En salle

09 avril 2011

Maudites classes populaires

« Quand le PS se décidera-t-il enfin à parler aux classes populaires ? » Tel est le message Twitter que j'ai vu passer hier et qui m'a mis en colère, bizarrement, puisque je ne suis pas le dernier à sortir ce genre de connerie.

Je venais de me taper une longue route au cours de laquelle mon esprit vagabondait sur une idée de billet pour « répondre » à celui de Seb (ou celui de Dagrouik, je ne sais plus, mais c'est celui de Seb que j'ai lu hier matin), sur le thème « qu'est-ce qu'il manque au projet du Parti Socialiste ? » J'allais broder autour de l'espoir, du rêve, …

A une station service, je sors l'iPhone et regarde mon twitter. « Quand le PS se décidera-t-il enfin à parler aux classes populaires ? »

C'est qui, ces classes populaires ? Mes copains de bistro, ceux qui animent mes blogs et mes soirées ? La Geneviève qui s'est mise en couple avec Abdel le roi du Maroc ? Le vieux Joël qui finit ses soirées à la Comète en faisant les mots fléchés de France Soir avec un gros frisés ? Henri qui n'en finit pas d'aller à l'hôpital pour en sortir trois jours après à cause de son putain de diabète ? Le vieux Jacques que l'on ne voit plus trop ? Ou tous ces jeunes de 18 ou 20 ans qui étaient au 1880 Café, hier soir, me reléguant au rang d'ancêtre ? Mon copain Serge, ouvrier à Loudéac, arrivé vers 23h30 pour me ravir ce rôle vu qu'il a 46 ans dans une semaine ? Le jeune serveur du café qui n'arrête pas de courir derrière le bar alors qu'il pourrait rester derrière la pompe à remplir mon verre ? Ces gens qui faisaient la queue avec moi au Crédit Agricole ce matin ?

Qu'est-ce qu'il doit leur dire, le Parti Socialiste aux classes populaires : « Alors, les pauvres, votez pour moi, ça ira mieux ! »

Je me demande si « classe populaire » n'est pas tout simplement péjoratif ? De quel droit nous en excluons nous ?

Oui, toi là, aussi, avec tes 3500 euros par mois, qui a bien rigolé de Lefebvre avec cette histoire de Zadig et Voltaire alors que tu t'es précipité sur Wikipedia, dès que tu as eu vent du buzz, pour savoir qui était Zadig, car de Voltaire, tu te souviens juste avoir lu « Les fleurs du mal » et « L'écume des jours ». De quel droit te mets tu hors du peuple, alors que le salaire du patron de Renault est 214 fois supérieur au tien ?

N.B. : Je parle du patron de Renault parce qu'on a beaucoup parlé de son salaire récemment, pour le reste, je m'en fous.

Et il faudrait que le PS parle aux classes populaires... Que va-t-il dire à mes petits vieux, qui vivent avec une petite retraite ? Le vieux Jacques qui croit que seul de Gaulle pourrait sauver la France ? Le vieux Joël qui un soir me jure qu'il votera pour Méluche et le lendemain ne voit plus que DSK ?

Je propose que le PS parle d'abord à son électorat, ces sept ou huit millions de personnes dont il a besoin pour lui garantir la présence au second tour, ce socle de 22 ou 23% des voix (ce qu'il a oublié de faire en 2002). Les fidèles comme moi (sauf en 2002, j'avais piscine), comme la moitié des lecteurs de ce blog, probablement, qu'il leur parle !

Ensuite (et en même temps), qu'il aille chercher les électeurs pour le second tour, qu'il aille les puiser directement dans le camp d'en face !

Qu'il observe Nicolas Sarkozy en 2007, comment il a siphonné les voix des jeunes, le public habituel du PS, en leur promettant qu'ils s'en sortiraient, qu'ils gagneraient plus, qu'ils pourraient s'acheter leur pavillon dans leur sous-préfecture pourrie en leur accordant des aides, des exonérations fiscales...

Alors qu'il aille titiller le centriste : « Ah ! En qui faites vous le plus confiance pour tenir les comptes de l'état, regardez bien dans le rétroviseur? »

Alors qu'il aille titiller le petit vieux cloitré chez lui : « Hé ! T'as vu, nous on propose d'augmenter réellement le nombre de policiers alors qu'en face il te propose juste de montrer les policiers à la télé au 20 heures ? »

Alors qu'il aille titiller le vendeur de pizza du coin : « Oh ! T'en as bien chié, hein ?, avant d'ouvrir ta boutique, trainant de petits boulots en gros chômage pendant 15 ans puis tombant par hasard sur cette annonce de livreur de pizza qui t'as permis d'apprendre un métier puis d'avoir la confiance de ton patron pour qu'enfin, iau bout de 7 ans, il te confie une gérance ? Ben tu vois, ton fils de 17 ans, quand il sortira de l'école et s'il galère, parce qu'il a mal été orienté, s'il ne trouve pas de boulot, il pourra postuler pour un « emploi jeune » qui lui permettra d'avoir une première expérience de deux, trois ou cinq ans, pour apprendre à travailler et surtout pour prouver à un premier « vrai employeur » qu'il mérite qu'on lui fasse confiance. »

Qu'il aille titiller ce couple de proches banlieusards un peu bourgeois qui galèrent parce qu'ils ont été obligés de payer un appartement 450 000 euros : « Huhu ! Vous voyez si on avait construit des logements sociaux convenablement dans le quartier, tout en taxant les revenus du patrimoine, la spéculation immobilière n'aurait pas poussé les prix à un maximum et vous auriez acheté votre machin 200 000 euros... »

Et qu'on oublie pas l'antisarkozysme ! Est-ce qu'ils se privent, à droite, de se moquer de l'assistanat ? Pire encore, ils mettent tous les problèmes de sécurité et d'immigration sur le dos du « laxisme de la gauche » alors qu'ils n'ont rien réussi à améliorer...

Mais qu'on ne s'adresse pas aux classes populaires, qu'on ne sorte pas une caricature stupide d'un entité abstraite, comme si les classes populaires formaient un tout, un clonage de 5 ou 10 millions de personnes vivant dans des HLM et ayant les mêmes problèmes, les mêmes boulots, …

Comme si on pouvait comparer ce jeune père de famille qui galère pour trouver un appartement plus grand parce que sa femme est enceinte du deuxième et cette retraitée de 65 ans qui s'aperçoit qu'elle ne touche pas assez pour s'offrir ce qu'elle a rêvé de faire quand, enfin, après 42 ans de boulot et 3 gamins élevés, elle aurait le temps de faire.

S'adresser aux classes populaires.

Mais ça veut dire quoi ?

(photo)

32 commentaires:

  1. Tu sais Jegoun, en soi, le terme "classes populaires" n'est pas si péjoratif que ça, tout dépend de la personne qui l'emploie. Et pour moi, ça reste facile à définir. A savoir tous ceux qui gagnent moins de 1500€ par mois, ce qui est le cas d'au moins 50% de la population, comme on peut le constater sur un graphique qu'on peut voir sur le blog de Dagrouik :
    http://www.intox2007.info/index.php?post/2010/05/19/UMP-Bouffons-

    Entre 2000 et 4000€, on n'est pas un hyper-riche, c'est vrai, mais on vit dans l'aisance. Ceux qui gagnent plus de 4000€ représentent à peine 5% de la population. Ceux qui gagnent plus de 10 000€, moins d'1% !

    En 2007, au premier tour de la présidentielle, 9,5 millions de Français (soit 25,87% des suffrages exprimés) ont donné leur voix à Ségolène Royal. Parmi eux, les fameuses classes populaires. Il faut bien sûr s'adresser à eux, mais aussi à ceux qui ont été trompé par le "travailler plus pour gagner plus" de Sarkozy. Ils lui ont permis, avec les légions de retraités qui votent à droite, de rassembler sur son nom 11,4 millions de voix...

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  2. C'est un de tes billets comme je les aime, plein d'invention. J'ai souri tout le temps de ma lecture, mais je ne sais que penser du fond. Les "classes populaires" au sens ou on l'entendait après guerre, le monde ouvrier, n'existe pratiquement plus… Ce qui en tient lieu ne lui ressemble plus du tout : dépolitisé, acculturé (je veux dire devenu une classe de consommateurs, la norme en pauvre), on ne voit pas ce qu'on peut lui promettre, en dehors d'un meilleur niveau de vie.

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  3. Pullo,

    Je n'aurais pas du dire péjoratif, mais le mot ne me vient pas. Lis donc le commentaire du Coucou, ci-dessous : les classes populaires ne peuvent pas se définir que par l'argent. Entre un type qui touche 2500 euros par mois mais qui doit habiter en lointaine couronne et se taper deux heures de transport par jour et celui qui vit dans une petite ville de province, avec 1500 euros par mois, qui fait partie d'une classe populaire ?

    A propos de Ségolène Royal et des classes populaires, les "classes populaires" ont voté pour Sarko, aussi, et le travailler plus pour gagner plus.

    Ce n'est pas un tour qu'il faut passer, mais deux. Et tu sembles exclure les retraités des classes populaires...

    Le Coucou,

    Merci !

    Oui, le monde ouvrier a disparu. Le Front de Gauche fait semblant de s'intéresser à lui mais une grande partie des ouvriers qui restent sont ancrés à droite, parce qu'ils bossent pour un artisan, parce qu'ils bossent dans l'agroalimentaire, ... Il y a 11% des électeurs (de mémoire) qui sont ouvriers, une grande partie ne vote pas (ceux qui sont étrangers, ceux qui sont dégoutés, ceux qui n'ont pas "la culture du vote", ...).

    Sarko leur avait promis un meilleur niveau de vie...

    David,

    Merci !

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  4. L'affaire se complique beaucoup du fait du changement brutal de sens opéré par le mot “populaire” depuis quelques années. Si j'ai bien compris les journalistes, désormais un quartier “populaire” (avec guillemets) désigne un quartier en grande partie vidé de ses classes populaires (sans guillemets) au profit des populations africaines. Bien.

    Doit-on en déduire doit de nouveau parler aux classes populaires-sans-guillemets (ce serait idiot vu qu'il n'a jamais su le faire), ou bien qu'il doit se mettre à parler aux classes populaires-avec-guillemets, ce qui serait également idiot vu qu'il ne le fait déjà que trop ?

    Ça devient délicat, la politique.

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  5. Doit-on en déduire QUE LE PS doit…

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  6. Je voulais te le dire sur twitter mais bon, le classes populaires ce ne sont pas les cadres qui sont représentés et bien entendu qu'il faut d'adresser aux classes populaires qui ont viré pour bcp au FN
    Voilà

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  7. Didier,

    Je ne sais pas ce qu'on doit en déduire, à part arrêter les erreurs des deux dernières élections.

    Pour les Africains, je m'en fous : ils ne sont pas Français donc ne votent pas.

    Je crois que quand le PS parle au classes populaires, il fait fuir les "autres classes". Regardez le commentateur, plus haut, Pullo, il est persuadé, comme tous les Ségolistes, que Ségolène Royal s'adresse aux classes populaires et a réussi un bon score au premier tour pour ça.

    Je ne sais pas s'il a raison (à part sur le fait qu'elle a fait un bon score). Mais elle a perdu le second, justement parce que les classes populaires ont voté pour Nicolas Sarkozy...

    Dominique,

    Les classes populaires de gauche, au sens "électeur du PC", sont partis au FN il y a presque 25 ans.

    Qu'est-ce que tu veux leur dire : "votez pour nous, ça ira mieux !" quand Marine Le Pen leur dit qu'avec la préférence nationale, leurs enfants auront plus de chance d'avoir un logement social et un boulot ?

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  8. Peut-être que si vous (vous, les gens de gauche) commenciez par ne plus les traiter de GROS CONS lorsqu'ils ne votent pas selon vos ordres et par ne plus parler d'eux comme de demeurés incapables de vous entendre, ça irait déjà un peu mieux…

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  9. Didier,

    Ben oui, c'est ce que je dis dans le billet, évoquer les classes populaires revient à les considérer d'emblée comme des gros cons...

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  10. Jegoun, qu'il n'y ait pas de malentendu entre nous. Je sais qu'il y a deux tours aux présidentielles, je n'exclus pas les retraités des classes populaires (j'ai juste dit que beaucoup d'entre eux votaient à droite), je n'ai jamais nié qu'une partie des classes populaires avaient aussi voté Sarkozy. Au contraire, je disais que cette partie avait voté pour lui, d'où la référence au "travailler plus pour gagner plus". D'après les enquêtes les plus sérieuses, Royal était majoritaire chez les ouvriers et les chômeurs, à égalité avec Sarkozy chez les employés. Et c'est grâce aux retraités que Sarkozy a été élu avec 2 millions de voix d'avance.

    Je précise que je ne suis pas ségoliste, ni encarté au PS ou dans un autre parti. Quand j'ai voté pour Royal en 2007, c'était plus pour faire barrage au nain que par attrait pour ses propositions (il y avait du bon et du moins bon). Et quand on voit le bilan du Nain Suprême, je me dis qu'elle n'aurait pas fait pire.

    Cependant, j'admets que les classes populaires ne se définissent pas que par l'argent. "Entre un type qui touche 2500 euros par mois mais qui doit habiter en lointaine couronne et se taper deux heures de transport par jour et celui qui vit dans une petite ville de province, avec 1500 euros par mois, qui fait partie d'une classe populaire ?" Si je savais quel métier font les deux types, je pourrais te répondre et peut-être te donner raison.

    "Ben oui, c'est ce que je dis dans le billet, évoquer les classes populaires revient à les considérer d'emblée comme des gros cons..." Tout le monde n'est pas Sophia Aram, hein... Alors comment tu fais pour désigner tous ceux qui n'appartiennent pas à la caste des super riches ? Parce qu'il y avait autrefois des termes bien plus méprisants que "classes populaires" : la "populace", la "vile multitude" (ce dernier terme est d'Adolphe Thiers, le massacreur de communards). Tu proposes quoi ?

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  11. Pullo,

    Les appeler ? Des électeurs? Des citoyens ?

    Pourquoi veux tu les appeler ? Pourquoi veux tu en faire une entité à part entière ? Pourquoi opposer un mec à 1400 euros à un mec à 1500 ? Pourquoi restreindre la notion de "populaire" à un rapport à l'argent ?

    Pourquoi oublier les gens qui ne votent pas en fonction de leurs propres intérêt alors qu'ils sont peut-être au cœur de l'électorat du PS ?

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  12. J'adore !
    mais t'en oublies un !
    l'ouvrier qui ne sait pas si la boite dans laquelle il lui reste 10 ans à tirer pour finir de payer le credit et atteindre sa retraite, va fermer ou rester ouverte.

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  13. Ju,

    Merci !

    Je n'oublie personne. Je ne cite que quelques exemple pour montrer à quel point l'électorat est divers.

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  14. En quoi est-ce un mal de nommer les choses ou les gens ? Les nommer, c'est déjà essayer de comprendre les problèmes.

    Pourquoi nier les inégalités de revenus entre les citoyens ? Est-ce un crime de poser la question de la répartition de la richesse dans la société ?

    Tu crois vraiment que les électeurs les plus soucieux de l'intérêt général votent sans penser à l'amélioration de leur situation personnelle ?

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  15. Pullo,

    Pour ta dernière question : je n'ai pas parlé de l'intérêt général. 80% des gens votent en fonction de "leur culture" pas d'intérêt. On pourrait en écrire trois pages.

    Les nommer, c'est exclure les autres. Ce mot populaire me "choque" mis à toutes les sauces. C'est d'ailleurs le P de UMP.

    Quelle inégalité aurais-je nier ?

    En me parlant de 1500 euros, les gens me font marrer. Un serveur de bistro peut gagner plus de 2000 euros alors qu'il représente tout ce qu'il y a de plus populaire, au sens orignal du terme (voir le commentaire du Coucou et mon passage sur Voltaire).

    Quand on me demande ce qui fait que mon blog est ce qu'il est, je réponds parfois qu'il est populaire par opposition à des collègues qui auront un autre lectorat.

    Pourtant il est élitiste et réservé à ceux qui peuvent comprendre la culture bistro.

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  16. En général, le populo n'est pas classe. Si un type est classe, c'est qu'il est aisé mais ça peut le rendre populaire !
    :-)

    [je pense que l'expression "les classes populaires" est une imbécilité venue directement des sondeurs qui segmentent tout pour pouvoir faire de beaux graphiques à la télé. Je pense surtout qu'un parti politique ne doit pas s'adresser à une clientèle en particulier. Les électeurs ne sont pas des cibles électorales ! :-)) ].

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  17. "classe populaire", n'est-ce pas le mot "classe" qui a disparu.. Populaire désignerait alors toute personne qui veut entendre des solutions simples, immédiates à mettre en oeuvre, indépendantes les unes des autres (ne jamais parler en même temps d'impôts et d'allocations familiales dans le même discours.. puisqu'il faut dire, pour l'un "baisse", et pour l'autre "hausse") et enfin, que cette solution oblige plutôt le voisin d'en face que soit même... A ce stade, populaire peut voter Sarko en 2007, lire Hessel en 2011 et voter Le Pen en 2012..
    ça fait un peu cliché, mais..

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  18. Bien sur les "classes sociales" n'existent plus... et la lutte de classes non plus d'ailleurs ( c'est le pdg à 214 smigs qui mène la danse).... Geargies.

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  19. Anonyme,

    Oui, c'est cliché...

    Geargies,

    Je pense que les "classes sociales" existent toujours mais ont bien changé en 50 ou 100 ans.

    Poireau,

    Oui, c'est une invention...

    Les partis peuvent s'adresser à des cibles particulières (Sarko avait réussi à s'adresser à quelques parties de la population, par exemple en promettant la défiscalisation des intérêts d'emprunt), mais en aucun cas à "une classe"...

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  20. Vi ta raison, les classes populaires votaient pour bcp PC et aujourd'hui FN. Un truc que je n'arrive toujours pas à comprendre.

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  21. Dominique,

    C'est pourtant simple, je crois. A une époque assez précise, ces années là, justement, la fin du premier septennat, la gauche de la gauche a commencé à s'occuper beaucoup plus de la défense des homos, des étrangers, ... que des ouvriers...

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  22. Diviser la france entre "classes populaires" et élites, c'est déjà une posture populiste, qu'il est préférable de laisser à Marine le Pen.

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  23. Ce billet est brillant. En plus très souvent les yakaparléauclassespopus sont ceux en voient le moins, du coup ils se pensent guides moraux de gens qu'en fait ils méprisent.

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  24. Paul,

    Tu as raison ! Mais laissons le aussi à Nicolas Sarkozy... C'est son truc.

    Romain,

    Merci ! Mais tu as raison : ils les méprisent. Mais ils en font souvent partie... Mais ça me fait rire : je suis surement un des blogueurs politiques qui gagne le plus d'oseille mais je passe mes soirées au bistro, avec ces gens qu'ils méprisent...

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