En salle

28 juillet 2022

En cravate, même sans pantalon !

 


Je me rends compte que je manque à tous mes devoirs puisque je n’ai pas donné mon avis sur la polémique à propos des tenues à l’Assemblée nationale. Il faut dire que je m’en contrepignole comme de la première fois où je n’ai pas pu mettre de costume pour aller au travail vu que j’avais trop grossi pour avoir assez de chemises propres à ma taille. Je me suis replié sur un modeste jean taille 50 (j’ai un gros ventre mais pas spécialement un gros cul) et un tee-shirt 6XL.

Il n’empêche que, pour ce boulot, je ne rencontre pas de client et, si je bosse dans des locaux très agréables au point de regretter d’être souvent en télétravail, ils ne sont pas très classieux.

Par contre, si je bossais dans un des palais de la République et si j’étais payé plus de 7000 euros par moi pour cela, je ferais un minimum d’effort, ne serait-ce que par respect pour les gens qui ont voté pour moi.

Dans ce débat à la con, je n’aime pas les positions tranchées de mes camarades des réseaux sociaux : si je m’en fous totalement de cette tenue, en fait, je ne pense pas que les députés – et, en l’occurrence, les députées – doivent se permettre de faire les cons. Je leur ferais par ailleurs remarquer que je n’ai pas vu Jean-Luc Mélenchon se prélasser sans une cravate (même s’il a souvent des vestes à chier).

Du respect, bordel !

 

Et je ne suis pas ici pour combattre LFI, je préfère d’autres terrains mais je pense que, un jour, les électeurs  vont se lasser de tous ces esclandres et que le bordel que foutent nos nouveaux élus, soit par leurs prises de positions, leurs tenues, leurs votes… vont finir par leur retomber sur la gueule.

C’est avec une franche bonne humeur que j’ai vu tourner sur internet la liste des députés de cette espèce de secte avec leurs professions respectives. Ils sont presque tous fonctionnaires, surtout enseignants, et personne n’a bossé dans le privé. Cela ne les empêche pas de donner des leçons en permanence sur le bon fonctionnement de l’économie…

Forcément, en plus, ces andouilles ne peuvent pas comprendre certaines opinions divergentes comme les miennes, libérales mais de gauche. Les salariés protégés, il faut l’appeler comme cela, ont beau jeu de défendre le droit du travail pour ceux qui ne sont pas concernés mais s’intéressent au bon fonctionnement de l’entreprise qui les emploie.

 

Alors mettez donc une cravate et rentrez dans le rang. Il y a d’excellentes choses à défendre comme cette augmentation des retraites qui a bien failli aboutir mais se heurte à un gouvernement complètement borné.

Je me demande si on a vraiment l'opposition qu'on mérite...

26 juillet 2022

Redevance et RSA

 


Dans la frénésie liée à la brièveté de la session parlementaire, les textes se suivent à l’Assemblée nationale et j’ai fini par arrêté de suivre. Notons que je suis parfaitement d’accord avec ce qui a concerné le RSA : il ressort de la solidarité nationale et doit être financé par l’Etat. Vous pouvez lire les archives de mon blog : j’ai toujours dit que Raffarin avait fait une grosse connerie en incluant ce machin dans sa contribution à la décentralisation. Le sujet est important : il faut décentraliser les centres de décision quand cela est nécessaire mais le faire pour d’autres machins qui dépendent exclusivement du budget de la nation est une grosse connerie. On n’en a pas parlé dans les médias, ces jours-ci : on a préféré rester dans une espèce de polémique au sujet des troupes d’Edouard Philippe qui ne suivaient pas celles d’Emmanuel Macron ce qui, au fond, n’a aucun intérêt.

L’autre sujet important de la fin de semaine était sans doute la suppression de la redevance télé. Encore une fois, vous pouvez suivre l’historique de mon blog, j’ai toujours été pour. J’ai vu récemment qu’un nouveau type m’avait classé dans les macronards dans Twitter. Il mérite sans doute des baffes : insulter les gens avec qui on n’est pas d’accord sans réfléchir est idiot. Au sujet de la redevance, j’étais peut-être déjà contre avant la naissance de Macron (j’abuse : je suis contre depuis seulement 35 ans, avant je ne la payais pas).

Les réactions de l’opposition sont délirantes et purement de principe. La suppression aurait pu venir d’un élu de gauche avec pour argument : « il est temps que l’audiovisuel public soit pérennisé et rentre enfin dans le budget de l’Etat et cesse de faire exception. »

Les propos qu’on a pu entendre sont grotesques : par exemple, j’ai lu, hier, un ancien ministre socialo qui disait qu’en supprimant le financement particulier, une simple loi permettrait d’affaiblir le service public. Je vais lui faire remarquer que la suppression de la redevance va se faire encore plus simplement, par un simple article dans la loi de rectification des finances ou un truc comme ça.

 

Il faut revenir à la base : la redevance a été créée il y a très longtemps et était destinée aux seuls propriétaires de radio qui finançaient ainsi le seul contenu qu’ils pouvaient avoir. On ne faisait pas payer à l’ensemble des Français un service public destiné aux plus riches mais il fallait bien que ce service soit financé. Donc : « tu achètes une radio, tu payes en plus une contribution annuelle pour avoir des choses à écouter. » Ca n’était pas idiot et c’était une autre époque. Depuis, la radio s’est démocratisée. La redevance a continué à payer un service public qui est par ailleurs devenu concurrentiel (on ne payait plus pour un contenu mais pour un contenu spécifique) et seule la possession d’un téléviseur a déterminé le paiement ce qui était, déjà, assez immoral !

C’est ainsi que l’audiovisuel public est devenu progressivement un service public au sens où tout le monde payait pour un contenu qui ne le regarde pas nécessairement. Dans la mesure où c’est un service public, il n’a plus besoin d’avoir une ressource spécifique.

Point barre. Son financement doit se rapprocher de celui des autres services et, à l’air du numérique, cela n’a plus de sens de viser une catégorie de la population pour obtenir du pognon. Un peu de logique, quand même.

On n’est pas là que pour jouer et pour faire opposition.


Et le fait qu'il s'agisse d'un service public qui doit être renforcé n'a rien à voir avec le mode de financement. Et quand je dis "doit être renforcé", c'est pour faire plaisir : je ne vois pas franchement pas pourquoi continuer à subventionner France 2 pour faire concurrence à TF1 et M6 à part pour Rolland Garros et le Tour de France, peut-être... Même Drucker est viré sur France 3.

22 juillet 2022

Un hémicycle de débutants

 


Avant d’aller prendre mon café au bistro du coin, j’hésitais entre deux thèmes pour mon billet du jour, les deux autour de la gauche la plus bête du monde (quand c’était la droite, j’étais moins gêné…) mais un troisième m’est arrivé sur les épaules. Et sur les vôtres, vu que cela va bien vous faire l’équivalent de trois feuillets A4 à lire, ne serait-ce qu’en diagonale le temps de trouver un commentaire intelligent à pondre.

Je vous raconte le premier. Depuis 2012, je suis inscrit dans les listes de diffusion du PS et leurs espèces de newsletter. Hier, j’ai reçu un mail avec différents sujets dont un : « le PS propose une augmentation des salaires. » Bravo les gars ! Quand je pense que personne n’y avait pensé auparavant alors que la solution salvatrice était à portée de nos yeux…

Le deuxième est plus lourd et je ne sais pas encore comment j’allais l’articuler mais force est de constater que, après une longue période électorale avec des résultats surprenants (l’absence de majorité absolue pour le président, la noyade des forces de gauche dans un mouvement mené par la gauche radicale, se retrouvant principale force d’opposition, la très bonne performance de l’extrême droite et tout ça), la situation politique n’est pas calmée : nous ne sommes pas entrés dans une routine.

 


La troisième synthétise un peu les deux autres, non pas pour le grand titre : « L'Assemblée nationale adopte largement le projet de loi pouvoir d'achat en première lecture. » Le fait que la Nupes – hors PS, majoritairement abstentionniste – a voté contre cette loi. Notons bien qu’il y a une raison valable de voter contre cette loi : les aspects liés aux primes « défiscalisés ». Tout salaire doit entrer dans la base des cotisations sociales et de la fiscalité. Point barre. Mais ce n’est pas du tout pour cela que les cocos, les écolos et les insoumis ont voté contre…

C’est un projet de loi « conjoncturel » pour faire faire face à une inflation que l’on peut espérer ponctuelle et qui contient un certain nombre de points pour aider les braves gens. Si on peut juger qu’ils sont insuffisants, cela ne justifie pas un vote contre. C’est même de la pure folie. Voter contre équivaut à voter contre des mesures qui auraient pu rendre un peu de pouvoir d’achat à nos citoyens.

Les écolos et les insoumis fanfaronnaient pour avoir réussi à faire voter la déconjugalisation de l’AAH sous la forme d’un amendement mais, en fin de compte, ils votent contre la loi qui le porte. Les forces de gauche ont donc voté contre la déconjugalisation de l’AAH.

Cela montre sans doute qu’ils n’ont aucun respect pour la démocratie mais aussi, très certainement, qu’ils n’ont rien compris à l’articulation de la loi, des institutions et tout ça. Au moins, les socialos se sont abstenus. Le diable est dans les détails mais pour que le pays avance, il faut respecter des règles.

Par exemple, ces zozos ont regretté que l’augmentation du SMIC ne soit pas inscrite dans le cadre de cette loi mais la loi (« en général »), qui ne date pas d’hier, dit que le niveau du SMIC n’est pas du ressort de la loi – et heureusement – mais du gouvernement (sous la forme de décrets), du moins pour ce qui concerne les « coups de pouce ». On peut trouver cela dommage, cela étant, mais on ne va pas remettre en cause des principes établis il y a des décennies sous prétexte de donner à une nouvelle formation politique l’occasion de faire du bruit à l’Assemblée.

C’est un peu comme l’AAH. J’ai fait, hier, un billet « interrogatif » car je ne connais pas le sujet mais les évolutions proposées sont plutôt favorables aux « plus riches » (disons « aux moins pauvres », ce qui serait plus exact). Le doigt est donc mis sur un vrai problème que l’on cache derrière un mot à la con (déconjumachin) : certaines prestations sociales ou assimilées sont conditionnées à un niveau de ressource, souvent assez bas, ce qui, sur le fond, parait logique, mais a des effets de bords. Par exemple, des aides complémentaires sont conditionnées au niveau de l’allocation et peuvent passer à la trappe. Par exemple, dans un couple avec un smicard et un allocataire de l’AAH, le montant de l’AAH va se retrouver plafonné, donc réduit, par le niveau global de ressource du ménage avec comme conséquence que les autres aides pour handicapés (genre aide à domicile, par exemple) vont être supprimées. Il n’y a pas que l’AAH de concernée mais aussi le RSA mais cela choque moins.

Il y a ainsi un vrai sujet, pas simple du tout.



 

Il méritait mieux qu’un amendement voté à la va-vite pour faire plaisir à des élus qui voudraient éviter de se poser des questions mais souhaitent faire du bruit, toujours du bruit, toujours plus de bruit. Ils en avaient donc profité pour montre que c’est Macron lui-même qui avait bloqué le sujet (pourtant pas neuf du tout, seule la lubie nupesshowenne était récente) alors qu’il a débloqué et voulait, sans doute, le traiter plus calmement.

Comme un dirigeant politique.

Et Nupes a fini par voter contre le projet de loi. Projet de loi qui n’avait pas à comprendre ce sujet ni celui du SMIC…


 

Et, ce matin, après le vote de la loi, les acharnés nupessiaux dénoncent une alliance de circonstance entre Ensemble, le RN et LR pour faire passer une loi qui va dans l’intérêt du peuple. Cela ne les dérangeait pas, par contre, de se réjouir d’avoir fait voter le RN avec récemment, pour un texte d’extrême droite, refusant la solidarité nationale, à propos du passe-sanitaire.

Bravo les gars.

 

Il n’empêche que, si j’étais en colère contre le PS, hier, je suis maintenant un peu réconcilié, grâce à leur abstention (compte tenu de la configuration de l’Assemblée, une abstention sur une telle loi équivaut à un vote pour).

Tout le monde a encore beaucoup à apprendre. Mais faites en sorte que ce bordel ne dure pas cinq ans, encore…

Ou alors, allez-y franchement, faites en sorte que le Conseil Constitutionnel soit saisi et finisse par déclarer que la partie AAH ne pouvant intervenir avant fin 2023, n’a rien à faire dans ce texte et que la défiscalisation des primes est contraire à l’esprit de notre solidarité nationale.

Quand on veut rigoler, on y va à fond.

21 juillet 2022

Déconjugalisation

 


Il va de soi que je me fous totalement de la déconjugalisation de l'Allocation adulte handicapé (AAH) votée par les députés et pas seulement parce que le mot est très moche et assez peu français et que je ne savais pas que cela existait il y a quelques semaines. Je dis que je m’en fous mais cela n’a rien de méchant mais quand je vois le nombre de types qui s’en réjouissent alors que, comme moi, ils n’y connaissent probablement strictement rien, je rigole.

Ils réagissent à l’émotion. C’est mal.

 

Tout d’abord, cette déconjumachin est tout sauf un truc de gauche : elle va surtout bénéficier aux plus riches. Dans un couple, le montant de l’allocation était calculé en fonction du salaire du conjoint (ou, du moins, le cumul des deux était plafonné donc plus le conjoint pas handicapé touchait, moins ramassait l’handicapé, c’est d’ailleurs ce qui justifiait la grogne). C’est un fait. On peut négocier surtout mais c’est bien la réalité et le système était complètement con vu qu’il valait mieux divorcer pour toucher plus d’oseille.

Il n’empêche que l’évolution est un peu contre nos principes de solidarité nationale et tout ça d’autant que c’est la même chose pour d’autres aides, comme le RSA, mais personne n’en parle vu que les bénéficiaires ne sont pas handicapés et que ça émeut moins.

 

Ensuite, le texte à l’étude au Parlement s’appelle « mesures d’urgence pour la protection du pouvoir d’achat » et est là, en gros, pour éviter certains problèmes liés à la guerre en Ukraine mais aussi à la « sortie » de deux ans de crise sanitaire qui font qu’on ne sait plus trop où on habite. Or la mesure ne sera pas prête avant octobre 2023 et n’a pas grand-chose à voir avec l’urgence en question. D’ailleurs, il ne faudrait pas que le texte passe devant le conseil constitutionnel : cette mesure serait évidemment supprimée.

 

Un seul député, de la majorité présidentielle, a voté contre ce texte et il se prend une volée de bois vert dans les réseaux sociaux. Pourtant, je me demande s’il n’a pas raison, non pas que la mesure ne soit pas justifiée, au fond, mais cela revient à dire qu’on a un gros problème pour les aides sociales en France et, d’une manière générale, avec la vie en couple et tout ce qui est fait pour la famille…

Il a mon soutien, le monsieur. J’ai vu des imbéciles qui lui adressaient des menaces physiques. Il y a des lois contre ça.


Dans un prochain numéro, nous traiterons des assistants sexuels vu du gauchisme libéral.

20 juillet 2022

Réchauffement climatique et responsabilité des écologistes

 


Avec les incendies qui ravagent une partie de notre pays et les températures qui n’en peuvent plus de battre des records, il n’est pas interdit de penser que le réchauffement climatique est bien réel et qu’il est « multiplié » par les activités humaines, non ? Rassurez-vous, j’en suis entièrement convaincu mais je présume que ce n’est toujours pas le cas de tout le monde… On pourra bien évidemment trouver des motifs et donc des coupables, comme le libéralisme, les grosses entreprises, les banques, l’agriculture de masse et tout un tas de choses diverses qui mériteraient sûrement d’être pendues mais j’ajouterais quand même les écolos, y compris les sincères s’il y en a et surtout les militants qui font n’importe quoi !

Par exemple, le plus grand parti écologique de France vient de faire un accord avec un parti de la gauche radical qui préconise de cracher sur les accords internationaux alors qu’il est évident que la sauvegarde de la planète passera par des normes de plus en plus strictes. Je sais que je joue dans un de mes domaines préférés de ces derniers mois mais je ne comprends franchement pas qu’un militant écologiste puisse tolérer la Nouvelle union populaire, écologique et sociale. Point barre. C’est purement faire du greenwashing qui est aussi un de mes sujets adorés…

Par exemple, il est à peu près évident qu’il fallait développer le nucléaire depuis une vingtaine d’année plutôt que de lui mettre des bâtons dans les roues, action caricaturée par les accords entre les socialos et les écolos en vue des élections de 2012. Il ne s’agit pas de nier les inconvénients du nucléaire mais depuis que le GIEC nous alerte, il aurait fallu faire quelque chose…

 


Clémentine Autain (que je cite souvent parce que je suis abonné à son compte… pour le reste, heu…) vient de publier « La canicule que nous subissons est l'avant-goût d'un monde devenu invivable. Preuve que l'inaction climatique est punitive, et non l'écologie. N'oublions jamais que 100 multinationales produisent 70% des GES. » Ce genre de propos fera sûrement plaisir à des militants mais n’oublions pas que parmi ces multinationales, il y a aussi des géants du numérique qui dépensent beaucoup d’énergie pour la production de matériel, le fonctionnement de « data centers ». Mme Autain a sans doute faire cette publication avec un ordinateur produit en Chine et importé jusqu’à chez nous dans un porte-container : elle fait du greenwashing typique. Les 100 multinationales ne produisent pas des GES pour faire joli et gagner du pognon mais parce qu’elles ont des clients.

Par exemple, les multinationales entretiennent des avions pour envoyer le touriste Mélenchon en Amérique du sud où il peut écrire sur son blog : « Vu de loin, tout cela donne une idée misérable de l’état du pays. Me sautent à la gorge les incendies géants du sud de la France. L’impréparation criminelle des gouvernants pourtant alertés depuis des mois sur la sécheresse qui se préparait, le manque de moyens de combats tout, tout pousse à la rage. Honte à ceux qui ont soigneusement enterré sous d’autres polémiques ridicules toutes les alertes que nous avons lancé depuis deux ans sur les conséquences concrètes du changement climatique. » Admettez que le cabanon n’est pas loin !

Ca me fait penser à une publication récente de Reporterre au sujet du tourisme écologique. On m’excusera, bien évidemment ou pas, de ne pas aimer ce torchon mais cet article est pourtant exemplaire : les manies des écolos sont souvent mortifères. On va reprendre les carricatures de gugusses comme Yann Arthus Bertrand qui mélenchonise en prenant des avions pour constater les dégâts sur l’environnement. Ils finiront d’ailleurs par dire comme moi : « certes, les zadistes auront empêché la construction d’un nouvel aéroport, mais ils ne se seront pas mobilisés contre le développement des aéroports de Nantes, voire de Rennes, qui se fait dans le but d’accroître les flux touristiques ». Les écolos en peau de fesses ont tapé à côté. Seule la construction d’un aéroport supplémentaire, avec une optimisation des transports ferrés, aurait pu avoir un impact positif sur l’environnement.

 


L’heure n’est pas à dire ce qu’il aurait fallu faire mais à dire ce qu’il faudrait faire, d’une part pour réduire le réchauffement, voire « l’annuler », et d’autre part pour le rendre supportable. La première chose à faire est… d’être extrêmement prudent. Je lisais un militant écolo, dans Facebook (republié par Elodie), qui disait : « On sait quoi faire pour lutter contre le changement climatique et s’adapter aux chocs comme les canicules. On le sait… Du coup on le fait ? » C’est partiellement un mensonge car, en fait, on ne sait pas. Si nos voisins décident d’augmenter la production d’énergie carbonée, éventuellement pour de très bonnes raisons, on ne pourra pas lutter contre le changement en question. C’est toujours facile de lancer des oukases. On peut faire des jolis raisonnements : « La question de la lutte contre le changement climatique est profondément politique. Est-ce qu’on fait primer les intérêts privés ou l’intérêt général ? Car la somme des intérêts privés ne fait pas l’intérêt général. Nos démocraties ne sont pas abouties, la grande majorité des décisions publiques sont orientées par des intérêts privés. Nous ne sommes pas dans des systèmes où la voix de la population finit par primer. La Convention citoyenne en a été une illustration parfaite : on met en place un mécanisme citoyen de démocratie délibérative, on dit qu’il y aura une transmission « sans filtre » au Parlement ou aux français pour référendum, et au final, la plupart des mesures sont détricotées et influencées par des intérêts privés. On peut certes comprendre que les lobbies défendent leurs intérêts. Mais on ne peut pas comprendre que le gouvernement ne joue pas ce rôle d’arbitre et ne tranche pas en faveur de l’intérêt général. Avec la Convention, nous avions des mesures proposées par les citoyens qui répondaient à l’urgence, à l’impératif de sobriété, justes socialement et qui faisaient consensus. Emmanuel Macron avait une occasion en or d’agir et il ne l’a pas fait. » A force de pisser dans le violon, il est plein. Pour un peu qu’on puisse finir par taper sur Macron, on reprend un apéro et on a l’impression d’avoir fait le bien.

 


Les écolos rigolaient dans les réseaux sociaux des propos d’une ministresse qui disait que la lutte contre le réchauffement climatique passait aussi par l’innovation. Ces braves gens sont même allés chercher des propos des années 70, en conclusion de je ne sais quel rapport : « la confiance dans la technologie comme solution ultime à tous détourne notre attention du problème le plus fondamental – celui de la croissance sans fin. »

Je suis désolé mais c’est franchement de la connerie et j’affirme que les écologistes sont des gens assez dangereux : la technologie et l’innovation sont le seul espoir que l’on puisse avoir d’arrêter un jour la dégradation de la planète (et j’ai bon espoir, somme toute, on finira par nous sortir une machine qui produira du froid pour ma chambre et mon fut de bière) alors que les politicards à la petite semaine et aux petits réseaux sociaux qui s’imaginent que la France fera, toute seule, bouger le monde est assez risible. En d’autres termes, tant que les Chinois, les Américains, les Indiens et je ne sais quelques autres Russes ou Africains auront décidé de continuer à exploiter la terre, il ne servira à rien que l’on s’agite… Ou alors, on aura une pénurie de ressources et, dans ce cas, on arrivera à ce que recherchent les écolos franchouillards…

 


La première urgence est de lutter contre les fausses solutions. Par exemple, on voit souvent des lascars qui préconisent de diminuer la consommation de viande. Tu parles ! Ce n’est pas parce que l’on va réussir à calmer 10% des 10% des terriens les plus riches que l’on va diminuer les pets des vaches.

La deuxième urgence, me semble-t-il, est de bien séparer les sujets. Par exemple, il y a de la pollution à Paris et s’il faut la diminuer, ce qui n’est possible, sans doute, que par la maitrise de la circulation (ce n’est pas le sujet de mon billet), ce n’est pas elle qui provoque le réchauffement climatique (c’est plutôt le contraire, même…). Ou alors, on empêche les braves gens de se chauffer au bois pour limiter les émissions mais conséquences des émissions sont des kilomètres carrés de forets qui partent en fumée… Donc restons calme. Et n’hésitons pas, dans notre délire, à dire du bien de Ségolène Royal qui avait déclaré que l’écologie punitive, c’est caca.

La troisième urgence est d’arrêter de désigner des coupables. C’est très à la mode. Dans Facebook, tournent d’une part une explication sur les trajets de l’avion privé de Bernard Arnaud et une photo d’un mec qui jette son mégot par la fenêtre de sa voiture (par ailleurs allemande…). Je ne sais pas s’ils sont coupables mais le fait de les désigner donne le sentiment que les autres ne sont pas responsables. J’ai l’impression que c’est une manie française… Faire croire qu’en fusillant trois abrutis, on sauvera le monde…

Si les urgences que je désigne ici sont bien évidemment du pipi de chat compte tenu que l’on devrait tous crever dans d’affreuses souffrance avant de savoir si un Français gagnera prochainement un tour de France, elles sont emblématiques de nos croyances en des solutions.

 


Tout d’abord, je n’ai pas de solution. Mais j’affirme haut et fort qu’il faut renforcer le nucléaire et ce n’est qu’un exemple, car il nous faudra beaucoup d’énergie pour limiter les conséquences du réchauffement climatique dans nos contrées. Il ne faut pas inverser les raisonnements…

Je n’ai pas la solution mais restons calme. On pourrait aussi mourir de façon rigolote et sans souffrance, par exemple en cas de guerre nucléaire avec la Russie.

19 juillet 2022

L'insoumission à l'économie



Quand on traine sur le web, on arrive à des moments sidérants. Dans cette vidéo, Adrien Quatennens parle de ce qu'il faudrait faire pour redonner du pouvoir d'achat et s'en prend directement à Marine Le Pen. C'est délirant sur deux volets : il arrive à passer pour encore plus nul qu'elle en économie dans un débat et il semble l'appeler au secours pour qu'elle vote avec LFI. Toujours est-il que LFI continue à mentir et j'espère que ses alliés de Nupes ne le suivront pas : en France, l'Etat ne peut rien faire pour les salaires sauf pour le SMIC.

Ces fous furieux trompent le peuple et mériteraient d'être exclus de l'Assemblée, voire de la représentation politique. Point barre.

18 juillet 2022

A gauche et défenseur de la République

 


Hier soir, je suis tombé sur le discours du Président de la République à l’occasion de l’inauguration d’un nouveau lieu de mémoire, à Pithiviers, à l’occasion du 80ème anniversaire de la rafle du Vél d’Hiv. Il faudrait que tout le monde l’écoute, presque religieusement, du moins dans le calme, avec attention…  Il y a bien sûr le devoir de mémoire, pour ne jamais oublier ce que la France, notre France, notre Nation, notre République peut faire comme saloperies quand les aléas de l’histoire l’amène au-dessous de tout.

Bien sûr, en tant que blogueur, ce n’est pas trop mon domaine : je ne suis pas historien, littéraire, philosophe ou que sais-je. Je ne peux qu’encourager à écouter.

Par contre, je peux remettre le sujet dans l’actualité de la semaine avec, notamment, deux communiqués (tweets) de Mathilde Panot, la députée de ma circonscription, présidente du groupe LFI à l’Assemblée nationale et, par défaut, chef de LFI voire de NUPES quand Jean-Luc Mélenchon est en déplacement à l’étranger.

La première fois, c’était suite au discours de politique générale de notre première ministre où elle l’a traitée de rescapée alors que, justement, elle est pupille de la nation. Toute la majorité et une partie du reste est tombée sur le poil de la présidente de Groupe alors qu’elle n’avait qu’une gaffe et que, aussi bien, elle n’était pas au courant de « l’histoire » d’Elisabeth Borne. On aurait dû râler pour la forme, Mme Panot aurait pu s’excuser et on en serait resté là.

La deuxième est plus récente, à propos de la rafle en question et de Macron qui aurait rendu hommage à Pétain. Elle a été franchement ignoble et faire machine arrière. Elle a oublié qu’elle n’est plus une simple militante mais le fer de lance d’un mouvement politique. Pourtant, ce matin encore elle se justifiait et, tout au long de la journée d’hier, des militants ont pris sa défense. Il faut que toutes ces conneries cessent, pour le bien de la République. La provocation de Panot, qui a déformé des propos du Président, le jour de la commémoration de la rafle du Vél d’Hiv est tout simplement inadmissible.

Il faut arrêter de débattre, d’aligner des mots pour ne rien dire à part justifier l’injustifiable, de se quereller entre nous autres, républicain.

 

En outre, pendant ce temps, Marine Le Pen a bien pris soin de rendre son propre hommage en oubliant de rappeler que les fondateurs de l’ancêtre de son parti politique étaient, en 1942, parmi les auxiliaires de Vichy, venu remplir un vélodrome. Très peu de gens, à gauche comme au centre (et à droite), ont réagi.

Alors il faut réécouter le discours de Macron et remettre la République en perspective pour faire fonctionner ses institutions autrement que par les insanités lamentables.

 

Je vais le dire autrement, en tant que blogueur de gauche et libéral, tiens ! Mme Borne a fait son discours de politique générale et on a plus débattu sur la motion de censure que sur le fond alors que l’on devrait s’en foutre. M. Macron a fait son interview où il a rappelé son programme, ce pourquoi il a été élu avec, notamment, la réforme des retraites et l’augmentation de l’âge de départ et celle du RSA avec l’obligation, pour les allocataires, de travailler. Il faut que, à gauche, on se retrouve pour lutter contre les sujets. La réforme des retraites est inutile : le Conseil d’Orientation des Retraites a confirmé que le financement était suffisant. L’enjeu, maintenant, devrait être l’augmentation du niveau du pension qui est de plus en plus bas et, pour se faire, une augmentation de la durée de cotisation peut-être une piste même s’il est évidemment plus urgent, pour l’Etat, de retrouver le pognon perdu par des réformes fiscales idiotes, ce qui maintenant communément admis, y compris parmi les économistes de droite. Quant à l’obligation de travailler pour les allocataires du RSA, c’est totalement à l’encontre de toutes les idées libérales, c’est ignoble et impossible à mettre en œuvre.

Alors, il nous faut arrêter nos querelles sur fond de polémiques inexcusables qui ne font que diviser la gauche entre une qui tente de repartir vers le centre de gauche, poussivement, et celle qui veut asseoir son nouveau poids mais qui se trompe complètement de direction : les Français n’en veulent pas. Ils ont donné 30% à Nupes et il faut bien se mettre dans le crane que c’est absolument dérisoire et que ces 30% n’ont pas voté pour une gauche radicale mais ont surtout voté à gauche parce qu’ils ont toujours voté à gauche.

Je reviendrais bien sûr sur la gauche « qui veut repartir ». Des propos récents de Julien Dray sont parfaitement encourageant et j’y adhère complètement. Je n’ai pas trop eu de retour, en revanche, de la réunion de samedi, organisée par Stéphane Le Foll. Tant pis.

 


Toujours est-il que nous avons une République qui a poussé, récemment, ses institutions à fond, en donnant au Président une majorité bancale, en faisant disparaitre une « droite de gouvernement », en mettant en avant la descendance de l’extrême droite et en poussant, à gauche, une bande de gamins inconséquents, ceux qui ont déposé un amendement pour renommer une prime en « enfumage » (voir copie d’écran).

Nous portons une énorme responsabilité face à cette espèce d’effondrement de nos valeurs et il est bien temps que l’on se bouge le cul.

Sinon, on finira plus cons que certaines de nos ancêtres.

Il faut revenir à une vraie gauche, écouter le président et défendre la République. Point.

 

14 juillet 2022

Choisis ta gauche, camarade !

 


David Guiraud est un de ces jeunes députés LFI (il n’a pas encore 30 ans) qui ne se rend pas compte de la chance qu’il a que je parle de lui, aujourd’hui. Il a tweeté, hier : « L’article 2 qui voulait imposer le pass sanitaire dans les transports est BATTU à l’Assemblée. Une énorme claque pour la macronie. Victoire  ». Vous pensez ce que vous voulez du passe de nos deux et de cet article. Concentrez-vous sur le tweet : le lascar est en train de vanter l’égoïsme le plus exécrable, celui de la santé, comme dirait mon pote Fred. On supprime les mesures de solidarité qui nous permettaient de lutter ensemble contre la maladie. Encore une fois, peu importe le contenu de l’article, tout ce qui compte est la rédaction du tweet. Le gars vient d’enterrer la solidarité nationale, ni plus ni moins.   

Une seule conclusion est à en tirer : ce type n’est pas de gauche. Avant, dans la même veine, il disait : « 🙌 Grâce à notre à notre amendement, que nous venons de faire adopter en hémicycle, il n’y aura pas de passe sanitaire pour les moins de 18 ans. Une première défaite pour la macronie qui se rend compte qu’elle n’a plus tous les pouvoirs… le réveil est brutal ! » Son amendement a été adopté avec l’aide de toutes les voix non macronissiennes de l’Assemblée, dont celles du RN mais il ne va pas réfléchir pour autant. Les mômes vont pouvoir faire ce qu’ils veulent tant pis pour la solidarité avec les autres. Tant pis pour la gauche.

Et ne venez pas défendre la proposition dans les commentaires de mon blog : vous n’y connaissez pas plus que moi en gestion des épidémies. Je ne fais que noter que ces propos ne sont pas dignes d’une personne de gauche. Nous sommes d’ailleurs dans un domaine scientifique et ne pas savoir si un amendement vient de l’extrême droite ou d’une prétendument gauche radicale est à plier de rire. Il vient tout simplement d’un populisme malsain. D’ailleurs, vous pouvez lire les commentaires et prendre le temps de rigoler. Voila le RN et LR qui revendiquent la paternité d’un amendement LFI… ou le contraire.

 


Dans mon billet d’hier, je disais ma lassitude de cette gauche et un copain me répondait sérieusement (parce qu’il s’interrogeait pour lui) en me demandant si je ne craignais pas d’avoir viré à droite. Non. Cette gauche est bien folle. Elle n’est pas la mienne. Et elle n’est pas nécessairement à gauche. De toute manière, ça ne vaut pas le coup d’en discuter et de tenir des débats infinis. Sandrine Rousseau a déclaré avant-hier que les SDF mourraient plus souvent de chaud l’été que l’hiver. Je n’ai besoin de rien qui puisse me rappeler que je serais proche de ce camp, celui-là même qui s’est moqué pendant des années de Nadine Morano qui avait déclaré : « le vol de portable a l’arraché n’existait pas avant le portable » alors qu’elle ne faisait que rappeler une des raisons de la hausse de la délinquance : des nouveaux modes existent (elle parlait des portables mais, à la même époque, il y avait aussi l’explosion des paiements par carte bancaire). Sandrine Rousseau, elle, ne sert à rien. Entre élues politiques délirantes, je préfère largement celles de droite…

Qu’un militant de gauche bas du front puisse démontrer que je suis de droite bouh le méchant libéral ne m’inquiète pas spécialement vu qu’il est assez facile de démontrer qu’il est populiste et ne pousse la réflexion politique que vers les égoïsmes de ce chacun : ils ont tous crus qu’en augmentant le SMIC et en améliorant la retraite, les gens allaient se précipiter dans la brèche alors qu’ils ont montré avant tout un intérêt pour le collectif, pour une cohésion globale.

 


Politis a publié une excellente interview de Jean-Luc Mélenchon (en deux parties) et je vous invite sérieusement à la lire. Je ne suis pas d’accord avec beaucoup de choses mais elle est très instructive sur sa manière de voir l’évolution de la gauche et permet donc, en conséquence, de comprendre beaucoup d’agissements.

Je ne vais pas citer tous mes points de désaccord. Je vais parler du premier pour rigoler : il faut arrêter de croire que la gauche française sera à l’origine d’une révolution mondiale ou que, si on veut qu’une révolution française fonctionne, encore faut-il qu’elle soit compatible avec ce que veulent nos voisins si nous ne voulons pas réinventer la Corée du Nord.

Le second est presque plus grave : il pense qu’il a créé un sursaut de la gauche mais c’est totalement faux. Les partis traditionnels sont laminés, c’est vrai (c’est intéressant d’ajouter LR à la réflexion parce que, eux-aussi, étaient assez hégémoniques il y a peu), mais la gauche a fait un des pires scores de son histoire récente. Méluche peut rappeler que la gauche est en tête à l’issue des législatives (mais il oublie qu’il s’est lui-même planté à la présidentielle) et on pourra toujours discuter, le score des centristes étant comparable. Mais, pour ces deux élections que l’on vient de voir, il ne faut pas oublier ce que fait le type qui a toujours voté à gauche. Il a cherché à voter à gauche. Pour les législative, il a voté pour le candidat Nupes du coin. Pour la présidentielle, dès le début de l’année, il s’est rendu compte que seul Mélenchon pouvait faire un score relativement potable.

Il n’y a pas eu de déferlante vers le programme de LFI ou de Nupes mais uniquement des gens de gauche qui voulaient voter à gauche parce qu’ils ont toujours voté à gauche. Et on arrive à 30%. Les plus anciens ont souvent voté pour la majorité présidentielle (je m’étais fait avoir en 2017 en pensant que Macron avait un fond de gauche) parce qu’ils l’avaient fait en 2017.

Un type qui a une « culture » (je vais mettre ces guillemets en gras !) de gauche va voter à gauche. Point barre. Ce n’est pas la peine d’aller chercher plus loin, de parler du vote des villes et du vote des champs surtout en oubliant la clarté des analyses : les « électeurs populaires » ont plus voté pour le RN que pour Nupes (Méluche n’en parle pas : il peut pondre des pages et des pages en omettant un élément clé du dossier et ne pas dire que la vote Nupes est essentiellement un vote bobos des villes ce que l’on constate en zoomant sur une carte…

 

Alors, de fait, il y a bien deux gauches irréconciliables. Jonluk parle avec raison de 2005 et de l’Europe mais ça n’est pas tout. Nous avons maintenant une gauche populiste opposée à une gauche progressiste. Je ne me sens pas à droite en me revendiquant de cette dernière.

Et il y a un élément complémentaire : toute réflexion a abandonné la gauche populiste. Dans mon billet d’hier, je demandais une comparaison entre les salariés de G7 et ceux d’Uber mais une horde de trous du cul m’est tombée dessus en disant que je n’y connaissais rien vu qu’Uber n’a pas de chauffeurs salariés… Le problème est qu’ils ne se sont même pas rendu compte que G7 n’ont plus n’avait pas de salariés conducteurs, que mon expression était ironique, ils n’ont pas pensé que je ne pouvais ignorer la structure des esclaves ubéristes vu que c’était le cœur du problème.

On pourrait évoquer chacune des réactions à mes billets mais le résultat serait le même : nous avons des militants hurluberlus qui défendent des sujets sans rien connaitre. Ils ne sont pas dans une opposition de gauche, même s’ils croient y être, mais dans une espèce d’opposition populiste avec plus qu’un seul désir : balayer l’ordre établi.

 


Ils font bien ce qu’ils veulent mais cela n’en fait pas des gens de gauche. Et les électeurs de gauche sont déboussolés de voir tant de bêtises. Attendons cet hiver que Mme Rousseau nous explique qu’il y a plus de mort de froid en hiver parmi les SDF.

Je veux bien ne pas connaître tous les sujets : la plupart des gauchistes sont persuadés de tout maîtriser. Avec la fin de la période électorale et le retour de la grosse Covid, ils redeviennent épidémiologistes et pensent à la liberté de circuler avant celle de vivre.

Rigolons tout de même au détriment de l’extrême droite qui vient de refuse de faire des contrôles aux frontières, en soutenant l’amendement Nupes. Reprenez tous vos cachets et laissez-nous vivre. Vous pouvez évidemment vous foutre de la gueule de Mme Morano et de la mienne mais attention au bâton pour se faire battre.

13 juillet 2022

A bâbord toute !

 

Ce dessert n'est pas dans les plateaux
repas de Cochin

Sortant ce matin d’une bonne semaine d’hospitalisation, je vais pouvoir reprendre le blogationnage d’autant que je suis allégé d’un crabe mal placé et de l’obligation de manger des carottes râpées. En entrant, je me disais que le temps qu’on me soigne, la politique allait se calmer, que les choses allaient se remettre en place et tout ça. Non ! Par exemple, le dernier tweet de Méluche que j’ai vu est à propos de la motion de censure : « #MotionDeCensure : les soit-disant oppositions RN et LR sont les roues de secours de Macron.  Nous avons été élus pour faire ce qui est écrit dans notre programme. Les seuls qui respectent le vote des Français, c’est nous. »

Je vais être poli mais ne pas oublier de rappeler que vous commencer sérieusement à me les gonfler : tous les députés ont été élus pour faire ce qu’il y a dans le programme et pas seulement ceux du nupeshow. Et c’est la formation regroupant le plus de députés qui a été choisie, bien naturellement, pour tenir le gouvernement, charge a elle de faire voter des lois et donc de trouver les alliances qui vont avec. Jonluk n’est qu’un vulgaire clown qui mérite uniquement de prendre sa retraite. D’autant que ce tweet contient aussi une belle ânerie : depuis 24 heures, ces abrutis – il faut le dire (et je suis moins insultant qu’eux) – fanfaronnent car ils ont fait échoué une partie d’un texte, à l’Assemblée, alors qu’ils ont pu le faire uniquement avec l’opposition d’extrême-droite.

 

On va donc le dire en français : telle qu’est composée l’Assemblée, l’opposition de gauche ne pourra pas empêcher le gouvernement de faire passer un texte sans le soutien des fachos. Comptez bien sur moi pour le rappeler fréquemment : ce n’est pas une « vision de gauche » qui a gagné hier soir mais un cumul de voix de conspirationnistes divers. L’alliance rouge brun, comme on dit.

Je ne vais pas en chier une pendule, non plus, c’est ainsi… Les progressistes sont opposés à des populistes à la con, dorénavant alors qu’il y a peu, le camp du progrès était la gauche.

 

Par ailleurs, je ne vais pas revenir sur l’affaire Uber dont j’ai beaucoup parlé dans le blog à l’époque et récemment dans Facebook mais je note quand même que mes potes « opposants » de gauche n’étudient même pas les dossiers et font du bruit par réflexe. Ils feraient mieux d’interroger les esclaves d’Uber et de G7 pour savoir ce qu’ils pensent, ce qu’ils gagnent réellement, pour connaitre leurs conditions de travail.

Peut-être que, alors, après tant d’année dans l’opposition, la gauche arrêtera de vouloir conquérir le pouvoir en tentant de persuader les autres qu’ils pensent comme des cons et qu’ils feraient mieux de les écouter vu qu’ils connaissent tout mieux que tout le monde. A force de traiter les autres d’abrutis, on n’avance pas beaucoup.


Je suggère à tous les militants de gauche refusant la collaboration avec ces ploucs mélenchomaniaques d'arrêter de se prétendre de gauche - bâbord ira très bien - afin de ne pas être assimilé à cette équipe de débiles profonds.

05 juillet 2022

Améliorons l'administration hospitalière

 


Comme je l’annonçais dans un récent billet racontant mes séjours à l’hôpital, mon opération était prévue pour le mardi 6 juillet et, comme il se doit, j’étais convoqué pour la veille, pour le mardi 5, donc. Or, il n’aura échappé à personne que nous sommes le mardi 5 juillet… C’est la troisième fois que la secrétaire de mon chirurgien me plante sur un rendez-vous. Cette fois, je pourrais plaider coupable : outre le fait que j’aurais pu me méfier vu les antécédents, j’avais bien remarqué cette incongruité. D’ailleurs, dès hier matin, j’avais envoyé un mail pour demander une confirmation mais, sans réponse dans l’après-midi, je me suis quand même pointé à l’hosto.

Le pire est que l’infirmière qui me semble être la cheffesse de service me désigne responsable… La dernière fois, j’avais attendu une heure et demie. Cette fois, moins d’une demi-heure et j’avais vingt minutes d’avance. J’ai un fond de chance dans mon malheur.

 


En sortant, j’ai prévenu la famille et les potes de Bicêtre du retard de 24 heures et, bien sûr, mon employeur. Ma cheffesse, après la formule de politesse d’urgence, m’a dit : « avec ton passé de consultant, tu vas pouvoir rédiger un rapport et dire ce qui doit être amélioré ». Je ne lui ai pas dit que j’avais déjà fait un billet de blog (mais il n’est pas exclu qu’elle le sache…).

Je vais me lancer à nouveau dans le job, sachant que je n’ai évidemment strictement aucune notion au sujet des volets médicaux : seules l’organisation et l’informatisation peuvent bénéficier de mon bon sens paysan.

Première étape : il faut supprimer tout ce qui concerne les procédures d’admission qui peuvent être réalisées par une secrétaire en moins de cinq minutes mais posent des problèmes aux patients qui doivent se pointer à des guichets spécifiques pour rien, notamment pour la majorité des gens, ceux qui sont pris à 100%. A noter que tout le monde devrait être pris à 100%, faut pas déconner non plus mais c’est un autre sujet, bien plus politique.

Deuxième étape : améliorer l’information aux patients par l’envoi de mails récapitulatifs mais exhaustifs, sans double emploi. Par exemple, il arrive que l’on soit convoqué par les « hôpitaux de jour » qui vont organiser une succession d’examens (un scanner, une échographie, une IRM…) impliquant différents services. Les patients reçoivent des mails pour chacun des examens et pas d’information globale ce qui fait qu’on n’y comprend rien. Par contre, lors de la convocation initiale, par l’hôpital de jour, on ne connaît pas le programme de la journée. Il faut que ces mails remplacent tous les autres moyens de communication (un extranet serait néanmoins un plus) car les courriers, SMS et mails sont souvent contradictoires… Un service téléphonique doit bien entendu être mis en place pour les zozos sans mail.

Troisième étape : les mails doivent être émis lors de la prise du rendez-vous, une semaine à l’avance et la veille. Ca ne coûte pas grand-chose et chacun doit pouvoir s’organiser comme il le sent. Ils doivent être émis vers les usagers mais aussi vers les différents services internes à l’AP-HP : secrétariats, services support (radiologie…), infirmières… Charge à chacun de confirmer les rendez-vous et, si nécessaire, de prendre les mesures nécessaires en cas d’abandon.

Quatrième étape : dans tous les guichets où l’on doit se présenter périodiquement, il faut changer les procédures d’accueil et, disons-le, supprimer tous les « stands » avec des protections en plexiglas et du personnel qui semble inaccessible. Je rappelle que les patients sont avant tout des malades et il faut leur éviter toutes les barrières administratives. Il s’agit de dire « bonjour madame, je suis untel, j’ai rendez-vous pour tel truc avec machin, je vous confirme mon arrivée, où dois-je attendre et, éventuellement, ai-je un nouveau formulaire à remplir ? ». C’est psychologique. S’il faut du plexiglas pour lutter contre les méchants virus, organisez des machins moins formels, une secrétaire assise à un bureau avec une chaise pour les clients suffisent largement…

Cinquième étape : mettre en place des « services référents » car on ne sait jamais à qui s’adresser (un lascar comme moi est balloté entre cinq hôpitaux de jours : chirurgie thoracique, pneumologie, réhabilitation par le sport, médecine générale et cardiologie, plus le service d’hospitalisation « normale » en chirurgie thoracique, et, dans chaque, un ou plusieurs toubibs ou infirmières en chef). Il faut un seul responsable, capable de crapahuter à ta place dans les méandres de l’AP-HP, que l’on puisse contacter par mail ou par téléphone mais aussi « en face à face.

Sixième étape : rendre complet les dossiers clients. Je me demande bien pourquoi je dois, à chaque fois, remplir un formulaire pour les allergies, un pour les préférences alimentaires, un pour les personnes à contacter.

 


Notons que, à part la prise en charge à 100% de tout le monde, tout cela permettra des économies substantielles à part les investissements informatiques à la base. Les personnels administratifs seront « fusionnés » pour améliorer le service et éviter des démarches inutiles.

Sinon, j’invite les gens en charge de l’organisation des repas à manger tous les jours ce qu’ils produisent, dans des plateaux repas miteux, sur des fauteuils pourris. Ils vont vite découvrir que le rôti de porc n’a pas besoin de flotter dans une masse de liquide indéfinissable, que la purée est meilleure quand elle est un peu ferme et j’en passe.

Et ça serait bien meilleur pour le moral. Je me répète : le patient est un malade.

 

04 juillet 2022

L''insoumission au travail

 


Jean-Luc Mélenchon a publié dans les réseaux sociaux : « Après le gouvernement du Conseil de Défense, voici le gouvernement «de fait» : battu aux élections, maintenu par la seule faveur du prince. Pas de vote de confiance pour les députés ? Macron va dissoudre le peuple qui les a élus ? » Clémentine Autain a dit, quant à elle : « Monsieur Darmanin maintenu en dépit de l'affaire de viol le concernant non close juridiquement. Et le voici en charge des Outre-Mers ! Le ton es donné : la légitime colère sera mâtée. Une réponse autoritaire et non solidaire. » Elle a oublié un « t ». Elle a un mis un « s » en trop. A mon avis, c’est une ancienne blogueuse de gauche. Mathilde Panot : « 🔴 Madame #Borne, on ne maltraite pas la démocratie impunément. Nous vous ferons donc venir de force devant le Parlement. Dès ce mercredi, nous déposerons une motion de censure contre le gouvernement. »

Vous avez de la chance : ce sont les seuls zozozinsoumis auxquels je suis abonné. Je vais répondre dans le désordre.

Dis donc, Clem ? Doit-on considérer, à ta lecture, qu’il n’est pas normal que le ministre de l’intérieur soit aussi ministre des outre-mer (je n’ai pas signalé ta majuscule en trop) ? Et donc que nos territoires ultra-marins ne sont pas dans la France ? Tu peux regarder la page Wikipedia avec la liste des ministres de nos colonies ? Voir le nombre de fois où le secrétaire d’Etat à l’outre-mer est rattaché au ministre de l’Intérieur ? Au fait, le nouveau, Jean-François Carenco, il pue de la gueule pour que tu omettes qu’il y a une personnalité à part entière en charge de ce poste, frôlant donc le mensonge dans ta publication. Et franchement, pourquoi le ministre des outre-mer n’aurait-il pas le droit d’être potentiellement un délinquant sexuel surtout que, par les temps qui courent, vous devriez peut-être la fermer en respect pour les acouphènes de Coquerelle…

 


Et toi, Mathilde ! Comment peux-tu frôler également le mensonge en parlant de maltraitance de la démocratie alors que les textes – le Constitution – sont parfaitement respectés. Prétendre le contraire est un vrai manque de respect des règles démocratiques de notre pays. Vous êtes content de déposer une motion de censure ? Vous espérez que le RN va la voter et que LR va s’abstenir ? Vous trouvez ça vraiment malin après nous avoir hurlé dans les oreilles pendant plusieurs jours que le front républicain était tombé par la faute des centristes, contrairement à ce que montrent les chiffres.

 


Enfin, toi, Jonluk… Un peu de sérieux. Tu vas certes gagner une nouvelle photo dans ce blog (je vais en choisir une qui n'a état diffusée que 18 millions de fois dans les réseaux) mais il faudrait quand même que tu admettes que la majorité présidentielle a gagné les élections, contrairement à tes propres troupes : ils ont la majorité. Continuer à mentir est lassant. Oups. Non. Continuer à entendre des mensonges est lassant. Je t’explique : Macron ne va dissoudre le peuple mais probablement l’Assemblée, le temps que le peuple (et les électeurs) constate que vous êtes une bande d’hystérique qui n’ont qu’un seul rêve : empêcher le gouvernement de gouverner…

 

Elles sont bien jolies, vos publications ! Elles doivent surtout distraire vos supporters favoris… Pour le fond, vous repasserez…


P.S. ou message de service : tiens ! Je ne suis pas à l'hôpital. Pour la troisième fois, la secrétaire du chirurgien m'a planté pour un rendez-vous. J'espère qu'il choisit mieux ses anesthésistes et infirmiers que ses assistantes.