En salle

02 avril 2022

Le retour des blogowars ?



Je vous parle d’un temps que les moins de vingt ne peuvent pas connaître s’ils accompagnaient leur père au bistro : la grande époque de l’essor des blogs, notamment politique. A l’époque, nous ne savions pas Facebook et Twitter allaient bientôt nous manger et nous pensions bien arriver à terrasser une certaine presse, disons d’opinion, mais ces organes n’ont pas tardé à se reprendre. C’était particulier vu que, en même temps, les chaînes d’informations se développaient de même que les sites d’actualité, toujours à la ramasse, qui ne faisaient que reprendre des dépêches d’agence… On va dire que c’était vers 2006 ou 2007. Des blogueurs expérimentés avaient déminé le terrain et nous arrivions joyeusement.

Pour se faire connaitre, le blogueur politique avait différentes possibilités dont la blogowar qui consistait, pour résumer, à faire un billet de blog pour taper sur celui d’un confrère. On rigolait bien mais la blogosphère ressemblait assez à une cour d’école. Le plus drôle est que certains prenaient ça réellement au sérieux (d’ailleurs, étant moi-même soupe-au-lait, j’ai tendance à réagir assez vite mais l’énervement disparait assez rapidement). J’ignorais que cela existait toujours alors qu’on s’en est tous lassés vu qu’au bout de quelques temps, on avait une autre opinion du blogage. De fait, bloguer est un loisir. C’est uniquement cela et, en plus, on a l’opportunité d’y rencontrer des gens qui deviennent des potes, souvent dans la vraie vie.

« Sous » chaque billet, les lecteurs peuvent mettre des commentaires, on peut y répondre, des conversations peuvent se lancer… Mais j’ai horreur de me faire emmerder : les commentaires restent mon espace personnel. Si un type m’emmerde, j’ai vite fait de l’insulter et d’arrêter de diffuser ses conneries.

Le dernier à m’avoir cherché était RPH. Il croyait faire un trait d’humour mais avait oublié un détail : être drôle. Et comme ses commentaires me déplaisaient depuis quelques temps car ils ne dépassaient pas le niveau « peine-à-jouir » de bas étage limite désobligeant, j’ai sévi. Il n’a pas aimé et j’ai découvert hier que l’heureux homme m’a dédié un billet pour expliquer à son lectorat (trois personnes dont Didier Goux ?) que j’étais vulgaire vu que j’avais employé des gros mots. Je suis effectivement très grossier mais le vrai type vulgaire est celui qui vient commenter sans cesse alors qu’il n’est pas le bienvenu…  Notons que cela faisait quelques années qu’il me sortait par les trous de nez, ayant poussé le bouchon jusqu’à débarquer dans « mon bistro » sans me prévenir alors qu’il n’habite pas à Paris et n’avait rien à foutre dans cette banlieue. De tous mes potes, c’est le seul à avoir fait ça, comme s’il avait perdu toute notion de ce qu’est la vie privée

En revanche, hier, j’ai eu de bonnes nouvelles : mon troll sénile a annoncé qu’il ne viendrait plus sur mon blog. On peut espérer que la sagesse l’ait gagné mais, outre le fait que ce n’est pas la première fois qu’il me fait le coup, nous étions le 1er avril… Il n’empêche qu’il a fait deux commentaires a une heure d’intervalle comme s’il avait oublié avoir fait le premier.

Voila le deuxième, il est édifiant : « Adieux définitifs,Jégou. Je sais, je l'ai souvent dit, mais vos "analyses politiques" débiles, votre incapacité à réfléchir aux vraies questions que je vous pose (" pourquoi ces sondages d'Anne Hidalgo sans précédents au PS?*), votre censure systématique de tous mes commentaires m'empêchant de répondre à ceux qui s'adressent à moi, vos journées passées sur les réseaux sociaux...non, c'est trop psychopathologie. » On n’appelle pas les gens par leur nom de famille quand on n’est pas en colère. Je ne fais pas de censure (qu’il consulte un dictionnaire) mais je n'ai pas à diffuser ce que les autres veulent dans mon espace personnel. D’ailleurs, on le voit ici, il se croyait tellement chez lui qu’il voulait m’imposer des sujets. Il est persuadé que les gens utilisent les commentaires de mon blog pour s’adresser à lui. Je ne passe pas mes journées dans les réseaux sociaux mais essentiellement au travail, au bistro, aux visites de ma mère, à des séances hospitalières et à tes menus travaux ménagers… Par contre, lui… Il juge mes analyses débiles mais commente quand même depuis une petite dizaine d’années, à une époque où il croyait tenir un blog mais ne faisait que se faire baiser par un média en ligne en lui donnant du contenu gratuitement.

Son premier commentaire était du même tonneau mais un peu moins virulent…

 

Il va de soit qu’il n’y aura pas de droit de réponse dans mes commentaires : je n’ai pas que ça à foutre et ces deux zozos, de même que deux ou trois autres que j’ai fini par jeter, pourraient s’intéresser à la question de savoir s’il est très sain d’empiéter la vie privée « des gros autrui ».

 

12 commentaires:

  1. La photo de moi que vous avez utilisée pour illustrer ce billet n'était nullement libre de droits !

    Par conséquent, vous me devez au moins trois 1664 pression…

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    1. Ca me fait penser que j'ai oublié de mettre dans ce billet le commentaire que je voulais laisser chez vous mais que j'ai corrigé en dernière seconde pour montrer ce qu'était l'humour dans la blogs : "Ouf, à la lecture du titre, j'ai pensé que c'était votre mère qui était morte".

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    2. Il n'y aurait eu à peu près que vous et moi pour comprendre, je crois.

      Non pas que nous soyons plus intelligents que les autres, mais parce que notre forme d'humour commune n'est pas très répandue… ni toujours bien comprise.

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    3. Ouais. C'est pour ça que je me suis abstenu.

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  2. Et comment va ta maman ?
    Et toi, tu vas être obligé d’aller régulièrement à l’hôpital ? C’est pas juste à ton âge, me..de !

    Hélène

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    1. J'y vais toutes les deux ou trois semaines... Ca va, sinon, moi et ma mère.

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  3. J’ai lu le billet du monsieur qui est Charlie, Paris, Bruxelles, bref un homme universel, sauf qu’il n’est assurément pas toi.
    Il m’avait incendiée sur le blog de Juan, je n’ai jamais compris pourquoi.😀

    Hélène

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    1. Oui, il est très vulgaire, hautain, se croit supérieur à tout le monde, lance des vannes nulles qu'il croit bonnes et j'en passe. Alors que je ne suis que grossier...

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    2. « Alors que je ne suis que grossier... »

      Oh ! pas tant que ça ! Avec certains exemplaires d'humanité, on pourrait, sans se forcer, l'être bien davantage encore…

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    3. Je reste basique dans mes gros mots, c’est mon drame.

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  4. J'ai eu droit avec ce Môsieur à toutes les "insultes" : populiste, complotiste, poutiniste et lepeniste. Je n'ai jamais publié le moindre de ses commentaires.

    Typiquement, un militant de l'extrême-centre.

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