En salle

12 septembre 2011

Crise : tant qu'il reste de la morphine

Avec cette économie qui dégringole, on est un peu comme au chevet d’un malade du cancer en phase terminale. On attend la fin. On sort des histoires glauques de valises de billets pour amuser la galerie, on regarde les cours des banques baisser et le Front National monter. On attend la faillite de la Grèce.

Un état en faillite ? On se demande bien ce que ça veut dire. On ferme les usines. Tout le monde arrête de bosser. Les gens sont virés. Le pays se vide.

Ah ! Non. Ils vont arrêter de rembourser la dette. De toute manière, on n’y croyait plus.

Le G7 s’est réuni ce week-end. Aucune décision marquante n’a été prise, semble-t-il. On attend la réunion des Taxis Bleus.

Du G20, on est vite repartis au G8 puis au G7. La débandade est grande.

Bref, nos banques vont se casser la gueule puisqu’elles avaient spéculé sur la dette de la Grèce. On pourrait s’en foutre mais on leur a quand même filé notre pognon. Les riches vont tout perdre. Les pauvres aussi, mais c’est moins grave.

Alors les banques vont secourir en urgence les banques, leur apporter des capitaux qui viennent d’on ne sait où. Ah ! Si, me rappelle-t-on dans l’oreille. De nos impôts. Si elles coulent, c’est pareil, l’état est garant à hauteur de 60 000 euros (de mémoire, j’ai aussi le montant de 100 000 en tête), ça coûtera moins cher de renflouer les banques. De toute manière, le pognon vient toujours de notre poche.

Alors les banques vont se remettre. Notre dette va augmenter. Les banques vont pouvoir spéculer dessus, jusqu’à la prochaine faillite. L’ultime.

Il restera alors l’Allemagne, toute seule, à agiter les bras, pour faire croire qu’on peut encore sauver quelque chose. Puis, un jour, elle verra qu’elle ne peut plus exporter, qu’elle n’a plus de pognon.

Personne n’admettra que cette faillite est celle du capitalisme.

Pour l’instant, on ne peut que sourire bêtement : « La Bourse de Paris évoluait en forte baisse lundi en début de séance, perdant plus de 3%, plombée par l'effondrement des valeurs bancaires, sur des craintes de faillite de la Grèce.

A 09H06 (07H06 GMT), le CAC 40 lâchait 3,32% à 2.875,90 points. BNP Paribas, Crédit Agricole et Société Générale perdaient autour de 10%, sous la menace d'une dégradation de leur note par l'agence Moody's Investors Service, qui doit achever mi-septembre l'examen de leurs notes. »

Tant qu’il reste de la morphine…

8 commentaires:

  1. ... et le plancher du taux de change euro/franc suisse va se vider de son sens...

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  2. C'est un puits sans fonds, c'est pathétique, c'est dramatique, personne ne réagit, aaaaaaaahhhhhhhhh

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  3. c'est pour ça qu'il faut mettre les banques sous tutelle !

    :)

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  4. C'est déprimant, mais très bon billet.

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  5. En fait comme le spectacle avait bien marché en 2008, ils font une reprise de la pièce. Les banques au bord du gouffre, le suspense est insoutenable mais heureusement notre pognon est arrivééééÉÉÉ !
    :-)

    [Tiens t'as vu Sarkozy fait 12 milliard d'euros d'économies d'une main et de l'autre s'engage à filer 15 milliards à la Grèce. Amusant numéro de trapéziste budgétaire, non ? ;-) ].

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  6. Cette fois cela fonctionne ..
    Compare les deux infos du journal télé français et du journal suisse .
    *
    Comme je le disais je crois que l'on se moque de nous !!!

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