En salle

12 octobre 2017

Cantat : je ne suis pas coupable


Bertrand Cantat est un immense artiste mais il a tué sa femme, Marie Trintignant. Il a été condamné, a purgé sa peine... Et il a refait un disque. Les Inrocks en ont fait leur une hier. Ca a fait le buzz. Tout le monde (à gauche, surtout...) a critiqué ce canard. Critiquable, certes, mais sûrement pour d'autres raisons. Cette polémique m'a laissé perplexe. J'en ai fait une publication (je ne sais même plus si c'est dans mon blog ou dans Facebook). 

Peut-être en réaction, ma copine Olympe en a fait un billet. Excuser pour le lien pourri, je suis avec mon iphone. 

http://blog.plafonddeverre.fr/post/Noir-désir

Je lui avais dit que je le lirai plus tard mais j'ai craqué. Et tant mieux. En lisant j'ai compris ce qui me mettait mal à l'aise. Ce qui ne m'empêche pas de comprendre les arguments, je ne suis ni sourd, ni vraiment très con. Quoique. 

Je n'ai jamais massacré la moindre femme. Ni même frappé. Insulté, je dois reconnaitre. Je ne suis pas responsable de la mort de Marie Trintignant. On pourrait ergoter sur le thème : il a purgé sa peine. Ah oui mais elle était bien légère. Et tout ça. 

Dans ce bad buzz, il y a beaucoup d'hommes qui sont intervenus. On a l'impression qu'ils tentent d'expier le fait qu'il y a plus d'hommes qui massacres des femmes que vice versa. Moi, je n'y suis pour rien. 

C'est un peu comme si on accusait les Allemands d'être responsable des saloperies des nazis. Ou comme on accuse les blancs d'avoir pratiquer l'exclavage (ou l'ex lavage comme me dir mon iPhone). Alors on fait des journées de commémoration. On se flagelle. 

Je ne suis pas coupable. Cantat l'est. Les Inrocks ont sans doute fait une connerie. Mais pas moi. 

Le mâle blanc n'est pas responsable de tout les malheurs du monde. 

Il y a par ailleurs une andouille radiophonique, Raphael Enthoven, ou un truc, comme ça, qui a dit, en gros, sous les applaudissements : ce n'est pas la morale qui est en cause, ce sont les tripes. Il a tout faux. Mais il est applaudi à gauche (c'est vrai qu'il en sort souvent des bonnes). 

C'est bien une question de morale. Dire des âneries pour se persuader qu'on est au dessus de la morale et qu'on se dégage du debat est d'une bêtise sans nom. Les Inrocks n'avaient pas à faire la une sur un assassin : c'est une question de morale. 

Désolé. Et mettre les tripes au dessus est vraiment ridicule. Qu'on me laisse penser ce que je pense. Ce genre d'andouille tue la gauche. 

8 commentaires:

  1. Il me semble que si un jour il m'arrivait de tuer ma femme, je me tuerais ensuite. Il doit être insupportable de survivre après avoir tué celle que l'on aime. Mais je ne juge pas Bertrand Cantat, et d'ailleurs cela reste au conditionnel puisque je n'ai pas tué ma femme, ce dont elle est ravie au passage.
    Cela étant écrit, que doit-on faire après avoir tué sa femme si on ne se tue pas ? Se cacher ? Vivre discrètement sa repentance au fin fond du Zimbabwe ? Ou dans la légion ? Ou au couvent ? ou simplement chez soi mais sans chercher à revenir sous le feu des projecteurs ? Difficile à dire...

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  2. Tripes, andouilles, on est à fond dans la métaphore charcutière :)

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  3. Eu don ' t até entender como parei até aqui , no entanto pensei
    isto colocar era bom . Eu não reconhecer quem és mas certamente és vai um famoso blogger
    para aqueles quem aren ' t já. Um brinde!

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  4. Et encore une stigmatisation du male blanc : c'est insupportable :3

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  5. Je trouve qu'on accable beaucoup ce Cantat, dont je serais par ailleurs incapable de citer la moindre ritournelle. Après tout, il est quand même moins grave de tuer sa femme que celles des autres. Sinon, ça servirait à quoi de se marier ?

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    1. justement, ce n'était meme pas la sienne bien qu'ils étaient officieusement en couple depuis un bon bout de temps déja

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