En salle

10 août 2022

Pour sauver la planète, méfions-nous de l'écologie !

 


On connait actuellement un été très chaud. Depuis la première phase de forte chaleur de l’année, en fait, on ne connait que peu de répit. En matière de réchauffement climatique, évoquer les expériences personnelles est souvent nuisibles mais, tout de même, la semaine dernière, en villégiature dans la vieille maison en Bretagne, je ne trouvais pas une pièce, à part le hall d’entrée (et la cave, je suppose) avec une température à moins de 26 degrés. C’est exceptionnel mais, en fin de compte, ce qu’il y a d’exceptionnel, cette année, c’est qu’on finit par se rendre compte que l’on n’aura plus d’été serein, que tous ressembleront à 1976 ou 2003… ou 2022… avec leurs lots d’incendies et de sécheresses…

Par rapport aux deux précédentes périodes dont je parlais, on a, en plus, les réseaux sociaux où il est de bon ton d’écrire des conneries et à dénoncer un peu tout. Savez-vous, par exemple, que la température moyenne, à Dubaï, en décembre, est de l’ordre de 20 degrés. On peut donc y mener des coupes du monde de foot dans un cadre bien plus chouette que dans les pays d’Europe en juillet. Mais il est de bon ton de dénoncer cette guignolerie en se trompant de sujet : ce n’est pas la climatisation des stades pendant les matches officiels qui va faire sombrer la planète…

 


Depuis quelques jours, c’est à la mode de dénoncer les milliardaires qui prennent des avions pour acheter des cigarettes et de montrer du doigt chaque dépense inutile d’énergie. Je ne prétends pas qu’il ne faut pas inciter chacun à la sobriété car il est évident que les gaz à effet de serre émis bêtement sont le cumul de ce qui est nécessaire pour satisfaire les besoins de chacun mais, à un moment donné, on finit par se tromper de combat. D’ailleurs, malgré des années de lutte, l’échec est complet : la température continue d’augmenter globalement. Le pire est que les avancées faites sont souvent démenties au bout de quelques années. Tiens ! Il nous a fallu remplacer les voitures essence par des voitures au gazole pour diminuer la pollution jusqu’à ce qu’on nous dise que c’était une erreur. On nous dit maintenant de passer à l’électrique mais différents signes montrent que la gestion de batteries serait une calamité pour le climat…

On ne croit plus en grand-chose mais les militants continuent à s’époumoner…

 


On peut aborder le sujet sous différents angles. Par exemple, on constate avec la guerre en Ukraine qu’on ne peut pas se passer du gaz Russe et les politiciens sont devenus la risée des écolos alors que ces derniers sont fautifs : s’ils n’avaient pas fait un barouf autour du nucléaire, pour qu’on ferme des centrales, qu’on consacre du budget au développement d’énergies alternatives plutôt qu’à l’entretien des centrales, nous n’aurions plus besoin du gaz russe et ces andouilles ouraliennes seraient bien obligés de mettre fin à une guerre stupide dans notre contexte de destruction imminente de la planète.

Le nucléaire, qui n’est évidemment pas sans reproche, permet de produire de l’énergie sans production de gaz à effet de serre. Nous pourrions aider les pays qui continuent à investir massivement dans les centrales à charbon (et côté « GES », croyez bien que c’est autre chose que les Falcon de nos milliardaires locaux) à acquérir des sources d’énergie propre, sans compter que nous pourrions faire des usines de désalinisation, transporter de l’eau dans des régions à fort besoin (pas si éloignées de nos océans si j’en crois la carte des incendies) et j’en passe.

 


Bien sûr, on ne sait pas quoi faire et on m’accusera volontiers de bavasser mais je continue à penser que les lascars qui insistent sur les solutions individuelles que l’on pourrait mettre en place au sein de chaque foyer de l’hexagone sont mortifères car ils détournent l’attention d’un problème mondial que notre petite politique ne pourra pas résoudre en dehors de nos domaines de compétence, comme le nucléaire…

Bien sûr, il faut pisser sous la douche mais je ne le fais pas en chantant la Marseillaise : je le fais depuis toujours vu que ça limite la consommation d’eau. Il n’empêche qu’il ne faudra pas plus de deux ou trois ans pour que je me décide à acheter un climatiseur…

 


Enfin, je me répète toujours mais il faut se méfier les mauvaises idées des écolos. Vous savez pourquoi on a encore un deuxième cétacé qui est venu se perdre dans la manche ? Vraisemblablement (et Google est votre ami), c’est à cause du bruit fait par une usine d’éoliennes…

En des années de combat, les écolos se sont toujours trompé ou, du moins, ils n'ont jamais rien gagné à part le fait que les partis de gauche tels que LFI ou le PS se revendiquent dorénavant écolo-socialistes ce qui ne veut rien dire mais c'est du greenwashing : ça fait joli sur les affiches.


Changeons.

6 commentaires:

  1. Pisser sous la douche, c'est pratique, mais le faire à chaque fois, ça fait beaucoup de douches par jour. Sinon les écolos, ils ne servent qu'à énerver Darmanin entre burqini grenoblois et rodéos sauvages dans le centre de Lyon.

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  2. Il faut vraiment être con et prétentieux comme un écolo pour s'imaginer :
    1) que la planète a besoin d'être "sauvée" ;
    2) qu'elle pourrait l'être par eux, avec leurs seuls petits bras musclés.

    Le jour où la planète sera VRAIMENT en danger (explosion du soleil, collision avec une giga-comète, que sais-je), il sera inutile que les hommes s'en soucient dans la mesure où ils ne pourront rigoureusement rien faire contre.

    On n'est pas dans un film de Roland Emmerich, bordel !

    Didier G., toujours puni par Blogger

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    1. Videz votre cache pour pouvoir commenter à nouveau.

      Pour le reste, disons que l'humanité (et évidemment pas la planète) telle que nous l'avons connue a besoin d'être sauvée. Quand on aura 40 degrés tous les jours, on aura trop soif.
      Mais vous avez raison : il faut être prétentieux pour penser qu'on va pouvoir le faire tout seul, surtout en lançant des oukases dans les réseaux sociaux..

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  3. Bon post
    Pour avoir été une opposante (passive) au nucléaire et les années passant pour moi le vrai problème du nucléaire est sa sécurité. Nous ne pouvons pas revenir en arrière.
    Très bonne continuation et prenez soin de vous !
    Sylvie

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  4. Je m'amuse à voir les "écolos" traiter ton raisonnement de "con". Pourtant je le trouve assez pertinent, et tu fais du Nicolas avec des bons mots, et en moquant ceux qui se prennent au sérieux et prétendent sauver la planète en faisait un sitting sur le périphérique parisien.

    Sinon je n'ai rien à voir avec les milliardaires locaux, merci de préciser.

    (après, les sauveurs de la planète ont été silencieux quand la Coupe du Monde a été offerte à ce beau pays des droits de l'homme qu'est le Qatar et qui va faire n'importe quoi... mais chut, plus facile de taper sur le Tour de France)

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