En salle

27 février 2010

Dans un nuage

Drakkar du Web se lance dans l’analyse des blogs politiques. Partageons mon avis est le premier à passer à la casserole (je crois savoir que Sarkofrance serre les fesses). Intéressante initiative : à suivre.

« On a mené notre petite enquête il semblerait que Comète soit le nom d’un bistro, repère de blogueurs. Il n’y a qu’un pas à franchir pour conclure, et ce, de manière scientifique : “rien de mieux que de la politique de comptoir pour être number one du classement wikio“. C’est une blague bien sûr. »

Pourquoi une blague ?

26 février 2010

Madelin, viens nous servir à boire !

Depuis quelques semaines, la copie d’une « coupure de presse relatant un fait divers qui avait valu à Alain Madelin et Patrick Devedjian une condamnation en correctionnelle en 1965 » circule de blogs en blogs. Je n’en ai pas parlé ici, l’affaire datant de 45 ans. Des confrères n’ont pas manqué de le faire.

Ils ont probablement également critiqué le gugusse qui a ressorti le passé judiciaire d’Ali Soumaré…

Ce matin, j’écoutais France Info et l’information principale du journal de 7 heures portait sur Vincent Peillon qui a également évoqué cette histoire très ancienne. « La fin nous apprend que ces deux jeunes avaient volé une Simca 1000, volé des moteurs de bateaux, avaient des papiers d'identité faux, des plaques d'immatriculation fausses, avaient avec eux un pistolet 6,35 et avaient fait courir la police ».

Patrick Devedjian a porté plainte en diffamation. « Dans le même temps, on apprenait qu'Axel Poniatowski, tête de liste UMP dans le Val d'Oise et principal instigateur des accusations contre Ali Soumaré, était assigné le 9 mars pour diffamation, lui-aussi par Michèle Sabban. Il avait affirmé que la vice-présidente sortante du conseil régional d'Ile-de-France et tête de liste PS dans le Val de Marne, avait été "condamnée pour emplois fictifs", or elle avait été relaxée dans cette affaire par un jugement du 2 juin 2003. »

Je ne donne pas tort à Vincent Peillon. De droite ou de gauche, ça pourrait faire réfléchir tous ceux qui ressortent des chiures de divers égouts. Mais France Info avait-il à en faire le titre principal du journal de 7 heures ?

D’ici peu, on va apprendre que Valéry Giscard d’Estaing aurait volé une pomme sur un étalage en 1941. La politique n’est pas vraiment grandie. Parions sur 50% d’abstention…



25 février 2010

En direct avec Alain Dolium à la Défense

C'est dommage, j'ai bistro !



-- Post From My iPhone

On va lui mettre Charasse !

Je suis de la génération Mitterrand, ne l’oublions pas ! J’avais 15 ans en 1981, c’est vous dire. Je me rappelle ce dimanche soir de mai pour une raison bien précise. A l’époque nous recevions nos correspondants allemands et j’avais rendez-vous chez une copine issue de la vieille bourgeoisie Loudéacienne qui espéraient boire le champagne à la santé de Giscard. On s’était réfugié dans la chambre de la copine avec le champagne que les parents avaient subitement refusé de boire en voyant la tronche de Mitterrand à 20 heures. Quand on est jeune, on est bête.

Toujours est-il qu’un type avec des bretelles et un cigare qui a servi sous Mitterrand ne peut que vous être sympathique. Manquerait plus qu’il soit gros avec les cheveux frisés.

Certes, Michel Charasse a été exclu du Parti Socialiste pour une raison qui parait amusante à un type pas membre du parti, deux ans après : il a « soutenu un candidat dissident à la présidence du conseil général du Puy-de-Dôme ». En fait, je ne sais pas où est le Puy-de-Dôme, pour vous dire ! C’est probablement le département qui fait l’angle entre les Alpes Maritimes et les Ardennes, borné par la Loire Atlantique et les Cévennes Périgourdines.

Toujours est-il que le voila membre du Conseil Constitutionnel et que ça ne m’inspire absolument aucune médisance pour ce blog. Je faiblis moi. Ca fait grincer les dents à l’UMP mais tout le monde se fout de l’UMP qui se prépare une tôle mémorable à des élections dont personne ne parle des enjeux. Ca aurait pu faire grincer au PS mais on est coincés comme le doigt de Tonnégrande dans la culotte de la serveuse de la Comète même si le personnel y est exclusivement masculin.

En fait, à vrai dire, on s’en fout…

24 février 2010

Le Modem anti-libéral !

Ce fond de page twitter est très joli. Mais je croyais que le fond des électeurs qui restaient pour le Modem était à moitié libéral.

Ils veulent renforcer le rôle de la région dans l'économie ?


Le Languedoc-Roussillon sur la route vers l'Elysée ?

Pas vraiment de billet, ce matin (l'interface de saisie dans blogger est HS, ça fait une heure que je galère). Je voulais juste vous signaler celui de Romain que je vais résumer (si j'ai bien compris). Gérard Collomb, qui soutenait Ségolène Royal, soutient maintenant Dominique Strauss-Kahn.

Hier, il est allé en Languedoc-Roussillon apporter son soutien à Georges Frêche montrant ainsi son opposition à Martine Aubry qui vient d'ailleurs de foutre dehors quelques socialos du cru.

On aura d'ailleurs remarqué le silence de certaines personnalités du PS par rapport à Georges Frêche.

Gérard Collomb serait donc aller chercher le soutien de la gauche locale pour préparer la candidature de DSK à la Présidence de la République !

Je crois que je vais retourner à mon comptoir, moi...

23 février 2010

Régionales: entre piques et twittpic

Par Julien,

A un mois des élections régionales, la campagne ne mobilise pas les foules. Pourtant de déclarations de presses cinglantes en petites piques sur Twitter (voir twittpic), les politiques ne volent pas très haut.

Dernier exemple en date ? L’affaire dite Soumaré.

Après l’avoir comparé à un joueur de l’équipe réserve du PSG, le maire UMP de Franconville l’a accusé d’être un « délinquant multirécidiviste ». Ce dernier n’est pas à son coup d’essai, en 1992 déjà, il se plaignait du trop grand nombre d’immigrés dans sa ville. Mais depuis vendredi, les médias ne parlent que de cela pendant que les enjeux électoraux sont relégués en second plan. Pas étonnant que l'on annonce une abstention record !

L’intégralité de la polémique touchant Ali Soumaré (articles de presses, blogs et vidéos) est ici (par reversus) :

Affaire Ali Soumaré



Didier Migaud Président de la Cour des comptes ! Tout va très bien, Madame la marquise

A propos de la Cour des comptes : « Depuis 2007, elle n'a pas ménagé ses critiques sur la politique budgétaire du gouvernement et elle est à l'origine de plusieurs affaires embarrassantes pour l'Elysée, comme celle qui concerne les sondages payés par la présidence à des instituts jugés proches du pouvoir. Didier Migaud a aussi critiqué à la commission des Finances la politique budgétaire du pouvoir, notamment le "bouclier fiscal", ensemble de déductions fiscales profitant largement selon la gauche aux ménages favorisés. »

La cour des comptes et Didier Migaud critiquent beaucoup et le gouvernement continue sa politique. En nommant un socialiste à la tête de la cour des comptes, Nicolas Sarkozy ne montre-t-il pas qu’il échappe à tout contrôle ? Didier Migaud, en acceptant le poste, pour la deuxième fois consécutive, ai-je envie de dire, ne montre-t-il pas l’impuissance de toutes les institutions, au sein de notre République ?

Je viens de découvrir que mon ancien blog (ouvert en juin 2004 et stoppé en octobre 2005) a été récemment supprimé. C’est dommage, je voulais y récupérer un texte sans avoir à fouiller le site de l’Assemblée Nationale. Je l’ai donc fait, il est . Sur l’air de « Tout va très bien, Madame la Marquise », Didier Migaud, dans l’hémicycle, le 19 octobre 2005, Thierry Breton étant alors Ministre des Finances :

« Allô, allô Thierry
Quelles nouvelles ?
Absent depuis trois ans
Au bout du fil,
Je vous appelle :
Que trouverai-je à mon retour ?
Tout va très bien, mon cher compatriote,
Tout va très bien, tout va très bien.
Pourtant, il faut, il faut que l'on vous dise
On déplore un tout petit rien :
Un incident, l'épaisseur du trait
Les résultats sont en retrait.
Mais, à part ça, mon cher compatriote,
Tout va très bien, tout va très bien.

Allô, allô Thierry !
Quelles nouvelles ?
Les résultats, en retrait !
Expliquez-moi,
Car vos promesses...
Comment cela s'est-il produit ?
Cela n'est rien, mon cher compatriote,
Cela n'est rien, tout va très bien.
Pourtant, il faut, il faut que l'on vous dise,
On déplore un tout petit rien :
La consommation est étouffée,
Les ménages sont déprimés
Par les augmentations d'impôts que le Gouvernement a fait voter
Mais à part ça, mon cher compatriote,
tout va très bien, tout va très bien.

Allô, allô Thierry !
Quelles nouvelles ?
Les impôts ont augmenté ?
Expliquez-moi,
Car vos promesses...
Comment cela s'est-il passé ?
Cela n'est rien, mon cher compatriote
Cela n'est rien, tout va très bien.
Pourtant, il faut il faut que l'on vous dise
On déplore un tout petit rien
Les impôts ils ont baissé
Pour quelques privilégiés
Mais pour les autres, ils ont bien augmenté
Oh pas assez pour empêcher les déficits d'exploser,
Mais à part ça, mon cher compatriote,
Tout va très bien, tout va très bien.

Allô, allô Thierry
Quelles nouvelles ?
Les déficits ont explosé
Expliquez-moi car je chancelle
Comment cela s'est-il produit ?
Eh bien voilà, mon cher compatriote
Dilapidant son héritage,
Votre gouvernement ne fut pas sage
Il a distribué les largesses à ses publics
Fait exploser les dépenses et la dette publique
Mais sermonné par Bruxelles et ses instances,
Il a régulé à outrance
Et pour le plus grand nombre multiplié les souffrances.
Ne restent plus que les décombres
Et c'est ainsi qu'en moins de trois ans, tout a foutu le camp.
Mais à part ça, mon cher compatriote, tout va très bien tout va très bien. »

Alors ce gars-là, Didier Migaud, peut présider ce qu’il veut ! Voire être Fabiusien. Il ne perdra pas ma sympathie !

Plus délinquant que l'autre ?

J’aime beaucoup l’opinion de mon éminent confrère, Maître Eolas, à propos d’Ali Soumaré et de Francis Delattre, le type qui cherche à convaincre l’opinion que la tête de liste socialiste dans le Val d'Oise aux élections régionales est un délinquant multirécidiviste, comme n’importe quel jeune des banlieues.

Pour être multirécidiviste, par définition, il faut avoir fait plus de deux fois la même infraction ce qui n’est pas le cas.

En outre, s’il fallait dénoncer tous les politiciens ayant eu des ennuis avec la justice, il n’y aurait plus de maire à Bordeaux, Levallois-Perret et dans le cinquième arrondissement de Paris (j’aime bien citer uniquement des personnalités de droite en espérant faire enrager FalconHill).

Cela dit, ce n’est pas une excuse. Nos politiciens devraient être exemplaires, j’en avais déjà discuté avec le Coucou.

Ensuite, et c’est là que le billet de Maître Eolas est intéressant avec ses explications de juriste, si Francis Delattre a des informations sur Ali Soumaré, il les a nécessairement eues de manière illégale ce qui ferait de lui un délinquant.

Et je ne dis pas ça pour que notre avocat me paye un coup demain soir si je me décide à me pointer à la république des blogs.

Coopol : soutien à Hélène Mandoux

Si vous soutenez Hélène Mandroux en Languedoc-Roussillon, vous pouvez devenir son Coopain et rejoindre son groupe de soutien !

Je me suis fait la malle de la Cantine

J’aime bien me la péter de temps en temps. Hier soir, à l’entrée du métro, une petite dame m’a donné un tract pour m’inviter à une réunion de Jean-Paul Huchon, quelque part dans le 92. Je lui ai dit « Ah ! Désolé, j’ai pas l’temps, j’ai rendez-vous avec Anne Hidalgo et j’ai déjeuné avec Huchon il y a quinze jours ».

40 minutes de métro plus tard, je suis arrivé à La Cantine, haut lieu des Nouvelles Technologies Socialo du coin où j’ai retrouvé Dagrouik et Seb Musset et un tas d’autres gugusses dont au sujet desquels j’ai fait semblant de reconnaître tellement je ne suis pas physionomiste. Dans ces partouzes, il faudrait des badges avec :   le nom, le pseudo Twitter, le nom du blog, le pseudo du tenancier du blog....

J’ai reconnu néanmoins Anne Hidalgo quand elle entra et nous salua et nous fumes conduits dans « la salle de conférence ». Dagrouik a eu l’excellente idée de nous asseoir au premier rang. Je n’ai pas compté le nombre de participants. Une trentaine ? Une cinquantaine ? Moi qui aime bien les rendez-vous au comptoir ou autour d’une table et d’une bouteille de rouge, je commençais à ronchonner.

Présentation des intervenants. Six ou sept, dont Anne Hidalgo et Jean-Luc Roméro et d’autres candidats ou acteurs des nouvelles technos au PS. Discours d’introduction de chacun et premières questions de l’assistance. Voir la photo que j’ai ratée exprès pour vous. D’ailleurs j’étais plongé dans mon iPhone pour éviter d’entrer dans une des caméras de Canal + qui trottait dans le coin.

Très intéressant débat mais au bout d’une heure, je bouillais : personne n’avait décalotté la moindre bouteille de champagne ni même dépucelé une vulgaire canette. Alors, j’ai profité du temps qu’un type posait une question pour faire semblant de recevoir un appel téléphonique et j’ai quitté la salle.

Dans le métro, sur la route du retour, j’ai vu un twit passer « Ca ressemble de plus en plus à une réunion de section. » C’est peut-être pour ça que je n’aime pas la politique sauf dans les blogs et les bistros : ça la remet à sa place.

Ne me faites pas dire ce que je n’ai pas dit ! Les propos étaient très intéressants mais j’avais quitté la maison depuis plus de 12 heures (et la présence de caméras me gênait réellement)… Je laisse donc mes collègues faire un compte rendu objectif.

Il ne le sera pas, j’en ai peur…

Alors je vais me lancer. Personne ne sait quelle importance auront les geekeries diverses dans la vie politique future et nous autres, blogueurs, aurions bien tort de ne pas nous accorder plus d’importance que nous en avons ! Les vrais acteurs de la vie politique, les candidats et les élus, le savent. Anne Hidalgo, c’est elle qui le raconte très bien, est entrée par hasard dans Twitter et Facebook parce qu’elle a été motivée et aidée par des jeunes militants. Pour l’instant, je ne crois pas que le web soit un bon lieu de débat ou d’information du grand public, mais c’est un truc très bien pour motiver les troupes ! C’est d’ailleurs l’esprit de la Coopol et je tire à nouveau mon chapeau aux types qui ont imaginé ce truc même s’il reste perfectible (je ne sais pas comment).

J’ai toujours peur que les blogueurs accordent trop d’importance à leurs activités internautiques. Certains propos, hier soir, ont confirmé mon doute.

On fait des réunions pour parler des nouvelles technologies et on se retrouve dans une configuration classique. Des gens sur une estrade devant un public béat, chaque intervenant, dans le public, s’imaginant qu’avec son discours de trois minutes, le monde serait révolutionné. Comme s’il écrivait un billet de blog.

Prendre la parole ou écrire un texte pour une heure de gloire…

"Dagrouik a eu l’excellente idée de nous asseoir au premier rang." C'est plus facile pour partir discrètement.

Je remercie Anne Hidalgo pour son invitation et j'espère que nous aurons prochainement l'occasion de se voir à la Comète, sans avoir besoin d'un micro pour se faire entendre, sans orateur qui mette cinq minutes à poser une question qui pourrait l'être en dix secondes, sans orateur qui s'imagine que la question est plus importante que la réponse, sans orateur qui pense que sa question est plus importante que la seule question qui m'intéresse : "pour qui est la prochaine tournée ?"

22 février 2010

Ce soir, j'ai cantine #idf2010

J’ai été invité par Anne Hidalgo en personne et j’ai proposé au gros Tonnégrande de venir mais je crois qu’il va se dégonfler.

Je ne sais pas qui je vais voir ? Probablement moins d’un tiers des trois gros. Probablement pas Férocias.

Pour les présents, vous me reconnaitrez facilement : le seul gros avec une cravate. Sauf si Jean-Paul Huchon ou François Hollande sont là. Mais je ne crois pas. Et ils ne sont pas très gros.

Compte rendu demain ici-même ou sur Twitter.

Treiber : affaire ou fait divers ?

En papotant avec Thierry, dans les commentaires chez lui, je constatais que je n’avais pas beaucoup d’idées de billets, aujourd’hui ! Alors, j’hésitais à faire comme a fait le Coucou samedi, une revue d’actualité de la semaine, Thierry m’envoie plein d’idées :

« un truc sur Ali Soumaré, ou sur la future pénurie d'essence, ou sur les scanners de Roissy... »

Sur Ali Soumaré ? Tout est ignoble. Tenez ! Lisez donc Romain. On sent les manœuvres désespérées de l’UMP… Et elles risquent fort de se retourner contre elle.

Sur la future pénurie d’essence ? Heu. Il ne faudrait pas que ça dure, je vais en Bretagne le week-end prochain.

Sur les scanners de Roissy ? Tonnégrande me dit : « Ceux qui en ont une petite, n’oseront plus prendre l’avion. ». Je ne sais pas de quoi il parle.

Mais voila FalconHill qui, en commentaires, me met au défit de faire un billet sur l’affaire Treiber. Je n’ai pas l’habitude de traiter ce genre de sujet sauf pour rappeler que la justice continue à manquer de moyens et que Ségolène Royal, dans son projet présidentiel prévoyait, à juste titre de doubler le budget de la justice.

Je ne pense strictement rien de l’affaire Treiber. A part, peut-être, que si la victime présumée n’était pas la fille d’un acteur relativement célèbre, les journaux auraient titré en page « faits divers » : « Un nouveau suicide en prison » et les lecteurs se seraient précipités dans les pages suivantes pour étudier le tiercé.

Cette affaire concerne la justice, les proches de l’accusé, les proches de la victime qui ont tous toute ma sympathie ce matin, mais ne me concerne pas. Elle a pourtant fait la une des journaux, hier. Les journaux n’étant pas fous, je suppose que ça intéresse les lecteurs. Mais je n’arriverai jamais à comprendre pourquoi.

Peut-être que ça ne les intéresse pas. On met l’information en une pour qu’ils la prennent pour une information importante. Pour faire oublier les bonus de la BNP ?

Nous avons des élections dans 15 jours. On parle de Frêche et de Soumaré. Mais les bilans ? Les programmes ?




Privilégions son avis

La flemme de faire un billet politique me pousse à vous envoyer lire l’analyse du Privilégié à propos de la situation de la gauche. Je suis d’accord avec lui, sauf, peut-être, sur le fait que le Front de Gauche ne puisse pas être dirigé par un ancien socialo mais c’est une bricole.

M’enfin… Dans quinze jours, on en saura plus sur les rapports de force…

21 février 2010

Votez à gauche !

C'est Yves Jégo qui le dit.


Ambassadeur au Auchan-Okabé au Kremlin-Bicêtre

Toute campagne doit être organisée. Je viens de m’autoproclamer Directeur de Campagne. Mon Directeur de Campagne Adjoint, chargé des Tournées Générales, est Grodem en gage d’ouverture.

Vous pouvez d’ores et déjà nous retrouver dans sa page Facebook et en devenir fan. Les dames seront accueillies en personne par Tonnégrande et Djibril.

La présence des réseaux sociaux dans la vie politique est acquise. D’ailleurs, pour être sérieux trente secondes, je vous conseille cette vidéo qui dure environ une demi heure : une interview par David Abiker de Thierry Solère et Benoit Thieulin à propos des nouveaux sites du PS et de l’UMP, la Coopol et les Créateurs du Possible.

Dans un premier temps, vous pouvez voter pour le Vieux Jacques (et même plusieurs fois, le tout sans être obligés de regarder plusieurs fois la vidéo). Je ne sais pas à quoi ça sert, mais quitte à avoir un Auchan sur la commune du Kremlin-Bicêtre, Okabé, qu’il va s’appeler, autant que notre Ambasseur soit le vieux Jacques. On est surs, ainsi, que le prix de la Côtes-du-rhône sera acceptable.

Je remercie par avance Bétapolitique, Wikio et Lepost.fr de mettre immédiatement ce billet en une afin de rassembler toutes les forces de gauche sous la houlette du vieux Jacques par l'intermédiaire de ce billet qui fera date dans l'histoire de la connerie bloguesque.

D'autres photos du vieux Jacques dans sa page Facebook. "Auchan en emporte le vent". "Auchan a pignon sur rue : Auchan pignon". Quand la connerie s'exporte...

20 février 2010

Votez pour lui ! Please RT

Un Centre Commercial se mon au Kremlin-Bicêtre. Ils choisissent un ambassadeur ! Le vieux Jacques se présente. Il ne m'avait rien dit. C'est Grodem qui l'a retrouvé ! Votez pour lui !

Si j'aurais su, j'aurais pas v'nu.

Je ne sais pas ce qu’a la presse après le Val-de-Marne ! Ou alors, on a un type qui fait du zèle au service communication de la préfecture… Dorénavant, toutes les affaires de délinquance infantile de France sont concentrées dans le 94 ! Ca va faire des vacances au 93.

La dernière en date : « Un élève de 12 ans d'une école primaire du Val-de-Marne a menacé jeudi six camarades avec un couteau suisse, la quatrième agression cette année dans des établissements scolaires de ce département de la banlieue Est de Paris. »

Je sais ! On a eu un mort à Bicêtre. Il n’empêche que toutes les salles de presse sont invitées à regarder « la guerre des boutons ! »

19 février 2010

On ne va pas passer le halal des banlieues au casher

Ainsi, dans « huit de ses établissements, la chaîne de restauration rapide Quick a modifié la composition de ses menus pour proposer exclusivement de la viande halal. » En gros, ils remplacent le bacon par de la dinde fumée, ce qui est une hérésie culinaire mais les chaînes de restauration rapide n’ayant elle-même pas une tronche très catholique, elles peuvent bien y vendre des machins musulmans (j’espère que je ne vais pas être exclu du PS pour m’être permis de faire une plaisanterie avec cette vieille expression française, d’autant que pour en être exclu, il me faudrait d’abord y adhérer).

Je ne sais pas comment je suis tombé sur cet article du Point (en lien sous « ainsi ») mais il tombe à point, je ne m’étais pas exprimé sur le sujet.

Je précise que depuis 1993, année où je bossais rue Marbeuf sans avoir les moyens de bouffer dans le quartier, je boycotte toutes les chaînes de restauration rapide par mesure de précaution car il était écrit que vendre des produits halals allait arriver.

Le maire de Roubaix, René Vandierendonck, un socialo, vient de porter plainte, je crois, pour discrimination. Je ne vois pas en quoi il y aurait discrimination. Il y aurait peut-être discrimination  anti-musulmans s’ils ne vendaient pas de produits halals mais il faudrait fermer la plupart des bistros de France.

Je vais d’ailleurs en parler avec le patron de la Comète, la charcuterie qu’il nous file le dimanche midi avec l’apéro est exclusivement composée de cochonnailles diverses, qui plus est d’origine italienne, donc particulièrement catholique. Ca vaudrait le coup, d’ailleurs, d’en faire un billet : la charcuterie italienne est excellente ce qui me plonge dans un dépit incroyable, franchouillard comme je suis.

En outre, la Comète s’approvisionne parfois chez le petit boucher d’à côté où même le saucisson est halal. C’est très bon.

Tout ça pour dire que Quick fait ce qu’il veut : ils n’auront pas ma clientèle.

Avant de raconter ces conneries, j’en étais à vous parler d’un article du Point. Il cite des avis lus dans les blogs et les forums, à droite ou à gauche.

Il y a un gugusse qui dit : « les non-musulmans sont soumis aux prescriptions religieuses » de l’Islam. Pas du tout. Pour moi, c’est de la bidoche comme une autre. N’étant pas musulman, le terme « hallal » ne veut rien dire pour moi. D’ailleurs, un catho qui irait refuser de bouffer un truc hallal légitimerait l’existence « du Dieu Musulman », de Mahomet, … et de tout ces machins auquel je n’y comprends rien, c'est-à-dire pas plus qu’aux histoires de Marie, Joseph, Moïse et Hélène Dieudonné. Moi qui suit athée comme pas deux, je n’irai pas jusqu’à boire de l’eau bénite pour illustrer mon propos mais si un cureton passe à la Comète, ce soir, et bénit mon demi, je le boirai avec exactement le même plaisir que d’habitude.

« La seconde protestation prolonge la précédente : "Consommer halal, c'est payer l'impôt islamique, vu qu'une partie du prix payé est reversée à un organisme de certification halal : mosquées de Paris, Lyon ou Marseille. » Je m’en fous ! La TVA que je paye sur ma bière sert bien à payer des curés Alsaciens et des lycées catholiques. J’en parlais récemment avec Polluxe, je ne sais plus où. Les fournisseurs des fournisseurs des fournisseurs de mes bistros font ce qu’ils veulent avec leur pognon. Ca gène quelqu’un de consommer des bières d’abbaye ?

« La pratique commerciale semble ici enfreindre la morale : Quick, "sans scrupule pour se faire de l'argent" […], finit par "décider de la morale publique" et "ça ne va pas : le commercial ne doit pas dicter la règle publique" ». On doit avoir à faire à des braves qui votent à droite et oublient que le commerce est libre. Mesdames, Messieurs, si Quick décide qu’il peut gagner plus d’oseille en ne vendant que du halal, c’est SON choix. Vous pouvez aussi aller bouffer des saloperies ailleurs. D’autant que quand on bouffe dans ces machins là, on ne voit probablement pas la différence entre la dinde fumée et le bacon…

Surtout, aucun commerce ne dicte la moindre règle publique… Quick se contente de remplacer un ingrédient de ses produits. Vous avez raison d’en parler, ça leur fait de la publicité.

Lisez vous-même les arguments du Point, je ne vois pas pourquoi je ferais tout le boulot. On en trouve de belles ! Quick appartenant à la Caisse des Dépôts et Consignations est dans le giron de l’état. Ainsi, « l'allusion transparaît : la décision commerciale pourrait avoir été encouragée par des politiques qui "tenteraient d'en faire faire une affaire d'État et une pseudopreuve de l'islamisation de la société" » juste un peu avant les élections. La théorie du complot…

Au fait ! Ca ne gène personne que la boucherie à côté de la Comète ne fasse que du halal ? Ca ne me gène pas qu’un Quick ne fasse que du Halal.

N.B. : J’ai pompé la photo ici. Heureusement que j’ai été voir ça après avoir été à la cantine, mon repas aurait été bien plus terne.


Didier Goux bande encore

Yann relate aujourd’hui un fort moment d’émoi dans la blogosphère. Didier Goux a failli passer l’arme à gauche. Oui ! A GAUCHE. Il le raconte lui-même dans un billet aux allures chiraquiennes.

Je vais vous résumer : une durit, sans doute pleine de gras, l’a fait vaciller comme Tonnégrande en sortant de la Comète, au point que sa noble, douce, tendre et délicate épouse dût appeler les pompiers pour le coltiner à l’hosto pour lui carrer un dispositif métallique maillé et tubulaire à l’endroit où il est d’usage de foutre ce bordel afin qu’il ne défunte pas immédiatement dans les meilleurs délais. Un problème Coron Aryen, ce qui, de la part de ce réactionnaire, ne nous étonnera en rien.

Pendant quelques minutes, je me suis imaginé prononcer son éloge funèbre dans le présent blog avec plein de méchancetés à dire mais je me suis dit : « Stop ! Son épouse l’aime peut-être, malgré tout. »… sans oublier sa meute légendaire, number one kénobi au classement Wikio des zanimaux.

Néanmoins, j’avais vu des commentaires de Didier dans mon blog et n’étais point spécialement inquiet : tant qu’il dit des conneries, c’est qu’il n’est pas crevé, le gros.

Comme je suis un blogueur quasi professionnel, j’ai quand même analysé les conséquences possibles du décès de Didier Goux. Elles auraient été terribles. Voilà deux ou trois ans que nous élevons ce troll réactionnaire aux grains, notamment d’orge, afin de le rendre hargneux à souhaits. En cas de décès, il nous faudrait trouver une nouvelle outre réactionnaire, la former pour faire des billets incendiaires à propos de nos propres potes, voire de nous-mêmes. Ca nous aurait coûté une fortune, vu les tarifs pratiqués à la Comète.

Un drame.

Je remercie donc, finalement, les pompiers d’avoir sauvé cet ivrogne impénitent. Je vais prier Didier de voter à gauche pour garantir le sauvetage des services publics divers : pompiers, hôpitaux, pompes funèbres, …

Par contre, ce matin, j’ai perdu Tonnégrande. Au moment où j’ai reçu le SMS de Yann (le DM Twitter, en Français), je lui ai dit : « Tiens ! Goux est crevé ». Le vieux Jacques a dit : « Un pneu, mon n’veu. ».

Tonnégrande a dit, je cite : « je vais aller consoler Catherine. » Et il est parti.



18 février 2010

La mise en bière des bistros

Le Parisien, à propos des bistros : « Dans les années 1960, on en comptait 200 000. Il en reste 35 000, à peine un par commune en moyenne. L’an dernier, en Ile-de- France, 2 000 d’entre eux ont mis la clé sous la porte. Chaque jour, en province, deux baissent le rideau. »

J’ai beaucoup parlé de bistro dans mes blogs, comme en 2009 à propos de la baisse de la TVA.J’ai eu beaucoup de commentaires complètement à côté de la plaque de braves gens confondant le bistro de quartier avec la grande brasserie d’un quartier touristique de Paris. Elle, elle n’est pas en danger. Ces mêmes braves gens qui la fréquentent en pleurnichant contre l’augmentation des tarifs ont déserté le café du coin, celui en bas du bureau où on va se jeter un petit noir, avec les collègues, le matin. Celui où on mangeait un « entrée plat dessert » pour 10 euros, le midi...

Ils vont prendre un café à la machine à café de l’entreprise pour 30 centimes et mangent pour 7 euros au « Restau Inter Entreprises ».

Et les bistros ferment. Et les commentaires tombent, dans mon blog. Les analyses persistent, toujours à côté de la plaque.

Et ce type, dans le Parisien, qui nous dit : « On ne peut plus servir du liquide s’il n’y a pas de solide. Avec le petit verre de vin, on doit proposer des tapas ou du saucisson. »

Peut-on penser  qu’on continuera à fréquenter les bistros pour des tapas ? Qu’on pourra trouver une bière à 2€50 si le patron est obligé de payer un cuistot et un serveur pour améliorer « la qualité du service » ? Un professionnel de la profession : il se trompe. Il n’y a pas la place pour 35000 bars à tapas ou à sauciflard en France.

Le chiffre d’affaire d’un bistro ne se fait pas le soir, entre 17 heures et 19 heures les jours de travail et, un peu plus tard le dimanche.

Le Parisien cite des raisons de fermeture des bistros : « La faute, pêle-mêle, à l’exode rural, aux tarifs des « conso » qui ont grimpé en flèche, aux loyers qui ont flambé dans les métropoles, aux campagnes de prévention sur l’alcoolisme ou à l’interdiction de fumer. »

Il a oublié ma machine à café et mon RIE. Il a oublié le prix exorbitant des fonds de commerce. Il a oublié la main mise des brasseurs sur les bistros pour garantir les monopoles. Il a oublié la concurrence des sandwicheries, des fast food, des supermarchés, …

Il a oublié le chômage qui grimpe, la smicardisation de la société, la perte de pouvoir d’achat. Il a oublié la disparition des autres petits commerces, la désertification des centres villes au profit de zones commerciales, de centres commerciaux, …

Mais non. Le professionnel de la profession cite ce qui l’emmerde ! Le loyer imposé par le proprio, les campagnes contre l’alcoolisme et l’interdiction du tabac. Le professionnel de la profession est sans doute propriétaire de son fond de commerce, dans un quartier touristique ou aux quatre temps, à la Défense. Lui, le grand libéral ! Et si on l’interrogeait sur la libéralisation des licences, sur les horaires de fermeture imposés en banlieue, … ?

Mais non ! Il donne son avis. Il aime bien donner son avis. « Il est incroyable qu’en 2007, 60 % des cafetiers ne vendaient toujours pas de Coca Light ! » Mouarf ! Depuis quand un rade de quartier va rembourser sa licence en vendant du Coca Light ?

« Les cafés doivent évoluer, devenir des espaces d’événements. En faisant, par exemple, le café à 1 € le matin » Mouarf ! Depuis quand les gens vont préférer le bistro à 1€ à la machine à café à 30 centimes ?

« ou en diffusant un match de foot. » Mouarf !

J’imagine un match de foot à l’Aéro ! Et le patron qui fout tout le monde dehors à 22 heures parce que la réglementation locale le lui impose. Et la loi lui impose des taxes pour diffuser des matches pendant que TF1 gagne de l’oseille avec la publicité à la mi-temps…

J’imagine, une fois par semaine, 50 demis vendus en plus. 200 euros de marge en plus par semaine. En 100 ans, il aura remboursé le fond de commerce… Mais il craquera avant, ne pouvant payer les intérêts au brasseur qui l’a « aidé » à acheter l’affaire. Alors, des professionnels de la profession, salariés du brasseur, « rachèteront » le fond de commerce. Ils prendront un gérant en lui disant que « c’est d’la balle » et financeront quelques travaux. Au bout d’un an, ils vireront le gérant pour en épuiser un autre. Le suivant s’en sortira un peu mieux, parce qu’il le faut bien et aura renoncé à s’octroyer deux soirées par semaine.

Et le professionnel de la profession continuera à toucher son loyer. Mais il parle dans le journal. Dénoncer le loyer pour les murs, pas celui pour les fonds...

Les bistros crèveront de l’évolution de la société, de la concentration du capital, du manque de revenu des mecs qui y bossent, des législations et réglementations favorisant les grandes affaires.

Comme nous, quoi…

Mais 80% des patrons de bistro continuent à voter à droite. Au moins, ça me fait rigoler. Mais bientôt, je n’aurais plus que le blog chez Google pour le faire. Mon comptoir aura disparu. Remplacé par un Pizza’s Burger avec des salariés à mi temps payés au SMIC le midi et au pourcentage le soir…

Qui n’iront plus au bistro, faute de bistros et de moyens.

Qui voteront à droite parce qu’on leur aura dit « travailler plus pour gagner plus ».

L'enceinte de la République

C'est Dada qui diffuse cette copie de la publicité pour le grand emprunt. Je me demande s'il a fallu emprunter beaucoup pour payer cette publicité. Et si les enfants de Marianne mettront des générations à la rembourser. Le tout pour accoucher d'une souris ?


17 février 2010

Mon bistro préféré

Dédicace spéciale, ce soir !



Fragments du désir le 18 février à au Kremlin-Bicêtre

"Nous avons tous quelque chose en commun : Nous sommes tous différents ! Comment vit-on cette différence ? Quel est ce besoin d’être à la fois soi-même et un autre ?"

La suite dans ce billet d'un blog dont j'avais oublié l'existence. Honte à moi. J'ai même oublié qui se cache derrière. J'ai bien un doute...

Ca se passe à l'ECAM qui est facilement repérable à Bicêtre. En sortant du métro, vous avez soif ? Vous passez à la Comète. Ensuite, vous retraversez et vous vous arrêtez à l'Aéro. Ensuite, vous montez vers l'hôpital et vous vous arrêtez à l'Amandine. Vous buvez un demi en terrasse couverte. Là vous regardez de l'autre côté de l'avenue, vous verrez une espèce de pyramide en verre : c'est là. Vous redescendez à l'Aéro. Vous retraversez vers la Comète. Et vous remontez vers l'ECAM (vous auriez pu traverser en face de l'Amandine mais c'est dangereux). Si vous avez suivi ce chemin, redescendez à la Comète pour pisser pour tenir le temps de la représentation si vous avez bu un demi dans chaque bistro.

Le sujet de la représentation est très intéressant : rien que la présentation ci-dessus donnera à Didier Goux l'envie de troller.

Retraites, socialistes et pénibilité

Le sujet social du moment est la réforme des retraites. Lundi, Nicolas Sarkozy a réussi à repousser ça après les élections en nous faisant croire qu’il ne passerait pas en force tout en exigeant une loi pour septembre. Je me demande comment il va faire…

Avant d’en venir au sujet du billet, les propositions des socialos, je vais rappeler ma position sur la question, moult fois exprimée dans ce blog, par exemple quand j’ai cité le récent billet de Julien Dray qui rappelle qu’il faut une vision globale de la société.

En outre, récemment (il y a trois secondes), j’ai sorti ma calculette et estimé que les Français travaillent globalement environ 40 milliards d’heures par an. Je veux bien qu’on essaie de me faire croire qu’il faille bosser plus, malgré le progrès technologique qui voudrait le contraire pour soutenir le poil que j’ai dans la main, pour filer de l’oseille à tout le monde, mettons 41 milliards d’heures, mais je ne crois pas totalement débile d’imaginer qu’il faudrait filer ce boulot a des gugusses qui ont envie de bosser et pas à des zigs épuisés, ceux-là même qui font des phrases trop longues dans leurs billets de blogs.


Sur le financement, mon point de vue : il faut élargir l’assiette des cotisations ce qui est très logique, la structure du PIB ayant évolué, la part du travail dans ce dernier ayant perdu 10%, la pauvre.

Ca nous amène directement à la position de certains dirigeants socialistes qui estiment qu’il faut aussi taxer la valeur ajoutée. Autant je suis d’accord sur la philosophie globale qui consiste à taxer les charges de l’entreprise « hors main d’œuvre », autant j’aimerais quelques précisions. Taxer la valeur ajoutée dans le langage commun équivaut à augmenter la TVA qui est l’impôt le plus injuste de tous les temps, à part toutes les charges qui reposent sur les brasseurs.

Faudrait voir à s’expliquer… Cela dit, je viens de dire une connerie : « Autant je suis d’accord sur la philosophie globale qui consiste à taxer les charges de l’entreprise ». Ce n’est pas la première fois que je dis des conneries : ce ne sont pas les charges qu’il faut taxer mais les produits… On n’est pas sortis de l’auberge…

La deuxième ânerie que j’entends dans la bouche de mes congénères porte sur l’âge légal de départ retraite. Martine Aubry avait commencé avant de faire un retour arrière magistral mais je crois avoir entendu d’autres dire des bêtises équivalentes, notamment François Hollande (je crois, hein !). Je ne vois pas pourquoi ils continuent à agiter ce chiffon rouge, sauf pour « faire moderne » dans la mesure où plus personne maintenant n’a « suffisamment de trimestres » pour se casser à 60 balais…

Sauf ceux qui ont commencé à bosser jeunes et qui ont, presque par définition, un boulot pénible, ce qui nous amène à la troisième chose que je voulais évoquer dans ce billet : la pénibilité du travail. C’est le dernier truc à la mode : évoquer la pénibilité quand on parle des réformes des retraites !

Je veux bien. Mais j’aimerais bien qu’on me dise comment évaluer la pénibilité d’un boulot…

Je suis sérieux. Tiens ! Prenons un cas au hasard : le mien. J’ai, certes, un boulot peu pénible où j’ai un accès à Internet qui me permet de répondre aux commentateurs du blog, mais j’ai des horaires à la con : je pars de chez moi à 7 heures et je rentre à la maison au bistro à 19 heures, parfois à 22 heures quand on a des « mises en prod ». C’est pénible. Pendant toute une partie de ma vie, j’ai passé la moitié de mon job debout ou à quatre pattes pour tester des machines dont au sujet desquelles j’avais la responsabilité du logiciel. C’était pénible. Pendant certaines périodes de ma carrière, je me tapais un ou plusieurs déplacements par semaine dans « des villes de province ». Une fois, il a même fallu que j’aille jusqu’à Papeete. C’est pénible. Pendant une partie de ma carrière, j’avais des chefs qui trouvaient amusant de nous convoquer à peu près tous les soirs à 18 heures pour un travail urgent qui nous faisait rentrer vers 21 heures. C’était pénible. Depuis une quinzaine d’années, hors périodes de vacances scolaires, il n’y a pas de semaine où je ne me tape pas au moins une journée avec plus de 6 ou 7 heures de réunion pendant lesquelles je suis obligé de bloguer à partir de l’iPhone. C’est pénible.

Certes, à bientôt 45 ans, je ne suis pas spécialement usé physiquement par le travail que je mène, malgré une légère surcharge pondérale principalement due à l’absorption de liquides divers dans le cadre de mes fonctions.

J’étais, hier soir, avec le Gros Loïc, personnage héroïque de mon blog bistro. Il a un boulot très pénible : il est boulanger. Il se lève tous les jours à 3 ou 4 heures du matin, bosse jusqu’à midi et rebosse une petite heure, le soir, pour préparer ses pétrins du lendemain (il fait du très bon pain, faire les pétrins la veille permet au machin de se reposer dans des frigos dont il repasse régler la température vers 22 heures). C’est un boulot très pénible et pas seulement parce qu’il ne peut pas rester faire le con au bistro avec nous après 21 heures. Il est toujours debout, doit porter un tas de machin pour les coller dans le pétrin, dans le four ou dans tout autre emplacement où un boulanger doit coller quelque chose, comme le cul de la petite vendeuse.

Il n’empêche qu’il adore son boulot. Surtout qu’il a obtenu de son patron de faire lui-même les livraisons dans les bistros.

Mais il est pénible, ce boulot. Le Gros Loïc aussi, d'ailleurs.

Mais le gros Loïc a tendance à considérer tous les autres comme des fainéants, notamment les bureaucrates comme Tonnégrande et moi. Et surtout les fonctionnaires. Prenez un conducteur de métro. Selon le gros Loïc, c’est nécessairement un privilégié. Pourtant, je n’imagine pas de boulot plus chiant. Accélérer, ralentir, s’arrêter, accélérer, ralentir, s’arrêter, annoncer aux braves gens qu’on s’arrête pour régulation de trafic et risquer, toutes les deux minutes de zigouiller quelques désespérés. Le tout dans des sous-sols avec une succession de période de clarté et de noir profond. Pour ma part, je n’imagine pas beaucoup de travail aussi pénible, à part peut-être caissière en supermarché !

Je veux bien qu’on mette la pénibilité dans la balance mais il ne faudrait pas qu’on oppose, encore une fois, les Français entre eux. C’est comme ça que Nicolas Sarkozy a été élu.

Opposer le cadre stressé et le boucher de Rungis ne me parait pas une bonne solution pour avancer sur un sujet…


16 février 2010

Darcos 2.0 et l'emploi des séniors

Xavier Darcos a de ses idées ! Il souhaite « interdire des plans sociaux qui s'appuient sur le départ prématuré des seniors ».

« L'emploi des seniors est une des clés de la retraite (...) donc la solution qui consiste à faire partir les gens très tôt n'est pas bonne pour eux, pour l'entreprise, ni pour les retraites. »

Heu… Et si on embauchait des jeunes chômeurs pour favoriser l’emploi et qu’on avançait le départ à la retraite de certains ? Je n’ai plus trop de trolls umpistes, parmi mes commentateurs. Ce n’est pas que je les regrette réellement mais je suis obligé de les remplacer moi-même : « Hé ! Gros con. Les retraites anticipées n’ont jamais permis de sauver des emplois ou de lutter contre le chômage. » Je vais me répondre : « Hé ! Connard, trouve moi un seul truc qui a sauvé des emplois ou lutté contre le chômage à part les emplois jeunes et la réduction du temps de travail ? »

Si on en croit la dépêche que je cite, le gouvernement pourrait « tout simplement faire une proposition de loi qui impose que les gens ne puissent pas partir, ou en tous les cas, interdire des plans sociaux qui s'appuient sur des départs prématurés des seniors ».

Mesdames et Messieurs les employeurs, puisque vous refusiez d’embaucher des vieux de 55 ans avec une retraite à 60 ans, refusez maintenant d’embaucher des vieux de 50 ans puisque vous ne pourrez plus les virer avant 65 ans, futur probable âge légal de la retraite grâce à la réforme des retraites annoncée...

Enfin, ce que j’en dis…



Il a quel âge, Xavier Darcos ?

UMP de travers

Frédéric Lefebvre : "Voter Le Pen, c'est voter socialiste"

Mon copain Le Faucon fait souvent des billets pour montrer son exaspération des petites phrases et des insultes basses qui inondent la campagne électorale.

Il est de droite et s’offusque donc des conneries des mecs de gauche.Rendons-lui ses bons offices...

« Voter Le Pen, c’est voter socialiste ».

Frédéric Lefebvre : « On ne peut pas passer son temps à insulter l'adversaire pour masquer le vide ou les idées gênantes ».

Non, on ne peut pas…


Mais par delà la polémique qu'on pourrait avoir sur les petites phrases, je me demande si Monsieur Lefebvre se rend compte de l'efficacité de ses propos...

15 février 2010

Micro crédit

Hé ! T'as vu ? J'ai une nouvelle bannière dans ma colonne de gauche... C'est pour Veecus, un site de microcrédit en ligne.

Fonce le découvrir et mets-le en bandeau sur ton blog à toi.

J'en ferai prochainement un vrai billet.

N.B. : Je me permets le tutoiement, à cette heure de la journée.

Pour qu'Essonne le gras

Quand j’organise une réunion de blogueurs à la Comète, j’ai toujours un peu de stress, notamment quand je reçois une personnalité politique. Cette fois, l’invitation venait de Jon et j’étais serein… Jusqu’à ce que j’arrive place de la Comète qui était pleine de monde, avec le marché du dimanche… et des militants Modem et UMP qui distribuaient des tracts.

Dans la Comète, il y en avait quelques uns, dont la chefesse d’un groupe de droite au Conseil Municipales qui papotait avec la chefesse du groupe des verts qui avait rendez-vous avec Grodem. Quant à moi, je me suis fait payer mon café par le chef des verts locaux. La Comète est devenue très tendance… Mais aucun socialo n’était visible dans le coin, jusqu’à l’arrivée de Martin.

J’ai failli appeler Julien Dray pour lui dire de s’emmitoufler dans un grand manteau et de mettre un bonnet pour ne pas être reconnu…

A 12h45, le bistro s’est vidé comme tous les dimanches, le marché a commencé à remballer. A 13h15, je commençais à paniquer, j’étais tout seul, alors que nous avions rendez-vous à 13 heures, avec Martin et Grodem qui a encore du se faire engueuler par sa femme vu qu’il est rentré à 16 heures.

Finalement, tout le monde est arrivé : Hypos, Dagrouik, Jon, MancioDay, Romain, … Avec Julien, Grodem, Martin et Laurent un copain à lui, socialiste local à qui je dois une tonne de bières, nous étions 10 à table ce qui en porte pas malheur et a nécessité 4 bouteilles de rouge, 3 de cet excellent vin Chilien et une de Chinon car le stock de Chilien était épuisé.

Admettez que c’est raisonnable !

En fin de repas, Djibril a remplacé Laurent qui avait déjà mangé. Djibril buvant de la bière, il n’est pas dans le décompte.

Je vais laisser les autres faire le compte rendu des échanges. Même Hypos qui a arrêté son blog vendredi va en faire un billet… J’ai toujours trop peur de déformer les propos.

Julien Dray a voulu rencontrer les blogueurs pour leur expliquer comment il compte mener la campagne. Je résume : le jeudi, le vendredi et le samedi, il sillonne l’Essonne avec la plupart de membres de sa liste, dans un bus. Chacune des étapes et des conversations, interventions, … sont filmées. Toutes les demi-journées, les vidéos (brutes, sans montage) sont mises sur le site Internet Une bonne équipe pour l’Essonne (que vous pouvez aussi suivre avec Twitter).

Chaque semaine est dédiée à un thème. Il rentrait d’une tournée sur le thème de la santé. Il a visité des hôpitaux, des « maisons de la santé », des « libéraux », … mais aussi un centre de médecine légale, un hôpital psychiatrique, …

Julien Dray pense qu’Internet (pas les blogs…) jouera un rôle de plus en plus grand dans la vie politique, ce média se démocratisant progressivement. Il a donc imaginé cette nouvelle manière de faire de campagne, en complément des actions plus traditionnelles, comme la distribution de tracts. Il estime – et moi aussi – que voir les chefs de file en personne, comme le fait Valérie Pécresse, écumer les sorties des gares est une perte de temps : c’est un boulot destiné aux militants. En outre, les gens reçoivent tellement de machins à lire (quotidiens gratuits, publicités, …) qu’ils ne lisent plus rien.

Ensuite, Julien Dray a évoqué plusieurs thèmes autour de la campagne, du Parti-Socialiste, … Mes potes blogueurs ont twitté quelques phrases :

« La prochaine campagne présidentielle doit être idéologique. La gauche doit faire émerger une conscience collective. » « Aujourd'hui les banlieues payent pour Paris. La tarification est un vrai sujet » (mais faire une tarification unique, comme le proposent les autres listes, serait très couteux et se ferait donc au détriment des investissements).

Quelques petites phrases aussi sur nos amis du Front de Gauche. Le Parti Communiste a fait une erreur historique en ne laissant pas la tête de liste à Jean-Luc Mélenchon qui est une locomotive. Ils sabreraient la campagne pour les régionales pour empêcher Méluche d’être candidat à la prochaine présidentielle pour le Front de Gauche.

Juju a mangé une entrecôte avec une salade verte et moi un tartare avec des frites.

Je dis ça uniquement pour justifier le titre de ce billet. Ca m'est venu dans le métro. C'est plus fort que moi...