En salle

31 août 2012

Pauvreté quotidienne

Je tiens à signaler à l'andouille qui passe tous les soirs ramasser les mégots dans le cendrier de la Comète après avoir fait ses courses chez Leclerc qu'il peut aussi arrêter de fumer.

Le plus rigolo est qu'il vient en vélo ce qui rend la scène absolument grotesque en "mimant la discrétion". Comme s'il sifflait en l'air en espérant qu'on ne le voit pas. Le tout en montrant bien son sac Leclerc pour prouver qu'il avait fait des courses et n'était pas à la rue.

Cumul des mandats et sandwich au poulet

Je ne crois pas avoir donné mon avis récemment sur le cumul des mandats (ou des mandales comme dirait mon valeureux confère) et je ne vois pas pourquoi je n’ouvrirais pas ma gueule sur un sujet qui m’intéresse aussi peu que la première bière de JJU. Le sujet n’intéresse d’ailleurs absolument pas les Français mais il faisait du bruit à la Rochelle.

Que dire d’un sujet dont on se fout ?

Du remplissage. Tiens ! Je vais vous donner la recette du sandwich au poulet avec un heureux conseil : faites cuire les blancs de poulet à la vapeur mais en prenant soin de remplacer l’eau par de la bière ambrée. Je ne plaisante pas. Vous ferez cuire les œufs normalement. Je ne vais pas expliquer la recette des œufs durs. La salade sera bien fraîche, du cœur de laitue, taillée en chiffonnade. Vous ferez griller le lard sans matière grasse de même que les tranches de laitue. Pour le reste, procéder comme un sandwich ordinaire en ne lésinant pas sur la mayonnaise mélangée à de la moutarde, appliquée dès la première tartine. Vous pourrez les accompagnes de pommes allumettes et surtout d’une bonne bière, si possible de printemps mais ne soyons pas trop exigeants. Les amateurs pourront ajouter des tomates, mais sans moi.

Le non cumul des mandats est un des engagements de François Hollande. Il sera respecté mais devra passer au  travers de la Commission Jospin qui aura surement des trucs à dire mais je ne vais pas anticiper n’ayant, moi-même, rigoureusement rien à avancer sur le sujet.

Prenez bien soin à utiliser de la bière de mars ambrée pour la cuisson du poulet. Sauf si on n’est pas en mars. Les tranches de lard doivent être très fines et le pain de mie sera aux céréales. Ca fait plus branché. Vous pourrez couper les sandwichs en petit triangle que vous maintiendrez en y piquant des cure-dents.

Je rappelle que la bière de mars est à moitié une supercherie commerciale qui aurait du disparaître avec les progrès de l’agriculture et des procédés de conservation. Au moyen-âge, la bière ne pouvait qu’être brassée qu’en hiver pour le froid empêche d’affreux microbes d’intervenir. Arrivé en mars, il fallait commencer à vider les premiers fûts de la saison pour pouvoir y foutre la bière issue des céréales qui restaient encore vivantes. Enfin, je résume. Du coup, les brasseurs ont inventé un système pour vendre plus cher de la bière dont ils devaient se débarrasser. Ils sont malins, hein ! On finit toujours par se faire baiser dans les bistros. D’autant qu’ils cuisent assez rarement leurs blancs de poulets dans la vapeur de bière ambrée.

Je tiens à rappeler à mes collègues blogueurs, amateurs ou non de bière, qu’ils peuvent arrêter de dire qu’ils sont pour le non cumul des mandats. Il est beaucoup plus simple de dire qu’ils sont contre le cumul.

Ce « non cumul » a été voté par les militants socialistes, ce que je ne suis pas sauf pour faire joli dans mon blog, au sein de différentes règles visant à moderniser les pratiques de leur parti, comme les primaires et un tas de trucs dont je me fous comme de la marque des cure-dents utilisés pour maintenir mes mini-sandwichs au poulet. Cette rénovation a permis au Parti Socialiste de gagner l’élection Présidentielle puis les élections législatives.

Afin de marque cette rénovation de la vie politique, toutes les décisions prises par les militants doivent être respectées ne serait-ce que pour montrer qu’on croit à cette rénovation et que la démocratie n’est pas de la merde.

Le refus de certains sénateurs de se plier à la règle – même si je comprends très bien les raisons – est grotesque puisque le cumul devrait être interdit par la loi, qui sera applicable à partir des prochaines échéances électorales.

Je ne vais pas faire un plaidoyer de huit pages pour le sandwich au poulet (n’oubliez pas de bien mélanger la mayonnaise et la moutarde) ou contre le cumul des mandats, le temps nécessaire pour travailler chaque fonction électorale, la destruction des bastions politiques, le cumul des rémunérations, …

Je ne sais pas à quoi travaille la commission Jospin. La loi doit être facile à faire. Je propose : « Article 1. Même pour ceux qui sont amateurs de sandwichs au poulet à la bière de printemps, il est interdit d’exercer conjointement plusieurs des mandats suivants : Président de la République, Ministre, Député, Sénateur, Patron d’un exécutif local, adjoint (ou vice Président) d’un patron d’un exécutif local. Article 2. Après chaque élection, les braves gens concernés ont jusqu’à l’ouverture de la session parlementaire suivante pour se mettre en conformité. »

Je ne sais pas ce que boivent les membres de la Commission Jospin avec leurs sandwichs à la bière de printemps mais ils discutent probablement beaucoup à chercher la petite bête. J’espère que ce n’est pas celle qui nous fera avaler des couleuvres, pour une fois qu’on tient une promesse pas trop compliquée à tenir.

Certains comparent le Beaujolais nouveau et la bière de mars. Ca n’a rien à voir. Les évolutions de l’agriculture et des processus de réfrigération font que la bière de mars ne sert à rien et peut-être produite en permanence. Les céréales sont beaucoup plus dociles que le raisin.

D’ailleurs, les députés sont également beaucoup plus dociles que les sénateurs. Surtout Monsieur Durine. Rebsamen de son prénom. Ce gars-là était un des potes de François Hollande. Il pourrait au moins respecter le choix des militants qui ont permis au Batave en question de se faire élire Président de la République.

Je comprends la peine de Monsieur Rebsamen. Déjà que la loi interdit aux élus locaux de recevoir plus de 9857€49 mais en perdant une de ses fonctions, s’il restait uniquement sénateur, par exemple, il serait limité à 7100 euros sans compter 6400 d’indemnités de représentation, le pauvre.

Il n’empêche que si cela limite les possibilités d’acheter du caviar, il peut encore se payer quelques sandwichs.

Au fait, vous voulez que je vous communique la recette du sandwich au poulet à la vapeur de bière de printemps ?

Je comprends aussi les différents arguments qui sont émis. Tiens ! Ce matin, ma radio me disait personnellement que le Sénat est censé représenter les territoires et qu’il était tout à fait naturel que les Sénateurs soient élus locaux.

J’admets.

J’admets aussi qu’en démocratie et quand on est élu avec le soutien de militants, on respecte les décisions de ces militants.

Ce n’est pas négociable, contrairement à la marque de la moutarde utilisée pour les sandwichs au poulet à la vapeur de bière de printemps.

Les vacances sont terminées. Ce blog peut enfin reprendre le sérieux qui le caractérise. 

29 août 2012

Kremlin des Blogs de rentrée : c'est demain !

La date était annoncée depuis longtemps mais j'avais oublié la piqûre de rappel !

Notre traditionnelle rencontre de blogueurs de rentrée (ou de fin de vacances) aura bien lieu demain, à partir de 19h (on passe à table à 20h30), à la Comète, 102 avenue de Fontainebleau au Kremlin Bicêtre !

Qu'on se le dise !

Contre le SIDA ! Organisons vite un referendum !

Contre la faim dans le monde, aussi. Contre le réchauffement climatique, ça aurait de la gueule. Ou positivons : pour la tournée du patron obligatoire dans les bistros. Pour du soleil sur toute la France au mois de juillet...

Voilà ce que à quoi me fait penser le dialogue de sourds mené depuis hier avec cette histoire de referendum qui serait nécessaire pour ratifier le traité Européen.

J'attends toujours la réponse à la question : on fait quoi si la réponse est négative ? Quel est le plan B ? Il n'y en a aucun. Ils ne proposent rien. Ils ne disent pas comment on va renégocier avec des partenaires, même s'ils sont contre... Certains me disent : on va refaire l'Europe sans l'Allemagne, sans préciser comment, sans dire ce qu'on fait "du passif", ...

Certains me disent que ne pas faire de referendum est antidémocratique ? Ah ! Bon... Et laisser le Président de la République faire ce pourquoi il a été élu ?

Melclalex nous rappelait les engagements (via Sarkofrance) : "Je proposerai à nos partenaires un pacte de responsabilité, de gouvernance et de croissance pour sortir de la crise et de la spirale d’austérité qui l’aggrave". Engagement tenu !

"Pacte européen pour la croissance et l’emploi (120 milliards d’euros, soit 1% du PIB de l’UE) :
 - Augmentation de la capacité totale de prêt de la Banque européenne d’investissement de 60 milliards d’euros.
 - Mobilisation des fonds structurels en faveur d’initiatives de croissance à hauteur de 55 milliards d’euros.
- Lancement des “project bonds” pour financer des infrastructures de transport et d’énergie à hauteur de 5 milliards d’euros."

Je pose la question : ne serait-il pas assez antidémocratique d'organiser un referendum contre les promesses tenues par le Président élu sur la base d'engagements ?

La démocratie est un sport de combat, disais-je l'autre jour, en référence, globalement, aux mêmes personnes...

28 août 2012

Un referendum pour le traité ? Heu...

Ah ! Le fameux traité européen qu'on nous prépare... Jean-Luc Mélenchon va organiser une manifestation pour exiger un referendum ! L'occasion, pour lui, de compter ses troupes ?

Chiche ! Manifestez. Faites le juste après la Fête de l'Huma. Ou pendant, tiens ! Le dimanche matin.

N'allez pas croire que je me moque. Pour une fois, ce n'est pas le cas. C'est de la faute du camarade Gauche de Combat qui me tombe dessus, cematin ! Il semble me faire un procès à partir de mensonge éhontés mais comme ce n'est pas mon truc, je vais éviter le procès en diffamation.

Je vais être sérieux, autant que je l'ai été avec un de mes commentateurs, Luc, hier, qui pourrait d'ailleurs préciser son identité, je pourrais me tromper...

Je vais être sérieux, disais-je.

Un referendum ? J'ignore quel en serait le résultat ! Six mois après des Présidentielles, nous ne serons pas du tout dans la même configuration qu'en 2005 et le Parti Socialiste sera beaucoup moins divisé... L'issue est totalement incertaine car l'enjeu n'est pas le même.

Si le traité est refusé, vous proposez quoi, les gars ? Un Plan B comme en 2005... On l'attend toujours. Une sortie de l'Euro ? Ah merde... Une renégociation avec des pays qui ne sont pas d'accord avec nous ?

Je suis sérieux. Je ne plaisante pas. Je souhaite une réponse. Comme j'ai regretté d'avoir voté « oui » en 2005, je suis prêt à faire campagne pour le non, tiens !

Il suffit de me démontrer qu'on pourra faire bouger l'Europe en dehors de ses institutions ! Il suffit qu'on a intérêt à me démontrer qu'il n'est pas temps de la faire bouger de l'intérieur, de profiter de ses institutions, …

Vous me direz (comme le disait Luc hier soir) que ça fait trente ans que les socialos expliquent qu'il faut faire bouger l'Europe de l'Intérieur. Bah !

L'Euro est né il y a une quinzaine d'années. Dix ans après, on constate des limites, limites que certains connaissaient déjà, dès 1992...

Faut-il faire exploser le système maintenant, le corriger par la force avec une issue totalement incertaine ou tenter, comme je le souhaite, de le corriger de l'intérieur ?

27 août 2012

Parti Socialiste : et maintenant ?

L'Université d'Eté du Parti Socialiste est terminée depuis hier midi. Martine Aubry a prononcé le discours de clôture au cours duquel elle a tourné la page, non pas celle de sa présence à la tête du machin mais de la vie politique.

Page précédente : on a travaillé pour gagner les élections. Toutes.
Page actuelle : on est au pouvoir, il faut bien en faire quelque chose.

Elle a d'ailleurs dessiné la page suivante : il faudra un deuxième mandat pour François Hollande.

Au cours de cette Université d'Eté, j'ai assisté à différents ateliers où j'ai vu différentes personnalités bosser ensemble. Voir Manuel Valls succéder à Benoit Hamon n'avait rien de choquant tout comme voir Gérard Filoche pendre la suite de Michèle Sabban... Comme promis, je reviendrai sur ses ateliers, mais tout ce que semble retenir les médias, aujourd'hui, semble tourner autour de Martine Aubry.

Tiens ! Le journal local que je lisais ce matin disait que les militants n'avaient parlé, dans les « off », uniquement de la bataille entre les deux principaux rivaux à sa succession. On se demande si les médias écoutent bien ce que disent les militants quand ils boivent une bière, sur le port... A la limite, ce qu'espèrent les militants est, contrairement à ce qui est écrit ici ou là, que MartineAubry rempile : personne ne voit Harlem Désir ou Jean-Christophe Cambadélis assurer une présence dans les médias pendant quatre ans en tant que chef du principal parti de la majorité...avec pour principale mission de casser les glandus de l'opposition.

Les commentateurs sont parfois à l'ouest.

Tiens ! Au cours de son discours, Martine Aubry a rendu un vibrant hommage à Ségolène Royal ce qui était assez incongru vu que la plupart des bénévoles travaillant pour l'Université d'Eté du PS avaient probablement soutenu Olivier Falorni !

A la veille du départ de Martin Aubry, cet hommage fera rire le cynique, quand on sait la rivalité entre les deux femmes, notamment au lendemain du congrès de Reims, quand elles ont failli se renvoyer devant les tribunaux avec ces histoires de – vraie ou fausse – tricherie.

Le cynique ferait mieux de ranger sa moquerie dans sa poche : tout le monde s'en fout. D'ailleurs, Martine Aubry a aussi été fort aimable envers deux anciens ennemis, François Hollande et Arnaud Montebourg, ce qu'a bien noté la presse qui voulait souligner l'humour de la future peut-être ex Première Secrétaire ; histoire de faire plaisir à ses lecteurs.

Pourtant, l'heure est bien venue de jouer au bisounours : on est une grande famille, tous unis. De toute manière, le candidat pour 2017 sera probablement François Hollande. Chaque cadre du Parti devra le soutenir jusque 2017 à moins de passer pour un traitre et un gros con, se grillant définitivement pour un avenir politique national. Si François Hollande est réélu, ça ne sert à rien de s'engueuler avant les primaires pour l'élection de 2022,...

Dans son discours, Martine Aubry a dit un tas de chose qui n'a pas été repris dans les médias. J'en relève deux.

La première est qu'elle a donné un rôle au Parti et surtout aux militants. Je ne vais pas m'étendre sur le sujet mais ça me paraît important. Les militants doivent servir d'intermédiaire entre les élus et les électeurs, pour transmettre l'information, dans les deux sens. Au boulot, braves gens...

A priori, vous êtes peinards jusqu'en 2021 sauf si on merde maintenant, tout s'arrêtera en 2017.

Martine Aubry a dit qu'elle voulait un second mandat pour François Hollande. Ce n'est pas gagné. La politique menée doit être en conséquence (sortir de l'insécurité sociale, physique, économique, …) et le PS doit réapprendre à parler aux classes populaires et tout ça (c'est moi qui précise, je ne sais plus exactement ce qu'a dit Mme Aubry).

La deuxième est qu'elle a parlé d'Europe. Ce qui me choque est que les médias disent qu'elle n'a que survolé le sujet.

Elle en a parlé à deux occasions. La première est vers la moitié du discours (environ 1/8ème de la durée de ce dernier), à propos de l'économie, des traités et tout ça. Elle conclut ainsi : « Chers camarades, l'Europe a changé de direction. Il reste beaucoup de combats à mener pour qu'elle redevienne une grande idée et pas seulement un grand marché. Nous mes mènerons. » Bref, lutter contre l'Europe à la Merkozy,...

La dernière est juste avant la conclusion, à propos de ce que doit faire le parti. Je vous recopie ci-dessous (à la main!) un extrait (à partir du script du discours, diffusé aux journalistes au format papier, à la fin du discours, seul le prononcé fait foi et tout ça), ce qui fait qu'au total 20% du discours furent consacrés à l'Europe. Le journaliste qui n'a pas remarqué ça est prié de le réécouter 5 fois.

« Enfin, nous devons européaniser le Parti Socialiste français, autrement dit inscrire notre action dans le cadre européen autant que celui de l'hexagone.

Je le dis comme je le pense car je l'ai constaté : nous pensons, nous proposons, trop souvent franco-français. Que l'on me comprenne bien : il ne s'agit nullement pour nous, socialistes français, de renoncer à ce que oous sommes et à nos valeurs […]. Certainement pas et moins que jamais dans la mondialisation où la tendance au moins disant fait rage. Mais qui peut penser que c'est en restant à Paris que nos analyses et nos réponses se diffuseront au sein de la gauche européenne ? »

Je vais reprendre une bière le tant que vous puissiez ingurgiter tout ça. Je résume néanmoins : tous ceux qui pensent qu'on pourra faire bouger l'Europe en vitupérant pendant des meetings sont des clowns.

« Là aussi, poursuivons le chemin engagé ces dernières années. C'est parce que nous les avons défendues au sein du Parti socialiste Européen que les idées de « juste échange », de croissance socialeécologique ou encore d'intervention directe de la BCE dans la crise des dettes souveraines au point de figurer, désomais, dans les textes de tous les socialistes et et sociaux-démocrates européens. » Je résume : grâce à notre actions, les autres partie de gauche sont sur la même longueur d'onde que nous. A ce stade, elle a rendu hommage à Catherine Trautmann qui a beaucoup bossé pour cela.

« Les élections Européennes auront lieu en 2014 et elles marqueront un rendez-vous majeur dans le combat idéologique et politique contre la droite libérale, conservatrice et autoritaire : donnons-nous l'objectif de bâtir de premier vrai programme commun des socialistes européens, les mêmes objectifs précis et concrets portés par tous nos candidats dans les vingt-sept pays membres de l'Union ! »

Excusez du peu : en fin de discours, Madame Aubry donne la grande orientation du PS au niveau national pour la première année de la future équipe : préparer les élections européennes (juin 2014) pour que les différents partis socialistes et apparentés bossent ensemble pour un programme commun pour le Parlement Européen pour les cinq prochaines années.

On se demande si elle pense à quelqu'un pour faire le boulot...

« Et donnons-nous les moyens d'élire un même candidat pour l'élection du président de la Commission Européenne ». Elle pense à quelqu'un ? « C'est à cela que doit œuvrer, inlassablement le Parti Socialiste pour réorienter l'Europe ».

« C'est avec la même ardeur que nous voulons rénover l'Internationale Socialiste ». Ah ! Voilà du boulot pour Ségolène Royal. Ceux qui la donnaient placardisée, voire ceux dont je parlais en début de billet (les cyniques) peuvent peut-être aller se coucher...

Petit 1 : un programme commun aux européennes.
Petit 2 : un candidat commun des partis de gauche pour la Présidence de la Commission./
Petit 3 : la poursuite du travail au niveau international dans un cadre plus large que l'Europe...

Au boulot !


26 août 2012

Multiculturel, moi ?

Sarkofrance me tague après l'avoir été lui-même par Rosa. "Sommes-nous multiculturel ?" c'est le genre de question que je n'aime pas du tout. Elle semble inciter le blogueur de gauche à s'obliger à répondre par l'affirmative pour pouvoir affirmer encore plus fort son antiracisme et son adoration des autres cultures. 

Je pourrais me défiler et obliquer vers ce que j'aurais de mieux à faire : terminer une série de billets à propos de l'Université d'Eté du PS. Par exemple, j'ai entendu les membres des jeunes socialos applaudir surtout quand on parlait du non cumul des mandats, comme si cela pouvait être le centre d'un projet de société, bandant pour les "classes populaires". 

Mais je vais éviter : en trois jours, à La Rochelle, je n'ai pas entendu parler de multiculturalisme.  Je suis monoculturel. J'ai la culture qu'on m'a donnée pendant mon élevage en Centre Bretagne puis que je me suis faite au cours de ma vie professionnelle, dont 18 ans en proche banlieue,... Mes parents sont tous les deux bretons. Leurs quatre parents aussi. Mes huit arrières-grands-parents également, tous comme les 16 avant et probablement les 32 précédents. J'ai echappé de peu aux drames de la consanguinité, la famille venant de plusieurs coins de Bretagne. Mon père faisait de la généalogie, ce qui me permet d'avoir une bonne visibilité sur mon ascendance. Pourtant, quand je suis en Bretagne, je me présente comme Parisien. Quand je suis à Paris, je me présente comme banlieusard.  Quand je suis en banlieue, je me présente comme Breton. 

Dans ma banlieue rouge je côtoie probablement dix fois plus de types issus d'une culture différente que la plupart des blogueurs susceptibles de répondre à cette chaîne chaîne. Tiens ! Je passe une partie de mes soirées avec un gros Sénégalais ayant épousé une Ivoirienne et vivant dans cette même banlieue. Combien de blogueurs connaissent aussi bien un musulman qui refuse d'aller au bistro pour ne pas prendre le risque prendre une cuite pendant le Ramadan pour encourager son fils de 15 ans qui le pratique ?

Je suis tellement monoculturel mais fréquente tellement d'autres cultures pour ne pas pouvoir dire de quelle culture, je viens, finalement... Alors me prétendre multiculturel pour faire joli auprès de lecteurs gauchistes...

Pas aujourd'hui !

25 août 2012

En direct de La Rochelle

L'an dernier, j'étais venu un peu en touriste, pour sentir le vent dans la dernière ligne droite des primaires. Cette année, j'ai assisté à quelques ateliers : ma démarche est plus studieuse. Celle est intervenants aussi d'ailleurs. Il ne s'agit plus de choisir un candidat et le projet qu'il  défendra pour "nous" représenter aux prochaines, pour redresser la France, cassée écononiquement, socialement et moralement par dix années de droite dont cinq de Sarkozysme.

Dès 9h30, j'étais sur le pont, ce matin, pour assister à un atelier sur la web campagne, animé par Luc Carvounas (que je ne connaissais pas mais qui est le Secrétaire National pour ce bazar et Sénateur de mon département : il viendra en voisin à un prochain Kremlin des Blogs, j'espère) avec notamment Vincent Feltesse (patron de la campagne "numérique" de François Hollande) et Versac, un de mes illustres prédécesseur comme number ouane du bazar. 

Ensuite, j'ai assisté à un atelier "reconquérir les classes populaires" avec notamment Manuel Valls et Benoît Hamon. Hier, j'étais à "le modèle Allemand : une voie à suivre" avec Gérard Filoche. J'espère avoir l'occasion de faire des billets sur ces trois sujets, notamment parce que j'ai été très impressionné par Gérard Filoche et ses propos et, plus surprenant, par Manuel Valls. 

Ça sera l'occasion de donner quelques taloches à tous ces blogueurs et twitter qui s'imaginent représenter la gauche à eux seuls. Je suis bien content de soutenir un parti qui arrive à réunir toutes ces  compétences. Et paf. 

Pour le reste, on a un peu comme préoccupation la succession de Martine Aubry. Enfin, je m'en fous un peu, je ne suis pas membre du PS... Toujours est-il qu'il serait bien que Martine Aubry reste là pour eviter les deux autres (si j'en crois les bruits entendus et l'impossibilité pour le troisième candidat déclaré). 

Côtés festif, maintenant...

Hier soir, il y avait un apéro de l'équipe de choc de la campagne numérique de FH2012 ! Je suis malheureusement parti de bonne heure (quitte à se faire héberger par la famille, autant les voir un petit peu. Ma nièce de 7 ans, était ravie de recevoir une écharpe FH2012, François me l'ayant confiée personnellement pour elle. Il faut convertir maintenant les plus jeunes). 

Ce midi, déjeuner sur le port avec Megaconnard et Seb. 

Actuellement, les différentes salles de réunion sont pleines compte tenu de la notoriété des intervenants. Nous sommes donc en salle de presse avec Romain à faire des billets de blogs, et à attendre le Premier Ministre et l'apéro pour les geeks. 

24 août 2012

Premier scandale à l'Université d'Eté du Parti Socialiste

J'avais vu l'information circuler dans Twitter mais je n'y croyais pas. Il n'y a plus de bière à la buvette principale où nous attendons les autres blogueurs.

La pluie nous empêche d'aller aux buvettes extérieures. Un malheur n'arrive jamais seul.

Néanmoins, Seb Musset et moi sommes arrivés exactement à l'heure de la rupture de stock et on a pu se faire offrir les deux dernières bières du fond du fut.

Le miracle.

Qui a gagné le Tour de France, finalement ?

Jan Ulrich avait gagné le Tour de France 1997. Avec le déclassement de Lance Armstrong à cause des histoires de dopage, il va gagner également les Tours de France de 2000, 2001 et 2003.

Bravo à lui.

Pour celui de 2006, c’est Floyd Landis qui avait été déclassé. En 2010, c’était Contador.

Le Tour de France 1999 aura donc été gagné par Alex Zulle, celui de 2002 par Beloki, 2004 par Klöden, 2005 par Ivan Basso, 2006 par Pereiro, 2010 par Schleck…

Essayez de suivre…

23 août 2012

Moi, Président de la République...

Finalement, on ne s'en lasse pas. Merci à mon confrère, me voila avec un billet à peu de frais avant de foncer à La Rochelle.


 

22 août 2012

Quand François Fillon réhabilite Nicolas Sarkozy

Dans mon billet de ce matin, je disais que François Fillon a fait un billet sur son nouveau blog à propos de l'histoire de la droite Française sans citer Nicolas Sarkozy.

Un sympathique commentateur me dit que j'ai tort et que l'ex est bien cité, ce que l'on ne peut que confirmer à la relecture de la page en question.

La question se pose donc : a-t-elle été corrigée ou me suis-je planté majestueusement ?

Je suis un mauvais stalinien, je n'ai pas des fiches sur tout. J'aurais du faire des copies d'écran mais je serais arrivé en retard pour l'apéro.

Je donne trois arguments en ma faveur.

Petit 1 : je ne suis pas à l'origine de l'information. J'ai trouvé sur Facebook. Un "blogueur influent" signalait cette bizarrerie.

Petit 2 : j'ai relu le billet deux fois pour vérifier et j'ai utilisé la fonction recherche de Firefox.

Petit 3 : un sympathique Twittos (vpir l'illustration) semble confirmer mes propos.

Qui a raison ? Qui a tort ? Je ne suis pas Stalinien, disais-je, on s'en fout. On ne va pas faire un procès. Accordons-nous réciproquement le bénéfice du doute.

François Fillon enterre Nicolas Sarkozy

François Fillon a un nouveau site web (enfin, je découvre...) pour sa candidature à la Présidence de l'UMP. Sur une page, il retrace l'histoire de la droite Française. C'est passionnant...

"Depuis les travaux de René Rémond, il est usuel de la séparer en trois grandes familles de pensée : la droite légitimiste (ou contre-révolutionnaire), la droite orléaniste (ou libérale) et la droite bonapartiste (ou césarienne). Cette séparation, qui s’est dessinée dans les années qui ont suivi la Révolution Française nécessite aujourd’hui d’être remise à jour."

Il y a du boulot ! On n'y comprend plus grand chose...

"On peut prendre acte de la quasi-disparition d’une droite réactionnaire et contre-révolutionnaire depuis la fin de la seconde guerre mondiale. Elle n’inspire aujourd’hui que quelques groupes marginaux souvent liés à l’extrême-droite." Mes copains réacs vont être déçus. Ils n'existent plus.

Je vous laisse lire...

François Fillon décrit les évolutions de la droite depuis 30 ou 40 ans... Il parle du Général, de Jacques Chirac et de Valéry Giscard d'Estaing, ce qui est bien normal.  Il arrive même à citer Jean Lecanuet et François Bayrou... Il n'oublie pas Alain Juppé.

Il n'oublie que Nicolas Sarkozy. C'est ballot.

21 août 2012

Un Kremlin des Blogs en août ?

Non ! Deux ! Le dernier était hier, le prochain sera demain. Qu'on se le dise. Même qu'il y aura Authueil. Pour une partouze de gauchistes, ça la posé là.

20 août 2012

Du haut de ses 140 caractères

Ils sont quelques uns, comme ça. Ils sont dans Twitter, dans leurs blogs et n’ont qu’une vocation : adopter des postures et chier sur les autres ! Tiens ! CSP, cette nuit, à jeté ce jugement sur mon dernier billet. 

Voir l’illustration. : « Quand j'ai envie de me sentir brillamment intelligent et sophistiqué, je vais lire ça jegoun.net/2012/08/le-ret »

Je serais particulière flatté si j’écrivais pour rendre les andouilles brillamment intelligente et sophistiquée mais je n’écris pas pour ça. J’écris pour me faire plaisir.

Il n’est pas le seul ! Tiens ! Volgesong écrivait, hier : « Lire les tweets d'Anne Sinclair. Se dire que finalement la blogosphère ce sont des intellos. » Libre à lui de se sentir plus intelligent et sophistiqué que l’intégralité des autres blogueurs mais quels blogueurs se prennent pour des intellos ?

Ce phénomène m’amuse depuis quelques temps mais c’est la conclusion d’unbillet de Didier Goux qui me fait réagir. Dans le billet, il évoque… heu… allez lire. La conclusion est : « Le blogueur n'est même pas un écrivain en bâtiment. C'est un simple imposteur. Nous sommes des imposteurs. » Je ne suis pas un imposteur. Je ne me suis jamais pris pour un écrivain. Je ne suis qu’un blogueur, un membre d’un réseau social qui papote avec des copains. Si mes billets sont repris, à l’occasion, par des « grands médias » c’est uniquement parce que je n’ai aucune raison de ne pas diffuser mon immonde propagande "sociale traître".

Je suis un blogueur. Comme environ 400 000 autres lascars en France.

Je ne suis pas un écrivain.

Je ne suis pas un journaliste ou un éditorialiste. Je ne me suis jamais pris comme tel. Je n’ai jamais rêvé de l’être.

Après avoir rédigé un billet, j’appuie sur la touche « publier » sans avoir l’impression de soumettre ma copie à un rédacteur en chef… ou à un professeur de philosophie, de français, d’économie, … qui aura la lourde tâche de me noter.

C’est amusant de constater que de si vieux acteurs de la blogosphère n’arrivent pas à comprendre ce qu’elle est.

Pour ma part, quand un blog ne me plait pas, je ne le lis pas. Je ne jette pas des jugements péremptoires à propos de billets. Eventuellement, je fais un billet avec mes arguments, parce que j’ai envie.

En fait, quand j’appuie sur cette touche « publier », je tourne la page. Je passe à autre chose. Présentement, je vais prendre une douche,  vider ma voiture de location, remonter mes affaires à la maison, prendre un café à la Comète et restituer la voiture en question. Ce qui est d’ailleurs une grosse connerie puisqu’il m’en faudra louer une autre le week-end prochain pour aller à l’Université d’Eté du Parti Socialiste, surtout pour voir la partie de ma famille qui habite La Rochelle, beaucoup pour rigoler avec les copains, un peu pour savoure l’ambiance décontractée et, si l’occasion se présente, écouter les discours de ces braves gens à la tribune…

Après avoir rendu la voiture en question, je vais repasser à la maison lancer une deuxième lessive et puis aller boire un coup à l’Amandine, discuter avec Michel et le vieux Jacques que je n’ai pas vus depuis une quinzaine de jours. Peut-être y aura-t-il Patrice et deux ou trois autres andouilles appréciées. Tonnégrande, tiens ! Quinze jours à échanger par SMS… Ca fait un peu ringard.

Mais ça nous permet de garder nos jugements péremptoires bien pour nous et de ne jamais avoir l’impression de faire de la littérature.

Je ne suis pas un écrivain. Je ne suis même pas un éditorialiste refoulé. Les gens, revenez sur terre.

19 août 2012

Le retour de Méluche !

Par respect pour les millions de gens qui ont voté pour lui, Jean-Luc Mélenchon est allé passer un nombre de semaines incalculable (pour moi) de vacances en Amérique du Sud pendant que les dirigeants de la fausse gauche étaient coincés en France (ou autour de la Syrie). Il est de retour.

Moi aussi. Voir l'illustration. De passage seulement. Quatre semaines de congés payés à prendre obligatoirement en été à cause des nombreux jours de RTT que je prends dans l'année à cause de largeurs de la fausse gauche.

Il est de retour, disais-je. Il donne une interview dans je ne sais quel canard (hé ho ! Je suis en vacances...) mais twitter et certains blogs de la vraie gauche ou de la vraie, je ne sais plus, ne parlent que de ça.

Il paraît que les socialos ne vont pas assez vite ! Vous vous rendez compte ! Ils n'ont pas fait passer en juillet tous les projets compris dans le programme du Front de Gauche. Par contre, ils ont fait passer un texte sur le harcèlement sexuel ce dont personne n'a rien a cirer si j'ai bien compris les trucs que j'ai lu !

Ce que j'aime bien quand M. Mélenchon revient, c'est qu'il entraîne le retour des blogs frères ! Tiens ! Gauche de Combat, par exemple, fait un billet. Je résume : le gouvernement n'est pas à gauche. Seul le Front de Gauche est à gauche. Même Arnaud Montebourg fait presque figure de collabo après avoir représenté l'aile gauche du PS pendant les primaires.

Le Front de Gauche est la seule gauche avec sa dizaine de pourcents d'électeurs. Les autres sont la droite.

Qu'on se le tienne pour dit.

Ils sont de retour. Ils ont une seule cible : le gouvernement.

On n'a pas fini de rigoler.

15 août 2012

Contre le mariage gay : une question de survie !

Pour l'église, hein ! À l'instar de David, mes confrères blogueurs de gauche ronchonnent contre ces curetons qui profitent de ce 15 août pour lutter contre le "mariage pour tous" (appellation pire que "mariage gay", si on y pense bien, comme s'il allait devenir d'être mariés pour satisfaire aux nouvelles idées de la modernité ambiante ; nous sommes en pleine régression...).

Notons bien que, moi aussi, je suis contre le mariage gay mais pas pour les mêmes raisons que les curetons en question : je suis contre le mariage en général, dans la mesure où ça ne veut plus dire grand chose ... Je suis par contre tout à fait favorable à l'égalité des droits pour tous les couples (à ceci près que je m'en fous un peu, étant donné que je suis un célibataire endurci : je ne peux pas épouser toutes les causes.

Laissons donc le mariage à ce qu'il était il y a quelques centaines d'années : un des sacrements de l'église catholique (et probablement d'un paquet de religions) et revenons à nos curetons.

Ils font leur job. Ils se battent pour les valeurs de leur église. Le catholicisme est déjà en difficulté. Si les curés abandonnent la défense de leurs valeurs, ils sont foutus : le catholicisme sera mort.

Je m'en fous d'ailleurs mais il ne faudrait pas qu'il soit remplacé par d'autres religions. Nous autres, athées laicards, devons rester vigilants... et ne pas défendre n'importe quoi !

D'ailleurs, dans la mesure où nous ne sommes pas catholiques, la position de l'église ne nous concerne pas.

On peut juste de foutre de la gueule de ces quelques prêtres qui luttent contre une réforme d'une institution civile. Qu'ils fassent ce qu'ils veulent de leur sacrément. Qu'ils n'oublient pas que nous sommes dans un état laïque.

Mais tolérons leurs luttes. S'ils laissent tomber leurs valeurs, ils sont cuits.

D'autres religions ne se contentent pas d'un dernier baroud d'honneur...

Amen.

14 août 2012

La démocratie est un sport de combat

C'est le camarade DPP qui s'y colle dans son billet du jour avec cette saillie : "Décidément, le camarade batave a une chance de... président fraichement élu après avoir reçu l'avis du Conseil constitutionnel qui ne l'oblige pas à consulter par référendum le peuple français pour adopter le TSCG."

Bon. On pourrait se demander comment le CC pourrait obliger à ...

Ensuite, et c'est un détail, on pourrait se demander ce que vient faire le TSCG dans cette histoire alors qu'il s'agit uniquement de la fameuse règle d'or. Cela étant, on s'en fout. Personne ne sait ce qu'est le TSCG. Il ne manquerait plus, non plus, que les blogueurs FdG fassent des billets compréhensibles par le peuple. Déjà que nos camarades de Ruminances ronchonnaient recemment parce qu'on parlait trop des JO. C'est con. On parle trop de ce qui intéresse le peuple. Pas facile de représenter le peuple quand le peuple ne daigne pas avoir exactement le même centre d'intérêt que vous. Ils sont cons, ceux du peuple. 

Faut que je redevienne sérieux. Tout cela est compliqué. 

Voilà le Conseil Constitutionnel qui n'oblige pas François Hollande à trahir une promesse électorale, puisque François Hollande s'était engagé à ne pas inscrire la règle d'or dans la constitution. On se demande bien ce qu'ils foutent !

Pire ! Le CC n'oblige pas le Président de la République à consulter le peuple pour pouvoir ne pas faire ce qu'il avait promis, afin d'être élu par le peuple, de ne pas faire. 

C'est compliqué, la démocratie !

13 août 2012

Le commentateur amoureux du politicien

Bien que nous ne soyons pas du même bord polique, que nous n'ayons pas le même âge et que nous ne nous sommes jamais rencontrés, j'entretiens d'excellentes relations avec Alain Lambert, Président du Conseil Général de l'Orne, ancien Ministre du Budget, ancien sénateur et même ancien jeune, il parait. Nous communiquons presque exclusivement dans Twitter, un peu en mode "Les grosses têtes". Je me moque de son âge et il se moque de ma façon d'ingurgiter de manière outrancière des eaux minérales. 

Parfois, quand un billet de son blog n'est pas politique, je laisse un petit commentaire "ironique" (plus trop, à son âge). Dans l'avant-dernier, lui (ou plus vraisemblablement un membre de son équipe) annonce son départ en vacances. J'ai donc laissé un commentaire de haute tenue "A son age, il ne pourrait pas prendre sa retraite plutôt que des vacances ? (smiley, hein !)".

Un premier admirateur me répond : "Cher Nicolas,

je constate que le mot  » liberté » n’a de sens que lorsqu’il vous concerne mais vous semblez, par solidarité sans doute, ne pas l’admettre pour les autres. Si vous souhaitez que Monsieur LAMBERT prenne sa retraite, ce qu’il apprécierait, je pense, il vous suffit d’élever votre compétence au niveau de la sienne, voir plus, vous pourrez ainsi prendre sa place et le mettre en retraite.
Je voudrais aussi relever la place de l’épouse ou de l’époux du politicien(ne). Cette cheville ouvrière dans l’anonymat bien souvent mais au rôle indispensable pour l’efficacité et le bonheur du partenaire."

C'est beau, non ?

Mais c'est surtout l'intervention suivante que je voudrais vous offrir. Ne me remerciez pas. Savourez. Respectez l'amour de cette espèce d'anonyme pour sa personnalité politique préférée. 

@Nicolas, je ne suis pas convaincu par ton humour et je serais très preneur du lien vers ton blog. Tu écris taulier alors que s’agissant d’un créateur et responsable de blog, on parle plus communément d’hôte d’un cybercarnet.
"
Néanmoins Nicolas, je vais t’écrire une chose : La retraite du Ministre Lambert sera amplement mérité le jour où il aura formé et plébiscité un sage jeune et compétent, capable de transmettre le message du Ministre Lambert, aussi sincère que convainquant.
Actuellement, le ministre Lambert est en incapacité de transmettre sa sagesse et son savoir. Il possède donc le devoir de défendre quelques convictions et je ne suis pas convaincu que tu puisses faire l’affaire cher Nicolas. En effet, tu sembles être le prototype du citoyen français qui pète plus haut que son cul et dont les relents nauséabonds tendent plus à indisposer qu’à attirer les électeurs.
Laisse-moi Nicolas, le temps de ma vie, profiter du ministre Lambert et parce que je sais que les jeunes prétendants de ton espèce sont pour le moins inconsistants et pour le mieux nauséabonds ; Pour ce mois d’août 2012, laisse-moi vivre ma vie et apprécier ce qu’Alain Lambert peut m’apporter.
Et puis demain, peut-être Nicolas, que les français voteront pour un sale porc qui détruira jusqu’à nos intimes convictions… Qui sait ? Un mec de ton genre… Peut-être."

Amen...

12 août 2012

Atlantico touche le fond

François Hollande a normalement interrompu ses congés pour rendre hommage au soldat mort en Afghanistan. Il a ainsi prononcé un discours que le torchon de droite Atlantico s'est amusé à analyser afin de savoir si not'président cause correctly le francecaille. Je pense qu'ils ont organisé un concours entre les trois pigistes qui ne sont pas en vacances. Ça devait s'appeler : opération peine-à-jouir. 

Le rédacteur en chef stagiaire d'été qui a mis ça en ligne est excusé : c'est normal de faire des fêtes alcoolisées pendant les week-ends d'août quand on a 18 ans et qu'on milite aux jeunes pops. 

Je les invite à analyser de la même manière les discours de l'ancien Président.

Tout ceci serait à plier de rire s'il ne s'agissait pas d'un hommage à un de nos soldats morts "en opération". 

10 août 2012

Du Rom (des femmes et de la bière, nom de Dieu)

Désolé pour le titre de mon billet, mais je vous rappelle que je suis en vacances. Ceci ne m'empêche pas d'écouter la radio et de lire les blogs. Et vice versa. J'entends (ou lis, je ne sais plus, maintenant, c'est malin) la polémique monter suite à cette histoire d'expulsion de Roms ou le démantèlement de leurs camps insalubres. 

Le sujet est compliqué. Voir par exemple le bon billet de Suzanne à ce sujet et, plus terre à terre le premier billet de la série de Jules, chez Romain. 

La polémique monte disais-je ? Voir par exemple les commentaires chez Suzanne. Voir aussi les blogs reacs et Front de Gauche. Chez Suzanne, par exemple, c'est amusant de lire les andouilles de reacs. Tout juste s'ils n'accusent pas le PS de renier ses promesses. 

Du coup, il me paraît nécessaire de rappeler la position du PS et de François Hollande. 

Lire ici le communiqué du PS en octobre 2011. 

Lice ici (pdf) le courrier envoyer par François Hollande au Collectif National Droits de l'Homme Romeurope. 

Ça vous occupera pendant mes vacances. 

09 août 2012

À la poubelle, la règle d'or !

Le conseil constitutionnel a tranché : la ratification du traité Européen ne nécessitera pas de modification de la constitution. J'imagine le soulagement à l'Elysee et dans quelques ministères (et chez les blogueurs socialos qui n'auront pas le cul entre deux chaises. 

Par contre, la déception règne à l'UMP. Non seulement Nicolas Sarkozy a totalement foiré son retour mais elle n'a pas réussi à foutre la merde dans le gouvernement.

Les blogueurs Front de Gauche sont également déçu : ils seront obligés de trouver d'autres angles d'attaque.

Ça s'arrose, non ?

Vive la planche à billets !

Dans son dernier billet, mon confrère Melclalex estime qu'on ne sortira "jamais" de la crise ou, plutôt, de cette succession de crise qui nous tombe sur le coin de la tête depuis trop longtemps. Il préconise notamment de faire tourner la planche à billets pour sortir de la dette.

Je ne suis pas loin d'être d'accord avec lui et je l'ai déjà écrit dans ce blog, au moins dans les commentaires assez récemment.

L'inconvénient serait bien sur un retour d'une inflation plus ou moins importante... Mais et alors ?

L'inflation est surtout une baisse de la valeur de l'argent. Ceux qui en souffrent le plus sont ceux qui ont beaucoup de pognon !

Je veux bien une inflation à 6% ... si mon salaire est augmenté de 6% !

Tant pis pour les millionnaires...

Ça fait 20 ou 30 ans que la politique est menée pour lutter contre l'inflation. Quel résultat ?

08 août 2012

La double faute de Nicolas Sarkozy

Nicolas Sarkozy a oublié qu'il n'est plus Président de la République et qu'il n'a plus à se mêler des affaires diplomatiques de la France de sa propre initiative.

Qu'importe ! Les Français vont continuer à constater qu'il brasse toujours du vent.

Surtout il a oublié qu'il est membre du Conseil Constitutionnel et qui est tenu à une stricte neutralité.

Mais sa plus grosse faute est d'avoir permis à Nadine Morano de s'exprimer à nouveau.

06 août 2012

Nadine Morano is back !


C'est ce qu'on apprend chez Elooooody ! L'ancienne ministre a qualifié François Hollande d"hypopresident en référence à Nicolas Sarkozy qui était jugé "hyperpresident". 

Pourtant, il y a deux ou jours les trolls de droites trouvaient qu'on voyait trop François Hollande...Enfin, si après avoir été pendant 11 ans chef des éléphants du PS, il se retrouve Président des hyppopotames, il ne sera pas dépaysé ! 



N.B. : je suis en vacances (et de passage à Tulle ! Mais c'est le hasard. La derniėre fois que j'avais été dans le Gard, j'avais fait étape à Aurillac. Le changement, c'est maintenant). Soyez encore plus indulgent que d'habitude pour mes fautes, je blogue avec une tablette ou un smartphone.

05 août 2012

Journée Internationale de la Bière


Comme toujours, la presse Française est à la ramasse ! C’est par un site canadien, que j’apprends que la Journée Internationale de la Bière est aujourd’hui. Un site web y est d’ailleurs consacré !

« La Journée International de la Bière (Août 5e) est une célébration globale de la bière, qui aura lieu dans les pubs, brasseries et les jardins du monde entier. C'est une belle journée pour les amateurs de bière du monde entier, l’occasion de porter un toast à nos brasseurs et nos loufiats. Réjouissez-vous de la grandeur de la bière !

Unir le monde à travers la bière. C’est vrai, les gens. Venez par ici le 5 Août ! Producteurs, vendeurs et amateurs de bière tout autour du globe ont maintenant une raison de lever leurs choppes givrées. Avec des centaines de bars, restaurants, pubs et brasseries à travers le monde, nous avons créé la Journée internationale de la bière!

Le but de la JIB est triple:
1) se retrouver entre amis et profiter du délice qu’est la bière.
2) célébrer les hommes et les femmes dévoués qui servent et brassent la bière.
3) rassembler le monde sous la bannière unie de la bière, en célébrant les bières de toutes les nations et cultures en ce jour remarquable.

La JIB est pour nous une chance de montrer aux brasseries et bars du monde combien nous les apprécions, tout en participant à l'une des meilleures activités de tous les temps : boire de la bière ! Peut-être plus encore que la boisson elle-même, le but de la Journée International de la Bière est de célébrer les établissements qui la produisent, la vendre et de donner aux gens un endroit pour en profiter.

Autant de raisons pour lever votre verre pour célébrer le 5e mai ces héros derrière chaque infusion savoureuse. Santé et bonne fête international de la bière ! »

(traduction par moi, aidé par Google Translate).

Et en plus, c’est le « centième anniversaire » de l’Abbé Pierre.

03 août 2012

Geoffroy Didier et les vacances de François Hollande

Les vacances de François Hollande ont fait l’objet de mes deux derniers billets (car elles tombent en même temps que les miennes, ça m’a inspiré…). Jamais deux sans trois puisque les députés UMP ne sont pas en vacances. Le secrétaire national de l'UMP Geoffroy Didier a déclaré, ce matin : « Lorsqu'on est un président apparemment normal, on prend sans doute le train pour se rendre sur son lieu de villégiature face à un mur de caméras sur le quai de la gare. Mais lorsqu'on est un président véritablement normal, on paie aussi ses vacances privées comme chaque Français qui gagne sa vie. » « Le domaine appartenant à l'Etat et François Hollande s'y rendant en famille pour des raisons privées et non professionnelles ni officielles, il n'y a strictement aucune raison que le contribuable soit sollicité. »

Passer dans l’opposition les a-t-il tous rendus fous ?

RosaElle nous rappelle que François Hollande est bien Président de la République. Normal, certes… Suite à un de mes précédents billets, un commentateur libéral disait « Beau symbole, mais qui ne dupera que les imbéciles puisqu'au final, son voyage en train coûte plus cher au contribuable que le voyage en avion. En effet, tous les ponts et tunnels que le TGV va emprunter doivent être gardés par les gendarmes et de toute façon un avion fait le trajet jusqu'à Brégançon pour rapatrier rapidement le président en cas de problème. Bravo pour les économies ! »

Les gens,  s’il-vous-plait, est-ce qu’on pourrait se calmer ? Tout d’abord, où a-t-on vu, à part dans les commentaires des articles du Figaro, que les gendarmes ont été déployés, hier ?

C’est l’argument qui a été utilisé par la droite pour se justifier de prendre l’avion. C’était notamment le cas de François Fillon qui s’est rendu dans la Sarthe pendant 5 ans tous les week-ends pour la magnifique somme de 17 000 euros (si ma mémoire est bonne) ce qui a du coûter entre 3 et 4 millions d’euros !

C’est quand même autre chose que les merguez que va acheter François Hollande pour faire son barbecue pendant que @Valtrier sera occupée avec Twitter…

Pour en revenir sur cette histoire de gendarmes qui garderaient tous les ponts… C’est une réglementation qui a été mis en place après la guerre, alors que les gens, à la campagne, étaient devenus particulièrement bien entrainés pour faire sauter des trains qui roulaient à 60 km/h. Petit 1 : une réglementation, ça se change ; Petit 2 : si personne n’est prévenu à l’avance du déplacement du Président, personne ne peut préparer un attentat.

Répondons donc à Geoffroy Didier : viendrait-il à l’idée à quelqu’un de faire payer à Nicolas Sarkozy les nuits qu’il a passée en famille ou non à l’Elysée alors qu’il n’avait aucune raison spéciale d’y loger puisqu’il passait certaines nuits chez son épouse ?

« Mais lorsqu'on est un président véritablement normal, on paie aussi ses vacances privées comme chaque Français qui gagne sa vie. »

C’est vrai. Nicolas Sarkozy payait lui-même ses vacances, sûrement. C’est vrai qu’il ne partait pas « face à un mur de caméras », les gens auraient alors pu penser qu’il partait aux frais de ses copains grands patrons, qu’il allait favoriser tout au long de son mandat.

Mais non, je suis médisant.Il avait seulement un mur de caméras quand il allait faire du vélo.

Edit : pendant que je rédigeais ce billet, on m'envoyait le communiqué de presse (voir le début, à droite), et le texte ci-dessous, si vous voulez rigoler. Ils n'ont vraiment personne, pour faire la permanence, à l'UMP ?

Lorsqu'on est un président apparemment normal, on prend sans doute le train pour se rendre sur son lieu de villégiature face à un mur de caméras sur le quai de la gare. Mais lorsqu'on est un président véritablement normal, on paie aussi ses vacances privées comme chaque Français qui gagne sa vie.

Le domaine de Brégançon appartenant à l'Etat et François Hollande s'y rendant en famille pour des raisons privées et non professionnelles ni officielles, il n'y a strictement aucune raison que le contribuable soit sollicité afin de payer sur le budget de l'Etat les vacances privées de Monsieur Hollande et de sa compagne.
 
Que son propriétaire soit une personne privée ou l'Etat, la jouissance privée d'un lieu exige le paiement d'une somme d'argent, comme pour tous les Français qui travaillent l'année pour payer la location de leur lieu de vacances. François Hollande doit, par conséquent, payer sur ses deniers personnels ses vacances strictement privées et familiales. S'agissant de Brégançon, le montant pourrait être de plusieurs dizaines de milliers d'euros pour trois semaines de villégiature.
 
Depuis sa prise de fonctions, Monsieur Hollande semble, en réalité, avoir la normalité bien sélective. Car une chose est au moins certaine aux yeux des millions de Français : la normalité, ce n'est naturellement pas de faire payer ses vacances privées par de l'argent public.
 
Geoffroy DIDIER
Secrétaire national de l’UMP
Conseiller régional d’Ile-de-France