En salle

18 avril 2015

Histoire d'une dépression française


Je l'ai reçu ! C'est le livre de l'ami Guy Birenbaum envoyé par "l'ami" Bembelly suite à je ne sais quelle discussion. 

Comme je l'ai dit chez Bembelly, j'avais décidé de ne pas le lire pour différentes raisons. D'une part, en 1996, j'ai fait une cure Prozac et autres joyeusetés. Je pense comprendre mieux que beaucoup ce qu'il peut ressentir. D'autre part, je pense que je pourrais me retrouver dans beaucoup de passages, même si, au fond, je me fous de ces histoires d'influence. L'influence et toutes ces conneries, je m'en fous (bis). Je n'en ai pas besoin pour gagner ma vie alors que Guy est un personnage médiatique. 

Guy, si tu me lis, ne te mets pas en colère : je ne sais de ton livre que ce qu'en disent les médias, ton blog, l'article du Monde ou de Libé, les autres blogs,... Je n'ai pas lu le livre. 

Je n'aime pas spécialement le traitement qui en est fait. Ces médias qui voudraient démontrer que le web rend fou alors qu'ils sont en train de crever en ne le comprenant pas. Les cons. 

Et cet envoi par Bembelly. Alors qu'on s'engueule depuis un an, il m'envoie ce bouquin. C'est bien un "traitement de ce livre", non ? Alors je devrais le foutre à la poubelle et soit attendre que Guy me demande de le lire ou que je décide de le faire. Je ne vais pas le jeter. Ca me ferait des frais s'il faut que je le lise pour une des deux raisons citées. 

Bembelly, réfléchis posément. Le fait même que tu m'envoies ce papier me laisse penser que tu es en pleine dépression car tu as un problème avec ton influence sur le net. 

Je fus premier des blogueurs politiques dans un classement que j'ai quitté parce que je jugeais qu'il était complètement con. Ca a duré trois ans. J'ai été délogé une première fois par Guy et j'ai récupéré ma première place parce qu'il ne voulait pas être classé comme blogueur politique. J'ai été delogé ensuite par Gauche de Combat. Mon dernier billet était pour montrer, une fois de plus, qu'il est con comme une bite. Alors j'ai arrêter de jouer.

Car ce n'était qu'un jeu. L'influence et tout ça. Pour l'anecdote, il y a eu ensuite l'engueylade avec Chappaz et le retrait de plein de blogueurs politiques. 

Parce qu'ils ont changé les règles du jeu. Du jeu. Ce n'était qu'un jeu. 

Mais j'ai continué mon blog. Quand je suis de mauvaise humeur, je fais un billet de mauvaise humeur. Il m'arrive d'avoir une légère ébriété tout comme j'ai une légère surcharge pondérale. Alors n'insulte les cons sur le web. C'est mal. Mais d'un autre côté, ça fait la réputation de @jegoun, mon personnage public. 

Pour le reste, je rédige ce billet en ayant une discussion normale avec des copains au comptoir mais ne suis pas totalement dedans pour une raison sans intérêt que je vais expliquer. Hier, j'ai laissé un collègue de débrouiller avec un problème et je me suis rendu compte, en y réfléchissant ce matin, que c'était à moi de traiter le sujet en question. Que s'il était venu me voir poliment, ce n'était pas seulement pour me demander de répondre à ses questions mais pour me demander de prendre ce truc à mon compte (c'est mon job). Alors j'ai passé ma matinée à y réfléchir et ma première heure d'apéritif à rédiger un mail pour mon collègue. 

Nous avons tous plusieurs vies. Celle privée, celle professionnelle et celle sur le web. 

L'idéal est de concilier les trois. Guy Birembaum, Guy Alain Bembelly, Didier Goux et Nicolas Jégou le font. D'autres restent anonymes pour des raisons diverses, la principale étant liée au boulot. 

Bembelly, tu le fais, mais mal. 

Je ne me suis jamais fâché avec un ami pour des raisons politiques ou des propos qu'il peut tenir. Par exemple je cite, ici, Guy qui cite Didier qui avait cité Guy.nous allons dire qu'ils sont ennemis (je résume, ne commentez pas sur ce mot). Les amis de moi ne sont pas des amis entre eux et je m'en fous. Je suis copain avec avec tout le monde. 

Bembelly, reprends un Prozac. Et merci pour le livre. 

26 commentaires:

  1. De rien Nicolas, de rien...
    Amitiés :-)

    @bembelly

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  2. Ne pas se fâcher avec un antisémite, c'est effectivement un choix.

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    1. Non. le choix est de décidé qu'un type est antisésimétie.

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    2. M. Birenbaum a entièrement raison. Moi, si un jour je me découvrais antisémite, je me fâcherais illico avec moi-même. Du coup, je pourrais me réconcilier avec tout un tas de types d'extrême gauche qui me traînent régulièrement dans la mouscaille en raison de mon "philosémitisme". Qu'est-ce qu'on rigole, je vous jure !

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    3. C'est à toi que je réponds Nicolas, car l'autre, je l'emmerde. Ta réponse est l'une des plus choses les plus tristes que j'ai lu sur le Web. Et depuis bien longtemps.

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    4. Ce qui est triste est de s'autoproclamer "le camp du bien" et les choses les plus tristes que j'ai vues sur le net sont les procès faits sur mon amitié avec des êtres divers.

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    5. Le camp du bien ??? Mais de quoi parles tu ? Je me suis fais insulter. Qui parle de bien ou de mal. Qui parle de camp ? Surtout tu parles d'un livre que tu n'as pas lu. C'est assez bizarre comme manière de faire. On va donc s'arrêter là, car je n'ai aucune envie de me fâcher. Mais tu déconnes bien...

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    6. Je ne parle du livre que pour dire que je ne l'ai pas lu. Tu t'es fait insulter dans le billet que tu cites : vois mon premier commentaire, j'y insulte DG.

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    7. Je viens de relire le billet en question (ça fait trois fois en trois jours : j'aimerais bien passer à plus intéressant…). En dehors du fait qu'il est fort mal écrit, je n'y insulte évidemment personne : j'y pointe une attitude qui me semble mortifère et une abdication de toute lucidité d'une certaine catégorie d'hommes face à leurs ennemis et qui se déclarent ouvertement leurs ennemis (et qui le prouvent de plus en plus). Je ne peux que redire ce que j'ai déjà dit : j'éprouve une grande admiration pour le peuple et l'armée d'Israël, et une certaine tristesse pour ceux des Juifs qui pensent que proclamer leur amour de l'humanité suffira à désarmer ceux qui affirment chaque jour vouloir les éradiquer.

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    8. C'est ce que j'essaie d'expliquer à Guy. Votre billet est insultant pour lui (et je vous traite de con en commentaire) mais est pas antisémite.

      Et vous avez raison de souligner que c'est L'œuvre d'un type bourré.

      Je me suis encore pris une rafale pour une connerie que j'ai sorti sur l'annexe. Qu'ils nous laissent vivre.

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    9. "Prendre une rafale" : c'était l'une des expressions favorites de mon père. Il y avait longtemps que je ne l'avais pas entendue…

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    10. Si c'est moi qui vous rappelle votre père, maintenant.

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    11. Bon. Vous m'accusez je déconnecte. Il faut que je trouve un bistro ouvert.

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  3. Birenbaum a très bien compris que son addiction au net était un symptôme de sa dépression, pas une cause.

    Et le Prozac n'est qu'un traitement des états dépressifs légers, pas des vraies dépressions : plusieurs jours consécutifs à dormir 22 heures sur 24, à ne pas pouvoir manger, à ne pas trouver l'énergie d'aller jusqu'aux toilettes quand on a envie de passer, à être incapable de lire même les gros titres des journaux, à avoir des attaques de panique avec envie de sauter par la fenêtre, etc...le tout survenant brutalement, sans cuse décelable et alors que tout va bien; et un an ou deux pour s'en sortir à peu près complètement, si on ne s'est pas suicidé entretemps.

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    1. Dites donc ! A défendre Birenbaum comme ça, vous ne seriez pas juif, Salomon ?

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  4. Guy m'avait dit me l'avoir envoyé. Ne l'ayant pas reçu je l'ai acheté.et lu avec plaisir.

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    1. Tu te rends compte à quel point il est fou . Dépenser du pognon pour obliger des copains à lire un truc....

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  5. Marketing mal fait, du bouquin de Guy Birenbaum : s'il me l'avait envoyé, il aurait eu droit à un article élogieux sur le site de Marianne, même sans l'avoir lu...

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    1. Eh bien, moi, s'il me passait entre les mains, je le lirais. Et si je le trouvais bon, je le dirais. Si je le trouvais mauvais, ou sans intérêt, je ferais comme si je ne l'avais pas lu.

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    2. Vois battez pas. C'est un blog sérieux, ici. Pas la Palestine.

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    3. C'est un blog, la Palestine ? Ben merde alors !

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    4. Ben oui. Sinon pourquoi ils se frottaient sur la gueule ?

      Au fait je voulais faire un billet sur les trolls suite à un article de slate mais j'ai trouvé plus humain se me poivrer au bistro. Je vous envoie le lien.

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    5. Et il est où, le lien, andouille ?

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    6. Je vous l'envoie connard. J'ai dit.

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  6. Tu devrais lire ce livre. Je dis juste cela. Pour le reste, il y a des désaccords qui méritent des ruptures. D'autres qui nécessitent de la patience et du repos. Take care.

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