En salle

13 janvier 2021

Il n'y a pas eu que du mauvais en 2020 (mais il faut chercher)


Elodie, émérite blogueuse et putative prochain.e premier.e Président.e de la République mais on ne sait pas encore laquelle, fait un billet de bilan de 2020 alors qu’on frôle le 15 janvier, ce qui est contraire à tous les usages. Je vais donc la pomper, à défaut du contraire, vu que je n’ai rien foutu dans ce blog depuis bientôt une semaine. Vicieuse comme on la connaît, elle a choisi de garder le meilleur ! Nous allons faire des efforts…

 

Premier point : le portefeuille

Il faut toujours commencer par les sujets qui fâchent mais à force de ne plus aller au bistro en région parisienne et de ne plus être tenté de prendre un taxi pour fuir un métro, je fais des économies qui dépassent le revenu médian en France ce qui est évidemment honteux d’autant que je reste autant rapiat par bien des côtés…

Si une gonzesse veut m’épouser pour le pognon, c’est le moment, mais ça ne va pas durer.

 

Deuxième point : le foie

Evidemment, le bistro me manque mais je dois reconnaître que d’avoir une tireuse à bière à la maison est une excellente idée… Il faudrait que j’y revienne mais je suis followé par l’académie de médecine.

 

Troisième point : le métro, DTC

Vous remarquerez dans cette longue énumération que je ne cite pas le télétravail qui serait à prendre d’une manière globale mais qui conserve des inconvénients. Le télétravail pourrait me permettre de gagner deux heures par jour mais ce n’est pas la réalité. Il me faut par exemple faire des courses pour les repas et préparer à manger et, comme on n’a plus d’horaire, on a une fâcheuse tendance à perdre du temps, notamment le matin.

Je m’explique car c’est assez important dans la psychologie du télétravail. En temps normal, le matin, j’avais une heure maximum de départ de la maison pour arriver au bureau à une heure raisonnable. Je ne l’ai plus. Je traine au lit (ce n’était le cas au début de la crise), à table, à la toilette (un bain par jour…). Même pour les courses, on n’a plus de raison de se presser vu que, en plus, les bistros sont fermés…

Par contre, éviter la cohabitation avec la foule, les déambulations dans des couloirs sales et tout ça est un vrai bénéfice.

 

 Quatrième point : la liberté d’organisation


Je parle évidemment des conséquences du télétravail et pas de la liberté en général qui a été foutue aux oubliettes. Si j’avais eu à faire l’éloge du « télétravail sanitaire » il y a encore un mois, j’aurais mis en avant cette liberté, le fait de pouvoir organiser nos journées comme on veut, de travailler quand on en a envie (à condition de faire ce pourquoi on est payés) mais une longue réflexion à l’issue des vacances de Noël me fait un peu déchanter. Je suis libre de bosser quand je veux mais il faut bien participer aux réunions et il faut bien que le travail soit fait. Je suis libre de faire mes courses quand je veux mais, avant, je bouffais au resto et ne faisais pas de courses. Je peux faire des visioconférences de ma cuisine en épluchant des patates mais, on en revient à la même chose : avant je n’avais pas besoin de préparer les repas.

En fait, avant, je n’avais pas à m’organiser, ça venait tout seul. Maintenant, je suis bien obligé de tout prévoir et c’est loin d’être un progrès.

Je garde cette liberté parce qu’elle permet de faire des lessives ou de tondre la pelouse pendant les heures de travail mais elle fait travailler pendant les heures de loisir…

 

Quatrième point : la maison

Etant en « télétravail sanitaire », je vis dans la maison de ma mère et non pas dans mon petit appartement de banlieue. C’est drôlement agréable et c’est une découverte pour moi. Ce qui n’empêche pas ma vie parisienne de me manquer…

 

Cinquième point : les blogs

Pendant le premier confinement, on a assisté à une espèce de renaissance des bogs politiques de la grande époque mais le soufflé est vite retombé ! La satisfaction est plus récente avec la création de deux nouveaux blogs, après celui de Stéphane, ceux de Claire et de Boris.

 

Sixième point : les visioconférences

Quelles soient entre potes ou entre collègues (pour des raisons autres que le travail), elles sont bien sympathiques. Elles n’ont, heureusement, rien de contraignant (contrairement aux soirées au bistro : on n’est pas obligé d’y venir mais on peut passer en coup de vent, voire renoncer en dernière minutes). Et ça permet évidemment de voir des copains et copines qu’on ne voit même pas hors crise.

 


Septième point : TikTok

J’aime bien ce truc qui n’a absolument aucun intérêt surtout si on n’est pas éditorialiste de gauche et constitutionnaliste. Si ! Un intérêt ! C’est un excellent somnifère…

Pour ce qui concerne les autres réseaux sociaux, notamment Facebook, 2021 s'annoncent pire que 2020. Les hurluberlus qui donnent leur avis dans ce machin ont décidé de perdre le peu de recul qu'il restait. C'est bien triste, ma pauvre dame. La bonne nouvelle est qu'il a fallu que je fasse un billet pour défendre Finky attaqué par la sphère entière...

 

Huitième point : les films à la télé

Je ne vais pas perdre du temps mais ça fait 25 ans que j’étais habitué à faire toutes les fermetures des bistros. J’ai découvert autre chose. Qui me va bien. Mais les bistros me manquent.

 

Je crois qu’il me fallait trouver douze points et je n’en ai retenu que huit mais on s’en fout vu qu’en fin de compte je suis assez grand pour trouver des objectifs. Je crois que c’est surtout l’occasion, pour moi, de faire un réquisitoire contre le télétravail ou, du moins, contre les arguments que j’avais sortis en sa faveur. Beaucoup de mes arguments concernent surtout les célibataires.

 

 

J’aimerais bien savoir assez tôt si on continuera à avoir une longue période sans bistro auquel cas il faudrait que je réorganise la maison : il faudrait que mon fauteuil soit en face de la télé, à côté de la pompe à bière et d’une source d’eau froide pour rafraîchir le verre.

  

17 commentaires:

  1. J’adore toujours autant lire tes billets pragmatiques !

    En revanche, pour les liens vers chez Boris, Claire, Stéphane... tout ça tout ça, t’en fais plus?

    Tu fais la gueule ?

    Tes visuels sont vraiment au poil.

    Quant au télétravail, moi, perso, j’en ai ras-les-couettes et les bistrots les manquent.

    RépondreSupprimer
    Réponses
    1. J'ai gardé de ma grande période au Wikio un professionnalise des liens, rassure-toi ! N'oublie pas que personne ne clique, je préfère faire un seul lien vers un billet. Dans cette bande, nous sommes cinq. Evitons de tourner en rond, pour l'instant !

      Pour le télétravail, je suis très partagé, je voyais comme génial mais comme j'arrive à supprimer froidement les inconvénients, je finis par m'en foutre. Le truc qui me dérange le plus, en fait, c'est de traverser Paris pour arriver dans une banlieue pleine de bureaux, sans aucun charme. Au moins, à la Défense, il y avait plein de bistros sympathique.

      Supprimer
    2. Ce qu'il y a de sûr c'est que la demi heure entre la fin de la rédaction de ce billet et le début du film, je la passerais bien mieux au bistro qu'à glander dans les réseaux sociaux.

      Supprimer
    3. T’as raison pour les liens je crois.

      Pour le reste aussi d’ailleurs...!

      Supprimer
    4. Non ils sont pas "au poil" les visuels, c'est juste gerbant, puis je prédis que 2021 sera l'année du fayot, hein. Sinon, bah, pour moi 2020 fut une année un peu étrange mais rien n'a changé fondamentalement. La vie dans les villages sont peu impactées, surtout pour qui ne sait ce qu'est le "télétravail".

      Supprimer
    5. Les visuels sont parfaits. Point. Je suis peut-être le premier blogueur politique à illustrer un billet avec un intestin ou une couille de taureau.

      Supprimer
    6. Wikio, tiens, ça me rappelle quelques souvenirs o_O


      Ceci dit, une tireuse à bière ça fait de la bonne bière ? (tu vas me dire, tout dépend de la matière première hein)

      Supprimer
    7. Oui, de la très bonne bière mais comme tu dis, si tu prends de la merde à la base...

      Supprimer
  2. Nous ne serions que des "bogs politiques". Bogues ? J'aime assez.

    RépondreSupprimer
  3. « Je crois qu’il me fallait trouver douze points et je n’en ai retenu que huit mais on s’en fout »

    Ah, mais pas du tout ! J'exige fermement les douze points promis, moi !

    Vous vous imaginez le bordel si, sur ses douze travaux, Hercules n'en avait accompli que huit ?

    – La pauvre Admète pleurnicherait toujours après sa jolie ceinture,
    – Les colonnes d'Hercule seraient encore à ériger,
    – Les pommes d'or des Hespérides resteraient à cueillir,
    – Le chien Cerbère continuerait à se la péter en se pensant invincible, avec ses trois tête de con.

    C'est ça que vous voulez ?

    RépondreSupprimer
    Réponses
    1. Point 9 : ma balance était limitée à 12O kg, j'ai dépassé son maximum. Il a fallu que j'en achète une autre.

      C'est ça que vous voulez ?

      Supprimer
    2. un vl'a un qui rate pas une occase de nous tartiner sa science, hein !

      Supprimer
  4. Et il est où, le commentaire de Didier, hein ? Il est où ?

    RépondreSupprimer
    Réponses
    1. Ah ben il est revenu. Ca m'apprendra à modérer pendant la sieste.

      Supprimer

La modération des commentaires est activée. Je publie ceux que je veux. On ne va pas reprocher à un journal de ne pas publier tous les courriers des lecteurs...