En salle

22 octobre 2014

La gauche gauche

Manuel Valls donne une interview au Nouvel Obs. Il sera à lire dans son intégralité dès demain. Un extrait est disponible onezehouaibe. Il dit notamment : « Il faut en finir avec la gauche passéiste, celle qui s’attache à un passé révolu et nostalgique, hantée par le surmoi marxiste et par le souvenir des Trente Glorieuses. La seule question qui vaille, c’est comment orienter la modernité pour accélérer l’émancipation des individus. » Le moins que l’on puisse dire est qu’il ne va pas de main morte avec la fraction de la gauche qui critique le gouvernement. Et je suis d’accord avec lui.

Le premier ministre a dit plein de trucs que vous lirez dans la presse. Par exemple, il est favorable à une fédération des partis de gauche ou un machin en commun, voire au changement de nom. Je pense qu’il n’a pas entièrement tort.

En préambule, avant de raconter les conneries d’usage, je rappelle que je ne suis pas membre du parti socialiste ni d’aucune autre formation politique. Si je tiens ce blog, c’est par habitude, pour le reste, qu’ils se débrouillent, tous ces braves gens.

Je crois tout d’abord qu’il est temps de faire exploser quelque chose. Il se passe un événement par jour qui assombrit le parti. Hier, nous avions le Gégé qui disait des conneries dans Twitter. Aujourd’hui, c’est Benoît Hamon qui raconte des âneries du genre : la politique du gouvernement menace la république. Il y a eu un débat : Hamon doit-il être exclu du PS ? Hier, c’était : Filoche doit-il être exclu du PS. Je m’en fous. Gérard Filoche doit comprendre qu’un responsable politique doit savoir fermer sa gueule ou, du moins, respecter quelques conventions. Hamon joue un jeu, on ne sait pas lequel. Il était jeune, occupait un de ministère les plus importants. Il a décidé d’arrêter tout pour revenir confortablement dans une espèce d’opposition qui ne le mènera à rien. Il va se retrouver complètement marginalisé, avec cette histoire.

Je me demande si Filoche et Hamon se rendent compte qu’ils viennent de torpiller leur propre courant, l’un passant pour un vieillard sénile et l’autre pour un enfant gâté qui mérite un bon coup de pied au cul.

Faut-il renommer le parti socialiste ?

J’aurais tendance, à titre personnel, à dire oui. J’en ai marre de voir la gauche passer pour de ringards collectivistes et être rejetée uniquement parce qu’un mot fait peur. J’en ai marre de tous ces débats avec des andouilles qui cherchent à définir des mots, à mettre des étiquettes… D’ailleurs l’année avait commencé par des débats sur le social libéralisme, la sociale démocratie et tout ça.

Je suis attaché au socialisme en tant que machin visant à un monde meilleur, la justice sociale et tout ça. D’ailleurs, qui pourrait être contre ?

Je ne suis pas attaché à un mot.

L’autre jour, je parlais de Jean-Luc Bennahmias qui se disait, dans le même entretien, soutien de François Hollande et pas socialiste. Pareil ! Je soutiens Pépère et je ne me suis jamais présenté comme étant socialiste. Ce qui ne veut pas dire que je ne me sente pas socialiste. Tout cela est bien compliqué. S’il fallait définir le socialisme en tant que machin visant à une propriété collective des moyens de production (ben oui, entrons dans le concret), je dirais que c’est bien joli mais inefficace.

Nicolas Sarkozy est sur le pont pour 2017. Il a fait un discours à Nice, hier, très à droite, la plus grande partie axée sur l’immigration, pour bien s’adresser au cœur des militants UMP. Il refera un virage au centre après l’élection interne. Nul doute que s’il gagne la présidence du parti, il gagnera aussi la primaire. Le Front National est en pleine forme. Ca n’est pas récent. Marine Le Pen a fait un bon score à la présidentielle. Soral et Dieudonné ont annoncé la création d’une nouvelle formation politique, forcément à la droite de la droite.

Une partie du Parti Socialiste ne vote pas le budget. Benoît Hamon dit que le gouvernement met en danger la République.

Qu’est-ce qu’ils veulent ?

Est-il vraiment idiot de s’interroger sur ce que doit être le Parti Socialiste, sur ce que doit être son avenir, sur ce que doivent devenir ceux qui ont mangé la soupe pendant deux ans et se placent maintenant aussi froidement dans l’opposition ?

Je vois des types qui ronchonnent dans les blogs, dans Twitter et tout ça. Ils sont à gauche, n’aiment pas spécialement ce que fait le gouvernement et s’étonnent que Cambadélis et Le Foll tombent sur le paletot des dissidents en culote courte.

Les gars, il faudrait peut-être se réveiller… Le Parti Socialiste existe-t-il encore ?


27 commentaires:

  1. Soral et Dieudonné ne sont pas du tout "à la droite de la droite" : ils sont avant tout et essentiellement antisémites. Or, de plus en plus, l'antisémitisme est en pleine recrudescence à l'extrême gauche et chez les exotiques. L'antisémitisme de l'extrême droite est, lui, quasiment résiduel.

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    1. Pour l'antisémitisme de gauche, on est d'accord. Il n'empêche que dans ma conception de la gauche, il ne peut pas y avoir d'antisémitisme. Donc un antisemite de gauche est nécessaire d'extrême droite (dans le sens où il est plus nauséabond que les fachos de cour d'école comme vous et moi). Mais on est d'accord : c'est bien chez des types qui se prétendent plus à gauche que moi tu meurs que j'ai vu le plus d'antisémites.

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    2. M'enfin, qu'est-ce que c'est que ce raisonnement ? Cela revient à dire que le jaune est toujours une couleur jolie, et que si par malheur un jaune devient laid on va décréter que c'est du bleu.

      L'antisémitisme a toujours oscillé de la droite vers la gauche et retour, suivant les époques. En réalité, il échappe totalement à cette classification.

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    3. Oui. Je suis un idéaliste de mon propre camp. Blague à part, je crois qu'à gauche, on devrait mettre toutes les religions sur le même plan (en résumé) et qu'on ne devrait pas focaliser négativement sur une et positivement sur une autre. Tiens ! Je pourrais parler de "vraie gauche" comme eux.

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  2. Ceci dit, à un moment donné il faut cesser de brandir l'antisémitisme pour tout et n'importe quoi. Le problème en France c'est que plus personne ne peut émettre la moindre critique sur le CRIF et autre institution juive sans se voir illico taxé d'être un bubon de la peste brune. Or, il y a bien des choses critiquables, notamment l'utilisation de la shoah comme bouclier destiné à fermer la gueule de tous ceux qui pourraient déranger. C'est devenu tellement systématique qu'on pourrait assimiler ça à une manière de rente.
    Et puis il y a antisémitisme et antisémitisme. En France, l'antisémitisme de la droite traditionnelle était clairement une manière de tradition inoffensive comme la partie de crapette du dimanche, comme en Angleterre d'ailleurs. En Russie, même communiste, l'antisémitisme était nettement plus musclé.

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    1. Je ne brandis rien. Je ne parle pas d'antisémisme dans mon billet. Ce n'est pas le sujet.

      Au fait, j'ai lu le vôtre, en gros sur le même sujet que le mien. On dit en gros la même chose mais avec des casquettes différentes.

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    2. Mais bordel cessez donc de croire que je parle de vous à chaque fois que je commente. J'embrayais juste à la suite du comm de Didier Goux et de votre réponse. Je parlais de la faune gauchiste en général, y compris les trouducs du PS qui comme Fleur Denave ne peut s'empêcher de sortir le ticket nazi pour déconsidérer ceux qu'elle veut fustiger. C'est juste l'aveu d'une absence d'argument, du recours à la facilité, et au passage un procédé qui a été théorisé par Staline.

      Sinon, la jeune garde rouge/rose est ridicule; difficile de ne pas tomber d'accord sur ce point.

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    3. Mais putain de bordel, dans ce cas cliquez sur répondre. Les royalistes ne sont pas aidés. On va vous envoyer Gauche de Combat.

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    4. Vade retro satanas. On ne vous a jamais dit qu'invoquer les forces des ténèbres se termine souvent très mal ?

      Putain de bordel à cul, qu'est-ce que vous êtes grossier !

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  3. Je commenterai plus tard, là j'ai gros rhume et mal aux dents (et plus de bière dans le frigo !)

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  4. Ça explose de tous les côtés et Valls en remet une couche. Ce n'est pas le moment de changer de nom.
    Juste un détail : quand on est antisémite on est d'extrême droite ou d'extrême gauche mais dans tous les cas on est raciste et surtout pas à gauche. L'extrême gauche n'existe quasiment plus mais le racisme est en plein essor avec les idées associées comme l'islamophobie, homophobie, sexisme....et tout ça est à la droite extrême . On n'est pas obligé d'être tout a la fois, cela dit

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    1. Valls a raison. Cette gauche d'opposition systématique ne se rend pas compte qu'elle ne represente pas grand chose en terme électoral. Hollandexaxetecelu pour foutre dehors Sarko. Par pour son prigramme de gauche. Il est temps de se sortir les doigts du cul.

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    2. Quand on est antisémite on ne peut pas être raciste, à moins de considérer que la religion peut être assimilée à l'appartenance à un groupe racial précis.

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    3. Donc Didstat, si je vous suis, Staline était d'extrême droite.

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    4. La loi est mal branlée. Toutes les "phobies" sont assimilées à des trucs raciaux. Les types du PS sont débiles en voulant supprimer le mot "race" de la constitution (ils ont raison mais devraient d'abord réviser la loi).

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    5. @ koltchak91120

      Ne faites pas le naïf : l'antisémitisme n'a rien à voir avec la religion .

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    6. Après une seconde déconnexion. Je vais tenter de dire a Koltchak, qu'on ne peut être de gauche sans être democrate.
      Ensuite le groupe racial n'existe pas et l'antisémitisme n'est pas l'antisémite judaïsme. Cela dit tout ça est bonnet blanc et blanc bonnet, tous ces ismes ou phobies se rejoignent souvent

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    7. @ Elie : Je veux bien tout ce qu'on veut, mais jusqu'à preuve du contraire ce qui caractérise le juif ce n'est pas l'appartenance à une race mais bel et bien à une religion. Quels autres points communs entre un ashkénaze et un séfarade ? Après, on peut parler du mythe "ils sont partout", etc. mais là encore c'est bien la judéité qui est en cause, la solidarité religieuse qui est pointée. C'est d'ailleurs ce qui est généralement pointé par les neuneus d'extrême droite. Le gauchiste quant à lui est plus sournois, il déguise son antisémitisme derrière l'antisionisme. Et c'est la plus grande partie de l'antisémitisme actuel, n'en déplaise à Didstat qui croit encore que gauche égale démocratie.

      Pour ma part, j'ai toujours soutenu Israël contre vents et marées, j'ai grandi dans le quartier pied-noir de Paris et la majeure partie de mes amis sont juifs, j'ai même filé quelques fois des coups de main à des potes du Bétar, mais en tant que catholique traditionaliste j'ai quelques réserves d'ordre religieux considérant qu'ils font partie du peuple déicide, ce qui ne m'empêche pas de prier pour les juifs "infidèles" en souhaitant que Notre Seigneur enlève le voile qui couvre leurs cœurs et qu’eux aussi reconnaissent Jésus, le Christ, Notre-Seigneur.

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    8. Arrêtez de ma casser les burnes. L'antisémitisme n'est pas le sujet de ce billet. En outre, ce n'est pas de ma faute si les juifs ont un nez crochu.

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    9. "Jésus, le Christ, Notre-Seigneur"


      Vous voyez bien qu'ils sont partout .

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    10. Certes, mais ils devraient quand même faire attention.

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  5. Rappelons que Hamon, qui dit aujourd'hui que la politique du gouvernement menace la République, n'a pas choisi de démissionner de ce gouvernement, il a été prié de démissionner - et, jusque là, c'est-à-dire jusqu'il y a deux mois , la menace de la République ne semblait lui poser aucun problème : quelle crédibilité lui reste-t-il ?

    Il y a toute une série de gugusses et de gugussesses minables qui, sentant ce gouvernement mal barré , cherchent à occuper un nouveau créneau pour ne pas être entraînés dans son impopularité, et c'est tout .

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    1. J'en ai fait un billet sur mon annexe. A moitié romancé mais avec "le fond juste".

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  6. Les commentaires merdent ce soir. Même les miens disparaissent.

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  7. Hé ben, on va se retrouver avec un gros centre, et comme d'hab des bouts de gauche un peu partout qui essaieront de se recoller à grand coup d'engueulades et d'AG à perte de vue.
    Bon, comme tu as l'air d'apprécier follement que tout le monde parle de tout et de n'importe quoi mais pas de TON sujet à toi, moi aussi je vais t'emmerder à mon tour.
    J'ai trouvé un billet intéressant. Là :

    http://www.abadinte.com/2014/08/francais-juif-pourquoi-jen-veux-aux-socialistes/

    Ceci dit, concernant l'antisémitisme, je crois que l'extrême droite l'est pour moi bien plus (par nature/souchienne/raciale/Viscérale, "nez crochu' comme tu le dis si bien...) qu'une extrême gauche à qui il faut bien trouver un combat (genre pauvres contre riches), avec par dessus, un soupçon de culpabilité post-coloniale qui cherche à se rattraper quitte à en devenir un peu con et borné.

    Donc Blam, tu refiles toutes les vertus aux palestiniens et tu conchies le colon à ton tour (après l'avoir été pendant des siècles, et dès qu'il t'a été possible de l'être).
    Donc pour moi, ce n'est certainement pas l'antisémitisme qui caractérise l'extrême gauche, mais ce ne sera peut-être pas le cas d'autres participants à ces mêmes manifs, dont les origines ont de bonnes chances de faire plus facilement pencher la balance (et là tu peux venir, avec ta théorie marxiste...)

    Pour ça que de faire de l'extrême gauche un bloc globalement antisémite est une connerie sans nom. L'extrême Droite, et même parfois la Droite, le sont bien plus.
    Bon, ça y est, j'ai bien fait chier ? Désolé Nicolas.

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