En salle

31 mai 2014

Vive les 3% !

Un journal de droite, le Figaro, a commandé un sondage à l'institut de sondage réputé proche de la droite, OpinionWay, qui indique comme résultat que les français ne sont que 3% à souhaiter que François Hollande soit le candidat en 2017 et 15% chez les sympathisants socialistes loin derrière Manuel Valls qui recueille 40%.

Aussitôt, l'information se met à tourner en boucle dans certains médias, notamment les chaînes d'information en continu à un point où on peut se demander s'ils n'ont pas jurer de faire démissionner François Hollande. Les traîtres seront tondus à la libération. Ces infâmes andouilles ont contribué à placer le Front National en tête des dernières élections en lui donnant un temps de parole démesuré et en oubliant de parler du seul sujet qui aurait du avoir une réelle importance : l'enjeu de ces élections. Les chaînes d'information généralistes ne valent pas beaucoup mieux. France 2 a mis à l'honneur Marine Le Pen en acceptant ses exigences pour sa grande émission télévisée.

Peu importe, la presse veut gagner de l'argent, elle finira par tout perdre vu que l'on finit par être largement mieux informé en se connectant à internet via la page d'accueil de son fournisseur d'accès.

Ce sondage est ridicule. A trois ans des élections, il n'a aucune signification. Moi-même, j'aurais répondu « oui », je pense, me glissant ainsi parmi les 3% mais il est tout à fait possible que je change dans les deux ans. J'aurais répondu « oui » parce que François Hollande m'est sympathique et n'a pas grand chose à voir avec son prédécesseur. Il n'empêche que si sa cote de popularité est aussi basse début 2017, je serai favorable à son départ.

Les critiques vont bon train, à gauche, au sujet du positionnement politique de pépère. Il n'empêche que 40% des sympathisants de gauche lui préfère Manuel Valls qui est réputé moins à gauche que lui. C'est fort !

Ce sondage est ridicule, je disais. En 1985, trois ans avant l'élection de 1988, je suppose que personne n'aurait parié pour une réélection de François Mitterrand. Avant l'élection de 1995, tout le monde pariait sur la victoire d'Édouard Balladur, en 2002, sur celle de Jospin. L'élection de 2007 était imperdable pour la gauche et Dominique Strauss-Kahn devait gagner celle de 2012. On peut remonter plus loin, si vous voulez ! Quelques temps avant 1981, on pensait que Michel Rocard serait le candidat du Parti Socialiste. Allez ! Je vais faire un bon dans le temps. Je me rappelle très bien de 1965 puisque les spermatozoïdes de mon père commençaient à se préparer pour donner naissance au petit frère de mon aîné un an plus tard... Tout le monde pensait que l'élection serait une formalité que de Gaulle serait élu au premier tour.

Revenons sur François Hollande

Il a commencé à préparer sa candidature il y a très longtemps. A l'été 2010, des pans de sa vie privée étaient montrés dans la presse. Le 13 octobre de cette année, je signalais un billet de blog expliquant qu'il pourrait très bien être candidat du Parti Socialiste... Néanmoins, je n'y croyais pas trop. Comme tout le monde, je pensais que Dominique Strauss-Kahn allait pointer son nez. Ma sympathie a néanmoins continué à monter pour pépère même si je voyais mieux Martine Aubry dans le rôle pour représenter « l'opposé de Nicolas Sarkozy ». J'ai fini par être persuadé que DSK ne pourrait pas gagner l'élection. Je n'étais même plus sûr qu'il aurait pu gagner les primaires à gauche, pour vous dire. J'étais surtout persuadé que Nicolas Sarkozy avait des dossiers contre lui et qu'il allait le faire exploser en vol. Malheureusement pour l'ex, la police de New York l'a fait tomber avant et il s'est retrouvé complètement démuni.

En juillet 2012 (de mémoire), alors qu'elle venait de déclarer sa candidature à la primaire, un peu contrainte, Martine Aubry, outre le fait qu'elle n'a jamais pu masquer qu'elle n'avait pas réellement envie, a accumulé les bourdes, notamment en annonçant une augmentation de 30% du budget de la culture.

J'ai alors basculé mon choix sur François Hollande. L'évidence était là : il était le seul à pouvoir battre Nicolas Sarkozy...

On connaît la suite : la primaire, le discours du Bourget, la victoire, les premières mesures... et l'été 2012 calamiteux, les couacs, le bashing (motivé ou pas),...

La victoire... Je le rappelle un peu trop souvent mais elle n'est pas liée aux parties de gauche du programme mais à son engagement à réduire le déficit et la dette. Nicolas Sarkozy ayant été une calamité, de ce côté (et d'autres), pour la France, ses promesses n'étaient pas crédibles. Les candidats de gauche avaient fait 45% au premier tour. Si les centristes n'avait pas voté pour lui au second, il n'aurait pas été élu. Ils ont voté pour lui parce qu'il avait promis de redresser les comptes publics.

Ainsi, à l'été 2011, je me suis « engagé » à côté de François Hollande pour lui donner cinq ans de présidence. Je ne vais pas me défiler au bout de deux ans.

Comme tous les économistes (et moi-même, au vu des signaux donnés par la direction générale de ma boite), il prévoyait une reprise de l'activité vers octobre 2013. Elle s'est vaguement produite puis « replouf ». Il est obligé de prendre de nouvelles mesures pour redresser l'économie. Pour donner un signal, au plus bas de sa popularité, il doit changer de premier ministre même si Jean-Marc Ayrault a fait le job, consciencieusement. Honnêtement, le seul reproche que je pourrais faire au couple exécutif (à part la réforme des retraites) est de ne pas avoir fait les allègements de charge plus tôt ! Dès 2012... Il y a eu le malheureux CICE que personne n'a rien compris et qui était une immonde usine à gaz.

Cette abaissement des cotisations pour les entreprises travaillant en France, tout comme le retour à l'équilibre des comptes, étaient dans les engagements de campagne.

Beaucoup de mes confrères pensent que François Hollande ne respecte pas son programme. Ils devraient le relire.

Et maintenant ?

Et maintenant, quoi ? En 2012, on a tous fait campagne contre la mauvaise gestion de Nicolas Sarkozy, les 600 milliards de dette et tout ça. Pendant cinq ans, on a crié contre la droite qui a fait plongé la France depuis 2002, sans politique industrielle, sans rien, alors que l'Allemagne se remontait progressivement.

Le travail est à faire maintenant. Droit dans mes bottes, je soutiens François Hollande. Je soutiens Manuel Valls comme j'ai soutenu Jean-Marc Ayrault. Il faut réparer les dégâts causés par la droite.

La popularité de Manuel Valls (y compris montrée par le sondage support de ce billet), le résultat des différentes élections, montrent que les citoyens ne veulent pas de virage à gauche.

Ce qui me fait rigoler, c'est que, à gauche, les critiques les plus tenaces contre François Hollande viennent des partisans de Martine Aubry. Tout cela manque un peu de recul. Martine Aubry a fait un excellent boulot : c'est grâce à ce travail que la gauche est revenue au pouvoir. Il n'empêche qu'elle ne comptait pas se présenter, qu'elle n'a pas été élu.

Et que son adversaire a toujours été socdem, toujours à peu près sur la même ligne. Il a gagné.

Il a cinq ans pour relever la France. Il faut donc lui donner les conditions d'une réélection. Et je lui fais plus confiance pour être réélu qu'aux sondés du Figaro. Et qu'aux 45 millions d'électeurs qui savent tous ce qu'il faut faire mieux que les autres.

Vive les 3% ! Au moins, des fidèles !

30 mai 2014

Quel président pour la Commission européenne ?

La désignation du futur président de la Commission européenne pose problème. Aucun des deux grands groupes n'a la majorité ni ne peut faire une coalition homogène avec des partis plus ou moins proche. On a beau retourner les chiffres dans tous les sens, il n'y a rien à faire...

Le PPE (où siègent les députés UMP) est arrivé en tête. Il serait donc logique que son chef, M. Juncker, soit amené à prendre la tête de la Commission mais certains pays, notamment la Grande Bretagne, n'en veulent pas. On parle alors de M. Barnier. Il est, certes du PPE, mais satisfait plus de monde dans les droites Européennes et, du fait de sa nationalité et de sa personnalité, M. Hollande ne pourrait que difficilement s'y opposer.

Je préfère aussi Barnier à Juncker (va savoir pourquoi...) mais j'aurais évidemment préféré que M. Schulz devienne le nouveau taulier.

Il n'empêche que pendant la campagne, on nous a dit que pour la première fois on allait voter pour le président de la Commission.

Ainsi, seul M. Juncker, en tant que chef de file de la formation arrivée en tête, a la légitimité pour être le président de la Commission.

C'est ballot : je ne l'aime pas. Mais, sinon, c'est encore une fois la démocratie qui serait bafouée.

Déjà que...

29 mai 2014

Luttons contre le FN et le racisme avant l'apéro

L’ami Bembelly défilait contre le racisme avec les jeunes, ce matin. Didier Goux défilait avec les racistes contre les jeunes, probablement. Même s’il est toujours réjouissant de voir les jeunes se mobiliser, je ne suis pas sûr que ce genre de manifestation soit utile. C’etait d’ailleurs l’objet de mon billet d’hier soir, suite à mon engueulade avec le Community Manager de SOS Racismes. Pour tout vous dire, je pense même que c’est contre-productif. 30 ans après la création de ce machin, le Front National est arrivé en tête.  

Il faut le reconnaître : c’est un constat d’échec que nous devons faire.  

Je voyais des commentateurs pour minimiser ce score en sortant des chiffres dans tous les sens. C’est grotesque. Le résultat est bien là. La peur n’evite pas le danger et fermer les yeux ne sert à rien.  

S'il faut lutter contre le racisme et le FN, il faut changer de méthode. J’ai bien dit « S'il faut » car je n’en suis pas sûr... A première vue, pourtant, ça parait nécessaire que l'on s'y attarde vingt-sept secondes. 

Lutter contre le racisme

Imaginez que je n'aime pas les bistros. Un petit effort, je vous prie. Je suis bistrophobe. C'est mal. Je suis persuadé que les bistros sont responsable de tous les maux du monde, dont l'alcoolisme, les accidents de voiture à cause de l'ébriété,… J'ai le droit de le penser, non ? J'ai même le droit de le dire. Par contre, je n'ai pas le droit d'appeler à bruler les bistros parce que cela serait un appel au crime. 

J'ai le droit d'être bistrophobe, je n'ai pas le droit de faire de l'incitation à haine bistrophobière. 

Le lecteur aura compris mon habile parallèle. Il y a quelques temps, une phrase circulait dans Twitter : le racisme n'est pas une opinion, c'est un délit. C'est faux. Enfin presque, ce n'est pas une opinion, non plus (mais le sujet n'est pas là : le racisme ne vient pas d'une réflexion). Il n'est pas interdit d'être raciste. On ne peut pas empêcher un con de penser qu'il est supérieur à un autre parce qu'il n'a visiblement pas les mêmes origines ethniques.  

Ce n'est pas contre le racisme qu'il faut lutter mais contre ses conséquences : les agressions physiques ou verbales, les discriminations,…  

Lutter contre le FN 

C'est dommage qu'internet soit récent. J'aurais pu vous proposer un jeu : comparer le site web du Parti Communiste Français de 1980 et celui du Front National presque 35 plus tard. A part ce qui est lié à l'évolution du monde (l'Union Européenne n'existait pas), vous y auriez probablement  trouvé à peu près la même chose : la lutte contre le libéralisme et contre le méchant immigré qui prend notre travail. 

Mon parallèle s'arrêtera là. L'idéologie n'est pas la même. Il faut lutter contre le FN parce que c'est un parti concurrent aux nôtres et parce qu'il s'est construit sur le fond de xénophobie, de racisme et tout ça... Il faut lutter contre, car c'est bien un parti d'extrême droite, dont les dirigeants semblent très proches. 

Il n'empêche que Marine Le Pen, après son père, a réussi à le "dédiaboliser". Je suis tombé sur un article du Monde, ce matin, racontant comment des intellectuels ont dédiabolisé ce machin. Nous ne sommes pas des intellectuels mais des citoyens qui s'intéressent à la politique On peut se demander si, nous-mêmes, nous n'avons pas participé à cette dédiabolisation. 

Parce qu'à force de traiter les autres de racistes et de gros cons, ils se disent : ah bon, je suis raciste. Ce qui était tabou est devenu naturel. Tout comme le vote FN. 

Tu es raciste ! 

Il y a un tas de propos qu'on ne peut plus tenir sans être taxé de racisme et c'est une erreur grave. J'avais été traité de raciste après un billet au sujet de l'islam. Cela n'a rien à voir. Un type qui dit "ils font chier avec leurs prières de rue" serait traité de raciste. Si, pour le "ils", il pense à "les arabes", il est raciste. S'ils pensent "ceux qui font des prières de rue" ou "les musulmans", ce n'est pas du racisme.  

Ainsi, à force de parler de racisme à propos de tout et de rien, on banalise... 

Je vais aller plus loin. J'ai des amis noirs. Je ne vous dis pas ça pour prouver que je ne suis pas raciste. Les lecteurs de mon blog en connaissent un par son pseudo : Tonnégrande, du nom de sa ville natale, en Guyane. Il a du arriver en métropole au début des années 2000. Le temps de se faire au pays (c'est-à-dire d'avoir des copains de bistro), il a commencé à s'intéresser à la politique et à ces histoires d'intégration. Il s'est donc mis à suivre certaines associations et me présentait des trucs (j'en faisais parfois des billets comme celui-ci, en 2008, à propos du Pari(s) du vivre ensemble). Il y avait un slogan : "Ensemble mais différents". 

A force d'étudier ces machins, on s'est aperçu que c'était sans intérêt, voire néfaste. Lui et moi n'étions pas ensemble. On se voyait au bistro, on discutait des heures par semaine, mais nous n'étions pas ensemble. Surtout, nous n'étions pas différents, à part par la couleur de peau (et de la boisson de prédilection). Il y avait beaucoup moins de différence entre lui et moi, voire les autres crétins du comptoir, qu'entre nous et la plupart des gens passant dans la rue en courant pour rentrer chez eux... 

Pourquoi la montée du FN ? 

Après mon engueulade avec le CM de SOS Racisme, avec Bembelly, ils ont parlé de moi, dans Twitter. Leur conclusion est que je me trompais sur la montée du FN, qu'elle n'était pas liée à la lutte contre le racisme, ce que je n'avais d'ailleurs pas dit (j'ai dit qu'en trente ans de lutte contre le racisme, le FN était monté). Beaucoup de gens ont des explications pour la montée du FN et beaucoup sont valables. Le problème est que chacun est sûr de lui et arrive à nier l'impact négatif de certaines actions.  

Denis, le taulier de Voie Militante, en présente une dans son billet de ce matin, qu'il m'a signalé dans Twitter suite à l'engueulade en question. Lisez-le, le texte est très court. Je suis assez d'accord. Dans sa "campagne", les gens, venus des banlieues de Rouen, votent FN pour marquer leur volonté de vivre entre eux. De vivre ensemble, sans différence, en quelque sorte. Dans sa ville, le Front National a fait plus du double que dans la mienne, en proche banlieue Parisienne, où l'immigration est évidemment beaucoup plus importante, où des gens différents vivent ensemble et finissent par se rendre compte qu'ils ne sont pas différents. 

A un moment, Denis dit : "Le paradoxe est que la réponse au communautarisme socio-ethnique des banlieues est la constitution d’une identité retrouvée". C'est bien l'utilisation de "socio-ethnique" qui me frappe. On en revient au "racisme" qu'on mélange à d'autres choses, comme le niveau social,… 

Pendant que j'y suis à déblatérer sur les causes de la montée du FN, voila un intéressant texte sur la montée de l'électorat du Front National (merci Apo). Il évoque l'électorat Front National au sein des syndicats, y compris Solidaires... qui dit : "des informations complémentaires sur une méthodologie qui à l'évidence est source de marges d'erreur phénoménales »« des informations complémentaires sur une méthodologie qui à l'évidence est source de marges d'erreur phénoménales" ! Encore des braves gens qui trouvent un moyen de nier une cause de la montée du FN. 

Que faire pour lutter contre le FN et le racisme ? 

Ne nous leurrons pas. Outre le fait que je pose des questions sans avoir la réponse, le FN ne diminuera pas tant que nous serons dans cette crise économique qui angoisse les gens pour leur avenir, celui de leurs enfants,… Ce n'est pas le tout de lutter contre le FN en disant que sa politique ne tient pas la route : ça fait plus de 40 ans qu'on vit en crise, depuis le fameux premier choc pétrolier qu'on date de 1973. Autant dire que la politique des autres formations politiques ne tient pas la route non plus... 

Je ne sais pas que faire pour lutter contre le racisme, ou, du moins, ses conséquences, mais je sais, car c'est évident, que ce qui a été fait jusque là n'a pas fonctionné, voire a empiré le tableau. 

Tout d'abord, je pense qu'il faut être très ferme au sujet de la laïcité et du respect des coutumes des gens. Il faut lutter contre l'intrusion de l'islam dans la vie comme nos ancêtres ont lutté contre l'importance du catholicisme. Le faire n'est pas du racisme.  

Je vis dans un coin où 43% de la population est originaire de l'immigration et je m'en contrefiche (sauf autrefois en période ramadan, avant les travaux, les musulmans se garaient n'importe comment devant le bistro pour aller à la boucherie à côté). 

Je ne sais pas ce qu'il faut faire mais il faut changer de discours... 

Du côté des blogs 

L'ami FalconHill, qui n'est pas de gauche, est plus direct que moi : ces manifestations et pratiques contre le racisme, sont en grande partie à l'origine de la montée du Front National. 

L'ami Sarkofrance, qui n'est pas de droite, dit qu'il serait temps que la gauche lutte contre le FN. ""S’occuper du Front national", ce n’est pas se contenter de cris d’orfraie contre lui. Bien sûr, le FN est l’ennemi, l’ennemi de la République, de notre histoire, de notre avenir." : on est d'accord. Pas sur tout, puisqu'il estime qu'il ne peut pas parler avec des gens du FN... Vu que le FN est à 25%, on finira par ne plus parler à personne ! Il propose trois points pour lutter contre le FN. Je ne suis pas spécialement d'accord avec les deux premiers. Disons que je les aurais formulés différemment. Je suis parfaitement d'accord avec le troisième : il faut arrêter la théorie et les incantations.  

Et moi, et moi, et moi ? 

Je reviens sur le premier point de Sarkofrance : "Nier que l’immigration est un problème, mais veiller à ce que l’intégration soit réussie." On ne peut pas nier qu'elle est un problème, sinon on n'en parlerait pas. Veiller à ce que l'intégration soit réussi, je veux bien, mais je fais quoi quand des arabes ou des noirs se promènent en tenue "musulmane" sur le trottoir devant le bistro ? Ce n'est pas moi qui les intègre mal... 

Le droit de vote des étrangers aux élections locales semble avoir été enterré par le ministre de l'intérieur cette semaine. Il est temps. C'est typiquement le genre de truc qu'il aurait fallu éviter. Il faut travailler à l'intégration, à faciliter l'accès à la nationalité (et donc au droit de vote), à la lutte contre le travail au noir ou le travail dans des conditions que ne voudraient pas un non immigré,… à plein de choses. Il faut travailler. Et pas sortir des grosses conneries... 

Vous vous rappelez l'élection de 2012. Au lendemain du premier tour, François Hollande était donné vainqueur du second avec plus de 55% tant les gens en avaient marre de Nicolas Sarkozy, tant il était évident qu'il n'avait rien à proposer, que sa politique était mauvaise Mais l'ancien chef de l'Etat et son parti on fait campagne contre le vote des immigrés. François Hollande a gagné de justesse. 

Je suis fatigué des postures morales de cette gauche. Un de ces jours, Marine Le Pen sera présidente de la République. Vous verrez comment seront traités les immigrés... 

On voulait supprimer le mot "race" de la Constitution. Pourquoi parle-t-on toujours de racisme si les races n'existaient pas ? 

Que Jean-François Copé garde son pain au chocolat.  

28 mai 2014

SOS Racisme m'emmerde


Je dois reconnaître une légère mauvaise humeur mais ce soir, SOS Racisme se fout de ma gueule dans Twitter : il ne faut pas voter pour le PS pour lutter contre le racisme nananère. 

Je vais rappeler à ce mouvement qu'il doit son existence au PS.  Je vais aussi rappeler qu'il a été créé en 1984 (en octobre de mémoire) et que ses 30 ans de lutte ont abouti au Front National en tête d'élections nationales. 

Cela étant, je ne suis pas une association ou une organisation politique mais un particulier tenant un blog et un compte Twitter. 

Ces guignols devraient faire profil bas, voire virer leur CM. 

C'est quoi, être à droite ?

Avec le bordel à l’UMP (pardon, la refondation annoncée), beaucoup de billets et de commentaires surgissent pour dire ce que devrait faire l’UMP. J’apprends que François Bayrou a déclaré : « Il faut que la droite soit à droite, et que le centre soit au centre ». On pourrait en rigoler longtemps puisque le centre a toujours été à droite, en France, sauf à de rares occasions où il a préféré la gauche… Mais le sujet n’est pas là…

Il faut que la droite soit à droite. Soit, mais ça veut dire quoi, être à droite ?

Quand on est à gauche, on arrive assez bien à savoir ce qu’être à gauche veut dire même si on est souvent d’avis différents sur la question : voir tous les débats qu’on a eu à propos de la vraie gauche. Le problème est que le centre de gravité de la politique française est plutôt à droite ce qui fout le bordel. Quand on est à droite, on se plante beaucoup sur ce qu’est la gauche ce qui me fait doucement rigoler quand je lis certains billets réactionnaires.

Qu’on soit à droite ou à gauche, on arrive à peu près bien à voir ce qu’est le centre. C’est ce qui n’est pas trop méchant parmi ceux qu’on n’aime pas. Par contre, on qualifie généralement les autres de son bord qui ne sont pas au bout du bord de centristes. On les qualifie même souvent du camp opposé. Pour un réactionnaire libéral, Nicolas Sarkozy va passer pour un joyeux socialiste. Les mêmes erreurs sont faites à gauche, surtout depuis quelques temps, où l’on confond trop souvent droite et libéralisme.

C’est très compliqué. Mais cela ne nous dit pas ce qu’est la droite.

Les gens de droite n’hésitent pas à mettre des costumes trois pièces et ne s’épilent pas les poils de nez. C’est la définition que j’ai prise chez Jegounedia. Voyons donc ce que dit Wikipedia.

« En politique, le terme de droite désigne généralement l'ensemble des courants politiques ayant une doctrine, une tradition ou une idéologie plutôt conservatrice, économiquement libérale ou non. La droite manifeste un certain attachement à l'ordre, considéré comme juste ou comme un moindre mal, et réprouve les changements brusques sur les questions de société et les questions éthiques. Elle peut être partagée sur les questions économiques (droite conservatrice, par opposition à droite libérale). »

Comme à gauche, on n’est pas spécialement attaché au désordre ni aux changements brusques de société (quoi qu’on en dise, donner les mêmes droits aux homos qu’aux hétéros, pour prendre pour exemple le changement de société récent, ne s’est pas fait en quelques mois mais en dizaines d’années) et qu’économiquement, la droite ne veut rien dire, nous ne sommes pas bien avancés…

Voyons la suite.

« D'après Michel Winock, on ne devrait pas parler de droite au singulier, mais davantage des droites, qui, dès l'origine, ont divergé et se sont opposées. » Il va falloir que François Bayrou révise ses messages. C’est René Rémond qui parlait de trois droites : les réacs, les libéraux et les bonapartistes. En 2005 (merci Wikipedia), René Rémond a actualisé son bouquin. Il considère que les réacs sont marginaux en tant que force politique et retient la persistance de deux droites et l’arrivée d’une nouvelle, avec les radicaux et les démocrates chrétiens. Néanmoins, il se place dans l’histoire contrairement à moi…

Intéressantes réflexions. D’une manière générale, il ressort de ces lectures que les clivages ont changé, au fil des siècles, et, plus exactement, la manière de composer les majorités. Par exemple, il semble que Nicolas Sarkozy ait bien réussi à faire la jonction entre les trois droites en 2007, le libéralisme, le culte du chef et le nationalisme…

De ces lectures, il ressort aussi que les valeurs censées représenter chaque champ sont à géométrie variable. Ils citent par exemple « le cas de l'écologie, qui peut aussi bien être interprété comme un thème de gauche que comme un thème réactionnaire et donc de droite ». On notera aussi que les notions changent d’un pays à l’autre. Les libéraux américains, par exemple, sont considérés comme à gauche alors que les libéraux européens, la plupart, sont considérés comme à droite alors que l’interventionnisme économique est dominant.

Revenons aux trois droites qui sont plus

Les libéraux : disons qu’en France, ils peuvent être représentés par Giscard.
Les bonapartistes : l’ordre, le chef,… De Gaulle.
La droite contre-révolutionnaire : les réacs. La soumission au catholicisme, l’ordre naturel,…
La droite radicalisée : genre Philippe de Villiers.
L’extrême droite : genre Jean-Marie Le Pen.

La droite décomplexée

C’est le truc de Nicolas Sarkozy et de Jean-François Copé…

« Un réflexe de gauche consistant à faire honte à la droite, jusque dans la terminologie même du mot « droite », le seul fait de se revendiquer de droite passe pour une incartade « décomplexée ».

Dès 2006, Nicolas Sarkozy souhaite mettre de côté une droite « qui s’excuse depuis tant d’années de ne pas être de gauche ». Jean-François Copé s’insurge contre les « supercheries grotesques » utilisées contre la réputation de la droite. À titre d’exemple, il cite un sociologue prétextant que la droite « ne voit pas les étrangers d’abord comme des humains ». »

Toujours est-il que je n’ai pas répondu à ma question malgré une copieuse lecture… à laquelle, il me semble, il manque un positionnement à droite par rejet de la gauche (comme il existe un positionnement à gauche par rejet de la droite). Nicolas Sarkozy et Jean-François Copé ont raison sur le fond mais plus qu’ils ne le pensent ! A écouter un type de la vraie gauche, tous ceux qui ne pensent pas comme lui sont à droite. Il tente bien de leur faire honte. Les deux ex ont donc bien tort d’en faire un argument électoral, à part, peut-être, pour motiver les militants… L’électeur de base s’en fout !

Les valeurs ?

Je n’aime pas ce débat sur les valeurs de droite ou de gauche. Trois mots sont dans la devise : liberté, égalité, fraternité,… Le gars de droite fera ce qu’il voudra mais je suis fatigué de voir des types, essentiellement très à droite, dire que les gens de gauche opposent les deux premiers. On nous dit que l’ordre est une valeur de droite. Tu parles ! Et l’ordre juste de Ségolène Royal, c’était de droite ?

Et Bayrou ?

« Il faut que la droite soit à droite, et que le centre soit au centre »

Ca veut dire quoi, concrètement ? Elle doit être libérale ? Alors que le Front National fait sa percée sur un projet qui est antilibéral contrairement aux éminents blogueurs et autres têtes pensantes du parti ? Elle doit être réactionnaire et continuer à exaspérer tous les centristes et autres républicains ? Elle doit être bonapartiste alors qu’elle n’a plus de chef ?

J’ai bon, là ?

François Bayrou est bien de droite. Je n'ai pas oublié ma première grande manifestation, en 1994... parce qu'il voulait augmenter le financement des écoles privées par le public. C'est de droite, bien réactionnaire, totalement antilibéral (le public qui finance le privé...). Il a reculé. Son chef a été balayé à l'élection suivante. Il est resté en poste.

Il sait où il est lui ?

27 mai 2014

Explosion rue de Vaugirard

Il y a un blogueur UMP qui m’a fait rire ce matin en disant que l’affaire de l’UMP est sortie hier pour masquer la défaite du PS aux européennes. Comme si l’UMP avait gagné une victoire. J’ai vu aussi des twittos de gauche gueuler contre les socialos qui se moquaient des déboires de l’UMP.

Disons-le franchement : je me moque de ce que je veux et je ne considère ni mes tweets ni mes billets comme suffisamment importants pour m’éviter de dire des bêtises.

La situation à l’UMP me fait aussi rigoler mais, paradoxalement, elle ne me réjouit pas. Le départ de Jean-François Copé va permettre à ce parti de se remettre en ordre de marche avec un scénario proche de ce que j’avais imaginé ce qui n’était d’ailleurs pas compliqué. Jean-François Copé va vite sombrer dans les oubliettes, entrainant avec lui Nicolas Sarkozy, et François Fillon pourra revenir sauf si Alain Juppé décide d’être candidat (il est probablement celui qui a le plus de chance de l’emporter mais aurait près de 80 ans à la fin d’un mandat).

Essayons de prévoir la suite : Jean-Pierre Raffarin va faire le ménage pour empêcher ceux qui continuent à soutenir Copé de donner leur avis tout en préparant sa candidature à la présidence du Sénat. Pendant ce temps, Alain Juppé jouera au vieux sage, rassurant les militants, et François Fillon renforcera son réseau de partisans, les rats n’allant pas tarder à quitter le navire. Ces braves gens ne manqueront pas d’aller draguer les centristes car ils en auront besoin pour gagner en 2017, notamment pour éviter la concurrence au premier tour.

Il reste quelques détails à régler. Tiens ! Christian Jacob ! Comment le faire quitter la présidence du groupe UMP à l’Assemblée ? Il va falloir trouver quelqu’un avec beaucoup de pogne pour maîtriser tout le monde.

Il n’est pas non plus exclu que le congrès de l’UMP aboutisse à une dissolution du parti et à la création d’un nouveau mouvement. L’UMP est en plaine faillite morale, sans projet, sans rien, avec seulement des soupçons de grosse triche pour le financement d’une campagne.

Ce midi, la presse regorge de titres de type : « cette matinée où l’UMP a explosé ».

Jérôme Lavrilleux va servir de fusible mais ça ne suffira pas.

Si j'étais militant UMP, je penserais à ces années de gâchis. Mais je ne suis que sympathisant du PS. J'espère qu'il saura éviter ce gâchis.


26 mai 2014

Et maintenant, au travail !

Chacun analysera les résultats des élections comme il l’entend et, comme il se doit, on lit un tas de billets passionnants. Je vais donc vous offrir un lien vers celui d’Elooooody, qui fait, elle-même, un tas de liens vers les copains que je vais rappeler à la fin.

Je voulais donner un conseil à tous les partis politiques mais il vaudrait mieux que je m’occupe de ma propre paroisse, à savoir le parti dont je suis le plus proche, le PS, mais aussi à François Hollande que je soutiens mordicus. Tiens ! Je vais commencer par lui, le camarade Dedalus s’étant offert Jean-Luc Mélenchon. L’UMP s’occupe toute seule d’elle-même. Je vais m’occuper de Manuel Valls, aussi, tiens !

Cher François,

Je te soutiens depuis le départ pour différentes raisons, dont deux qui me paraissent importantes : tu étais le seul, à mon avis, à pouvoir battre Nicolas Sarkozy donc à mettre en place les conditions nécessaires pour que l’Assemblée Nationale passe à gauche. La deuxième étant que ton projet, tes propos sur l’état de la France,… me donnaient entière satisfaction.

Je ne vais pas te lâcher comme une vieille chaussette et je pense que la politique menée est la bonne à quelques détails près. Il n’empêche que l’on ne peut pas dire que les résultats sont là. Ta boite à outil et l’inversion de la courbe ont été maladroits.

La gauche, la tienne, la mienne, a perdu 10 points par rapport aux élections de la même nature. La droite traditionnelle avec les centristes ont perdu, quant à eux, 6 points. Seule la droite antieuropéenne a gagné, plus de 18 points. C’est énorme.

Tu sais tout cela et tu dois avoir des dizaines de lascars qui te donnent des conseils. Alors, je ne vais pas te les gonfler plus que ça. Mon confrère Cyril dit : « Ce soir, c'est l'Union Européenne qui a perdu. Trop coupée de ses concitoyens, les messages d'exaspérations sont venus de presque tous les pays. » Il n’a pas tort. Mais n’oublions pas que, en France, c’est le président de la République qui incarne l’Europe.

Dans les prochains mois, tu devras rencontrer tes confrères chefs d’Etat. Vous allez faire une proposition pour un président de la Commission européenne qui devra être validée par le Parlement fraichement élu. Il faut plus de 375 députés pour faire une majorité et aucun parti n’en a beaucoup que 200. L’ensemble des droites n’arrivera pas à 375 sans alliance avec le Front National… Il est probable qu’au cours des cinq ans à venir, aucun texte ne passe sans entente entre la droite et le PSE, le tout à cause de la France.

L’élection est européenne. Le résultat doit être traité au niveau de l’Europe. Le résultat provient essentiellement d’un front antieuropéen. Il faut donc en tirer les conséquences. Tu dois prendre ton bâton de pèlerin et aller voir Mme Angela et lui dire : stop, mémère ! D’ailleurs, tu as aussi été élu pour cela. Tu dois la convaincre que les Etats doivent s’unir pour corriger quelques défauts… Tu pourras leur donner à lire le billet de l’Amiral Woland, illustre blogueur réactionnaire pour illustrer tes propos. Ne vas pas croire que je bascule dans le camp du mal mais il faut bien reconnaître que quand ça ne va pas, ça ne va pas…

Tu en as la responsabilité.

Tu pourrais aussi être tenté de faire une dissolution, te disant que tu n’as plus rien à perdre. Grâce au système électoral, il est peu probable que le Front National se retrouve majoritaire mais il n’est pas exclure que personne ne soit majoritaire et que notre Parlement national soit dans le même état que le Parlement européen, à savoir que la droite traditionnelle ne pourrait pas gouverner sans une entente avec la gauche ou sa droite. Certes, on pourrait avancer un peu mais la victoire de Marine Le Pen en 2017 ne ferait alors plus aucun doute.

Sur le plan intérieur, tu en feras le moins possible, par contre. Tu cogéreras la réforme territoriale, toujours aussi importante, mais tu laisseras Manuel faire le reste. Toi, tu vas négocier avec Angie.

Friendly,
Nicolas

Cher Manuel,

Comme à chaque fois, tu dois être submergé de demandes pour changer de politique. Il y a toujours des gens qui, au lendemain de défaites électorales, sont très bons pour en imputer la responsabilité à d’autres sans même penser à leurs propres torts.

Tu ne vas donc pas changer de politique, ça ne fait que deux mois que tu es là. Tu vas néanmoins écouter les frondeurs du PS et prendre en compte certaines de leurs préoccupations dans un souci d’apaisement, comme on dit ! Il va falloir recoller les morceaux et il n’y a quand mettant la pédale douce sur le rétrécissement des déficits que l’on pourra y arriver.

Pépère va s’occuper de Mme Angie, à Berlin. Elle devra bien comprendre qu’une majorité des électeurs français se dressent maintenant contre l’Europe et que « ça va chier ».

Friendly aussi,
Nicolas

Le temps que je signe ce paragraphe, Cyril a fait un nouveau billet. Il conclut « Il est peut être temps de se demander s'il n'est pas temps d'enterrer la hache de guerre à gauche. Si le gouvernement mettait un peu d'eau dans son vin de rigueur et si le Front de Gauche se comportait de façon plus productive et moins assassine, nous pourrions imaginer une nouvelle alliance des gauches, surement la seule façon de faire barrage au FN et à une UMP toujours plus droitière pour les prochaines échéances électorales. »

Cher Jean-Christophe,

Tout d’abord, je voudrais te dire que j’aimerais bien que le PS retrouve de la voix… Je ne vais pas trop t’engueuler, ça ne fait qu’une paire de mois que tu es là. Il faut reconstruire un grand parti qui soit là pour soutenir le gouvernement et agir comme force de proposition. Pas facile…

Surtout, je connais beaucoup de jeunes militants, disons des gens d’une dizaine ou d’une quinzaine d’années de moins que moi et qui essaient de s’en sortir au sein du Parti. Il est urgent d’y entreprendre une profonde et nouvelle cure de ménage. Il faut remettre en route la magnifique machine qui a abouti à la victoire de 2012. Le travail est lourd : il faut casser les baronnies qui subsistent et ce genre de choses.

Je ne peux pas t’en dire plus. Je ne suis pas au PS. Je suis à faire le guignol avec mon clavier mais je n’ai pas la responsabilité de faire gagner des élections. Je me contente d’écouter mes copains qui n’en peuvent plus. Par exemple, lors de la dernière campagne, on a l’impression que les instances du parti étaient absentes pour donner le cap à des braves gens.

On a vu des cadres faire campagne contre le FN. On a vu ce que cela a donné. Une fois de plus.

Bon courage.

Friendly,
Nicolas


Et encore un nouveau billet, chez Rosa. Que de lecture !

Et maintenant ?

Au Kremlin-Bicêtre, la liste soutenue par le Parti Socialiste est arrivée en tête du scrutin d’hier et c’est à peu près la seule bonne nouvelle de la journée. C’est d’autant plus rigolo que le maire, soutenu par le PS lors des municipales, appelait à l’abstention.

Les analyses se succèdent dans la presse et dans les blogs, je suis d’accord avec beaucoup de monde. Je ne vais citer que deux billets, dont celui de mon copain FalconHill parce que nous ne sommes pas du même bord politique mais il dit des choses très vraies. « Le PS a décidé de faire campagne uniquement contre et par rapport au FN. Le summum aura été quand Cambadélis a annoncé vendredi que le PS lancerait une grande campagne pour le vote des étrangers après ces élections européennes. C’était évident que le FN arriverait en tête.
Ils ont réussi. L’UMP a lamentablement échoué à s’intercaler dans ce jeu, tant pis pour eux. »

Il faut que les partis politiques fassent autre chose mais comme je ne sais pas trop quoi, je ne vais rien dire sauf pour préciser mon billet d’hier soir. J’étais tellement de mauvais poil que je suis passé à travers l’essentiel de ce que je voulais dire. Je me demande bien, d’ailleurs, pourquoi j’étais de mauvais poil, tant le résultat était prévisible. Et après tout, le parti que je soutiens aura autant d’élus qu’auparavant (peut-être un de moins, j’ai vu des chiffres différents)…

Ce n’est pas la première fois que le Parti Socialiste prend une gifle aux européennes mais c’est la première fois que ce n’est pas au profit d’un autre parti, comme le MRG mené par Bernard Tapie en 1994, ou EELV mené par une brochette de personnalités en 2009.

Il est de bon jeu de mettre la responsabilité sur le dos des autres. Vous allez me dire que je m’attaque un peu trop à Jean-Luc Mélenchon mais il a déclaré : « Nous avons stabilisé nos voix, mais le reste de la gauche est en déroute » et « Les socialistes sont devant une responsabilité historique. »

Il n’a toujours rien compris. Tant pis.

Le deuxième billet que je voulais citer est celui de ma consœur Sophie, qui n’est pas, non plus vraiment du même bord que moi. Elle lance un « j’accuse » et énumère des responsables de cette situation. Je suis d’accord avec elle (sauf pour les abstentionnistes qui font bien ce qu’ils veulent).

Par contre, elle n’accuse pas l’Europe et ses institutions. C’est étrange. Elle n’accuse pas, non plus, les partis politiques, qui sont devenus un ramassis de n’importe quoi ! Elle n’accuse pas le mode d’élection qui ne ressemble à rien avec listes menées par des types que l’on ne connaît pas.

Il y a beaucoup de choses à accuser.

La vie continue. On va pouvoir passer la semaine à se foutre de la gueule de l’UMP. Rien n’aura changé.

25 mai 2014

Résultats

Effaré comme beaucoup, je regarde les resultats de l'élection, pourtant attendus. Le Front National est en tête. Je dois avouer un peu de surprise :  je pensais que les électeurs n'allaient pas voter. Tant pis. J'ai perdu un pari. 

Il n'empêche que les commentaires des lascars de la vraie gauche dans Twitter me laissent pantois. Ils ne se rendent même pas compte que la défaite est la leur. 
 
C'est à pleurer. 

EELV et le FdG prennent des baffes mais ces cretins ne font qu'accuser le PS. 

La droite la plus bête du monde est toujours là !

Lors des dernières élections, les trous du cul de droite gueulaient parce François Hollande avait été voté en prenant l’avion. Notre bon président a pris en compte leur motif d’insatisfaction, cette fois, et a été voté en voiture. Les trous du cul en question affichent néanmoins leur mécontentement. Je propos que pour les prochaines échéances il prenne son scooter comme quant il va voir sa grosse.

24 mai 2014

Vive les pouffes de Twitter !

Généralement, c'est dans mon blog annexe que je diffuse les tweets qui me sont destinés ou que je n'aime pas. Et encore, je ne le fais que lorsqu'une consommation de bière a quelque peu ébranlé mes faculté de jugement. Cette fois, je le fais ici après avoir mûrement posé ma décision... C'est parce que j'aime bien @Yasmilady et qu'à défaut d'y pouvoir mettre la main, je vais lui envoyer un gros coup de pied au cul. Je l'ai unfollowée ce qui est une vague punition purement destinée à vexer le twittos qui vit éternellement dans son univers. La deuxième étape est le blocage, purement destiné à avoir la paix.

Je vais répondre. Yasmine, ma grosse caille, si tu ne supportes pas mes conneries, tu n'es pas obligée de me suivre. Tu peux dégager, m'oublier, passer à autre chose.

Je revendique le droit de faire des blagues machistes, homophobes, racistes. Je ne suis ni machiste, ni homophobe ni raciste. Je profite des réseaux sociaux pour raconter des conneries quand je n'ai pas de camarade de comptoir pour profiter de mon sel. Par contre, je ne raconte pas de blague contre les juifs. Ils sont beaucoup trop communautarises. Smiley. La vérité est qu'il y a beaucoup trop d'antisémites parmi les militants antiracistes, féministes et LGBtruc. Cela me surprend toujours. Les blagues machistes, homophobes et racistes sont prises au second degré, pas les plaisanteries antisémites. Ca me troue le cul et me croche le nez.

Alors, poupoule, tu vas dans Twitter, tu cliques sur @jegoun puis sur "unfollow" et on n'en parle plus. Le personnage @jegoun est à prendre dans sa globalité, avec sa tendresse et sa délicatesse légendaire mais aussi sa grossièreté naturelle, sa vulgarité voulue, ses plaisanteries de comptoir, sa coiffure idiote et son durillon de comptoir.

Tu admettras que si je ne parle pas des nichons de la serveuse dans mes billets "bistro", ils perdront de l'intérêt. D'un autre côté, comme il n'y a plus de serveuse à la Comète, je pourrais parler de la bite des serveurs, Jean-Claude, Roger et Christian, mais j'ai assez peu l'occasion de les voir. D'ailleurs, je n'ai vu qu'une seule bite d'un client de la Comète mais son porteur était saoul comme un cochon et moi aussi. J'ai même touché, devant les yeux ébahis de Roger qui était de service ce soir là. C'est récent. Par contre, je n'ai jamais manqué de respect à une serveuse, sauf à Josiane mais c'était pour rigoler. Tous les soirs, vers 21 heures, elle lavait les éponges de la maison en se penchant sur l'évier du comptoir et nous nous placions de manière à avoir une vue sur son décolleté ce qui n'était pas désagréable. D'autant qu'elle faisait exprès de laver le sol, devant le comptoir, en commençant par cet emplacement. Quand c'était sec, elle nous demandait de nous y mettre pour pouvoir laver ailleurs. C'était un jeu.

Elle a pris sa retraite fin 2007 après une vie consacrée au comptoir. Elle avait un compagnon depuis un an ou deux. Il est mort à l'hiver suivant d'un cancer. Nous étions deux anciens clients à son enterrement, l'autre était Marcel, personnage connu de mon blog du fait que c'est un électeur du Front National.

Alors, poupoule, tu reviens dans la vraie vie... Tes leçons de morale, tu peux te les enfoncer dans le cul, qui est par ailleurs probablement charmant.

Unfollow et basta !

Quand on se permet des remontrances en public, on n'oublie pas qu'on peut se prendre un billet de blog dans la tronche. Car des bouffonnes comme toi militent explicitement pour qu'on ne puisse plus raconter de conneries dans les réseaux sociaux. Ca me rappelle la fois où des dégénérés de la vraie gauche m'avaient fait un procès pour racisme dans Twitter. 

Ils ne méritent qu'un profond mépris. Vous ne méritez que le mépris.