En salle

30 janvier 2015

Rétablissons l'éducation populaire !

Animatrice à forte poitrine.
Depuis les événements parisiens de début janvier, on cherche des solutions pour lutter contre l’islamisme radical ou plus exactement pour que des connards arrêtent d’égorger nos fils et voiler nos compagnes jusque dans nos bras. Certains préconisent de faire chanter la Marseillaise à l’école. On a vu beaucoup de types dire aux profs ce qu’ils devaient faire, à ce propos… 65 millions de pédagogues. Le gouvernement a lancé récemment un site contre le Djihadisme et Nicolas Sarkozy exige que l’Etat réembauche les flics qui ont été virés au cours deux précédents quinquennats.

Je vais donc apporter ma pierre à l’édifice, en hommage à Suzanne qui s’est sacrifiée pour la patrie, sur les thèmes « les joyeuses colonies de vacances » et « hé ho, parler du vivre ensemble, ça commence à bien faire, faisons le réellement. »

Rétablissons l’éducation populaire.

Je sais, je l’ai déjà dit, c’était dans le titre. Il n’empêche qu’une famille qui touche des bons CAF et des chèques vacances et qui en profite pour envoyer son môme passer une semaine à faire du poney et une autre à faire du kayak, le tout agrémenté de rafting, de canyoning, de parapente et de putes de luxe ! Je dis : stop.

Ne déconnez pas, ceci est un billet de fond. De la vallée, en particulier.

Ne déconnez pas, le pognon en question vient des cotisations familiales que vous payez et des œuvres sociales de votre entreprise, donc indirectement de vous. Savoir que mon pognon est utilisé pour que des gosses de tarés puissent faire du cheval en engraissant des sociétés privées, certes sympathiques, me révolte. Je suis révolté.

Tiens ! J’ai une cousine qui habite à la Réunion. Une vraie cousine, hein ! Elle est même née à Loudéac, pour vous dire. Toujours est-il qu’elle a trouvé un mec et vit maintenant au bout du monde. Elle a eu des enfants que je fréquente grâce à Facebook. L’ainée, ma petite cousine, a passé ses vacances au ski dans les Alpes aux frais de la princesse. C’est grotesque ! Le jour où ses parents seront mutés en métropole, elle aura tout le loisir d’aller se faire chier dans des stations de ski surpeuplées et de ce pochetronner au vin chaud.

Quand on était gamin, nos vieux nous envoyaient dans des colonies de vacances, on allait jouer au foot sur la plage, faire des cabanes dans les forêts, construire des barrages dans les rivières, aider les paysans à traire leurs vaches et s’entrainer avec leurs filles. C’était sain. On prenait l’air (et des cuites quand les moniteurs avaient le dos tourné). On apprenait à connaître la France. Une année c’était les Pyrénées, une année les Cévennes, l’autre le Cantal, la suivante les Vosges et ensuite la Normandie, les Alpes. J’ai même passé des vacances dans la Sarthe, pour vous dire !

On découvrait la France en suivant des rivières, en se levant à trois heures du matin pour tenter de voir un cerf dans les bois,… Les samedis, en hivers, on allait dans les supermarchés pour récolter de la nourriture pour les plus pauvres, on organisait des spectacles pour les fils de bouseux qui n’avaient pas le droit de sortir, on récupérait des bouquins pour les redistribuer dans des écoles, les filles branlaient les petits vieux, tout ce qu’il faut pour rendre service.

On aimait la France, quoi ! Parfois, on partait à l’étranger mais assez rarement (étant Breton, aller à l’étranger, ça fait des frais de route). On aimait tout le monde. Le soir, dans la tente, on s’aimait soi-même, d’ailleurs.

Résultat : on aime la France et, aujourd’hui, je n’ai pas la moindre envie d’assassiner un dessinateur de presse. C’est bien la preuve, tiens !, que ce que je préconise est bon. Il me reste à travailler la méthode et à rédiger la suite du billet. Et vous à la lire, mes pauvres.

Rétablissons l’éducation populaire.

Pourquoi parle-je d’éducation populaire ?

Le problème du pognon dépensé pour des activités débiles certes ludiques me préoccupe depuis plus de vingt ans, à l’époque où j’étais au conseil national d’un mouvement d’éducation populaire. C’est simple : on nous demandait d’envoyer des mômes en vacances ou de faire des activités avec eux le week-end pour pas cher mais on n’avait aucun financement pour le faire si on n’avait pas un joli projet éducatif. A l’époque, on parlait en francs. Si on organisait une colo de trois semaines avec des belles activités pour 4000 francs, on en avait 1000 de subvention. Si on faisait une colo dans la foret pour 2000 francs, on n’avait pas un radis de subvention… Et les clients nous boudaient. Progressivement les colonies sont mortes… au profit de « séjours spécialisés ».

Lundi, j’étais avec Tonnégrande, qui n’est pas qu’un ivrogne de comptoir mais aussi le directeur départemental d’une des plus importantes structures d’éducation dans le pays et on parlait de ce qu’il fallait faire pour les jeunes, il me décrivait ce qu’il faisait quand il était jeune et qu’il fallait refaire aujourd’hui, ce que je dis plus haut : arrêter les vacances de luxe et le pognon dépenser pour des conneries et envoyer les mômes camper en forêt, faire des cabanes, préparer leur bouffe ensemble,…

J’ai sorti le truc : ben oui, quoi, l’éducation populaire. Il a acquiescé !

Voila une partie de la définition de Wikipedia  pour éducation populaire : « L'action des mouvements d'éducation populaire se positionne en complément de l'enseignement formel. C'est une éducation qui dit reconnaître à chacun la volonté et la capacité de progresser et de se développer, à tous les âges de la vie. Elle ne se limite pas à la diffusion de la culture académique, elle reconnaît aussi la culture dite populaire (culture ouvrière, des paysans, de la banlieue, etc.). Elle s'intéresse à l'art, aux sciences, aux techniques, aux sports, aux activités ludiques, à la philosophie, à la politique. Cette éducation est perçue comme l'occasion de développer les capacités de chacun à vivre ensemble, à confronter ses idées, à partager une vie de groupe, à s'exprimer en public, à écouter, etc. »

Evidemment, « éducation populaire », ça fait un peu ringard, aujourd’hui. Genre Front Populaire et Franches et Francs Camarades. Il n’empêche que cette définition me va bien. Trouvons un autre mot. « Colonies de vacances » ne fait pas plus moderne et le scoutisme est passé de mode, ce qui est bien dommage. Evitons « camps de rééducation » qui pourrait pourtant plaire à une certaine gauche…

Rétablissons l’éducation populaire. (et arrêtons les sous-titres identiques)

Ce que je propose, c’est :

Petit 1 : d’arrêter de dépenser du pognon pour financer des activités coûteuses en vacances, telles que je citais au début.

Ah ! Je vois deux objections.

La première : oui mais tous les enfants ont le droit de faire du cheval et du rafting. Non. Faire du cheval et du rafting n’est pas un droit fondamental.

La deuxième : ah mais c’est sympathique le cheval et le rafting, c’est bien de gauche, c’est écolo, on aime bien les petits jeunes qui montent des centres équestres et des machins de rafting. Je m’en fous : ce sont des entreprises commerciales comme d’autres. J’aime aussi beaucoup les petits jeunes qui ouvrent des bistros et ne reçoivent pas de financement public.

Petit 2 : récupérer le pognon pour en faire bon usage comme rétribuer ma contribution et financer les points que je détaille ci-après.

Petit 3 : certains proposent de rétablir le service civique. Bouh quelle horreur surtout qu’il faudra l’organiser, mettre un encadrement. Je propose que l’année des 16 ans, on oblige (sous une forme à déterminer, on ne va pas leur foutre des coups de pied au cul, non plus) les mômes à partir trois semaines dans un truc d’éducation populaire à renommer (TEPAR, tiens ! c’est presque pétard en verlan, ça leur fera plaisir). Du genre : le tour de la Bretagne en vélo. L’année des 17 ans, on offre une formation BAFA de premier niveau sous engagement de participer pendant trois ans à quatre semaines (pas nécessairement consécutives, en gros 30 jours par an) à l’encadrement (bénévole, andouille) des centres et activité « TEPAR » que je détaille ci-après. L’année des 18 ans, on leur offre une formation BAFA de spécialisation (en cheval ou en rafting si ils veulent).

Petit 4 : on réhabilite les associations d’éducation populaire qu’on appelle TEPAR pour rigoler. C’est-à-dire qu’on vérifie leurs homologations, leurs certificats d’utilité publique, qu’on les audite et les contrôles.

Petit 5 : qu’on assouplisse la législation sur les centres de vacances pour les TEPAR (je suis un peu hors sujet mais cette législation est parfois délirante alors que les responsables des associations sont souvent plus compétents que les législateurs).

Petit 6, le plus important et là où je voulais en venir : qu’on rende obligatoire pour les municipalités ou les intercommunalités, l’organisation de centre de vacances avec les associations TEPAR en capacité de recevoir pour une somme modique de recevoir tous les mômes de la collectivité territoriale (qui le désirent, évidemment).

Ce n’est pas un beau plan, ça ? Les plus curieux des lecteurs auront noté que le petit 1 torpille d’emblée une partie de la réforme des rythmes scolaires. J’assume.


Au boulot !

29 janvier 2015

Blogueurs contre blogueurs

Blogowar entre Didier Goux et El Camino à la sortie d'un bistro.
L’ami Sarkofrance évoque une dispute de blogueurs qui a dégénéré et me voila tout pensif à ce sujet. Les blogowars étaient bien drôles, dans le temps ! On s’engueulait en toute franchise et en se balançant des arguments de fond dans la tronche. Je me rappelle de cette époque où je tombais sur les blogs « Ségolistes », libéraux, centristes,…

Je continue, à l’occasion ! Je tombe sur le dos de mes cibles préférées comme Pierre Parrillo et Gauche de Combat. C’est un pur bonheur ! Par exemple, Gauche de Combat, dans son dernier billet, à un sujet dont je me contrepignole, arrive à qualifier Gérard Larcher d’ancien président de l’Assemblée Nationale. C’est toujours rigolo de constater de si grossières erreurs dans des billets d’analystes politiques du dimanche. Mais ce n’est pas du fond.

J’aime bien aussi, de temps, chercher des gens que j’aime bien comme DPP, qui font des billets posés que je pourrais partager, comme celui de ce matin, quand ils utilisent des tournures de phrases qui m’amusent.  Il le commence par : « Tandis que les médias dominants se focalisent sur Syriza » alors qu’il y a deux mois il gueulait probablement parce les médias ne parlaient pas de Syriza.

Tout cela est bien bon enfant ! Par contre, il y a eu un changement dans la blogosphère politique, du moins celle que je fréquente, vers mi 2011. Rappelez-vous , la montée de Twitter suite aux printemps arabes, l’affaire DSK et le fait qu’il est apparu que François Hollande serait le prochain président de la République. Il y a eu un tournant. Nos blogowars bon enfant ont peu à peu diminué pour être remplacées par des propos beaucoup plus violents. J’en ai pris plein dans la gueule, peut-être plus que d’autres. Je veux bien plaider coupable, vu le nombre de conneries que je peux raconter dans mes blogs et dans Twitter. Il n’empêche que…

Je reviens sur le billet de Sarkofrance. Il dit : « Par exemple, Jegoun glisse une vanne contre XXX, tandis que YYY publie un billet rageur contre le même après une incartade sur Twitter. XXX répond, forcément. Il y avait peut-être un billet encore antérieur pour expliquer cette nouvelle bataille. »

Je masque les noms, sauf le mien vu que je suis à l’origine… Ils importent peu et vous les trouverez chez Juan.

Tout part d’une vanne que j’ai lancée. Ni bonne, ni mauvaise, une vanne. Ni bonne ni mauvaise mais pleine d’affection, en souvenir nos bisbilles antérieures dont parle Juan, sinon je ne l’aurais pas faite. XXX n’a pas compris. YYY a fermé son blog. Ni bonne, ni mauvaise car je m'en fous, je ne cherche pas la parole historique : je ne veux que rigoler avec les copains de blogs et je ne lis pas les blogs qui me font chier, j'oublie les tauliers.

On est loin d’un blogowar d’antan. Un  niveau de méchanceté, de violence,… est apparu. C’est ce que je voulais répondre en commentaire à Sarkofrance, suite aux deux derniers paragraphes de son billet. Et il finit en disant que le débat contradictoire a toujours toutes ces chances sur le web. Je voudrais savoir où ? Où a-t-il lieu ? Dans mon annexe, je parlais hier soir de la loi Macron. J’ai vu des tonnes de critiques mais aucune de fond, à part au sujet du travail du dimanche, ce qui est à plier de rire, comme si dans notre monde, le nombre de dimanches travaillés était vraiment un enjeu de société…


Et je reviens à son billet : Jegoun glisse une vanne contre… Elle n’est pas contre, elle est au sujet de. Nuance.

Je disais regretter les blogowars d’antan. Elles n’étaient  pas toutes bon enfant ! Certaines fois, cela dégénérait mais on l’oubliait rapidement. Je connais des types qui faisaient des billets rageurs en rentrant saouls à la maison, voire du comptoir avec leur iPhone. Bah…


Il y a bientôt trois semaines, nous étions trois ou quatre millions à manifester pour le droit à l’humour, pour défendre la liberté d’expression.

28 janvier 2015

Faut-il "y croire" pour être de gauche ?

Dans Facebook, un copain se demandait s’il fallait avoir un espoir de transformation en Europe suite aux élections en Grèce. Il disait vouloir y croire. Je lui ai répondu que j’espérais un changement mais que je n’y croyais. Il m’a répondu en plaisantant que c’est parce que je ne suis plus de gauche. Prenons-le au sérieux l’espace d’un billet de blog…

Le débat sur le thème « qui est de gauche » fait rage depuis quelques temps dans la blogosphère, une partie de la gauche voulant casser Manuel Valls à tout prix, « tu es de droite » devient insulte dans les milieux de gauche (et vice versa, je suppose). Par exemple, la loi Macron est présentée comme une loi de droite alors qu’elle s’attaque à des intérêts de particuliers comme les professions réglementées et qu’elle propose de dédommager tous ceux qui travaillent le dimanche… D’un autre côté, c’est assez savoureux de voir tous ces braves gens de gauche se féliciter de l’apprentissage de la Marseillaise à l’époque. Tout comme il était rigolo de les voir se battre pour le mariage en 2013.

Le copain en question introduit un nouvel angle : peut-on être de gauche si on « n’y croit plus » ?

La réponse est : oui. Il ne s’agit pas de ne pas y croire mais de ne pas croire que le changement peut venir d’un seul événement, dont une élection chez nous ou ailleurs ou d’une ébauche de renégociation de traité.

En fait, je m’en fous.

Il y a par contre un danger. Si toutes les actions ou événements peuvent être considérés comme utiles, le risque est de penser qu’ils seront suffisants voire de penser que le changement est acté. Par exemple, on parle beaucoup de racisme, ces temps-ci, et François Hollande a prononcé un discours assez fort, hier. Il n’empêche que ses propos n’ont pas encore été traduits dans la loi, que la loi n’est pas encore appliquée, que les juges ne pourront peut-être pas l’appliquer et si elle est appliquée, elle réduira les expressions de racisme mais pas le racisme en tant que tel.

Je ne crois donc pas que la loi aura le moindre effet sur le racisme (ce qui ne veut pas dire qu’elle est inutile) mais ce n’est pas pour cela que je ne garde pas l’espoir d’une baisse du racisme…

Et à force de croire que les événements ou actions ont de l’importance, on oublie qu’ils ne sont pas nécessairement efficaces et que les idéaux de la gauche ne seront pas atteints si on ne continue pas à se battre.

En croyant, on lutte donc contre les idéaux de gauche. Ainsi, le fait d’y croire ou pas n’entre pas en compte, à mon avis, dans le fait d’être à gauche ou pas.

En outre, je suis peut-être plus gauchiste que des gauchistes estampillés gauche de la gauche dans le sens où des idées ultragauchistes me conviennent. Par exemple, je ne suis pas favorable à la propriété privée de biens. Disons que je m’en fous. Ce qui m’importe est d’avoir un logement et un iPhone. Qu’ils soient à moi, je m’en fous alors que je connais des types de gauche qui se précipitent pour acheter un iPhone neuf…

Par contre, je ne crois à la majorité des opinions de gauche dans notre pays. Sur les 45% des français qui votent à gauche, en moyenne, à une élection présidentielle, la plupart sont extrêmement modérés et souhaitent conserver leur iPhone. Les urnes et autres événements ne feront jamais basculer notre système politique. On ne pourra donc l’améliorer que par petites touches.

En outre, si je ne suis pas partisan de la propriété privée, je suis libéral car je pense que je n’aurais jamais eu à disposition un iPhone si des entrepreneurs n’avaient pas créé Apple et gagné de l’oseille avec. Pourquoi je parle de libéralisme, ici ? Parce qu’un type de gauche défend assez facilement la liberté comme valeur de gauche tout en prétendant lutter contre le libéralisme qu’il confond avec le capitalisme sauvage. Explique donc aux Grecs que la nouvelle gauche qui les gouverne veut leur supprimer leur iPhone… Je suis contre la propriété privée mais pour la possibilité pour les actionnaires d’Apple de s’enrichir ce qui est paradoxal…

Ainsi, tout dépend de la gauche que l’on voit et les paradoxes sur lesquels on pense s’asseoir…

Mais j’y crois. Je crois aussi que la religion est l’opium du peuple.


Amen.

27 janvier 2015

Syriza bien qui rira le dernier

Mon confrère Cyril le note sur son blog. La victoire de ce que les militants du Front de Gauche voudraient comme leur équivalent n'est pas nécessairement une excellente nouvelle pour mon "camp". Je passe le fait qu'il s'est allié avec des types d'une droite un tantinet dure, que Nicolas Dupont Dupond voudrait une alliance avec le Front de Gauche, dans le même style de ce que voulait Le Ché en 2002, une alliance entre Républicains,... D'autres amis blogueur comme Elooooody et Elie ont fait des billets. 

Ce qui m'amuse, c'est que quand Hollande a été élu, on espérait aussi qu'il puisse négocier avec nos collègues et amis européens. 

Raté. 

Ça va rater à nouveau. Nos amis du Front de Gauche, du Front de Droite, du Front Dégarni,... se seront excités pour rien. 

Et en plus le bistro devient plus drôle que Twitter. On était pliés de rire à l'idée que Jean-Marie Le Pen aurait pu brûler en ce jour anniversaire, largement salué par d'autres copains blogueurs, comme Perdre la raison et Sarkofrance. 

25 janvier 2015

Mort de Pierre Gosnat

Parfois les nouvelles vont plus vite dans les bistros que dans les réseaux sociaux. C'est Majid qui a annoncé la mort de Pierre Gosnat. C'était le maire d'Ivry-sur-Seine depuis près de vingt ans. Il avait été député de ma circonscription de 2007 à 2012, il me semble. 

Je me rappelle de la campagne de 2007, il distribuait des tracts devant la Comète. Il avait une bonne bouille, celle type du vieux militant communiste. C'était un type de la vraie gauche, pas celle qui sévit sur les réseaux sociaux, celle qui bosse pour les administrés, celle qui fait que des coins de banlieue parisienne sont devenus plaisants. Un des derniers. 

Pour l'élection de 2012, j'ai contribué à regret à son élimination mais je ne me voyais pas ne pas voter pour Jean-Luc Laurent avec qui j'avais fait la campagne de François Hollande. J'ai la chance de vivre dans un coin où la gauche arrive à s'entendre, même si les Verts n'ont toujours rien compris à la politique, comme à Villejuif où ils se sont alliés à l'UMP pour battre la maire sortante de Villejuif, une autre tête, dans le même sens, des communistes du coin. Les Verts du coin recommencent la même connerie pour les départementales dans le canton. Bernard Chappellier, un copain (qui fait le tour des commerces de la ville pour les prévenir quand je dis du mal d'eux...), se présente contre. Contre qui, je ne sais pas. Avec sa candidature, il fait prendre le risque qu'aucun candidat de gauche ne fasse plus de 12,5% des inscrits et ne figure au second tour. Je l'ai engueulé. Il m'a répondu que les autres n'étaient pas plus légitimes que lui. J'aurais du le torpiller. Lui dire que les autres mouvements de gauche du secteur, les communistes, les socialistes, les "MRC", ont largement plus de légitimité que lui, vu ce qu'ils ont fait dans le coin. Il n'est rien. A part un opportuniste. Le genre de gars qui mettra la défaite de la gauche sur le dos des autres. 

Pierre Gosnat n'est pas encore dans sa tombe qu'il s'y retourne déjà. J'espère que ce n'est pas un des derniers symbole de cette gauche qui gagne et qui agit pour les citoyens. 

Mes condoléances à sa famille et à ses proches et mon amitié à tous les militants de toute la gauche, dans ma banlieue, ma commune, mon canton, ma circonscription. 

24 janvier 2015

Vive les droits de l'homme (et des autres choses, comme les femmes)

Suite à la mort du roi des Arabes, le blogueur Gauche de Combat s'inquiète du sort des droits de l'homme et, c'est tout à son honneur, des droits des femmes. Son développement est très intéressant mais, c'est dommage, dans un moment d'égarement, il a oublié un léger détail : les droits du coin sont fixés par le Coran. Si le droit des femmes, dans le coin, sont bafoués, c'est surtout parce que les textes fondamentaux sont basés sur des machins iniques, ce qu'il est dommage d'oublier.

Certes, et c'est tout à son honneur, il défend des peuples opprimés mais n'oublions pas de louer le centre gauche capable de rappeler que la religion est l'opium du peuple. Défendons les peuples opprimés mais seulement pendant les heures d'apéros. C'est du gaspillage mais c'est plus simple.

Cela étant, il faut quand même sacrément être un crétin de droite pour oublier que si les femelles arabes sont maltraitées c'est à cause de la religion. Nos grands parents interdits de parler le breton à l'école et de mettre des culottes en dentelle en guise de coiffe, ceux qui se sont battus pour la séparation de l'église et de l'Etat, pour l'héritage de la révolution et j'en passe se retournent maintenant dans leur tombe.

Mais n'oublions pas de padalmager.

En 1942, j'en connais qui étaient pour le port de l'étoile jaune, c'était joli et ça évitait les erreurs stupides.

23 janvier 2015

Les extrêmes qui se rejoignent ?

L’ami Des Pas Perdu n’est pas content de l’expression « les extrêmes se rejoignent ». Comme il est possible qu’un de mes billets récents ait déclenché son courroux, je vais lui répondre précisément, tant il est usant d’évoquer quelques évidences sans qu’elles soient mal prises.

Tout d’abord, je ne considère pas le Front de Gauche comme un parti d’extrême gauche. Il y a des partis politiques positionnés bien plus à gauche, en France, qui présentent des candidats aux élections depuis des décennies. A droite du Front National, on ne retrouve à peu près rien, notamment parmi les partis politiques officiels.

Ensuite, si le Front National, sous l’impulsion de Marine Le Pen, a changé son discours pour devenir profondément antilibéral, ce n’est pas à cause du Front de Gauche. DPP n’a aucune raison d’être sur la défensive.

Par ailleurs, on ne m’ôtera pas du crâne qu’il y a, à la gauche de la gauche, quelques lascars un tantinet antisémites. Parfois, je me demande même si on n’en trouverait pas plus à la gauche de la gauche qu’à la droite de la droite.

Je n’ai rien contre le positionnement politique du Front de Gauche mais je n’aime pas certaines postures qu’il tient et la dose de populisme qu’il en ressort.

Enfin, n’oublions que la lutte contre l’immigration était le boulot du Parti Communiste, jusqu’à la fin des années 1970, parce que le patronat utilisait l’immigration pour résoudre les coûts du travail et faire ce qu’on appelle du « dumping social ».

Néanmoins, balancer des phrases sans lien entre elles comme je viens de le faire n’est pas digne d’un blogueur de mon poids. Ce sont deux phrases de DPP, celles qu’il a mises en gras dans son billet qui me font réagir.

La première : « Par conséquent, celles et ceux qui affirment que « Les extrêmes se rejoignent » sont intellectuellement ignares ou malhonnêtes. Pire, ils participent avec le FN à l'enfumage du débat public. »  Ben non… Il faut être relativement borné pour oublier un détail : le Front National a changé sous l’impulsion de Marine Le Pen. On peut continuer à crier « bouh c’est le mal ils nous rappellent les heures les plus sombres de notre histoire », ça ne changera pas la donne.

La deuxième : « La formule « Les extrêmes se rejoignent » profite au Front national, mais aussi à l'oligarchie et aux partis austéritaires, UMP et PS, pour qui la présence du FN, depuis trente ans, représente à la fois la garantie d'une alternance pépère et la continuité de la politique économique et sociale. » Outre le fait que quand le déficit de l’Etat dépasse allègrement les 80 milliards, c’est une erreur grave de dire que l’on pratique de l’austérité, c’est typiquement ce genre de propos, visant à mettre l’UMP et le PS dans le même panier qui profite au Front National et pas des phrases creuses comme « les extrêmes se rejoignent », qui n’intéressent que quelques blogueurs.


Les mots ont un sens mais dire dans un texte que le FN porte l’oligarchie dans un billet où l’on explique que le PC a fait partie de gouvernements pour montrer que c’est un parti normal est presque caricatural.

DPP, personne n'oublie d'où viennent les différents partis... Mes propos n'ont rien d'insultants.

Roi mort

Roi mort mais néanmoins jovial.
Salmane ben Abdelaziz est le nouveau roi d’Arabie saoudite ce qui s’arroserait si nous n’étions pas peiné suite à la mort du précédent, Abdallah. N’ayant rien à dire sur le sujet, quand j’ai appris la disparition du roi qu’est mort vive le roi, je me suis dit qu’il fallait absolument que j’en fasse un billet mais je n’avais vraiment rien à dire.

Alors, je me suis dit qu’il me fallait attendre que les blogs en parlent pour étudier ce qu’ils pensaient de la chose. J’en ai trouvé un qui en parle qui en parlant avec une ironie agréable, en plus de celui de l’ami Jacques qui respire la profonde mélancolie.  

L’autre blogueur critique le régime d’Arabie où les blogueurs sont condamnés à des coups de fouet, lui qui passe son temps à vouloir juger à peu près tous ceux qui ne pensent pas comme lui. Il critique le régime mais oublie un léger détail : la Constitution de ce pays est basée sur le coran.


Si on commence à oublier certains détails…

Des liens, bordel !, des liens !

L'ami FCB, dans un moment de folie, a repris un de mes billets et l'a corrigé. Comme au bon vieux temps des blogs.

21 janvier 2015

La liberté d'expression ?

Buveur de bière bedonnant caricaturé à l'insu de son plein gré.
Rappelez-vous début janvier, avant le 7, hein ! La gauchosphère n’avait qu’une seule fois pour exiger le départ d’Eric Zemmour d’iTélé, de RTL et de je ne sais où encore… Un peu plus, on l’aurait pendu sur place pour qu’il ferme sa gueule. Le 7 janvier est arrivé avec les massacres ad hoc. Du coup, le monde entier sauf ceux le monde un peu trop barbu s’est mis à défendre la liberté d’expression. La gauchosphère a un peu oublié de condamner tous ces braves gens qui se mettent à manifester dans des pays éloignés mais barbus contre la une de Charlie Hebdo. Un de ces jours, la réacosphère et la gauchosphère vont s’unir pour dire : « ils l’ont bien cherché, nananère ».

Ils sont rigolos, nos extrêmes. Tiens ! Une page de hors sujet : j’ai découvert par les blogs (sinon, je m’en fous comme de la fois où j’ai été obligé de boire du diabolo menthe consécutivement à l’annonce de l’imminence d’une prise de sang) que j’ai découvert, chez Cyril, que le Front National soutenait « le parti de gauche radicale en Grèce, Syriza. » Dans un autre blog (je ne sais plus lequel), un taulier disait que la gauche de la gauche commençait à reprendre la thèse émise par Jean-Marie Le Pen : ces événements du 7 janvier ne seraient qu’un complot ! J’ai eu la flemme de commenter mais il me semble que les oiseaux de la vrauche soutenaient cette thèse dès le 7 janvier. Ils l’auraient bien fait le 6 mais ça aurait été trop ! Les extrêmes se rejoignent à la vitesse du cheval au galop quand la buvette va fermer. Etre centriste de gauche à un côté jouissif. Dès, je me rapproche de François Bayrou alors je reprends mon souffle pour me rappeler qu’il est réac.

Chez FalconHill, on apprend qu’un juge a convoqué Arno Klarsfeld « pour avoir osé affirmer qu’avec l’extrême-droite, une partie de l’ultra-gauche mais surtout une partie des jeunes de banlieues pourraient être carrément antisémites. » Je ne sais pas ce qui motive ce juge mais, enfin, Nono, outre de dire que les extrêmes se rejoignent, comme des gros blogueurs pourpres, a dit une chose qui ne me semble pas hautement improbable. Si on avait la moindre facétie, on pourrait même argumenter sur le fait que, dans les banlieues, il y a un certain nombre de jeunes, des banlieues, donc, ne compliquez pas, d’origine nord-africaine que dans un moment d’égarement on pourrait qualifier d’Arabes sans les soupçonner d’être musulmans : les délits de faciès sont suffisants, ne faisons pas d’amalgames supplémentaires. Toujours est-il que l’hypothèse que ces gens n’aiment pas spécialement les juifs ne peut pas être écartée trop rapidement. D’ailleurs, je suppose que les juifs le leur rendent bien : la balle au centre. Et les roquettes au milieu.

On a quand même une difficulté avec la liberté d’expression, de nos jours. Récemment, j’argumentais sur le fait que la liberté d’expression doit se faire dans le cadre de la loi. Tiens ! Lisez donc le récent billet de l’Amiral, à ce sujet. Attention, il est autant de gauche que je suis élégant quand je suis en tutu avec un béret basque et des rangers. Toujours est-il qu’après mon argumentation, mon interlocuteur m’expliquait que, dans ce cas, il fallait renforcer la loi ! Je lui parle de lutte contre le terrorisme, la pédophilie et la cirrhose du foie et il m’explique que la loi doit autoriser les propos qui lui font plaisir uniquement…

D’ailleurs, internet et les résocios sont assez unanimes pour critiquer les manifestants qui s’indignent contre les unes de Charlie Hebdo mais beaucoup moins contre la lapidation des femmes qui couchent par mégarde avec autrui.  

N’oublions pas que c’est la liberté d’expression qui permet aux blogueurs de raconter des conneries. Regardez par exemple le dernier billet de Pierre Parrillo, ce blogueur humoriste involontaire de droite. Il tape sur une dame de droite qui aurait fait je ne sais quelle malversation (il a tort, tout le monde s’en fout, mais il fait bien ce qu’il veut). Il écrit, à un moment : « Il appartient évidemment à la Justice de faire toute la lumière sur cette affaire ; étant un Républicain de droite, je suis par principe attaché au droit à la présomption d’innocence. Si j’étais de gauche, je ne me serai évidemment pas gêné pour la condamner ouvertement avant même que la Justice ait rendu son verdict. Mais je suis au-dessus de ça ; le privilège des gens disciplinés et respectueux… » En gros, il fait un billet pour taper de dessus en jurant qu’il est tellement objectif qu’il ferait le même billet si la dame avait été de droite. Vous voyez, si la liberté d’expression n’existait pas, il ne pourrait pas faire de billet grotesque et je ne pourrais pas me foutre de sa gueule dans les miens.

Restons sérieux !

Monsieur Poireau a repris sa plume et utilise sa liberté d’expression pour parler de liberté d’expression. Lisez-le.  Il dit : « La liberté de caricaturer, de blasphémer, est celle qui enclenche toutes les autres. »

Je vais donc prendre la mienne pour foutre quelques pixels sur vos écrans en apportant ma pierre à l’édifice, même si pierre qui roule n’amasse pas de mousses au comptoir, le tout à partir d’un exemple parfaitement idiot. Il n’y a pas le droit de diffuser de photos pédopornographique sur le web et c’est heureux, même si c’est une entrave à la liberté d’expression. Cette interdiction repose sur une interdiction : pour faire de telles photos, il faut faire du mal à des mômes et autoriser de « tels sites » serait un encouragement à faire de nouvelles photos et à faire du mal à de plus en plus de mômes. Je pense que l’on sera à peu près tous d’accord sur cela. Je vais dénoncer les autres.

Imaginons maintenant que l’on puisse faire des « photos » pédopornographique en images de synthèses sans faire de mal à des mômes, cette raison sauterait. On resterait néanmoins une large majorité favorable à cette interdiction parce qu’une autorisation pourrait favoriser des actes pédophiles de la part d’internautes.

La loi française interdit donc les sites pédophiles et d’autres sites, comme des sites qui feraient l’apologie du terrorisme et des machins comme ça (je ne suis pas juriste). On est encore nombreux à être parfaitement d’accord. La loi interdit l’incitation à la haine raciale qui est un concept assez large. Je vais donc citer la loi : « Ceux qui, par l'un des moyens énoncés à l'article 23, auront provoqué à la discrimination, à la haine ou à la violence à l'égard d'une personne ou d'un groupe de personnes à raison de leur origine ou de leur appartenance ou de leur non-appartenance à une ethnie, une nation, une race ou une religion déterminée, seront punis d'un an d'emprisonnement et de 45 000 euros d'amende ou de l'une de ces deux peines seulement.

Seront punis des peines prévues à l'alinéa précédent ceux qui, par ces mêmes moyens, auront provoqué à la haine ou à la violence à l'égard d'une personne ou d'un groupe de personnes à raison de leur sexe, de leur orientation ou identité sexuelle ou de leur handicap ou auront provoqué, à l'égard des mêmes personnes, aux discriminations prévues par les articles 225-2 et 432-7 du code pénal. »

C’est la loi. Ceux qui ont l’habitude de dire « le racisme n’est pas une opinion mais un délit » sont invités à y réfléchir. Voilà globalement les deux phrases de la loi qui définissent le délit en question. C’est la loi disais-je, c’est donc l’émanation de la volonté collective. Certains peuvent critiquer cette loi et le font volontairement. D’autres, comme moi, l’approuvent.

Imaginons que vous diffusiez une caricature d’Astérix se faisant sodomiser par Panoramix. Des adeptes des religions druidiques pourraient se sentir discriminés. Vous tombez donc sous le coup de la loi. C’est au tribunal de trancher et de fil en aiguille vous pourriez vous retrouver devant la cour internationale de je ne sais quoi ce qui serait rigolo. Vous allez me dire que cela serait profondément ridicule mais n’oubliez pas qu’à la lecture du paragraphe précédent, si vous n’êtes pas un affreux réactionnaire, vous étiez d’accord avec moi et vous félicitiez de cette loi.

D’un autre côté, je suis pour l’interdiction de diffuser des images d’abus sexuels sur enfant et contre celle de diffuser des images de Panoramix jouant au curé avec Astérix. C’est paradoxal.

D’ailleurs, dans ce billet, j’ai peut-être bien fait deux infractions à la loi : à l’instant, en parlant des curés, et, en début de billet, en prenant toutes les pincettes pour dire que les gens des banlieues n’aiment pas spécialement les adeptes d’une des trois religions monothéistes. J’adore les pincettes. Pourtant, vous n’y avez vu aucun mal sauf si vous êtes un des clowns de la vraie gauche qui cherchent tous les moyens de faire des procès à ceux usent de la liberté d’expression pour aller dans un sens qui n’est pas le leur.

C’est important, la loi. Par exemple, un de ces blogueurs faisait un billet à mon sujet récemment (j’en ai parlé dans ce blog). Il titrait : «  LES MUSULMANS , VOILÀ L’ENNEMI ! » SIGNÉ : UN BLOGUEUR « DE GAUCHE  » », en parlant explicitement de moi. Il termine par « Faites entrer l’accusé. » C’est bien la loi qui définit la liberté d’expression mais il n’y a pas que l’article que j’évoquais ci-dessus, il y a l’article 29 de la même loi qui dit : « Toute allégation ou imputation d'un fait qui porte atteinte à l'honneur ou à la considération de la personne ou du corps auquel le fait est imputé est une diffamation. » En l’occurrence, je ne sais pas si je peux être condamné pour mes propos mais il pourrait être condamné pour diffamation vu qu’il me fait dire ce que je n’ai pas dit et porte atteinte à mon honneur ou ma considération en me faisant dire que j’avais dit que les musulmans étaient l’ennemi.

Et n’importe quel type un tantinet objectif lisant nos deux blogs se rendrait compte qu’il est infiniment plus condamnable que moi. Ce qu’il y a de rigolo c’est qu’il récidive, ce soir. Ce qu’il y a de rigolo, c’est que je suis allé dans le truc qui me sert à lire les blogs (Feedly) en me disant que j’allais illustrer mon billet sur la liberté d’expression en prenant le dernier billet politique paru et en prouvant qu’il contenait un contenu illégal. C’est le cas du billet de l’imbécile de combat (lisez le billet : en faisant une relation entre moi et le lancement de Pediga en France par Renaud Camus, sur la base de mon amitié avec Didier Goux… Ce n’est pas une belle atteinte à mon honneur, ça ?).

Il est condamnable, disais-je ? Ben non, je ne vais pas porter plainte. Il peut bien raconter toutes les conneries qu’il souhaite sur son blog. Poursuivons néanmoins cette captivante réflexion. Je viens de le traiter d’imbécile. Il explique que je passe ma vie à insulter les gens. J’ai effectivement traité un certain « gauche de combat » d’imbécile. Ce n’est pas une insulte mais une observation tout à fait objective mais peu importe. J’ai insulté un « pseudo ». Par contre, je blogue avec ma vraie identité. On peut donc dire que je n’insulte personne mais que lui sort des saloperies sur un vrai type. Le juge saura trancher…

Toujours est-il que deux éléments limitent la liberté d’expression : la loi et le jugement des plaintes éventuelles, de la part d’un particulier ou des institutions judiciaires (le parquet, non ?), ou plus précisément le fait que des personnes portent plaintes. Vous pouvez dire un truc interdit, si personne ne porte plainte, vous n’aurez rien.

Est-il normal que la loi puisse me permettre de porter plainte contre Gauche de Combat pour diffamation ? C’est une vaste question à laquelle j’aurais tendance à répondre par la négative. Par contre, il faut me laisser le loisir de porter plainte pour harcèlement, ce qui revient au même. Mais, contrairement à lui, je ne suis pas du genre à aller voir les tribunaux. D’autres abrutis m’ont déjà fait des menaces physiques, genre : « tu as dit ça, je vais te casser la gueule. »  Je les attends toujours.

Néanmoins, c’est à peu près ce qu’a dit le pape récemment à propos des caricatures (si tu insultes ma mère, je te file une baffe, en gros). Et c’est ce qu’on fait des terroristes en venant commettre des massacres.

C’est pour ça qu’il faut s’en tenir à la loi, d’une part son existence et d’autre part son contenu.

Mais, imaginons qu’un gouvernement de centre droit proche de la démocratie chrétienne arrive en France. Ils pourraient nous modifier la loi pour préciser que les caricatures sont susceptibles de porter atteinte à l’honneur ou provoquer de la discrimination.

On se retrouverait avec une bonne atteinte à la liberté d’expression. Mais les démocrates chrétiens ont de l’humour, eux…


Toujours est-il qu’il vaut mieux être mesuré quand on parle de ce sujet…

19 janvier 2015

Le retour de la politique, par la petite porte

La cote de popularité de François Hollande et de l’exécutif a fait un bond depuis les événements du 7 janvier. Le blogueur de gouvernement doit se réjouir. Le blogueur de droite doit relativiser ce résultat en utilisant l’humour, ce que fait par exemple Jacques Etienne.  Pierre Parrillo aussi fait de l’humour mais malgré lui.

Rien que la premier phrase provoque une hilarité qui empêche de lire la suite : « D’autant plus qu’on aurait préféré que le sursaut de la cote de popularité du Président de la République soit consécutif à son action politique et non à un simple calcul politicien malsain, tel que celui auquel il se livre depuis une petite dizaine de jours maintenant ! » Ainsi, Pierre Parrillo accuse François Hollande d’avoir gérer correctement la crise uniquement pour le bien de sa propre priorité. En d’autres termes, il lui reproche de ne pas l’avoir bien gérée.

La suite est tout aussi drôle. Le blogueur revient sur le « Hollande Bashing » ! « En réalité ce « Hollande bashing » n’a jamais existé. » Je l’invite a regardé la une des journaux depuis l’été 2012 pour vérifier ses propos.  On peut se réjouir ou critiquer ce bashing, on peut l’expliquer ou ne pas le comprendre, on peut le mettre sur le dos de pépère mais, pour le nier, il faut le faire !

« Le désenchantement a été rude. Et pour le moins pas si apprécié que ça. A un point tel que quelques grands cerveaux de gôôôôche, incapables d’apporter le recul nécessaire pour juger objectivement de la nocivité de la politique initiée par le Chef de l’Etat, en sont arrivés à diaboliser et à dénigrer quiconque ne pensait pas comme eux. » Ce qu’est d’ailleurs en train de faire le blogueur… Ce type a défendu Nicolas Sarkozy et prétend avoir du recul et de l’objectivité…

« La gauche et plus précisément la majorité, doit comprendre que ça n’est pas parce qu’elle tape pour le plaisir de taper que tout opposant politique en est forcément rendu à s’abaisser à son niveau lorsqu’il bascule dans l’opposition. » Ceci n’est pas une plaisanterie mais un jeu pour nos lecteurs. La question est : qu’a voulu dire le blogueur ?

« Je reconnais que la posture du Chef de l’Etat, au regard des évènements de ces derniers jours, a été la bonne. Il a géré ces évènements comme ils auraient dû à mon sens être gérés. »  Ah ! Il reconnait ! Il critiquait la posture du chef de l’Etat dans la première phrase mais explique maintenant qu’elle est la bonne. J’aurais dû faire des cours de psychologie.

La fin du billet est également intéressante : le blogueur souhaite que les résultats du pays soient mauvais afin que la cote de popularité du président retombe… A la limite, cela mériterait presque des baffes.

Je vous livre la conclusion, vu que qu’elle est l’objet de mon billet : « D’ailleurs ce regain provisoire de popularité du Chef de l’Etat est uniquement consécutif aux évènements qui ont violemment frappé notre pays durant la première semaine du mois de janvier… Il ne traduit en aucun cas une adhésion des français à sa politique, que l’actu nous a d’ailleurs un peu vite fait oublier ! »

Elle est l’objet de mon billet car elle contient une erreur, le mot « uniquement », et une approximation, la popularité avait commencé à remonter avant, mais c’est un détail, sans compter le volet « provisoire » au sujet duquel on ne peut rien juger.

Deux autres phénomènes expliquent ce rebond. D’une part, la popularité était au plus bas et ne pouvait que remonter. Tous les indices étaient dans les indicateurs des mois précédents : François Hollande retrouvait un niveau de confiance correct auprès de son électorat. Cette popularité au plus bas par plusieurs éléments, comme l’absence de résultat, une série de couacs et d’incidents depuis son élection, son incapacité à montrer un cap et, comme le disent d’éminents spécialistes, son incapacité à « vêtir le costume présidentiel » ce qui, en langage normal, veut dire qu’il passe pour un guignol, pour vous dire à quel point je suis objectif. Les événements et leur gestion par l’exécutif ont permis de boucher certaines lacunes, peut-être provisoirement.

La presse fait le rapprochement entre cette progression de François Hollande et celle de François Mitterrand après la guerre du Golfe. TNS-Sofres (qui n’est pas l’institut qui constate cette forte progression, la question posée n’est pas du tout la même) donne des chiffres bien différents. D’une part, la cote de popularité de Tonton tournait autour de 55 ou 60% au moment de la guerre du Golfe alors que celle de Pépère oscille entre 15 et 20… D’autre part, on ne voit pas cette progression On voit, par contre, nettement la chute qui a suivi.

D’autre part (on ne devrait pas imbriquer les « d’une part » - « d’autre part », j’en étais aux phénomènes qui expliquer le rebond), c’est à l’occasion de ces douloureuses épreuves que l’on se rend compte que tout autre exécutif aurait fait pire (ou qu’aucun n’aurait fait mieux). C’est un peu une « popularité par défaut ».  On pourrait imaginer un sondage : « avez-vous confiance dans l’exécutif ? »
-          Réponse 1 : oui, assurément,
-          Réponse 2 : oui, on n’a pas le choix,
-          Réponse 3 : non, mais bon c’est moins pire que si c’était les autres,
-          Réponse 4 : ah non, hein !
On se retrouverait avec 25% (au pif) de « réponse 4 », donc une popularité de 75%...

On fait ainsi dire aux chiffres et aux sondages à peu près ce que l’on veut. Mes deux blogueurs de droite font l’analyse des chiffres sans réussir à mettre de côté le fait qu’ils ne puissent pas blairer François Hollande.

Pierre Parrillo nous dit que l’actualité nous fait oublier la politique (je suppose qu’il parle de la politique économique). Il devrait le formuler positivement : c’est une chance, pour son camp, la droite « sarkozyenne », qui s’est fait déborder par ces événements et qui va entrer dans une mauvaise phase avec la loi Macron. Nicolas Sarkozy a appelé à s’y opposer alors qu’un chef normal de parti de droite aurait eu intérêt à s’y associer pour foutre la merde à gauche. L’ex va réussir à souder la majorité autour d’un texte qui est critiqué en son sein.  J’en reviens à mon dernier « d’autre part », Nicolas Sarkozy est passé pour un guignol avec son comportement, le jour de la grande manifestation, prenant ainsi la place du « guignol » préalablement réservée à François Hollande.

Ce retour à la politique politicienne, avec son volet « analysons bêtement les sondages » fait du bien, en quelque sorte. Il s’est passé un truc dans notre monde, le 7 janvier 2015. On devrait être en train de faire des billets pour donner notre façon de voir sur ce qu’il faudrait faire. On a vu beaucoup de spécialistes de l’Education Nationale expliquer aux professeurs ce qu’ils devaient faire, comme si rétablir l’autorité en claquant des doigts était possible.

Hier, j’écoutais Bruno Le Maire qui disait qu’il fallait couper les allocs aux parents des mômes qui n’ont pas respecté la minute de silence, comme si un gamin pouvait être sensible à ce genre de choses. Les débats, entre nous, sont déjà terribles alors comprenons les mômes perdus. Néanmoins, les pires réactions sont dans les blogs de la vraie gauche qui s’imaginent pouvoir sauver la paix dans le monde en traitant de racistes ou d’islamophobes ceux qui ne sont pas d’accord avec eux. Je leur propose de continuer à jouer dans leur bac à sable.

Prenez Corto, ce pauvre blogueur de droite ! Dans un récent billet, il a écrit : « Que Charlie continue d'insulter le sacré d'autrui, c'est son choix, c'est sa liberté mais à provoquer, arrive ce qui devait arriver, on se prend violemment le retour de manivelle dans la tronche de la part de gens radicalisés. » En français, cela veut dire : « c’est bien fait pour leur gueule ».

Alors, je laisse ce débat à mes honorables confrères.

Je vais continuer à analyser les sondages et, de temps en temps, je ferai un joli billet pour parler du fond, pour dire ce qu’il faudrait faire pour sauver le monde.

Ca manque, dans la blogosphère. Tant qu'il y reste autant de gens indispensables que dans les cimetières. 


16 janvier 2015

L'idiot et l'obscurantisme

La Manif organisée par Riposte Laïque pour lutter contre l'islamisation va être interdite et c'est très bien ainsi. Il ne revient pas à des extrémistes de droite de lutter contre des extrémistes religieux. Il faut des gens normaux. Des extrémistes de la normalité, quoi. Et il ne revient pas non aux types qui se sentent proches de l'extrême droite de lutter à la place des extrémistes de la normalité.

C'est pour ça que j'appelle à la barre le camarade Gauche de Combat, suite à son billet dont je parlais cette nuit. J'appellerais bien certains de ces commentateurs, aussi. Dans son billet, il dit : « Et ce type se dit de gauche ET intelligent. Plus que moi, même… » Quand on est à ce niveau d'analyse au sujet de la droite et de la gauche, il faut une somme conséquente de bêtise. Il ne s'agit pas de savoir qui est plus intelligent que qui, mais de reconnaître les idiots. Nous en tenons un beau. Alors je vais lui expliquer.

Imaginons que nous ayons une radicalisation des catholiques, en France. Je pourrais alors faire un billet « halte à la radicalisation catholique en France » ou « halte à la christianisation de la France ». Il trouverait cela très beau et me citerait en exemple. Si j'écrivais aujourd'hui « halte à l'islamisation de la France », le camarade Idiot de Combat me traiterait immédiatement de raciste.

Alors, je l'invite à consulter l'actualité récente. Tiens ! En début de semaine, le chef d'Ai Qaida au Yemen a revendiqué les événements de Paris commis au nom des musulmans et indique que tous les musulmans s'y associent ! Je n'ai pas besoin de crier des slogans comme « padamalgame » pour savoir que tous les musulmans ne s'y associent pas et qu'il s'agit d'une extrême minorité. L'idiot de combat, non. Ou dans l'actualité, regardons ce qui se passe à quelques milliers de kilomètres de chez nous, les milliers de gens massacrés tous les jours ou presque.

Tiens ! Il y a eu un vote à l'Assemblée Nationale pour décider de la poursuite de l'intervention de l'armée en France. Tous les députés ont voté pour sauf un qui a voté contre et les députés du Front de Gauche qui se sont abstenus. J'ai le discours de Dédé qui parlait au nom du groupe. Je suis même convaincu par certains de ses arguments mais je ne veux pas que mon pays reste là, les bras croisés. Je pense qu'il faut lutter contre le mal à la racine, je ne sais pas comment.

En envoyant les gamins des banlieues en colonies de vacances pour apprendre le vivre-ensemble ? (ceci est une private joke).

Alors je vais proposer à l'Idiot de Combat de regarder la photo d'illustration de ce billet. Elle tourne en boucle dans Twitter. Elle est en plein dans l'actualité. « Un homosexuel poussé dans le vide, méthode pratiquée par l'État islamique pour le châtiment de sodomie » dit en légende @reportersyrien (c'est peut-être un fake, elle manque de sources, il n'empêche que dans ces contrées, ils ont tendance à pendre un peu rapidement les sodomites, alors qu'ils préféreraient le pal probablement, c'est donc une faute de goût).

Alors pendant ce temps, Idiot de Combat s'amuse à faire des billets pour dénoncer un blogueur, pour le traiter de fasciste, tout ça parce que le blogueur est exaspéré par ce que peuvent faire des crétins au nom d'une religion, au bout du monde, et devoir qu'à cause de tels abrutis gauchisants, on est presque obligés de baisser les bras, chez nous.

Dans l'actualité, on a aussi, aujourd'hui, les anglais qui veulent supprimer les représentations de cochons et de saucisson dans les manuels scolaires. Les cons.

L'Idiot de Combat ne comprend-il pas qu'on ne lutte pas contre une race, contre une religion, mais contre un obscurantisme.

Et à cause de cons de ce niveau, la bataille est déjà presque perdue. 

Alors laissons vivre les extrémistes de la normalité ! Je ne suis pas un intellectuel, un journaliste, un analyste politique, un militant politique, mais un simple blogueur qui donne son avis sur l'actualité. L'Idiot de Combat pense que je suis manipulé alors qu'il ne se rend même pas compte qui passe son temps à expliquer comment il fallait penser parce qu'on lui explique comment il faut penser.


Les blogueurs politiques étaient moins cons, avant !

Je suis plié de rire ! Les deux imbéciles en chef de la blogosphère politique française se sont donné le le mot pour me taper dessus pour la même raison à peu près au même moment, pour la même raison. J'ai nommé Corto, le réac mou du slip, et Gauche de Combat la vraie gauche sans cervelle. C'est beau.

Les gars, évitez d'apprendre à lire et à réfléchir. Pendant ce temps, les grandes personnes pourront discuter.

Une telle unité dans la bêtise est belle à voir... Encore bravo, il fallait le faire...

Je vais quand même les mettre sur une piste de réflexion : tous les groupes politiques représentés à l'Assemblée Nationale, hier, ont fait une ovations à Manuel Valls qui a dit que nous étions en guerre contre l'islamisme radical, ce qui veut dire que nous avions un ennemi...

15 janvier 2015

Il n'y a pas de musulmans modérés

Il n'y a pas de musulmans modérés. Il y a des musulmans et des intégristes. Parle-t-on de catholiques modérés ? Non. Tiens parlons des catholiques. 

Nous avons les catholiques non croyants. Ils ont été baptisés et figurent sur les listes de l'église. Ils sont officiellement. Nous avons les catholiques non pratiquants (ou allant à messe uniquement à Noël). Nous avons les catholiques pratiquants. Et nous avons des catholiques qui font chier. 

Pour les musulmans, on pourrait sans doute faire un découpage similaire mais en plus des musulmans qui font chier, nous avons les musulmans et qui font chier et massacrent les autres. 

Pourquoi je dis ça, moi ? Certainement pas pour ouvrir un débat mais pour rebondir sur des trucs que j'ai lus. Du genres "il n'y a pas de musulmans, il y a des citoyens". A gauche, on aime bien ce genre de phrase creuse qui ne veut rien dire. Allez expliquer à un musulman qu'il n'est pas musulman mais citoyen. Ou à un gros qu'il n'est pas gros mais citoyen. Certes, en tant que gros, je suis parfois stigmatisé mais je n'ai pas à être assimilé aux gros intégristes. Je suis un gros modéré et un citoyen. Point barre. 

Ce débat sur les mots tourne souvent au ridicule. Et nous sommes en plein de dedans. Et je m'y engouffre. Nous avons des musulmans. Certains sont intégristes, font plus ou moins chier ou nous massacrent plus ou moins. Trouvons un mot pour les appeler. Je propose "islamistes". Les mots ont un sens. Tout le monde comprend la différence entre musulman et islamiste sans que des andouilles estampillées à gauche aient besoin de dire que les musulmans ne sont pas musulmans mais citoyens. C'est seulement quand ce sujet sera tari que nous pourrons admettre qu'il nous faut lutter contre les musulmans et les cathos qui font chier surtout s'ils massacrent. Et c'est à ce stade qu'il faudra qu'on réfléchisse à ce qu'il faut faire pour éviter que des citoyens qu'ils soient ou non musulmans ou catholiques deviennent des musulmans ou catholiques qui font chier voire nous massacrent. 

Voilà. Notons néanmoins qu'il me semble qu'il y a plus de musulmans qui font chier voire nous massacrent que de catholiques qui font chier voire nous massacrent. Sachons identifier l'ennemi. 

Néanmoins le pape a dit des conneries aujourd'hui. Il a dit, en gros, que c'était mal de se moquer des croyants. Il a sûrement raison. C'est mal. C'est mal aussi de se moquer des gros, des handicapés et des homosexuels. Très mal. 

Alors, j'ai vu des copains de gauche gueuler contre le pape parce qu'il disait des conneries (pour les liens vers les billets de blog, prenez ma bloguerolle, je refuse d'en faire avec mon iPhone). 

Je vais leur répondre sur un point précis : le pape fait son job. Il s'adresse à ses ouailles. Je en fais pas partie. Je n'écoute pas ce sûil peut dire. Je m'en fous. 

Il n'empêche qu'on se bat pour la liberté d'expression, pour le droit de diffuser des caricatures. On ne va pas retirer au pape le droit de dire que c'est mal de faire des caricatures. 

Ce qui nous pousse à un autre débat. On s'oppose souvent au deux poids deux mesures sur le traitement fait vis-à-vis des juifs et des musulmans. Ah ! Mon dieu (si je puis dire), Hollande a été dans une synagogue dimanche pas une mosquée et tout ca. Je pourrais répondre : ah oui mais bon hein, ce sont bien des athées et des juifs qui ont été massacrés la semaine dernière faut pas deconner quand même. 

Tiens ! J'ai rangé les musulmans et les catholiques en catégories. Pas les juifs. Un oubli. Z'avez qu'à le faire dans les commentaires. 

Toujours est-il que je me demande toujours pourquoi les athées ou laicards tapent souvent sur les catholiques pour défendre les musulmans. 

Voilà quelques sujets de réflexion que j'éviterai d'approfondir par prudence. 

Pour l'instant, la messe est dite. Ca vous viendrait à l'esprit de parler de catholique modéré ? Et ce pape, ridiculement adulé par la gauche, c'est un catholique modéré ou un catholique qui fait chier ?

Pour ma part, tous les catholiques modérés revendiqués et tous les musulmans modérés revendiqués me font chier mais ils font bien ce qu'ils veulent et je les aime bien ! J'aime bien le paté de campagne, aussi, mais ça fait des relents tout l'après-midi. 

Dieu reconnaîtra les siens. Dieu reconnaîtra les chiens. 

14 janvier 2015

Liberté d'expression mon cul (si je puis me permettre)



L'ambiance est bizarre. On défend la liberté d'expression... En foutant en prison les types qui disent des conneries.

Nous sommes en guerre

C'est premier ministre qui l'a dit hier. En guerre contre plein de trucs dont un islamisme radical et extrémiste, fasciste. Il faudra trouver le bon qualificatif. "Islamisme" me va bien. Je sais faire la différence entre "islamiste" et "musulman". Je vous remercie de me poser la question. 

Les types de Al Qaïda au Yémen ont revendiqué les attentats aujourd'hui. On en attendait pas moins d'eux. Ils ont mélé tous les musulmans à leur truc. On n'en attendait pas moins d'eux mais nous saurons padamalgamer. 

Je me demandais comment nous pourrions faire pour foutre ces extrémistes hors de chez eux. Comment remettre la République, la laïcité, l'Etat de droit dans nos contrées, avec tous ces trucs qu'on aime bien, le musulman très modéré qui boit de la bière au bistro et que sa femme vient chercher en gueulant, comme les bons catholiques, quoi ! 

Si j'avais la solution, je mériterais la légion d'honneur, le prix Goncourt et une nouvelle tournée. Mais je n'ai pas la solution. Néanmoins, mon analyse d'un niveau sans précédent dans l'histoire de la blogosphère sociale démocrate qui picole un peu mais uniquement des produits populaires a généré une conclusion. 

Ce n'est pas chez nous qu'il faut faire le ménage mais chez eux. D'ailleurs, on essaie de le faire, on fait la guerre au Mali en tête de pont et on aide les copains en Irak et dans quelques coins. On a eu un gros attentat chez nous mais il y en a eu un bien plus important au Yémen le même jour. Et au quotidien les médias nous rappellent les conneries de Bokomachin. 

Les blogueurs réactionnaires français, par nature les premiers à vouloir bouter les musulmans, tendance islamiste ou pochetron, hors de chez nous débattent du bien fondé de manifestations et de slogans tels "je suis Charlie". Ils aiment pas. Ils trouvent ça inutile. 

Franchissons un pas. Al Qaïda au Yémen a revendiqué l'attentat. Nous sommes dans une espèce de guerre mondiale. La dernière guerre mondiale s'est terminée par des bombes atomiques. Nagasaki ne profite jamais dit-on. Ne pourrions-nous pas tuer notre nouvelle guerre mondiale dans l'œuf, ce qui, je le reconnais, ferait un peu petite bite. 

Atomisons le Yémen pour l'exemple. Certes, il y aurait quelques civils innocents parmi les victimes. Ce n'est pas bien. Il n'empêche qu'au bout de deux ou trois atomisations au hasard, les responsables des actions terroristes commises chez nous perdraient en popularité parmi les musulmans pas trop islamistes. Il y aurait évidemment quelques dizaines de millions de mort mais on pourrait terminer la guerre en quelques semaines et repasser aux vrais sujets comme l'heure de fermeture des bistros. 

Je plaisante. 

Je veux seulement signaler que l'on n'arrivera pas à virer les terroristes de chez nous si on ne les vire pas aussi de chez eux. C'est d'ailleurs le sens de nos interventions là-bas. 

Les gens qui débattent d'un "Patriot Act" à la française (pour ou contre) m'amusent, en fait. 

Nous sommes en guerre. 

13 janvier 2015

Le Figaro et la popularité de François Hollande


"Dans le baromètre TNS-Sofres pour le Figaro Magazine, la remontée de la cote de confiance du chef de l'État auprès des Français reste timide, malgré une omniprésence et une gestion de la séquence saluée par tous les observateurs."

Voila ce que nous dit le Figaro en oubliant de préciser que le sondage a été fait entre le 8 et le 12, c'est-à-dire en grande partie avant "la gestion de la séquence".

Pire, ils arrivent à dire qu'il fait moins bien en prendant 5 point que Nicolas Sarkozy qui, lui, en prend 4, et cherche à démontrer que Manuel Valls qui en prend plus lui fait de l'ombre.

Au fait, il parait que le discours de ce dernier a été très bien, aujourd'hui !

Et maintenant, padamalgamons !

Photo de Reuters faisant une pause sur mon blog.
« Et maintenant ? » C’est le titre du billet de Marco, repris par Le Parisien. Alors j’aurais pu le reprendre à mon compte, aussi. On a eu un ou deux massacres suivi de belles manifestations où on a vu les gens descendre dans la rue pour dire qu’ils « ne voulaient pas de ça ».

On va pouvoir faire de beaux billets sur l’obscurantisme, le communautarisme, en prenant soin de padamalgamer.

On va pouvoir taper sur la droite et la mettre devant ses responsabilités non pas parce que c’est la droite et qu’il convient de taper de dessus mais parce que le comportement de Nicolas Sarkozy a été très drôle et parce que ces [censure] veulent un « Patriot Act » à la Française après multiplié les lois sécuritaires (lois d’ailleurs pas supprimées par la gauche, voire renforcées) alors qu’on sait très bien que cela ne sert à rien.

Cela ne sert à rien pour deux raisons. La première, la plus grosse peut-être, est le manque de moyens humains dans les forces de l’ordre. Elles n’ont pas besoin de lois supplémentaires mais de personnes pour travailler. L’effectif de la police et de la gendarmerie a baissé de 12000 entre 2002 et 2012. Ce moyen vaut aussi pour l’école, les associations qui travaillent,… Supprimer les emplois jeunes, diminuer le nombre d’enseignants n’a pas été une très bonne idée.

Je voyais un blogueur de droite, ce matin, qui parlait de ce lycéen tabassé pour avoir voulu défendre la laïcité, et c’est aussi pour ça que je pense qu’il faut taper aussi sur la droite. En modérant chacune de ces phrases pour ne pas qu’on lui tombe dessus, il arrive à mettre la responsabilité de l’état de l’école sur la gauche, rien qu’en tirant une conclusion farfelue et en illustrant son billet par la photo de Mme Vallaud-Balkacem.

Le deuxième est qu’on ne s’attaque pas à la cause de cette radicalisation, de ce communautarisme qui fait que nos jeunes bascules dans les mains de gougnafiers qui se revendiquent de l’islamisme mais attention à padalmagamer, hein ! Ce sont les mêmes raisons, probablement, qui poussent une partie de la population vers le Front National, en partie.

Ce qui me fait marrer et que le blogueur dont je parlais termine son billet par un avertissement : « Modération des commentaires. Je tiens à rappeler que je ne suis pas d'extrême droite. Il y a plein de blogs qui tolèrent certains propos. Pas le mien. Merci de bien vouloir en tenir compte. » S’il tient à le préciser, c’est qu’il ne sait plus trop où est la limite.

Tiens ! Voyez ce tweet : « Manuel Valls a raison, Coulibaly avait un complice, une certaine Christiane Taubira qui l'a aidé à sortir de prison. » Il tourne dans les réseaux sociaux. L’auteur, Jean Roucas, ne tait pas sa proximité avec le Front National. Ce tweet  aurait pu être sorti par « mon blogueur de droite ». C’est de la diffamation. Si les temps n’étaient pas à la lutte pour la liberté d’expression, on pourrait encourager Mme Taubira à porter plainte. Elle est accusée de complicité d’assassinat.

Mais ce qui m’énerve, ce matin, c’est que c’est le genre de slogan idiot, avec une critique du laxisme de la gauche pour des faits qui sont imputables exclusivement à la droite (le Coulimachin a été arrêté lors de la législature précédente, jugé et condamné selon des doigt existant avant l’arrivée de la gauche au pouvoir).

Ni la droite, du moins cette droite sarkozyste, ni l’extrême droite, n’ont quoi que ce soit à proposer et va nous faire vivre sur nos peurs, parce que la peur est peut-être un sentiment les plus répandus, aujourd’hui, la peur d’un nouvel attentat, la peur que l’on n’arrive pas à rétablir l’ordre, la peur que plus d’une génération soit perdue,…

Une des choses qui me faisait rigoler (je ne suis pas le seul, les plaisanteries tournaient dans les réseaux sociaux) est, peut-être, que cette histoire aura réussi à réconcilier le peuple de la gauche avec les forces de l’ordre. Un de ces jours, ils vont s’embrasser à Notre-Dame-des-Landes.

Alors, vive elles ! Il leur faut plus de moyens.

Vive l’Education Nationale. Pasdamalgamons un peu puisque Mme Vallaud-Belkacem a été cité dans ce billet. Najat, z’êtes sûre que c’est une bonne idée d’autoriser les femmes voilées à encadrer les sorties scolaires. Pasdamalgamons plus fort ! Z’êtes sûre qu’il faut laisser la laïcité et tout ça à d’autres ? Z’êtes sûre qu’on n’a pas un problème, Houston ? Allo ?

Vive les bistros ! Je dis ça pour mettre tout le monde d’accord sauf ceux qui n’aiment pas les bistros mais ils m’importent assez peu.

Nous n’avons qu’une seule peur à avoir : que le système de réfrigération de la bière pression tombe en panne.


« Ahmed, Clarissa et Franck sont morts pour que nous puissions vivre libres » François Hollande. Aujourd’hui.