En salle

04 janvier 2019

Les gilets jaunes, la gauche et moi

J’invite mes amis de gauche qui soutiennent les gilets jaunes et me reproche de ne pas le faire (mais je n’ai rien publié contre à part au sujet leur communication dans les réseaux sociaux qui est de plus en plus mauvaise, par ailleurs) à lire cet article et à me trouver un truc qui pourrait laisser à penser que le fond des revendications (tel qu’exposé) à un brin de progressisme et de non réactionnaire !


https://www.nouvelobs.com/societe/20190104.OBS7984/gilets-jaunes-ce-qui-ressort-des-premieres-contributions-au-debat.html


Les gens de gauche qui pensent comprendre le peuple et vouloir le défendre sont un tantinet à vomir. Que les cadres des mouvements politiques de gauche qui soutiennent ce bordel aillent pourrir dans des fosses à lisier. 






Le problème n’est pas la légitimité de certaines revendications. Certaines sont très justes. Mais elles ne me paraissent pas exprimées dans cet article qui porte sur les premiers résultats d’une consultation. Mais le peuple, vu dans une globalité, ne peut pas défendre un vrai projet de gauche. Alors on se vautre dans un populisme de bas étage (je n’ai rien contre le populisme, je m’en fous : moi même, j’ai connu une heure de gloire avec mon blog qui parlait de politique à partir d’un comptoir de bistro). 


Mais une offre de gauche ne peut pas être élaborée en dehors d’un mouvement politique structuré. Sinon, on aboutit à ce genre de conneries. Ben oui ! On veut revenir à l’universalité des allocations familiale ! Tout le monde est pour mais personne ne sait de quoi on parle... 




Il est temps que les partis de gauche cessent d’entre à la ramasse et cherchent de courir après des machins sans cul ni tête. Regardons bien : la principale revendication exprimée est l’abolition de la loi Taubira. Elle est complétée par un machin sur la GPA voire l’exigence d’un référendum sur la bioéthique... 


Ces andouilles de gauche soutenant les GJ comme des girouettes soutiennent le vent (je me comprends) sont ceux qui ont tapé le plus sur François Hollande, le lascar qui a fait passé les idées sociétales de gauche comme, évidemment, le mariage pour tous, dont ne veut pas ce qu’ils appellent le peuple mais dont nous voulons pour des raisons diverses (pour ma part, je suis contre le mariage mais je défends le mariage pour tous pour que cette institution à l’origine catholique perde sa substance en plus du fait que je pense que chaque foyer doive avoir les mêmes droits). 


A l’heure où la gauche est laminée, il est temps de se poser des questions. Et d’arrêter de revendiquer l’appartenance à une vraie gauche... 


Alors, je vais le dire. Donner enfin ma position sur ce mouvement. 


1. Je comprends parfaitement d’où il vient. Je le disais dernièrement dans mon dernier billet à ce sujet. Je ne vois pas pourquoi l’Etat imposerait des heures de fermeture de bistro (c’est un exemple, mais il fallait être débile pour imposer une limitation de vitesse à 80 sans que ça soit explicitement au programme). J’ai beaucoup parlé de piste cyclables en décembre. C’est pareil (en tant que piéton, je n’ai pas à éviter des parties du trottoir). Ce n’est pas que l’Etat qui impose mais une espèce d’élite (qui n’est pas nécessairement parisienne). 


Je ne déconne pas. Parmi les revendications, il y a l’arrêt des subventions à l’éolien. Il faut que la gauche travaille pour améliorer la fourniture énergétique dans notre pays et arrête les slogans bas du front. Il faut développer l’éolien et tout le renouvelable à l’insu du plein gré du peuple. Celui qu’on devrait pourtant vénérer 


2. En conséquence, il faut arrêter de prendre l’avis du peuple sur chaque point mais proposer une politique globale qui corresponde à un projet politique. Il faut arrêter de défendre le RIC, par exemple. Il faut défendre la démocratie représentative, le seul bazar qui puisse mettre en avant une vision globale. 


3.  Parmi les revendications, certaines sont purement réactionnaires. On ne peut pas suivre cela. Les dirigeants politiques qui le font par opportunisme ponctuel seront tondus à la libération. 


4. J’appelle solennellement et alcooliquement les partis de gauche et les syndicats du même métal à se désolidariser de ce mouvement et à prendre en compte unitairement les revendications légitimes (vues de nous, hein !) sans oublier notre vision de gauche. 


5. Ça ne sert à rien de se revendiquer de la vraie gauche si on ne fait que courir derrière des machins abstraits.


Amen et Hips. 

12 commentaires:

  1. Les gilets jaunes sont majoritairement de droite voire pire mais je ne suis pas surpris. Mélenchon n'a pas encore compris qu'il n'arriverait pas à récupérer ce mouvement.

    RépondreSupprimer
    Réponses
    1. Il a très bien compris. Il laisse tomber les supporters un par un.

      Supprimer
  2. Même si ce billet a des relents alcoolisés, j'y vois certaines trouées de lucidité comme par exemple que les partis de gauche sont à la ramasse.
    "En conséquence, il faut arrêter de prendre l’avis du peuple sur chaque point mais proposer une politique globale qui corresponde à un projet politique." c'est justement ça que tu n'as pas bien saisi : ces gugusses ne sont aucunement mus par un supposé "projet politique". Ce qu'ils veulent depuis le début c'est affoler les gens et basculer le pays vers le chaos. Le chaos je sais ce que c'est je l'ai vécu dans une autre vie et crois moi, ils n'auront pas les épaules pour l'affronter eux-mêmes.

    RépondreSupprimer
    Réponses
    1. Je parle des dirigeants des partis de gauche et pas des foules haineuses.

      Supprimer
  3. Si vous vous prétendez de gauche il ne faut pas faire les choses à moitié, donnez carrément dans le Bioléninisme.

    RépondreSupprimer
  4. Ah, tu as pris la consultation du CESE pour l'expression des revendications des Gilets Jaunes.

    Mon dieu...

    RépondreSupprimer
  5. Ok. Tu n'es pas d'accord pour courir après des machins abstraits, mais que je ne t'y prenne pas à courir à plus de 80 km/heure sur ton vélocipède. Même si c'est aprés du concret.

    Hélène dici

    RépondreSupprimer
  6. Puisque l'époque est à l'écoute des propositions du "peuple" la consultation du CESE est une forme d'expression voulue par les machins jaunes. Ensuite tu viendras dire que les remontées des débats en mairie c'est de la manipulation macronienne ? Que Mélenchon et Le pen nous donnent directement leurs propositions puisque le reste n'est que de la merde.

    RépondreSupprimer

La modération des commentaires est activée. Je publie ceux que je veux. On ne va pas reprocher à un journal de ne pas publier tous les courriers des lecteurs...