30 novembre 2011

La toile de Bayrou se tend

Hé ! T’as vu ? J’ai trouvé un bon titre pour mon billet à propos de François Bayrou avec qui j’ai déjeuné (enfin, j’ai lu des comptes rendus de son passage à la télé. Le titre contient un excellent hommage à Giscard, via Gotlib si ma mémoire est bonne.

François Bayrou lance sa campagne ! C’est l’Hérétique qui va être content. Pour ma part, ça fait plusieurs que je dis qu’il fera un score plus qu’honorable à cette présidentielle. Pas l’Hérétique, Bayrou. Les commentateurs me disent que non, il est trop bas dans les sondages. Tu parles ! Il est exactement au même niveau qu’il y a cinq ans.

Je ne vais pas développer mon argumentaire habituel. Il y a un tas d’électeurs de droite qui sont déçus par Nicolas Sarkozy et si François Bayrou fait une campagne de centre droit, il pourrait siphonner des voix. Il ne faudrait pas qu’il en siphonne trop…

D’ailleurs, l’article d’Europe 1 que j’ai mis en lien, là-haut, et auquel je pique la photo, commence fort : « François Bayrou "joue la gagne" en 2012. Ses proches en sont persuadés. » On sent que l’adversaire va être coriace. Il va nous falloir taper dessus avec la plus grande ferveur.

Il annoncera officiellement sa candidature le 7 décembre. Il aurait pu le faire le 6, pour la Saint Nicolas, d’autant que le 7 j’ai rendez-vous à déjeuner avec un blogueur influent dans le domaine du marketing. C’est aujourd’hui qu’il annonce son programme.

« François Bayrou veut une nouvelle planification industrielle dans tous les domaines (agricole, industriel, numérique, etc.) pour relancer la production. » Avec un commissariat au plan, et tout ça ? Il frise le communisme…

« Tous les maux français, "chômage, baisse du pouvoir d'achat, crise des services publics" seraient liés à "notre déficit commercial de 75 milliards d'euros", ajoute-t-il. » Il a trouvé le coupable ! Je ne sais pas si c’est le bon. Regardez Neuilly-sur-Seine ! Si on en faisait un pays, le déficit commercial serait abyssal : ils ne produisent rien à part quelques rombières et des chébards de luxe. Pourtant, chaque habitant – à part les concierges, femmes de ménages, cuisinières, … – est plein aux as…

« Pour cela, il préconise l'instauration d'un "Commissariat au Plan", une amélioration concertée de "l'image de nos produits" afin d'augmenter la compétitivité de nos entreprises ainsi qu'une modification du droit du travail pour encourager les investisseurs à venir en France. » Ah oui, un commissariat au plan ! Une amélioration concertée de l’image de nos produits ? On va faire de la publicité sur CNN et Al Jazzera ! Déjà qu’ils veulent nous piquer les droits pour retransmettre les matchs de la Ligue 1 !

Une modification du droit du travail ? Ah… Nous y voila. Supprimer le SMIC ? Augmenter la durée du travail ? Diminuer les RTT, les congés payés ? Augmenter la précarité ? Un beau programme libéral comme je l’avais promis…

Ne sait-il pas que la France est la troisième destination préférée au monde pour les investisseurs étrangers ?

Peut-être pas les investisseurs Français, me diriez-vous…

A propos des retraites, « François Bayrou veut tout remettre à plat. Exit le principe de la "répartition", l'ancien ministre de l'Education veut une retraite à "points, individualisé et à droits reconnus". »

Hop ! Fin de la retraite par répartition. Le coup des points, c’est bien. On va travailler plus longtemps pour toucher assez de pognon pour vivre mais on dira que c’est de notre faute, plus celle des patrons ou du gouvernement de droite. Le progrès social est en marche.

« D'autres recettes supplémentaires ont été imaginées pour dégager rapidement des bénéfices : la création de deux nouvelles tranches de l'impôt sur le revenu ainsi qu'une hausse de deux points de la TVA. »

Ca va faire mal ! Mais un minimum d’objectif oblige à dire que quel que soit le vainqueur de l’élection, on va morfler… Il ne parle pas de l’imposition des revenus du patrimoine. Un oubli, probablement.

Il a dit aussi : « François Hollande est quelqu'un que je respecte, même si je pense qu'aujourd'hui il est prisonnier d'un programme et d'alliances qui ne peuvent pas répondre aux difficultés du pays. »

C’est sur ! François Bayrou, lui, veut diriger la France tout seul.

Ce qui m’échappe, dans sa démarche et depuis 2007, c’est comment il voudra gouverner.

Imaginons qu’il soit élu. Il y aura ensuite des élections législatives. Je veux bien parier une bière que le Modem ne sera pas majoritaire et s’il arrive à avoir un nombre respectable d’élus, c’est uniquement parce que des personnalités de l’UMP auront changé de bord au lendemain du 6 mai.

J’imagine que pendant la première année, tout le monde jouera le jeu, l’état de grâce et tout ça…

Et au bout de quelques temps, on se rendra compte que les principaux points du programme, comme la hausse de deux points de la TVA et la réforme du droit du travail auront été votées avec les seules voix de l’UMP… Les conclusions s’imposeront vite faite.

Mais il sera trop tard pour sauver les meubles.

Au fait ! La réforme du droit du travail, Nicolas Sarkozy ne l’avait-elle pas au programme, aussi, avec la création du « contrat unique », remplaçant CDI et CDD ?

De bien belles promesses…

Les indemnités journalières malades

La nouvelle du jour porte sur la baisse des indemnités en cas d’arrêt maladie pour les salariés gagnant plus de 2500 euros brut par mois. Cette mesure est bien entendu scandaleuse. Par exemple, Roland Muzeau a déclaré : « Une fois encore, ce sont les salariés qui vont trinquer pour payer les errances de la politique économique du gouvernement ».

Même dans les rangs de la majorité, certains arrivent à ronchonner. D’autres, bien rodés, arrivent à considérer cela comme une victoire ! Christian Jacob, par exemple, a dit : « Ce qui était important pour nous, c'était de parvenir à la suppression de cette quatrième journée de carence et de trouver les économies équivalentes. » C’est assez fort ! Comme si on pouvait supprimer un truc qui n’existait pas.

Pourtant, dans les critiques, un volet n’est pas abordé.

Les indemnités journalières sont versées sur la base d’un pourcentage d’un salaire : 50% brut avec un plafond à 48€43 par jour, soit environ 1500 euros par mois.

Les grosses entreprises continuent généralement à verser le complément du salaire pendant cette période.

Ainsi, ce sont les salariés des petites entreprises qui vont le plus pâtir de cette mesure, comme s’ils en avaient besoin ! Cela dit, ça leur apprendra à voter à droite…

Pour ce qui concerne les grosses, le gouvernement ne fait pas autre chose que de faire appel au secteur privé pour contourner une carence de sa part en matière de solidarité nationale. Or, il n’y a rien de solidaire puisque ce sont les seules entreprises ayant du personnel en arrêt maladie qui vont payer.

De jour en jour, le Gouvernement casse discrètement chacun des mécanismes permettant une vraie solidarité, dans ce pays.

29 novembre 2011

Le PS ne gagnera pas tout seul (et encore moins mal accompagné)

Devant une débauche de commentaire d’excellente texture à mon dernier billet, je vais en faire un pour répondre d’une part à Val Lenain et d’autre part à Philippe Sage. Les deux reviennent sur les relations entre les trois principaux partis de gauche.

Val, tout d’abord. On a l’impression qu’il se pose en défenseur du Front de Gauche et des Verts alors que, dans son blog, il se revendique ouvertement de droite. Il semble penser que je manque de respect envers ses deux formations, notamment quand je rappelle qu’ils risquent fort bien de prendre un bouillon aux prochaines élections présidentielles.

Il se trouve que l’actualité politique, ce matin, faisait en sorte qu’on ne puisse qu’afficher un certains mépris en voyant Jean-Vincent Placé et Jean-Luc Mélenchon présenter des exigences envers le PS.

Il se trouve que ce sont eux qui sont entrain d’aller à la soupe pour des raisons électorales, essayer de négocier des circonscriptions parce qu’ils n’ont pas nécessairement les moyens d’en conquérir n’y d’en garder. Dans ces conditions, taper sur un parti frère n’est pas spécialement loyal…

Il se trouve que dans une négociation, les petits doivent aussi écouter les gros. Jean-Vincent Placé, par exemple, aurait pu parler du texte de François Hollande à propos de la transition énergétique.

Philippe, ensuite. Il nous rappelle que le Parti Socialiste ne peut pas gagner l’élection tout seul en prenant en exemple les précédentes élections depuis 1965. Je ne sais pas si on peut toujours comparer et je ne vais pas revenir sur les échecs de la gauche. Effectivement, en 1981, François Mitterrand a gagné l’élection alors que le Parti Communiste était très fort et opposé à lui.

Effectivement, le cumul des deux principales formations de gauche atteignait 41% des voix. Avec les écolos et les autres partis de gauche, le total des voix dépassait 51% ce qui n’empêche pas nombre d’observateurs de l’époque de mettre la défaite de VGE sur le dos de Chirac…

On a besoin de tous les partis de gauche et surtout de tous les électeurs ! J’entends donc qu’ils fassent une campagne pour aller chercher des électeurs pas pour servir de repoussoir.

Cela dit Georges Marchais n’était pas le dernier pour taper sur le PS.

« Le candidat communiste est si virulent vis-à-vis de son ex-partenaire de l'Union de la gauche, François Mitterrand, qu'il affirme qu'il ne se désisterait pas automatiquement en sa faveur au deuxième tour, continuant à considérer la « discipline républicaine » comme une formule « périmée ». Le 13 septembre 1980, à la Fête de l'Humanité, il a déclaré que si Mitterrand élu à la tête de l'État, il ferait la même politique de droite que Valéry Giscard d'Estaing. Il continue par la suite à dénoncer les « convergences » entre le PS et l'Élysée. En janvier 1980, Georges Marchais va encore plus loin en prétendant révéler qu'une « vaste opération politique » est en cours ; selon lui, Michel Debré et Jacques Chirac prendraient contact avec François Mitterrand pour constituer « une sorte de trait d'union entre le Parti socialiste et la majorité actuelle », ce qu'il appelle « le consensus à trois ». Il accuse ainsi les socialistes d'être opposés à une politique de relance par la consommation, d'être complice d'un plan européen de démantèlement de l'industrie, et de vouloir exercer une répression contre les travailleurs. »

Je remercie donc les descendants de Georges Marchais, d’accuser le PS de faire une politique de droite, la même que l’UMP, … patati patata.

Bande d’éculés !

« Pour ne pas être accusé, par ses attaques incessantes contre le candidat socialiste, de faire le jeu du président sortant, tout en laissant entendre qu'il est le seul véritable opposant, il s'auto-proclame « candidat anti-Giscard », slogan qui figurera sur ses affiches de campagne. Quelques mois avant le scrutin, il vise plus violemment et plus directement ce dernier, assumant une rhétorique populiste. »

Préparez vos affiches !

« Ainsi, lors d'une conférence de presse le 20 janvier 1981, il fustige le « président de l'injustice » par ces mots : « Assez de la République des châteaux et des cadeaux, de l’État des cousins et des copains, du clan des chers parents et des princes ! », et il dénonce « ce monde de l’argent auquel nulle particule d’emprunt ne donnera jamais la noblesse de l’esprit ou de cœur ». »

Pour le reste…

« Au nom de la défense de l'intérêt des ouvriers et des habitants des quartiers populaires, le Parti communiste mène une campagne sur l'immigration qui suscite de vives polémiques. Elle commence le 5 novembre 1980, lorsque le bureau politique du PCF réclame l'arrêt de l'immigration. Le 24 décembre, une troupe dirigée par le maire communiste de Vitry-sur-Seine dévaste un foyer pour immigrés dans lequel devaient être logés des travailleurs maliens. Georges Marchais approuve cette action, et participe à une manifestation de soutien au maire de Vitry le 10 janvier 1981. »

Je dis ça, je ne dis rien… On va m’accuser d’utiliser Wikipedia qui ne dit pas que la vérité.

« La fédération d'Ille-et-Vilaine proteste, au nom de la laïcité, contre la construction d'un centre islamique à Rennes. Le quotidien Libération révèle que les municipalités communistes de Nanterre et Saint-Denis, tout comme celle d'Amiens, cherchent à limiter la proportion d'immigrés dans les HLM. Le maire communiste d'Ivry-sur-Seine décide d'en faire autant avec les colonies de vacances. La plupart des organisations de la gauche non-communiste s'indignent de ces positions qu'ils comparent à celles de l'extrême-droite, et des intellectuels, tels qu'Alain Badiou accusent le PCF de racisme. »

Mon dieu ! Et à l’époque le PC faisait 15%... C’est mal. Mes camarades blogueurs du Front de Gauche devraient relire les blogs de l’époque.

Philippe, le PS a besoin d’une gauche forte, qui lui tape dessus avec bonheur pour convaincre le public que le PS ne mange pas les enfants…

Mais il a besoin d’une gauche avec des électeurs.

A cette époque, le Front National n’existait quasiment pas.

En 1974, la gauche était unie, Le Pen a fait 0,75. En 1981, la gauche était divisée, Le Pen n’a pas pu se présenter. Le PCF a fait 15%. En 1988, Le Pen a fait 14%, le PCF moins de 7%.

Où Le Pen a-t-il trouvé ces voix ? On nous parle souvent de 2002 mais la percée du FN date de l’élection précédente…

Je n’essaie pas de démontrer quoi que ce soit. On peut reprendre toutes les élections pour étudier tous les chiffres. Il n’empêche que le corps électoral a bougé vers la droite.

La « gauche de gouvernement » faisait 42% en 1981 et moins de 30% en 2007. Ségolène Royal avec 26% au premier tour et 47% au second a réussi à aller chercher plus de 15% de ses électeurs ailleurs qu’au PS, PC et Verts…

Mais, en 1981, c’est la gauche de la gauche qui tapait sur les immigrés…

Ce n’est pas bien, on est d’accord.

Mais Mitterrand avait été élu…

Car le PS n’était pas seul.

On ne choisit pas ses amis

Ils sont mignons, nos « alliés historiques » ! Jamaiscontents !

Les Verts gueulent parce que François Hollande ne veut pas, en tant que Président, appliquer à la lettre un accord entre partis.

« Le sénateur Europe Ecologie-Les Verts Jean-Vincent Placé, un des négociateurs de l'accord avec le PS, a donné de la voix en prévenant que le candidat PS à la présidentielle avait "intérêt à rectifier le tir". »

Jean-Vincent Placé a intérêt à rectifier le tir dare-dare. Tiens ! Qu’il fasse la campagne de sa candidate plutôt que de s’évertuer à taper contre la gauche. Surtout que ça tombe le jour où François Hollande publie sa tribune à propos de la conversion énergétique. On attendrait qu’un Vert donne son avis sur ce texte plutôt que de ronchonner parce qu’un candidat estime que ce ne serait pas sérieux, en période électorale, de vouloir renoncer à un droit de véto alors qu’un des thèmes de la campagne sera la place de la France dans le monde…

Quant au Front de Gauche, il gueule parce que François Hollande n’a pas rejeté le fait que François Bayrou puisse appeler à voter pour lui entre les deux tours ! Il faudrait jeter les bulletins de vote sous prétexte que les braves gens qui les mettent dans l’urne n’ont pas eu l’amabilité de voter pour la gauche au premier tour.

Quelqu’un peut-il expliquer aux Verts qu’ils feront moins de 3% et au Front de Gauche que Méluche fera peut-être 8 à 10% en étant optimiste et que tout porte à croire que François Bayrou en fera au moins 15… ?

Si François Hollande en fait 30, ce qui serait exceptionnel (seul François Mitterrand a atteint ce niveau, à gauche, en 1988), avec les 15% de ses alliés, ça ne fera pas de lui le gagnant de l’élection…

Ce sont bien tous les électeurs qu’il faut aller chercher !

Et ne pas les faire fuir avec des déclarations à l’emporte pièce pour satisfaire des éternels ronchons qui ont choisi de faire une campagne contre le PS plutôt que de défendre leurs propres idées…



28 novembre 2011

Encore voter Sarkozy ?

Depuis quelques jours, je suis absent de l'actualité ayant mieux à faire. J'avoue : suite à l'achat de mon iPad, j'ai passé la soirée à jouer à Angry Birds au comptoir de la Comète.

Il n'empêche qu'en lisant trois de ces titres, je me demande comment certaines andouilles ont encore envie de retrouver Nicolas Sarkozy pendant cinq ans...

Le chômage finira bien par reculer !

Le chômagemonte et Xavier Bertrand nous dévoile encore quelques nouvelles recettes, dont, je cite : un contrat CDI pour les intérimaires. On se demande bien ce que ça veut dire.

Mais, pour une fois, ce n’est plus de la faute des 35 heures. « Evoquant l'avenir des 35 heures, dont l'UMP affirme vouloir "sortir", Xavier Bertrand a indiqué que la France était déjà "sortie des 35 heures". » « Il a écarté l'idée de revenir sur la durée légale à 35 heures, car "les 35 heures permettent de savoir à partir de quelle heure vous payez plus des heures supplémentaires". »

Il est temps de reconnaître que toutes les gesticulations passées étaient donc totalement inutiles.

« M. Bertrand a indiqué que la durée moyenne du travail hebdomadaire était de "39,5 heures" » ! Ben oui…

Un de ces jours, il va reconnaître la vérité : les 35 heures ont créé 350 000 postes en France selon les estimations de l’OCDE et surtout de l’INSEE.

J’imagine quelques trolls me répondre à propos du coût des 35 heures. Je rappelle juste quelques détails récupérés ce week-end dans une précieuse documentation : « Le coût annuel des allègements de cotisations représente par contre 8 milliards pour les allègements « JUPPE » et « DE ROBIEN », qui ont créé à peine 7.000 emplois. Les allègements Fillon atteignent quant à eux 17 milliards en 2005, soit près de deux fois plus que les 35 heures. En outre, Les 35 heures n’ont pas empêché le déficit public et la dette de se réduire entre 1998 et 2002. »

Je rappelle également que les 35 heures ont permis de gagner de la compétitivité et que la France est devenue la deuxième terre d’accueil des investissements étrangers en 2002 (et est repassée troisième depuis).

Par ailleurs, quand M. Bertrand une durée moyenne hebdomadaire du travail, il pourrait ne pas oublier qu’elle est supérieure à celle de l’Allemagne et dans la moyenne de celle des différents pays de l’Union Européenne…

Il pourrait aussi rappeler que Nicolas Sarkozy avait déclaré fin 2010 : « Le chômage reculera l’année prochaine, l’économie repart, est contrainte de repartir, on peut s’en sortir. »

Mais il a oublié…

On s'amuse comme on peut...

J’avais rendez-vous avec le vieux Jacques à l’apéro et je jouais avec mon iPad flambant neuf sur le comptoir de la Comète quand j’ai vu passer un tweet avec une dépêche annonçant la candidature de Hervé Morin à l’élection présidentielle (ce que je savais déjà, j’en avais même fait un billet).

Je ne sais pas pourquoi, j’ai eu l’idée d’utiliser ce machin pour créer un compte fake « @hervemorin2012 » qui était disponible. Et j’ai commencé à m’abonner à quelques anciens abonnés de @jegoun.

L’expérience était amusante : la mayonnaise a pris la sauce auprès de certains alors que d’autres ont immédiatement deviné qui était à l’origine des tweets. D’ailleurs, je crois bien que j’avais laissé la « géolocalisation ».

@hervemorin2012 était donc abonné presque exclusivement à des blogueurs de gauche et émettait ses tweets à partir du Kremlin-Bicêtre.

Ce matin, j’ai RT ce billet de Monsieur Poireau. Voir sa réaction en illustration.

Ce compte bien m’amuser quelques jours avant de supprimer ce compte mais mon idée est bien de m’amuser, style « Guignols de l’Info », aucunement de berner les gens…

Kremlin des Blogs de Noël

Il est annoncé dans le blog du Kremlin des Blogs !

26 novembre 2011

Mon iPad

C’était mardi soir, je crois. J’étais invité au pot de départ en retraite et un iPad lui a été offert, j’étais à côté de lui quand il l’a mis en service. J’ai alors pris la décision : je vais en acheter un. L’idée me traînait dans la tête depuis quelques jours. Le lendemain, j’ai découvert que ce vendredi était le « Black Friday » chez Apple. Je n’avais pas la moindre idée de ce que c’était mais je me suis dit que ce vendredi soir était le meilleur jour pour faire cet achat : je pouvais partir un peu plus tôt du bureau pour passer à Auchan, à Bicêtre.

Venons-en à l’essentiel : l’iPad, c’est une chose, mais il fallait que j’ai le temps de passer à la maison pour le mettre en service avant de retrouver les copains au bistro.

Hier, dans l’après midi, j’en étais à moitié fébrile, envoyer chier les collègues qui me demandaient des trucs (en rigolant, hein ! du type : « fais pas chier maintenant, j’ai un truc à finir avant de foncer à acheter mon iPad).

Le plus rigolo est que j’ai réussi à traîner au bureau pour finir le billet que j’avais commencé à midi, à propos de mon forfait Orange (voir mon dernier billet : ma facture ayant baissé de 30 euros par mois suite à l’appel d’un télémachin, j’ai pris la décision formelle d’acheter l’iPad). Du coup, quand je suis parti, j’étais quasiment le dernier…

Je débarque à Auchan à Bicêtre. J’achète (c’est dingue comment on peut griller tant de pognon en quelques secondes, uniquement sur un coup de tête). Un iPad 2, 32 Mo, sans 3G, pour 590 euros. Je vais à la Comète, commande un Perrier (ben oui, à 18h30, si j’avais commencé à la bière…). Je déballe. J’appuie sur ON. Et le machin me demande de me connecter à iTunes. Ah ! Merde ! Je bois mon Perrier cul sec et fonce à la maison. Je branche, ça marche.

L’iPad récupère toutes les applications de l’iPhone (la première synchronisation était un peu longue).

Par contre, je voulais évidemment me connecter en Wifi et là, j’ai eu quelques difficultés que je me m’explique pas (j’en ai parlé avec Matfanus et Gaël, deux blogueurs Tourangeaux à poil dans la main). J’ai essayé plusieurs fois de rentrer le code de la Livebox mais il était refusé. J’ai fini par Googleliser le truc pour avoir un mode d’emploi et le site d’Orange me dit qu’il fallait que j’appuie sur le « bouton association » ce qui me semble logique. Je le fais, ça marche du premier coup.

Ce qu’il y a d’étrange, c’est que pour connecter l’iPhone, je n’y arrivais pas en cliquant sur ce bouton, il avait fallu que je le fasse sans cliquer. Et je suis formel : j’ai fait la même opération chez ma mère sans cliquer.

Bref… Si quelqu’un a une explication…

Tout était parfait. J’avais mon joujou et j’étais prêt à retourner à la Comète mais j’ai eu un doute : la batterie s’était déchargée un peu alors que le machin était connecté au PC. Je rebranche et constate qu’il est affiché en haut à droite : « aucun rechargement en cours ». Je me dis que c’est peut-être mon câble qui est HS (il date de mon premier iPhone, donc de trois ans) et essaie le câble neuf : pareil. Me voilà inquiet ! Du coup, je le branche sur le secteur : tout va bien.

Deuxième énigme : pourquoi l’iPad ne se recharge-t-il pas quand il est connecté à un PC, contrairement à l’iPhone ?

Je vais au bistro, me connecte à la 3G de la Comète et joue avec mon machin (quand les copains me le laissaient). Et découvre…

Je ne vais pas tout décrire, vous n’avez qu’à en acheter un…

Je vais juste signaler deux points forts :
-          l’application Twitter, vraiment très bien foutu,
-          la visibilité des mails avec des images (même si l’application native est un peu déroutante ; par contre l’application Gmail semble très bien, contrairement à celle de l’iPhone).

Toutefois, au fur et à mesure que la soirée passait, un truc me titillait : je n’avais pas eu à entrer mes identifiants iCloud.

Ca m’a tellement titillé que ça m’a tiré du lit, ce matin, vers 5 heures. J’ai eu un coup de génie et j’ai vérifié la version de l’OS du machin : il était encore en iOS4.

Téléchargement, mise à jour, saisie des identifiants… Ca marche ! J’ai récupéré mes contacts.

Restent deux énigmes :
-          je n’ai pas récupéré les photos de l’iPhone sur l’iPad alors que je croyais que c’était automatique avec iCloud,
-          je n’arrive pas à envoyer un iMessage (j’ai essayer avec Minijupe et Romain).

Et l’application iTunes pour PC est aussi merdique avec l’iPad qu’avec l’iPhone.

25 novembre 2011

Comment faire le bonheur d'un blogueur ?




- Posted using BlogPress from my iPhone et bientôt from my ePad mais Clémence me l'a piqué pendant que je regardais ses nichons.

Sans compter les 3000 followers (merci à Mry et à Guy).

L'ennemi qui venait du centre

Je vais répondre à mes camarades ElCamino et Stef. Avec @elc95 je papote en commentaire du résultat potentiel de François Bayrou et @stefautrevie évoque le score de Marine Le Pen. Qui est l'ennemi du Parti Socialiste ?

Des chiffres, des chiffres ! Ca faisait longtemps que je n’avais pas fait d’arithmétique électorale.

Imaginons le résultat du premier tour :

Marine Le Pen
19
Nicolas Sarkozy
20
François Bayrou
21
Eva Joly
3
François Hollande
23
Jean-Luc Mélenchon
10

Le total ne fait pas 100 mais il y a d’autres candidats.

Ce scénario est-il crédible ?

La somme des voix de Marine Le Pen, Nicolas Sarkozy et François Bayrou, dans mon tableau, est strictement identique à l’équivalent en 2007. Le score de François Bayrou parait élevé mais qui lui aurait donné plus de 18% en 2007 ? Il n’a pas commencé sa campagne, il est connu des gens, expérimenté pour ce scrutin, … Entre 2002 et 2007, il a fait un bon de 12 points. Là, je ne lui attribue qu’un nouveau bond de 3 points.

La somme des voix de gauche, dans mon tableau, est bien supérieure à l’équivalent en 2007 (environ 6%) mais on peut supposer que les partis encore plus à gauche auront moins de voix, compte tenu que Arlette Laguiller et Olivier Besancenot ne se présentent pas.

J’ai mis un « mauvais score » (il est en tête, quand même…) à François Hollande par rapport à ce que lui donnent les sondages actuels et par rapport au score de Ségolène Royal en 2007 mais elle bénéficiait de l’effet « 21 avril 2002 » et du vote utile. Il n’empêche, en cumulant les voix de Christiane Taubira, Jean-Pierre Chevènement et Lionel Jospin, en 2002, on arrive à un peu moins de 24. Lionel Jospin avait fait 23% en 1995 et Mitterrand un peu moins de 26 en 1985.

Tiens ! Dans mon tableau, j’ai oublié le Ché. Je n’arrive pas à croire qu’il mènera sa candidature jusqu’au bout, malgré son interview que j’ai lue ce matin (dans Métro, je crois, ou alors c’était dans le Parisien). J’ose espérer que s’il se présente, il piquera plutôt des voix « aux deux extrêmes » du tableau.

Le score de Nicolas Sarkozy ? Je dois reconnaître que j’ai mis une valeur au hasard pour faire arriver François Bayrou en tête. Il n’empêche que dans mon tableau, je lui ai juste fait perdre 10 points par rapport à score de 2002 et je les ai attribués à Marine Le Pen, par rapport à son père. Jacques Chirac avait fait un peu moins de 20% en 2002.

Les sondages ?

Le plusrécent que j’ai trouvé donne :
-         Hollande : 28,
-         Sarkozy : 26,
-         Le Pen : 18,
-         Bayrou : 7,
-         Méluche : 7,
-         Joly : 5.

En 2007… Wikipedia rappelle quelques chiffres. Début décembre, on avait :
-         Sarkozy : 32%,
-         Royal : 35%,
-         Bayrou : 8%,
-         Le Pen : 9%.

Concrètement, Nicolas Sarkozy et Jean-Marie Le Pen ont fait les scores annoncés et François Bayrou a « piqué » 10% à Ségolène Royal.

Si on applique cette logique à l’autre sondage, on se retrouve avec Nicolas Sarkozy en tête et Marine Le Pen et François Hollande au coude à coude. Le risque d’un nouveau 21 avril 2002 est bien réel.

Dans son billet, Stef présente ainsi Marine Le Pen comme une menace. Ben oui. Mais dans mon hypothèse, c’est bien François Bayrou qui pique des voix à François Hollande. La menace est bien François Bayrou…

Et dans mon hypothèse de départ, nous avons bien le risque d’un second tour en les deux François, ce qui serait probablement une victoire de la démocratie… Mais réduirait fortement les chances de François Hollande de gagner, donc à la gauche de former ensuite une majorité à l’élection législative.

J’ai positionné les trois gros candidats de droite à environ 20% chacun. Je suppose ainsi que si François Hollande est opposée à François Bayrou, il perdra. Je suppose que s’il est opposé à Marine Le Pen, il gagnera.

L’incertitude est donc s’il est opposé à Nicolas Sarkozy. Auquel cas, la victoire se jouera au centre… comme à chaque second tour des Elections Présidentielles…

Et maintenant, que faire ?

On peut inscrire deux postulats de base, quels que soient leurs adversaires :
-         si Marine Le Pen est au second tour, elle perdra,
-         si François Bayrou est au second tour, il gagnera très probablement.

Donc François Hollande et Nicolas Sarkozy, s’ils sont au deuxième tour, ont intérêt à être opposés à Marine Le Pen et doivent donc lutter contre François Bayrou.

La difficulté est supérieure pour Nicolas Sarkozy qui a en plus le risque de se faire passer devant au premier tour par Marine Le Pen…

Quant à François Hollande, je vous laisse imaginer qui il doit craindre le plus et quel positionnement politique il doit adopter. Je connais des lascars qui vont nous expliquer que je viens de démontrer qu’il faut qu’il fasse une campagne sur sa gauche alors que je viens de dire que le danger vient du centre. J’en connais d’autres qui vont m’expliquer que je viens de démontrer qu’il faut qu’il s’adresse aux classes populaires (personne n’a jamais réussi à m’expliquer ce que ça voulait dire, finalement) pour ne pas les laisser au Front National alors que je viens de dire qu’un 21 avril à l’envers seraient, finalement, la meilleure chance de gagner.

Je connais, en fait, plein de discours possible et tout le monde aura raison. Moi aussi, d’ailleurs, donc je me lance.

Heu…

Après manger…

En Vert et contre tous

Mon copain Nicolas de l’excellent blog Regarder le Ciel se lance aujourd’hui dans le blogagepolitique et pose un certain nombre de questions auxquelles je vais répondre sur le ton du trou du cul qui croit s’y connaître plus que tout le monde.

« Tout d’abord, je trouve étrange que concernant les négociations entre EELV et les PS sur l’attribution de circonscriptions pour les législatives de juin prochain, on puisse se baser sur les sondages (mauvais) attribués actuellement à Eva Joly, en oubliant les bons scores d’EELV aux dernières élections régionales et européennes. »

C’est une bonne question. Pour ma part, je trouve étrange que EELV ait rendu ses négociations publiques et ridicule qu’on les fasse dès maintenant comme si on s’en foutait des résultats de la Présidentielle. Comme si la candidature d’Eva Joly ne servait à rien.

Pour répondre à sa question, les « petites formations politiques » font régulièrement des bons scores aux régionales et aux européennes que les électeurs ne prennent pas franchement au sérieux et en profitent pour donner des baffes aux deux gros. A la Présidentielle, beaucoup plus de lascars se déplacent (voir les taux d’abstention) pour confier les clés de la boutique à une personne en qui ils ont confiance pour gérer le bordel pendant cinq ans.

A cause de notre constitution devenue grotesque au fil des jours, seule l’élection Présidentielle a une réelle importance.

A regarder le score aux précédentes Présidentielles, Eva Joly devrait faire 2 ou 3%. Le total, avec François Hollande et Jean-Pierre Chevènement, devrait atteindre 30 (plus si on se base sur les sondages mais moins si on se base sur les dernières présidentielles). Le PS envisage de laisser 10% de ses circonscriptions aux Verts, c’est mathématique.

Nicolas aurait pu se poser la question dans l’autre sens : pourquoi le PS se fait-il chier à laisser des circonscriptions à un parti qui lui met des bâtons dans les roues au risque de ne pas pouvoir réunir à lui tout seul la majorité absolue ?

« Ensuite, je suis surpris que l’on rappelle les mauvais scores (encore !)  des candidats écolos aux dernières présidentielles, les choses ont évolué depuis quelques années, l’environnement préoccupe de plus en plus les gens, enfin je crois… »

Pas du tout… D’ailleurs je viens de les rappeler… Qu’on se rappelle la dernière présidentielle… Dans les mois de préparation, on avait Nicolas Hulot qui gesticulait dans tous les sens et avait réussi à faire signer par tous les candidats son pacte pour l’environnement. On se disait que l’écologie rentrait enfin au cœur de la politique française. Tu parles ! Dominique Voynet a fait un score dérisoire à l’élection, les vainqueurs ont gesticulé autour du Grenelle de l’Environnement et plouf.

« Bon, il est vrai que seul Noël Mamère a dépassé les 5%  jusqu’à maintenant à une élection présidentiel… Les écolos aurait-il toujours misé sur le mauvais cheval ? Possible. »

Cette année, ça me parait certains ! Pas les années précédentes. En 2002, Noël Mamère a fait un bon score en partie parce que la campagne des socialos et de Lionel Jospin a été nulle. Moi-même je n’ai pas voté au premier tour… En 2007, Dominique Voynet a fait un mauvais score pour différentes raisons mais aussi parce que les Français ont choisi de « voter utile » en souvenir de 2002.

« Les sondages attribués actuellement à Eva Joly  ne sont-ils pas aussi le résultat du Grenelle de l’environnement ? »

Non. C’est le résultat d’une erreur de casting. Mais, suite à l’épisode Hulot de 2007 que je rappelais et au Grenelle, l’écologie est devenue ridicule d’un point de vue politique…

« Sarkozy n’a-t-il, finalement, pas réussi avec ce Grenelle à faire croire que l’écologie n’avait pas besoin des écologistes ? »

Je ne sais pas. Les électeurs savent que le Grenelle n’a rien donné. Et, je me répète, c’est le comportement de Nicolas Hulot en 2007 qui a tout fait foirer en laissant entendre que l’écologie n’était ni de droite ni de gauche (ce qui est peut-être vrai, la question n’est pas là, mais sa participation à la primaire ont donné un gros doute sur le positionnement politique des Verts).

« Le PS ne profite-t-il pas aussi de cette situation ? » A quel point ? Le PS subit les conneries des Verts dans les médias qui sont tout bénéfice pour l’UMP et laisse des circonscriptions aux écolos… Je n’appelle pas ça « profiter ».

« J’ai l’impression qu’il reste toujours un vaste fossé entre ceux qui ont des convictions écolos et ceux qui veulent faire une politique écologiste, que le terrain d’entente n’a pas encore été trouvé sur ce point même au sein d’EELV. »

C’est un des problèmes des écolos français, plus le sentiment qu’ont une majorité de militants qu’ils ont le monopole de l’écologie mais aussi que l’écologie était une fin en soi…

Vous vous rappelez de l’époque où l’UMP essayait de nous vendre une Taxe Carbone suite au Grenelle. Cécile Duflot avait été reçue à l’Elysée en grande pompe mais, de mémoire, elle trouvait que la taxe n’était pas assez élevée…

Elle avait pourtant oublié que la Taxe Carbone était un impôt sur la consommation qui allait peser sur les plus faibles ; je crois d’ailleurs que c’est Ségolène Royal qui avait été la première personnalité politique à le rappeler.

Quand les écolos croient gagner des victoires politiques de ce type, ils se plantent largement.

Par exemple, la bourse du carbone, mise en place après les accords de Kyoto, est un bon exemple : « Une bourse du carbone est un marché de négociation et d'échange de droits d'émission de gaz à effet de serre (CO2, méthane, protoxyde d'azote…). » Elle revient concrètement
-         d’une part à permettre à certains d’acheter le droit de polluer,
-         d’autre part à confier « aux marchés » la protection de l’environnement.

C’est une erreur grossière et les gens, les électeurs, du moins ceux qui ne s’en foutent pas à peu près autant que de ma première bière, ne sont pas dupe.

« un vaste fossé entre ceux qui ont des convictions écolos et ceux qui veulent faire une politique écologiste » ?

C’est quoi une politique écologique ? Mettre en place un marché de la pollution ? Taxer les plus démunis ?

Une politique, qu’elle soit écologique ou non, se caractérise essentiellement, d’une part, par des lois qui fixe ou enlève des obligations ou des interdits et, d’autre part, par un budget et une politique fiscale.

Aussi, j’ai beaucoup plus confiance pour la sauvegarde de l’environnement en un candidat qui prône une très grande réforme fiscale en début de mandat qu’en un candidat qui veut fermer des centrales nucléaires nous laissant dans l’expectative pour tout le reste…

Tiens ! « Face à la croissance anémiée, à l’industrie diminuée et à la base productive réduite, nous devons engager un nouveau pacte productif avec le pays. Redresser l’industrie française est une nécessité pour relancer l’emploi, accroître le pouvoir d’achat et permettre la transition écologique de notre économie. » Z’avez droit de lire la suite en cliquant sur le lien.

Redresse l’industrie française et contrôler la production de ce que nous consommons tout en limitant les importations et leur coût énergétique me parait bien plus écolo que d’arrêter l’EPR.

Les écolos ont commis une erreur : non seulement, ils ont limité leur communication à la de l’environnement (même s’ils abordent différents sujets, ce n’est pas ce qui est perçu par l’opinion), elle-même réduite, dans cette communication, à la lutte contre la production d’énergie nucléaire, celle-là même qui pourrait nous permettre de développer le transport « propre » et tout ça.

Si les écolos ne sont plus crédibles, aujourd’hui, ne n’est pas de la faute du Parti Socialiste ou de Nicolas Sarkozy et de son Grenelle de l’Environnement.

Ca serait trop facile.

C’est ballot, hein ?

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24 novembre 2011

Europe Cacophonie Les Verts

« Il faut encadrer la candidate. » Je ne sais plus quel responsable de EELV a dit ça, hier, mais ça m’a bien fait rigoler. Ces Messieurs Dames sont en train de nous expliquer que la personne qu’ils voudraient voir présider la nation est incapable d’agir par elle-même et ne fait que des conneries ! Ils sont tous incompétents.

Pour être objectif, ça ne fait pas que quelques jours que les écolos affichent en public leur désaccord et leur bordel interne.

Il n’empêche qu’il est temps que cette bande de guignols prenne la mesure de leur mission : ramener la gauche au pouvoir en France.

Je suppose que le jeudi trois mai au soir, peut-être le lendemain, il y aura un grand meeting, le dernier de la campagne, pour porter François Hollande (j’espère) à la victoire. Ce soir-là, on aura besoin d’une belle photo, sur la tribune, avec Hollande encadré de Martine Aubry, Eva Joli, Cécile Duflot, Jean-Luc Laurent, Pierre Laurent, Jean-Luc Mélenchon et j’en passe, comme Yann Savidan, David Burlot, Seb Musset, Isidore Poireau, pour montrer que la gauche est forte et suffisamment unie pour accéder aux responsabilités dans ce pays !

Ben non, voila les Verts s’y efforcent de démontrer qu’ils ont choisi quelqu’un d’incompétent, prouvant ainsi leur nullité à tous. Entre Méluche qui traite Hollande de capitaine de pédalo et les verts qui s’égosillent à raconter des conneries, la gauche est mal barrée. Et encore, je ne cite pas les conneries du PS. On ne tire pas sur une ambulance, surtout si elle est de son camp.

Pourtant, tout le monde à sa place dans cette campagne, pour qu’au soir du premier tour on juge des rapports de force.

Pour l’instant, on a mieux à faire

Tiens ! L’antisarkozyme ! Faudrait pas oublier. C’est un peu ce que disait Juan (qui est passé à la radio, dans l’émission avec Guy). Nicolas Sarkozy remonte dans les sondages. Il serait bon de continuer à rappeler qu’il est responsable de la situation dans laquelle on est et au cœur d’un tas d’affaires.

Et l’écologie…

Ils ont de quoi parler chez EELV.

Il me paraitrait plus utile de faire la une des journaux avec le bilan du Grenelle de l’Environnement et toute l’écologie ramenée par Nicolas Sarkozy au rang de gadget électoral qu’avec des petites phrases et des revendications de circonscriptions…

On avance, bordel !

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23 novembre 2011

Un Kremlin des Blogs avant Noël ?

Il est temps d’organiser le Kremlin des Blogs de Noël. Le vous propose le jeudi 15, le jeudi 17 ou le jeudi 22 décembre (la dernière semaine de décembre, je ne suis pas là). Mais vous pouvez faire d’autres propositions…

A vous de voir !

Peut-on le faire pendant les vacances ? Cela permettra-t-il à des provinciaux de nous rejoindre ? Est-ce possible le faire le jeudi 22 décembre, veille de vacances ?

Au fait ! Le KdB va avoir un blog en complément du site http://kremlindesblogs.fr où seront faites les annonces, diffusés les comtes rendus, des liens vers les vôtres et tout ça !

Vous pouvez déjà vous abonner au flux même si le blog est encore vide et si les premiers billets risquent d’être des billets de test.

Ca serait con de louper des KdB parce que vous n’êtes pas abonné, non ?

Pour l'instant, lâche toi dans les koms...

Wikio est mort ! Vive ebuzzing !

J'apprends par David que le portail Wikio est arrêté depuis quelques "quarts d'heure" (j'y étais encore vers 9h30) et que eBuzzing propose un tas de nouveaux services, voila une copie de l'écran du volet politique où mes copains Juan et Yann sont en bonne place !

Je suis déjà séduit par le nouveau look (il faut dire que l'ancien...).

Bonne route à Ebuzzing et à toute l'équipe.

Pour ma part, je fonce découvrir le reste !

Je ne suis pas responsable de la dette !

Ils sont amusants à droite, notamment dans les blogs. Il y a actuellement une bataille de communication entre les deux grands partis politiques pour montrer qui est le meilleur gestionnaire pour sauver la France et qui est responsable de la dette.

C’est de bonne guerre, c’est de la communication politique et ça marche. J’en parlais encore avec mes collègues de travail hier, qui ne comprenaient pas comment la promesse de François Hollande d’embaucher massivement dans l’Education Nationale ne serait pas ruineuse. Ce qu’il y a d’amusant c’est que je les ai convaincus du contraire en quelques mots… En période de crise, il faut investir sur l’avenir et l’avenir passe par l’éduction et tout ça. Ah oui, tiens !

En ce moment, c’est la vidéo du PS à propos de la dette qui buzze. Je l’ai moi-même diffusée hier soir, Stef aussi, de même que Louis et un tas d’autres. Un peu avant, ce sont des infographies qui circulaient, voir par exemple chez Nouvel Hermès.

Dans les blogs, par contre, c’est bien plus drôle ! Comme ils ne peuvent pas nier que la dette s’est accrue de manière abyssale depuis dix ans, ils sont obligés de démontrer que la droite et la gauche se partagent la dette. Si elle augmente maintenant, c’est aussi à cause des décisions prises par le Gouvernement Jospin… et tout ça. La faute aux 35 heures et tout ça. Le jour de la mort de Mme Mitterrand, ils n’ont sans doute pas osé taper sur la retraite à 60 ans.

Chez Corto, c’est exemplaire : lui et ses commentateurs tentent de se raccrocher aux branches.

J’entendais à la radio ce matin, un commentateur ou un homme politique expliquer que la dette monte depuis 30 ans. Bien tenté. Ca nous ramène en 1981 : la faute aux socialos.

C’est la première contre vérité que j’ai envie de signaler, ce matin. La dette monte depuis 1973 ou 1974 de manière à peu près continue jusqu’à environ 1997 ou 1998 où elle a baissé puis a remonté de manière tragique depuis 2008.

Qu’est-ce qu’il y a eu vers 1973 - 1974 ? On pense évidemment aux chocs pétroliers mais on aurait du les amortir depuis.

Il y a surtout eu une loi faite passée par Valéry Giscard d’Estaing en janvier 1973 qui a fait que l’Etat ne pouvait plus emprunter à la Banque de France mais était obligée de faire appel aux marchés. Comme on a eu les chocs pétroliers, il a d’ailleurs fallu emprunter de suite.

Ceci a deux conséquences.

La première est qu’on ne peut plus faire marcher la planche à billets pour payer les frais. Des puristes me diront que c’est aussi bien. Sauf que ça n’empêche pas la création monétaire par les banques privées qui, elles, peuvent continuer à l’engraisser.

La deuxième est qu’on paie beaucoup d’intérêts sur la dette, intérêts d’ailleurs touchés au plus grand bonheur de sociétés privés sur le dos de la collectivité. On se retrouve maintenant avec 50 milliards d’intérêts à payer, soit à peu près la moitié de notre déficit. On va donc emprunter pour payer ces 50 milliards ce qui nous fera payer de nouveaux intérêts l’an prochain.

Voila de quoi vient la dette.

Parallèlement, en France, on a mené une politique pendant des années visant à maitriser l’inflation et à lutter contre le chômage de masse.

Cherchez bien des infographies, vous constaterez aussi que le chômage de masse a commencé à grimer dans ces années là pour se stabiliser à peu près à la même période que la dette pour rebondir à nouveau depuis quelques années…

J’ai décidé de ne pas diffuser d’infographie aujourd’hui. Je vais illustrer ce billet avec un brin de muguet en l’honneur de la fête du travail.

Revenons maintenant sur l’histoire récente.

La gauche a fait les 35 heures pendant sa législature et a accordé, en contre partie, des exonérations aux entreprises. C’est ce qui est appelé « le coût des 35 heures ». Or ces exonérations auraient du être supprimées au bout de quelques années, mais c’est François Fillon qui a arrêté le bazar alors qu’il était ministre de Jean-Pierre Raffarin, de mémoire. Ainsi, l’ensemble des exonérations de charge qui pèsent sur notre budget sont maintenant de l’entière responsabilité ou presque des gouvernements qui se succèdent depuis 10 ans.

Quand Jacques Chirac est « arrivé » au pouvoir en 2002, il a appliqué ce qu’il avait prévu dans ce programme : des baisses massives d’impôts sur le revenu, baisses par ailleurs injustes puisque bénéficiant aux plus riches mais ce n’est pas le sujet.

Ce sont bien des baisses de revenus pour l’état.

Quand Nicolas Sarkozy est arrivé au pouvoir en 2007, il a appliqué son programme avec le fameux paquet fiscal qui se traduit à nouveau par des baisses d’impôts, baisses par ailleurs injustes patati patata…

Ce sont bien des baisses de revenus pour l’état.

Ces baisses sont par ailleurs arrivées à des moments où des crises économiques étaient dans l’air, enlevant les moyens à l’état d’intervenir.

Elles ont été catastrophiques.

Alors nos braves blogueurs de droite rétorqueront sur l’inconséquence de la gauche et des baisses de la durée du temps de travail (hebdomadaire… mais dans une vie). Je rétorquerais d’une part que les Français travaillent plus que les Allemands et d’autre part avec 3 ou 4 millions de chômeurs, vouloir faire bosser plus ce qui ont du boulot est complètement crétin.

Alors, je vais cesser mon réquisitoire mais je pourrais continuer pendant des pages et des pages, comme ces aides de l’état à l’accession à la propriété et d’autres mesures qui ne font que favoriser la spéculation immobilière, baissant d’autant le pouvoir d’achat des ménages et donc leur consommation, bien plus que la baisse du temps de travail…

Quand je lis des blogueurs ou des commentateurs nous expliquer que la dette est de la faute de nos dirigeants qui se sont succédés depuis des décennies et donc de nous qui avons voté pour eux, je ne peux que répondre qu’il s’agit d’un gros mensonge.

Je ne suis pas responsable de la dette.

Ce sont les responsables politiques de droite qui sont responsables de la dette et ceux qui ont voté pour eux.

Ah ! Merde ! J’ai voté Chirac au deuxième tour en 2002.

22 novembre 2011

La dette, le clip !


La droite creuse la dette c’est vous qui payez... par PartiSocialiste

C'est en passant chez Louis que je me suis rendu compte que j'avais oublié de le diffuser. Regardez-le ! J'espère que Corto n'aura pas le même trou de mémoire que moi. C'est vrai, quoi ! Aujourd'hui, on vénère la mémoire de Danielle Mitterrand mais Jacques Chirac cherche toujours la sienne.

Areva ou l'échec de la politique industrielle de la droite

« Areva prévoit d'annoncer en décembre 2.700 à 2.900 suppressions d'emplois, dont 1.300 en Allemagne et plus de 1.000 en France. » apprend-on ce matin. Pourtant que n’a-t-on pas entendu de la part des dirigeants UMP au moment de l’annonce de l’accord entre le PS et EELV ?

Une rapide recherche… Jean-François Copé : « une folie ». Valérie Pécresse : « Un troc trop cher payé en termes de coût de la facture énergétique, de perte d'emploi, d'indépendance. » Eric Besson : « Un accord aux conséquences […] maximales pour toute l'industrie française, ajoute le ministre de l'industrie. »

Pourtant, c’est bien la politique industrielle et énergétique du Gouvernement qui aboutit à ce résulat, la suppression de milliers de postes.

C’est la gauche qui avait créé ce groupe en 2001 par la fusion du Commissariat à l’Energie Atomique, de Framatome et de la Cogema.

C’est la droite qui, fin 2010, a cédé la branche « Transmission et Distribution » qui représentait 45% du chiffre d’affaire.

C’est la droite qui a refusé de recapitaliser Areva pour lui permettre de faire face aux investissements stratégiques qui garantissaient le développement de ses activités et de ses emplois.

C’est la droite qui a déstabilisé le management en virant Anne Lauvergeon qui résistait à la stratégie de casse qu’on tentait de lui imposer.

La politique industrielle de ce gouvernement est une catastrophe. On casse, on prétexte de mauvais résultats pour casser encore plus, pour privatiser.

Il ne reste plus rien.

Et on raille le programme de la gauche pour taire son propre projet complètement délirant.