Ouf ! On a marqué le premier but,
encaissé le premier pénalty et gagné le premier match, le tout grâce à Giroud et surtout Payet qui deviendra probablement la
coqueluche de tous les supporters, sans doute à juste titre. Pour
regarder le match, j'étais au bistro avec deux copains qui aiment
tout aussi peu le foot que moi. Il n'empêche qu'on entre vaguement
dans l'ambiance, observant les autres clients qui vibrent à chaque
action. J'ai loupé deux moments clés du match : ce qui a
provoqué le pénalty (je discutais avec les potes) et le dernier but
(j'étais aux toilettes, l'inconvénient de regarder un match à
partir d'un comptoir).
Jeudi matin, en allant au bureau, je
regardais les employés de Defacto mettant la main aux derniers
préparatifs pour permettre aux cadres abrutis de regarder les matchs
sur écrans géants avant de rentrer à la maison. J'ai eu alors
l'idée d'un billet de blog pour dire que je ne comprenais pas tout
ça, qu'au fond, je n'aimais pas le foot, mais j'avais alors eu peur
qu'un certain snobisme ressorte de mes propos : non, je ne me
sens supérieur à personne parce que je conchie un sport populaire.
Les billets de blogs de mes confrères
sonnent parfois assez juste ou alors sont éminemment grotesques,
notamment l'autre andouille qui prétend s'en foutre de perdre des
lecteurs en critiquant le foot. L'andouille ne se rend même compte à
quel point il est ridicule, comme si sont blog représentait quelque
chose.
Il est de bon ton, pour les blogueurs
de gauche, de critiquer le foot, le monde de l'argent roi. Les
blogueurs de droite sont moins actifs mais on retrouve leurs
critiques sur Facebook. J'y ai d'ailleurs trouvé les seuls propos
qui m'ont sensibilisé un peu, de la part de Rémi U. « Je
suis chrétien. Et je dirai même plus : je suis chestertonien. Je
regarde l'humilité comme la plus précieuse des vertus, l'orgueil
comme le péché qui fit chuter les anges. J'essaie de me garder de
tout sentiment de dédain à l'égard des gens ordinaires et normaux
qui ont des goûts simples et sains, et je considère le fait de ne
pas partager ces goûts comme un tort et une infortune. Je réprouve
la tendance des citoyens de la Réaquie à se considérer comme une
élite au motif qu'ils auraient des intérêts plus nobles que la
plèbe, comme la littérature. Mais le football, ça me les brise
drôlement, quand même. » Je lui ai répondu qu'à part
le volet religieux, j'étais d'accord avec tout. En fait, c'est faut,
je ne suis pas d'accord, non plus, sur le « tort ». Tant
pis.
J'en étais là de mes réflexions de
jeudi matin, avec cette histoire de snobisme. En arrivant près de la
tour, je me suis rendu compte que, en fait, ce n'est pas le foot que
je n'aime pas mais tous les sports. Approfondissant tout cela, j'ai
fait le bilan : je n'ai jamais aimé que les sports que j'ai
pratiqués (je sais, ça fait longtemps) mais je n'ai quasiment
jamais suivi aucune compétition à la télé. Le Tour de France fait
exception mais c'est anecdotique.
Si je défends le sport (ou, du moins,
si je le défendais,...), c'est parce que des gens qui aiment ça
peuvent en pratiquer, notamment des mômes. Il faut des budgets, des
animateurs,... Et c'est le seul truc qui me fait critiquer les
supporters de foot, ceux qui s’agitaient devant TF1, hier soir :
ils ont oublié à quoi sert le foot.
Ben tout ça n'est une question de goût.
RépondreSupprimerLe sport n'est en aucun cas une obligation, pas plus que le cinéma.
Or chez les bien pensants, ce sont deux passages obligés pour réussir sa vie, au même titre que le costume Dior ou la Rolex.
Mon père était un fervent de foot, il nous en a gavés toute notre jeunesse entre la radio en voiture le dimanche soir, et la télé.
J'en suis totalement écoeurée.
Je préfère de loin regarder le mondial pétanque, vachement peu connu en dehors des boulistes et des Marseillais et Roland Garros.
Par ailleurs le battage médiatique qui se veut stupidement vendeur, découragerait un régiment de fans.
Quand aux supporters, ce qui leur fait du tort ce sont surtout les bandes de hooligans, remplis d'alcool jusqu'au trognon, et qui dans cet état d'ébriété ne peuvent chercher que la bagarre.
Alors vivez en paix, que ceux qui se foutent de foot s'amusent gentiment à regarder ceux qui l'aiment, ainsi soit il.
hélène dici
Voila. La vie continue.
SupprimerIl est difficile de se tenir à l'écart d'un centre d'intérêt qui concentre une si grosse partie de la population. Les gens qui crachent dessus se crachent sur les pieds. On n'est pas obligés d'aimer, mais participer un peu, ça rapproche...
RépondreSupprimerOuais. Pas trop quand même.
SupprimerLe foot et le rugby ne sont plus populaires ? On lit de ces conneries...
RépondreSupprimerJ'ai très bien compris ce que tu voulais dire mais aussi ce que tu as dit. Quand on ne sait pas parler français, on prend un peu d'humilité.
RépondreSupprimerCe qui est bien avec les blaireaux de la reacosphère, c'est que sur tous les sujets, même le plus anodin comme le sport, ils arrivent à placer leur propagande grotesque.
RépondreSupprimerLe foot est populaire partout même au Japon où la société n'est pas métissée. Pas plus qu'au Ghana, ou au Chili.
Faut pas faire attention à Fredi.
RépondreSupprimerAh parce que c'est moi qui sert la propagande !!!
RépondreSupprimerFaut pas faire attention aux imbéciles.
Ben oui, tu n'arrêtes pas d'utiliser mon blog pour faire ta propagande sans même te rendre compte que c'est improductif.
RépondreSupprimerTu sais que tu es le type qui commente le plus, ici, le plus régulier étant Élie Arié, mais, lui, je vire des commentaires car même dans le rôle de l'idiot du village il est mauvais.