En salle

24 octobre 2008

A moitié contre la fiscalité écologique

Contrairement à beaucoup de mes congénères de gauche, je suis à moitié contre la fiscalité écologique. Je l’ai déjà dit, je sais, dans un billet récent mais dans ce billet j’ai eu une passionnante discussion avec Etienne B. et Elmone rebondit sur ce billet pour donner son point de vue.

Pourquoi je suis contre ?

Petit 1 : par principe… Ca équivaut à permettre à certains de payer pour avoir le droit de participer à la destruction de la planète.

Petit 2 : j’ai l’impression croisée que la droite s’achète une conduite en faisant voter un texte vert et que la gauche est contente car il y a une nouvelle taxe. Je rappelle à mes amis de gauche qu’il s’agit d’une taxe sur la consommation et que nous ne sommes pas censés être pour.

Petit 3 : mettre en place une fiscalité écologie équivaut à construire une usine à gaz qui n’est pas trop contraignante. Imaginez que la Colombie Chinoise invente une voiture qui pollue beaucoup mais qui n’est pas chère car construite par des nourrissons pas encore sevrés. Malgré la taxe, la voiture restera encore moins chère que nos braves voitures fabriquées les jours où les usines ne sont pas en grève.

Petit 4 : pendant qu’on met en place une fiscalité écologique, on est content et on en oublie de faire de la politique, c'est-à-dire lutter à niveau Européen et Mondial pour imposer la prise en compte de normes environnementale ou écologique lors de la production de biens et de services.

On peut toujours enlever du CO2 dans Paris, ça fera bien à nos asthmatiques mais ça ne résoudra pas les problèmes mondiaux…

Notons pour nos amis de droite qu’imposer des normes n’est pas un méchant truc de gauchistes. D’une part je n’ai pas dit que c’était aux législateurs de faire les normes et d’autre part si toutes les entreprises du monde ont les mêmes contraintes, ça ne nuira pas à leur bon fonctionnement…

Enfin, Elmone, tu as raison : ce qui est possible dans le domaine écologique, doit l’être dans le social…

(photo)

21 commentaires:

  1. Oui !
    Il y a aussi que lier systématiquement argent et écologie, ça commence à donner une drole d'allure aux petits coins de nature !

    Globalement, je suis d'accord avec toi...
    :-))

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  2. Oui. C'est amusant de penser qu'un renforcement de la fiscalité prend un aspect libéral...

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  3. Oui, la réponse ne peut être seulement fiscale. Elle doit être politique: et pas seulement en demandant aux citoyens de faire des efforts, aussi aux entreprises.

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  4. Eric,

    Oui, la fiscalité peut représenter une incitation mais le reste ne doit pas être oublié.

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  5. Pourquoi la gauche fait du lèche-botte à la droite ou alors , j'ai toujours rien compris...C'est l'exercice physique ;-0))

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  6. Oups sorry pour le doublon ^^

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  7. La brute casse-couille,

    C'est pas grave, j'efface le doublon. Donc les deux messages car tu nous casses réellement les couilles.

    Chritie,

    Va savoir...

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  8. Tes arguments font mouche. Je suis d'accord avec toi sur le fait que la taxe sur la pollution constitue un droit de polluer. C'est vrai. Mais au moins la personne paie. Je pars du principe que ce que l'on ne peut pas empêcher, autant le réglementer et le faire payer.

    D'après moi, l'écologie ne devrait pas être un thème spécifique à la gauche (si c'était le cas, ce serait à désspérer de tout). Le Grenelle de l'environnement tend à le démontrer.

    Je pense surtout (même si je le regrette) qu'écologie et économie sont intimement liés. Et qu'au même titre que pour l'économie, il faut pour l'écologie de la Régulation par l'Etat. Je crois que compter sur le sens de citoyenneté des consommateurs et des producteurs ne suffira pas.

    Notre système est basé sur la loi de l'offre et de la demande qui fait que les acteurs de la vie économique veulent de la rentabilité immédiate et sont incapables (nous le voyons avec la crise des subprimes) de raisonner à plus d'un an.
    Or l'écologie est un combat de longue haleine.

    Bon, c'est probablement un peu fouilli tout ça. C'est pas encore bien net dans mon esprit. Mais bon je reste à votre disposition pour débattre.

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  9. Elmone,

    Ce n'est pas fouilli. Je comprends très bien.

    Mais je persiste à penser que c'est contreproductif.

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  10. La multiplication des taxes, même justifiées ne me satisfait pas non plus. Il devrait exister d'autres solutions. Dans ce domaine des contraintes écologiques, bonnes à priori, mais critiquables souvent dans leur mise en œuvre, le tri domestique des déchets m'irrite particulièrement. Je le trouve utile, mais j'estime qu'il doit s'accompagner obligatoirement d'une baisse des taxes sur la collecte des ordures. Or, c'est rarement le cas.

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  11. Au moins, vous savez êtes drôles, quand vous voulez, c'est déjà ça...

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  12. Le coucou,

    Pareil ! On se fait chier à trier nos machins et on se tape des taxes en plus. C'est ridicule.

    Didier,

    Oui, mais on sait l'être à jeun.

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  13. Et que peut-on faire face aux Etats-Unis qui s'octroient le droit de racheter les tonnes de CO2 non rejeté par les pays les moins développés pour pouvoir polluer plus !

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  14. Réflexion très courte !
    C'est oublier que la grande majorité de la population (et en conséquance des entreprises) n'est prête à prendre des mesures écologiques que quand elle y voit un aspect d'économie. Les gens isoleront d'autant mieux leur habitation qu'ils y seront fiscalement incités et que leur facture de chauffage diminuera. Il suffit de discuter avec les gens , toute sorte de gens pour s'en rendre compte, ou alors je vis sur une autre planète !

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  15. Je te retourne le compliment : réflexion TRES courte. Ce n'est pas isoler trois maisons en France qui sauvera le monde.

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  16. Merci ! Néanmoins, généralement, les mesures fiscales s'appliquent à plus de trois foyers. Quant à sauver le monde, étant donné que celui-ci n'est pas administré par un gouvernement centralisé, cela ne pourrait que se faire dans une concertation bien intentionnée dont la preuve par l'exemple me semble un préalable essentiel.
    Pour le coup, l'exemple des trois maisons en France est VRAIMENT très court !

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  17. Ben voilà, tu peux admirer les mesures du gouvernement si ça te fait plaisir, ... Le monde n'est pas sauvé pour autant.

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  18. Autant pour moi.
    L'intitulé du blog contient bien : "S'il fallait connaître quelque chose en politique pour en parler(...)" j'aurais dû m'en tenir là. Car si on confond le principe de la fiscalité écologique - et il me semble que c'était le principe en tant que tel qui était le sujet du billet - avec son application (ou sa non-application) particulière par un gouvernement particulier, le débat me semble compromis. Il est vrai que "débat" est un bien grand mot...

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  19. Bien sûr ! Tu connais tout et les autres ne connaissent rien. D'ailleurs quand ils ne sont pas d'accord avec toi, ils sont nuls en débat.

    Mais... As tu pensé un jour qu'ils pourraient ne pas avoir envie d'entamer un débat avec un trou qui les envoie chier dès le premier message ? Non. Ah ! Débat reste un bien grand mot.

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