En salle

17 mai 2018

Ramadan : la Coupe du monde est pleine

Je suis désolé mais annoncer la composition de l’équipe de France pour la coupe du monde le jour du début du ramadan est une connerie. D’une part, on a des types qui ne viennent jamais au bistro le soir sauf aujourd’hui pour commenter la sélection. Je n’aime pas le foot mais je m’y connais plus qu’eux. J’ai été 20 ans consultant et il fallait que je puisse tenir n’importe qu’elle conversation avec les clients. J’ai des oreilles. D’autre part, j’ai un tas de collègues musulmans (dans mon métier, les universités africaines sont très bonnes et les lascars sont moins chiants que les abrutis qui sortent des écoles françaises, moins prétentieux, moins carriéristes,...). 


Mais n’hésitons pas à changer de paragraphe. Il y a trop d’andouilles qui pondent des publications trop longues mais illisibles à cause de la forme. A force d’écrire sur le web, ils se prennent pour écrivains. 


Avoir des collègues musulmans ne m’a jamais posé de problème pendant le ramadan sauf qu’ils sont parfois un peu fatigués. On se fout de leur gueule parce qu’on peut faire des trucs alors que pas eux comme sauter la secretaire et boire du café. 


Un seul musulman m’a gêné au boulot. Le type refusait de serrer la main aux femmes. Ça me rendait mal à l’aise encore plus le fait que sa chef était une femme et ma cheffe aussi, cheffesse également de ma collègue chef de lui était que j’étais obligé de faire l’intermédiaire sans relation hiérarchique. Ce n’était pas simple. 


Le ramadan m’amuse hors boulot tout en me mettant en colère : les lascars se garent n’importe quoi pour aller dans les pâtisseries et boucherie Hallal le soir. Ils se croient tout permis (je m’en fous) et le montrent (ça me chiffonne plus). 


Je souhaite néanmoins un bon ramadan à mes amis musulmans avant de finir l’introduction de ce billet. Ça s’arrose sûrement. 


Le midi, je mange de bonne heure à la cantine (11h45, ça tombe bien, le soir je dîne après le bistro donc le matin, je n’ai pas faim ; c’est ma manière de faire le jeûne à 52 ans). Je rentre donc au bureau vers 12h20. Il y avait deux collègues musulmans qui papotaient. Logique, ils n’ont que ça à foutre. 


Un d’entre eux, une femme non voilée (au contraire), a commencé à me faire des reproches parce que je ne pratiquais le jeûne. Et à me démontrer que j’avais tort et à m’expliquer les raisons. Elle a 25 ou 30 ans. Elle pratique des trucs dont je me fous. Liberté de conscience et tout ça.


C’est comme pour le foot. Je tolère parce que cendrillon une tradition locale. Je tolère le ramadan. C’est une tradition de braves gens. 


Mais qu’on arrête de me casser les couilles. 

4 commentaires:

  1. Elle voulait t'encourager à perdre quelques décigrammes !

    Blague à part, elle ne voyait pas que tu n'étais pas (supposé) musulman ?

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  2. Il y en a qui exagèrent, il me semble que les relations sexuelles ne sont pas interdites pendant le ramadan.

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  3. "... a commencé à me faire des reproches parce que je ne pratiquais le jeûne. Et à me démontrer que j’avais tort et à m’expliquer les raisons..."

    Réponds lui : pas de ramdam pendant le ramadan

    Hélène dici

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  4. Pas très catholique ton billet :-)

    (Je recycle une vanne conne sur Twitter qui m’a fait rire)

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