En salle

30 septembre 2013

Merci SFR !

En tant que blogueur soutien du gouvernement mais aussi en tant que Français, j'attends avec impatience les signes d'un renversement de tendance, l'inversion des courbes : la reprise, quoi ! La baisse du chômage et tout ça. Grâce à SFR, le signal est arrivé en août !

Pour ceux qui ne sont pas au courant : SFR est le prestataire de service de Pôle Emploi et doit envoyer des SMS aux chômeurs pour leur "rappeler de venir pointer". Ils ont eu un bug informatique. La baisse réelle du chômage est donc de la moitié de ce qu'elle avait été annoncée avec des réserves. Merci à M. Sapin, d'ailleurs, qui a lancé l'enquête. 

Au moins, ça nous fait rigoler au bistro. 

Je ne veux toujours pas travailler

Le Gouvernement a donné une mission à Jean-Paul Bailly pour qu’il voit ce que l’on peut faire pour améliorer la loi au sujet de travail de nuit ou le dimanche. J’en fait un billet à ce sujet ce week-end mais j’ai entendu ou lu tellement de conneries dans les médias que je vais recommencer.

Petit 1 : les salariés ne sont jamais volontaires pour travailler le week-end. Ils sont volontaires pour gagner plus. Quand un type doit faire vivre une famille avec 1200 euros par mois, il est naturel d’être volontaire pour en toucher 1400. Le problème initial est bien celui des salaires qui sont souvent insuffisants…

Petit 2 : les socialistes ne sont pas responsables du bordel. C’est la droite qui a modifié la loi en 2009 et qui a fait n’importe quoi.

Je rappelle que d’après les croyants, dieu a créé la terre en 6 jours et s’est reposé le 7ème. Il avait bien mérité de trainer un peu au bistro avec les copains. Les chrétiens ont décidé que c’est le dimanche qui marquerait la fin de la semaine à cause de la résurrection de Jésus. En 321, l’empereur Constantin a confirmé ce jour comme étant un jour de repos mais c’était plus pour prier que pour aller au bistro.

Ca fut ainsi en France jusqu’à la révolution mais ces braves gens ont remplacé le calendrier et le dimanche a disparu. Ils avaient des semaines de 10 jours, c’est ânes, alors que s’ils avaient mis des semaines de deux jours, on aurait un jour sur deux pour se reposer.

Le calendrier Grégorien fut rétabli en 1806 mais la révolution industrielle a fait qu’on s’est mis à bosser de plus en plus le dimanche.

Napoléon trois a rendu obligatoire la journée de repos hebdomadaire. C’est bien. Il n’empêche qu’il a mal fait le job et qu’un tas d’employés de magasin bossaient 70 heures par semaines, sur sept jours. Ils ont fait la grève et tout ça.

Il a fallu attendre qu’il y ait 1000 morts dans une catastrophe dans une mine pour qu’on impose un repos dominical en 1906, avec des dérogations. Cette loi reste en vigueur : hop ! Le dimanche : famille et repos.

En 1993 (sous Balladur), une loi fut votée pour autoriser l’ouverture des machins culturel le dimanche. En 2009, la loi Maillé a permis l’ouverture d’autres trucs. C’est donc bien la droite qui a transformé ce machin issu des catholiques mais aussi des luttes sociales pour en faire n’importe quoi.

Les bricoleurs du dimanche

C’est un tout nouveau mouvement lancé par les salariés de Leroy-Merlin et Castorama. Ils veulent travailler le dimanche. Je leur rappellerais que la protection des salariés a été mise en œuvre au terme de lutte sociale.

S’ils veulent lutter contre ça, on peut aussi leur proposer de renoncer à leurs congés payés, au salaire minimum… C’est eux qui voient…

29 septembre 2013

A la fosse, les climato-sceptiques !

Le GIEC va déposer un nouveau rapport où sera à nouveau montré le réchauffement climatique du à l’activité humaine. Melclalex nous rappelait récemment certains chiffres. Je voulais faire un billet à propos de ceux qui nient ce réchauffement, les « climato-sceptiques » pour me foutre de la gueule de mes copains blogueurs réactionnaires.

Pour ma part, je n’ai jamais douté que toutes les cochonneries que l’on rejette dans l’air finissent par avoir un impact sur la terre.

Toujours est-il que je suis tombé sur cet article récent du Monde : « De fait, tout au long du mois de septembre, plusieurs articles de presse, tribunes et blogs à tonalité climato-sceptique ont prétendu dévoiler les conclusions du fameux rapport – avant même que celui-ci ne soit officiellement publié. Sur la foi d'informations déformées ou imaginaires, la presse conservatrice anglo-saxonne a présenté nombre de textes assurant que le GIEC s'apprêtait à reconnaître avoir exagéré le réchauffement ou à avouer que ce dernier avait fait une pause... »

Un passage m’a beaucoup amusé : « Ces derniers mois, la fuite de plusieurs documents internes du Heartland Institute, un think tank conservateur fer de lance du climato-scepticisme aux Etats-Unis, a montré que des blogueurs ou scientifiques climato-sceptiques très médiatiques étaient secrètement rémunérés pour semer le doute dans l'opinion. »

Il y a donc des blogueurs qui sont rémunérés pour démontrer que les rapports du GIEC sont faux. Et des blogueurs français tombent dans le panneau.

Ce que je ne comprends pas, c’est l’intérêt d’être sceptique… A moins d’être industriel gagnant de l’oseille avec la pollution. Plus précisément, je ne comprends pas l’intérêt de faire des billets de blogs pour nier le réchauffement climatique et relayer des informations fausses, même si on les croit vraies.

Qu’est-ce qu’en ont à foutre les Français ? Ils ont des voitures qui polluent moins car elles consomment moins… Ils ont des maisons plus chaudes, plus confortables,… Le GIEC et tous ces machins ne visent pas spécialement la France mais tous les pays qui tentent d’arriver à notre niveau de pollution.


Il faudra qu’on m’explique.

Une grand-mère dans les leftblogs !

Bienvenue à la petite Jade dans notre monte de brutes... Nos félicitations aux parents... Et à l'heureuse grand-mère, Trublyonne !

Je ne veux pas travailler

« Ah ! Mais qu’ils les laissent travailler le dimanche s’ils veulent ! Ils sont cons au gouvernement » « Mais non, vieux, ce n’est pas le gouvernement, c’est la justice. » « Mais c’est pareil, tu es là, avec ton iPhone, reviens un peu dans la vraie vie, tu ne te rends pas compte de ce que ça peut faire de toucher 150 euros en plus, ils ont le droit de travailler ! » Voila, en gros, la nature de l’engueulade entre le vieux Joël et moi, hier soir ! Le plus amusant c’est qu’en même temps, on parlait du même sujet avec les copains des leftblogs, dans mon iPhone.

D’ailleurs, je vais leur envoyer un message personnel : c’était exactement au moment où je finissais mon long mail au sujet de mes propres contraintes d’heures de travail.

Je ne veux pas reprendre toute l’argumentation du vieux Joël. Il m’expliquait par exemple que ça lui arrivait d’aller dans un magasin de bricolage le week-end. Je l’ai engueulé : il est à la retraiter, il pourrait aussi y aller en semaine. Il faut savoir que le vieux Joël était intermittent de spectacle. Il bossait donc beaucoup avec des horaires décalés, le week-end,… et n’a aucune notion des « horaires normaux ». Des fois, il se pointe à la Comète à 22 heures en gueulant parce que ça va fermer…

Comme beaucoup de nos concitoyens, il assimile la loi au gouvernement même si elle est largement antérieure. Je lui ai donc dit « c’est la loi ». Il me répond « il y a des lois complètement connes, il faut les changer. » Je lui réponds : « attention, les lois sont là pour protéger les braves gens. » Il me dit : « Celle là ne les protège pas, elle est conne, elle les empêche de travailler. » Je lui ai donc rétorqué qu’il n’était pas concerné et qu’il avait bénéficié pendant toute sa carrière de lois protégeant les intermittents du spectacle, leur permettant de ne travailler que 507 heures par an et qu’avant de proposer aux autres de pouvoir travailler plus, il pouvait se demander comment il avait pu travailler moins toute sa vie. Grâce à la loi, grâce à la protection des salariés.

Je suis résolument contre le travail le dimanche et de nuit quand il n’est pas vaguement utile à la société. Par exemple, les bistros et les hôpitaux peuvent être ouverts le dimanche. On trouvera un tas d’exemples plus ou moins bons. Tiens ! Une usine pourra travailler en 3 x 8 si ses impératifs de production le nécessitent. Par contre, ça ne sert à rien d’acheter du parfum ou une scie à métaux à 22 heures ou le dimanche. Il peut être utile de produire une voiture la nuit parce qu’on a des clients à contenter et un risque de voir la voiture produite à l’étranger. Il n’est pas utile de vendre une clé à molette la nuit.

On pourrait négocier métier par métier, si vous voulez, mais le débat serait sans fin. Par exemple, je pourrais avoir besoin de régler des problèmes administratifs le dimanche et déclarer que la préfecture devrait être ouverte le dimanche. Il faut donc des règles. Celles actuelles me vont bien. Il faut les respecter, voire les renforcer. Si le patron d’un magasin de bricolage veut ouvrir le dimanche, on peut lui envoyer les CRS et le foutre en garde à vue pendant 24 heures pour lui apprendre à respecter la loi.



L’utilité ?

Si un magasin ouvre le dimanche, il pourra gonfler son chiffre d’affaire. Il n’empêche que les gens n’ont pas plus de pognon à dépenser et que le chiffre d’affaire d’une profession ne montera pas, globalement, si on augmente les horaires d’ouverture des magasins.

Le travail du dimanche et de nuit dans le commerce n’apporte rien à l’économie du pays. Il est totalement inutile.

D’une manière générale, un commerce qui fait son chiffre d’affaire de 9 heures à 20 heures six jours sur sept, fera le même chiffre d’affaire s’il est ouvert de 8 heures à 23 heures sept jours sur sept, si tous les magasins du même domaine ont les mêmes plages d’ouverture. Il aura besoin du même nombre de salariés. L’extension des horaires ne crée aucun emploi.

La protection des salariés ?

On peut effectivement négocier profession par profession mais si on accorde des largesses, elles vont se généraliser. Imaginons un Bricorama à côté d’un Leroy-Merlin. Ils ont à peu près la même activité. Leur chiffre d’affaire sera de X, le gâteau est coupé en deux. Si Leroy-Merlin étend ses horaires pour ouvrir 30% de plus que son concurrent, le gâteau ne sera plus coupé en deux. Bricorama sera obligé d’ouvrir comme Leroy-Merlin pour maintenir son chiffre d’affaire et sa marge.

Le salarié de Bricorama subira donc les dommages collatéraux des modifications de la politique commerciale de Leroy-Merlin. Le chiffre d’affaire cumulé sera de X mais des salariés de Leroy-Merlin et de Bricorama travailleront du mercredi au dimanche de 14 heures à 22 heures…

Tout ça pour que le vieux Joël puisse acheter un tournevis un dimanche après la sieste.

Un enjeu collectif

Certes, en travaillant le dimanche, le salarié de Leroy-Merlin pourrait augmenter son salaire de 10 ou 20% ce qui n’est pas négligeable. Ne me dites pas qu’il est volontaire pour travailler le dimanche, il est volontaire pour toucher plus de pognon parce qu’il n’a pas le choix. Ses salariés qui crient « laissez nous travailler le dimanche » ne veulent pas travailler le dimanche mais gagner plus de pognon ce qui est bien naturel : il faut nourrir une famille, se loger,…

C’est pour ça qu’il faut une loi qui protège les salariés. La loi ne fait pas qu’empêcher de travailler le dimanche, elle empêche plein de trucs, comme de bosser plus de 48 heures par semaine. Sinon, tous les salariés travailleraient 55 heures par semaine pour gagner plus.

Mais le montant cumulé des salaires resterait à peu près le même. Le chômage galoperait encore plus et travailler 11 heures par jour deviendrait la norme. Pour produire quoi ? La même chose que maintenant. La réduction du temps de travail est indispensable pour faire face aux gains de productivité et l’interdiction du travail le dimanche fait partie de cette réduction du temps de travail.

Un travail de dingue

A chaque fois que j’ai eu à travailler en dehors d’horaires normaux, c’est par décision de chefaillons grotesques. A une époque, je travaillais dans l’informatique d’une banque. La banque était ouverte du mardi au samedi ce qui est « naturel ». Des imbéciles avaient décidé que les informaticiens auraient les mêmes horaires que les employés des agences. On appelle ça du nivèlement par le bas. Je pourrais citer d’autres exemples mais je refuse de critiquer mes employeurs dans ce blog.

Alors je vais en citer qui ne me concernent pas. Mon assureur est ouvert le samedi matin. En compensation, il est fermé le lundi matin. L’agent bosse donc cinq jours par semaine, du lundi midi au samedi midi. Il est ouvert de 9 heures 30 à 19 heures les autres jours. Comme il est aux 35 heures. Pour qu’il fasse 35 heures par semaine, il a donc une pause déjeuner de 12 heures 30 à 15 heures (de mémoire). C'est-à-dire que s’il habite à une demi-heure de son bureau, il est absent de 9 heures du matin à 19 heures 30 du mardi au vendredi, de 14 heures à 19 heures le lundi et de 9 heures à 12h30 le samedi. L’imbécile du siège qui l’oblige à faire ses horaires délirants mérite des baffes : il serait quand même plus simple de lui accorder son lundi après-midi… Le chiffre d’affaire et le service au client seraient exactement le même.

C’est pour ça qu’il faut des lois pour protéger les salariés. Parce qu’aucun des salariés de la compagnie d’assurance ne peut aller voir le patron de la boite et lui dire qu’ils n’ont pas besoin d’une pause déjeuner de 2h30 et que le travail fait le lundi après-midi pourrait être réparti entre les autres jours de la semaine.

Un enjeu de civilisation

Si des largesses sont proposées, l’ouverture des commerces tard le soir et le dimanche deviendra la norme. Nos imbéciles de concitoyens passeront donc tous leurs heures de loisir dans des centres commerciaux.

C’était l’objet de mon billet d’hier. Je n’en veux pas. Je ne veux pas d’une civilisation de centres commerciaux.

Le Leclerc en bas de chez moi est ouvert le dimanche matin. Je n’y suis allé qu’une seule fois parce que je croyais qu’on était le samedi. Je ne vais dans aucun commerce, sauf ceux purement de loisir, le dimanche ou à des heures pas permises parce que j’ai bien mieux à faire.

Les seuls entreprises publiques et commerciales ouvertes au public qui doivent pouvoir être ouverts le dimanche sont ceux où la consommation est immédiate et il n’y en a pas beaucoup : les cinémas, les bistros et les restos, les musées, les théâtres, les centre de loisirs, les musées et les services de transport.


Par tradition française, on tolèrera les boulangeries parce que la baguette se mange fraiche et par extension tous les commerces alimentaires mais on devrait les limiter aux petits commerces, ceux où c’est la patronne ou le patron qui est à la caisse.

27 septembre 2013

Vive la mixité urbaine

« Il y avait hier soir un reportage d'Envoyé Spécial sur la cité de Villeneuve, à Grenoble. Je l'ai trouvé  émouvant. Il y a quarante ans, des architectes, des urbanistes rêvaient de mixité sociale, de quartiers modernes, agréables à habiter, et bien faits. » C’est Suzanne qui raconte dans son blog. Rapidement… Ce qui me sidère, moi, c’est que l’on continue, aujourd’hui, à refaire les mêmes erreurs que pendant cette période, quand on a découvert qu’il fallait construire des logements en masse, alors qu’il me parait important de dépasser cette mixité sociale en allant vers une « mixité totale », mélangeant les immeubles d’habitation, les commerces et les bureaux.

J’en suis persuadé depuis toujours mais cela m’a encore sauté aux yeux lors d’un récent séminaire professionnel dans une relativement lointaine banlieue. Après avoir galéré avec les transports en commun, je me suis retrouvé devant d’immenses immeubles de bureaux, sans un commerce, sans un chat dans les rues,… Mais des grands parkings vides, des grandes allées,…

Les concepteurs devaient être saouls. Et les écolos devraient se battre contre eux plutôt que contre le gouvernement. J’ai vu qu’Eva Joly voulait s’allier avec le Parti de Gauche. J’attends de voir leur position commune sur les sujets européens. Mais je ne suis pas là pour médire sur les écolos, je l’ai déjà fait hier et avant-hier…

Petit 1 : nous avons en banlieue, d’immenses zones de bureaux, inhumaines, laides,… Bossant à la Défense, je sais ce que c’est. La Défense n’est pas désagréable à vivre mais supporter les flux de circulation de gens est abominable. Les autres zones de bureaux sont bien pires.

Petit 2 : nous avons en banlieue de sympathiques centres-villes, avec des commerces, des habitants,… Le Kremlin-Bicêtre est bien pour cela mais ma ville natale voit ses commerces déserter le centre.

Petit 3 : nous avons en banlieue des zones pavillonnaires remplies de braves gens qui passent deux fois une heure par jour dans des transports en commun mais qui on la joie de pouvoir faire un barbecue dans leurs jardins.

Petit 4 : nous avons en banlieue des immenses zones commerciales avec un tas de magasins monumentaux où s’entassent les andouilles le samedi et voudraient bien le faire le dimanche aussi.

Petit 5 : nous avons en banlieue des gigantesques hypermarchés, souvent dans ces zones commerciales (mais pas au Kremlin-Bicêtre, on n’est pas cons ! En plus du Leclerc on a un immense Auchan en centre ville, c’est quand même bien pratique de ne pas avoir à prendre sa voiture pour acheter des packs de bière).

Petit 6 : nous avons en banlieue des zones avec des immeubles normaux où il fait bon vivre, occupés par les classes moyennes.

Petit 7 : nous avons en banlieue des zones avec… des banlieues. Des tas de barres d’immeubles moches avec des espaces verts pour faire plaisir aux écolos et parce que les architectes pensent que ça fait plaisir aux pauvres d’avoir des coins pour que les mères de familles puisse promener leurs enfants sans avoir pensé que ces coins seraient infestés de merde de chiens et de dealers, ce qui revient à peu près au même.

Enfin, nous avons aussi en banlieue des équipements collectifs, publics ou privés, des hôpitaux, des théâtres, des salles de sport, des stades, des piscines, des aéroports, des cinémas, des écoles,… C’est important d’y penser aussi… Quand je vois que des clowns vont dans des cinémas dans des centres commerciaux d’hypermarchés dans des immenses zones commerciales, je m’interroge.

Tout cela génère un certain nombre d’inconvénients.

Petit 1, qui se discute : les zones où habitent les gens sont moches, tristes,… Soit on habite en immeuble, soit on habite en pavillon mais habiter en immeuble dans une zone sans commerce (y compris sans bistro, hein !) et sans tout ce qui permet d’avoir une activité normale est déprimant. Et génère probablement la majorité des problèmes de nos banlieues. On dit qu’il faut faire des équipements sportifs pour occuper les jeunes des banlieues… Ca ne va pas changer leur cadre de vie.

Petit 2 : cela génère de l’étalement urbain. Les villes prennent de la place aux campagnes. Vous avez un hypermarché avec à côté un grand parking, ça prend de la place : le parking devrait être en sous-sol et les étages devraient avoir des bureaux ou des habitations. Au dessus de notre Auchan, à Bicêtre, nous avons le siège de la production informatique du Crédit Agricole d’Ile de France (je crois).

Petit 3 : cela rend impossible l’optimisation des transports en commun. Regardez le RER A à la Défense, le matin. Des milliers de types descendent le matin et les rames repartent à vide. dez maintenant la ligne 7 du métro au Kremlin-Bicêtre, dans le sens nord sud, le matin. Le métro arrive avec les salariés du siège du Crédit Lyonnais et ceux du Crédit Agricole et repart avec des habitants de Bicêtre qui vont travailler.

Si la moitié des salariés de la Défense travaillaient dans une zone équivalente à l’est de Paris, le RER A serait beaucoup plus facile à optimiser… Et si toutes les entreprises de la Défense étaient réparties autour des terminus des métros, la vie serait bien plus belle pour les andouilles entassées.

Petit 4 : l’étalement urbain a une autre conséquence, c’est qu’il faut y aller. Il faut prendre sa voiture pour acheter de la bière ou pour aller au métro. Il faut des lignes de bus et tout ça. Ca génère de la pollution et du temps de transport. Quand je vois la vie de mes collègues qui ont choisi d’habiter en lointaine banlieue pour des raisons de cadre de vie que je comprends très bien, cela me déprimer. Prendre la voiture pour amener les mômes à l’école puis trouver une place de parking près de la gare et sauter dans un train de banlieue ou un RER puis changer de RER pour arriver à la Défense. De la folie. A Bicêtre, je vois les voisins, ils amènent les gamins à pieds à l’école puis sautent le métro.

Petit 5 : l’étalement urbain augmente les zones où il faut garantir la sécurité… Donc il y a plus d’insécurité.

Que faut-il faire ?

On ne résoudra pas tous les problèmes en claquant des doigts. Les transports en commun s’améliorent progressivement. Les nouvelles lignes de tram ou de métro fleurissent lentement. Néanmoins, mon séminaire en banlieue m’a montré qu’on continue à faire des conneries.

Petit 1 : il faut arrêter le développement de zones commerciales et des quartiers de bureaux. Il faut que les grands magasins et autres hypermarchés soient mêlés avec les quartiers d’habitation.

Petit 2 : on arrête la construction de centres commerciaux et de galeries marchandes avec plein de petits commerces. Les petits commerces doivent être près des gens, dans la rue d’à côté, sous leur appartement ou à cinq minutes de bus

Petit 3 : on ne construit plus d’immeubles d’habitation sans commerces ou entreprises.

Petit 4 : on arrête de faire « des quartiers de banlieues » avec des équipements, pelouses, pensées par des types dans des administrations. On fait des quartiers de ville, avec des rues bordées d’immeubles avec des commerces dessous.

Petit 5 : en encourage les grosses entreprises à construire leurs siège le long des lignes de métro ou de RER, de tramway,… dans des zones essentiellement résidentielles.

Petit 6 : dans les grandes villes, on ne construit plus de grands magasins qui ne soient pas accessibles par les transports en commun.

Notez bien que je n’ai pas prôné la suppression des hypermarchés. Il en faut, c’est moins cher et c’est bien pratique. Mais la boutique Orange n’a pas besoin d’être dans sa galerie marchande.

On fait des quartiers mixtes !

L’intérêt de l’entassement urbain au niveau de la protection de l’environnement est évident : plus les gens sont rapprochés, moins il faut de transport et moins on prend de place sur les campagnes.

L’intérêt du mélange de tout (habitations classes populaires, moyennes, supérieures, bureaux, commerces,…) est multiple, ne serait-ce que rendre la vie des gens moins triste. Prenons un exemple au hasard : moi. Je n’ai pas de cinéma à côté de chez moi. Il me faut prendre le bus puis le métro et aller dans un cinéma dans une galerie marchande (Italie 2, en l’occurrence parce que c’est ce qu’il y a de plus près de chez moi). Le résultat est simple : je ne vais plus au cinéma.

Le but du jeu n’est pas de faire « youplaboum on mélange tout on intégrer les pauvres et on sauve la planète » ou de satisfaire mon envie de balancer des bombes atomiques sur les centres commerciaux mais de ramener de l’activité en permanence.

Prenons les bistros. S’il n’y avait pas de grosses entreprises à Bicêtre, les bistros ne trouveraient pas une clientèle suffisante pour satisfaire un niveau de qualité correct. Concrètement, la Comète fermerait à 19 heures… C’est pareil pour tous les commerces, je suppose. Un marchand de chaussures travaillera avec les employés de bureau comme avec les habitants du coin.

Pourquoi ce billet ?

C’est bien sûr le billet de Suzanne qui le déclenche mais, au début de cette note, je parlais d’un séminaire professionnel. C’était à Vélizy-Villacoublay ou à Meudon la Foret, à quelques centaines de mètres de Vélizy 2. Je parlais d’un quartier avec que des bureaux.

Deux choses m’ont choqué.

La première : que des grandes entreprises s’installent dans des coins de banlieue parisienne sans accès par le rail. C’est très fréquent en fait. Elles vont dans des coins où c’est moins cher. Le tram (la ligne 6, je crois) arrive à Vélizy, les loyers vont augmenter… Il n’empêche que les boites doivent penser aussi à l’intérêt de leurs salariés, à leur confort.

La deuxième : que le quartier soit totalement vide d’autre chose que des bureaux. Au moins, à la Défense, il y a quelques habitants et des commerces un peu partout.

La troisième, la plus importante : les immeubles étaient presque neufs.

Il y a encore des élus en France qui accordent des permis de construire sans s’intéresser à l’intérêt de leurs administrés.

Eva Joly peut toujours crier sa haine du gouvernement (j’abuse). Il faudrait surtout que les élus locaux écolos fassent leur boulot.

La mixité sociale, c'est bien. Elle ne suffira pas à régler les problème. La mixité doit être totale.

26 septembre 2013

Vide-poche du jour

Je n'ai pas eu le temps de consulter l'actualité politique, aujourd'hui. Néanmoins, en lisant mes mails et les blogs des copains, ce soir, un certain nombre de réflexions me viennent. 

Twitter et les blogs politiques

Twitter apporte moins de 5% des visites à mon blog. Facebook donne des chiffres supérieurs, ce mois, à cause de "la page du bijoutier". Les autres mois, c'est 1 ou 2%.

Ces trucs ne servent à rien pour les blogs. Pour le reste, je vous laisse juge. 

Mélenchon et Florange

Je ne sais plus quel qualificatif a utilisé Méluche suite au discours de François Hollande. Il a dit ensuite qu'il fallait le sanctionner dans les urnes.  Je ne sais pas s'il fait de la publicité pour le Front National. 

Outre le fait qu'il soit insultant, ce type n'a jamais rien compris à la sociologie électorale. C'est surprenant. 

Mélenchon et Florange (bis)

Il a utilisé ce qualificatif à propos de la promesse d'Hollande de faire un centre de recherche à Florange. Quelqu'un peut-il lui expliquer qu'on ne sauvera pas l'industrie française en voulant concurrencer des ouvriers étrangers payés au lance-pierre. La recherche est notre seule solution pour produire à un prix moindre des matériaux de meilleure qualité.

Ce type est odieux et il est dangereux pour l'industrie française. Sans compter qu'il me parait prendre les ouvriers pour des imbéciles. 

Roms et Duflot

Cécile Duflot est en colère après les propos de Manuel Valls. Elle en appelle au président de la République. Je ne vais pas refaire mon billet d'hier au sujet de l'inconséquence électorale des écolos. 

Je vais lui rappeler qu'elle est la ministre en charge du logement. C'est à elle de répondre à la promesse du candidat Hollande de proposer un hébergement suite aux démantèlement de camps...

Roms et blogs de gauche

Certains de mes confrères blogueurs de gauche accompagnent Mme Duflot dans sa colère contre Manu. Moi-même, je n'aime pas spécialement ses propos. 

Il n'empêche que j'aimerais qu'ils nous expliquent ce qu'on devrait faire pour favoriser leur intégration quand ils occupent illégalement des coins pour y faire leurs "camps" d'une salubrité limitée. 

Surtout six mois avant des élections locales et des électeurs qui ne sont pas contents. Il n'y a qu'à, faut qu'on. 

Baisse du chômage 

Il est assez amusant de lire les blogs de droite ou les propos de ténors de l'UMP tels que Jean-François Copé suite à la publication des chiffres du chômage. C'est de bonne guerre de ne pas y croire et de dénoncer le traitement des chiffres. On l'aurait aussi si le chômage avait baissé quand ils étaient aux manettes...

Il n'empêche que le chômage va baisser vu que nous sommes à un sommet historique et tout ça. Les cycles économiques et tout ça. Ils devraient d'ailleurs regarder les autres indicateurs. 

D'ailleurs, je lisais un texte récemment qui expliquai que François Hollande serait réélu en 2017. Ça fait bien plaisir au blogueur de gouvernement que je suis. L'auteur basait sa démonstration uniquement sur les chiffres et autres indicateurs. La majorité ne changera pas en 2017, selon lui, pour les mêmes raisons qu'elle n'a pas changé en 1995 et en 2007 contrairement à toutes les élections nationales depuis 1978 (1981, 1986, 1988, 1993, 1997, 2002 et 2012). 

Toujours est-il que ceux qui doutent des chiffres du chômage, aujourd'hui, risquent fortement de passer pour des cons quand on ressortira leurs propos dans quelques mois. 

25 septembre 2013

Impossible écologie politique

Cathy, Pierre-Alain, Le Cri du peuple, El Fredo et d’autres copains blogueurs politiques évoquent le bordel chez EELV avec le départ de Noël Mamère et l’annonce du départ prochain de Pascal Durand de la direction du parti. Faut-il en penser quelque chose ? Non. Assurément non. Il faut en rigoler, en toute amitié d’autant que j’ai de bons potes dans ce machin qui doivent bien se demande où ils vont…

Mes condoléances. Une pensée pour la famille et les proches.

L’écologie politique est difficile mais les écolos français, qu’ils soient proches de EELV, du FdG ou PS me paraissent être particulièrement forts pour accumuler les erreurs grossières que cela soit dans leur organisation ou dans leur communication. Le résultat est catastrophique et nuit probablement à la cause de l’environnement. Quelques exemples.

Elections

Dès la primaire, il était évident qu’ils avaient désigné « le mauvais cheval ». Eva Joly ne pouvait pas réaliser un score significatif. Si EELV avait été un parti sérieux, ils auraient présenté Cécile Duflot (en admettant qu’elle soit d’accord). On ne va pas refaire l’histoire mais elle a un minimum de charisme et représente l’avenir. Une candidature aurait été très formateur…

Quelques mois avant les élections, EELV a négocié un accord de gouvernement avec le PS qui leur était très favorable. Voyant que la mayonnaise ne prenait pas avec la candidature d’Eva Joly, ils auraient du la retirer pour éviter une claque aux élections et surtout pour avoir une ligne claire auprès des électeurs. On ne peut pas présenter une candidature contre un parti qui allait vraisemblablement gagner une élection tout en concluant un accord avec eux pour un projet politique et d’autres élections.

S’il y avait un accord, il aurait pu rester confidentiel et apparaître après le premier tour, d’autant qu’il a créé des tensions (mais plus de la faute du PS que des écolos).

Enfin, les cadres du parti font périodiquement entendre leurs revendications auprès du gouvernement… Comment peuvent-ils passer pour un parti de gouvernement sérieux ?

Nucléaire

Je ne suis pas spécialement partisan du nucléaire mais la communication politique autour de cette histoire est très mauvaise. Les termes de l’accord électoral ont d’ailleurs beaucoup nuit à François Hollande.

On ne peut pas communiquer sur la sortie du nucléaire et l’arrêt des centrales. Cela sonne comme une terrible régression et un arrêt de l’indépendance énergétique de la France, indépendance certes fictive, mais très importante pour certains braves électeurs, dont moi, d’ailleurs… Auprès de ces électeurs, on passe pour des apprentis sorciers qui risquent de provoquer des pénuries d’électricité… En outre, le message est très négatif pour les salariés du secteur qui représentent une part intéressante de l’électorat.

Par contre, on peut communiquer positivement sur le développement des énergies alternatives et sur le fait de produire 50% de la consommation d’électricité à partir de machins renouvelables.
La fermeture de centrales ne peut pas être une fin en soi. Par contre, on peut facilement admettre qu’on peut éviter d’en construire d’autres… Pourquoi communiquer sur des arrêts ?

Avec une coupure d’électricité pendant l’hiver, l’élection aurait été perdue. On pourrait donc se mettre la transition énergétique dans la poche…

Notre-Dame-des-Landes

Je vais parler de fond, mais c’est uniquement à titre d’exemple parce que j’en ai beaucoup parlé depuis un an…

Les risques que cet aéroport fait courir sur l’eau sont une excellente raison pour être opposé. Les Verts ont donc raison de s’y opposer. Par contre, les autres formations politiques font une erreur d’utiliser les considérations environnementales pour lutter contre : ils montrent qu’ils ne pensent pas aux emplois créés et au développement économique de la région.

Notre-Dame-des-Landes est emblématique d’un mauvais traitement politique car les considérations environnementales sont mélangées avec toutes les autres, notamment les aspects économiques. Et comme tous les autres me paraissent mauvais, j’avais complètement zappé les enjeux écologiques.

Je résume les arguments que j’estime mauvais :
  1. Ca va coûter cher. On s’en fout, c’est en grande partie payé par Vinci. On aura peut-être un dépassement pour les infrastructures (routes,…) mais ce sont des clopinettes.
  2. C’est un PPP. Bof. Ce sont les compagnies aériennes qui vont payer Vinci.
  3. L’ancien aéroport n’est pas à saturation, des aéroports similaires ont un trafic bien plus important. Certes, mais c’est aérogare qui coince.
  4. On peut refaire le nouvel aéroport. Certes, mais à quel prix ? Il faut détourner une voie SNCF et personne ne dit ce que l’on fera pendant la construction du nouvel aéroport. Plus d’avion à Nantes ?
  5. On lèse les habitants des départements au sud de Nantes. Et ceux du nord, on s’en fout ?
  6. Il y a déjà trop d’aéroport en Bretagne. Et alors, s’ils ne fonctionnent pas ? Z’avez qu’à engeuler les Allemands qui les ont construits pendant la guerre…
  7. Il ne sert à rien. Faux. Il mettra un tas de PME à un jet de pierre d’un tas de villes Européennes.
  8. On détruit un bocage. Faux. Avant que les terres ne soient progressivement réquisitionnées pour l’aéroport, c’était des terres cultivées.
  9. Le transport aérien n’est pas une industrie d’avenir à cause de la diminution du pétrole. Heu… Pourquoi des industriels, dont Vinci, continuent-ils à investir ?
  10. Le transport aérien est mauvais pour l’environnement, il ne faut pas l’encourager. Il n’est pas encouragé, il est optimisé et le nouvel aéroport est conçu pour faire des économies d’énergie en limitant le « roulage » des avions.

Je me répète, je ne refais pas l’instruction du dossier, je montre à quel point une argumentation partiale et bordélique peut nuire à une cause, celle de l’environnement, car il existe un vrai argument.

Par ailleurs, les luttes menées ressemblent à un combat d’arrière garde. Il ressemble beaucoup à ce qui s’est passé dans le Larzac mais, à l’époque, on se battait contre des militaires, c’était rigolo. Là, on lutte contre le développement économique d’une région, c’est moins drôle.

Enfin, ce n’est pas un combat de gauche. On est là pour défendre les gens, en principe. A NDDL, on finit par défendre des propriétaires terriens (qui en plus, comme la plupart des agriculteurs, votent à droite).

Je le disais : il y a un argument de poids. Je vais tenter de l’expliquer même si je n’ai pas compris grand-chose. Les deux pistes de trois kilomètres de long vont être construites en zone humide. Les « fondations » devront être très profondes pour reposer sur « du dur ». La circulation des eaux souterraines pourraient donc être coupée, provoquant des dommages importants et, peut-être, la coupure de l’alimentation en eau de la ville de Nantes ce qui les obligerait à boire exclusivement du Muscadet.

Cet argument étant proprement imbittable, les opposants ont multiplié les autres arguments dans une espèce de méli-mélo abominable et un tas de contrevérités. Non seulement, il est imbittables mais la loi semble mal faite : je ne vois pas comment on pourrait compenser un tel truc.

Dans leur lutte contre NDDL, les opposants ont omis les arguments en faveur de l’aéroport, ce qui est de bonne guerre, mais il y en a qui touchent l’environnement qui ont été très minimisé :
-         déconstruire l’aérogare de Nantes permettra de construire des logements et des bureaux, permettant de diminuer l’expansion urbaine de la métropole,
-         l’aéroport actuel de Nantes provoque probablement autant de nuisance pour l’environnement que n’en provoquerait le futur tout en gênant considérablement des gens.

Je me répète encore : l’objet de ce billet n’est pas de parler de NDDL et je ne doute pas que des opposants pourraient fournir d’autres arguments ou casser les miens. Je veux dire qu’il apparaît clairement à tous ceux qui s’en foutent, c'est-à-dire 90% de la population, que ce combat est mené par principe.

La cause de l’environnement n’en sort pas grandie.

N.B. : j’ai oublié un autre argument contre NDDL car je n’ai pas de réponse : il n’y a pas de transport ferré entre Nantes et l’Aéroport. C’est effectivement une belle connerie. C’est comme pour Orly, en fait ! Ils ont mis des années à penser à ça. Orlyval a été mise en service 30 ans après l’aérogare et il faut être un spécialiste des transports en commun parisien pour savoir où le prendre. Le tramway entre Villejuif et Orly devrait entrer en service à la fin de l’année. Mais je m’égare.

La fiscalité écologique

Je suis contre toute fiscalité écologique. On ne devrait pouvoir taxer que les richesses existantes et surtout celles produites : les revenus dont les bénéfices des entreprises et la valeur ajoutée. A droite on préfère la TVA, à gauche on préfère les revenus. La routine. Nous sommes de gauche. Toute taxe carbone ou écologique est l’équivalent d’une taxe sur la consommation puisqu’elle finit payée par le consommateur final. Il n’y a pas de solution : il ne faut pas de fiscalité écologique.

Une fiscalité écologique revient à acheter un droit à polluer : c’est abominable. Si la pollution est mauvaise, on limite la pollution on ne la fait pas payer. Tiens ! Si un gros 4x4 est mauvais pour la santé des Parisiens, on interdit les gros 4x4 dans Paris. Les beaufs gueuleront et on pourra les traiter de crétins vue l’utilité de ces machins. Ce n’est pas une taxe complémentaire qui leur interdira de faire les cons.

Peu importe. Encore une fois, ce n’est pas le débat. Toujours est-il que le message passé auprès du public est très mauvais :
-         les riches ont le droit de payer,
-         on augmente les taxes et les impôts.

Récemment, il y a eu un débat à propos de l’alignement des taxes sur le gazole avec celles sur l’essence. Les écolos devraient penser à ce que vont ressentir les électeurs… Ce n’est pas seulement une charge supplémentaire pour eux mais aussi un sentiment d’injustice : ils ont acheté des Diésels parce que le carburant était moins cher. Ils se font donc baiser. Ils se font baiser, en plus, par des apprentis sorciers puisqu’on leur expliquait, il y a dix ans, que le gazole était moins polluant que l’essence, ce qu’ils ne croyaient d’ailleurs pas, à cause de l’odeur.

On les a pris pour des cons. Ils ne pardonnent pas.

Logique électorale

C’est ballot mais une politique écologique ne peut pas être mise en place si on n’est pas élus et on ne peut être élu qu’en étant sérieux. J’ai cité quelques exemples :
-         une approche délirante des élections nationales qui ressemble à des caprices de mômes,
-         l’arrêt du nucléaire qui fait prendre un risque pour les ouvriers du secteurs et surtout pour l’alimentation en électricité,
-         un projet d’infrastructure orienté vers le futur avec une argumentation qui ne tient pas la route et qui laisse de côté la communication sur les enjeux écologiques,
-         la fiscalité environnementale qui aboutit à taxer les pauvres et à prendre les usagers des voitures pour des cons tout en ridiculisant les experts scientifiques.

Vous admettrez que les conditions ne sont pas remplies pour une belle victoire électorale qui ferait avancer la cause. J’ajoute que le comportement actuel des Verts provoque une exaspération du public.

Si Hollande fait la moitié de ce qu’il a promis, la cause de l’environnement aura bien avancé. Beaucoup plus que si la droite avait gagné l’élection.

Ce qui aurait pu arriver. Il aurait suffit d’une coupure électrique de trois heures au cours l’hiver avant les élections.

24 septembre 2013

Buzz du soir, désespoir !


Deux sénateurs UMP ont dit des conneries, ce soir. Le buzz part. Mon confrèrezetami Sarkofrance en a fait un billet. Pendant ce temps, le machin qui s'appelle "la gauche forte" fait un communiqué pour condamner et exiger l'exclusion de l'UMP.

Hé ho ! Les gars ! C'est ridicule. Notre boulot n'est pas de faire le ménage à l'UMP ou de leur dire ce qu'ils ont à faire mais de faire comprendre que ce sont des bouffons antirépublicains et tout ça.

Laissons ces pitres s'enliser dans leurs conneries.

Manuel Valls a dit des trucs aujourd'hui. Il est beaucoup critiqué sur sa gauche. Mon zamietconfrère Sarkofrance, toujours lui, fait un autre billet, sur un autre blog, où il dit, en gros, que Valls aurait dû dire : putain de bordel arrêtez de me casser les burnes pour 20000 types, il y a mieux à gérer. Dont 36000 communes. Que les gauchistes nous expliquent ce qu'ils voudraient faire de ces braves gens et des électeurs qui vont voter contre la gauche parce qu'ils sont emmerdés par les Roms ?

Ces derniers vont voter à droite et nos amis gauchistes pensent sans doute que ça améliorera la condition des "gens du voyage" ?

J'ai vu plein de trucs circuler, aujourd'hui, dont les réactions aux propos de Jean-François Copé, à propos de la Roumanie et de l'espace Schengen. Il est temps de taper dans le lard de tout le monde en demandant des solutions concrètes et en s'interrogeant sur ces solutions. Des solutions qui doivent satisfaire nos exigences morales mais aussi nos besoins électoraux, ceux qui nous permettent de mener à bien nos projets.

Vous ne croyez pas que les citoyens en ont marre de ces conneries ? Est-ce que, nous autres blogueurs, ne pourrions pas arrêter de faire buzzer des conneries dont personne n'a rien à cirer à part nous-mêmes ? Est-ce que pourrions arrêter de prendre pour fait accompli que nos meilleurs billets ne sont pas ceux qui marchent le plus ? Est-ce qu'on pourrait arrêter de s'interroger sur les gros buzz qui ne nous intéressent que parce qu'ils sont des buzz ?

Allons plus loin ! Est-ce que les andouilles qui critiquent NKM sur ses propos au sujet de Roms ne pourraient pas se mettre à la place des cons, comme moi, qui avons droit aux Roms, tous le jours, dans le métro, mais qui s'en foutons copieusement sauf que ça nous gonfle d'avoir deux fois par jour "les amants de Saint Jean" à l'accordéon.

Le buzz est beau mais il faut reconnaître que le seul sujet politique digne d'intérêt et concernant les vrais électeurs repose sur "les amants de Saint Jean", joué plus ou moins bien sur des accordéons pourris.

"Elle qui l'aimait tant,
Elle le trouvait le plus beau de Saint-Jean,
Elle restait grisée
Sans volonté
Sous ses baisers."

Je recommande donc à Manuel Valls de vérifier que les Roumains intégrés en France jouent correctement les Amants de Saint Jean à l'accordéon. Ils exaspéraient moins les Français. Voila un bon critère d'intégration.

Quant aux sénateurs UMP qui racontent des bêtises, laissons-les se rendre ridicule dans leur coin.

Cumul des mandats : proposition de Gérard Collomb

Le sénateur-maire de Lyon (et président du Grand Lyon) fait une nouvelle proposition pour sortir de la polémique du non cumul des mandats : que le nombre de sénateurs soit réduit de 98 membres pour passer de 348 à 250 mais que les présidents des exécutifs (il pense a priori aux départements) siègent également au Sénat.

Effectivement, les présidents des futurs Conseils territoriaux seraient bien sénateurs mais ne seraient pas élus. 

Je ne vois pas trop ce que ça changerait... A part qu'on aurait obligatoirement 98 sénateurs qui auraient aussi un exécutif à gérer.

Quant à lui, avec la réforme territoriale, il se retrouvera président de ce qui remplacera le département du Rhône et devrait donc siéger, en tant que tel, au sénat...

La fausse bonne nouvelle de la baisse des commissions sur les cartes

A l’heure où l’on parle beaucoup de réindustrialisation, notamment avec la présentation par François Hollande et Arnaud Montebourg des 34 projets, on pourrait aussi s’interroger sur le secteur bancaire. Aussi, quand j’ai vu le sous-titre de cet article du Télégramme dans Google News, ce matin, j’ai été un peu surpris. « Bonne nouvelle. Mastercard et Visa se sont engagés à baisser les commissions interbancaires des cartes bancaires émises essentiellement par la grande distribution. » Je me demande si le journaliste qui a écrit tout ça pourrait nous expliquer en quoi c’est une bonne nouvelle…

Reprenons l’affaire : Mastercard et Visa vont baisser les commissions qui sont payées par la banque du commerçant qui accepte une carte à la banque du client qui utilise cette carte. Ceci ne concerne pas la majorité des cartes bancaires émises en France qui sont aussi estampillées CB, c'est-à-dire par le Groupement Cartes Bancaires, émanation des banques Françaises. Certaines enseignes de la grande distribution diffusent maintenant leurs propres cartes Mastercard ou Visa mais en dehors du système CB.

L’autorité machin truc qui a conclu l’accord avec les deux géants américain conclut : « In fine, ce sont les consommateurs qui bénéficieront de cette baisse des commissions, au travers de la répercussion sur les prix de détail des économies de frais bancaires que les commerçants auront pu obtenir auprès de leurs banques » ! C’est globalement faux. La banque d’un commerçant vendant un iPhone à 700 euros payera deux euros de moins en commission à la banque du type qui l’achète. Comme cela représente environ 5% des transactions (et encore, j’ai un doute sur ce chiffre qu’on trouve dans la presse), l’impact réel devrait être de l’ordre de un centime par iPhone en moyenne. En gros, l’iPhone à 699€99 pourrait passer à 699€98.

Voilà ce à quoi passent leur temps certains types dans des « autorités » en oubliant que ce genre de considération ne rentre pas dans le calcul du commerçant qui fixe ses tarifs en fonction de ce qu’on appelle le marché. Ils sont rigolos ces libéraux en peau de lapin qui veulent réguler les marchés en oubliant qu’ils existent ! Si on y pense bien, ils imposent à des acteurs étrangers de baisser leurs tarifs pour faire une plus grosse concurrence aux acteurs Français…

Les hypermarchés émettent ces cartes pour offrir un service au client : l’achat à crédit. Ils utilisent leurs cartes pour payer et payent ultérieurement en prenant des intérêts qui sont payés par les clients. En développant ce type de cartes, on augmente donc les frais des consommateurs.

En encourage la consommation, certes, mais aussi le surendettement ! Il en est où mon journaliste avec sa bonne nouvelle ?

Reprenons !

Un jour, on a décidé de faire une monnaie commune avec d’autres pays européens. Cette monnaie commune n’avait de sens que si elle pouvait être utilisée partout avec tous les types de paiement. On appelle l’Europe des paiements. Le SEPA. Single Euro Payments Area. Le SEPA concerne tous les pays d’Europe et pas seulement les pays où la monnaie est l’euro. Avec la carte, ça ne posait pas de problème. Votre carte française était aussi estampillée Visa ou Mastercard, vous pouviez l’utiliser chez tous les commerçants européens qui acceptaient ces cartes. Pour les autres moyens de paiement (chèques, TIP, virements, prélèvements,…), c’était beaucoup plus compliqué. Chaque pays avait ses pratiques. Il a fallu tout d’abord se mettre d’accord sur les solutions à développer, puis créer un cadre juridique et réglementaire commun et enfin développer les moyens techniques correspondants, donc les structures juridiques ou commerciales en charge de les gérer. Ca ne s’est pas fait en un jour, vous vous doutez bien ! Tout ce bazar devrait être fini pour le 1er février 2014.

Pour la carte, il n’y avait ainsi rien à faire puisqu’elle fonctionnait déjà. On espérait que les banques européennes se mettent d’accord pour développer leurs propres réseaux. On aurait pu imaginer, par exemple, que le Groupement CB des banques françaises s’étende à toute l’Europe. Cela ne s’est pas fait pour différentes raisons, des intérêts contradictoires,…

Du coup, le marché des paiements entre pays européen est resté comme avant, aux mains de deux géants américains, Mastercard et Visa. Il existe d’autres machins comme American Express, JCB, Diners, … mais ils restent assez marginaux en France et plus ou moins réservés à des clients qui voyagent beaucoup.

Par contre, la mise en œuvre du SEPA s’est accompagnée d’une dérégulation bien libérale. Il fallait ouvrir les marchés. Concrètement, CB ne pouvait plus exercer un quasi-monopole sur le territoire. Ainsi, Mastercard et Visa ont pu commencer à émettre des cartes plus estampillées CB ce dont ont profité les « services financiers » des chaines de grande distribution pour émettre des cartes.

Reprenons

Les « autorités » ont fait baisser les commissions à Visa et Mastercard pour que leurs commissions soient identiques à celles pratiquées entre elles par les banques françaises. Je vais revenir sur les aspects techniques pour que vous compreniez bien dans la prochaine section.

Mais si des « non banques » peuvent émettre des cartes pas CB mais uniquement Visa ou Mastercard puisqu’elles sont acceptées partout aux mêmes conditions financières que pour les cartes CB, les banques françaises finiront par émettre elles-mêmes des cartes Visa ou Mastercard non CB. Après tout, pourquoi elles continueraient à payer des redevances pour deux réseaux, l’international et le Français ?

Ainsi, avec cette baisse de commissions des acteurs étrangers « imposée » par « une autorité », ce sont plus de flux financiers qui vont passer par eux, au détriment du système bancaire français. Il en est où mon journaliste avec sa bonne nouvelle ?

En fait, le Groupement Carte Bancaire se trouve fragilisé au profit de deux sociétés américaines. Nos autorités qui se battent pour la concurrence vont faire en sorte de tuer un acteur français qui a un quasi-monopole parce qu’il résulte d’un accord entre banques françaises favorisant la concurrence entre elles. En le tuant, elles vont donner un quasi-monopole à deux acteurs non européens qui vont donc profiter des flux financiers liés à une majorité des paiements.

Il ne faut pas espérer voir émerger d’autres réseaux. C’est assez facile d’émettre une carte adossée à un nouveau réseau mais si une majorité des commerçants n’a pas un terminal capable de les accepter, on est mal barrés…

Il en est où mon journaliste avec sa bonne nouvelle ?

Les autorités doivent se préoccuper de la situation et, maintenant que le SEPA est fait, se pencher sur la situation des cartes pour forcer les banques Européennes à développer leurs propres réseaux. La situation de la France est particulière : c’est le seul pays ou presque à disposer d’une entité comme CB. Il aurait pu suffire de le relier avec les réseaux équivalents des autres pays mais ils n’existent pas. La logique voudrait d’imposer le réseau CB (qui serait évidemment renommé au sein d’une entité européenne) en tant que base pour faire un réseau européen. Je ne sais pas où en sont les travaux, les réflexions,…

Il en est où mon journaliste avec sa bonne nouvelle ?

Reprenons

Il ne s’agit pas de pleurer sur le sort des banques qui vont devoir payer des commissions à des boites étrangères pour pouvoir émettre des cartes et donner la possibilité à leurs clients commerçants de les accepter. Il n’empêche que ce sont des entreprises comme les autres et il faut y songer.

D’autant qu’elles ne sont pas exactement comme les autres, elles sont aussi faites pour financer l’économie en accordant des crédits et si leurs profits baissent parce qu’elles payent des commissions à l’étranger, elles ne pourront pas accorder autant de crédits…

Il en est où mon journaliste avec sa bonne nouvelle ?

Je vais vous raconter une anecdote. Le nom de domaine de ce blog, jegoun.net, arrive à expiration dans quelques jours et je n’arrive pas à payer son renouvellement à cause d’un bug chez Google (où je l’ai acheté). J’ai réussi à payer pour les autres blogs, il s’agit bien d’un bug (peut-être lié à une connerie que j’aurais faite). Toujours est-il qu’on me dit de passer maintenant par Google Wallet – le portefeuille électronique de Google – pour payer (ce qui ne résoudra rien). Il n’empêche que passer par Google Wallet est aussi donner des flux financiers à une boite américaine, elle-même en situation de quasi monopole sur plusieurs secteurs.

Donc pour renouveler mon nom de domaine acheté chez Google, je serais obligé de payer par un moyen de Google ? J’espère que c’est une farce !

Saluons donc l’initiative de trois banques françaises qui viennent de sortir Paylib ! Et évitez les systèmes de paiement de sociétés non européennes. Paylib est présenté par la presse comme un concurrent de Paypal. C’est faux.

Reprenons et concluons

Avec cette fausse bonne nouvelle, les autorités encouragent la mort d’acteurs européens d’une industrie, celle du paiement par carte, qui représente une part non négligeable des bénéfices des banques avec les commissions qu’elles nous prennent ou qu’elles prennent aux commerçants. Elles devront les reverser à des acteurs étrangers.

C’est mal.

Encadré 1 – des schémas de paiement

Des « schémas de paiement » tels que Mastercard, Visa et CB regroupent différents aspects :
-         une marque commerciale. C’est surtout vrai pour Visa et Mastercard qui développent plein de produits (assurances, …) autour de leur carte et moins pour CB (les banques françaises se concurrences entre elles),
-         un cadre réglementaire et juridique. Les particuliers s’en foutent un peu mais c’est très important pour les banques,
-         des spécifications sécuritaires et techniques. Tout cela est bien compliqué mais il faut qu’une puce puisse dialoguer avec un terminal tout en respectant le cadre réglementaire et technique. Ces spécifications sont de plus en plus normalisées (les schémas ont à peu près les mêmes, les spécificités de chacun sont assez faibles). Elles sont complétées par des procédures d’agrément ou de certification pour s’assurer que les industriels font bien des produits (cartes et terminaux) conformes aux exigences des schémas,
-         un réseau informatique pour permettre aux banques d’échanger les autorisations et les flux financiers.

Encadre 2 – un peu d’histoire des réseaux

Dans le temps, on avait Eurocard et Carte Bleue qui représentaient, en France, Mastercard et Visa. Dans les années 80, les banques françaises ont créé le Groupe des Cartes Bancaires CB pour garantir l’acceptation des cartes qu’elles émettent sur tous les terminaux et dans tous les distributeurs de billet du pays. Au sein du GIE, il y avait le Réseau Carte Bancaires, l’eRSB, maintenant : le réseau de services aux banques.

Toutes les transactions par carte transitaient par ce machin qui permettait aux banques de communiquer entre elles mais aussi avec les deux réseaux internationaux majoritaires Mastercard et Visa.

Ce système permet que chaque carte française (CB) mais aussi chaque carte étrangère (Mastercard ou Visa) fonctionne sur chaque terminal français. Tous les terminaux de paiement en France acceptent donc les cartes des trois réseaux (une carte CB Mastercard ou CB Visa sera traitée en mode CB).

Depuis quelques temps, ces réseaux étrangers encouragent les banques à se connecter directement à eux, sans passer par le eRSB. En gros, ils ne leur laissent plus trop le choix (elles peuvent néanmoins passer par un opérateur technique tiers pour assurer la compatibilité technique).

Mastercard et Visa disposent ainsi de tout le réseau français de terminaux de paiements mis en place par les banques et leurs clients, les commerçants, mais se passent désormais des moyens techniques (le eRSB) commun aux banques françaises…

Elles prennent le beurre et gardent l’argent du beurre.

23 septembre 2013

Pourquoi faire simple ?

http://www.faire-simple.gouv.fr est un site participatif du Gouvernement (du Comité Interministeriel pour la Modernisation de l’Action Publique). "Un espace où chacun peut proposer ses idées pour simplifier les démarches et les services publics en général. Chacun peut également commenter ou soutenir une idée directement en ligne."

La baffe qui venait d'Allemagne

La gauche obtient une majorité des sièges au Parlement allemand (319 contre 311, de mémoire) et les méchants libéraux sont éliminés. Les petites formations (écolos, Die Linke,...) baissent et les socio-démocrates se renforcent. Présenté ainsi, c'est beau, hein ! Un peu plus, j'annoncerais la victoire des socialistes...

Pourtant, il s'agit bien d'une victoire de Mme Merkel et d'une baffe pour les socialistes français (Ben oui, ne soyons pas faux culs, on se fout des socialos allemands), notamment les blogueurs frisés bas de poitrine qui annonçaient l'an dernier qu'il fallait attendre la défaite d'Angela Merkel pour réorienter l'Europe. J'ai même dit - à jeun - que les Allemands sauraient rebondir sur la victoire de François Hollande pour réorienter leurs votes !

Le plus drôle est peut-être que la droite est si forte en Allemagne car elle s'appuie sur des mesures prises par la gauche.

C'est une baffe. On sait maintenant que la même politique va être menée en Europe… D’ailleurs, la droite française ne s’y trompe pas.

22 septembre 2013

La France, championne d'Europe en basket !

C'est fait et ça mérite d'être signalé. D'autres sports génèrent plus d'attention. Bravo à tous !

21 septembre 2013

N'oublions pas Alzheimer

A l'occasion de la journée mondiale, je vous propose tout d'abord une vidéo d'explication (ci-dessous), mise en ligne par Le Monde. Ensuite, vous lire ce témoignage de Raymonde, 77 ans, atteint de la maladie depuis 3 ans, où l'on découvre les alzamis, ces travailleurs sociaux en charge de l'accompagnement de ces maladees.

Ensuite, vous pourrez lire ce billet "récapitulatif" d'Arnaud, membre des leftblogs, et surtout alzami. Vous lirez enfin cet article, où, d'ailleurs Arnaud est interviewé, à propos des alzamis.

On a tous un rapport un peu spécial avec cette étrange maladie. Pour ma part, c'est par des amies de ma mère que j'y suis "confronté". Cette dame, par exemple, qui semble tout à fait normale quand elle discute avec des braves gens de la pluie et du beau temps mais qui est incapable de se rappeler ce qu'elle a fait la veille. Elle vit pourtant chez elle et débrouille très bien...





La maladie d'Alzheimer en 3 minutes par thinkovery_lemondefr