31 décembre 2015

La déchéance de nationalité, la gauche et les bistros

Jean-Vincent Placé a dit une connerie en proposant que même les « mononationaux » puissent-être déchus de la nationalité française. S’il a vraiment dit ça, c’est une connerie : nous avons signé une convention internationale qui nous empêche de créer des apatrides. L’illustre Gauche de Combat s’en offusque avec quelques imprécisions : ce ne sont pas des conventions internationales qui nous empêchent de le faire mais des conventions que nous avons signées. En outre, de la part d’un type qui ne pense qu’à s’asseoir sur des accords internationaux que nous avons signés, c’est assez rigolo.

Toujours est-il qu’il en conclut que Jean-Vincent Placé, avec de tels propos, montre qu’il n’est pas de gauche et je vais lui donner raison à la stupéfaction générale dans un rayon de deux mètres. Si un « fils de la nation » fait une connerie, on ne peut pas s’en débarrasser comme d’une vieille chaussette. Il nous faut porter notre croix. Tant pis. Cela étant, je suis persuadé que des types de droite pourraient utiliser la même argumentation pour démontrer le contraire, ce qui est un des charmes de la politique.

L’ami Lolobobo, quant à lui, délivre un « message de service à [ses] copains de gauche qui défendent des trucs indéfendables. » Je lui ai répondu en commentaire mais pas point par point vu que cette histoire dure depuis une semaine. On frise l’histérie. D’un autre côté, je suis assez con pour remettre des sous dans la machine.

Donc : un billet. En quoi ne pas être contre la déchéance de la nationalité serait contraire aux valeurs de gauche ? Je suis sérieux, là. Et je vais même plus loin : de quel droit certains s’octroient-ils la possibilité de déterminer ce qu’est une valeur de gauche. Les gars, il est temps de faire une psychanalyse. Moi, je pratique la thérapie de groupe. Je discutais du sujet, hier soir, avec des copains de bistro.

Des copains de bistro ! Cette notion mérite quelques éclaircissements tant il serait tentant de nous rabattre au rang de « pue la sueur » avinés. Il y a dans la bande un cadre dirigeant dans la plus grande organisation associative française « d’utilité publique » (c’est Tonnégrande), un cadre supérieur dans le contrôle aérien (c’est Djibril), un cadre supérieur dans la banque (c’est moi) et un intermittent du spectacle, mélenchoniste, réactionnaire et libéral (c’est le vieux Joël) pour parler des plus fidèles mais nous avons aussi en stock un brave postier, une espèce de chercheur en informatique,… Pour la plupart, on se connait depuis près de 15 ans et je peux veux vous dire que nous avons quelques heures de comptoir en commun. Non. Je ne suis par élitiste, c’est toi, andouille. Tu t’es pincé le nez en lisant « copain de bistro ».

Et si parfois on est saouls, on n’a pas fait exprès et ce n’est pas de notre faute.

J’ai donc posé la question : vous en pensez quoi de la déchéance de nationalité ? Comme je le pressentais, ils sont pour. Le vieux Joël n’est pas outré qu’on vire de France un type qui attaque la France. Quant aux autres, en tant qu’immigrés eux-mêmes, ils pensent qu’ils doivent être parfaits et que les mauvais immigrés peuvent être virés. La messe est dite. Et nous en voila au sujet du billet parce que la question a été l’objet de la suite de notre discussion. 

En quoi être pour la déchéance de nationalité serait contre les valeurs de gauche ?

Je relève les copies dans deux heures. L’apprenant pourra se pencher sur plusieurs domaines connexes. Par exemple, en quoi la notion de « nationalité » devrait être du ressort des valeurs de gauche alors que cette dernière devrait être internationale, voire supranationale ? Ou, comme le disait Christophe Castaner : au nom de quelle valeur de mon guide du bon socialiste je dois m’émouvoir qu’un terroriste perde la nationalité qu’il assassine ?

Parce qu’hier soir, en partant du bistro, on n’avait plus soif mais on n’avait pas la réponse à la question ce qui nous a permis de beaucoup rigoler. 

Le billet de Lolobobo :

Hollande s'est-il flingué avec la déchéance de la nationalité

Dans son dernier billet, Elie Arie tente de nous convaincre, ou plutôt de se convaincre, que François Hollande s’est flingué pour 2017 en maintenant « la déchéance » dans « le texte ». Comme il a tendance à beaucoup se tromper, depuis, dans ses analyses, nous allons tenter de lui montrer pourquoi il a tort, en trois points. D’ailleurs, même Jean-Pierre Chevènement est d’accord avec le chef de l’Etat, comme toujours, bien en avance sur ses troupes.


Petit 1 : il est évident que François Hollande ne pouvait plus gagner avec « l’ancien Parti Socialiste » qui, essentiellement pour des raisons de guerre interne, lui met des bâtons dans les roues depuis la primaire de 2011. Ben oui, rappelez-vous cet accord électoral passé entre le parti et EELV ! L’existence même d’un accord, signé sans le candidat PS, alors que les écolos maintenaient un candidat à la présidentielle était surréaliste. Ensuite, il y a eu les grandes gueules, les indisciplinés puis les frondeurs.

François Hollande commence donc le combat pour sa réélection sans le parti socialiste ou, du moins, sans ces grandes gueules. C’est un coup stratégique, un coup de maître, même, tant la notion même de « parti socialiste » exaspère sa cible électorale.

Par contre, les militants du Parti Socialiste, les forces vives, le suivront. Automatiquement, environ la moitié est derrière lui et les autres se rendront compte que rentrer dans des bagarres d’appareil fera courir à la défaite et ils se battront pour la réélection de François Hollande, qui ne les oubliera pas, qui a été leur chef de file pendant des années, en tant que Premier secrétaire, puis candidat, puis Président plein d’espoir.

Enfin, les statuts du Parti Socialiste prévoient que le candidat du parti socialiste sera désigné par une primaire. François Hollande ne peut pas passer par la primaire. Il ne sera pas le candidat du Parti Socialiste. Le Parti Socialiste n’aura pas de candidat et soutiendra François Hollande.

Manuel Valls suit François Hollande car lui-même sait qu’il n’a aucune chance de devenir le candidat du Parti Socialiste.


Petit 2 : toute cette histoire de déchéance et les arguments des opposants sont, à mon avis, une belle imposture, presque une fumisterie. Corinne Lepage le démontre dans une tribune du Plus. Je m’étonne de voir comment des copains ont pu se vautrer dedans mais je n’ai pas envie de me fâcher avec eux, de tourner en rond dans Twitter, de passer des heures à argumenter dans les blogs.

Le problème est que les électeurs, très majoritairement favorable à cette mesure, vont finir par se rendre compte que c’est une fumisterie et que, en fin de compte, on les prend pour des cons. Et on les prend pour des cons parce que la déchéance de nationalité est déjà permise par les textes actuels, à savoir l’article 23-7 du code civil : « Le Français qui se comporte en fait comme le national d'un pays étranger peut, s'il a la nationalité de ce pays, être déclaré, par décret après avis conforme du Conseil d'Etat, avoir perdu la qualité de Français. »

Pas d’histoire de droit du sol, du sang, de sous français,… N’importe quel type ayant la double nationalité peut être viré de France pour un pet de travers. 

Ainsi, le texte proposé va dans le sens de la protection des citoyens puisqu’il faudra dorénavant une décision de justice.


Petit 3 : il s’est passé un autre truc, en décembre. Des élections régionales. Le principal résultat est que Nicolas Sarkozy ne pourra pas être le candidat de la droite en 2017. Or il était le meilleur espoir, le seul !, de François Hollande. Si Alain Juppé ou François Fillon sont candidats, François Hollande n’a aucune chance d’être élu dans une configuration traditionnelle.

François Hollande ne s’est pas flingué, Elie. Il l’était déjà.

Et sa seule chance de gagner est de sortir de cette configuration traditionnelle. Je ne sais pas ce qu’il a derrière la tête. Et ce n’est pas que sa seule à lui, mais c’est aussi la seule chance de la gauche, donc notre seule chance.

Hop.



Le billet d’Elie Arie :

La tribune de Corinne Lepage :

L’article du code civil permettant la déchéance :

30 décembre 2015

De l'année Macron à l'année des réformes

J’ai passé une partie de cette fin d’année à taper sur le PS à un point que j’ai failli passer à côté des billets neuneus d’usage en cette période, du genre 2015 fut pourri attendons 2016. Je vais donc prendre une personnalité politique au hasard, en faire l’homme de l’année et rédiger un billet tout en continuant à taper sur le PS. J’ai choisi Emmanuel Macron, notre propre sur lui ministre de l’économie et d’autres trucs.

 

Néanmoins, avant de me plonger dans la rédaction d’un billet qui restera dans les annales des billets rédigés sur ce blog aujourd’hui, je vais faire quelques précisions. Tout d’abord, si je tape sur le PS et les militants, parmi lesquels beaucoup de copains à moi qui pourraient se fâcher en lisant mes propos mais qui ne doivent pas oublier que je pourrais leur dire la même chose en rigolant au comptoir, c’est parce que je pense qu’ils sont incapables de se renouveler, d’adapter leur schéma de pensée à notre monde actuel, et que la gauche va tout perdre à cause d’eux.

 

On me rétorquera que je me trompe peut-être, voire sûrement, et que c’est à cause d’abrutis comme moi que la gauche va tout perdre. Je veux bien plaider coupable car la question n’est pas là. Elle n’est pas là car je ne compte pas. Je ne suis pas un militant politique au sein d’un parti, une personnalité à qui l’on a confié le rétablissement de la France,… Je suis un blogueur, donc chaque billet est lu par entre 500 et 800 personnes. Je ne sais pas d’où ils viennent, à part pour les copains et pour des militants proches de François Hollande qui viennent vérifier que l’on peut continuer à rigoler en défendant leur idole. Je n’ai pas la prétention de convaincre des électeurs mais seulement des lecteurs, des militants, de leur dire ce que je pense être « la voie ».

 

Quant à Emmanuel Macron, soyez rassuré si vous tenez à l’être : je n’aime pas le personnage ou, du moins, je n’ai jamais aimé les ministres de l’économie qui n’ont jamais été réellement militants politiques et surtout jamais été élus. C’était le cas avec de précédents guignols comme Mme Lagarde, et MM. Breton et Mer. Ils ont à répondre à des élus du peuple sur les sujets les plus importants et à mener des politiques dans des domaines primordiaux or ils ne savent pas ce qu’est la politique et la confiance du peuple. Au moins, par exemple, Arnaud Montebourg, que je ne porte pas dans mon cœur, avait déjà mouillé sa chemise pour les citoyens avant d’être propulsé à Bercy. Je ne parle pas des compétences en économie que je ne peux juger. Et si les ministres devaient être compétents dans les domaines qu’ils ont en charge, ça se saurait.

 

Revenons à Monsieur Macron et au problème qui n’a pas manqué de nous faire rire en 2015 et qui, je pense, continuera à nous égayer bien après mai 2017, même si les conséquences peuvent être funestes : dès qu’il dit un truc ou fait une proposition, les militants de gauche lui tombent dessus pour différentes raisons et ils sont presque systématiquement à côté de la plaque.

 

Commençons donc par le cas où ils n’étaient pas à côté de la plaque. Cet été, Manu a parlé en clôture de l’université d’été du MEDEF la « fausse idée » selon laquelle « la France pourrait aller mieux en travaillant moins ». C’était une connerie parce que cela était une critique des 35 heures, plus ou moins humoristique mais qui ne dénoterait pas dans un discours de Nicolas Sarkozy. Manu, je t’explique. Les 35 heures sont d’abord un seuil : celui du nombre d’heures à partir duquel s’applique les « heures supplémentaires ». C’est aussi le nombre d’heures de travail maximum fixé par la loi pour empêcher les gens d’en faire plus pour que d’autres puissent profiter du surplus. C’est un instrument de partage du travail et de redistribution. En outre, dire que la gauche serait favorable à moins de travail est délirant : la gauche veut que chaque type travaille moins de manière à ce que chaque type voulant travailler plus le faire. La gauche ne parle pas de la quantité totale de travail, ce en quoi elle a d’ailleurs tort, y compris le ministre de l’économie, parce que la mondialisation, les progrès technologiques, … font que la quantité de travail disponible continuera à diminuer. Fais gaffe à ce que tu dis, Manu.

 

Tu as parlé des fonctionnaires, une fois. Tu as dit que le statut des fonctionnaires n’est plus « adéquat » pour certaines missions. Tu avais parfaitement raison (mais c’était une double bêtise : le président a dû te recadrer et ce n’était pas à toi d’ouvrir le débat). Nos braves gauchistes ont cru que tu voulais t’en prendre au statut des fonctionnaires, ce qui n’était pas le cas et tu n’as pas dit que certaines missions de l’Etat ne devaient pas être assurées par des fonctionnaires. Mais tu connais l’effet « petite phrase ».

 

Il  n’empêche que tu as raison de soulever le problème.  Par exemple, dans les communes, il y a des missions qui ne doivent être assurées que par des fonctionnaires territoriaux, comme l’Etat civil. Mais l’entretien des parcs et jardins ? Si une municipalité a le choix entre l’emploi de fonctionnaires et l’appel à la sous-traitance, n’est-elle pas plus ou moins obligée d’opter pour cette deuxième solution ? Cela ne serait pas plus simple si elle pouvait embaucher un type en CDI… La conséquence est la multiplication d’offices divers dans notre mille-feuilles territoriale et l’augmentation de la sous-traitance, donc de l’appel au secteur privé pour du pognon public, de la précarisation des salariés, du salariat déguisé en saloperies comme les contrats d’autoentrepreneur que les patrons, voire les collectivités territoriales peuvent virer du jour au lendemain… Tu as raison de soulever le problème, qui est bien de gauche mais n’existe qu’à cause de la défense de principes de gauche par des individus qui semblent vivre sur une autre planète.

 

Je pourrais passer deux heures sur chaque sujet mais il m’en reste deux à évoquer, le travail le dimanche, évidemment, mais aussi la libération des transports en car. Commençons par ce dernier sujet.

 

Tu as dit une connerie. Fais gaffe, bordel. En gros, tu as dit que les pauvres pourraient voyager. Tu as totalement raison mais attention aux mots utilisés. Il n’empêche que la réaction de nos vieux gauchistes vigilants des réseaux sociaux a été à pisser de rire. Comme ils s’autoproclament défenseur des pauvres, ils s’imaginent savoir mieux que toi et moi ce qu’est être pauvre comme si un type avec un salaire à cinq chiffres ne pouvaient pas s’imaginer les difficultés que l’on peut avoir à vivre avec deux chiffres de moins. Ils se rendent totalement ridicule ce qui n’est pas très grave mais sont contreproductifs politiquement parlant parce qu’ils montrent qu’ils ne savent pas ce que c’est que d’être pauvre, d’avoir besoin d’un transport pas cher pour faire un aller-retour Paris-Douai sans passer par la SNCF. Ils se déconnectent du peuple. Et le seul moyen de mettre un aller-retour Paris-Douai à 30 euros est qu’un industriel, un entrepreneur, se dise : chiffe ! Je trouverais bien 30 clients chaque semaine, je tente l’expérience, tant pis si je perds. C’est de gauche : cela crée un emploi, rend service aux gens,… C’est même du libéralisme de gauche mais c’est un gros mot. 

 

Alors après, ils ont sorti ce qu’ils appellent des arguments de fond, dont un, prends des notes : cela fait de la concurrence à la SNCF. Ils oublient d’approfondir par une sournoise question : et alors ? La SNCF est déjà soumise à la concurrence et elle ne remplit pas que des missions de service public. Tiens ! C’est la plus grande agence de voyages en ligne en France (et peut-être en Europe), jouant des coudes avec un tas d’opérateurs privés. Qu’est-ce que l’Etat, le service public, vient faire dans ce bordel ? En tant que transporteur, opérateur du TGV, elle est en concurrence avec l’automobile (y compris le covoiturage), l’avion,… Du fait qu’elle est en concurrence, elle est obligé d’avoir un système de tarification un peu particulier et de tirer les prix sur les lignes où elle est en difficulté, c’est-à-dire celles qui fonctionnent bien ce qui fait qu’elle n’a plus de pognon pour les autres, ce qui l’empêche d’assurer sa mission de participation à l’organisation territoriale, à leur égalité,… Et ce sont donc des compagnies de car privée qui assurent le job, éventuellement subventionnées par les collectivités territoriales. Et au non de principes de gauche, il faudrait empêcher les compagnies de car de remplir certains services ? Mon dieu ! Dans quel état est la gauche ?

 

Finissons par le travail le dimanche ! Là, tu as fait parler du monde et moi le premier, attaché comme je suis au temps de travail et à la législation autour des horaires. Mais les protestations de la gauche ont été ridicules, à un point que j’ai changé d’avis. Tout d’abord, le repos dominical est à la fois un héritage catholique et une conquête sociale. Dire s’il est de droite ou de gauche me semble un peu compliqué. Mais quand un défenseur qualifie les opposants de droitier, c’est très drôle. Il est de règle dans notre droit du travail depuis 1906 de la suite de lutte sociale suite à une catastrophe minière. Plus exactement, ce n’est pas le repos dominical qui a été institué à cette occasion. Ce sont les autorités qui l’ont fixé le dimanche pour calmer les curés, échaudés depuis la loi de 2005.

 

D’ailleurs, on se demande bien pourquoi les gauchistes d’aujourd’hui défendent le repos dominical alors qu’ils sont si prompts à renier notre héritage religieux…

 

Ils ont défendu le repos du dimanche, au moment de ta loi, mais se sont rendus ridicules auprès des électeurs, des citoyens en en faisant une priorité car, justement, ce n’est pas une priorité, ce n’est pas un enjeu majeur en France, aujourd’hui, d’autant que les gens ont besoin de travailler et de faire des courses. Et en adoptant une position de principe (ce que j’ai fait aussi parce que je suis attaché, justement), ils ont balayé d’une main toute réflexion (ce que je n’ai pas fait mais pour une raison qui n’a rien à voir… En tant que réac de gauche, je ne supporte pas les centres commerciaux et les andouilles qui s’entassent pour acheter des conneries, voire qui considèrent comme un loisir le fait d’aller faire des achats pour autre chose que des frivolités). 

 

En se focalisant sur le travail du dimanche et sur le fait que c’est un acquis social à défendre, ils ont montré qu’ils n’étaient pas du tout ouverts à des réflexions sur l’évolution de la société. 

 

Ainsi, la gauche à un tas de tabous, j’ai parlé ici du rôle de la SNCF, du statut des fonctionnaires alors que j’aurais du parler des missions de l’Etat en termes d’aménagement du territoire, du statut des fonctionnaires mais aussi du rôle des fonctionnaires dans les missions de service public. J’ai parlé du travail dominical mais le tabou devrait être restreint qu’aux conditions d’ouverture des zones commerciales et des grandes surfaces en centre-ville. Et j’ai parlé des 35 heures.

 

Il y a des tabous qui ne devraient pas en être et c’est aussi ta mission, Manu, de rentrer dedans… Il y a des tabous auxquels on ne peut pas toucher. Quand on parle des tabous, on passe pour des méchants, des gars de droite. Mais si on n’en parle pas, on n’en parle pas. Et on ne peut pas détecter ce qui devrait être changé, comme la capacité des collectivités territoriales à embaucher des CDI ou des compagnies de car à contribuer à l’aménagement du territoire tout en permettant à des personnes n’en ayant pas les moyens, de voyager.

 

Tout en créant de l’emploi.

 

C’est pour ça, Manu, que je souhaite que l’on parle beaucoup de toi l’année prochaine parce que tu arrives à faire passer la gauche socialiste pour archaïque. Tu as même réussi à ringardiser Manuel Valls, c’est dire. Et la gauche ne gagnera pas en 2017 si elle n’est pas moderne, si les militants ne changent pas, si les cadres du partis conservent des positions de principe, souvent, seulement, pour pouvoir rester ces petits cadres qui ont l’impression de peser sur l’avenir du monde.

 

Ils pèsent, effectivement. Mais pas du bon côté de la balance. 

29 décembre 2015

Les erreurs du militant PS

« Déchéance de nationalité : des militants saisissent la Haute autorité éthique du PS » nous dit la presse.  En gros, ils s’en prennent à Manuel Valls et à ses propos au sujet de la déchéance de la nationalité. «La déclaration de principes étant, à travers ces mots et ces actes, remise en cause, il nous apparaît urgent et prioritaire que cette Haute autorité éthique puisse affirmer qu'ils ne sont ni prononcés ni mis en œuvre au nom des socialistes membres de ce parti. Il en va de nos principes. Donc de notre existence même» conclut leur texte.

 

Je résume : les propos du premier ministre n’étant pas conformes aux textes fondateurs du Parti Socialiste, ça va chier. Tout cela serait bien évidemment à mourir de rire si cela ne montrait pas qu’il y a des militants du Parti Socialiste qui pensent que c’est le Parti Socialiste qui gouverne la France.

 

Ce problème est évidement à rapprocher de mon billet d’hier et à celui de mon copain Jeff du blog « Perdre la Raison » (voir ma bloguerolle) avec qui nous avons un léger désaccord qui se règlera devant la première bière venue, surtout si la serveuses a des gros nichons, auquel je dois une réponse (quand il parle des primaires, dans son billet, je suppose que c’est une allusion à certains de mes propos).

 

Alors reprenons en commençant par le rôle des partis politiques selon la Constitution : « Les partis et groupements politiques concourent à l'expression du suffrage. Ils se forment et exercent leur activité librement. Ils doivent respecter les principes de la souveraineté nationale et de la démocratie. » En d’autres termes, les partis sont là parce qu’ils sont nécessaires à l’organisation de la démocratie. Mais, n’en déplaise aux militants, ce ne sont pas les partis politiques qui se présentent aux élections et ce ne sont pas les projets des partis politiques qui deviennent les lois mis en œuvre par les exécutifs.

 

Les électeurs votent pour des hommes et des femmes selon différents critères, comme la tendance politique, le degré de confiance, un programme et éventuellement un bilan. En 2017, si les électeurs de gauche veulent virer Hollande, ils pourront le faire.

 

Les candidats ne peuvent pas porter directement les projets des partis car ils sont rarement les candidats d’un seul parti. Par exemple, François Hollande était le candidat des partis associés au processus de la primaire et était celui qui aura à mettre en place une majorité encore plus large, notamment en englobant EELV au nom d’un accord par ailleurs conclus sans lui et formant le premier couac du retour de la gauche. C’est Martine Aubry, candidate malheureuse à cette primaire, qui a fait cet accord, au nom du parti socialiste et il constitua une très grosses entorse au rôle des partis prévu par la Constitution puisque la démocratie est portée par les candidats, pas par les partis.

 

A ce stade, je sens qu’une aspirine est nécessaire.

 

Mais Martine Aubry a fait une autre entorse, avant d’être candidate, quand elle était nouvelle premier secrétaire, quand elle a mis en place un programme pour le PS qui devait servir de socle à celui des candidats. Cela ne voulait rien. Elle a néanmoins eu le large de mérite de mettre le parti en ordre de marche pour conquérir le pouvoir et, à travers ce programme, d’unir les militants derrière un projet.

 

De cette difficulté à faire la différence entre les textes du PS et la loi française, le militant PS est par ailleurs un peu perdu quand survient un problème philosophique ou autre qui lui fait se gratter les couilles. Depuis quelques jours, avec cette histoire de déchéance, on a le retour du débat entre le droit du sol et le droit du sang qui n’est que strictement politique : il ne sert qu’à opposer la droite à et la gauche. Quand des Français ont un gamin, celui-ci devient Français, quel que soit son lieu de naissance. C’est un beau principe. C’est le droit du sang, pourtant. Un truc de droite. Un truc né en France qui ne peut avoir d’autre nationalité devient Français. C’est beau. C’est le droit du sol. Un truc de gauche. Tout cela m’amène deux réflexions. La première est que d’introduire le « droit du sol » dans ce débat sur la déchéance est un peu une fumisterie vu que l’on confond les principes philosophiques et les principes législatifs. Le droit du sol est que si un type né en France n’a pas de nationalité, notamment parce que ses parents ne sont pas français ou qu’il ne peut obtenir celle de ses parents, il devient français. Cela n’a rien à voir avec le fait de pouvoir lui sucrer sa nationalité ensuite… La deuxième est que, à force de s’arc-bouter sur « des principes », on oublie de les mettre dans leur contexte.

 

J’ai l’air con, comme ça, mais avant de pondre des jolis paragraphes sur le droit du sol, je lis le code civil.

 

Les partis politiques sont nécessaires, tout comme les militants, y compris, comme moi, en dehors des partis, pour l’organisation de la démocratie, pour la contribution à la réflexion globale, mais aussi à la promotion des programmes, des idées, des candidats… Je ne suis pas militant au sein d’un parti. La distribution de tract me gonfle ce qui me permet d’avoir un maximum de respect pour ceux qui passent des journées à aller au contact des électeurs et la contribution à la réflexion aussi, pour des raisons exprimées en partie dans ce billet mais aussi du fait de l’absence de recul de beaucoup de monde. Par exemple, je suis un partisan de François Hollande. Si j’entends quelqu’un dire quelque chose que pourrais dire François Hollande, je vais évidemment apprécier ses propos mais ce n’est pas parce que je suis partisan de François Hollande mais parce que François Hollande pensons à peu près la même chose. Prenons un fan de Martine Aubry ou d’Arnaud Montebourg (pour ne citer que les deux autres gros candidats à la primaire). La même réflexion que celle qui s’applique à moi pourrait s’appliquer à leurs fans. Mais quand je ne suis pas d’accord avec François Hollande, je ne le soutiens pas. Je ne dis rien. Je vais au bistro en disant « il fera beau demain ». Beaucoup de militants, au contraire, se mettent à défendre, d’autant plus fort qu’ils savent qu’ils ont tort, mais peu importe. Toujours est-il qu’ils deviennent convaincus par une idée parce que c’est leur idole qui l’a sortie et se mettent à la défendre d’autant plus fort. Par moi.

 

Ce n’est pas une critique ou une reproche et peut-être que je me trompe quand je parle de moi ! Mais ce n’est pas l’objet du billet, qui est la bêtise du militant du Parti Socialiste, qui pense qu’un principe moral doit être inséré tel quel dans la loi, qui pense que les partis politiques font la politique du gouvernement et s’imaginent que c’est le congrès du Parti Socialiste qui doit faire la politique de la France.


N.B. : Bon, je critique les militants du PS.Mais, les autres, ne rigolez pas trop longtemps... Vous devriez plutôt vous remettre en cause.


Cette fois, les militants PS viennent d'assigner le premier ministre de la France à une instance interne de leur parti, instance par ailleurs présidée par in proche du Président. 

Putain 10 ans !

C'est rigolo, certains apportent de l'importance au fait qu'un blog soit le premier blog politique et d'autre vous accordent cela comme "un titre à vie", comme mes copains qui continuent à me présenter comme le premier blogueur politique amies que ma déchéance a quatre ou cinq ans. 

Je m'accordais ce titre race que cela me faisait rigoler. Et mousser. 

Toujours est il que je me rappelle très bien de ce 29 décembre 2005 quand je m'emmerdais chez ma mère en début d'après-midi. Je ne dis pas ça pour elle, hein ! On s'emmmerde toujours pendant les vacances d'hiver (en été, on peut glander sur la terrasse) avant l'heure d'aller au bistro. 

Alors, je me suis dit : et si tu créais un blog politique ?

Et hop. 

Dix ans... 

Cela étant, après vérification, ce n'était pas le 29 mais le 28. Comme quoi, c'est bien anecdotique. Tiens ! Je vais vous pondre une tartine politique dans mon prochain billet. 

28 décembre 2015

Lettre à mes amis de gauche opposés à Hollande

Chers amis,

On est peut être des rigolos à soutenir le Président mais ne va pas croire que la gauche va bien et qu'on n'a pas aussi des raisons de taper dessus. 

La gauche est en train de se palucher sur des détails même si je comprends les préoccupations et les arguments de chacun mais vous ne nous croyez pas capables d'écouter ou de lire, parce que vous n'arrivez pas à nous convaincre. Ce qui est d'ailleurs plus votre problème que le nôtre. Trépigner de rage ne changera pas grand chose. 

Tiens ! J'étais en Bretagne, cette semaine. Jeudi, j'ai fait une grosse grippe. Incapable d'avoir un médecin en Bretagne. Le 13 novembre, le jour des attentats, on recevait le syndicat des médecins libéraux, à la Comète, qui nous ont décrits le phénomène. Dans cinq ans, il faudra passer par sa complémentaire pour avoir une consultation. Il y aura un service par Telephone par un type avec peu de diplômes. Éventuellement, ils te trouveront un docteur salarié par eux pour une consultation de 10 minutes. Un type qui fait une dépression aura droit à 10 minutes. 

C'est ainsi qu'on va arriver à une privatisation de la médecine et une grosse baisse de la qualité des soins, tout bénéfice pour des sociétés côtées au CAC 40. 

Et la gauche gueule pour des conneries dont le fait que l'on reçoive des libéraux. Alors que ce sont les premiers à dénoncer la mort annoncée de la sécu, émanation suprême de la solidarité nationale. 

Alors il serait temps que cette gauche se tire les doigts du cul et établisse un vrai projet de gauche, acceptable par les électeurs, et pas seulement de gauche, la gauche culmine à 35%. Alors on a le droit d'être en colère quand elle se disperse. Mais vous avez le droit d'être en colère quand Hollande renie ses promesses. D'autant qu'on est en colère aussi. Y compris contre la loi santé que vous approuvez alors qu'elle accélère la débâcle. 

Venons-en aux primaires. Elles sont effectivement prévues par les statuts. Il y a deux scénarios. Le premier est que le PS change ses statuts, avec consultation des militants, évidemment. Mais il sera assez facile de leur faire comprendre que la seule chance que la gauche puisse gagner est que Pépère apparaisse comme protecteur de la nation. Le deuxième est que Hollande quitte le PS et soit candidat sous les couleurs de l'UDE ou d'autres clowns. Et évidemment, le PS est mort. Et arrêtez de spéculer sur Juppé. En 1995, Balladur était sûr de gagner. 

Ce qui n'est pas exclu, pour ce qui concerne la mort du PS, quoi qu'il arrive parce que ce parti incarne le pire du ringard dans les partis politiques. C'est d'autant plus grave, qu'il ne défend plus que les salariés des grandes boîtes or le salariat finira par disparaître ou du moins arrête d'être représentatif des électeurs. 

Un exemple : mercredi, le Canard Enchaîné a sorti un article sur la gardienne de la maison d'Inés de la Fressange et Denis Olivennes. L'article a commencé à buzzer hier, quatre jours après. Pourquoi quatre jours ? Parce que les types de gauche tapaient sur la position de Hollande sur la déchéance. Et pourquoi il a buzzé ? Parce que la fin de l'article citait Manuel Valls qui a déjeuné avec les deux affreux. 

Vous n'avez pas honte ? Qui a fait des propositions pour réformer ce statut, pour défendre des gens qui ne sont pas salariés ? Personne. 

Il va falloir bouger. Si le PS ne sert plus à rien, il faudra bien admettre d'autant que les électeurs ne sont pas dupes. 

Je voudrais revenir sur un truc : avec cette histoire de déchéance, on nous dit que Pépère courre derrière le FN. Pas du tout. Il revient sur des sujets que le PS n'aurait pas dû laisser au FN. C'est le cas de la nation, de la laïcité, de la République...

Parce que quand j'entends des crétins gueuler contre les crèches dans les mairies et défendre le port du voile, le peuple ne comprend plus rien. 

Et j'ai bien peur que la gauche, se vautrant dans des positions de principes, oublie le peuple. 

Enfin, vous penser régulièrement aux raisons qui expliquent la montée du FN sans même vous rendre compte que vous en avez autour de vous. Ou si vous vous en rendez compte, vous ne leur adressez plus la parole. Moi, je m'en fous. 

Tiens ! L'équipe d'artisans qui prend le café à côté de vous. Ces gens ne peuvent pas voter pour un PS qui passe son temps à taper sur les entrepreneurs. Ils ne votent plus LR, ils ont été trahis par cette équipe de branquignoles. 

Et ne croyez pas qu'ils ne représentent rien. Ce sont les premiers employeurs en France et quand ils expliquent aux salariés que cela va être dur, parce qu'il y a trop de charges, trop de concurrence de la part de boîtes employant de la main d'œuvre étrangère, les braves gens sont convaincus. 

Bref, la gauche a moins d'un an pour se bouger le cul et si vous croyez que tous les problèmes du peuple seront résolu par des primaires ou des projets alternatifs inaudibles, soyez heureux. Vous pouvez dire que c'est la faute de Valls ou Hollande, le problème reste entier. 

La bise quand même. 

27 décembre 2015

La déchéance de la gauche

Quelques jours après le début de la polémique suite au maintien de la déchéance de nationalité dans le projet de révision du truc, les affaires commencent à se calmer, sauf dans le Facebook de Gérard Filoche. Nos amis vrais gauchistes sont retournés à de saines activités, comme diffuser des photos de chatons (j'ai vu un truc très mignon : une lionne qui avait recueilli un renardeau dans un pays d'Afrique) et, surtout, montrer leur rapprochement du peuple en parlant de leurs cadeaux de Noël comme le nouveau smartphone haut de gamme ou une semaine de golf.

Je vais néanmoins poser la question : c'est quoi ce bordel ? Je parlais du Facebook de Gégé Fifi parce que ma copine Annnie l'a liké. J'ai lu les commentaires. Des types bien à gauche, comme Gégé, exigent une primaire à gauche pour la prochaine présidentielle. Je ne sais pas s'ils se rendent compte que François Hollande la gagnerait probablement haut la main et sans doute dès le premier tour.

Revenons à cette déchéance de nationalité. S'il y avait un referendum (et si je votais avec mon cœur...), je voterais probablement contre, non pas parce que cela remet en cause une valeur de gauche mais parce que j'ai horreur des lois qui ne servent à rien. Par contre, j'ai horreur des lascars qui s'attribuent des valeurs de gauche, surtout quand ils entrainent la gauche à sombrer avec eux parce que tout le monde se fout de la déchéance de nationalité. Ce que veulent les Français, c'est plus de sécurité, sociale, physique, une vision pour l'avenir,...

Désolé de citer cette baderne de Jacques Julliard. Lisez tout. Je cherchais un extrait mais il aurait fallu que je cite tout. Alors je vais me limiter à la conclusion : « pour venir à bout du Front national, il ne suffit pas de critiquer son programme ou ses intentions cachées. C'est la structure de la démocratie partisane qui est à réviser en profondeur. Chacun en appelle à un renouvellement. Cela suppose des sacrifices dans la classe politique régnante. En 1791, sur proposition de Du Pont de Nemours, la Constituante décida que la totalité de ses membres seraient inéligibles dans la prochaine Assemblée. Chiche ! »

La révision de la structure de la démocratie machin truc est bien appelée par beaucoup mais elle ne se fera pas dans notre système qui se voulait bipartite à une autre époque...

Alors, avec le 38 ou 39° qui me harcelaient ces derniers jours, je lisais plusieurs analyses au sujet des intentions de François Hollande, qui voudraient préparer un gouvernement d'union nationale pour après 2017, avec Raffarin, Bayrou,... Pourquoi pas ? L'élection ne se gagnera pas par hasard et elle ne se gagnera surtout pas si l'on ne propose pas une rupture quelconque, un changement de pratiques,...

Mes camarades de la vraie gauche peuvent toujours mettre sur le compte du centre gauche, celui de pépère, le mien, la déconvenue de la gauche mais il se trouve que cette dernière, y compris ce centre gauche détesté, ne dépasse pas la trentaine de pour cent aux élections. Ce n'est pas la peine de s'agiter dans tous les sens, de remuer les bras, de crier, c'est ainsi.

Il faut bosser.

Tiens ! Pas un seul type n'a dit : dis donc pépère, tu nous casses un peu les couilles avec ta révision de la Constitution mais, au fait, on dirait bien « chiche » si tu en profitais pour supprimer le mot « race » du préambule, comme tu l'avais promis. Parce que, dans la Constitution, cette phrase fait quand même mal au cul : « La France est une République indivisible, laïque, démocratique et sociale. Elle assure l'égalité devant la loi de tous les citoyens sans distinction d'origine, de race ou de religion. »

Pour un seul mot.

24 décembre 2015

Mon Dieu, pardonne-les : ils sont devenus fous

Ancien dieu, ignoblement récupéré par un blogueur
Depuis deux jours, une espèce de folie s'est abattue dans les milieux de gauche à propos de cette histoire de déchéance de la nationalité. N'allez pas croire que je la soutiens, d'une part, et que je ne me considère pas comme faisant partie des fous, d'autre part. 

D'ailleurs, j'ai fait une psychanalyse en urgence pour en avoir le cœur net et le résultat vient de tomber : je me fous de la déchéance de nationalité pour ceux qui s'attaquent à la nation. Certes, je lis beaucoup de moralistes mais je finis par me demander s'ils ne s'en foutent pas aussi, la seule réaction saine que l'on peut avoir, et s'ils n'agissent pas parce qu'ils ne savent pas exprimer autre chose qu'un désaccord. 

De fait, ces postures de la gauche morale m'ennuient, surtout quand elle se met à défendre la nation tout en accusant les autres de faire le jeu du Front National, tout comme si elle était de plus en plus coupée du peuple. Il faudrait revenir à peu plus de sérieux. Par exemple, Clémentine Autain disait récemment qu'elle n'avait rien à faire avec Monsieur Valls. Cela ne l'a pas empêché d'être présente sur les listes menées par le Parti Socialiste pour récupérer une place de Conseillère régionale. 

Nous avons un tas de type qui gueulent parce que la mesure va créer des sous-Français. Ce sont les mêmes, en gros, qui défendent le droit de vote des immigrés aux élections locales, en faisant ainsi des sous-citoyens.

Enfin, cela m'amuse d'imaginer que la gauche votera contre ce texte, le faisant tomber. François Hollande qui sera le seul candidat légitime de la gauche en 2017, même les écolos se rangeront derrière, sera en plus le seul à gauche qui fera rempart à cette gauche folle dans le cœur des électeurs. J'aime bien les analyses électoralistes à la petite semaine, moi ! 

Parce que nous ne sommes pas là pour défendre les terroristes mais aussi pour faire de la communication politique. Se battre pour des questions de principe à l'heure où les clivages tombent les uns après les autres, dans tous les sens, s'annonce dévastateur.

Nous ne sommes pas à gauche pour défendre les terroristes mais pour appliquer une politique de redistribution, d'égalité sociale, d'aménagement du territoire,...

Vous feriez mieux de taper sur le gouvernement là où il pèche.

23 décembre 2015

Déchéance et nationalité

Mme Taubira avait annoncé que la déchéance de nationalité ne figurerait pas dans les textes proposés au Parlement. François Hollande a décidé le contraire. Mme Taubira s'en fout comme de la première fois où elle a mouillé sa culotte en lisant un blog de gauche !

Ils sont amusants ces gauchistes dans les réseaux sociaux. Tiens ! Pas plus tard qu'après la sieste, je lisais Julien Dray qui gueulait dans Facebook. 

Je vais leur expliquer. Tout d'abord nous sommes de gauche. On se fout de la nation. On se fout donc de type qui sont déchu de la nationalité. Seul un nationaliste peut s'opposer à une déchéance de nationalité. Je suis parfaitement sérieux, là. 

Petit deux ou trois : cette mesure est totalement inefficace. On le sait tous. J'imagine le kamikaze qui refuserait de kamikaser sous prétexte qu'il pourrait perdre la nationalité. Ben oui. Faire passer une mesure inefficace n'est pas grave. Ce qui serait serait de ne pas faire passer une mesure efficace. 

Enfin, une large majorité de Français est, contrairement à moi, favorable à cette mesure. Il faut parfois faire de la politique. Et François Hollande vient de baiser la droite qui sera obligée de voter son texte en fermant sa gueule. 

Voir la gauche de la gauche ronchonner est toujours un plaisir surtout quand elle perd ses repères. Défendre la nationalité. Si on peut trouver un prétexte pour que les types aillent se faire péter la gueule ailleurs...

22 décembre 2015

Les trolls de la vraie gauche

"En fait, Jégou, t'es un vrai con de chez connard, tu censures tout ce qui te plait pas, même si c'est de l'économie argumentée et chiffrée. C'est avec des bourrins de ton genre que le FN fait son nid. Pauvre con salopard qui se croit éclairé. Va te faire enculer pour l'éternité avec des gravillons."

Voila l'heureux commentaire d'un imbécile de la vraie gauche à un de mes récents billets. Effectivement, je censure les commentaires insultants et anonymes sauf quand cela m'amuse d'en faire un billet. 

Tout le monde fait le nid du FN, c'est sûr, mais pas lui. Il se contente de sauter de blog en blog pour insulter les braves gens.

Hé ! Mon gars ! On approche de Noël, la fête, la famille et tout ça. Si tu as déjà un problème de foie ou de vésicule, c'est ballot.

18 décembre 2015

Rigolons avec le CICE et la vraie gauche

On a des instituts très sérieux en France avec un tas d'ingénieur avec une blouse blanche sur la cravate (sans doute pie éviter les taches de café). L'INSEE, l'OFCE et j'en passe. Et il y a des gens qui se basent sur leurs études pour tirer des conclusions. 

Cherchez "CICE" dans Google News. 

Certains estiment que les mesures économiques d'Hollande dont ce machin portent leurs fruits : les perspectives sont bonnes et 120000 emplois ont déjà été créés. D'autres trouvent que l'essentiel du CICE a surtout généré des augmentations de salaire et peu d'emplois. 

Entre les deux mon cœur balance. Mais à cette heure-ci, un vendredi, j'ai plus envie de rigoler. 

Évidemment, les types de la vraie gauche qui critiquaient la politique de l'offre diffusent dans les réseaux sociaux les dépêches qui dit que le CICE n'a pas profité à l'emploi mais aux salaires. 

Sans même se rendre compte du point de détail : si le CICE provoque l'augmentation des salaires ce n'est pas une politique de l'offre mais de la demande. Exactement ce qu'ils demandaient : du pognon aux consommateurs pour relancer l'économie... Exactement ce qu'ils reprochaient au gouvernement de ne pas faire. 

Il est temps que certains prennent des vacances et arrêtent de jouer aux économistes en culotte courte. 

La politique de Jean-Marc Ayrault puis Manuel Valls sous l'impulsion de François Hollande est un juste rééquilibrage de la fiscalité entraînant des créations d'emplois et une augmentation des salaires. Peut-être que nos amis de la vraie gauche pensaient qu'une politique économique portait ses fruits rapidement. Ben non, il nous faudra attendre pour constater une hausse de la croissance et surtout une baisse notable du chômage. 

On fera les comptes début 2017. 

Hollande réélu en 2017 ?


Les vacances commencent bien. Un premier sondage depuis longtemps donne François Hollande devant Nicolas Sarkozy en 2017. N'allez pas penser que je me mets à rêver d'autant que je ne sais pas si Pépère se représentera et que je ne crois pas que Sarko sera le candidat de la "droite de gouvernement". Contre Juppé, je ne crois pas aux chances d'une réélection. Et les sondages étant toujours délirant, Alain Juppé pourrait se balladuriser. 

Toujours est-il que mon motif de satisfaction est double. 

Le premier : rien n'ai jamais perdu. 

Le deuxième : je n'ai jamais compris qu'une majorité de Français préfèrent Sarkozy à Hollande voire souhaitent son retour. J'arrivais à comprendre que Marine Le Pen soit en tête ne serait-ce que par désir de virer les autres, mais pour l'ex, cela me paraissait surréaliste. 

On peut considérer que ce dernier s'est grillé et que la patronne du Front National tombera aussi, notamment avec sa gaffe d'hier (les photos publiées dans Twitter). 

Vive les vacances. 

17 décembre 2015

La candidate de la race blanche

Claude Bartolone a dit des conneries. Il a pas été élu. C'est bien fait pour lui. Je me désolidarise totalement de ses (ces !) propos et le condamne avec flegme et virulence mais pas pour les mêmes raisons que des amis de droite dont des gros qui signalent avec raison que les blogueurs de gauche, notamment ceux qui sont très habiles à crier au racisme en toutes occasions (et qui font des phrases trop longues dans les introductions de leurs billets).  

Je condamne ses propos parce qu'ils ne sont pas dignes de la politique et proches de propos que j'ai condamnés quand ils étaient sortis par des andouilles de droite. En plus ils sont populistes et négativement électoralistes, ce qui ne veut pas dire grand chose mais l'important est que je comprenne moi-même mes billets de blog. Mes lecteurs feront le tri. 

Barto aurait dû dire que Mme Pécresse était la candidate des catholiques versaillais, ce qui est l'exacte vérité et toucherait un plus large public : tous les types qui soit ne sont pas catholiques soit n'ont pas les moyens d'habiter Versailles. Un catho du 93 serait bien mieux représenté par Barto que par la dame. 

Cela étant, je condamne (à payer des tourner) avec la plus grande virulence tous ceux qui prennent pour racistes les propos de Monsieur Claude. Et comme il n'y a pas à tortiller du cul pour chier droit, je vais le dire autrement : ils adoptent une posture politique sans même s'en rendre compte. 

Il n'y a évidemment aucun racisme dans ces propos d'autant que les races humaines n'existent pas et c'est une notion défendue uniquement par des types très à droite. Je veux bien qu'on parle de types plus ou moins éloignés de notre culture historique. Et encore ! Nous avons dans notre culture historiques des actes dont nous n'avons pas spécialement à nous vanter. Pas de race. Vous verriez Tonnégrande, Djibril, le vieux Joël et moi, ce qui différencie les uns des des autres est que les blancs boivent du jaune et les noirs du rouge. Alors, les goûts et les couleurs, hein !

Barto a sorti des propos (malheureux et improductifs, je me répète) pour se foutre de la gueule de la droite réactionnaire et pour prévenir les électeurs de ce qui allait les attendre. 

Et ils verront à l'usage qu'il n'a pas entièrement tort. Quand la région subventionnera des bourses au mérite et supprimera toute aide à l'association de lutte contre la TVA sur la bière, produit de première nécessité. Ou au planning familial, pour rappeler joyeusement certaines proximités. 

P.S. : Message personnel. Didier, j'ai fait le job, là ? Ou il faut que je convoque Elooooody ?

14 décembre 2015

Lendemain de vote

On lit de nombreuses analyses sur ce scrutin : voir notamment les billets des copains dans la bloguerolle. Chacun se plaît à expliquer pourquoi son camp a gagné. Beaucoup se trompent. C'est ballot. 

La droite a gagné. La gauche récolte en gros 30%. Jean-Yves Le Drian dénote : il est le seul type à faire plus de 50% dans un coin où il n'y a pas de "front républicain". Le parti de Nicolas Sarkozy gagne : c'est lui qui a le plus de régions. Donc Nicolas Sarkozy est vainqueur. Le Front National gagne. Il n'a jamais fait un score. Et s'il n'a pas gagné de région, c'est à cause du désistement des socialistes, qui fait que Nicolas Sarkozy sort vainqueur et que la gauche n'est plus représentée dans deux régions. Bravo les gars. 

Par ces propos, je rejoins l'analyse d'Elie Arié. Je vais rejoindre aussi Seb Musset qui salue à sa façon Xavier Bertrand. Heureusement qu'il y a des types comme lui dans la droite française. Ça m'évite de désespérer de mon pays. Lui est un vrai républicain. 

La droite dure a gagné. Non seulement le Front National est très fort mais en plus Laurent Wauquiea a remporté sa région. 

Que doit faire le PS, maintenant ? Tout d'abord, arrêter de se réjouir des fausses bonnes nouvelles. Rendez-vous compte que Valérie Pécresse et Hervé Morin ont été élus. 

Les socialistes doivent faire le ménage dans son opposition de gauche. Sans pitié. Il ne gagnera plus rien sans discipline de ses alliés. Mais c'est un vaste programme. 

J'ai entendu deux propos intéressants aujourd'hui et cela me fait rigoler d'observer qu'ils sont presque contradictoires. Julien Dray a dit qu'il fallait changer de nom au PS et Benoit Hamon qu'il fallait réaffirmer le clivage droite gauche. Ils ont tous les deux raisons. 

Un mot à propos des propos de Dray : ce mot "socialiste" est devenu ringard dans toute une partie de la population. Arrêtons de le brandir comme un étendard. Je suis désolé mais nous n'avons plus au programme la nationalisation des moyens de production. Les mots ont un sens. 

Et à propos de ceux d'Hamon. C'est plus compliqué. Il ne suffit pas de dire qu'il faut infléchir la politique ou que le problème est Macron ou Valls. Tiens ! L'emblématique sujet du travail le dimanche : on s'en fout. Ce n'est plus le problème. On oublie par ailleurs que le travail salarié n'est plus l'avenir. En défendant ces machin coûte que coûte, on se couple du peuple, celui qui n'a pas un travail presque à vie dans une grosse entreprise. 

Il y a d'autres sujets bien plus marqueurs à gauche : le temps de travail, la fiscalité redistributive, la solidarité,...

Et la laïcité. 

Quand la gauche aborde des sujets dits sociétaux, elle tape généralement contre son propre camp. Elle parle avec son cœur et c'est tout à son honneur mais l'électeur, le citoyen,... se demande si on ne se fout pas de sa gueule. 

Je vais prendre un exemple : le droit de vote des immigrés aux élections locales. Le sujet revient périodiquement, à gauche. Elle parle du reniement de ses promesses par Francois Hollande. C'est une connerie. Les conditions n'ont jamais été réunies pour le mettre en place. En plus, ce n'est pas une thèse de gauche : cela équivaut à créer des sous-citoyens avec des droits réduits. La vraie question est la nationalité. 

Quant au gouvernement, qu'il n'oublie pas d'où il vient. Quand je le vois sortir des nouvelles lois sécuritaires, du contrôle d'Internet, de la suppression du wifi public, j'ai envie de lui donner des baffes. Il nous fait un retour en arrière qu'un réactionnaire de souche n'oserait même pas espérer. Et le gouvernement se coupe de son électorat, le seul qui lui reste, tout juste issu de Terra Nova. Après avoir perdu l'électorat dit populaire. 

Ce billet serait incomplet sans une baffe à la gauche de la gauche. Quand on chute à 4 ou 5%, on change de stratégie. On ferme sa gueule et on réfléchit. 

Alors, je leur dis à tous, un peu de sérieux, bordel !

Hier, dans l'après-midi, j'ai deviné que la gauche perdrait en région parisienne. Ma gauche dans ma région. Cela s'est passé précisément quand je rejoignais la Comète après avoir voté et salué les copains à l'Amandine. J'avais affirmé qu'il n'y avait pas de risque que les franciliens envoient une cruche au pouvoir régional. En écoutant les copains, j'ai compris que si. Tout est possible. Le soir, je lisais les tweets et toutes ces andouilles jouant à Radio Londres pour sortir des chiffres sans avoir l'air. 

Mesdames messieurs, l'enjeu n'est pas de gagner un concours de pronostics. C'est l'avenir du pays. 

13 décembre 2015

Vive le changement, c'est maintenant !

Alors qu'à la veille du premier tour, une marée bleue était annoncée, LR devait remporter au moins 12 des quinze régions, le parti de Nicolas Sarkozy prend une véritable veste, ce soir. 

Au lendemain, les blogueurs proches du PS retrouvaient un peu le sourire (surtout en constatant la débandade de la gauche de la gauche qui s'est trompée d'élection et de stratégie). 

Ce soir de second tour, à l'annonce des résultats, la rigolade était de rigueur. Non seulement, le désistement dit républicain n'aura servi à rien. Pire, la gauche n'a plus d'élu dans deux régions ! Le Front National en remporte quatre, contre toute attente. Ce n'est pas cela qui est réjouissant. Pire même ! La France est montrée du doigt dans le monde entier. Le pays des droits de l'homme est grotesque : une victoire de la droite extrême alors qu'un gouvernement de gauche prépare des lois sécuritaires ridicules, comme l'interdiction du wifi public, immense régression, d'autant que le transition numérique est le principal enjeu économique pour le redressement de notre pays. C'est un coup à se bourrer la gueule pour oublier. 

Non ! Ce qu'il y a de rigolo, c'est que le PS gagne dans six régions et en a plus que le parti de l'ex. Ce qu'il y a de rigolo, aussi, c'est que cela montre son échec total, l'extrême droitisation contre la droite extrême est à plié de rire. Beaucoup n'ont rien compris à la politique. C'est un peu comme ces militants de gauche qui reprochent au gouvernement de ne pas être assez à gauche ce qui expliquerait la montée de droite... 

Nicolas Sarkozy est grillé dans son propre parti. Alain Juppé sera le candidat de la droite en 2017. Il gagnera l'élection face à Marine Le Pen. 

Je publie ce billet maintenant au cas où j'oublie, ce soir, m'étant bourré la gueule pour oublier ce bordel. Une large victoire de LR serait ce qui pourrait arriver de mieux au PS en renforçant Sarko qu'Hollande écrasera en 2017. 


12 décembre 2015

Le vote blanc me casse les couilles

En cette période où l'on est mécontent des candidats, on voit ressurgir des lascars qui prônent le vote blanc et sa comptabilisation. Le problème est que cela ne sert strictement à rien à part de faire plaisir à soi même en s'imaginant que leur vote sera compabilisé et pèsera notamment dans les livres d'histoire. D'histoires, pardon. 

Je vais leur expliquer : il vaut s'abstenir. Quand l'abstention dépassera 60% nos gouvernants se diront peut-être que la démocratie va mal. Mais avec un vote blanc à 5%, ils trouveront un moyen efficaces pour sauver la planète en se torchant avec. 

L'aspect moral du vote blanc est totalement immoral puisqu'un lascar ou une équipe finiront par être élus, même s'ils ne sont pas plus représentatifs que moi dans un panel de buveurs de l'air. Voter blanc est l'art de dire : je m'en lave les mains. J'ai fait mon devoir citoyen, si les autres crétins choisissent le mauvais gugusse, tant pis pour leur gueule, ce n'est pas de ma faute. 

L'hypocrisie subliminée. 

On est là pour choisir qui gérera la région. Si on s'en fout on s'abstient. Si on ne sait pas choisir, on ferme sa gueule. Ou alors, on n'oublie pas qu'on vote aussi pour éliminer. 

Buvez, éliminez !

09 décembre 2015

Message de service

Ayant beaucoup de boulot, je ne peux gérer les commentaires que pendant mes pauses et avec mon iPhone, ce qui fait que des commentaires restent bloqués dans les tuyaux pendant plusieurs heures ou plus jours. À part deux imbéciles qui se croient tout permis, en oubliant le savoir vivre, et les spams, je ne bloque personne. 

Mais les commentaires restent en attente. Toutes mes excuses. Et aussi toutes mes excuses aux commentateurs à qui je ne réponds pas. Les causes sont les mêmes. Et en plus la grosse fainéasse et du Plessis-Hébert ne prend pas la peine de repeindre systématiquement à ma place. 

Et toutes mes excuses aux copains : je lis leurs billets mais n'ai pas le temps de commenter, y compris chez Gaël qui est pris d'une folie d'avent ! Même la pouffe d'El Camino, je zappe. 

Des centres de rétention pour les fiches S ?

C'est une information du jour du Monde : le gouvernement envisagerait de mettre les types "objet d'une fiche S" en centre de rétention. Des andouilles de combat sautent sur l'occasion pour taper sur Cazeneuve, Valls et Hollande. C'est d'ailleurs rigolo de constater qu'ils épargnent Mme Taubira. 

Ceci est évidemment faux. François Hollande, pépère pour les intimes, a dit devant le congrès qu'il allait demander au Conseil d'Etat, dans le cadre de l'union nationale allons enfants de la patrie et tout ça, d'étudier toutes les propositions des personnalités politiques pour lutter contre le terrorisme. Dont celle la. 

Le Conseil machin va évidement que cela n'est pas compatibles avec nos lois fondamentales. 

Et putain de bordel, que des types qui se prétendent de gauche puissent imaginer qu'un gouvernement élu par la gauche puisse créer des camps de concentration pour des citoyens français est franchement à gerber. Décidément, la vrauche est vraiment en dessous de tout. 

Et ils s'étonnent de faire 5%. 

08 décembre 2015

Vive Masseret !

Je cite un ami : "Nicolas Sarkozy en meeting ce soir "le vote fn n'est pas contre la république, ... le vote fn n'est pas immorale, ... voter socialiste ou voter fn c'est la même chose."

Qu'en pensent nos camarades qui font maintenant campagne pour la liste Richert du parti de Sarkozy ?

Je suis fier d'être au côté de Jean-Pierre Masseret pour lutter contre la droite et l'extrême-droite. #JeVoteMasseret #Acal"

Je suis d'accord. Ce retrait républicain de bazar est une funeste connerie. Mortifère pour la gauche. 

On lit dans la presse que Valls et Hollande ont une stratégie sur le long terme mais ils font une grosse connerie. Le FN est sans doute l'ennemi mais comme ces andouilles de l'ex UMP reprennent leurs thèmes, ils sont presque par définition aussi dangereux. Et il faut lutter contre. 

La stratégie à trois bandes est une erreur. LR va plonger dans les bras du FN. Expliquer ensuite qu'on a aidé LR a lutter contre le FN va être un peu difficile. 

Très grosse erreur du PS. D'autant qu'on a jamais constaté la réussite d'une stratégie contre le FN. C'est contre cette droite radicale qu'il faut lutter. Appeler à voter Estrosi en PACA est à plier de rire. 

La laïcité, l'islam et la montée du FN

C’est bien naturel : tout le monde se demande d’où vient la montée du Front National. A la gauche de la gauche, ils disent que c’est la politique de François Hollande qui est trop à droite (c’est évident que les gens votent à l’extrême droite parce que la politique est trop à droite…). Au centre, on commence discrètement à accuser Nicolas Sarkozy qui même au sein de son camp trouve beaucoup de mécontents. On nous dit qu’il est usé, par exemple. Certains pensent qu’il est trop à droite et d’autres estiment qu’il devrait continuer dans le prolongement du discours de Grenoble, ce qui me parait n’importe quoi mais ils pensent bien ce qu’ils veulent !

Toujours est-il que parmi toutes les raisons évoquées par la gauche de la gauche (je me fous de la droite), il y en a une qu’on entend peu ce qui est bien dommage : la montée de l’islamisme. Attention ! Padamalgame ! Je ne parle pas d’immigration et je me contrefous des gentils musulmans qui peuplent mon quartier en buvant du café ou de la bière, comme ils veulent. Pendant le ramadan, ils font un peu chier parce qu’ils se garent n’importe comment pour acheter des pâtisseries orientales alors que je n’aime pas cela.

A la gauche de la gauche, ils pourraient même utiliser cet argument pour taper sur le PS qui n’est pas assez défenseur de la laïcité et ne tape pas sur une religion de plus en plus visible dans notre espace. Généralement, à gauche, on préfère taper sur les crèches dans les mairies, ce qui est une occasion de donner des points au Front National parce que les braves gens se disent : mais qu’est-ce qu’on en a à cirer, bordel ? Moi-même, je dois avouer que je prends les crèches pour un truc folklorique et j’en mettrais bien une chez moi si ce n’était pas fatigant. Je me fous des crèches.

Suzanne disait dans les commentaires de mon précédent billet : « Et MOI, je ne suis pas responsable de la montée du Front National. AUCUN des gensdegauche tirant la sonnette d'alarme sur les dangers de l'islamisme et sur les compromissions de tous les politiciens, de droite et de gauche, qui ont acheté leur paix sociale avec la monnaie du diable n'est responsable de la montée du Front National. »

L’argument de la droite « c’est la gauche qui fait monter le FN » est faux : la « dynamique à la hausse » date au moins de 2012, Nicolas Sarkozy a oublié le score de Mme Le Pen et la droite ferait mieux de regarder les évolutions du score du FN quand elle était au pouvoir, depuis 1988, par exemple… 

Ce qui n’empêche pas la gauche d’avoir oublié le thème de la laïcité. Pire ! Si une partie de la gauche « tirait la sonnette », comme Céline Pina, elle se faisait taper sur la tronche, se prenant des accusations de racisme dans la tronche. Comme il est facile pour le FN d’agiter un chiffon courage, comme ces maires qui arrêtent les « repas alternatifs » dans les cantines, la gauche hurle (« ah les méchants racistes ! ») et les électeurs donnent raison au FN (« c’est vrai, quoi, qu’est-ce qu’ils nous font chier ? »). Tout comme les gauchistes hurlent contre les crèches. 

Le port du voile est emblématique (certains disent que c’est un faux problème mais la question n’est pas là : le voile se voit). Quand un type de gauche défend le voile au nom de la liberté des voiles, il oublie que la femme est obligée de porter le voile, pas nécessairement par la force, mais par la montée de l’islam dans certains quartiers, avec des imams plein de poils dans les oreilles. Et il faut défendre la femme opprimée obligée de porter le voile. Je dirais presque que ce n’est pas négociable, tellement je suis fatigué d’en débattre avec des ânes qui au bout du compte n’ont comme argument que mon supposé racisme, comme si l’appartenance à une religion avait un rapport avec la couleur de peau, comme si la femme opprimée était celle qu’on empêchait de se soumettre aux dictats d’une religion. 

Il faut être raisonnable. Il faut des repas alternatifs dans les cantines et des crèches dans les mairies parce qu’on s’en fout totalement, parce que cela existe depuis toujours et arrêter de se focaliser sur des âneries.  Par contre…

Il faut empêcher la radicalisation de l’islam dans nos contrées et pas seulement parce que des gens en sont victimes mais parce que le FN en profite largement, parce qu’il peut facilement agiter un chiffon rouge et parce qu’il peut convaincre les électeurs que la radicalisation de l’islam n’est pas bonne pour la société, pour les citoyens, pour les non citoyens et pour la belle-sœur de ma concierge. Et si le FN dit que la radicalisation de l’islam n’est pas bonne pour la société et que l’on dit le contraire parce que c’est le FN qui l’a dit, on finit toujours par passer pour des imbéciles, car la radicalisation de l’islam n’est pas bonne pour la société. 

A gauche, on tape sur les curés, tapons donc aussi sur les imams.

Et arrêtons d'oublier un détail dans l'analyse des raisons de la montée du FN : ce n'est pas uniquement de la faute de l'autre, de celui avec qui on n'est pas d'accord, d'autant qu'il aura toujours une raison la même chose nous renvoyer dans la gueule. Et arrêtons de ne voir que des raisons économiques ou sociales à cette ascension... La religion est bien une des premières causes.

On peut dire que c'est mal, mais cela ne résoudra pas le problème : le FN finira par gagner.

Pardon. J'ai parlé d'islam. Je voulais parler d'islamisme intégriste, radical et poilu des oreilles.

07 décembre 2015

A cause du FN, le prix de la bière va augmenter

Tout va bien ! Un magazine économique dont je n'ai pas retenu le nom nous explique que le FN va tout perdre et le JDD nous pond un article comme quoi le PS devrait garder une majorité des régions. Ça s'arrose. 

Cela étant, 24 heures après le premier tour, je n'ai pas encore donné mon avis. C'est lamentable. Je le reconnais d'autant que tout le monde l'attend certainement. Je résume : le PS prend une baffe moins grosse que prévu. Appelons ça une victoire. LR prend un badge alors qu'on aurait pu s'attendre à mieux. Sarkozy est grillé. On peut difficilement contester les bons résultats du Front National et des blondes. 

Attardons-nous un peu sur la gauche de la gauche, le Front de Gauche et EELV. Ils ont été torpillés. Cela ne m'amuse pas contrairement aux twittos de ce métal, très bien représentés mais tournant entre eux. Pas plus tard que hier matin, deux ou trois imbéciles m'insultaient parce que j'appelais à l'unité et tout ça. 

Quant le Front De Gquche est au même niveau que "Debout la France", on ne fanfaronne pas. On pleure. 

A la limite, ce qui m'amuse le plus est de voir cha un expliquer les causes de la montée du FN, en oubliant de voir les problèmes dans son spore camp. Tiens ! La vraie gauche qui défend les musulmans et oublie la laïcité en montrant du doigt le PS. 

Je vais donc m'occuper de mon propre camp, le centre gauche. Je veux bien qu'au niveau économique, vous soyez un tantinet libéral. Moi-même, je dois reconnaître... Mais on ne peut pas être libéral qu'à moitié. J'ai lu ce matin que vous envisagiez par exemple de supprimer les Wifi publics. Z'êtes cons ou quoi ? Et en plus vous nuisez à l'économie. 

Arrêtez ces putains de conneries ! Ne soyez pas l'image de l'UMP, des espèces de libéraux étatistes. C'est ridicule. 

Ne vous occupez pas du FN. Occupez-vous des Français. 

Un dernier mot : je suis contre le Front Républicain et contre le retrait. Cela ne rime à rien. On est passé du bipartisme au tripartisme. Ce sont les centristes qui seront tondus à la libération. Accepter de faire des listes avec un parti plus à droite que le FN. Parce qu'on en est là. 

A bon entendeur et tout ça. Dimanche, je vote Barto. Et j'emmerde un tantinet ceux qui ont des explications à la montée du FN sans s'imaginer qu'ils puissent être responsables, en partie. 

05 décembre 2015

Des crèches et des hommes

Tous les ans il y a des débats sur les crèches dans les lieux publics. Les andouilles d'extrême droite revendiquent la tradition les andouilles d'extrême gauche revendiquent la laïcité sans se rendre compte qu'ils passent une partie de leur temps à défendre l'islam. 

Moi, je m'en fois. Je suis certes laïc mais surtout athée. Réellement. Contrairement à beaucoup d'andouille de de gauche. Pour vous dire, je ne suis même pas baptisé. Mes parents ne m'ont pas imposé cette connerie malgré toute la pression qu'ils pouvaient subir en Centre Bretagne, entre les grands parents laicards et les autres, cathos. 

Pour moi, Noël est avant tout la fête des enfants. Je n'en ai pas. Alors j'en fais la fête de mes neveux et nièces. Et donc, noël devient la fête de la famille. Les mairies peuvent installer des crèches. Ce n'est pas pour moi un symbole religieux. N'ayant pas de religion, je n'ai pas de symbole. C'est une tradition de notre pays patati patata et je m'en fous. Les autres religions peuvent bien installer leurs propres symbole, je m'en fous. Pour le ramadan, c'est le bordel à Bicetre et je m'en fous. Pour l'Aid, on fait la fête. Je ne m'en fous pas. J'aime bien la fête. 

Je voudrais presque transformer les fêtes religieuses en fêtes non pas athées mais païennes. Google est ton ami pour comprendre la différence. 

C'est Noël. Des gamins vont se réjouir en montant des crèches avec leurs vieux. Je les entends déjà et je m'en réjouis. Tous ces gamins qui ne savent pas à quoi correspond Noël. Et tous ces gamins musulmans qui vont fêter Noël avec leurs parents... La fête des enfants. La fête des familles. 

J'espère que je pourrais passer Noël en famille. Avec les neveux, les nièces, aucun naptisé, je crois et je m'en fous. Malgré les recompositions de famille et la décomposition de celle que j'aurais pu composer (à 50 balais, je reste célibataire. Pas par choix, parce qu'il ne m'est jamais venu à l'esprit de fonder une famille). Je préfère faire la fête au bistrot. 

Et j'étais plié de rire en voyant que le arrondissement avait confié la décoration de Noël de la Comete à deux rebeux. 


Celui de gauche à le cul bas. 


04 décembre 2015

Consignes de vote !



Dis donc, toi, qui te prétends de gauche, tu te prépare à voter, dimanche. Tu as décidé de refuser de voter pour ces enculés de socialistes. Tu as donc décidé de voter pour un autre parti de gauche. Je ne critique pas ton choix, je m'en fous, mais la logique électorale est ainsi faite : Tu seras tondu à la libération. Je regrette, franchement, d'autant que cela pourrait nous faire des frais de rasoir ce qui augmenterait la pression électorale sur les citoyens. Tu es donc doublement coupable.

Tu fais ce que tu veux. Tu votes pour les écolos ou pour les cocos parce que tu es convaincu par leurs idées et par leur programme. C'est tout à ton honneur mais, cela étant, penses-tu qu'en votant pour eux, ils vont gagner et que leur programme sera appliqué ?

Non, bien sûr. Mais tu auras ton honneur sauf, bravo ! Toutes mes félicitations. Cela n'en fait pas moins un trou du cul de toi puisque tu auras implicitement favorisé les listes de droites, la soi-disant républicaine et l'autre. Car tu sais, au fond de toi, que ton candidat n'a aucune chance de gagner. Maos tu es un puriste. Bravo.

Par contre, toi, qui veut voter à gauche mais pas pour le PS parce que tu soutiens la mouvance socialiste et est opposé à la politique gouvernementale, te rends tu vraiment compte que tu votes "hors sujet" ? Nous sommes là pour réunir une majorité de gauche pour gérer nos régions et tu te prépares, par principe, à voter pour la liste d'un parti politique qui n'a aucune chance de gagner mais qui va affaiblir les listes de gauche, que tu n'aimes pas, certes, mais ton vote fera en sorte que, mathématiquement, les listes de droite seront devant.

C'est un coup à se mordre les couilles. Tu seras aussi tondu à la libération, tu auras fait gagner la droite, voire l'extrême droite.

Cela étant, si tu es opposé à la politique du gouvernement, tu peux aussi adhérer au parti socialiste ou à un des partis composant la majorité présidentielle pour faire entendre ta voix. C'est le jeu de la démocratie. Mais si tu votes, dimanche pour un parti autre que le PS alors que tu es dans la "mouvance", tu peux aussi te dire que tu aurais pu te sortir les doigts du cul avant. 

A chaque élection, il y a un débat sur le "vote utile". On ferait mieux de débattre sur le vote inutile, ce que tu te prépares à faire.

Dimanche, je vais aller voter pour Bartolone et Dray (tête de liste dans mon département) parce que je ne veux pas que cette incompétente de Pécresse gagne. Elle n'a aucune légitimité, aucune expérience autre que celle de ministresse de Sarkozy ayant foiré une réforme contre laquelle j'ai lutté dans mon blog et TU AS FAIT PAREIL. Et tu te prépares à favoriser cette élection en votant par principe contre Barto, contre la ligne officielle du Parti Socialiste.

Quel que soit le résultat des premiers et deuxièmes tours, je n'aurais pas honte de me regarder dans le miroir.

Cela étant, je vote en région parisienne. On est assez peu menacés par le Front National même si ce dernier fera probablement plus de 20% au premier tour. La victoire se jouera donc entre Pécresse et Barto, a priori. Mais si tu votes ailleurs, où le FN a des chances de gagner, réfléchis bien à ton choix. Voter pour les petites listes de gauche aura-t-il un intérêt ? Alors revenons en Région Parisienne, où je vote, ou en Bretagne, d'où je viens. Il faut que la gauche gagne. Ou, du moins, que la droite ne gagne pas.

Mais tu es con, par nature. Tu regretteras le résultat du vote parce que les autres n'ont pas voté comme toi.

Il est 23h50. La campagne est terminée dans dix minutes. A toi de jouer. Si c'est un jeu.