En salle

19 mai 2020

Conf 64 - la vie reprend


En ce soixante-quatrième jour de déconfiture, je suis allé vider mes poubelles de machins à recycler (verre et carton) dans les containers de l’immeuble. Ca m’a beaucoup amusé de voir que je n’étais pas le seul à avoir opté pour le vin blanc en cubi pendant le confinement (ce n’est pas cher et l’approvisionnement est facile) ce qui explique que Leclerc a du mal à suivre… Pour ce midi, j’ai opté pour un cubi de trois litres de Muscadet. Sinon, les voisins boivent essentiellement de 1664 et ils ont bien raison. Pour ma part, ça fait exactement soixante quatre jours sans boire une bière.

Ces derniers temps, j’ai fait peu de billets autour de la Covid et de ma vie de semi-confiné. Je pense qu’une page est vraiment tournée : les gens, dont moi, ont appris à être dans cette deuxième phase, dite de déconfinement et font avec d’autant qu’il n’y a pas trop le choix. J’ai un indicateur supplémentaire : le nombre de visites à mon blog a diminué d’un tiers en 10 jours.

Côté boulot, on dirait bien qu’on n’aurait plus à aller au bureau avant longtemps notre déménagement en septembre sauf une fois, en juin, pour faire les cartons. Nous aurions dû bouger en juin, le temps que les travaux se fassent dans les nouveaux locaux tout en ayant un mois pour remettre au propre les anciens (refaire les sols et les peintures) mais avec la crise sanitaire, les plannings des ouvriers sont difficiles à synchroniser et on se retrouve à moitié SDF…

Toujours côté boulot, j’ai raconté deux ou trois journées de travail en fin de semaine dernière (ce qui participe à la baisse de fréquentation du blog…). En fait, c’est simple mais je viens juste de réaliser : le travail normal a repris, on a trouvé de nouvelles marques… J’ai peut-être mis un peu plus de temps que les autres pour au moins trois raisons. La première est que mon boulot n’est pas aisé quand les autres ne sont pas disponibles. La deuxième est que j’ai été franchement perturbé par ces dix demi-journées de travail à poser en trois ou quatre semaines. La troisième est double : je vis seul et je n’avais comme seul ordinateur que celui du boulot.

C’est d’ailleurs peut-être pour ça que mon inconscient m’a poussé à acheter un PC personnel, ce week-end, pouvoir laisser de côté celui du travail.

Autre signe du changement : nous faisons tous les lundis un afterwork en visio avec une trentaine de gens invités. Pendant les huit premières semaines, nous étions entre quinze et vingt. Depuis le 11 mai, on est cinq, les mêmes. Deux femmes mariées vivant en famille avec des enfants d’une bonne vingtaine et trois hommes célibataires. Même moi, hier, j’y suis allé uniquement par solidarité avec l’organisatrice qui n’a pas besoin de ce truc, elle le fait pour souder les équipes ; elle habite dans une grande maison avec jardin vers Grenoble.

Côté informations, nous avons le conseil machin qui ne s’est pas opposé à la tenue du second tour. Si jamais je dois aller en Bretagne, je ne voterai pas. Tant pis. Je pense que l’épisode du virus a donné beaucoup de visibilité au maire actuel mais comme on ne papote plus dans les bistros, je n’arrive pas à sentir le vent. Si l’ancien maire a une chance de passer (tout est possible, nous sommes dans un bled bien à gauche, donc les types alliés avec la droite risquent d’être torpillés).

Donc je vais revenir à Paris en plein déconfinement en Bretagne, j’espère que la Comète, l’Amandine, l’Aéro et le PMU seront rouverts…

7 commentaires:

  1. Enfin un billet auquel je comprends quelque chose !

    Cela dit, vous avez raison, il y a du mou dans la corde à nœuds chez les DdC (diaristes de confinement) : même l'infirmière de l'EHPAD n'en a pas branlé une depuis deux jours !

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    1. Elle branle les vieux, c'est du boulot !

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    2. En plus, c'est généralement bien payé.

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    3. Voila, elle ne pense qu'au pognon.

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    4. D'un autre côté, à quoi voulez-vous penser d'autre, pendant que vous branlez un vieux ? Il faut les comprendre, aussi, toutes ces jeunes femmes, dévouées certes, mais tout de même humaines.

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    5. Elle pourrait penser à son blog... Faire un billet de la main libre,...

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    6. Et on s'étonne qu'il y ait tant de morts dans les EPHAD ! Le virus a non dos...

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