En salle

20 novembre 2008

Démocratie interne

Dans mon billet précédent, je « déconne » sur des pronostics de résultats pour l’élection au sein du Parti Socialiste. J’en conclus que Martine Aubry devrait arriver légèrement en tête aux premier et deuxième tours.

Si ce pronostic est juste, il preuvera que le système électoral et toute la démocratie interne sont à revoir. A quoi aura servi le vote de la motion avant le congrès ? A quoi aura servi le congrès ?

Je ne m’intéresse au fonctionnement du PS que depuis que je blogue, c'est-à-dire… un peu après le précédent congrès. J’ai ainsi découvert que le vote du Premier Secrétaire revient aux militants. Ca me semble aujourd’hui une mauvaise idée ! Peut-être faudrait-il modifier les statuts du PS pour permettre l’élection par les militants et supprimer l’élection de celui qui aura en charge la gestion opérationnelle du parti ?

N.B. : Je me demande d’ailleurs si ce poste de Président du Parti Socialiste n’avait pas existé à une époque (je confonds peut-être avec le PC).

Toujours est-il que dans les blogs, on lutte au quotidien contre la présidentialisation de la vie politique en France avec la surreprésentation de Nicolas Sarkozy qui a presque tous les pouvoirs. C’est exactement la même chose qui est en train de se produire au Parti Socialiste… et il est urgent de lutter contre.

22 commentaires:

  1. Quand Medvedev se moque de Sarkozy.

    Le très court passage était passé inaperçu. Il vaut pourtant le détour. Lors de sa conférence de presse devant le Conseil des relations étrangères, le 16 novembre dernier, le président russe Dmitri Medvedev s’est lancé dans une imitation assez cocasse de Nicolas Sarkozy. L’insolent a d’abord plaisanté sur l’attirance de notre Président vers les lumières de la scène. Puis, encouragé par les rires de l’auditoire, Dmitri Medvedev poursuit son show en balançant la tête d’avant en arrière et en mimant de grands gestes. Toutes les personnes présentes ont reconnu le Français…

    Sarkozy est bien une star mondiale.


    http://desourcesure.com/politiqueaffaires/2008/11/quand_medvedev_se_moque_de_sar.php

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  2. «Peut-être faudrait-il modifier les statuts du PS pour permettre l’élection par les militants et supprimer l’élection de celui qui aura en charge la gestion opérationnelle du parti ?»
    Je ne comprends pas bien ce que tu veux dire, Nicolas?
    Il me semble au contraire que pour pouvoir parler de démocratie, il faut que les militants désignent librement leurs dirigeants et choisissent le programme du parti. Il faudrait aussi, et peut-être surtout, qu'un mécanisme existe pour rendre possible la révocation, à tous les échelons, des cadres qui ne tiennent pas leurs engagements —et à ce moment là, on peut réellement parler de démocratie, puisque leur responsabilité devient effective.

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  3. Le Coucou,

    Quoi ? Je n'aurais pas été clair ? ;-)

    Il y a deux aspects :

    - quand on vote pour une personne, les aspects humains passent avant tout, le projet passe un peu à la trappe. De toute manière, quoi qu'il arrive, la nouvelle direction (le "deuxième cercle) sera composée des cadres historiques.

    - quand c'est une personne qui est élue, elle devient forcément le chef avec plus de poids que les instances dirigeantes. Regarde en France, à un niveau législatif, nous en sommes un point où le Président de la République à plus de poids que l'Assemblée (dans la mesure où il peut "donner des ordres", individuellement, aux députés).

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  4. Bonjour Nicolas

    Merci du message sur Slovar sur ma lettre aux trois candidats

    @micalement

    Slovar les Nouvelles
    http://slovar.blogspot.com

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  5. "modifier les statuts du PS pour permettre l’élection par les militants et supprimer l’élection de celui qui aura en charge la gestion opérationnelle du parti "

    Heu!! tu pourrais pas faire plus clair.

    Pour l'histoire, le poste de président du PS n'a jamais existé.
    Il y a d'une part un premier secrétaire, elu par les militants et un secrétariat national, dont la composition émanne du vote sur les motions.

    Moi je ne vois pas pourquoi changer.

    2) Le candidat à la présidentielle n'est pas nécessairement le premier secrétaire, ce sont les militants qui décident
    1995 candidat : Jospin, 1er secrétaire Emmanuelli
    2002 candidat : Jospin, 1er secrétaire Hollande
    2007 candidat : royal, 1er secrétaire Hollande

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  6. Olivier,

    Voir ma réponse à Olivier.

    Le nouveau mode d'élection du 1er S. fait du PS un parti de présidentiel... En 95, 2002 et 2007, le 1er secrétaire n'était pas élu par les militants.

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  7. Dans un parti, il faut un chef. Tout dépend de la nature du chef. Soit c'est un tyran, soit c'est quelqu'un qui délègue.

    Mais tu as raison, dans tout ce débat il n'a jamais été question d'idées, de projets (les militants socialistes vont hurler: tu as lu les motions? Je leur répondrait: pas envie de lire des trucs qui s'appellent A, B ou C)...

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  8. Eric,

    Oui... Et de toutes manières leurs trucs à géométrie variable pour tenter de grapiller une ou deux voix, les changements de programme annoncés en dernière minute (comme le plan d'urgence pour sortir de la crise de Ségolène Royal, annoncé hier...) font que les motions n'ont plus aucun intérêt.

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  9. "Olivier,

    Voir ma réponse à Olivier."

    Putain, c'est une oliveraie ce blog.

    Le premier secrétaire est élu par les militants depuis 1995.
    De mémoire il y a eu un référendum interne, avec tout un tas de questions, dont la première était : "Souhaitez vous que Lionel Jospin devienne 1er secrétaire.
    Depuis, et à chaque congrès, les militants élisent le premier secrétaire

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  10. Oups ! Je me trompe de vieux ! C'était Le Coucou.

    ;-)

    Je croyais que c'était la première fois, que les fois précédentes c'était fait lors du congrès car il y avait forcément une motion qui arrivait en tête (après différents sombres arrangements).

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  11. Rapport de force:

    Pour qui voteront les élus et parlementaires socialistes, soutiens de Bertrand Delanoë au Congrès de Reims ? (D'APRES NOUVEL OBS CE JOUR)

    CEUX QUI VOTERONT POUR SEGOLENE ROYAL :

    1 Jean-Yves Le Drian: président du Conseil régional de Bretagne, votera en son "âme et conscience" pour Royal. "Il y a, autour de Martine Aubry, plutôt un conglomérat de positions diverses qu'une ligne claire"
    2 Armand Jung, député du Bas-Rhin, député, votera Royal: l'alternative est entre "la rénovation du PS" et "l'immobilisme et le maintien de pratiques dépassées qui ont mené la gauche à l'échec"
    3 Martine Lignières-Cassou, députée-maire de Pau
    4 Victorin Lurel, député, président de la région Guadeloupe
    5 Gilbert Annette, maire de Saint-Denis de La Réunion
    6 Guy Ferez, maire d'Auxerre
    7 Alain Calmette, maire d'Aurillac
    8 Odette Herviaux, députée du Morbihan
    9 Jean Launay, députe du Lot
    10 Louis-Joseph Manscour, député de Martinique
    11 Dominique Raimbourg, député de Loire-Atlantique
    12 Christian Teyssèdre, maire de Rodez
    13 Jean-Marc Vayssouze, maire de Cahors
    14 Pascal Deguilhem, député de Dordogne

    CEUX QUI NE SE PRONONCENT PAS
    1 Alain Rousset, président de la région Aquitaine.
    2 André Vallini: député et président du conseil général de l'Isère, ne "veut pas participer à la campagne actuelle qui aggrave encore la divison des socialistes"
    3 Jean Germain (maire de Tours).
    4 Pierre Moscovici, député du Doubs.
    5 François Patriat, président du Conseil régional de Bourgogne, appelle les militants à décider en leur "âme et conscience".
    6 Pierre Cohen, député maire de Toulouse, "ne souhaite pas s'exprimer"
    7 Jacques Valax, député du Tarn, reporte sa voix "a titre personnel" sur Aubry, qui est "porteuse d'un bon compromis"
    8 Stéphane Le Foll, eurodéputé, bras droit de François Hollande, laisse "la liberté de vote" aux militants.

    CEUX QUI VOTERONT POUR MARTINE AUBRY :

    1 Daniel Delaveau, maire de Rennes, estime que c'est un choix "cohérent" avec sa "conception du parti".
    2 Bernard Poignant, maire de Quimper: "Je crois plus à la rénovation par Martine Aubry qu'à l'aventure par Ségolène Royal".
    3 Roland Ries, sénateur-maire de Strasbourg, vote Aubry, ne donne pas de consigne de vote
    4 Catherine Trautmann, eurodéputée, vote Aubry, sans consigne de vote.
    5 Philippe Madrelle, président du Conseil général de Gironde, dit sa "préférence" pour Aubry mais "laisse les militants libres de leur choix."
    6 Harlem Désir, eurodéputé, bras droit de Delanoë, appelle à voter Aubry
    7 Mathieu Cahn, premier fédéral (Alsace) vote Aubry, ne donne pas de consigne de vote
    8 Guy Delcourt, député-maire de Lens, laisse entendre qu'il votera Aubry
    9 Bernard Derosier, président du conseil général du Nord, appelle à voter Aubry, "la plus à même de créer les conditions d'une relance" du PS.
    10 André Vezinhet, président du Conseil général de l'Hérault, prend position pour Aubry
    11 Jean Glavany, député des Hautes-Pyrénées: "je voterai Martine Aubry, la plus proche de mes idées"
    12 Jean-Louis Fousseret, maire de Besançon, votera Aubry
    13 Bernard Combes maire de Tulle, votera "à titre personnel" pour Aubry. "Mais je ne donne pas de consigne de vote et cela ne vaut pas pour la position de François Hollande" (député et ancien maire de Tulle) qu'il dit ne pas connaître.

    Ceux qui ne se prononcent pas :

    1 Alain Rousset, président de la région Aquitaine.
    2 André Vallini: député et président du conseil général de l'Isère, ne "veut pas participer à la campagne actuelle qui aggrave encore la divison des socialistes"
    3 Jean Germain (maire de Tours).
    4 Pierre Moscovici, député du Doubs.
    5 François Patriat, président du Conseil régional de Bourgogne, appelle les militants à décider en leur "âme et conscience".
    6 Pierre Cohen, député maire de Toulouse, "ne souhaite pas s'exprimer"
    7 Jacques Valax, député du Tarn, reporte sa voix "a titre personnel" sur Aubry, qui est "porteuse d'un bon compromis"
    8 Stéphane Le Foll, eurodéputé, bras droit de François Hollande, laisse "la liberté de vote" aux militants

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  12. Valérie,

    Merci mais ça va se jouer à 1 ou 2% probablement. Alors les votes des cadres, heu...

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  13. Ca prouve au moins que la liberté de choix est entière, au moins à ce niveau...
    ... quand on sait que le 1er fédéral des Bouches du Rhone a dissous 6 sections qui avaient eu le front de ne pas voter Royal...

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  14. Tu devrais en parler à mes collègues left_blogs qui accusent les baronies du nord de faire pareil pour Aubry.

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  15. Nicolas,

    Je crois qu'on a déjà dit sur nos blogs respectifs tout ce qu'on savait et qu'on pensait des pratiques dans la fédé du Nord et à la mairie de Lille pour ne pas se répéter une fois de plus.

    De toute façon, il n'est pas pire sourd que qui ne veut entendre, et dans le contexte actuel du PS (dont je ne suis pas, once again), il ne sert plus à rien de ressortir qui a fait quoi dans sa fédé. Laissons les militants voter, ça ira mieux demain.

    Même si ce matin j'ai fait un billet contre la fédé du Nord et son premier secrétaire sortant / réélu.

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  16. Hé ! Je laisse voter... Je n'ai rien ressorti !

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  17. David75

    Le canard enchainé daté hier confirme qu'en cas de victoire de Martine Aubry une volonté de non renouvellement semble confirmée. Le journal indique que Claude Bartolone serait n° 2 du parti, Jean-Christophe Cambadélis serait chargé des relations extérieures et Laurent Fabius pressenti pour la présidence du groupe socialiste à l'assemblée." Renouvèlement quand tu me tiens...

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  18. Ouais... Les ségolites aiment bien le Canard d'hier. Mais fait-il le programme de Martine Aubry ?

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  19. Et le débat sur les équipes de chacun me fait doucement rigoler : tous les fans de Ségolène ne sont pas des "premières mains"... et un des principaux, Manuel Valls, est le type du PS qui était le plus haï par les blogueurs de gauche il y a très peu...

    Un peu de cohérence ne nuirait pas...

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  20. Quand tu tapes http://www.ps.fr il n'y a personne à l'adresse demandée…
    :-))

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  21. On peut regretter la présidentialisation de la Ve, mais il vaut mieux avoir un PS dont le fonctionnement est basé sur cette réalité politique.

    Les comportements législatifs dans un régime présidentiel ne marche pas. On pourrait même dire que la défaite de Jospin était dû à une confusion entre un système législatif (où l'idée de Gauche plurielle était très forte) et un régime présidentiel où tu peux te faire éliminer au premier tour si tu ne rassembles pas ton propre camp.

    Le but est de gagner des élections, pas de construire une société alternative à l'intérieur du parti. Tant que nous vivons sous une république présidentialisée, il vaut mieux le prendre en compte dans la structure du PS.

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  22. O,

    Le but est de gagner des élections ! Tu as raison. Mais il ne faut pas se tromper sur la méthode !

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