En salle

26 février 2015

Syrie d'une polémique

« POLÉMIQUE - Quatre parlementaires français ont rencontré Bachar al-Assad à Damas. Une "faute morale", selon le Premier ministre. » nous dit Europe 1, comme la plupart des sites d’information plaçant ce machin en tête !

Jean-Christophe Cambadélis veut même aller jusqu’à condamner Gérard Bapt, le socialo de la bande. Rappelons à Camba que le politburo n’existe pas : la politique de la France n’est pas menée par le Parti Socialiste mais par le président, le Parlement et le gouvernement. Déjà que, mardi, il déclarait vouloir auditionner ce dernier. Qu’il se calme, mon dieu… Le premier ministre a du utiliser le 49.3, récemment, ce n’est pas dramatique. C’est bien plus démocratique qu’un comité central d’un parti politique donne des ordres de vote. Voir mon billet d’hier soir.

Cela étant, je suis d’accord avec Manuel Valls, c’est une faute, immorale… d’autant qu’il ne revient pas aux députés de prendre des initiatives dans le cadre de la politique étrangère de la France.

Par contre, je lisais plusieurs dépêches, ce matin. A l’UMP et au FN, ils semblent majoritairement favorables à cette visite. L’Humanité penserait que renouer les relations avec Al-Assad la seule solution pour combattre l’EI et va jusqu’à se demander si les quatre députés n’auraient pas eu l’accord du gouvernement.

Les prises de position de chacun seraient-elles uniquement des postures politiques, pour critiquer le gouvernement ?

Dans ce genre de cas, cela me casse les oignons.



11 commentaires:

  1. A ce que je viens de lire, Pépère n'est pas d'accord non plus

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  2. Jacques Myard y était, je me demande comment un socialiste pouvait faire le voyage avec lui.

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  3. La politique, ça n'a jamais été affaire de pose et encore moins de morale. Le jour où les gauchistes à la petite semaine auront pigé ce simple truc, un grand pas aura été fait. Cela peut paraître cynique, immoral, tout ce qu'on veut, mais la realpolitik c'est avant tout tenir compte de la réalité et faire avec, pour le mieux des intérêts de la France, et ensuite de nos alliés.

    Qu'on le veuille ou pas, un des rares sur le terrain (avec lles Jordaniens et les Egyptiens) à faire la guerre aux djihadistes, c'est le gars Bachar al-Hassad. Les turcs, pourtant membres de l'OTAN, apportent un soutien au moins logistique aux barbus. Ils s'entendent d'ailleurs avec les monarchies pétrolières qui les financent, le but étant d'éradiquer le dernier régime laïc et nationaliste du monde arabe afin de réaliser une union sunnite pour entourer l'Iran chiite.

    Quant à Valls, il ferait bien de réfléchir avant de traiter quelqu'un de boucher et de le déclarer infréquentable. Parce que son pépère de président, lorsqu'il a fait son Charlie en tête de cortège à Paris, il tenait la pogne à pas mal de bouchers dont le palmarès n'a rien à envier à celui attribué à Bachar. Parce qu'il serait quand même bon de rappeler que dans les 200.000 syriens tués depuis le début de la guerre, une bonne partie est à imputer aux barbus ainsi qu'aux rebelles dits modérés (j'en ris encore).

    Pour ma part, je trouve touchant cet à-plat-ventrisme de notre gouvernement, pourtant socialiste aux dernières nouvelles, qui s'aligne sur la position américaine, que ce soit pour la Syrie comme pour l'Ukraine d'ailleurs. Favoriser l'hégémonie d'un sunnisme rigoriste pour complaire aux rois du pétrole, le tout au dépends du régime Baas qui est d'inspiration socialiste, je trouve ça fort de café. D'autant que ça ne risque pas, bien au contraire d'éteindre les foyers du terrorisme musulman. Quant à l'Ukraine, on soutient un gouvernement qui a inclus dans ses rangs des factions ouvertement fascistes, qui ne s'en cachent même plus, comme le gouvernement ukrainien qui l'a reconnu publiquement. Des anti-fascistes déclarés qui font les yeux doux à des types qui professent un quasi néo-nazisme de la plus belle eau, c'est très fort. Ils devraient faire gaffe quand même, ils ne sont pas contorsionnistes, un jour ils vont se péter la colonne vertébrale.

    Avec ce voyage, on sait qu'il y a au moins 4 types qui font de la politique au lieu de prendre la pose. C'est un bon début.

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    1. A partir du juin 1941, pour lutter contre Hitler, les Alliés ont bien dû faire alliance avec un "boucher"...

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    2. Et un vrai de vrai, un de ceux qui a eu les honneurs de la vraie gauche qui a du poil aux pattes et le couteau entre les dents. Un boucher qui n'aimait pas non plus les juifs d'ailleurs.

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  4. Les parlementaires restent des citoyens et ils vont là où ils veulent à titre personnel. En tant que parlementaires, c'est une autre affaire : ils n'avaient aucun mandat du Parlement !
    Quant au PCF : il soutient PUTIN donc Assad ! Ecoeurant ce PCF revenu aux pires années du stalinisme ! Elsa Triolet la courageuse qui, l'une des premières en dénonça les crimes, doit en mourir une 2ème fois !

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    1. En tant que parlementaires, ils vont également où ils veulent sans qu'ils n'aient besoin d'un quelconque mandat de l'assemblée. Mandat délivré au nom de qui et de quoi d'ailleurs ? Lisez le réglement de l'assemblée nationale. C'est même une tradition française, qui avait été un peu oubliée ces dernières années, que de voir des députés aller à un endroit où ça chauffe afin de se rendre compte sur place de ce qui s'y fait. Certains, il est vrai préfèrent avoir des gamellards et autres godillots, aux ordres, le petit doigt sur la couture. Comme Manuel Valls et son pépère de président.

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  5. Pourquoi vous-vous disputez pour ça?

    L'affaire est instructive parce qu'elle nous rappelle qu'un Etat peut aussi mobiliser ses parlementaires dans l'action diplomatique.

    Au moment où nos pieds nickelés partaient en Syrie:

    http://www.lemonde.fr/international/article/2015/02/26/a-moscou-vladimir-poutine-recoit-des-senateurs-francais-pour-parler-de-l-ukraine_4584311_3210.html

    Vous comprenez ou pas?

    Une précision tout de même: l'action diplomatique des parlementaires n'est pas enserrée dans le même cadre que celle du corps diplomatique, au sens strict:

    - le diplomate est en principe discret;

    - Il reçoit mandat de négocier un accord international qui peut lier son Etat sur instruction de son gouvernement.

    Au contraire, le parlementaire fait de "l'anti-diplomatie":

    - Il n'est pas discret: tout le monde en cause (il est aussi facile à suivre que les mouvements du porte-avions CDG sur une carte)

    - Il n'a pas de mandat apparent et peut aussi bien rouler pour lui, son parti, un réseau, ou un lobby ou une entreprise privée qui lui a promis un retour d’ascenseur.

    Compte tenu de notre niveau d'information, il est trop tôt pour vous disputer. On verra de quelle mission ces parlementaires ont été nantis, ou pas. Si ça se trouve, ils bossent pour un labo qui veut vendre un vaccin, ou pour une banque qui veut placer des produits financiers.

    Attendez avant de juger: ils peuvent être putes, gros cons ou serviteur d'une cause noble.

    Mais notez bien leur nom et ne les oubliez pas.



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  6. Oui, ne nous disputons pas. Dans le fond, je n'en ai rien à cirer. Ce qui me gonfle ce sont les polémiques.

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  7. le côté technoratie de l'histoire m'inquiéte un peu: ça manque de parcours divers dans les cahinets et chez trop de ministres.Pour le reste, Macron fait parfois des trucs biens (le permis, les notaires etc...) parfois des cadeaux inutiles (fiscalité des titres d'actions pour les cadres sups)

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