En salle

08 septembre 2013

Commentez les blogs !

Parfois le blogueur est très content du billet qu’il vient de rédiger et de publier. Toi, lecteur, tu ne peux pas le savoir. Tu ne peux pas savoir ce qui est passé entre les oreilles du blogueurs pour qu’il imagine que son billet est particulièrement réussi, beaucoup plus que les autres. Au contraire, aussi bien tu l’auras trouvé raté. Une phrase mal branlée en introduction t’aura donné un a priori négatif qui ne t’aura pas quitté avant la fin de la lecture. Ou cet imbécile de blogueur, tellement sûr de sa réussite, n’aura pas relu et aura laissé une nuée de fautes d’orthographe, de celles qui font tellement mal aux yeux qu’on prend le blogueur pour un parfait imbécile.

Le blogueur est content de lui. Il va se mettre à guetter son compteur de visites pour voir les centaines de lecteurs affluer. Le blogueur a besoin de savoir qu’il est lu. Il mimera le parfait détachement. Oh ! Vous savez, moi, j’ai arrêté de me prendre la tête avec ces choses-la. J’écris d’abord pour moi… Vous dira-t-il.

Souvent son compteur de visite va le réjouir. De toute manière, il est habitué. Il connaît le fonctionnement. Il ne sait pas si les gens lisent mais il sait que de toute manière le compteur monte. Ou alors qu’il ne monte pas. Il est déçu mais se dit que c’est de la faute à pas de chance que les lecteurs sont si cons qu’ils ne le lisent même pas. Et il est déçu. Même si le compteur bouge bien, il est déçu. Il sait que c’est purement arbitraire. Qu’un rien fait bouger le compteur. Que rien que parler de Twitter dans le titre va attirer des foules. Il le sait, le blogueur, il a déjà fait des billets avec pour titre : quand Twitter rend con. Il sait que Twitter rend réellement con et que les twittos vont cliquer son billet car ils savent qu’eux, ils ne sont pas cons. Ils en veulent la confirmation et cliquent. Mais ne lisent pas, finalement. Qu’est-ce qu’ils en ont à foutre de la prose du blogueur ? Le blogueur n’est pas né de la dernière pluie. Il le sait.

Alors il laisse passer la journée, le blogueur. Puis il constate. Quel que soit le résultat affiché par le compteur de visites, il finit par observer le nombre de commentaires. Il n’aura pas décollé. Quatre commentaires dont deux réponses du blogueur.

Il va pouvoir se poser des questions. Il aura changé de style. Tiens ! Au fait, je vais passer à la première personne, dans le style PMA. Le copain blogueur aura essayé un nouveau style mais ses commentaires n’avancent pas. Moi, je m’en fous. J’ai toujours plein de commentaires. Plus de vingt, en moyenne, dans le blog politique.

On va reprendre le sujet dans l’autre sens. Hier soir, j’ai fait un billet « Le Kremlin-Bicêtre en fête ». Mon compteur me dit qu’il a été vu 220 fois. C’est énorme. C’était un samedi soir à 23 à heures et nous ne sommes qu’à 10 heures du matin le dimanche, heure à laquelle les lecteurs de blogs continuent à cuver. Vous vous rendez-compte ? Vendredi, j’ai fait deux billets sérieux, salués par Twitter, l’un à propos des retraites, l’autre à propos des niches fiscales. Respectivement 296 et 317 lecteurs. C’est dérisoire. La moyenne de mes billets sérieux est entre 400 et 500 ce qui n’est déjà pas miraculeux. Quand je pense que mon blog est probablement parmi les 5% les plus lus…

Mon billet d’hier soir, vu par 220 personnes, ne contenait qu’une vidéo. YouTube me dit qu’elle a été vue 28 fois. Que sont venus foutre là les près de 90% des « lecteurs » qui n’ont pas regardé la vidéo ? Ils ont cliqué parce qu’ils espéraient voir un beau billet où je parle de bites et de nichons en traitant les gens de connards ? Ou ils ont cliqué par réflexe, parce qu’un lien passait dans Twitter ? Bêtement…

Par contre, trois commentateurs différents sont venus. Des copains. Dans l’ordre MHPA, Gaël et Jacques. C’est très bien. C’est pour les copains que je fais des billets. Celui là n’a aucun intérêt. C’est une vidéo d’un groupe de musique qui passait hier soir à Bicêtre. La vidéo n’a aucun intérêt. Je me demande pourtant comment les 192 andouilles qui sont venues voir mon billet ont su, sans la regarder, que la vidéo n’avait aucun intérêt. Pourtant, s’ils sont habitués à mon blog, ils devraient commencer à me connaître et à savoir pourquoi je diffuse des trucs et donc la regarder. Auquel cas, je leur aurais fait perdre mon temps et je m’en excuse mais je tiens à avoir une couche de « local » dans le blog. D’ailleurs, j’ai croisé le maire, hier soir. On a papoté cinq minutes. Tiens ! Dans la matinée, j’avais RT un de ses tweets de juillet (je suis tombé dessus par hasard) parce qu’il y reprenait un de mes billets de blogs à propos des comptes Twitter de personnes du Kremlin-Bicêtre. Ca me fait rigoler d’avoir 20 fois plus d’abonnés que lui, rien que pour les conneries que je peux raconter à droite ou à gauche. Mais je m’égare.

Ces trois commentaires me ravissent. J’arrive à savoir à peu près qui lit mes billets. Je connais mes commentateurs fidèles. Ils lisent mes billets. Souvent ils sont eux-mêmes blogueurs. J’espère que les gens dont je lis tous les billets savent que je les lis. Je commente très peu parce que je lis beaucoup à partir de périphériques mobiles. Commenter, c’est chiant. Mais je lis beaucoup.

Parmi les commentateurs, j’ai aussi des trolls. Des gens qui critiquent mes billets, qui m’insultent, me vannent… Au moins, je sais qu’ils me lisent. C’est une satisfaction.

Hier matin, j’ai fait un tour des blogs des copains. A part sur quelques uns, le nombre de commentateurs est dérisoire. Je ne sais pas s’ils sont lus. Tiens ! Sur mon blog bistro et surtout sur mon blog geek, le nombre de commentaires est dérisoire. C’est décevant. Je me demande parfois si quelqu’un lit mes billets du blog geek. Sur le blog bistro, je sais, j’ai mes fidèles.

Ainsi, le blogueur aura travaillé. Il se sera concentré pour rédiger ce qu’il pense être un beau billet, il aura travaillé, fait une recherche documentaire, parfois passé des heures à pondre un billet de dix lignes parce qu’il tient à apporter l’information pertinente. Par exemple, quand je fais des billets à propos de la réforme territoriale, j’y passe parfois trois ou quatre heures. Il me faut lire des textes de lois, des commentaires, des discours de personnalités politiques,… Ils sont très peu lus. Ca me désole mais pas pour les mêmes raisons : parce que le sujet n’intéresse pas les gens, plus préoccupés par les grands sujets d’actualité. En outre, le propre du bon billet de blog est d’avoir un titre à chier. Le blogueur, il est tellement satisfait de sa prose qu’il oublie de faire un joli titre alors que c’est ce qui amène les lecteurs. D’ailleurs, je crois que je vais titrer ce billet : « Comment une vidéo porno tournant dans Twitter limite les commentaires des blogs ? ». Je parle de cul et de twitter : je suis sûr d’avoir du monde.

Dans le temps, dans les blogs, on avait plein de commentaires. La baisse est phénoménale et s’explique par plein de raisons. On en fait des théories mais je ne connais pas la vraie raison. La première est peut-être que les copains n’ont plus besoin de commenter pour montrer qu’ils sont passés. Ils balancent un tweet. La deuxième est probablement la montée en charge de la lecture par des lecteurs de flux RSS ou par des périphériques mobiles.

Tiens ! Toi, là ! Tu me lis dans News Republic sur ton smartphone ? Il t’est déjà venu à l’idée que je ne gagnais aucun argent avec mon blog et qu’en me lisant d’une part avec une application et, d’autre part, sans PC, mon compteur de visites ne s’incrémente pas et que tu ne risques pas vraiment de commenter.

Une autre raison de la baisse des commentaires est la lassitude des blogueurs eux-mêmes. Pendant des années, ils sont allés voir les blogs des copains, ont commenté, lâché uns belle plaisanterie ou un compliment bien troussé. Moi-même, ça me fait mal de ne plus commenter. Par exemple, pendant des années, j’ai commenté chacun des billets d’Homer. Puis j’ai arrêté. Ca ne s’est pas fait d’un coup, c’est progressif. Pour un billet, je ne suis pas inspiré. Je laisse tomber.

Enfin, dans le temps, on commentait même quand on n’avait rien à dire. Simplement pour signaler qu’on était passés… Je le faisais très souvent. J’ai arrêté. Certains continuent à le faire. A la limite, c’est presque ingrat. Il y a des gens dont je commente toujours les billets qui commentent rarement les miens et d’autres qui commentent les miens et que je ne commente qu’exceptionnellement. J’espère qu’au moins ils savent que je les lis. On a un tas de raisons de ne pas commenter. D’ailleurs, tous les blogueurs ont fait le même constat : les meilleurs billets ne sont que très peu commentés, soit parce que la lecture à scotché le lecteur, soit parce que tout est dit dans le billet.

Pourtant…

Commenter est la seule manière de dire au blogueur qu’on l’a lu, qu’on a apprécié, même si on n’est pas d’accord. Et le nombre de commentateurs différents est la seule solution pour le blogueur de savoir qu’il a été lu. Surtout, s’il a créé une interaction avec ses lecteurs, il aura réussi. Il aura donc une raison de continuer, un truc au fond de lui-même qui le motive parce qu’il aura été, l’espace de quelques heures, un point d’intérêt sur le web.

Commentez les blogs ! C’est seulement ainsi qu’on peut encourager les blogueurs. C’est seulement ainsi qu’on fera vivre la blogosphère. C’est d’autant plus important sur les blogs politiques que nous les voyons un peu comme un média alternatif.


Commentez les billets de blogs… Ne serait-ce que parce que vous ne pouvez pas savoir ce que le blogueur a sorti de ses tripes pour pondre sa bafouille.

91 commentaires:

  1. Je trouve ce billet très pertinent et il décrit bien la psychologie du blogueur dans l'attente des réactions. Je me dis aussi qu'au final les commentaires valent plus que le nombre de lectures. C'est la seule façon de savoir si les trucs qu'on publie ont un intérêt pour les gens.

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    1. Oui et non. Il faut multiplier les critères mais les commentaires sont le premier.

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    2. Crois pas: les journalistes me disent que moins de 1% des gens qui lisent un article postent un commentaire; et vous avez dû remarquer que chacun d'entre nous a un noyau dur de moins d'une dizaine de commentateurs qui sont à l'origine de 90% des commentaires.

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    3. Nous ne sommes pas des journalistes ! Oui, il y a un noyau dure mais d'autres personnes viennent parfois, comme Julia, ci dessus.

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    4. Il faut peut-être prendre en compte le nombre de commentateurs, et pas celui des commentaires; si je vous poste ici 10 commentaires, qu'est-ce que ça voudra dire?

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    5. On est d'accord mais plus qu'un nombre, il s'agit d'une "ambiance".

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  2. "Que sont venus foutre là les près de 90% des « lecteurs » qui n’ont pas regardé la vidéo ? "
    J'en fais partie: il n'y avait pas de vidéo, dont rien n'annonçait l'existence, jusqu'à ce que je me souvienne que mon application anti-pubs Adbock de Mozilla Firefox supprime souvent des vidéos; qu'il y en avait peut-être une, là; et que je désactive Adbock pour la voir apparaître.

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    1. Je n'ai pas de truc antipub et m'en sors très bien !

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    2. J'ai voulu dire que les près de 90% des « lecteurs » qui n’ont pas regardé la vidéo sont sans doute des lecteurs qui ont une application anti-pub et qui n'ont pas vu que cet article comportait une vidéo.

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    3. Mais non ! La plupart des lecteurs n'ont pas d'application antipub. Les vidéos marchent très bien sur le web !

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    4. Mozilla Firefox est quand même un des navigateurs sur Internet les plus utilisés, voir le plus utilisé; son application anti-pub Adbock (sur laquelle il suffit de cliquer pour l'activer, et c'est bien agréable)se contente, le plus souvent, de bloquer les vidéos (il faut alors désactiver Adbock pour la regarder), mais, parfois (rarement) , la fait carrément disparaître, et on ne peut pas savoir alors qu'il y en a une, sauf si le texte le fait supposer.

      Petit problème hors sujet: l'abus de vidéos ne transforme-t-il pas l'exercice d'écriture en autre chose? Si des livres électroniques ou des articles sont constitués à plus de 50 % de vidéos, pourra-t-on encore les appeler "livres" ou "articles"?

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    5. Si. Je suis "contre" les vidéos. Je ne les regarde quasiment jamais.

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  3. Un peu succinct comme billet, à mon gout

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  4. Bah oui, merci Nicolas, c'est, en très bien dit et fort bien écrit ce que je pense depuis... un certain temps
    Pas plus tard qu'hier, j'ai voulu rechercher le mail d'un commentateur ancien perdu de vue (qui ne vient plus commenter), je l'ai retrouvé assez facilement (les plateformes de bloguage sont bien faites parfois)
    mais je me suis aussi aperçue que là où chaque fois que je publiais il y a encore 4-5 ans, je ramenais un petit lot de commentaires auxquels je répondais (bien sûr), eh bien ces temps-ci, c'est plus ça-qu'est-ça, nib de nib, c'est fini, alors parfois je mets moi-même un commentaire à mon billet, en forme de note de bas de page ;(
    Bien sûr, je reconnais que je publiais à l'époque des trucs plus perso, plus originaux.
    Mais c'est un cercle vicieux : l'absence de commentaires me stérilise, me standardise, moins j'en ai et moins j'ai l'inspiration pour des billets plus personnels.
    J'en étais à me dire que j'allais arrêter tout, et puis cet été j'ai lu (et commenté) un autre bon article :
    http://blog-hrc.typepad.com/testament/2013/07/dis-les-blogs-tu-te-rappelles.html
    A plus !

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    1. Oui, les pratiques ont changé, on ne commente plus nécessairement donc on reçoit moins de commentaires.

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    2. Je suis toujours surpris par certains commentaires de gens qui n'avaient jamais commenté mes articles jusque là, sur le ton " Je lis toujours avec beaucoup d'intérêt tous vos articles, mais, là, je ne suis vraiment pas d'accord", et je me demande si ce n'est pas le cas de la majorité des lecteurs.

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    3. Je ne crois pas. Je suis souvent d'accord avec ce que disent les blogueurs ou, du moins, je me mets à leur place donc tenté de voir ça avec leur casquette. D'un autre côté, quand je lis des blogs avec lesquels je ne suis pas d'accord, je le sais avant de lire.

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  5. Je commente les blogs donc je suis...

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  6. bon et bien je commente alors, bon dimanche (excellent billet, c'est tout à fait ça, même pour les blogs de tisane)

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  7. Non. je commente quand ça me pète.

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  8. Je fait beaucoup trop de faute pour commenter d'avantage!
    Mais lire je lis et je ne suis pas toujours d’accord avec toi ,même si en réglé général je suis assez proche de ta façon de voir !je suis un socialiste qui trouve que le gouvernement et plutôt gauche libéral et moi je suis gauche progressiste! Je croie que les gens sont plutôt gêné sur le programme du gouvernement et toi tu défend pratiquement tout!

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    1. Pratiquement tout ? J'ai encore fait un billet avant hier pour critiquer la réforme des retraites.

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  9. Autre problème:

    -l'auteur de l'article doit-il répondre à tous les commentaires,

    -ou doit-il considérer qu'ayant déjà exprimé son opinion dans l'article, les commentaires sont un espace de discussion ouvert aux lecteurs, et n'intervenir que pour des mises au point, lorsqu'une de ses phrases a été mal comprise?

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  10. ça m'arrive souvent de me borner à Twitter, si j'ai lu sur l'Iphone du taf ou si je suis HS : c'est comme quand ton fils ou ton copain te raconte sa life du jour : ça t'intéresse, tu as envie qu'il continue mais tu te bornes à dire : " Hem-hem " si tu es trop nase pour répondre.
    Bz

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  11. L'autre jour, un type m'a envoyé par mail un lien vers un de ses billets de blog (que j'aurais lu vu que je suis abonné). J'ai donc pensé qu'il accordait une certaine importance à son billet. J'ai commenté, pour lui faire plaisir, non pas que son billet ne m'inspire pas mais quand je suis inspiré, je fais un billet.

    Le type ne m'a pas répondu. J'ai moins envie de commenter chez lui. Il m'avait d'ailleurs envoyé un mail avant l'été pour me faire remarquer que je commentais peu.

    Les commentaires des blogs ne sont pas des commentaires d'article de presse mais un lieu où on discute.

    En l'occurrence, je n'ai pas de raison de parler à un type qui ne me répond pas. Nous sommes dans un réseau social.

    Mais tout cela dépend des blogs. Sarkofrance s'en sort très bien sans répondre souvent mais peut-être ne cherche-t-il pas la même chose que moi.

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    1. Tu as raison : pareil ! Si on ne me répond jamais, je finis par me sentir en trop et par zapper le blog. Y'a pas de honte à venir pour taper un peu la discute.Parfois aussi, on est fatigué :((

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    2. Oui. On ne peut pas être systématique.

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  12. je te lis régulièrement sur ordi , commentaires y compris, (je m'abonne au flux)
    mais je commente sur la pointe des peids car il t'arrive de crier fort

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    1. Je reconnais être parfois imbuvable ! J'aime bien les commentaires de complaisance, c'est le message de ce billet. Mais j'aile bien qu'il soit hyper court.

      Par exemple, si j'étais tombé sur ce billet, j'aurais commenté un truc comme : on est d'accord. Les commentaires sont l'essence des blogs.

      Ma position est un peu paradoxale. Par exemple, quand je vous les longs commentaires d'Apo, j'ai parfois envie d'hurler :
      1. Elle aurait du en faire billet,
      2. Je suis obligé de lire à un moment où je n'ai pas envie de lire,
      3. La politesse m'oblige à lui faire une réponse à la hauteur.

      Il n'empêche que, comme toi, c'est une de mes plus fidèles commentatrices et je vous en suis reconnaissant. Vous êtes de ceux qui font que je sais que j'ai un public. Et plus les commentaires d'Apo sont longs, plus je sais que j'ai mis dans le mille car elle se donne la peine de prendre du temps pour mon sujet.

      Apo, ne prends pas mal mes points 2 et 3. Le 1 est plus important. Tes longs commentaires devraient être des billets que je pourrais lire au moment où j'ai le cerveau disponible à 100% pour lire et assimiler les informations. Alors que je lis tes commentaires avec mon iPhone sur un coin de comptoir.

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    2. Si la majorité des commentaires des blogs proviennent d'autres blogueurs, cela devient un petit monde qui tourne en vase clos.

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    3. Ben oui. L'avis d'inconnus de m'intéresse que peu...

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  13. Moi qui suis absent des commentaires, je me sens visé et je fais mon mea culpa ! C'est vrai, les commentaires sont le vie des blogs t on ne peut pas attendre des autres ce qu'on ne fait pas nous-même !
    Je vais faire l'effort !

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    1. Fais comme tu le sens ! Mais tu comprendras que comme tu fais des billets essentiellement personnelle, les copains ne les commentent plus si tu ne commente pas les leurs...

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  14. C'est vrai que je commente de moins en moins, et je le regrette... (mais toi aussi d'ailleurs :P)

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  15. Tiens, j'ai essayé de commenter en venant par Feedly sur l'iPad et ça m'a planté, je recommence en disant qu'hélas, les gens commentent peu. Et la plupart des commentateurs sont des blogueurs... Il faut s'y faire parce que je doute que ça change, et se "blinder" (ou faire autre chose si on veut de l'interaction^^).

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    1. Feedly et ses bugs.

      Pour le reste, c'est normal et c'est très bien surtout dans les blogs politiques. Les connards aigris qui donnent un avis anonymement sans le travailler ne m'intéressent pas.

      Le blogueur commentateur sait ce que veut dire rédiger un billet de blog. Il le fait. Il a une pensée structurée pour l'écrit. C'est un peu comme les conversations politiques au bistro. Les andouilles donnent leur avis à l'emporte pièce sans aucune pensée, sans aucune "structure". Le pire, dans les bistros et dans les blogs, c'est qu'ils se répètent, sans même se rendre compte qu'ils sont affligeants.

      Quand je fais des billets vraiment politiques, j'observe le cirque. Par exemple, sur la Syrie, tu vois des gugusses qui exigent un vote (sans savoir pour quoi), sont partisans d'une intervention en disant qu'ils sont contre mais qu'il faut bien faire quelque chose.

      Le commentateur blogueur politique aura une vision différente. Il devra démontrer son avis sur son blog. Difficile. Par exemple, je ne me suis pas prononcé pour une intervention en Syrie alors que tous mes commentateurs auront deviné que je suis pour.

      Alors qu'il est si facile de faire un commentaire pour dire qu'on est pour ou contre, faire un billet est très difficile.

      Ainsi le blogueur est plus habilité à donner son avis qu'un type qui débarque, qui n'a mêle pas à assumer son commentaire.

      On le voit bien sur les blogs de droite (parce que c'est plus facile d'être dans l'opposition). Le blogueur fait son billet en tant qu'opposant et le commentateur de lâche parce qu'il n'a pas besoin d'assumer sa position.

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    2. Le côté le plus formateur des blogs pour le blogueur, à mon avis, est le cas de figure où il se trouve amené à développer, dans un billet, un point de vue de façon si rigoureuse qu'il aboutit à des conclusions qu'il ne partage pas...Ça m'est déjà arrivé!

      L'idéal serait que chaque blogueur tienne, sous deux noms différents, deux blogs dans lesquels il défendrait de façon convaincante deux points de vue politiquement tout à fait opposés...Ce devrait être intellectuellement très stimulant, non?

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    3. Il est bien ce billet. 44 commentaires dont 32 de Élie Arié et 56 de moi.

      Pour le premier paragraphe vous avez raison. Mais c'est très bien, c'est la meilleure façon de changer d'avis. Ça m'arrive quasiment tous les jours. Faites faire à un blogueur de droite un billet sur les droits de succession, vous verrez ! Et faites le faire à un blogueur de gauche. Prenons un type au hasard : moi. Je suis pour une imposition maximale des héritages mais je ne vois pas pourquoi je n'hésiterais pas, avec mes frères et sœurs, des deux maisons de ma mère. Le blogueur de droite, qui se prétend libéral, arrivera à la conclusion inverse, celle qui le fera dire que, finalement, il n'a aucune raison d'hériter.

      Si ! Faites le. Je l'ai fait.

      S'obliger à pondre par écrit une démonstration change beaucoup de chose. Je me rappelle d'une dissertation d'économie que j'avais faite en 85 ou 86. C'était sur le thème est-ce un bien ou un mal que le dollar vaille 10 francs. J'avais eu la meilleure note de la promotion (une centaine d'étudiant) parce que j'avais osé dire oui et répondre non en faisant un zoom sur mon paradoxe. Tous les autres, je dis bien tous, avaient leur prose sur le thème : ah Ben bordel les américains sont des fumiers et le pétrole va coûter plus cher. En posant mes mots, dans un cadre thèse anti thèse synthèse, j'avais été le seul étudiant à renversé ma position.

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  16. Il est bien ce billet.

    Nous pouvons peut être nous mêmes responsables de l'absence de commentaires. Je suppose que quand je suis désagréable avec un connard qui vient m'emmerder chez moi, je peux décourager les gens à commenter.

    Je pense aussi que l'ambiance actuelle (que je trouve exécrable) donne moins envie à beaucoup de bloguer et de commenter.

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    1. Tu es évidemment responsable si tu envoies chier un connard chez toi mais tu ne dois pas culpabiliser : c'est à toi de maintenir l'ambiance que tu veux.

      Pour le reste, l'ambiance n'a changé que parce qu'on imagine qu'elle a changé. Prend un exemple au hasard : ton dernier billet avec la vidéo. Je commente : "quel con". Tu as bien compris, j'espère que va veut dire "Falconhill, mon ami, tu m'as bien fait rire en diffusant cette vidéo, la bise et fais la bise à madame pendant que j'y suis". Mais un commentateur est intervenu entre nous. Il m'a pris à parti. J'ai répondu. Pas violemment mais assez clairement pour qu'il comprenne que je le prends pour un con.

      C'est la routine. Mais c'est toi qui me donne tort en réponse. Ne vient pas te plaindre après du changement d'ambiance. Tu te rends compte que je pourrais ne plus avoir envie de commenter chez toi ? (Je resterai, notre amitié dépasse largement les blogs).

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    2. J'avais loupé ta réponse.

      Sur ma réponse chez moi, je ne te donne pas tort (du moins j'en avais l'impression, mais si tu l'as pris différemment je n'ai pas été clair).
      Mais je ne veux pas qu'on insulte les gens chez moi (en ça je te donne tort). Si tu prends mal le fait que je te demande de ne pas traiter de con les commentateurs chez moi, j'en suis désolé. Désolé car on peut exprimer des avis contraires sans s'insulter (c'est en tous cas l'ambiance que j'aimerais mettre chez moi... visiblement j'en suis loin).

      J'aurais aussi pu dire, c'est vrai, que je déteste qu'un commentaire vienne prendre à parti un autre commentateur chez moi. J'en rajouterai un, de commentaires.

      Mais en tous cas cet épisode, qui n'est pas bien grave, fait parti de ceux qui me donnent envie d'arrêter de bloguer. Parce qu'il n'y a aucun plaisir dans ce genre d'exercice là. Il n'y a aucun plaisir (je trouve) dans les billets où les gens s'insultent. Et si le plaisir n'est plus là, il faut faire autre chose que bloguer.

      Ça rejoint le billet du jour. Mais je crains qu'on vide la blogosphère si cette dernière doit être un lieu où on s'insulte et où on insulte les gens, où on se caricature voire se diffame. Si le combat militant doit n'être plus que ça.
      Ou alors on la remplace par d'autres types d'intervenants. Mais ce n'est pas comme ça que je conçois les choses.

      En tous cas, je suis désolé si nous ne nous sommes pas compris hier.

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  17. j'aime bien ton billet, il est parfait et tellement vrai

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    1. Ça s'arrose. Et sans verser dans la flagornerie, ton commentaire est radait. Il tient en une ligne.

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    2. Oups ! Je dis ça surtout en réponse à différents commentaires ci-dessus.

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  18. Alors est ce un titre pour être lu ou est ce vraiment un coup de gueule...?

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    1. Tu as vu le nombre de commentaires ?

      Je vais néanmoins répondre sérieusement. J'ai assez de métier pour faire un coup de gueule avec un bon titre.

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    2. Dans tous les cas tous les ingrédients étaient là pour, après avoir lu le titre, avoir envie de continuer la lecture jusqu'au bout. Merci

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  19. Grand billet, très juste, très vrai et merveilleusement écrit. D'anthologie même (si si...).
    Allez hop, président du Goncourt des blogs pour la prochaine !
    Bon, ne passant plus des heures sur un éventuel billet, vrai que je suis moins déçu lorsqu'il n'attire plus personne, maintenant. Ceci dit évidemment que je ne suis pas le dernier à lorgner mes statistiques, hein. Mais mes deux /trois commentateurs (maxi, toi y compris )me suffisent largement je crois (après on y passe mon temps et je ne veux plus)

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  20. Ce billet et les commentaires qui s'en rapportent prouvent l'inexactitude de ton analyse je crois : On peut faire un chouette billet, et avoir énormément de commentaires et de visite, non ?

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    1. On peut faire les deux. C'est un peu le problème ! Une fois ça marche une fous ça marche pas, on ne sait pas pourquoi...

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  21. ah ben du coup, je te laisse un com' que tu saches que je te lis des fois ! et c'est tellement vrai, quel plaisir d'avoir des commentaires ! surtout des gens que tu ne connais pas ! ça tient du miracle pour moi à chaque fois ! faut dire que j'en ai peu :-D

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    1. Merci ! Il faut commenter pour faire connaître ton blog v

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  22. L'un de mes billets les plus lus n'était qu'une boutade sans prétention sur le format .gif : sans doute y a-t-il souvent des recherches Google à propos de ce format. J'en ris nerveusement tous les jours, alors que des recherches beaucoup plus travaillées restent ignorées. Quant aux commentaires, souvent je n'en ai tout simplement pas. Ou d'un cercle hyper restreint de lecteurs habitués. Pas forcément des blogueurs, mais des amis qui savent tenir une plume.

    Résultat ? Bloguer a des conséquences le plus souvent imprévisibles, c'est persévérer malgré des résultats peu encourageants qui est le plus difficile. Mais aussi, bloguer, c'est "un cri qui vient de l'intérieur". On ne peut pas y échapper.

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  23. Nicolas Jégou07 septembre, 2013 16:28
    Oui. J'ai toujours raison dans mon blog. Vas chier, je n'ai pas à supporter tous les connards du monde.



    C'est un plaisir !!!!

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    1. Pauvre con. J'ai un dialogue bon enfant avec tout le monde. Pas avec toi. Il faut que tu te soignes.

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  24. En fait, je voulais dire plus précisément :
    Je ne me fais plus chier à commenter un paquet de blogs puisque j'ai souvent vu que ça n'était pas réciproque. Sans doute un peu trop habitué à avoir une chiée de visites, alors l'autre, là, pas clairement estampillé, hein.
    Alors Fuck.
    Et tant mieux. Toujours préféré les petits artisans.
    Toi, Camino, Freecasababylon, parfois Erwan de Keramoal, c'est de la très bonne compagnie, et ça me va très bien

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    1. au fait tu n'as pas mis à jour ton profil : il pointe toujours sur un blog maintenant fermé...

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    2. Gné ? De quoi tu parles ? Ton blog est bien dans ma blogroll.

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  25. J'ai pas tout lu mais ça a l'air bien. Commentons !!!!

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  26. Il est très bien ce billet. je le tweete (smiley hein).

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    1. Tu as raison. J'aurais pareil si j'avais vu un aussi beau billet.

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  27. Je commente pour le 73 ème commentaire ce billet.

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  28. Tiens, c'est rigolo, je viens de supprimer un de vos commentaires sur mon blog (une portion d'engueulade sans aucun intérêt).
    Il y a un effet d'usure, et de chapellisation. C'est bien qu'il y ait des blogs où s'expriment des opinions et des façons d'écrire très différentes. Là plupart du temps, on qualifie leur tenancier de "teneur de salon" quand il arrive à faire coexister des extrêmes. Puis on se fâche. On se retire d'un blog fréquenté par "des gens comme ça". On balance trente derniers commentaires, tous le der du der et on se rabat dans son espace personnel où on récrimine et envoie des piques. On hurle à la censure, on se proclame le plus libre et aimant des êtres et on censure à tour de bras. On s'isole. En fait, je ne suis pas loin d'avoir pitié de ceux qui ont un blog (mes blogofrères humains...).

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    1. Faut pas ! Faut avoir pitié de ceux qui n'ont pas de blog et viennent de lâcher chez les autres.

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  29. Je lis ton blog tous les jours.

    Ta façon de répondre à certains commentaires (je ne parle pas de ceux des trolls) ne m'encourage pas toujours à en laisser. Mais bon.

    Disons qu'avec toi il faut avoir une bonne dose d'humilité ;-)

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  30. Commenter oui encore faut-il avoir un petit truc intéressant à dire (le contraire de ce commentaire)

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  31. Ben tiens, j'en ai fait une partie d'un billet, tellement tu m'as inspiré !

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  32. En effet, les commentaires se raréfient - c'est pareil chez moi. Et dans un autre registre, les liens entrants deviennent rares aussi.

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    1. L'interface de ta plateforme est nulle pour les commentaires et merde franchement sur iOS.

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    2. Pour les liens, j'en ferai un billet.

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  33. Commenter permet également de prolonger le débat...

    Beaucoup de blogueurs - ces dernières années - se sont lancés dans les blogs sans forcément participer au blog des autres. Ils bloguent pour au même au final.

    Je constate depuis pas mal de temps que le nombre de lectures par billet augmente, mais attention, c'est souvent des "robots automatiques" qui visitent le blog. Il est vrai que seul le commentaire permet de s'assurer que le billet a réellement été lu par un humain...

    Comme tous, j'ai tendance à moins commenter les billets, mais ce n'est pas pour cela que je n'en lis pas :) Et c'est difficile, parfois, de faire des commentaires intelligents.

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    1. Ce qu'il y a de chiant, chez toi, c'est qu'on ne peut pas s'abonner aux commentaires.

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  34. Une bonne alternative au commentaire : blogger permet d'intégrer au bas d'un article des cases pré-remplies (par le taulier) pour donner son avis en un clic sur le contenu du billet (par ex "bon", "nul", etc.)
    Pour les feignasses qui n'ont rien à dire sur le billet mais qui veulent manifester leur présence, c'est très pratique.

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  35. Désolé pour le retard à répondre aux derniers et pour la concision. Pb techniques dans la journée : impossible de commenter avec l'iPhone en 3G.

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  36. Alors beau billet ! Tu as bien raison. Et en + de faire un bon billet, tu rafles des tonnes de commentaires : bien joué :-)
    Bon, je vais tenter de faire des efforts... Mais j'avoue que tu as raison : je lis bcp sur mon telephone et les applis tel feedly ne facilitent vraiment pas les commentaires.

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La modération des commentaires est activée. Je publie ceux que je veux. On ne va pas reprocher à un journal de ne pas publier tous les courriers des lecteurs...