(Autre remarque : j'ai entendu aux infos, au mois de juillet, que le PS "se prononcerait après le congrès de novembre"... C'est désespérant)
Question n°2 : avez-vous une (ou deux-trois, allez) position(s) claire(s) par rapport au capitalisme (sujet du moment) ? »

Mathieu me demande par mail de poster la question suivante : « Depuis 2002, la droite mène une politique de démantèlement de l'Education nationale. Face à cela, les enseignants éprouvent un réel désarroi devant l'absence d'alternative politique crédible à gauche et devant l'absence de réaction du PS sur ces questions. J'aimerai donc vous demander si le PS a abandonné l'idéal d'investir dans l'Education des Français, ou s'il y a actuellement des réflexions sur ce sujet pour construire un vrai projet collectif autour de l'éducation dans vos rangs, qui vise à un véritable progrès social, dans le cadre du service public d'éducation ?" »

Jean-Louis voudrait faire passer un message : « Mon intention d'adhérer au PS est entravée depuis des mois par la constatation d'un déficit énorme de démocratie interne. Idem sur le plan national où, en dehors de Ségolène Royal que je soutiens, le PS semble refuser l'instauration d'une forte démocratie participative. Quelle est votre position sur ces deux points ? »

Je suis le seul blogueur à ne même pas lire les billets qu'il écrit
.

Pour ce qui me concerne, je n'ai qu'une seule question à poser : "Votre chauffeur pourrait-il nous ramener, avec Tonnegrande, sinon, on va arriver en retard au bistro ?"

Je ne suis pas Benoit Hamon

Faites le savoir. Parce que je crois bien qu'un type m'a pris pour lui dans les commentaires de mon annexe et lui adresse directement ses questions.

27 octobre 2008

Spam de blogs

Dorham semblait ne pas connaître Bibi. Vous non plus, peut-être ?

C’est un type qui vient sur les blogs copier des extraits de son propre blog dans les commentaires. C’est tout.

A un de mes récents billets, il avait commenté une bêtise et je l’avais aimablement (vous me connaissez…) recommandé d’aller voir ailleurs. Il a à nouveau commenté :

« Cher Nicolas,

Et moi qui pensais te mettre en lien sur mon blog ... T'es sur que les left blogs sont tes amis ?

A bibientôt

BiBi »

C’est amusant de penser qu’un type puisse faire un « chantage à l’amitié des autres ». Je n’avais jamais vu ça. C’est aussi amusant de penser qu’un inconnu puisse croire que je vais m'abaisser à être poli avec les ahuris qui m'ennuient, pour le simple plaisir d'obtenir un lien.
Je suis beau joueur. Je suis allé voir son blog, pas le contenu dont je me fous comme de la première fois où j’ai gouté le Beaujolais nouveau mais la forme. Ca doit être mon instinct légendaire de débogueur informatique. Ce blog n’a aucune blogroll. Le taulier parle de lui à la troisième personne (ce qui pourrait être un exercice de style sympathique mais ne l’est pas). Son blog regorge de liens… mais sur lui-même.

Et il me dit « j’allais t’octroyer un lien » quand il a été déçu par mon comportement !

Question à 1 euros : comment pourrais-ton appeler ce genre de type ? Vous pouvez utilisez les commentaires pour répondre.

Je vais donc lui adresser un message :

« Mon canard,

Commence par t’intéresser aux autres, à leurs écrits, commente sérieusement et fais des beaux billets sur ton blog, avec des liens sur les sites ou blogs où tu trouves de l’information.

Nous aurons alors peut-être envie de le visiter, d’y commenter, de te citer sur nos propres blogs pour te permettre d’occuper la seule place que tu mérites : celle de numéro un des blogs politiques.

Dans l’attente, arrête de nous casser les burnes.

Bien à toi,

Nicolas ».

Je ne suis pas près d’avoir un lien chez Bibi.

Tant qu’à faire, un autre type commente souvent les left_blogs pour qu’on vienne se mesurer à lui dans un jeu amusant sur internet. Labrute.com, je crois que ça s’appelle. Ca nous fatigue aussi.

Ca me rappelle une autre andouille, Arno, je crois, qui semble avoir disparu. Il faisait de la pub pour un blog qui s’appelait Ségolène2010. Il venait commenter : « J’aime beaucoup voter blog, je vous propose de faire un échange de liens ». Ca me faisait marrer. J’étais même tombé chez ce commentaire chez Versac. Ca fait longtemps qu’on ne la pas vu.

Je suis inquiet.

L'UMP redécouvre les emplois aidés

L’UMP n’est plus un parti politique mais une bande de comiques troupiers. Je rebondis presque sur mon billet de ce matin. Ils découvrent maintenant les vertus des emplois aidés dont il faudrait reprendre la création.

On verra bien si Nicolas Sarkozy écoute Chantal Brunel, porte parole de l’UMP, pour son discours « tant attendu » sur l’emploi demain. Notons que dans l’esprit de Madame Brunel, il s’agit de favoriser les emplois aidés dans le domaine privé, mesure dont le résultat à souvent été le même : les employeurs les utilisent profiter de l’effet d’aubaine.

Ils n’ont aucune raison de créer des emplois « normaux » si ça leur coûte moins cher de créer des emplois aidés.

C’est encore une fois du foutage de gueule : on pompe dans la caisse publique pour alimenter les bénéfices des entreprises privées. Ces mêmes glandus qui critiquent le coût des 35 heures, des emplois jeunes, … après avoir acclamé le paquet fiscal, vont aller joyeusement défendre cette future probable forfaiture.

Toujours les mêmes recettes, celles qui ne permettent que de faire un grand pas quand on est au bord du gouffre ! On prend dans les poches des impôts pour remettre dans le privé…

Les emplois jeunes n’étaient pas réservés au secteur privé et ont permis à nombre d’associations, de collectivités territoriales, … d’améliorer leurs actions au quotidien.

Mais ça, à droite, ils s’en foutent. Leur seule obsession est de transfuser du pognon de notre poche à celles des actionnaires divers…

Où sont les Sarkozystes ?

Vous savez, ceux qui voulaient nous faire travailler plus pour gagner plus ? On se retrouve maintenant avec le chômage qui semble repartir à la hausse et des employés qui subissent de plein fouet du chômage partiel, avec leurs taules qui ferment une semaine sur deux.
Ils se cachent ?
Mais non ! Je vais bien avoir un troll ou deux qui vont venir nous expliquer que ce n’est pas de la faute à Nicolas Sarkozy mais à la crise mondiale, nous prenant de haut, comme si nous étions des incompétents bornés et ne voyions pas nos voisins.

Justement, si. On les voit. On voit ceux qui ont encore un peu de sous dans les caisses qui essaient d’avoir une politique sérieuse pour accompagner la crise pendant que notre chef imagine un stratagème pour rester à la tête de l’Europe le plus longtemps possible.

Mais ce n’est pas Nicolas Sarkozy que je veux critiquer dans son billet, c’est ceux qui l’ont soutenu, avant l’élection puis pendant les quelques mois qui ont suivi puis qui ont commencé à se taire progressivement, il y a environ un an.

Il faut une crise économique, mondiale, je sais, pour montrer que toute sa politique est mauvaise alors que cette crise était probablement prévisible ne serait-ce que parce que l’économie est toujours cyclique. Et eux étaient là : « Comment voulez-vous qu’on lutte contre la Chine si on ne travaille pas plus, bande de nazes ? »

Et voilà…
Maintenant, on se retrouve avec un Président qui tente de passer pour un gauchiste en renationalisant à moitié des banques… Mais je ne vais pas vous refaire l’excellent discours de Ségolène Royal hier (pour un peu, je vais « changer de motion »…). Deux ans de perdus.

Ils sont où, ceux qui encourageaient cette politique ? Ceux qui trouvaient normal que des personnalités de gauche, comme Bernard Kouchner, participent à la casse général.
Tiens ! Il est où, Bernard Kouchner ? Nous voilà dans une crise mondiale (je ne l’ai pas déjà dit) avec un Président qui s’active auprès des voisins et notre Ministre des Affaires Etrangères est étrangement absent, comme le constatait Sarkofrance mercredi !

Finalement, restez cachés.

N.B. : ça n'a rien à voir avec la choucroute mais je teste une nouvelle version de blogger et toute ma mise en page disparait bêtement quand je copie dans blogger les billets préparés par Word. Toutes mes excuses...

Qui a rebranché le Modem ?

Je croyais qu’il avait disparu, François Bayrou. Non, il fait son grand retour, visant déjà, probablement, les prochaines élections Européenne, le Modem pouvant bénéficier d’un raz le bol généralisé contre l’UMP et le PS.
« Cette tentative de redorer le blason du capitalisme comme modèle de société », est « à peu près le contraire exact de ce que nous pensons »

Ouais. Mais vous pensez quoi ?

L’AFP le confirmer : rien. « On est contre ça et ça et ça » et « Il faut proposer un projet ».

Au boulot !

26 octobre 2008

Dédicace spéciale !

Je dédie cette recherche Google qui vient d'inciter une andouille à débarquer chez moi pour compléter un mail que je viens d'envoyer au Coucou. Il comprendra...

Joyeux anniversaire ! [encore !]

Demain, il y a un nouvel anniversaire à souhaiter. Il y a beaucoup d'anniversaire à souhaiter ce mois d'octobre. Les parents des blogueurs devaient beaucoup baiser en janvier.

Joyeux anniversaire !

Crise dans les médias fête son 3ème anniversaire !

Il ne faut pas que j'oublie ceux de mes blogs, dans les tous prochains jours.

DSK blanchi dans son cabinet

Dominique Strauss-Kahn a été blanchi dans les affaires l’opposant au FMI. C’est presque dommage. On a bien rigolé avec les copains au bistro hier en délirant sur cette histoire. Je leur ai par exemple fait part de la rumeur idiote colportée par des dangereux activistes Lyonnais.
J’étais avec le Vieux Joël et Alexandre que vous devriez connaître si vous lisez mon autre blog.

Toujours est-il que de fil en aiguille on s’est mis à rêver… Et si DSK devait démissionner du FMI… Aux yeux des Français, il deviendrait une espèce de martyr, victime du puritanisme anglo-saxon de la pire espèce.
Auréolé d’un prestige sympathique auprès de ces queutards de Français, renforcé sur la scène internationale au moins dans leurs cœurs, il pourrait occuper une position politique de premier plan.
Ce qui nous permettrait de rigoler en cette période de congrès.

25 octobre 2008

Connasse blogosphérique

Il est temps d'inaugurer une nouvelle rubrique sur PMA : les andouilles blogosphériques. Notre amie Laure, par exemple, a décidé de consacrer un blog entier au torpillage de la Sécurité Sociale.

Nous avons le droit de rigoler.

On va interviewer Julien Dray

Ma carrière politique se précise. J’entre mercredi à l’Assemblée Nationale. Nous avons en effet rendez-vous avec le futur Premier Secrétaire du Parti Socialiste, Julien Dray en personne.

Si j’ai bien compris, c’est moins dangereux d’avoir rendez-vous avec lui qu’avec DSK (bien qu’il semble que je ne dispose pas des caractéristiques physiques nécessaires). Je précise juste qu’il sera le Premier Secrétaire car, sur les photos, il semble costaud, le bougre. Je ne voudrais qu’il m’en colle une.

Camarade lecteur, si tu as des questions pas trop con à poser, je t’invite à m’envoyer un mail dont au sujet duquel tu trouveras l’adresse dans la colonne de gauche. Si j’avais voulu interviewer Jean-François Copé, j’aurais mis mon adresse dans la colonne de droite. Pour François Bayrou aussi.

Je t’invite réellement à le faire : je ne vois absolument pas quelles questions je pourrais poser… Mon truc est de réagir à chaud sur l’actualité politique dont le sujet majeur est aujourd’hui le Beaujolais nouveau qui devrait sortir dans moins d’un mois. Je ne m’imagine pas : « Et toi, Julien,… heu, Et vous M’sieur Dray, vous z’avez-ty commandé le jaja ? ». Ca ne ferait pas sérieux.

Je vais même faire plus. Si tu es un blogueur « pas hostile » disponible, tu peux éventuellement proposer de te joindre à nous en m’envoyant aussi un mail avant mardi midi. Ta candidature sera soigneusement étudiée par le comitburo de l’Association des Blogueurs qui vont Interviewer Julien Dray Mercredi 29 Octobre 2008. Ne soit pas susceptible : il ne s’agit pas de t’éliminer toi mais d’éviter d’avoir à subir un clown sinistre ou un gros noir espérant croiser Rama Yade dans les couloirs de l’Assemblée Nationale.

Dans l’attente, tu peux aller visiter le blog de Julien Dray. Si tu as perdu l’adresse, voilà un bon truc pour la retrouver. Sinon, clique directement ici.

Après l’interview, les blogueurs qui ne seront pas retenus par des réunions de section et qui auront été autorisés à sortir par les vigiles de l’AN pourront aller se désaltérer à la République des Blogs qui se tiendra à partir de 19h au Pachyderme, 2 bis Boulevard Saint-Martin dans le Xe arrondissement.

Il est même possible que j’y aille aussi. Je ne vais pas pouvoir sortir un de mes prétextes habituels (finir tard le boulot…) pour échapper à la cérémonie. Eric me donnerait une baffe.

Je vous invite maintenant à buzzer pour obliger Tonnegrande à venir interviewer Julien Dray, en lui rappelant que le mercredi est le jour des questions à l’AN. La plupart des Ministres devraient se pointer : la probabilité de croiser Rama Yade n’est pas nulle.

Et je vous préviens, s’il ne vient pas, j’amène le Vieux Jacques et Marcel le Fiacre. Quant à Julien Dray, ce qui serait amusant, c'est qu'il se pointe avec nous à la République des Blogs. Ca m'arrangerait d'autant que ce gars-là a probablement une voiture de fonction.

(photo)

24 octobre 2008

Panier de crabes

J’ai enfin trouvé LE blog. Ce blogueur diffuse tellement de billets que PMA s’en trouve réduit au rang de simple feuille de chou mensuelle.

L’histoire ne dit pas s’il arrive à le faire sans bouger les oreilles.

A moitié contre la fiscalité écologique

Contrairement à beaucoup de mes congénères de gauche, je suis à moitié contre la fiscalité écologique. Je l’ai déjà dit, je sais, dans un billet récent mais dans ce billet j’ai eu une passionnante discussion avec Etienne B. et Elmone rebondit sur ce billet pour donner son point de vue.

Pourquoi je suis contre ?

Petit 1 : par principe… Ca équivaut à permettre à certains de payer pour avoir le droit de participer à la destruction de la planète.

Petit 2 : j’ai l’impression croisée que la droite s’achète une conduite en faisant voter un texte vert et que la gauche est contente car il y a une nouvelle taxe. Je rappelle à mes amis de gauche qu’il s’agit d’une taxe sur la consommation et que nous ne sommes pas censés être pour.

Petit 3 : mettre en place une fiscalité écologie équivaut à construire une usine à gaz qui n’est pas trop contraignante. Imaginez que la Colombie Chinoise invente une voiture qui pollue beaucoup mais qui n’est pas chère car construite par des nourrissons pas encore sevrés. Malgré la taxe, la voiture restera encore moins chère que nos braves voitures fabriquées les jours où les usines ne sont pas en grève.

Petit 4 : pendant qu’on met en place une fiscalité écologique, on est content et on en oublie de faire de la politique, c'est-à-dire lutter à niveau Européen et Mondial pour imposer la prise en compte de normes environnementale ou écologique lors de la production de biens et de services.

On peut toujours enlever du CO2 dans Paris, ça fera bien à nos asthmatiques mais ça ne résoudra pas les problèmes mondiaux…

Notons pour nos amis de droite qu’imposer des normes n’est pas un méchant truc de gauchistes. D’une part je n’ai pas dit que c’était aux législateurs de faire les normes et d’autre part si toutes les entreprises du monde ont les mêmes contraintes, ça ne nuira pas à leur bon fonctionnement…

Enfin, Elmone, tu as raison : ce qui est possible dans le domaine écologique, doit l’être dans le social…

(photo)

CAC 40 à l'odeur du caca rance

Les établissements Dagrouik&Cie ont le regret d'informer ses usagers que le CAC40 est passé au dessous de 3000 il y a une vingtaine de minutes profitant que j'avais le dos tourné. Voilà le graphique sur 10 ans (piqué à http://www.boursorama.com/) prouvant qu'il reste une marge de baisse. Ne désespérons pas.

Contradiction payante

Il y a des jours, comme ça, où on ne sait pas par quel bout prendre l’actualité sauf pour le plaisir de raconter n’importe quoi : deux Sénégalais sont en prison pour avoir piraté la carte de Nicolas Sarkozy qui assigne en référé une société vendant des poupées vaudoues à son effigie et on s’étonne que la politique en matière de justice soit mauvaise.

J’aime bien ce genre de raccourcis.

Dans le fonds, on n’est pas si cons mais mon député (enfin, celui de ma mère, nananère) fait passer un amendement qui "oblige" à présenter sa carte de famille nombreuse pour acheter une voiture !

C’est le genre de mesure dont j’ai absolument horreur car elle m’oblige à me gratter le cerveau pour en tirer une interprétation qui tienne la route sans perdre les pédales.

En fait, c’est ce type de mesure que je trouve grotesque car elle ressemble à une usine à gaz. C’est le type de mesure que je ne peux pas approuver puisqu’elle vise à supprimer le malus automobile pour les familles nombreuses. Etant contre la fiscalité écologique, je ne peux pas, décemment, approuver une complication de loi !

Mais, il faut que je mette des lunettes… Je suis contre le malus : je ne peux pas, non plus, désapprouver une mesure qui tend à le supprimer !

Dans les commentaires à mon billet sur le grenelle de l’environnement, je débats avec Etienne (qui a fait un billet sur la Marseillaise qui n’a même pas été cité par Christine Boutin). Je lui expose ma conviction anti fiscalité écologique. En fait, je lui dis que si les grosses voitures polluent, il ne faut pas les taxer mais les interdire. Sur l’interdiction, j’abusais gaiement, évidemment, mais taxer les trucs néfastes ne me parait pas la bonne solution pour les rendre moins néfastes !

Enfin ! Qui abuse, aboiera…

D’autant que certains on besoin de voitures : ceux qui ont une famille nombreuse. Et c’est Marc Le Fur, le député UMP de ma circonscription natale, Lamballe – Loudéac, qui fournit la solution : autoriser les grosses voitures pour les familles nombreuses !

On savait qu’en ce milieu de paysans costarmoricains, la défense de l’environnement n’est pas une priorité : la proposition de Marc Le Fur n’est évidemment pas bonne. Mais c’est la seule.

Acheter une carte famille nombreuses pour payer moins…

Je retourne me coucher
.

Allons enfants de la patrie !

PMA connaît son heure de gloire ! Il est cité sur le blog d’un Ministre. Madame Boutin en personne vient me lire, avant même de lire Marc Vasseur ! Je parle de la Marseillaise et la République débarque…

Vous croyez qu’il faut que j’arrête de raconter des conneries ?

23 octobre 2008

Soeur Emmanuelle parle au Vieux Jacques


C’est plus en fréquentant les bistros qu’un fréquentant les blogs qu’on comprend le fonctionnement de la politique, y compris la politique internationale ! J’en ai encore vu un bel exemple, hier soir. C’est pourquoi j’ai décidé d’inverser mes billets, ce matin, et de parler ici de mes aventures de bistro et sur l’autre blog… de blogs.

Avec Michou, Tonnégrande et le Vieux Jacques, nous étions accoudés au comptoir de la Comète. Nous parlions de chose et d’autres et la conversation a déboulé sur Sœur Emmanuelle. Michou, Tonne et moi sommes assez peu « protocolaires » et avons du dire un truc qui a fâché le vieux Jacques. On disait en gros que Sœur Emmanuelle était surtout douée pour être devant la caméra au bon moment.

Le vieux s’est fâché subitement, comme il le fait assez souvent quand nous discutons ensemble… Il est parti s’asseoir en terrasse. Avant, ça nous faisait bien rigoler ! Maintenant on se lasse… On rigole toujours mais il y en a toujours un d’entre nous qui se dévoue pour aller le consoler.

Hier, c’était moi !

« Tu sais, Jacques, on ne fait que plaisanter, ça n’enlève en rien au respect ! On sait bien qu’elle a fait des trucs très bien, on est plein de respect, on ne fait que rigoler au bistro ».
« Oui, mais enfin, c’était une sainte ! Tu te rends compte de ce qu’elle a fait ? Sa vie parmi les pauvres, son abnégation, … »
« Je sais, Jacques, mais il y a des centaines, des milliers de gens comme elle, qui, au quotidien, font des belles choses, aident les gens, … »
« Oui, mais elle c’est différent ! »
« Oui, Jacques, tu sais quelle différence principale : elle est médiatique. Un jour où l’actualité était creuse, un rédac chef a diffusé en début de journal de 20 heures un reportage sur elle… ».

Là-dessus, mes deux autres compères nous ont rejoints sur la terrasse pour voir si le vieux était calmé. Il l’était et nous avons continué à discuter de ces gens qui font du bien, de ces journalistes qui font l’actualité plus qu’ils ne la présentent, …

Jacques défendait sa position et nous étions moins virulents pour ne pas le fâcher une deuxième fois ! En vieux Gaulliste, il continuait à expliquer qu’il fallait ce genre de grands personnages pour sauver le monde.

Il a quand même fini à se rendre à notre point de vue. Temporairement. Jusqu’à vendredi soir (il ne sort pas ce soir, il a rendez-vous à l’hosto demain à 8 heures). Jusqu’à notre prochaine discussion de comptoir.

Ce n’est pas qu’il faut se genre de personnage s’activant dans des bidonvilles pour sauver le monde, c’est qu’il faut se genre de personnage s’activant dans les bidonvilles pour qu’on n’aborde pas les sujets d’actualité importants : comment, en ce début de 21ème siècle, on peut avoir une partie importante de la population mondiale vivant dans des bidonvilles insalubres ?

Et, sans manquer de respect, ce n’est pas une bonne sœur distribuant des bols de riz qui feront trembler un capitalisme financier mondial.

Au contraire, elle l’absout. Amen.

22 octobre 2008

Parcours du Tour de France 2009

Il doit être présenté aujourd’hui, nous apprend-on « devant les trois derniers vainqueurs de la plus grande course du monde ».

Avec tous les mecs qui ont été déclassés pour dopage, ça ne va pas être facile de les retrouver, les trois derniers vainqueurs !

Ah ! Si ! Ils les ont retrouvés : « les Espagnols Carlos Sastre (2008), Alberto Contador (2007) et Oscar Pereiro (2006) ».

Avant c’était Armstrong.
Avant c’était Armstrong.
Avant c’était Armstrong.
Avant c’était Armstrong.
Avant c’était Armstrong.
Avant c’était Armstrong.
Avant c’était Armstrong.
Avant c’était Pantani.
Avant c’était Ullrich.
Avant c’était Riss.
Avant c’était Indurain.
Avant c’était Indurain.
Avant c’était Indurain.
Avant c’était Indurain.
Avant c’était Indurain.

C’est pas un peu monotone, ce truc ?

« Mais, si le conflit avec l'instance internationale a pris fin, il n'est "pas question de baisser la garde" en matière antidopage comme l'a affirmé Christian Prudhomme, véritable garant d'une épreuve qui a encore été tourmentée par ce problème en juillet dernier (6 cas d'EPO). »

Ah ! Bon ! L’antidopage…

Je nage dans un blog

Aujourd’hui, je suis fainéant ! Après vous avoir envoyé lire Dagrouik, je vous conseille d’aller lire immédiatement l’excellent billet de Nefisa posté chez Zoridae : Blog et vie privée !

Non seulement elle raconte très bien comment le blog influe sur notre comportement chaque jour mais, en plus, on est pliés de rire d’un bout à l’autre à un point que les collègues de bureau sont surpris car ils me croient en pleine préparation budgétaire pour l’année prochaine.

En fait, tous les jours, on est victimes de son comportement de blogueur ! Pendant le repas, avec des collègues, on parlait des mésaventures de DSK. Une collègue était fière d’annoncer qu’elle savait qu’une deuxième affaire (avec la stagiaire) était en train de sortir ! Moi, comme un con : « Ha ha ! Mais non ! C’est une troisième qui va bientôt sortir ! » Ah… Tu as vu ça où ? « Heu… »…

Avant l’été, c’est un collègue (responsable d’un service voisin) qui voulait que je diffuse une information à mon équipe : « T’inquiète ! Je fais un billet… heu… un mail de suite ».

Tous les soirs, quand je crois les potes au bistro : « Alors ! Tu as bien bossé, aujourd’hui ? ». « Ouais, trois billets ! ».

Tous les matins, constatant la conduite désastreuse de mes congénères qui oublient que les feux rouges sont là pour qu’on s’arrête ou que les clignotants permettent de prévenir les autres qu’on va changer de direction, je râle en moi-même : « Putain de bordel ! Cette fois-ci, y’en a marre ! Je vais faire un billet ! ».

Allez hop ! Allez lire Nef chez Zori !

N.B. : Balmeyer, ton épouse n’aurait-elle pas un poil dans la main à faire rédiger ses billets par d’autres ?

Napoléon en campagne... de communication

Pendant que j'ai le dos tourné, allez donc lire le billet d'Intox 2007 qui nous signale tous les bazars mis en oeuvre par Nicolas Sarkozy pour nous convaincre que sa politique pour sauver le monde est bonne.
Pouf pouf.