En salle

12 juin 2014

Toujours en grève ?

Les négociations se poursuivent entre les syndicats de cheminot et le ministre des transports qui se déclare confiant. Néanmoins, la représentante de SUD-RAIL déclare : « le principe des trois établissements (SNCF et RFF coiffés par un troisième établissement public distinct, NDLR) n'est pas remis en cause ». Or, SUD-Rail veut « une seule entreprise, une seule réglementation du travail, et la reprise de la dette par l'Etat ».

Je vais donner mon avis puisque c’est le but de ce blog… Il y a trois sujets.

La reprise de la dette par l’Etat

Je suis d’accord. De toute manière l’entreprise appartient à l’Etat. Il revient à l’Etat de payer les infrastructures pour les services publics. Mais est-ce bien toujours un service public ? C’était un peu l’objet de mon billet d’hier…

La plupart des infrastructures qui génèrent la dette devraient correspondre à des liaisons très fréquentées et devraient donc être amortissables. Une grosse partie de ces infrastructures est utilisée pour des raisons professionnelles, payées par des entreprises privées qui font de l’excédent. Pourquoi l’Etat irait-il payer ?

En outre, cette dette permet aussi de payer les salariés syndiqués à SUD Rail…

Une seule entreprise

Heu… La SNCF a déjà 657 filiales… Sud s’en préoccupe beaucoup ?

Plus sérieusement, la SNCF est déjà composée de plusieurs sociétés : « SNCF Infra, SNCF Proximités, SNCF Voyages, SNCF Geodis et Gares & Connexions », selon Wikipedia, qui ont le statuts d’EPIC, le même statut que ce que propose le gouvernement. D’ailleurs la plupart des lascars de SNCF Infra bossent pour RFF…

En outre, la SNCF a déjà 250 000 salariés. C’est beaucoup. S’ils coupent en trois, les boites resteront démesurées.

En fin, on peut être contre, mais l’utilisation des rails peut être confiée à des concurrents de la SNCF, notamment des transporteurs nationaux des pays voisins. Je suppose que la réglementation Européenne exige déjà des structures juridiques différentes (la SNCF ne peut pas être concurrente de ses clients…).

La revendication me parait intenable.

Ce qui me parait important dans la réorganisation, c’est que toutes les entités de la SNCF soient dirigées… par une direction unique.

Une seule réglementation du travail

La même réglementation ne peut pas s’appliquer à gens qui ont des métiers radicalement différents. En gros, s’il y a trois règlements de 500 pages, en faire un de 1500 ne résoudra pas grand-chose.

Sud ferait mieux de défendre le statut des salariés actuels et des futurs embauchés.

Résumons.

Je ne critique pas la grève, je m’en fous, je n’ai pas de train à prendre et je défends le droit de grève. Mais il me semble que les syndicats cherchent essentiellement à se mesurer mutuellement.

Et ça commence à se voir. Tant pis pour les grévistes qui vont perdre du salaire parce que des leaders syndicaux leur expliquent des conneries.

Pensent-ils aux salariés des Transports Bernis ? Non, hein ! Ils sont pourtant dans une filiale d’une filiale de la SNCF…

10 commentaires:

  1. De toutes manières on ne peut pas discuter avec Sud et la CGT

    Bon billet sinon

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    1. Tu penses qu'on peut discuter plus avec les organisations patronales ?

      Tu penses que le gouvernement ne pourrait pas céder sur la dette ? (Je parle d'un gouvernement de gauche). La boîte appartient à l'Etat donc la dette lui revient mais elle est montrée du doigt pour montrer la boîte.

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    2. Je pense qu'on peut en effet davantage discuter avec des gens raisonnables. Je pense que la CGT et Sud ont fait comme Mélenchon et ont dépassé la ligne jaune : pour eux leur propre intérêt est de foutre le bordel.

      Parfois avec des méthodes quasi-délinquantes, comme dans le sud (à coté de chez moi, pas mal d'usine victimes de méthodes de la CGT locale)

      Sinon sur le fond de ton billet, je te répète, je le trouve bon et pertinent. Et je ne trouve rien à redire au gouvernement en ce moment sur ce sujet
      (sinon que je trouve politiquement bizarre que le Royal ministre en charge du transport laisse son secrétaire d'état se démerder... mais bon ce n'est que de la politique)

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    3. Ben c'est le jeu. S'il merde, elle intervient. Si elle merde, Valls tranche. Si Valls merde, Hollande enterre la réforme.

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  2. Ils m'emmerdent les syndic' qui ne représentent qu'une poignée avec leur grève qui me fait perdre 3 jours. Ces connards refusent aujourd'hui ce qu'ils réclamaient hier ! Des guignols qui mérites des baffes dans la gueules. Qu'ils se méfient du retour de bâton, en balieue ça râle et pas ceux des cités qui deale du shit, non, ceux qui bossent et n'ont pas d'autres moyens que ces putains de lignes nécessaires en gréves !

    Pas plus feignant et con comme un manche qu'un syndicaliste de la SNCF oui de la Ratp...

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    1. Ce qui me gêne est que les grévistes se fassent baiser par les syndicalistes.

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    2. Quand je lis certaines revendications dans ma boite je me demande si on bosse au même endroit alors j'imagine dans des boutiques comme la SNCF ou la RATP ça doit être hallucinant.
      Et l'image qu'ils donnent en cette période d'examen, c'est le pire de tout.

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  3. Je suis d'accord avec Elie Arie.
    Bon, ok, il n'a rien dit. Ben moi non plus.

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