En salle

02 mai 2018

Parlons fiscalité

Aujourd’hui, c’est la suppression de l’exit tax qui fait hurler les réseaux sociaux de gauche (la plupart des internautes ne savait pas qu’elle existait). Un jour. Un sujet. Il faut faire du bruit. En oubliant que la propagande gouvernementale marchera à fond auprès du grand public sur le thème : les Français qui veulent créer une boîte ont intérêt à la déclarer à l’étranger. Ce qui n’est pas faux. 

Deux rappels :
1. Cette taxe a été « mise en place » par Sarko. Et la taxation des richesses par la droite m’a toujours paru suspecte, comme toutes mesures « de gauche » mises en œuvre par les guignols d’en face (le sommet ayant été le principe de précaution par Chirac).
2. Cette taxe rapporte peu et son efficacité n’a pas été prouvée. Ce n’est pas mon job mais je pense que des militants LREM arriveraient à prouver assez facilement qu’elle est contre productive. 

La suppression annoncée de cette taxe est comparée à deux autres mesures fiscales de Macron : la suppression de l’ISF et la flat tax. Je n’ai jamais été un grand défenseur de l’ISF et je l’ai dit dans Facebook et dans mon blog. Je vais revenir sur l’autre mais ce qui me frappe est que les types de gauche ont beaucoup parlé de l’ISF car, pour eux, ça parle aux électeurs. C’est une erreur. C’est le drame de la gauche. Elle pense toujours savoir ce que les braves gens vont penser. Pour ma part, je pense que l’ISF rapportait suffisamment peu pour qu’on s’en foute. Comparez l’ISF à la TVA, tiens ! Celle que le peuple paie en s’achetant un iPhone avec le fruit de la politique de la demande...

Pour ce qui concerne la fiscalité, à part évidemment ce qui est redistribué, il y a la TVA, les cotisations sur le travail (on va me dire que ce n’est pas de la fiscalité, je suppose) et l’imposition des revenus avec d’une part la CSG et d’autre part l’impôt progressif sur les revenus. 

Et je pense être un des blogueurs à avoir le plus défendu la progressivité (la CSG n’est qu’une première tranche mais ça ne se voit pas assez). 

Hollande (et toute la gauche) avait fait en sorte que les revenus du capital soient taxés comme ceux du travail. C’était un immense progrès (mais la gauche préférait taper sur Hollande). Avec la flat tax, Macron a fait un magistral retour en arrière mais la gauche est très peu intervenue contre, avec sa manie de voir des trucs soit comme des mesures techniques soit comme des trucs qui vont parler aux électeurs car elle SAIT ce qui parle aux électeurs. 

Elle s’est vautrée. 

Et je plaide coupable. Je n’en ai jamais parlé ou presque. 

Figurez-vous que je sors de dix jours de vacances. Je n’ai fait aucun billet de blog alors que je n’avais que ça à foutre. C’est parce que l’anniversaire de l’élection de Macron me trainait dans le crâne avec l’idée d’en faire un billet. J’ai voté pour lui aux deux tours. Pour éliminer tous les autres. Si l’élection avait lieu maintenant, je ferais pareil. Pendant ces vacances, j’ai lu les livres d’Hollande et Gantzer (et certains de Connelly et San-Antonio). J’ai ruminé. 

A gauche, vous devriez ruminer plus.

38 commentaires:

  1. Ruminé...ruminé !!! Si c'est pour nous pondre un billet icncompréhnesible, je me remets à picoler desuite. Connelly et Sana ... saines lectures, le reste bon aa foutre dans la cheminée.

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  2. Pour être exact, l'exit tax a été instaurée par Jospin, en 1999, abrogée en 2005 après le jugement de la CJCE en 2004, puis réinstaurée par Sarko en 2011 au nom de la convergence fiscale entre la France et l'Allemagne, et modifiée par Hollande en 2014…

    Elle concerne les plus-values lorsqu'un contribuable change de domicile fiscal (hors UE, pour simplifier, c'était le problème de la version initiale) et veut vendre des parts d'une société (ou d'autres placements). Pas grand chose à voir avec créer une société à l'étranger.

    Elle rapporte 800 millions d'euros par an. Je ne sais pas si elle permet d'éviter, ou si elle compense, les effets des changements de domiciles fiscaux, mais le seul effet négatif possible serait d'inciter à changer de domicile fiscal avant de créer une société dont on anticipe qu'on va la revendre avec plus-values…

    Comparer l'ISF à la TVA: bah oui, les pauvres n'ont pas beaucoup d'argent, mais ils sont nombreux, donc en fait il y a de l'argent à prendre chez eux, Macron l'a bien compris... Oui, il faudrait baisser les impositions non progressives ! Je suis pour le maintien de l'ISF, de l'exit tax, mais contre la flat tax... Et ça me semble assez cohérent comme position.

    (et j'ai pas voté pour Macron, et si c'était à refaire, je referais pareil...)

    Quant à ruminer, je crois que Hollande bat tout le monde sur ce sujet !

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  3. Euh ?
    L'ISF a été ramenée aux seuls propriétaires immobiliers, désormais il est nommé IFI.
    Mais l'impôt sur la fortune existe donc toujours, exit les détenteurs de gros portefeuilles d'actions par exemple.
    Hollande ne dit pas que des bêtises :-))
    Hélène dici

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    1. Pour l'ancien ISF, Précision ici faite que :

      "Un de ses inconvénients est que la possession d'un patrimoine fortement valorisé n'est pas nécessairement associé à revenus permettant de payer l'impôt (exemple de l'île de Ré). -wikipedia-

      Moralité on a gardé de l'isf que la partie la plus sujette à controverse.
      Hélène dici

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  4. 4 milliards de cadeaux aux " très riches ",vous vous rendez compte de ce que l'on peut faire avec tout cet argent ,le nombre de lycées,de prisons, de réfection d'hôpitaux !!! ...
    Dites on en a fait quoi depuis le temps où on la perçoit ?.... . Car si l'on en croit ce que l'on dit; tiens les détenus devraient n'être plus entassés dans des cellules exigües, les étudiants n'auraient plus a se plaindre, etc !!!...
    Je ne rumine pas ,je constate .
    vincent

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  5. Ou l’on comprend que la culture économique des français est proche du zéro absolu

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  6. Exit tax : combien dans les caisses de l'Etat ? Que coûte son application ?

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  7. Flat tax, c'est bien la flat tax. On participe à proportion de son revenu.

    Raoul

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    1. On ne "participe" pas à une taxe, qu'elle soit flat ou pas flat : le verbe "participer" implique au moins une part de volontariat, ce que le mot "taxe" contredit violemment.

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  8. Mais si, il faut être heureux de payer des impôts: les pompiers, les infirmières, les écoles,... tout cela nous le voulons pour les autres comme pour nous-mêmes.

    Raoul

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    1. Mais vous avez parfaitement le droit d'être "heureux" de payer des impôts. Cela n'empêche pas, heureux ou pas, vous y êtes contraint. Ce n'est donc nullement une "participation".

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    2. Non. Mais j'ai parfois un vieux que j'ai viré de mon blog commente parfois en signant d'un prénom "au hasard".

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    3. Ah, oui, j'ai de temps en temps la même chose chez moi. Mais personne ne s'en aperçoit car je les fous à la poubelle directement.

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    4. Oui, vous avez raison... Je reformule:

      L'impôt proportionnel n'est-il pas équitable puisqu'on paie à proportion de son revenu.

      Qu'en de termes neutres et non équivoques ces choses-là sont dites, n'est-ce pas?

      D'autre part, je ne suis pas le vieux qui commente avec des prénoms hasardeux ni un robot, et je suis un lecteur de longue date de mr Goux et de vous-même, je vous lisais déjà à l'époque où Pakounta commentait sur le blog de votre ami. D'habitude, je lis et la ferme, notamment parce mon précédent commentaire avant ce jour m'avait valu un "connard" sans doute amical mais pas des plus engageants, cependant, aujourd'hui, votre réponse à cette question m'intéresse...

      Raoul

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    5. Il m'arrive parfois de sombrer dans une légère grossièreté.

      Je vais répondre sérieusement : l'impôt sur le revenu n'est pas proportionnel mais progressif ce que n'est pas la flat machin. Elle n'est pas équitable dans la mesure où les revenus du travail sont plus taxés (à revenus élevés...) que ceux du capital.

      Après, c'est une question de dosage (on ne peut pas avoir une fiscalité très différente des autres pays).

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    6. Légère et grossièreté sont deux adjectifs qu'il est hasardeux de mettre ensemble.

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  9. J'ai mal lu le billet. J'avais compris que vous disiez que d'un point de vue idéologique, l'impôt proportionnel est un système pervers par construction. Je ne comprenais pas pourquoi. Désolé pour le dérangement.

    Raoul

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    1. Je n'ai pas du tout dit ça, pourtant...

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    2. Je suis ravi d'assister en direct à la naissance d'une amitié à forte connotation homosexuelle.

      Bonne bourre, les amis, bonne bourre !

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    3. Et aprés il vient dire sur l'autre blog que Nicolas écrit des con...ries.
      Non mais 🙃
      Hélène dici

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  10. Sur le blog de Juan, le ciel d'un jour.
    Mais c'était de l'humour, comme mon commentaire, ne vas surtout pas te formaliser.
    Hélène dici

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    1. Je ne formalise pas. Je ne lis plus les commentaires chez Juan.

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  11. Ça fait pourtant longtemps qu’on a vu qui c’était Raoul…
    Un genre d’éparpillé congénital...

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