En salle

28 janvier 2024

Ce libéralisme qui nuit aux agriculteurs…

 


Vous pouvez cliquer pour agrandir et il n’y a pas de mal à faire un billet facile un dimanche soir. Continuez à penser que c’est le libéralisme et pas les normes qui nuisent à une profession. 


Profession qui bénéficie en France de 10 milliards de subvention pour 500 000 exploitations. Tu as une calculatrice ? Tu parles d’un libéralisme…

27 janvier 2024

Fin de semaine : la politique au plus bas

 


En cette fin de semaine, l’actualité française est dominée par deux événements : la crise de l’agriculture et le retoquage de la loi immigration par le Conseil Constitutionnel (en fait, un troisième est peut-être plus important : les andouilles de la gauche radical qui tentent de faire croire que la cour de justice internationale – ou un truc comme ça – a accusé Israël de génocide ; l’antisémitisme a de l’avenir…).

Pour les deux, il y a une forme de délire dans les réseaux sociaux.

 

Prenons la loi « immigration ». N’oublions que c’est la gauche qui a « posé » une « motion de rejet » quand le texte, préparé par le Gouvernement et préalablement modifié par le Sénat à majorité LR, à l’Assemblée Nationale. Dans l’impasse, c’est la « CMP » qui a proposé le texte final, sur la base des choix des sénateurs LR soutenus par le RN (lisez doucement…) et il a fini par être adopté. Le Conseil Constitutionnel a été saisi et a retoqué une grande partie des articles sous prétexte, en gros, qu’ils n’avaient rien à faire dans ce texte.

Tout cela s’est déroulé dans le cadre de la Constitution et serait à peu près normal sauf que cela met en évidence que les députés sont des ânes. Les commentaires sont allés bon train. Laurent Wauquiez, qui est tout de même « le présidentiable » du parti descendant des partis gaullistes, a déclaré que c’est « coup d’État de droit ». Je ne comprends pas qu’un type qui ose dire ça puisse être maintenu « en fonction » par son parti…

 


Pour la crise agricole, je me suis peu exprimé à part, encore une fois, au sujet des commentaires des personnalités politiques qui, à peu près toutes, nous expliquent que le problème ne vient pas des normes mais du libéralisme. Il faut quand même revenir sur terre. Ce sont bien les accords de libre-échange qui nous donnent des smartphones pour taper sur les accords de libre-échange dans les réseaux sociaux.

Nos paysans ne veulent pas d’un débat pour connaître l’origine des maux (l’intérêt d’habiter en Centre-Bretagne, c’est qu’on peut interroger directement les agriculteurs sans passer par les troupes d’ahuris qui les « fédèrent ») : ils ne veulent plus de concurrence déloyale. Cette dernière vient sans doute un peu des accords en question et des normes différentes entre les pays mais il n’y a pas que ça, il y a aussi les modalités de fixation des prix par les industriels et les distributeurs.

 

Les agriculteurs ne sont innocents dans cette histoire et ont fait beaucoup de conneries, par le passé, ce qu’explique assez bien Denis dans son blog. J’ajoute que les grands-parents et arrière-grands-parents des exploitants actuels avaient créé les coopératives agricoles et que leurs descendants ont fini par les vendre à des multinationales ce qui fait qu’ils ne maîtrisent plus grand-chose. Je veux bien défendre une corporation qui souffre mais je ne suis tout de même pas un lapin de six semaines élevé en clapier.

Cela étant, je n’ai aucune solution à apporter. Peut-être des vagues pistes de discussion… Mais le personnel politique devrait être un peu plus sérieux. Avant-hier, par exemple, l’ineffable Mélenchon a déclaré que ce que veulent les agriculteurs étaient dans le programme de LFI ce qui est faux à un point incroyable. LFI veut plus de planification écologique alors que les paysans en veulent moins. Ou alors, ils entrent en plein délire en promettant des prix plafonds pour les consommateurs et des prix planchers pour les producteurs…

Un peu de sérieux.

 

Pour l’immigration, c’est un peu pareil. Ils ont tous dit n’importe quoi jusqu’à pondre un texte inutile d’une part et partiellement censuré de l’autre, le tout pour que certains puissent avoir une heure de gloire mais sans se poser de bonnes questions sur l’immigration uniquement pour faire un plaisir à électorat qui semble dans l’attente.

 


Il va être temps de se poser, d’arrêter de remettre en cause notre Etat de droit, le fonctionnement de nos institutions, notre participation à l’Europe et un tas de trucs. Il ne s’agit pas d’exonérer ces machins de toutes responsabilités mais quand les électeurs auront perdu toute confiance, on continuera à s’écharper sur les responsabilités quant à la progression des partis populistes dont, surtout, ceux de droite. Si les partis politiques et, surtout, les élus ne se remettent pas à travailler normalement, à exposer des éléments de réflexion et autres joyeusetés, tout le château va s’écrouler.

Ce qui serait dommage.

Et n’oublions pas de préserver le prix des céréales, elles sont la base de la bière.

24 janvier 2024

Les paysans dans la campagne

 


Leon Deffontaines, chef de file PCF pour les élections européennes, a déclaré dans Twitter (ou dans X, je ne sais plus) : « "N'importons pas ce que l'on interdit en France" Cet agriculteur a tout dit ! Il est urgent de sortir de ces traités libéraux européens mortifères pour notre agriculture en France. Permettons à nos agriculteurs et agricultrices de vivre dignement de leur travail ! »

Quand j’ai pris mon Txitter pour consulter les réactions des personnalités politiques à propos des manifestations dans le monde agricole, je m’attendais à lire des conneries comme les propos ci-dessus d’un guignol qui critique dans la même phrase les interdits et le libéralisme…

Les âneries les plus faciles à trouver étaient de la part de la cheffesse des écolos : « Je soutiens à 200% le mouvement des agriculteurs, tout comme une très large majorité d'écologistes, les sondages le montre. C’est logique. La réalité c'est que nous sommes alliés naturels, sur beaucoup de sujets et depuis longtemps. » Je rigole toujours quand je vois des écolos défendre les paysans, ces écolos à l’origine de la plupart des normes qui sont dénoncées et qui sont des acteurs majeurs (heu… Voila que je me laisse encore emporter) de la construction européenne.

On va dire que je suis tordu mais la protection de l’environnement passe aussi par la généralisation internationale de contraintes et donc des mesures européennes visant à les uniformiser pour tous les agriculteurs.

Le chef de LR a eu un moment d’égarement puisqu’entre deux publications pour taper sur les immigrés, il en a envoyé une de soutien au monde agricole suite à l’incident tragique d’hier. Et il a écrit à Emmanuel Macron, aussi. Il est mignon notre dernier patron de ce qui reste des vieux partis chiraquiens quand il essaie de récupérer les agriculteurs.

Jordan Bardella n’est pas en reste. Un de ces dernies Xwitter : « Je souhaite que l'avantage fiscal sur le GNR soit préservé, et je souhaite, dans une logique de transmission, que l'on puisse abroger quasiment totalement les droits de succession sur les exploitations agricoles, à la condition de garder l'exploitation. » Il a sans doute raison de critiquer la politique fiscale du gouvernement mais pourrait rappeler que les l’abrogation des droits de succession profitera essentiellement aux gros exploitants (ou du moins à leurs rejetons) et pas « aux petits qui souffrent ».

 

Ils sont bien charmants, nos politiciens (je suis allé voir trois ou quatre guignols au hasard, j’imagine qu’ils sortent tous les mêmes sottises comme Mathilde Panot qui, après avoir défendu un plafonnement des prix, gueule maintenant contre le gouvernement qui n’a pas mis en place des prix planchers pour garantir les rémunérations des paysans) à soutenir les agriculteurs ! Qu’en serait-il si on n’avait pas des élections européennes dans quelques mois ?

 


On pourrait dire que je suis assez d’accord avec la position des socialistes (dans le clavier d’un de leurs députés) : « Les agriculteurs souffrent plus du libéralisme que des normes ! Les démagogues veulent casser le #PacteVert #UE, les @socialistesAN luttent contre la concurrence déloyale, pour le partage de la valeur & celui de la terre. Economie et écologie même combat ! » mais cette opposition entre le libéralisme et les normes me fatigue. Il faut arrêter de lancer des slogans dans les réseaux sociaux.

Les agriculteurs, par exemple, souffrent du niveau des taxes sur le gazole ce qui semble être un des principaux motifs de la grogne d’aujourd’hui vu les augmentations de début d’année. Taxer n’est pas du libéralisme, bordel !

 

Le plus drôle, dans cette histoire, est que les paysans n’annonceront leurs revendications que cette après-midi. On ne sait même pas vraiment pourquoi ils manifestent.

Je propose : il faut que les normes soient partout les mêmes en Europe et que les importations, à son entrée, permettent de contrebalancer les différence. Ca va déplaire, je sais. Mais nous avons des élections européennes à gagner et il faut bien que l'on y défendre que chose.

Mais peut-être que les illustrations de ce billets sont plus significatives des difficultés actuelles des paysans que toutes ces âneries à propos de l'Europe, des normes et du libéralisme...


Et je ne vais pas me fâcher avec les travailleurs de la terre, je suis actuellement en télétravail en Centre Bretagne et je ne voudrais pas qu'on se foute sur la gueule au bistro.

21 janvier 2024

Faites des mômes !

 


Quand j’ai entendu qu’Emmanuel Macon a parlé de réarmement démographique, mon sang n’a fait qu’un tour, non pas parce que ça ne veut pas dire grand-chose ou que je fasse encore vraiment attention aux annonces de nos chers dirigeants mais parce que je suis un peu fatigué de voir encore une mesure de communication vers l’électorat de droite, après ces histoires d’immigration.

Je ne renie pas ce que j’ai pu dire depuis quelques mois, cependant. L’immigration est une préoccupation des Français. Il est normal de s’en occuper. Je ne suis pas sûr que le taux de natalité, par contre, intéresse vraiment du monde. Je dis aussi souvent qu’il faut arrêter de dire « c’est de droite, c’est mal ». Aussi, je ne sais pas si les mesures de Macron sont de droite (au fond, lutter contre les problèmes de fertilité est une mesure de santé publique que l’on ne peut pas conchier et donner des congés aux pères ne me parait très réactionnaire). Ce que je dis est que les propos fleurent bon le pétainisme et ça m’énerve.

 

Par ailleurs, je citais hier le billet d’Elodie qui me fait réfléchir et pas spécialement pour l’approuver. Comme je lui dis en commentaire, je suis assez d’accord avec elle mais elle n’est pas assez directe ou précise sur ce qui ne va pas, à mon avis. C’est devenu plus clair dans les boyaux de ma tête en lisant cet interview d’une sommité, sur le site de France Info. Je vous invite à le lire. Il contient plein d’informations et n’est pas résumable si ce n’est par la sensation que j’ai : tout cela est bien de la connerie. Je vais tout de même citer un extrait, où le lascar évoque les raisons de ne pas avoir d’enfant : « En revanche, les craintes liées au réchauffement climatique et à l'épuisement des ressources ne sont pas forcément des raisons très crédibles. Ce sont des raisons avancées soit par des personnes déjà trop âgées pour avoir des enfants, ou comme une justification du fait qu'elles sont restées sans enfants, soit par des gens très jeunes, mais qui peuvent changer d'avis avec le temps. »

Cela me réconcilie avec mes concitoyens : s’ils ne font pas de gosse, ce n’est pas parce que le ciel pourrait nous tomber sur la tête. Ils ne sont pas fous et ça remet en cause pas mal d’explications…

 


Emmanuel Macron et moi avons deux points communs : nous sommes des hommes et nous n’avons pas d’enfant. On peut supputer sur nos raisons mutuelles. On peut supposer qu’amoureux d’une femme ayant déjà des gamins (de son âge), M. et Mme n’avaient pas spécialement envie de remettre le couvert. Quant à moi, j’ai passé trop de temps au bistro pour me consacrer à l’élevage. On s’en fout de nos cas. Notons tout de même que le fait de ne pas avoir de gamin n’est pas forcément un choix. Je ne me suis pas réuni avec moi-même pour prendre une décision. C’est la vie.

Je suis certainement, à mon grand dam, un parfait féministe : je n’ai pas à dire aux femmes de faire des gamins (il faut être deux, à la base, mais une grossesse n’empêche pas les gaziers de traîner au bistro) et je reconnais le droit des pétasses à ne pas avoir de progéniture identique à celui des gros couillus.

 

Qu’a dit Macron ? Que la natalité baisse à cause des incertitudes sur l’avenir et à cause de la baisse de la fertilité. L’interview que je cite dit que c’est de la connerie, pour résumer, et que, au fond, il n’y a pas de problème de natalité en France.

Par contre, même si le Président a été assez prudent dans ses propos, il en ressort que les utérus des gonzesses devraient être au service de l’économie française et de l’avenir de nos retraites.

Il y a sans doute des sujets qu’il vaudrait mieux éviter d’aborder.


Et si vous faites des gosses, éviter de les emmener au bistro quand j'y suis. Pas parce que ce n'est pas leur place, je m'en fous, mais parce qu'ils font du bruit.

19 janvier 2024

Luttons joyeusement pour une opposition de centre gauche efficace

 


J’ai passé beaucoup de temps, en 2022, à dire l’ineptie qu’était la Nupes d’un point de vue électoral. J’ai continué en 2023 mais en insistant plus sur les alliances impossibles avec des élus qui se mettent clairement en marge de la République et n’hésite pas à titiller l’antisémitisme. A lire des âneries proférées par la gauche à l’occasion du remaniement, j’ai l’impression que je vais passer mon année 2024 à critiquer les stratégies d’opposition de la gauche dans sa totalité. Je crois que ce sont des propos de Patrick Kanner qui m’ont énervé, mardi matin.

Le président du groupe socialiste au Sénat a déclaré, en gros, que Gabriel Attal serait le petit chien d’Emmanuel Macron et que ce dernier allait faire (le soir, donc) une conférence presse ce qui est la marque d’un autoritarisme. Je ne connais pourtant pas beaucoup de présidents, hors période de cohabitation, qui ne considéraient pas leurs premiers ministres comme des exécutants et qui ne rencontraient pas les journalistes pendant le journal de 20h ou à sa suite…

Cela étant, on pourra toujours déconner de Mitterrand qui nous a refilé Rocard pour avoir la paix…

 


J’aimerais autant que cette espèce de langue de bois et ces propos débiles ne passent plus à proximité de mon oreille chaste. Cela étant, Kanner n’est pas le seul cadre de gauche qui commence à m’énerver en se trompant complètement de discours. Parmi mes potes, j’ai des anciens socialistes passés chez Macron en 2017 qui tiennent des discours de gauchistes radicaux. La déception ne doit pas tout autoriser...

Revenons sur 2017, tiens ! On est plein parmi les anciens électeurs socialistes à avoir choisi de voter Macron et à avoir plus ou moins fait campagne pour lui car on n’avait pas confiance dans les autres candidats de gauche (surtout qu’on avait un sérieux risque pour un second tour Fillon Le Pen). Pour ma part, la vague lune de miel n’a duré que jusqu’à la présentation du premier budget. J’en connais qui ont soutenu sa politique pendant des années et qui, un jour, ont commencé à réagir et à devenir les pires attaquants.

Ils font ce qu’ils veulent.

 


Pourtant, il me semble que « nos » pires adversaires, aujourd’hui, sont ceux qu’on appelle les populistes. Ceux qui racontent n’importe quoi. Tenez ! Le dernier tweet de Bardella est « Avec Gabriel Attal, malheureusement, rien ne changera. Or les Français attendent aujourd'hui des responsables politiques qu'ils rétablissent l'autorité dans le pays et qu'ils se mettent au service du bien commun. » Ah bon ? Je pensais que les Français voulaient ce que va faire Attal, à savoir encourager le bordel et gouverner pour sa propre gueule, si possible en s’en foutant plein les fouilles.

Ne devenons pas comme eux.

 


De l’autre côté, l’avant dernier tweet de Bompard est : « Électricité : non à la nouvelle hausse de 10% ! En 2024, la facture d'électricité doit de nouveau augmenter. Une hausse de 10% (environ 200 euros dans l’année) est prévue le 1er février car le gouvernement a pris la décision de réintroduire une taxe sur l’électricité. ➡️ Trop, c’est trop ! Signez la pétition pour exiger du président de la République et de son gouvernement qu’ils renoncent à cette augmentation inacceptable. »

Un calcul approximatif. Tous les Français paient 2000 euros d’électricité par an ? Une réalité déformée. Les taxes avaient été réduites à cause de l’augmentation de l’énergie au début de la guerre en Ukraine. L’énergie a augmenté aussi à cause de la pression des militants de la gauche radicale contre le nucléaire. Militer à coup de pétitions contre le budget de l’Etat qui a été voté le mois dernier ?

Ne devenons pas comme eux.

 

J’ai toujours dit qu’il fallait être prudent dans notre rôle d’opposants, ce qui n’empêche pas d’être sarcastiques, par exemple suite au propos d’un président qui propose de réarmer la démographie ce qui est ridicule, vu de tous les côtés (sauf qu’il est moins probable d’avoir des enfants si on ne tire qu’un coup), vu que l’on a fait à peu près n’importe quoi depuis 2017 soit en s’opposant franchement à celui qui a été élu grâce à nos anciens électeurs soit en défendant les gouvernements à tout prix même dans ses plus profondes erreurs puis en changeant brusquement d’avis voire en faisant des phrases trop longues.

Je pense par ailleurs que le seul intérêt d’être dans l’opposition est de chercher à obtenir à nouveau le pouvoir pour mettre en œuvre une politique que l’on juge meilleure, sinon autant pisser dans un violon, mais que sortir des inepties sur les actions des gouvernants ne permettra jamais une victoire dans les urnes.

On peut gueuler contre le congé parental, bien sûr et par exemple, mais il ne faut pas oublier que « l’on » défendait récemment le congé paternel.

On peut gueuler contre les annonces d’Attal quand il était ministre de l’Education nationale mais peut-on réellement penser que les réformes faites depuis 40 ans dans l’éducation ont été bénéfiques pour les élèves. On peut gueuler quand une ministre ment au sujet des « non remplacements » dans les écoles publiques mais il faut arrêter de le faire, ensuite, à cause du manque de budget pour les remplacements. On peut gueuler contre l’annonce d’un uniforme à l’école mais peut-on traiter de réactionnaire une mesure qui ne vise pas à rétablir ce qui existait avant ou à défendre l’existant ?

 

Redevenons sérieux, bordel !

14 janvier 2024

L'hommage manqué (par moi)


 

Il y avait, hier soir, la cérémonie d’hommage à Jean-Luc Laurent. Du beau monde était attendu. Je sais qu’il y a eu des discours de Valérie Chevènement et de Jean-Pierre Pécresse. Arnaud Trautmann a dit quelques mots, si mon informateur ne se trompe pas. Catherine Montebourg était très certainement présente et il me semble que François Huchon a été aperçu. Dans la journée, on avait annoncé la venue de Jean-Paul Hollande mais je n’ai aucun indice quant à sa présence. Je croyais que Mathilde Panot n’est pas venue alors que cela aurait été la moindre des choses (je m'étais trompé, elle y était bien).

Ca aurait été la moindre des choses que je me pointe, aussi. Depuis l’annonce de ce rassemblement, j’ai hésité et j’ai fini par choisir de ne pas y aller alors que c’était à moins de dix minutes de chez moi. Mes sentiments n’ont cessé d’évoluer passant de l’envie de communier avec les « administrés », de montrer mon soutien à l’équipe en place et, dans la mesure du possible, mon amitié à la famille à une espèce de rejet de ces hommages presque nationaux que, pourtant, Jean-Luc méritait tant, tellement il était attaché à notre République et aux valeurs portées par la nation.

Si, a posteriori, je regrette mon absence, c’est parce que sa famille avait été mis au centre, avec un discours de sa femme et d’au moins un de ses fils et pas guignols politiciens comme je le craignais (je ne doute néanmoins pas de leur sincérité, ce n’est pas le sujet)…

 


Depuis l’annonce de son décès et après mon dernier billet, j’ai été frappé par la tristesse des Kremlinois. Il y a même un copain qui n’est pas de la commune mais passant fréquemment pour des raisons familiales qui m’a aussi fait part du même sentiment. Il y avait bien quelques trous du cul au comptoir qui racontaient des âneries sans même se rendre compte qu’ils blessaient les gens qui appréciaient notre maire comme le patron du bistro ou moi.

Finalement, deux raisons l’ont emporté pour ma décision. Tout d’abord mes problèmes de santé (je ne me voyais pas rester debout pendant des discours). Ensuite, je crois que j’ai du mal à me faire à l’idée qu’on ne le verra plus, qu’il n’entrerait plus dans le bistro vers 14h ou 22h pour avaler un repas car il n’avait pas eu le temps avant mais devait tout de même se rendre à un autre événement, qu’il ne déambulerait plus dans le marché…

Je ne comprenais pas ce phénomène inédit pour moi. J’ai alors tenté de me souvenir des proches ou moins proches que j’avais perdu dans ma vie. Il y avait bien sûr les vieux et les « malades de longue durée » dont la fin était proche. Il y a eu quelques suicidés dont on prévoyait la fin. Il y avait des alcooliques notoires qui finissaient par péter une durit ou un anévrisme. Il y a eu les gens malades du cœur, morts parce qu’ils avaient fait l’effort de trop (j’ai beaucoup pensé, depuis avant-hier, à mon ami Christophe). J’ai bien eu un copain mort dans un accident « de chantier » mais il y a très longtemps.

Pour Jean-Luc Laurent, je n’arrive pas à comprendre. Pourtant, c’est le lot de beaucoup… Mais je ne voyais pas lui rendre hommage, comme s’il était trop tôt.

 

66 ans.

C’est trop tôt.

 

12 janvier 2024

Remaniement : ne nous trompons pas d’analyse

 


Je n’aime pas ce gouvernement qui montre tout de même un gros virage à droite avec l’entrée de Mmes Vautrin et Dati. D’un autre côté, je n’aime pas, non plus, que les commentaires ne portent que sur un positionnement politique supposé (ou plus que supposé) parce que, au fond, c’est tout ce que la gauche a à montrer, visiblement, depuis quelques mois : « C’est de droite, c’est mal. » Il n’y a rien d’autre.

Je n’aime pas l’arrivée de Rachida Dati dans le gouvernement de notre pays car elle représente une législature, celle de 2007 à 2012, qui a été la pire dans notre pays. Preuve en est, par exemple, que la droite, du moins son « grand parti de gouvernement », n’arrive pas à se remettre depuis. On se moque beaucoup du PS mais, tout de même, il faut bien reconnaitre que LR est dans un sale état, même s’ils conservent la majorité au Sénat. Tant pis pour eux et, au fond, j’aime autant que ce soient les centristes qui récupèrent des électeurs que les extrémistes… 

LR a fait une grosse connerie en virant Rachida Dati dès son acceptation du poste. Son retour sur la scène pourrait un beau piédestal pour la reconquête de Paris. Si elle gagne les élections dans la capitale, cela sera évidemment une victoire de la droite. Mais la droite préfère la virer pour garder une espèce de pureté. La macronerie a de beaux jours devant elle.

 

Si je n’aime pas l’arrivée de Mme Dati au gouvernement (ni celle de Mme Vautrin ni le renforcement, en général, des personnalités venues de la droite), je refuse de faire un procès d’intention. Ce n’est pas que j’ai confiance mais, au fond, je ne sais pas ce que la gauche veut pour la culture. J’ai une vraie nostalgie pour les actions du ministère de la culture des années 80, avec une démocratisation de l’accès aux écoles de musique et aux bibliothèques. Depuis, j’ai bien l’impression que la gauche ne fait que défendre des va-nu-pieds et autres artistes de rue.

J’en discutais à midi avec un copain de gauche, jeune retraité mais qui, en juin dernier, jouait à mi-temps du basson à l’opéra de Paris et passait le reste de son temps à enseigner l’usage de cet instrument aux mômes du conservatoire de ma commune. Je pensais qu’il allait hurler devant la nomination et il m’a dit, simplement : « au fond, pourquoi pas Dati ? » Et il a argumenté. Sur le fond…

 

Je n’ai pas lu toutes les réactions, dans la presse, car je suis réellement bouleversé par la mort de Jean-Luc Laurent, le maire du Kremlin-Bicêtre. J’ai seulement vu quelques commentaires dans les réseaux sociaux. Au fond, les gens ne disent rien. Que des inepties.

Quand je dis, ici, que je n’aime pas Rachida Dati, c’est mon opinion personnelle. Je ne vois pas l’intérêt d’affirmer ailleurs qu’elle est nulle ou de droite. Ce que je dis, c’est que je ne l’aime pas. Point barre.

Ainsi, je n’ai pas lu grand-chose depuis l’annonce officielle du gouvernement contrairement au lendemain de l’annonce du remplacement de Mme Borne par M. Attal et tous les analystes du dimanche disaient des conneries hautement prévisibles et sans intérêt. Les centristes : « Elisabeth Borne a fait le job, courageusement, vaillamment, et elle doit être largement remerciée et félicitée. Maintenant, Gabriel Attal pourra donner une nouvelle impulsion à la politique voulue par Emmanuel Macron ». Les gauchistes : « Madame Borne a tenu une très mauvaise politique avec l’usage abusif du 49.3, la loi immigration et la réforme des retraites. Monsieur Attal est un pion de Macron et continuera à mettre en œuvre la casse de notre protection sociale ».

Objectivement, a-t-on besoin d’entendre ou de lire ces conneries, largement prévisibles, des éléments de langage qui ont pu être préparés depuis la nuit des temps.

 

Pour ma part, le petit jeune avec ses vieux crabes, je vais lui laisser sa chance sans espoir particulier mais sans procès bouclé d’avance non seulement parce que cela ne sert à rien mais en plus, c’est dangereux. Partir dans une radicalisation antigouvernementale aboutit toujours à un aveuglement, à cause de l’entre-soi que cela induit.

La seule chose est que si la macronerie part à droite, ça laisse un boulevard pour le centre gauche, pas pour le gauchisme. Et si la macronerie ne part pas à droite, ce qui serait surprenant, alors pourquoi pas ? Elle serait réélue et nous serions stupides de louper le coche et de rester dans une opposition gauchiste radicale comme depuis 2017, dans les mêmes oubliettes que les Républicains.

 

Ensuite, on nous parle de l’avenir de Gabriel Attal. Tout d’abord, je préfère avoir à l’Elysée un type qui vient de la gauche et flirte avec la droite plutôt qu’un lascar qui vient directement de l’extrême droite. Ensuite, on arrive à nous dire en même temps, ce fameux « en même temps », que Macron a propulsé Attal pour torpiller un successeur potentiel et que Attal se met en position pour l’avenir. Restons calme et reposé d’autant que Gaby pourra démissionner dans deux ans pour se faire une virginité avant la prochaine présidentielle. On n’en sait rien. Arrêtons le billard à trois bandes et travaillons à l’avenir de nos propositions.

Si on en a. 

 

Enfin, je parlais de ce « il est de droite, c’est mal » mais ne faisons pas, non plus, de procès à ceux qui ont cru en Emmanuel Macron même si, sept ans après avoir voté pour lui, j’ai tout de même mal au cul. Par exemple, ce n’est pas parce que Borne ou Attal viennent de la gauche qu’ils ne sont plus à gauche et qu’ils sont à droite.

Ils ont fait le constat, un jour, tout simplement, qu’on ne pouvait plus reconquérir le pouvoir puis l’exercer avec toute une partie de la gauche. Moi aussi.

De tout temps, les trotskistes ont prétendu être les seuls à gauche. Sortons de ce jeu.

Rappelons aussi que les mauvaises réformes de Madame Borne, par exemple, n’ont pas été imposées par elle, ni d’ailleurs par Macron. C’est en faisant de l’obstruction parlementaire que la gauche a évité au texte des retraites d’être étudié et amendé. C’est en présentant une motion de rejet que la gauche a fait en sorte que la loi immigration a été rédigée par la droite. Ne refaisons pas l’histoire. C’est tout de même délirant que quelques semaines après la motion de rejet, la gauche fasse porter sur les épaules d’Elisabeth Borne qui n’a pas grand-chose à voir avec ce que voulait son gouvernement…

Quant à l’usage du 49.3, c’est simplement parce que pour l’éviter, elle aurait dû appliquer une politique autre que celle voulue par ses électeurs qui ont fini majoritaires. C’est bien ça, la démocratie. Respecter les électeurs qui n’ont pas voulu de politiques poussées à droite ou à gauche pour satisfaire des « besoins parlementaires ».

 

On ne regagnera pas ainsi. On continuera, par contre, à passer pour des guignols. Peut-être est-ce d’ailleurs le but de ceux qui n’ont jamais voulu arriver aux responsabilités ?

François Ruffin a fait un tweet pour expliquer que Gabriel Attal n’avait jamais bossé en entreprise et n’avait pas les compétences pour exercer les compétences. Je vous passe le fait que cela soit complètement con (la plupart de nos élites sont issues des grands concours de la fonction publique). Je vous passe le fait qu’un type qui a fait polytechnique est peut-être moins un baltringue que celui qui a un CAP en boucherie pâtissière… Quand on a soutenu Jean-Luc Mélenchon, on n’oublie pas de vérifier les CV de nos propres amis…

 

Je ne défends rien à part les gens ou causes victimes d’un procès d’intention. Je dis simplement que j’en ai marre des commentaires à deux balles.

 

P.S. : j’ai des problèmes de PC. Excusez la présentation de ce billet.

Adieu Jean-Luc Laurent, ce maire qui suit nos mères !

 


C’est pendant que je discutais avec des copains au comptoir de l’Amandine que la nouvelle est tombée : Jean-Luc Laurent est mort. C’était le maire du Kremlin-Bicêtre depuis 1995 (sauf de 2016 à 2020, je crois) et le président du MRC (l’ancien parti de Chevènement). Il avait fait un accident cardio vasculaire (une crise cardiaque, en français) fin décembre et était hospitalisé depuis. Son état s’améliorait mais il a fait une nouvelle attaque mercredi soir qui lui a été fatale, hier en milieu de journée.

J’avais beaucoup d’estime pour lui et je suppose que c’était réciproque (mais il semblait avoir de l’estime pour la plupart de ses interlocuteurs !). J’avais discuté avec lui pour la première fois à l’occasion des municipales de 2008. Mon blog était au début de son heure de gloire et personne, à l’époque, ne connaissait l’influence des blogs sur la politique. J’avais rencontré ses concurrents, à leur demande (une recherche Google avec « Le Kremlin-Bicêtre » tombait « chez moi ») et nous avions convenu de nous voir aussi et ça s’était fait un dimanche matin, dans la salle de restaurant de la Comète.

J’étais assez intimidé et, en fait, je n’avais pas du tout envie de parler des projets pour la commune. Lui non plus, en fait. Il passait ses journées à faire campagne, distribuant des tracts, discutant avec les électeurs et était fatigué. Alors nous avons papoté de choses et d’autres sans rapport avec la politique (sauf les contraintes ponctuelles liées à cette campagne comme le temps que ça prenait)… Nous nous étions presque offert une heure de détente.

Je l’ai souvent croisé, depuis, car il circulait beaucoup dans la ville, que cela soit à l’occasion de futures campagnes ou de rencontre impromptues. Je vais raconter certaines de nos discussions, ci-après, mais ce que je tiens à noter, ici, c’est que nous n’avons jamais parlé de politique plus de trois minutes avec des propos de convenance sauf trois fois dont deux où nous avions rendez-vous pour le faire, l’une à l’occasion d’une soirée de blogueurs où il avait la vedette en tant que président d’un parti et l’autre sur des aspects assez techniques liés aux réformes territoriales et au Grand Paris, sujets qui me passionnaient. La troisième fois était plus personnelle : je lui avais demandé des nouvelles sur l’avancement des travaux de la place où j’habite.

Pour les sujets de politiques nationales, nous étions profondément d’accord sur certains aspects en tant que forts républicains de gauche et en opposition sur d’autres, moi beaucoup plus européen et libéral et lui plus protectionniste et souverainiste, évidemment. De fait, ça ne servait pas à grand-chose de discuter de tout cela, on ne va pas débattre pour des sujets qui nous rapprochent, cela ne servirait à rien, ni pour ceux qui nous divisent, on ne se serait pas convaincus… C’est sans doute ce que j’aimais le plus en lui et sûrement ce qu’il appréciait chez moi. Ensemble, nous étions sur une autre planète, évitant – sans se forcer – les sujets qui remplissaient mes loisirs (le blogage politique…) et ceux qui faisaient la sienne (la politique).

 

Un samedi midi, j’étais au comptoir de la Comète. En passant devant pour aller faire ses courses chez Leclerc, il m’avait vu et était entré me saluer. « Ah, tu bois du Ricard, c’est une bonne idée, je vais en prendre un aussi ! » Une autre fois, c’était à l’Amandine qu’il m’avait vu, un soir. Il était entré pour boire une bière. Un client abruti avait commencé à lui demander où en était un dossier personnel (une histoire de logement, je crois). Jean-Luc avait été très poli, très politique, même, prenant note, faisant preuve de l’empathie nécessaire et l’autre insistait. Alors je m’étais fâché : « tu vas arrêter de nous casser les couilles, il est 22 heures et tes problèmes personnels, tu peux te les foutre au cul et lâcher la grappe du maire, un peu de respect. »

Lors de la campagne pour la présidentielle de 2012, après le meeting de Vincennes, j’étais rentré à Bicêtre et avait foncé boire une bière à l’Aéro. Jean-Luc Laurent était alors passé, à la tête d’un groupe de militants. Ils rentraient également de Vincennes.

Rarement j’ai été aussi fier de mes amitiés politiques que ce soir-là.

 

Une autre de nos rencontres, sans intérêt, restera gravée dans ma mémoire. C’était vers avril dernier. Il m’a demandé des nouvelles. Je lui ai dit que ma mère était morte le 1er mars. Il avait eu l’attitude d’usage, compassion et tout ça. Si elle m’a marquée, ce n’est qu’a posteriori. Hier soir en fait. Quand j’ai appris qu’il avait lui-même enterré sa daronne trois ou quatre mois avant. Il avait donc mis sa propre douleur dans sa poche pour tenter de m’apporter un certain réconfort.

Notre dernière entrevue est sans doute la plus symboliques de nos relations et peut-être d’une des facettes de sa vie de maire. C’était cet été, un midi en semaine. Je buvais un apéro vite-fait, au comptoir. Il est entré, seul, pour déjeuner. On a échangé les politesses et il s’est installé à table. Au moment de déjeuner, pour moi, la seule place libre était à côté de lui. Je m’étais donc assis, sans doute avec le sourire niais de circonstance et nous n’avons rien dit du repas, tous les deux plongés dans nos smartphones. Ce n’est qu’après qu’il ait terminé son dessert que nous avons ouvert la bouche. Quelques mots – peut-être trois chacun – au sujet de la politique nationale : « ça va mal »…

Il est alors passé à la caisse pour régler, à un mètre de moi, et a commencé à avoir une discussion sérieuse avec le patron qui m’a mis dans la boucle vu que le cœur du sujet concernait un ami commun. C’était tout nous. Une demi-heure, en silence, côte à côte, puis une conversation intense alors que tout le monde était pressé.

 

Hier soir, je suis arrivé à la Comète et j’ai annoncé la triste information au patron, lui qui n’est là que depuis un an. Il m’a dit : « ah, non, pas lui, pas ce monsieur si gentil… ».

08 janvier 2024

On ne devrait pas militer dans les réseaux sociaux !

Anciens militants socialistes


Une amie a publié dans Facebook deux citations. La première est attribuée à Umberto Eco (j’ai tout de même un doute) : « Les réseaux sociaux ont donné le droit de parole à des légions d’imbéciles qui, avant, ne parlaient qu’au bar, après un verre de vin et ne causaient aucun tort à la collectivité. On les faisait taire tout de suite alors qu’aujourd’hui ils ont le même droit de parole qu’un prix Nobel. C’est l’invasion des imbéciles. » Je n’aime pas quand on compare les réseaux sociaux aux bistros. C’est dégradant pour ces derniers et les imbéciles qui braillent dans Twitter, X, BlueSky et autre Threads ne risquent pas de se prendre une baffe dans la gueule… Heureusement pour moi, d’ailleurs.

La seconde serait une brève de comptoir sortie par Jean-Marie Gourio : « Il est con comme un iceberg, trois fois plus con que ce qu'on voit. »

 

Mon confrère Authueil a récemment fait un billet de blog sur le militantisme politique dans les réseaux sociaux. La conclusion que j’en tire (ce n’est peut-être pas ce qu’il a voulu dire ; je ne suis pas son porte-parole) est que cela ne sert à rien et qu’il vaudrait mieux produire du contenu. Les militants politiques n’en ont pas les moyens et, surtout, d’autres « médias » s’en sont donné les moyens. Même la presse traditionnelle arrive à « militer » plus « que nous » car elle doit générer du clic.

Dans son réquisitoire, il me semble qu’un argument n’est pas assez mis en avant, le fait que les militants tournent souvent entre eux. On le dit souvent mais je reste toujours surpris. Pendant les fêtes, j’ai commencé à lire beaucoup Threads, le nouveau machin, et suis tombé sur deux groupes d’individus.

Il y a tout d’abord les vegans. Je ne sais pas pourquoi ils sont arrivés dans « mon fil » (j’ai réussi à en virer une partie) mais il est évident qu’ils se croient les maîtres du monde. Ils passent leur temps à balancer des inepties (j’en ai vu un qui disait que l’homme n’était pas carnivore à l’origine car il était impossible, pour l’ancêtre de l’homme, de chasser avant l’invention des armes ; il prenait ça pour argent contant). Les zozos se likent entre eux et refusent toute contradiction. Alors on les zappe.

Il y a, ensuite, les militantes « metoomedia » arrivées dans mon fil car je suis pote avec Elodie. Le sujet m’intéresse mais en tant que vilain petit canard qui n’aime pas que les réseaux se transforment en tribunal public. C’est bien à nos cours de justice de se pencher sur Gérard Depardieu. Ces dames se likent beaucoup entre elles au point de célébrer quelques victoires comme quand la présidente de leur machin a traité un réactionnaire présumé (un journaliste de Valeurs actuelles, je crois) d’islamophobe, comme si cela avait un rapport avec le fait de ne pas vouloir torpiller Gégé Dep. Désolé de ma légère condescendance mais on finit par les lire avec un regard amusé car on comprend bien leurs actions mais on les juge totalement inutiles (elles pourraient répondre que c’est ce qui permet de libérer la parole des femmes mais ce n’est pas de ces tweets dont je parle mais ceux d’autocongratulation).

 

On pourrait me répondre « c’est celui qui dit qui est » vu le nombre d’âneries que je débite sur la toile mais le fait est que je ne milite plus. J’aime exprimer mon point de vue, comme d’ailleurs tous les blogueurs politiques qui subsistent, comme l’ami Captain Haka qui vient de faire un billet au sujet de l’anniversaire de l’attentat chez Charlie Hebdo. Nous ne sommes affiliés à aucun parti politique, on ne présente aucun candidat, on ne cherche pas à convaincre…

J’ai compris depuis bien longtemps, disons 2012, que mes propos ne servaient pas à grand-chose si ce n’est à faire que les braves gens d’accord avec moi se sentent moins seuls et, si j’insiste parfois lourdement (comme avec mon rejet de la Nupes l’an passé), c’est uniquement parce que j’aime ce moyen d’expression et, « justement », on ne peut pas le trouver dans les bistros où il est impossible de faire une démonstration.

Je ne sais pas si vous avez déjà assisté à des débats politiques de la vraie vie (par opposition aux grandes messes à la télé, par exemple en écoutant les orateurs à la fête de l’huma ou à l’université du PS) mais il n’y a rien de plus chiant. Le faire au bistro serait impossible et le public est acquis…

Il reste donc les blogs…

 

Et les autres réseaux sociaux, tels que ceux que je citais ou Facebook. Il suffit de chercher « Twitter Panot » dans Google pour trouver des énormités. Il y a une heure, la présidente du groupe LFI à l’Assemblée Nationale a écrit sur X : « Félicitation à Justine Triet, Palme d’or à Cannes, justement récompensée de deux #GoldenGlobes pour "Anatomie d'une chute" 💜 Son absence aux Oscars interroge d'autant plus. Serait-ce à tout hasard lié à son discours contre la réforme des retraites ? » Comme si on pouvait réellement penser à un lien entre les nominations aux Oscars et notre politique franchouillarde… Toujours est-il qu’elle a été RT par près de 30 personnes, en une heure.

Mais qui sont ces gens ? Pourquoi font-ils ses republications ? A quoi cela peut-il servir ? Ont-ils vraiment l’impression d’être utiles ?

On critique beaucoup X parce que c’est une espèce de bouge où circulent des informations délirantes mais il faut observer les militants politiques en action. Leurs tweets ou republications les plus anodines deviennent assez rapidement délirante et il est évident que les lascars qui me polluent plus deviennent vite bloqués. Machin, fan de Panot, va dire à Bidule, fan de Panot, qu’elle a dit un truc bien que bidule a déjà vu. Point barre.

 

« C’est celui qui dit qui est » ? Bah ! Non, je ne fais que sortir une quinzaine de vannes par semaine au sujet de la politique dans les quatre réseaux avec un nombre dérisoire de likes ou de RT… Par exemple parce que je ne supporte pas le conspirationnisme des Panot&co qui tentent de nous faire croire que les choix pour les Oscars sont purement politiques.

 


Et il y a les militants qui agissent en meute comme les « je suis Charlie » d’aujourd’hui, à l’occasion de l’anniversaire des attentats dont je parlais. Pourquoi le font-ils ? Un besoin de marquer publiquement une solidarité ? Bah…

Cette meute est dévastatrice. On ne compte plus, aujourd’hui, le nombre de publications d’andouilles qui critiquent les médias qui évoquent la vague de froid alors « que c’est bien normal en hiver ». Chacun se croit probablement original.

Pour ma part, ce qui me fait chier, c’est que je ne pourrai pas m’asseoir en terrasse du bistro, ce soir, pour boire mes pintes en lisant les tweets des militants politiques et en m’en moquant à l’occasion… 

03 janvier 2024

Ma tribune depardivine


 

Nous soussignés, Nicolas Jégou, lançons cette tribune pour critiquer l’absence de tribune pour ou contre Gérard Depardieu depuis 24 heures et pour apostropher les zigotos qui ont retiré leur signature à une tribune passée car on ne sait plus si les tribunes ainsi « dé-signées » sont vraiment représentatives de l’adoration de la haine ou de l’amour pour ce harceleur tant admiré par la partie des Français qui ne le haïssent que parce qu’ils n’aiment pas les gens qui ont fait l’honneur de la France alors que l’ensemble des forces vivent de la nation mériteraient cette reconnaissance internationale y compris ces putains de fainéasses qui n’ont violé aucun autre être humain ni même aucun animal à part des hamsters car ils ont reçu des subventions de la part de producteur de ruban adhésif pour éviter que ces bestioles n’explosent.

Nous réclamons par ailleurs, quitte à faire une tribune multi-usages, que Gérard Depardieu soit employés par une chaine d’information pour suivre les épreuves d’équitation féminines et nous donner des commentaires réjouissants plutôt que des phrases creuses qui emmerdent tout le monde pendant des heures.

Nous nous indignons en plus contre l’absence de procès contre Pierre Richard pour se voir retirer la légion d’honneur obtenue en juillet 1991 avant de passe officier en juillet 2016 alors qu’il a signé une tribune contre Depardieu avant de retirer sa signature car il avait été forcé, sous la menace, d’apposer son paraphe sur le précieux document alors même que l’on peut légitimement se demander comment ces grandes stars qui n’ont plus rien à prouver ont été forcés à se retirer de la liste des signataires même si je sens que cette phrase part un peu en couilles mais toujours est-il qu’il est scandaleux de maintenir sa légion d’honneur à Pierre Richard alors que les courageux internautes anonymes sont en passe d’obtenir la suppression de celle de Gégé comme si Pierre Richard n’était pas lui-même un grand acteur et, à la limite, on en finit pas se demander s’il ne faut pas être un violeur patenté sauf par les petites filles pour accéder au statut de monstre sacré.

Nous associons à nos demandes dont au sujet desquelles on a un peu oublié la nature les rigolos tels que Carole Bouquet, garni et missaire, ou Jacques Weber, de rien. 

 

Si je peux rendre service.

Dans une prochaine tribune nous traiterons de la présomption d'innocence face aux ligues de vertu et on n'a pas fini de rigoler mais on n'a pas fini, non plus, de prétendre qu'il serait temps de changer les disques qui font la une car le peuple va commencer à sérieusement se lasser de voir abattre ses idoles poivarvorienne tout en laissant les sapajous expliquer benoitement qu'ils connaissent mieux que les autres les raisons de la montée de l'extrême droite ce qui ne nous empêche pas de soutenir le soutien aux femmes agressées.

Tout cela est bien compliqué et dépasse l'entendement et la ligne jaune.

Nos félicitations à la chefesse de mitoumédia qui attire beaucoup de RT. Chacun son heure de gloire.

01 janvier 2024

De 2023 à 2024

 


Je vous souhaite une bonne année 2024 mais, ce matin, je ne vais présenter aucun « meilleurs vœux ». Par exemple, j’ai fait le vœu, ce matin, d’épicer mes pâtes au rôti de porc confit avec du curry. Je ne vois pas pourquoi ce vœu serait meilleur qu’un autre. Par ailleurs, je notais dans mon billet du 1er janvier 2023 que ceux qui m’avaient souhaité une bonne année un an auparavant pensaient au cancer dans les poumons qu’on m’avait diagnostiqué au cours du premier trimestre. Et ceux qui m’ont souhaité une bonne année 2023 ne savaient pas que j’allais perdre ma mère. Il est vrai que je ne fais pas toujours attention à mes affaires.

Il n’empêche que la date est bien choisie pour parler de 2023 et de 2024, n’est-ce pas ?

 


Commençons par parler de blogs, tiens ! Je remercie les confrères qui ont présenté leurs vœux et félicite ceux qui ont exposé un bilan. Je tiens à rappeler que je continue à lire beaucoup de billets (même si les sources sont un peu plus taries après longtemps avoir été tarées) mais je ne commente plus beaucoup. Tout d’abord les blogs « Blogger » sur lesquels on ne peut plus « s’identifier » à partir d’un iPhone. En plus, il y a souvent des problèmes techniques qui empêchent de commenter. Ensuite, les blogs Wordpress. La galère avec les smartphones est également importante mais, en plus, les notifications pour les commentaires ne fonctionnent généralement pas. Enfin, comme j’aller-retourne souvent entre la Bretagne et Paris, je n’ai, à Bicêtre, que mon PC du bureau qui ne m’autorise l’accès qu’à quelques blogs.

Continuez, les gens !

Au sujet du bilan, le billet qui a eu le plus de lecteurs sur ce blog, cette année, est le dernier que j’ai publié, assez personnel, où j’évoque mes ennuis de santé. Le hasard ? La question est donc de savoir s’il a bien « marché » parce qu’il est bon ou parce que je n’ai pas fait de billet, ensuite, pendant plus d’une semaine. Il est donc resté en une et les zozos qui sont venus voir si j’avais bavassé des nouveautés sont tombés dessus. On peut légitimement penser que les billets avec le plus de lecteurs sont les « meilleurs » mais les lecteurs sont bien obligés de lire avant d’avoir une opinion.

Conchions donc ces chiffres.

Je n’ai pas fait beaucoup de billets, cette année. Vous trouverez les chiffres quelque part dans la colonne de droite. J’en avais tout de même fait moins en 2019 et 2021.               Cette irrégularité, comme le fait que je viens de passer huit jours à glander, a plusieurs causes sur lesquelles je ne vais pas m’étendre. Il y en a une particulière : j’ai perdu la faculté que j’avais il y a une quinzaine d’années de faire des billets de blogs en faisant autre chose, comme travailler ou prendre le métro. Il faut maintenant que je me dégage un moment dédié…

Il y a tout de même deux faits qui expliquent ma fainéantise épistolaire depuis quelques mois : l’explosion de la Nupes (et ses causes) fait que j’ai moins de colère à exprimer et l’affaire Depardieu me gonfle prodigieusement. Je vais y revenir car ce n’est pas lié aux blogs.

 


Commençons maintenant, tiens ! Côté politique, il n’y a, ainsi, qu’une seule bonne nouvelle. Beaucoup, à gauche, ont enfin compris qu’une alliance telle que la Nupes était plutôt néfaste, ce que je dis depuis sa création. On ne va pas discuter dès maintenant au sujet du programme mais il est clair que les relations de quelques gauchistes à quelques valeurs n’est plus supportable.

Le « la police tue » a été nulle lors des émeutes de juillet. La main tendue aux antisémites en août (et plus tard) est intolérable. La réaction de défense des Palestiniens suite aux attaques du Hamas sont évidemment grotesques.

Pour les élections de 2024, les européennes, je fais le vœu que le résultat des urnes donne plus d’importance aux partis qui ont commencé à se détourner des fous furieux de LFI. Je le complète avec celui que le centre gauche se revendique ainsi, à l’occasion du scrutin, et arrête ce jeu de « plus à gauche que moi tu meurs ». Il faut commencer que, malgré toutes les divergences que l’on peut avoir avec Emmanuel Macron depuis 2017, ses électeurs viennent de la « social-démocratie » (en français : étaient ceux d’Hollande en 2012).

 


Le reste de l’année fut une catastrophe pour la gauche, à cause des conneries des gauchistes. On ne va citer que les deux lois emblématiques : la réforme des retraites et celle au sujet de l’immigration. Pour les deux, ce sont clairement des erreurs presque techniques de la gauche qui font que les projets de lois aient aboutis. Pour les retraites, il y a eu l’obstruction parlementaire qui a empêché l’étude des articles par l’Assemblée (et arrêtez de dire que c’est de la faute du gouvernement). Pour l’immigration, il y a eu la motion de rejet qui a permis à la droite et à l’extrême-droite de faire ce qu’ils voulaient.

Pour les deux sujets, il aurait fallu aboutir à des compromis en admettant, enfin, que la gauche est à un niveau historique les plus bas.

Je sais que c’est compliqué mais il faut aboutir à des compromis. Pour l’immigration, par exemple, il faut prendre en compte le fait que c’est un sujet majeur pour une grande partie des électeurs. Travailler sur le sujet n’est pas un marqueur d’extrême droite. D’ailleurs, il y a une quarantaine d’année, c’est la gauche de la gauche qui luttait contre l’immigration afin d’éviter le « dumping social » mis en œuvre par le patronat.

Pour les retraites, il aurait fallu discuter. Par exemple : « OK pour les 64 ans mais faisons quelque chose de concret pour les petites retraites. On pourrait faire en sorte qu’elles ne soient jamais inférieures à 120% du SMIC pour ceux qui ont cotisé 42 ans et 100% pour ceux qui ont dépassé 30 ans. » J’ai bien dit « par exemple ».

Cette ouverture ne m’empêche pas de penser qu’il faut être débile pour croire qu’il faut travailler plus longtemps, quel que soit le motif. Mais nous ne sommes plus dans la majorité et c’est bien la gauche au pouvoir qui avait fait la précédente réforme, augmentant de deux ans la durée de cotisation mais prenant en compte « la pénibilité ».

 


L’argumentation contre la réforme des retraites tournent généralement autour des avantages acquis mais nos braves militants oublient que le système actuel profite généralement à quelques privilégiés (ce qui n’est pas un gros mot) alors qu’il faudrait privilégier les « accidentés de la vie » qui n’ont pas la chance d’avoir cumulé assez de cotisations pour partir bienheureux…

Parfois, on se dit que la gauche a arrêté de réfléchir. Par exemple, la principale proposition faite lors des dernières élections tourne autour de l’augmentation du SMIC. Je suis désolé mais je ne suis pas du tout surpris de voir que des types à qui ceux qui touchent 2500 euros par mois proposent de monter leurs revenus de 1400 à 1500 euros aillent voir à l’extrême-droite…

 


Ce qui nous amène à « l’affaire Depardieu ». Parmi les valeurs de gauche, il y a la justice et une des choses qui font la justice est la présomption d’innocence même si, on sait bien, que dans les affaires « sexuelles », la charge de la preuve est très difficile.

Vous vous rappelez l’histoire du « bijoutier de Nice » ? Ce type avait tué un type qui partait après avoir cambriolé son échoppe… La droite s’offusquait qu’il ait pu être inquiété par la justice et nous disions, au contraire, que c’était à la justice de décider. Pourquoi, dix ans après, nous aurions changé d’avis : c’est à la justice de décider…

Et les tribunaux ne sont pas dans les réseaux sociaux mais dans des palais de justice. La gauche doit défendre la justice, sinon elle perd son âme, son cœur, ses valeurs. Et pire : ses électeurs. Comment peut-on avoir confiance dans un groupe politique se disant défendre la justice mais qui jette un pauvre type dans la fausse commune de Twitter ?

Je suis d’accord qu’il faille aider les femmes à lutter (encore que je me demande bien ce que les opprimés que nous devons défendre pensent des gonzesses qui veulent la gloire en travaillant dans le cinéma ou les médias). Je veux bien croire que Gérard Depardieu est probablement coupable et un gros porc. Il n’y a pas de fumée sans feu et tout ça.

Par contre, je ne veux pas passer moi-même pour un porc quand je demande le respect de la justice et la présomption d’innocence.

 


Il y a beaucoup à dire sur cette affaire et, si j’en parle longuement ici, c’est qu’elle est emblématique de notre valeureuse époque.

Petit 1 : on frise le burlesque. Prenez la tribune signée par 50 copains du gugusse. Certains se défilent après parce qu’elle aurait pour origine l’extrême droite. C’est ridicule.

Et je ne parle pas du fait qu’il n’est pas interdit d’être d’accord avec l’extrême droite quand elle ne dit pas de connerie. C’est aussi un des problèmes de 2023 : la gauche ne sait plus que se positionner par rapport à la droite et son extrême…

Petit 2 : on ne parle plus que de cela en oubliant tout le reste. C’est facile de gueuler après la droite qui fait passer une loi sur l’immigration (par ailleurs dans les circonstances dont je parlais) quand tout la gauche a passé son temps à metooser !

Petit 3 : les réseaux sociaux sont devenus chiants. Et je tiens à répondre à Elodie qui a fait une publication pour se plaindre de Twitter dans laquelle elle a dit « Et je me suis souvenue pourquoi j'avais délaissé ce réseau social qui est devenu une fosse à purin pleine de fachos, de mascus, de connards... très organisés et bien plus actifs que tous les autres utilisateurs et utilisatrices de Twitter/X. » Pour ma part, je délaisse les réseaux sociaux effectivement remplis de publications militantes mais parmi elle, on trouve celles des militants féministes…

En 2012, j’avais arrêté de ne faire que de la campagne pour Hollande dans Twitter et Facebook parce que j’escagassais mes abonnés.

Petit 4 : Gérard Depardieu a été un très grand artiste. Comme dirait l’autre, on a pu être fier de lui. C’est devenu un fumier et un gros porc, sans doute, mais cela ne retire en rien à ses qualités d’artistes. En nous privant de ses films à la télé, on nous prive aussi d’une partie de l’œuvre de Bertrand Blier, de Maurice Pialat, d’Alain Corneau et tant d’autres…

Quand je pense que certains s’en sont pris, par exemple, à Pierre Richard qui ne saurait être qualifié de gros porc, au point où, lui-même, tout comme Carole Bouquet, également une immense artiste, on été obligé de faire machine arrière.

On n’est pas loin du « terroriste intellectuel », tout de même. Voire de la « cancel culture ».

Petit 5 : ça fait plus de dix ans que la gauche n’arrête pas de s’indigner pour un oui ou pour un nom. Et elle continue à perdre. A perdre. A perdre.

Petit 6 : le gros a fait une vanne pédophile. On ne peut pas être condamné pour des propos humoristiques, même si lourdingues, surtout par des gaziers qui prétendent défendre par ailleurs la liberté d’expression.

« Papa, caca… » « … » « Papa, caca ! » « … » « PAPA, CACA ! » « C’est bon, je me retire. »

 

Alors, que Depardieu soit jugé et que les associations, comme les pouvoir publics, aident les femmes qui s’estiment victimes de violences sexuelles, d’harcèlement… à se défendre.

Et il faut défendre les gros.

 


Encore un mot, au sujet de 2023. On a vu deux nouveaux sociaux débarquer, BlueSky et Threads (en plus de l’indispensable BeReal). Je trouve cela délirant de voir que les gens reproduisent dans ces machins les comportements qu’ils ont ailleurs alors que ce sont les comportements des autres qui les ont fait fuir Twitter.

J’ai même été envahi par des publications de militants végans.

 

2024 : la bidoche, le bon sens, la baisse du prix des céréales dont on fait la bière et le centre gauche vaincront !