En salle

27 juin 2013

Google et les sites d'information

Comme en France, Google a un quasi-monopole en Allemagne et les sites de presse dépendent du géant pour avoir des visiteurs. Comme en France, ils ont essayé de leur faire verser une commission, la loi entre prochainement en application. : « Google se venge, brutalement. Il met les médias au pied du mur en leur laissant deux mauvais choix : soit ils signent un renoncement à leurs droits intellectuels et restent présents sur Google News, soit ils préservent leurs droits mais sont exclus du portail d'information. »

En France, un compromis avait été trouvé, symbolisé par la signature d’un accord entre François Hollande et le patron de Google. Il devrait entrer en application avant la fin de l’été (s’il se décide à commencer). Peut-être Google Allemagne cherche-t-il ce genre d’accord qui lui est tout bénéfice (60 millions, c’est une paille).

Que faut-il en penser ?

Il ne faut pas en penser : vous en pensez ce que vous voulez.

Pour ma part, je trouve complètement ridicule de « facturer le lien hypertext ». Il revient aux sites de presse de se débrouiller à trouver un modèle économique satisfaisant. Soit Google leur apporte des visites soit ils se débrouillent avec leurs propres serveurs web et leur capacité à trouver une information qui intéresse les lecteurs (qui finiront par être gavés d’information). Or, il restera toujours des sites d’information grand public qui diffuseront des dépêches AFP.

Mais la guerre de l’information se passera sur les périphériques mobiles (tablettes et smartphones). Les tendances qui se dégagent sont nettes : les internautes préfèrent largement la lecture sur ces machins que sur les écrans. Facebook devrait annoncer prochainement une application qui permettra d’accéder à l’information, le fameux Facebook Reader, et Google propose déjà Google Flux qui reste assez peu connu, mais entre plus ou moins en concurrence avec les applications de sites de presse.

J’utilise Google Flux depuis peu, pour tester, mais je préfère largement les applications telles que celle du Monde, du Figaro, de Libération, du Parisien et de 20minutes (les seules que je connaisse, on ne peut pas être partout).  J’utilise aussi l’application News Republic que j’aime bien mais je ne garantis pas ma propre objectivité (mes billets y sont repris, y compris celui-ci d’ailleurs, je vais m’attirer les foudres des tauliers). News Republic paye les sites de presse (et quelques blogs mais je reste bénévole) pour pouvoir utiliser leurs flux.

Ainsi, les gros sites de presse et les applications spécialisées comme News Republic ont, à mon avis, intérêt de se couper de Google News plutôt que d’espérer un financement. Leur réputation permettra d’assurer leur viabilité… Qu’ils se débrouillent pour le financement.

Le bras de fer est engagé en Allemagne et continuera en France mais la presse réagit à l’envers : soit ils acceptent d’être repris et en supportent les conséquences (les visiteurs sont moins captifs mais plus nombreux, pour résumer), soit ils coupent les ponts et privilégient leurs applications pour mobiles.

Ce qui m’importe, c’est de trouver de l’information dans Google News… Et c'est aux sites de presse qu'il revient de me procurer de l'information de qualité.

2 commentaires:

  1. Je n'utilise pas Google News. Chaque jour je vais à la pêche aux nouvelles de ci de là. De préférence les dépêches d'agences. AFP, Reuters, Ria Novosti, NHK... il n'y a pas toujours quelque chose d'intéressant à commenter !

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  2. Désolé, Bab, pour le temps mis à te répondre mais je n'ai pas oublié !

    Je lis Google News parce que ce qui m'intéresse, c'est l'information qui arrive à l'oreille des gens. Pour la "vraie information", je compte sur les copains blogueurs, dont toi (même si je ne suis pas toujours d'accord et si certains billets me font sortir de mes gonds !).

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