En salle

18 septembre 2012

Intéresser les gens à la politique ?

En répondant à un commentaire, chez moi, un de ces braves gens récalcitrant à toute avancée de la construction européenne sans référendum, une idée étrange m'est venue. En 2005, ils avaient fait les pires prévisions et le pire est arrivé alors qu'ils ont gagné, ces partisans du non. 

Je dis bien que mon idée est étrange et il serait alors facile de me demander, en réponse, ce qu’il se serait passé si le oui avait gagné. Rien. Un traité foireux nous a été imposé par la suite. Et un deuxième l'est maintenant ; il faut le ratifier. Nous avons construit une monnaie unique avec les pays voisins. Il faut respecter les négociations faites pour avancer (le blocage n'avancera à rien et les pays dans la merde le seront encore plus). 

Comme me disait Apolline, hier, le Président sorti aurait pu consulter le peuple avant de signer le texte. Le mal est fait ou presque. On pourrait aussi tout bloquer. Tout vient du traité initial, celui de 92. On s'est fait avoir en beauté. 

Bref... Ne négocions pas sur ces points : vous avez le droit de ne pas être d’accord et on ne va pas recommencer une énième discussion stérile.

Mon billet de ce matin portait sur un peu tout (j'ai eu mal à trouver un titre, c'est un signe qui ne trompe pas). Romain a commenté : « Cette histoire de référendum sur tout montre la passivité forte des gens: on ne s'implique dans rien mais par contre, de façon ponctuelle, on veut bien pousser le bouton oui ou non sur un référendum... »

Un commentateur (abruti mais ce n'est pas grave) a commenté en disant : « C'est vrai ça, il faudrait qu'ils s'impliquent plus dans la vie politique. Par exemple en allant voter une fois tous les 5 ans et en les faisant taire entre deux. Oh wait... »

C'est lui que je citais en début de billet et à qui je voulais répondre « ah ben tu devrais être content, tu as gagné en 2005 ! ». 

On a vachement intéressé les gens à la politique.

Deux après, la gauche était laminée. Surtout la gauche de la gauche, d'ailleurs... En tout, environ 36% au second tour. À peu près 10% pour les forces hors Parti Socialiste. Heureusement que Ségolène Royal était là.

Ils avaient réussi à intéresser les gens à la politique et ils en sont fiers maintenant. Lors de l’élection présidentielle suivante, les trois principaux candidats, tous partisans du « oui » recueillaient près de 75% des suffrages.

Et ils viennent expliquer dans les commentaires de mon blog la meilleure solution pour que les gens s’intéressent à la politique.

31 commentaires:

  1. Et sinon, ça vous arrive de faire des commentaires sans être insultant ? Non ?

    Je suis quand même déçu, j'attendais de ce billet une solution pour que les gens s'intéressent à la politique, comme le suggérait le titre, mais en fait ça n'est qu'un billet juste pour répondre à un commentaire et faire un peu de lynchage public.

    Rappelez moi le taux de participation au référendum en 2005 ? Voilà. Oui les gens se sont intéressés à la politique. Et non ça n'a pas pu profiter par la suite à la gauche de la gauche (mais ça n'est pas bien grave, après tout ce sont des méchants, n'est-ce pas ?). Mais ça n'a pas grand chose à voir.

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    1. 1. Quel lynchage ? Tu es cité ? Tu est décidément complètement à l'ouest ! Si tu m'assumes pas tes propos quand tu prends les gens de haut, il faut arrêter les blogs.

      2. Ça n'a pas intéressé les gens à la politique. Ils se sont intéressés à un vote puis ont tourné les talons.

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    2. Et bien oui, justement, je suis cité. J'assume pleinement mes commentaires, contrairement à quelqu'un ici qui n'assume même pas me viser personnellement.

      Amusant de voir quelqu'un me reprocher de "prendre les gens de haut" tout en déclarant partout que les gens sont trop cons pour qu'on fasse des référendums. Désolé mais ça n'est pas ma position. Je préfère qu'on puisse demander l'avis des gens, quitte à ce que ça n'aille pas dans mon sens. Mais bon, visiblement, ça c'est "prendre les gens de haut" et "faire des leçons de morale".

      "Ils se sont intéressés à un vote puis ont tourné les talons."

      Normal, plus personne ne leur a demandé leur avis après ça. On les as même insultés en disant qu'ils avaient mal voté et qu'il fallait qu'ils arrêtent. Pas étonnant qu'ils soient moins motivés.

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    3. Il n'y a rien de personnel. C'est ton ton qui est méprisant à chaque commentaire. Relis toi. Relis tes commentaires de ce matin. Tu es un malotrus. Ça ira comme terme ?

      Et tu peux toujours refaire l'histoire comme bon il te semble. Je te rappelle qu'il leur avait été promis un plan B.

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    4. Oh oui, malotru que je suis. J'ai eu le tord de ne pas être d'accord. Et de le dire. Je pourrais aussi te demander de relire tes commentaires (et billets). Qui propose d'aller se "torcher le cul" ? Qui dit de l'autre que c'est un "abruti" ? J'ai utilisé la franchise, toi l'insulte. Chacun son truc après tout...

      Il n'a jamais rien été promis à ceux qui avaient voté non. Il y a eu des propositions de "plan B", faites par ceux qui s'y opposaient, mais ils n'ont jamais promis que ça allait être fait et pour cause, ils n'étaient pas au pouvoir. Et puis, il y a eu le plan B des ouitistes : le traité de Lisbonne. Le même mais sans référendum. Va t'en t'intéresser à la politique après ça, quand tu vois qu'elle ne s'intéresse pas à toi.

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    5. Non. Ton tort n'est pas de ne pas avoir été d'accord avec moi mais de m'avoir fait une leçon de morale.

      Ton deuxième tort est de ne pas l'avoir compris et d'insister depuis. Tu es incapable de tenir une discussion.

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    6. Dixit le mec qui m'insulte et veut me faire la morale depuis ce matin. Il va quand même falloir me dire clairement où est-ce que j'ai merdé, j'aimerais bien comprendre.

      J'aurais bien aimé avoir une discussion, j'étais même venu là pour ça. Mais à peine un commentaire posté, et on me disait d'aller me torcher. J'ai fini par comprendre que c'était peine perdue...

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    7. Je te l'ai déjà dit. Pour ce faire j'ai employé la même expression que toi. Un truc qui commençait par "c'est triste", je crois, et qui prétendais que j'avais peur du référendum. La grosse leçon de morale doublée d'une insulte (ben oui ça veut dire que je n'ai pas de couilles...).

      Mais tu es tellement hautain que tu refusés de comprendre. Après tu exaspère tes interlocuteurs : tu es incapable de tenir une discussion sans te mettre au dessus de celui avec qui tu n'es pas d'accord.

      C'est ton problème.

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    8. Mais qu'est-ce qu'ils ont, les trolls, en ce moment ? C'est comme les mouches avant l'orage : non seulement il y en a plus mais ils se mettent à piquer !

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    9. OK, donc dire "c'est triste", c'est une leçon de morale doublée d'une insulte. Je prend note. Moi qui pensait juste dire que je trouvais ça triste...

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    10. Didier,

      Je suis tombé sur un beau, hein ?

      Lebienpensant,

      Tu ne comprends rien ! Je me fous du triste. C'est la peur du référendum. Traiter l'autre de peureux ! Bravo.

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    11. Des bisous avec Didier Goux, c'est mignon.

      Le fait est là : tu ne veux pas de référendum. Un des arguments étant que le "non" risque de l'emporter. Donc tu as peur du résultat. Il n'y a pas de honte à avoir hein. Tes testicules ne sont pas en cause.

      Moi aussi si François Hollande décidait qu'on allait faire un référendum sur le vote des étrangers, j'aurais une peur bleue de voir un "non" ressortir. Et sur ce sujet en particulier, j'aimerais même qu'on puisse passer la loi sans référendum, car ça n'est pas un sujet important ni impliquant l'ensemble des Français (et pour cause, ça n'implique que des gens qui actuellement ne peuvent pas voter). Au contraire du TSCG, qui lui concerne tout le monde. Mais si je voyais que 70% des gens voulaient un référendum, ou si c'était la seule façon de faire passer la loi, alors d'accord pour le référendum. Avec les risques que ça comporte.

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    12. Mais ru ne comprends rien ! Je n'ai pas peut du résultat. Le non ne risque pas de remporter, il va remporter.

      Hollande a promis de renégocier le traité (je te concède que ça n'a pas été bien loin ; mais d'un autre coté, si je te promets de négocier le prix de la bière au comptoir, je risque de ne pas grappiller un centime) et de lancer des projets européen en 2014.

      Il a été élu pour ça il y a quatre mois. Pour une politique globale.

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    13. Donc tu connais d'avance le résultat (c'est bien présomptueux de ta part), et comme il ne te plaît pas, tu préfères ne pas avoir de référendum, voir même ne pas proposer le projet de loi du tout. On ne risque pas d'aller bien loin comme ça...

      Je ferais juste remarquer que pour l'instant, rien ne permet d'affirmer une victoire du non sur le droit de vote des étrangers. Le dernier en date a pu évoluer en pire, mais pour l'instant on n'a rien d'autre comme chiffre, donc faute de mieux...

      En effet, la renégociation du traité n'est pas allé bien loin. On y retrouve toujours la règle d'or, du TINA à toutes les sauces "c'est l'austérité ou on va tous crever". Vu comme ça, je peux comprendre qu'on aimerait un référendum pour l'éviter. Ça n'est sans doute pas la meilleure solution, ça peut même se finir comme pour le TCE qui est repassé par la suite, mais c'est toujours mieux que de laisser passer sans rien dire.

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    14. Ah mais tu peux penser ce que tu veux mais tu m'a assez cassé les burnes sur le sujet alors que j'ai dit dans le billet qu'on n'allait pas recommencer une discussion stérile.

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    15. C'était pas vraiment le but, pourtant. Désolé d'avoir involontairement blessé ton estime, mais me faire répondre direct "va te torcher" n'est pas très diplomate comme réaction.

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    16. Tu me traites de peureux je te dis d'aller te torcher. C'est de bonne guerre.

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  2. Comment intéresser les "gens" à la politique qd vous êtes si critique envers la démocratie, la voix du peuple? (on peut remplacer "politique" par "Europe" aussi...)

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    1. Qui critique la voix du peuple en exigeant un vote quatre mois après une élection ? C'est possible de revenir sur terre ?

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    2. Critiquer la voix du peuple, ça aurait été de demander la démission de Hollande et du gouvernement. Vouloir redemander l'avis du peuple sur un point particulier, qui plus est qui n'était pas dans le programme, c'est le contraire.

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    3. Non. Tu voudrais manipuler le peuple pour tes propres convictions politiques.

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    4. Tu as l'air de savoir ce que je voudrais bien mieux que moi...

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    5. Ben oui. Depuis ce matin tu me casses les burnes.

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    6. Tu m'en vois navré, vraiment. Mais ça n'a pas l'air de t'embêter tant que ça vu que tu refais un billet exprès là dessus.

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  3. J'ai toujours aimé l'idée de référendum et de demander une validation du peuple sur certains sujets. Et pourtant, je trouve extrêmement juste le commentaire de Romain que tu cites dans ton billet...
    Ce qui n'apparait pas forcément contradictoire d'ailleurs...

    Sinon c'est bien d'écrire des billets sur ses burnes (mais ça te fait pas mal ? ^___^)

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    1. Non. Mais ça oblige à se pencher. C'est au dis que ça fait mal.

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  4. Il y a une interview d'E. Guigou sur Libé du 18 qui donne un point de vue intéressant.

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