Réveillé de bonne heure, ce matin, j’ai voulu regarder un
nouvel épisode d’une série Netflix mais, quand j’ai allumé mon téléviseur, il m’a
dit qu’il fallait régler les chaînes de la TNT. J’ai lancé le processus et
attendu puis je me suis retrouvé devant TF1 avec un programme insupportable
alors j’ai cliqué sur un truc et me suis retrouvé devant France 2, au tout
début du journal de 6h et il me semble qu’à ce moment précis, le présentateur
venait d’annoncer que Nicolas Meyer-Rossignol avait félicité Olivier Faure pour
sa victoire même si le reportage qui suivait montrait plus les aléas des votes,
le résultat serré, le contestations…
C’est à cause de ce dramatique concours de circonstances que
je suis amené à parler du PS, ce matin…
Je n’en fais pas partie et je me fous un peu de ce vote (je
n’ai parlé, de ce scrutin, dans le blog, que de manière générale et j’ai
attendu hier pour annoncer une préférence, tout en mettant des réserves, même si
mes lecteurs ont sans doute compris depuis longtemps que je ne pouvais pas
sentir Olivier Faure). Si le PS m’intéresse un petit peu, c’est parce ce que c’est
le premier parti de gauche, en France, en termes de nombre d’élus et parce que
c’est celui me parait le plus apte à orienter la politique de la gauche et du
pays dans un sens qui me convient.
Je note que Faure avait déclaré qu’il n’y aurait pas d’alliance
avec Jean-Luc Mélenchon et que ce dernier représentait le pire candidat pour un
second tour. Je suis parfaitement d’accord avec lui tout simplement parce que
le comportement de Méluche fait que, en cas de duel avec le RN, les électeurs
ne voudront pas voter pour lui par « front républicain ». Le voir
progresser et atteindre un second tour serait à peu près l’assurance de se
taper Marine Le Pen ou Jordan Bardella comme président.
Les questions d’alliance sont essentielles si l’on veut
arriver à la victoire de la gauche (ou, à défaut, à l’échec du RN) et à peser
dans une future coalition gouvernementale mais il y a bien plus important :
constituer un programme pour le parti, avec les militants.
Olivier Faure « défend
depuis de nombreux mois "une plateforme programmatique" qui irait de
François Ruffin, ancien député du groupe La France insoumise, à Raphaël
Glucksmann, partenaire des socialistes aux dernières élections européennes et
tenant d'une ligne sociale-démocrate. » Pour l’instant, il faut un
programme ou un projet pour le parti, pas pour une obscure plateforme. On aura
le temps de s’adapter aux circonstances… d’autant que Glucksmann ne voudra pas
de Ruffin et sans doute vice versa… Il faut laisser le temps au temps comme on
dit. Imaginons qu’en mars 2027, on se rende compte que Mélenchon et Ruffin
seront candidats pour la gauche, il faudra bien admettre que la concurrence entre
les deux devrait les empêcher de figurer au second tour donc de gagner !
Donc, pour l’instant, une priorité : le programme du
PS. N’étant pas adhérent, je ne peux que contribuer à la marge, en donnant mon
avis à l’occasion. Je vais commencer aujourd’hui avec deux volets.
Le premier est que le PS doit mobiliser les électeurs de
gauche et donc présenter des idées de gauche. L’autre jour, je ronchonnais
contre Mathilide Panot qui défendait la grève des chauffeurs de taxis
conventionnés (qui ne veulent que gagner du pognon sur le dos de la sécu). Le
PS a fait un
communiqué de presse dans le même sens. C’est une erreur. Ce n’est pas de gauche. Dans le même ordre d’idée,
le gouvernement a annoncé hier son souhait de mettre fin au dispositif « MaPrimeRenov’ »,
le PS a fait un communiqué pour s’offusquer. C’est une erreur. Subventionner
les propriétaires immobiliers pour qu’ils puissent, entre autres, augmenter la
valeur de leurs biens n’est pas de gauche (même si l’objectif est louable, la lutte
contre le réchauffement climatique et tout ça).
Le deuxième est que le PS doit arrêter de mettre en avant
des positions sociétales et se concentrer sur la vie de la majorité des gens.
Je ne veux pas dire que « le sociétal » n’est pas important (quoi qu’on
mette dedans, les luttes féministes ou LGBTQIA+, l’isolation des maisons ou le
remplacement des chaudières, la défense de la Palestine et tout plein de
choses) mais d’autres sujets mériteraient de l’attention : les évolutions
du monde du travail, le financement de la dépendance, la sécurité, le pouvoir d’achat,
la santé, la mondialisation…
A titre d’exemple, et totalement indépendamment du PS, l’ami
Politeeks a mis en avant un morceau d’une affiche pour la « Pride 2025 à Paris »,
on y voit une petite dame (je ne sais pas si elle est genrée…) avec des « pin’s »
avec la retraite à 60 ans, le drapeau de la Palestine, les gilets jaunes… Une
telle convergence des luttes est grotesque. Je ne parle pas que du fait que
mettre un des symboles d’une religion dans un machin pour défendre les
minorités de genre… Que font les gilets jaunes, dans cette histoire ? Ils
défendent les LGBT ? Ils votent à gauche ? Pourquoi s’entêter à remettre
une couche sur les retraites (il y a eu le vote d’une motion ridicule, à l’Assemblée,
hier, au fait) et les 60 ans alors que les Français sont bien plus préoccupés
par leurs moyens financiers après la retraite, les possibilités d’aider les
enfants, de leur laisser quelques biens, de se payer des loisirs puis de
financer les Ehpad…
Laissons-là ces clowns de l’interlgbt parisien…
Je comprends bien l’attachement de chacun à certaines
causes. On ne gagnera pas un électeur sans défendre une vision de la société
mais en se restreignant à la lutte contre les violences sexuelles et sexistes…
Allez ! Un dernier exemple ! J’ai dit et répété
que j’étais contre la réforme des retraites dont je parlais à l’instant et l’augmentation
de la durée de cotisation. Ce n’est pas pour les raisons assez futiles évoquées
par les partis de gauche mais parce que c’est une aberration de vouloir
travailler plus avec les évolutions du monde de travail et qu’il faudra bien
autre chose pour partager les richesses produites !
On comprend que les sondages montrent qu’une majorité des
Français se prononce contre « les 64 ans » mais vous ne gagnerez pas
un seul électeur en leur expliquant qu’ils deviendront impotents au bout de 42
années de cotisation…
Il y a donc du pain sur la planche !
l’interlgbt parisien est noyauté par la LFI depuis 2017/2018 (je n'y vais plus depuis 2019 où ils ont couiné ACAB ) et critiquer l'affiche, t'es baptisé (dans bluesky) d'extreme droite ou à peine mieux par .. le représentant de sos-homophobie lui aussi LFI compatible. Tiens une remarque qui illustre le biais de cette gauche, dans le rapport de sos-homophobie les prénoms des victimes de l'homophobie : quasi tous "européens" .
RépondreSupprimerJe crois que les militants contre l'homophobie comme ceux contre le racisme ont les mêmes travers (et se retrouvent d'ailleurs dans la convergence des luttes). Ils insultent tous ceux qui ne sont pas d'accord avec eux sans même analyser. Je n'ai rien contre les racisés et les homosexuels : je refuse de les identifier en temps que tels avec leurs différences car je suis "contre" leurs différences (je mets "contre" en guillemets car on ne peut pas être contre un truc qui existe, disons que je suis contre la reconnaissance des différences : elles existent, point barre).
SupprimerIls sont noyautés par LFI mais leurs espèces de luttes datent depuis plus longtemps (au fond, SOS Racisme est en échec depuis longtemps et c'est un truc de Mitterrand qui a quitté la gauche sociale au profit de la gauche sociétale, ce dont je parle dans le billets) et la mise sur le devant des études de genre date un peu, tout de même, du quinquennat Hollande avec les âneries de la gourde Belkacem.
Et oui, les militants ne sont bien représentants que de "français de souche" et ne font que militer pour leur image.
oui, ils militent pour eux et se parlent entre eux.Cette gauche sociétale a une vision biasée de la société. Un de ses trolls sur bluesky m'a dit qu'il existait des lesbiennes voilées ( combien ? 4 sur Tiktok ?) d'ou leur présence sur l'affiche et que fallait pas se moquer de leur religion..Ils sont allés très loin.
SupprimerTous cinglés... Comme si un ou une homosexuel croyant (quelle que soit la religion) allait se présenter ainsi devant ses congénères...
Supprimerj'en ai trouvé dans TikTok : des lesbiennes voilées et des interviews de l'une sur un site.
SupprimerPour reprendre un extrait de dialogue d'Audiard (Michel, celui à casquette) :
SupprimerIl existe aussi des poissons volants, mais ils ne constituent pas la majorité du genre.
(Hervé - Bretagne)
Sans être PS, j'ai regardé ce vote. C'est bizarre mais je trouvais que le plus charismatique et celui qui me semble avoir le plus d'épaisseur était Boris Vallaud qui a fini dernier. Comme quoi...
RépondreSupprimerDéjà, vu combien LFI traite le PS, c'est très bien si le PS fait un "cordon sanitaire" avec LFI (et les verts). Et qu'ils reviennent à des vraies luttes, des vrais combats.
Eviter aussi de sortir un amendement pour ralentir la relance nucléaire (cette semaine ils nous ont bien fait chier).
Après, à suivre... Les gens de gauche écoeuré des outrances et des positions de LFI reviendront vers le PS.
D'accord pour Vallaud. J'avais même dit dans un billet assez récent qu'il était le seul candidat possible du PS pour une présidentielle mais les militants regardent autre chose (à raison, il a bien fallu qu'Hollande quitte le poste pour faire une campagne pour devenir président).
SupprimerPour ce qui concerne le traitement de LFI par le PS, je suis partagé. Le cordon sanitaire est nécessaire et même indispensable au niveau national mais je ne vois pas de diviser les militants à un niveau local.
Pour le nucléaire j'en parle souvent. Pour les trucs à la con votés, voir un billet récent d'Authueil.
En revanche, je ne crois pas à la sincérité de l'équipe élue dans la volonté de se séparer de LFI et, en plus, Faure veut une primaire avec Ruffin et cela fera fuir les gens qui ont déjà quitté le PS (et je rappelle que j'ai fait récemment un billet pour défendre Ruffin, la question n'est pas là).