En salle

06 janvier 2013

Le buzz, l'argent du buzz et le cul de la crème, hier

J’aurais probablement oublié cette histoire de vidéo si un camarade journaliste n’était pas venu commenter mon blog, cette nuit. Je vais donc y revenir ce matin parce que le « buzz du buzz » dépasse largement, non seulement mes épaules, mais une vidéo d’un mec bourré. Je vais commencer par rappeler les faits.

Vendredi soir, à la fermeture de mon bistro préféré, j’étais au comptoir avec un ami. Deux clients étaient installés en terrasse où ils avaient passé la fin d’après-midi à boire du vin rouge. Je vais en profiter pour apporter des précisions : il semblerait qu’ils aient bu 7 quarts de rouge à deux entre 18 heures et 23h30 ce qui est relativement peu. Je suppose qu’ils avaient picolé avant. C’est un manque de savoir-vivre flagrant : on ne commande pas du vin au pichet en dehors des repas. On boit au verre. A la fermeture, le serveur range la terrasse et ramasse les tables et les chaises dans la petite salle du restaurant, balaie. Les deux lascars occupaient toujours leur table qui était donc la dernière. Le serveur balaie la terrasse. Les deux clients auraient du comprendre qu’il était temps de partir et de le laisser finir son boulot. Le serveur leur demande donc de se lever et ils commencent à négocier, ce qui n’est pas grave : c’est la routine dans un bistro. De la part d’ivrognes, négocier pour rester après la fermeture est aussi courant que de réclamer la tournée du patron…

Ils finissent par se lever et vont au bar pour régler. Il manquait, de mémoire, 9 euros à l’un pour payer sa part. Ils commencent à négocier et à s’énerver. Le grand con commence à vider ses poches pour chercher de la monnaie et jette tout ce qu’il avait par-dessus le comptoir, dans l’évier. C’est le serveur qui m’a raconté tout ça, je n’avais pas fait attention. C’est néanmoins à ce moment que je vois le bordel. J’ai l’idée de prendre des photos puis celle de prendre une vidéo de l’altercation…

Mon confrère Sarkofrance la résume dans son blog : « L’homme dérape. Il a sans doute trop bu. Il arrive quand même à tenir son smartphone, droit et stable, pour filmer à son tour.
Extraits:
Lui: « Moi je suis journaliste, vous, vous n’êtes rien. Vous êtes une merde »
Ou encore:
Lui: « Hé ? T’habite au Kremlin-Bicêtre, toi, connard ? ».
Nicolas répond: « Oui ».
Lui: « Ouais, ouais, génial. »
Le voisin de Nicolas ajoute: « On habite tous les deux au Kremlin Bicêtre ».
L’homme enchaîne: « Vous êtes pédés, non ? » »

Ma consœur Elooooody note un autre élément : « Vous s'rez dans Le Parisien demain! Le Parisien! ahahahahaha! Le Parisien connard! ahahahaha! [...] Je suis journaliste, vous n'êtes rien! »

L’histoire finit par se terminer mais ces derniers propos du type me poussent à mettre la vidéo sur mon blog, par jeu, par vengeance ou que sais-je ! Je fais une erreur : je dis explicitement dans le titre de mon billet que le type est du Parisien. Je l’avais cru, j’ai été con. Ce n’était pas vrai et j’ai fait un billet pour m’excuser auprès du Parisien. Tiens ! Je ne dirais plus dans mon blog que leurs mots fléchés sont trop facile et que je regrette ceux de France Soir. Néanmoins, dans mon billet initial, je n’avais dit que dans le titre que le type était du Parisien, dans le corprs, j’avais dit qu’il se prétendait. J’ai un réflexe con de blogueur : des titres un peu trash pour attirer l’œil dans Twitter.

Il est minuit. Je vais me coucher.

Le matin, la vidéo commence à buzzer. Mon billet de blog est vu, finalement, par environ 10000 personnes. Le Huffington Post en fait un article (plus pour parler du buzz que de la vidéo). Je remercie ces braves gens. Quand ils auront une version papier, je jure de l’acheter pour faire les mots fléchés. Youtube me dit qu’elle a été vue 8500 fois.

Un peu avant midi, l’ampleur du buzz m’effraie. Je fais donc un deuxième billet, sur le ton : « bon, les gars, on se calme, ça n’est qu’un con bourré de plus ». Je précise quand même ici que je n’avais jamais vu un tel con. J’en ai reparlé avec le serveur de la Comète qui a près de 40 ans de métier : lui non plus. J’ai montré la vidéo à Michel, le patron de l’Amandine. Il me dit la même chose.

Cette vidéo n’est pas rien. Mon confrère Seb Musset me disait par mail que la vidéo de l’imbécile d’Orange qui insultait une employée de la SNCF était du pipi de chat, à côté. Cette vidéo n’est pas rien, mais je n’aime pas le buzz.

Pourtant, peu après, un autre buzz se déclenche. Voir le billet de Seb, justement. Lui qui est « du métier » a plus senti la chose que moi.

Vu de mon côté, j’ai senti trois choses sur lesquelles je voudrais revenir ce matin. La première : on m’accuse d’avoir jeté en pâture un lascar. La deuxième : on m’accuse d’avoir cherché à faire du buzz. La troisième : les journalistes se liguent pour me taper dessus.

Pour répondre à ses trois points, je vais illustrer ce billet avec une copie d’écran du « tableau de bord » de mon blog avec une série de billets et le nombre de fois où ils sont lus. On y voit que, à part pour ce billet, ils sont lus entre 300 et 800 fois. Dans les faits, ça ne descend quasiment jamais au dessous de 300 et il est exceptionnel que ça dépasse 1500 ou 2000. Mais la moyenne est bien d’environ 500.

La première : on m’accuse d’avoir jeté en pâture un lascar

Je n’ai pas jeté de lascar en pâture. Vu mon compteur de visites, la probabilité pour que quelqu’un qui le connaisse tombe sur la vidéo est nulle. Et quand bien même ça arriverait, c’est bien lui tient le rôle du gros con, dans cette histoire.

Le sujet est important parce qu’on en vient à la vie privée sur Internet, aux clauses de confidentialité des réseaux sociaux dont on nous rabat les oreilles et tout ça. La presse et les twittos feraient mieux de réfléchir à la façon d’apprendre aux gens à relativiser mais aussi à se méfier des réseaux sociaux.

Le sujet est important parce que ceux qui m’accusent d’avoir jeté un lascar en pâture n’ont fait que me jeter en pâture en me faisant ce procès dans Twitter en tentant de démontrer que je suis un salopard. De fait, une recherche Google avec mon nom permettra de tomber sur ces tweets et d’en déduire ce joyeux qualificatif. Une recherche avec le ton du type n’arrivera jamais sur cette vidéo.

Il n’y a évidemment aucun risque personne ne va aller fouiller dans les archives de Twitter pour savoir ce que l’on dit de moi. Il n’empêche que tous ces twittos devraient réfléchir un peu plus avant de lancer des sentences en 140 caractères. Ils se comportent comme des petits procureurs en m’accusant d’être un petit procureur.

Je n’ai fait que diffuser une vidéo d’un type qui tient ces propos, relatés par mon confrère Politeeks : « Moi je suis journaliste, vous, vous n’êtes rien. Vous êtes une merde » ou « Vous êtes pédés, non ? »

La deuxième : on m’accuse d’avoir cherché à faire du buzz

Tiens ! Je vais dénoncer moi aussi. C’est l’ineffable Mel036 qui en a fait le plus. Normal, elle ne peut pas me blairer et elle base toute sa « réflexion » sur des sentiments qu’elle peut avoir.

Je pourrais être peiné d’être accusé de faire du buzz. Je n’ai jamais cherché ça. Voir encore une fois mon compteur de visites. Voir aussi les nombreux billets de blogs que j’ai faits récemment ici ou dans mes autres blogs sur le thème « laissez moi peinard et rendez nous notre blogosphère d’antan. »
                                                                  
Je ne suis pas peiné, je suis amusé de voir tous ces crétins qui voudraient se sentir importants mais qui n’ont rien compris aux réseaux sociaux. Pour ma part, j’y suis pour passer du bon temps avec les copains. Les peine-à-jouir ne m’intéressent pas.

La troisième : les journalistes se liguent pour me taper dessus

Allez lire le billet de Seb Musset que je citais plus haut. Politeeks est plus direct et je lui pique ses propos : « Finalement, après une urgente mobilisation de la profession journalistique, le Parisien informe : ce type ne travaille pas pour eux.

Moi j’ai compris un truc, au vu des remarques des uns et des autres, les blogeurs ne devraient -si on les écoute- surtout ne pas parler de ce qu’ils voient ou entendent à proximité d’eux. Et donc se limiter à commenter les informations -vraies- des vrais médias.  Le racisme ordinaire, l’homophobie ordinaire: houlà, il ne faut pas montrer les choses crues mais sans doute demander à des experts qui se pincent le nez… c’est teeeeeeeelllleeeeeeemeeeeeeennnnt mieux, voyez vous.

Après tout ces gens qui ont l’air propre sur eux, et qui agressent un jeune citoyen: “PD (..) sans doute arabe”… ça ne doit pas être de l’information… »

En introduction, je parlais de commentaires d’un camarade journaliste à mes billets. Il réagissait parce que je critiquais sa vénérable profession. Je vais présenter mes excuses. Ca fait toujours bien. Si j’habitais dans la région où il habite, je ferais les mots fléchés de son canard.

Ce sont ces propos d’un de mes billets qui le font réagir : « ce que ne peuvent pas comprendre les journalistes qui ont peur que les blogueurs les dépassent en reprenant leur boulot, c'est-à-dire remplacer trois mots dans une dépêche AFP. » Il en rigolait mais en était peiné. Amusant. Il se foutait de ma gueule parce que je disais que les journalistes ont peur. Il se fâchait parce que je disais qu’ils ne faisaient que remplacer trois mots dans une dépêche.

Je vais évacuer ce dernier point. Je vais prendre un site d’information au hasard, celui qui est le plus lu sur le net, le Monde et faire une copie d’écran de sa une qui commence par un vrai reportage. Ensuite nous avons :

Petit 1 : Depardieu qui reçoit son passeport. Je vais vous donner un truc. Prenez une phrase assez longue d’un article que vous voyez sur Internet, encadrez là de guillemets et faites une recherche Google. En l’occurrence, la phrase : « Il y fait aussi l'éloge de la démocratie dans le pays, ce qui a provoqué un concert de critiques en Russie et à l'étranger. » est citée 738 fois.

Petit 2 : Bachar El Assad qui devrait s’exprimer à la télévision aujourd’hui. On ne sait pas ce qu’il a dit. On n’est même pas sûr qu’il va le faire. On en fait un titre de une (de site web) quand même. La phrase « M. Assad, dans ses rares interventions depuis le début du conflit en mars 2011 dans le sillage du Printemps arabe, s'est toujours dit déterminé à en finir avec les rebelles » est reprise 363 fois. Comme quoi, Depardieu est plus vendeur.

Petit 3 : Dany Boon dévoile son vrai salaire. Ce n’est pas une dépêche AFP. L’information ne m’intéresse pas mais il en faut pour tous les goûts. Il n’y a qu’une quinzaine de lignes et s’est basé sur le travail du JDD.

Petit 4 : Un chat qui aide les détenus à s’évader. L’information est amusante mais la phrase « Celui-ci, intrigué par le comportement bizarre du félin et en l'examinant de près a constaté qu'un sac, attaché à son corps » ne figure que dans 57 pages dans Google.

Le Monde fait ce qu’il veut. Ils ont un métier et des sous à gagner pour vivre. Mon camarade qui se fâche dans mes commentaires pourra difficilement dire que je me plante totalement. Néanmoins, c’est un métier. Il y a une personne qui a jugé qu’il fallait mettre ces quatre informations en gros plan pour que le journal se vende (c’est une expression : nous sommes sur le web dans la version gratuite). C’est donc que ça marche. Je ne cherche pas à remettre en cause les compétences. Par contre, il n’y a pas de mots fléchés dans le Monde, je crois.

Il n’empêche que savoir que des types odieux insultent des vieux serveurs de bistro qui bossent depuis 11 heures puis un jeune Kabyle en le traitant de pédé à 23h30 dans un rade ne me parait pas moins important.

Mais le type en question se prétend journaliste (ce qu’il n’est pas) et la profession me tombe dessus.

Les gars, reprenez une verveine.

Je vais continuer à répondre à mon camarade journaliste : oui, vous avez peur pour votre profession. Ce n’est pas grave, au contraire. Moi-même je fais des billets de blogs à propos de l’évolution d’Internet qui met votre profession en danger parce que n’importe quel abruti peut diffuser des informations avant vous. A une époque où je concourais pour des classements de blog, j’avais l’habitude de faire d’aller sur les sites boursiers qui diffusent les dépêches AFP. Ils le font beaucoup plus rapidement que les sites de presse (pour des raisons logiques, le métier des journalistes est aussi de présenter et de trier l’information). Je faisais donc des billets de blog avant que les sites d’information de la presse traditionnelle s’empare des sujets (c’était avant l’époque de Twitter). Mes billets ne buzzaient pas mais étaient cités par les blogueurs qui avaient eu l’information par l’intermédiaire de mon blog. Ca m’amusait beaucoup.

La presse fait des actions pour se protéger. Par exemple, elle fait du « lobbying » pour que les liens vers eux deviennent payants. La presse a raison de se protéger et les journalistes ont raison d’avoir peur. Et nous avons peur aussi parce que quand la presse n’aura plus les revenus nécessaires pour travailler, nous n’aurons plus d’informations.

Mais à l’heure des blogs et de Twitter, surtout, ça commence à sentir la panique. La presse traditionnel s’associe à des pure players et commence à mettre en ligne du travail non rémunéré, celui de blogueurs, ce qui se fait au détriment de ce que pourraient faire des journalistes. Pour ma part, je ne collabore pas gratuitement avec des journaux. Je ne veux pas concurrencer les journalistes. Du coup, quand j’ai un vrai sujet, totalement par hasard (qu’est-ce que je foutais dans ce bistro ?) (ah ! oui, j’y suis tout le temps !), j’aimerais avoir un peu plus de considération.

Aussi bien, j’aurais réussi ma vidéo (je débute…), j’aurais pu en tirer du pognon en la vendant à un site de presse qui aurait organisé le buzz (en masquant le nom du journal cité voire en floutant la tronche du lascar).

Il est fait, maintenant, un amalgame entre les sites d’information et les blogs. C’est désolant. En tant que blogueur, ça me navre. Mais les journalistes qui me tombent sur le poil pourraient aussi lire mes récents billets où j’évoque ce sujet. C’était jeudi. Je ne leur demande pas d’aller fouiller les archives de mon blog d’actualité.

Les blogs politiques font au quotidien un travail que les journalistes ne font pas : ils analysent l’information. Nous sommes des centaines, des milliers, à faire cela. Pas plus tard que vendredi, le jour de la diffusion de la vidéo, je faisais un billet de commentaire politique de « l’affaire Free » avec ma vision de blogueur politique militant. C’est mon loisir. Faire ce genre de machin n’est pas du boulot de journaliste.

Dans ce billet, qui date de quelques heures avant la diffusion de la vidéo, il y a une section « modèle économique du web ». J’y cite Korben : « Mon Dieu que c'est ridicule ! La presse irlandaise, qui a un peu d'avance en matière de connerie sur la presse française vient de publier le tarif à payer pour faire un lien vers l'un de leurs articles. »

Je comprends que la presse Française soit inquiète.

Mais elle pourrait rebondir sur un miracle : un blogueur un peu connu apporte un témoignage visuel du racisme et de l’homophobie ordinaire dans les banlieues. Un miracle. Personne ne traîne avec une caméra dans un bistro de petit couronne à l’heure de la fermeture.

Bon, d’accord ! La vidéo est ratée.

Mais ça rapporte probablement plus de parler du buzz, du contre buzz et de l’âge de ma belle sœur.

Demain, dans la presse, on apprendra que de nouveaux journaux vont fermer. J'espère qu'ils n'avaient pas de mots fléchés.

34 commentaires:

  1. Ta vidéo a le mérite de montrer le racisme et la bêtise ordinaire qui sont le quotidien de millions de français....

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    1. Ouais... Mais ça n'intéresse pas les journalistes.

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    2. Tu aurais pu aussi me qualifier de camarade blogueur, mais tu preferes surement cliver blogueurs/journalistes!
      Reprenons :
      1/tu exageres lorsque tu pretends que la presse ne s'interesse pas a ta video : elle l'aurait surement fait si tu n'avais pas pollué le.contenu de cette video en pretendant que le type etait journaliste au Parisien.
      2/la presse n'a pas vocation a diffuser ce qu'il se passe dans les bars. C'esr cela que t'ont repondu les journaleux sur twitter : ce n'est pas leur conception de leur metier.
      3/tu as a mon sens commis une erreur en diffusant cette video avant de verifier. D'ailleurs il n'y a pas que ton titre qui cloche : tu ecris dans le corps du texte quelque chose comme «ils sont beaux ces journalistes»!
      4/ tu critiques la presse tout en etant incapable d'ethique. On ne peut pas etre un gros.blogueur politique, raconter des conneries, et se plaindre si elles sont diffusees par d'autres.
      5/ tu es de mauvaise foi car tu te caches derriere le fait que tu te «marres» sur ton.blog, que tu as tjrs fait ca, et en meme temps tu pretends que le contenu de la video est interessant et devrais interesser. Tu ne px jouer sur les deux tableaux.
      6/ tu resumes le journalisme aux reprises de depeches AFP : tu sais tres bien que c'est idiot, que la plupart des.journalistes font tout a fait autre.chose.
      7/ Oui la presse est en crise et doit se reinventer. Mais ce debat n'a rien a voir avec ta video : tu l'utilises juste comme un ecran de fumee pour ne pas avoir a te justifier sur la.betise que tu as faites.en prenant ce type au premier degré.
      8/ je maintiens qu'il est contestable de diffuser la tete du premier con venu. Vive la societe de la surveillance!
      9/ tu accuses les journalistes de reagir en «meute», mais n'ont-ils pas le droit d'etre plusieurs a avoir le meme avis sur ta video? tes copains blogueurs te soutiennent par pure solidarité. En «meute». Avoue que c'est comique.
      10/ le fond de tout ceci c'est que tu detestes avoir tort et etre.contesté.

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    3. Tu fais combien de billets de blog par an ?
      1. Je n'ai rien prétendu, j'ai fait un titre foireux. Pour moi le fait qu'il soit journaliste au Parisien n'était important que par ce qu'il se donnait un air supérieur comme... un cadre d'Orange. Qu'il méprisait le peuple.

      2, je n'ai pas demandé à la presse de diffuser la vidéo. Je lui reproche d'avoir pris le sujet à l'envers. J'aurais voulu parler de racisme dans les banlieue et on me parle de blogueur qui se prend pour journaliste. Du coup on critique mon dada : les blogs. Compte le nombre de billets que je fais à ce sujet ici.


      Je vais te répondre en plusieurs fois (je suis avec l'iPhone et ne peut sauvegarder).

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    4. 3. Non je n'ai pas fait d'erreur. Je ne suis pas journaliste. Je n'ai pas à vérifier. Le fond n'est pas le métier du gus mais le racisme en banlieue. C'est tout ce que j'avais à l'esprit. C'est vous qui délirerez. Et c'est vous qui faites une erreur avec ce corporatisme. Si un gros con cadre dans l'informatique d'une banque fais une connerie, je ne me sens pas solidaire.

      4. Je ne me plains pas que mes conneries sont diffusées. Je me plains d'un procès de la part de gens qui oublient ce qu'est un blog. Vous les billets que j'ai fait en quittant Wikio et le billet de cette semaine où je demande le respect. Mon blog est un espace où j'exprime des opinions politiques et quand je vous un tel acte raciste et pedophile je crie.

      Je n'ai pas d'éthique à respecter. Quand tu auras compris ça, on aura fait un grand pas. J'ai la loi à respecter et des contraintes morales que je me fixe. Une éthique personnelle en quelque sorte. Je fais de la politique et du blogage. Pas du journalisme.

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    5. 5. Quelle mauvaise foi ? J'ai diffusé ça dans le cadre de mon loisir où je prétends à l'occasion (comme ici) que ce que les sujets que je traite devraient être traités par la presse. Évidemment que dans mon blog qui traite de l'actualité politique, je pense que ce dont je parle est très important. Mais je n'ai aucune illusion.

      En diffusant la vidéo je n'ai pas dit qu'elle devrait intéresser. C'est en voyant vos réactions que je me suis permis de dire que vous vous trompez de sujet.

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    6. 6. Oui. Je le sais. Je ne prétends pas connaître le boulot des autres, d'ailleurs. Comme personne à part ceux qui font le même job que moi ne sait ce qu'est être cadre dans l'informatique d'une banque.

      Ce que je dis est que les médias en ligne ne font que reprendre des dépêche d'information (sans en faire une critique réelle : il faut qu'il le fasse pour informer les gens). Et ce sont des journalistes qui me tombent sur le poil. Alors je critique les journalistes, je devrais critiquer les médias...

      7. Je n'ai pas fait de bêtise. Arrête donc de baser ton raisonnement sur ce fait. J'ai diffusé une vidéo sur mon blog en rentrant du bistro. Elle a fait le buzz. C'est tout. C'est la première fois que ça m'arrive. Internet a bougé rapidement. De mémoire, j'ai fait trois billets qui ont dépassé 10000 vues, dont deux en une grosse trentaine de jours.

      La bêtise ne vient pas de moi mais de lascars qui me tombent sur le poil.

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    7. 8. Tu peux maintenir. J'aurais pu faire un procès à Rosselin quand il a cité mon nom sur France Info (je plaisante, c'est un copain et ça m'avait fait marrer). J'aurais aussi pu faire un procès quand un média en ligne a diffusé ma photo en train de faire le con pendant les manifestations contre la réforme des retraites. Cette photo a tourné au bureau. Sans compter qu'en tant que cadre supérieur, je n'ai pas à aller manifester (je dois soutenir ma direction...), je n'avais à faire le con.

      Mais je ne crois pas qu'un journaliste puisse me reprocher de diffuser la photo de quelqu'un sans son autorisation... Tu peux maintenir des principes mais réfléchis bien à ton job. Parce que pour lâcher les gens en pâture, vous me faites marrer... Mes billets sont lu en moyenne par 500 personnes. Pas des dizaines de milliers, moi.

      Tes leçons de morale...

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    8. Tiens ! Je "bisses" cette réponse. Je suis passé au 20 heures d'une grande chaîne d'information lors de la primaire du PS. Des gens m'ont reconnu. Et si mon chef était de droite ? (C'est un militant socialiste, nous avons fait les mêmes meetings d'Hollande).

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    9. 9. Mes copains me soutiennent en meute parce que j'ai subi l'attaque d'une meute. As tu étudié le sujet sous cet angle.

      Ils me soutiennent en meute aussi pour dénoncer votre comportement ridicule. Vois aussi ça sous cet angle.

      10. L'accusation typique du type qui n'a rien à dire. Je pourrais te renvoyer le compliment... C'est risible.

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  2. Lol. Une leçon de bonne conscience de gôche modèle monopole du coeur.

    Mon préféré dans cet étalage: " la probabilité pour que quelqu’un qui le connaisse tombe sur la vidéo est nulle."

    Quiconque connaît le principe des "six degrés de séparation", comme la chose se passe intégralement en région parisienne, sait que, au contraire, la probabilité pour que l'individu, et même les individus identifiés soient reconnus par des proches est probablement supérieure à 90%.

    Heureusement on est en France, pays où il n'y a pas véritablement de justice, et où l'absence de liberté d'expression fonctionne donc dans les deux sens. La diffusion de ce malheureux épisode n'aura probablement pas d'autres conséquences que ce buzz et ce pathétique plaidoyer. Au mieux.

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    1. Tu te prends pour qui, toi ?

      Je vais néanmoins répondre par une anecdote. J'ai été pris en photo par une journaliste du Parisien. Elle m'a montré ma photo et a eu mon accord pour la diffuser (un article sur le blogueur local). La photo était prise de trois quart arrière pour que je ne puisse pas être reconnu. En fait, en vouant le journal le lendemain, je me suis rendu compte que j'étais parfaitement reconnaissable. D'ailleurs, depuis, toute la commune (je plaisante : 3 patrons de bistro et mes voisins) m'appellent "le blogueur".

      J'ai commencé à paniquer de peur que mes collègues qui habitent le département (à l'époque j'y bossais) me reconnaissent. Personne ne l'a fait.

      Tes principes...

      Je vais te répondre plus précisément. Mes billets étant vu en moyenne par 500 personnes et mes billets de merde, comme celui d'hier, par 300, la probabilité est de zéro.

      Cela étant, tu me parles de quelle justice ? Sur la base de mon billet, le type serait condamnable par la justice. Plus que moi...

      Pour ce qui est du pathétique plaidoyer, tu m'excuseras de ne pas voir la même chose mais un billet de blog.

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  3. Utiliser ta vidéo comme argument pour combattre le racisme est contre productif. Parce que objectivement, on sent bien que le mec - bourré - utilise tout ce qu'il peux pour chauffer ses interlocuteurs. De ce constat nombreux sont ceux qui à la lecture de la video se diront "oué quel connard", sans jamais pouvoir s'identifier une seconde à cette personne. La lutte contre le racisme ce n'est pas que lutter contre les choses les plus visibles, mais aussi renvoyer à chacun ce en quoi il peux être "raciste". Car nous sommes construits autour de préjugés.
    Évidemment, un inconnu bourré dans un bar cela intéresse pas bcps les medias, meme lorsqu'il dit les pires horreurs de la terre, parce-que cela n'illustre rien d'autre que : tu t'es vu quand t'a bu ?
    Une fois le buzz lancé, et donc ton tribut informationnel en visibilité, il est normal que certains journalistes, aient envie de se défendre quand au cœur d'un billet ils lisent " il suffit de remplacer trois mots dans une dépêche" - Oui l'essentiel des "fils" info gratuit sur internet sont des dépêches réécrites. Mais c'est l'exercice du net qui fait cela. Les 30,000 journalistes en France, ne peuvent pas se résumer à cet exercice. En résumant ainsi ce métier, façons discussion de comptoir, c'est être si ce n'est insultant, à minima désobligeant. c'est bien sur ton droit le plus strict !
    Je précise, que je ne suis pas "journaliste" ni de prêt ni de loin. Et que par ailleurs, je suis sur que nous partageons bcps de valeurs.

    RemyDoc

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    1. On est parfaitement d'accord à un point que j'ai lu ton commentaire deux fois pour être sur.

      A propos de la lutte contre le racisme (ou tous les autres trucs) je suis le premier à dire à mes confrères qu'ils se plantent. Je n'ai pas diffusé cette vidéo pour lutter contre le racisme mais pour me foutre de la gueule d'un pauvre con qui menaçait un serveur de le dénoncer dans un journal le lendemain. Et paf ! Hips ! Tu seras en vidéo dans un des plus gros blogs politique dans deux heures...

      Je fais juste un rappel : je n'ai pas cherché le buzz.

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  4. Je trouve très bien que la blogosphère permette ce que la lecture des journaux-papier ne permet pas : les mises au point et les analyses, au lieu de la bousculade pour tartiner sur les mêmes choses au mot près.
    Ceci dit, je me questionne sur ce personnage qui provoque avec son pichet, puis avec la terrasse, puis n'a pas l'argent, puis le jette ds l'évier, puis "je suis journaliste, t'es rien", et finit en apothéose.
    Son insistance à filmer aussi a peut-être empêché Nicolas d'arrêter le premier ?
    Sinon encore, sur "A perdre la raison" (en haut à droite) il y a une savoureuse citation de Philippe Bouvard sur les journalistes.

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    1. Oui. Je n'ai pas commenté chez Jeff, mais si j'avais le truc je l'aurais cité !

      Pour le reste, si tu regardes la vidéo, tu vois qu'à un moment il se rend compte. De plus en plus vers la fin. Et c'est d'ailleurs à peu près à ce moment où je deviens con et que je parle de type bourré, avouant que je n'étais pas à jeun.

      Et c'est bien parce qu'il me mettait au défit d'arrêter que j'ai arrêté. Regarde bien la fin.

      Toujours est-il que j'ai eu du nez. J'aurais pu continuer à le provoquer, à le pousser à dire des conneries discrètement (pas grossièrement comme le faisait mon pote Ramdane). Je "savais" qu'en arrêtant de filmer il allait partir immédiatement.

      Il l'a fait.

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  5. C'est triste, toute cette presse sans mots fléchés! C'est une honte.
    Le journalisme, c'est plus comme avant. Vive les blogs.

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    1. Tu me donnes une idée de billet (désolé pas de lien, je suis avec l'iPhone).

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    2. C'est ton idée, le fil de ton billet! (mais, merci de me l'offrir!)
      Billet pareil, Lolo aussi ( Offrir les mots fléchés sur les blogs)

      Vive les blogs!

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  6. Ah merde! J'ai effacé le commentaire du Chafoin. Je le remets :


    le chafouin a ajouté un nouveau commentaire sur votre message "Le buzz, l'argent du buzz et le cul de la crème, h..." :

    Je ne savais pas qu'il fallait écrire sur tout et n'importe quoi pour être blogueur, ni qu'il y avait un nombre de billets minimum.

    "Je lui reproche d'avoir pris le sujet à l'envers. J'aurais voulu parler de racisme dans les banlieue et on me parle de blogueur qui se prend pour journaliste."

    Et pourtant tu n'insistes pas sur son racisme dans ton billet, mais sur le fait que le gars se dise journaliste! Ne te plains pas si c'est ça qu'on retient.

    "Je ne suis pas journaliste. Je n'ai pas à vérifier."

    C'est pas parce qu'on est blogueur qu'on peut raconter n'importe quoi. Mais si c'est ainsi que tu vois ton dada de blogueur, libre à toi... Mais dans ce cas là ne viens pas donner de leçons à la presse.

    Perso je ne suis pas "corporatiste", je le répète, si tu avais écrit le même truc sur un cadre informatique, j'aurais eu la même réaction. Ce qui paraissait choquant dans cette vidéo c'est que le gars se croie tout permis en raison de sa qualité de journaliste. Pas qu'il soit journaliste.

    "les médias en ligne ne font que reprendre des dépêche d'information (sans en faire une critique réelle : il faut qu'il le fasse pour informer les gens). Et ce sont des journalistes qui me tombent sur le poil. Alors je critique les journalistes, je devrais critiquer les médias..."

    Les médias en ligne ne sont qu'une vitrine, qu'un tout petit bout de ce que sont les médias. Compare la rédaction du monde.fr et celle du Monde, tu vas rigoler.

    "Tu peux maintenir des principes mais réfléchis bien à ton job. Parce que pour lâcher les gens en pâture, vous me faites marrer... Mes billets sont lu en moyenne par 500 personnes. Pas des dizaines de milliers, moi. "

    C'st bien parce qu'on a un pouvoir qu'on fait gaffe. je ne dis pas que je suis parfait en tant que journaliste, mais quand je jette quelqu'un en pâture (ce qui est rare)je fais attention à vérifier deux-trois trucs.

    "L'accusation typique du type qui n'a rien à dire."

    Ben.. Je t'ai fait dix réponses, c'est bien que j'ai des choses à dire. Je trouve que tu t'entêtes? Tu fais ne demi-douzaine de billets alors qu'un simple "désolé, ok, il était pas journaliste" aurait suffi. Tu transformes ça en affaire d'état.

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    1. Et je réponds. Arrête de me casser les burnes. Je n'ai pas à être désolé (sauf pour ce que j'ai pu dire sur le Parisien).

      Alors, je vais finir par devenir grossier : tu me harcèles. Tu ne comprends rien. Donc vas chier. Tu te prends au sérieux, moi pas. Fous moi la mais où je vais finir pas être vraiment grossier.

      Tu n'écoutes aucun argument. J'ai répondu calmement à tes dix réponses. A ce stade, c'est admirable que je reste aimable. Tu n'as commenté aucune de mes réponses.

      Fous moi la paix.

      J'en ai marre de te faire une réponse détaillée à chaque fois que tu commentes. Cela étant, j'espère que tu finiras par te rendre compte de ton niveau de ridicule à vouloir me prouver que j'ai tort. Tout le monde s'en fout.

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    2. Je te reponds mais tu n'ecoutes pas. tes «va chier» et autres grossieretés montrent que tu n'as en fait aucun interet et que ton blog porte bien son nom : ici, on partage ton avis, et des qu'on n'est pas d'accord, on se fait rembarrer ou insulter. Je regrette d'avoir perdu mon temps avec toi qui considere qunau dela de deux reponses dans un debat tu es harcelé. Je te plains. Je t'avais surestimé. Adieu.

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    3. Mais tu es fou ! C'est toi qui refuses d'écouter les autres quand on n'est pas d'accord avec toi. Tu ne supportes pas moindre contradiction.

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    4. Ben je réponds et tu me rétorques "casse moi pas les couilles". Je laisse tes lecteurs juges de l'identité de celui qui refuse le débat. Ciao.

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    5. Mes lecteurs jugeront en effet. Tu es celui qui dit "tu as tort" en permanence. Je suis celui qui n'en peut plus.

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  7. J'ai le cul entre ces deux mondes du journalisme et du blogage, àa m'inquiète terriblement de croiser des «journalistes» qui confondent les deux. Là, je me dis que la presse est vraiment mal barrée !
    :-)

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    1. On est d'accord. Le Chafouin. Est un bon exemple.

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  8. Bien qu'il s'agisse d'un article essentiellement axé sur les rapports entre blogueurs et journalistes, et que je n'appartienne à aucune de ces deux catégories, je vais renouveler ici le seul reproche qui, d'après moi, pourrait vous être fait, dans cette histoire.

    Le hasard vous a fait assister à une scène comme il s'en produit sans doute, et malheureusement, des dizaines (pas davantage, je l'espère, avec mon optimisme invétéré)tous les jours en France, et qui, d'après moi, ne méritent pas le qualificatif d'info", ni même de "témoignage" : un alcoolique de bistrot tient des propos racistes, et c'est tout: pas de mort d'homme, pas de blessés, pas de pugilat,pas de vitrine ni de verres cassés, pas d'intervention de la police.

    Mais, en permettant à ce minable d'accéder quelques jours à la notoriété d'internet (vidéo visionnée 8500 fois, dites-vous; "nous sommes dans un monde où chacun aura ses 15 minutes de célébrité", Andy Warhol), vous lui procurez sans doute un plaisir et une fierté immenses ("je suis raciste et ne m'en cache pas, moi!") : était-ce bien la peine?

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    1. La peine, je ne sais pas. Quand je l'ai diffusée je ne pensais pas du tout qu'elle allait buzzer.

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  9. Et on sait qui c'est en définitive ce mec ?

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    1. Oui. Un habitué. Il est revenu déjeuner ce midi. La patronne l'a foutu minable devant tous les clients. Mais je ne l'avais jamais vu. Il ne vient pas le soir.

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    2. Elle ne l'a pas juste dégagé ? J'aurais du mal à le servir le lendemain, celui-là.

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