06 février 2013

Presstalis en grève et le désarroi des médias

« Les quotidiens nationaux sont absents des kiosques mercredi en raison d'un mouvement de grève lancé par le Syndicat général du livre et de la communication écrite (SGLCE-CGT) dans le cadre du conflit social aux messageries Presstalis. » nous dit Libération, ce matin. Au réveil, j’avais lu l'éditorial de Nicolas Demorand. Il présente ses excuses aux lecteurs.

« Faute de pouvoir faire assurer la distribution de leurs titres, les éditeurs ont choisi collectivement de ne pas les faire imprimer. Les journaux sont en revanche disponibles en ligne, que ce soit sur leur site web ou via les kiosques numériques. » « Près d'une trentaine d'actions de blocage total ou partiel de la sortie des journaux sont intervenues depuis octobre. » « L'appel à cesser le travail pour empêcher la sortie des journaux nationaux datés de mercredi vise à peser sur les négociations du plan de restructuration de Presstalis, qui prévoit notamment la suppression de 1.250 postes sur 2.500 salariés. »

Jusqu’à décembre 2009, Presstalis était les NMPP (Nouvelles messageries de la presse parisienne). L’histoire des NMPP est compliquée et pleine de polémiques dont je me fous à propos de la force d’un syndicat. Presstalis n’a pas encore réussi à se moderniser face aux évolutions de la société, de la concurrence, … Presstalis a perdu 15 millions en 2011. Presstalis a reçu, en 2012, 250 millions d’aides de l’état, notamment pour aider ce plan social très important (la suppression de la moitié des salariés).

Je ne connais pas plus le dossier que cela. C’est une phrase de l’éditorial de Nicolas Demorand qui me fait réagir : « Les ouvriers du livre, en tout cas ceux qui ont décidé d’aller à la politique du pire, pensent qu’en mourant ensemble nous vivrons plus longtemps. »  

J’ai fait plusieurs billets depuis le début de l’année à propos des difficultés de la presse papier. Une partie de la presse nationale papier pourrait bien disparaître d'ici cinq à dix ans, coulée par un tas de phénomènes : les quotidiens gratuits, le réseau de distribution en difficulté, les évolutions liées aux réseaux sociaux et à l’instantanéité de l’information, cette nouvelle mode qui veut qu’on soit informés avant les journalistes, qu’on soit submergés d’informations sans éprouver le besoin de faire plus d’analyse tant il est urgent de poster un commentaire de 140 caractères…

Ce n'est pas Internet qui rue la presse papier. Elle est déjà en concurrence avec la radio et la télé depuis très longtemps. Internet ne sera qu'un fossoyeur de luxe du papier, pas de l'information ! Le matin, je me réveille, je tends le bras, je prends ma tablette, je lis le journal. Je n'ai même plus à allumer la lumière... Le soir, je n'ai plus à passer au kiosque acheter le grand quotidien du soir. Mon abonnement me permet de le lire sur ma tablette (je suis un infâme menteur : je ne suis abonné à rien, je passe trop de temps à lire les blogs). 

On apprend périodique la fermeture annoncée de journaux. Récemment, c’était l’Echo du Centre qui avait son avenir entre les mains du Tribunal de commerce. Seuls 10% des journaux n’ont pas vu leurs ventes baisser depuis 2006.

Ma copine Juju évoquait ce sujet de la difficulté de la presse, très récemment, suite à un billet que j’avais fait et à celui d’un confrère que j’avais cité. Nous sommes des blogueurs et nous sommes donc passionnés par l’information par Internet, le sujet étant revenu en une, récemment, avec l’accord entre Google et la presse. Juju est néanmoins autrement plus compétente que moi, elle est journaliste.

Elle précise : « Le voilà, le vrai fléau, les patrons de presse ont créé sur Internet, mais à défaut d’y inclure du contenu, ils se contentent de faire du remplissage. Les seuls qui s’en sortent sont ceux qui produisent réellement de l’info, Mediapart et Arrêt sur Images. Elle n’était pas plus difficile que ça à trouver, cette solution. Produire du contenu, se donner le temps d’enquêter, faire de l’info au vrai sens du terme. » Il manque probablement un mot dans sa première phrase mais peu importe. Il faut, certes, produire du contenu, faire des enquêtes et donner quelque chose d’intéressant à ses lecteurs, plus que de l’information puisque l’information est disponible ailleurs.

Il n’empêche qu’elle évoque Médiapart et Arrêt sur Images. Quand ces médias sortent des informations intéressantes, elles sont immédiatement reprises par Twitter, des blogs et des sites d’information. Ainsi, ils n’ont pas vocation à devenir des sites grand public. Tant mieux pour eux s’ils gagnent de l’argent.

On peut considérer que Médiapart fait du travail de journalisme. Il n’empêche qu’il a besoin de machins comme l’affaire Cahuzac pour asseoir sa notoriété. Or ce machin est en train de partir en eau de boudin. Ce n’est pas nécessairement de ce genre d’information dont on a besoin. 20minutes, ce matin, diffusait une interview de Delphine Batho au sujet de la transition énergétique. Cette « information » me parait plus utile. Comme quoi, un gratuit peut faire un meilleur « boulot » qu’un pure player payant.

Je disais plus haut : « Internet ne sera qu'un fossoyeur de luxe du papier, pas de l'information ! » L’information risque de s’enterrer toute seule, et là, je suis d’accord avec Juju : il faut du travail. 20minutes a choisi de faire un article avec un sujet qui, au fond, n’intéresse pas grand monde : la transition énergétique. Il n’empêche que les citoyens ont le droit de savoir à quelle sauce l’état va assaisonner notre production d’électricité… Médiapart a choisi de faire le buzz avec une chose sans trop d’intérêt qui va faire la une de la presse uniquement parce qu’elle est sujette à polémique… La presse ferait mieux de choisir autrement les sujets qu’elle traite et pas parmi les sujets qui vont faire papoter « le microcosme ».

Les ouvriers du livre font grève pour sauver leur job mais leur job va mourir tout seul, comme tant d'autres professions, victimes du progrès technologique. Ils vont rentrer dans une spirale infernale. La diffusion de la presse papier va diminuer, ce qui va augmenter la hausse unitaire du prix d'un journal ce qui va contribuer à la baisse de la diffusion. 

A chaque grève, ils privent les journaux de sources de revenus, les mettant encore plus en difficulté en cette période où ils ont besoin d’investir pour se renouveler. A chaque grève, ils incitent les lecteurs à se tourner vers internet et à se désintéresser de l’information « qui ne fait pas la une ».

Pas facile de critiquer une grève quand on est à gauche. Les ouvriers de Peugeot, quand ils se mettent en grève pour sauver leurs emplois, le font parce qu'ils sont victimes de la crise économique, de mauvaises stratégies de leurs dirigeants, de la cupidité des actionnaires, de mauvaises politiques du pouvoir politique Français ou Européens. 

Leur grève est légitime. 

Les ouvriers du livre sont victimes du progrès technologique. Ils ne sont pas les seuls. Vous savez où sont passées les opérateurs de saisie à la sécurité sociale depuis la carte vitale ? Vous savez où sont passées les ouvriers qui triaient les chèques dans les banques ?

« Les ouvriers du livre, en tout cas ceux qui ont décidé d’aller à la politique du pire, pensent qu’en mourant ensemble nous vivrons plus longtemps. » disait ainsi Nicolas Demorand, dans son éditorial.

Les ouvriers du livre ont une colère légitime. Leur direction veut supprimer la moitié des emplois de Presstalis parce que la société n’a pas su évoluer par le passé et parce qu’ils sont victimes du progrès technologique. Le « polémiqueur » dira que c’est de la faute de la CGT mais la question n’est pas là.

Avec leurs grèves, ils risquent d’entrainer dans leur chute inévitable une partie des journaux en leur coupant les ressources financières. L’état a versé 200 000 euros par emploi supprimé. Il y a un moment où les mouvements sociaux doivent s’arrêter, surtout quand ils menacent d’autres professions en difficulté.

La grève est-elle toujours légitime ?

Demorand le dit dans son édito : les lecteurs habituels des journaux ne sauront même pas pourquoi ils n'ont pas leur quotidien, aujourd'hui.

17 commentaires:

  1. Le papier a un avenir mais dans le fond, pas dans la hard news. Une revue comme Charles par exemple ou un magazine comme So Foot sont très adaptés à ce format.

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    1. La presse nationale généraliste a beaucoup de mouron à se faire, quand même.

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  2. Presstalis ne peut être une société commerciale comme une autre : les modalités de distribution de la presse sont décisives pour assurer sur tout le territoire, un égal accès des citoyens à la presse. Le droit à l'éducation, à la culture et à l'information est un principe à valeur constitutionnelle, inscrit dans notre bloc de constitutionnalité (10°du préambule de la Constitution de 1946). Presstalis elle est issue d'une "coopérative de distribution de la presse" = NMPP, soumise au régime de la loi du 2 avril 1947 qui proclamé la liberté de distribution de la presse et a soumis les groupements de distributeurs au statut obligatoire de coopérative,ce afin qu'un tel groupement ne puisse pas étouffer un titre.
    L'histoire de NMPP est indissociable de celle du Syndicat Général du Livre, syndicat de la presse et du labeur (=imprimeurs).
    Le SGL est accusé d'avoir abusé de son pouvoir, d'avoir "pillé" NMPP ... Il faut mettre cela en perspective avec les accusations d'abus de biens sociaux divers portées ces derniers jours contre le groupe Hersant ...La presse est à la fois une manne et un pouvoir à soi tout seul.
    A une période antérieure au Traité d'Amsterdam, les sociétés telles NMPP qui recevaient des aides d'Etat, étaient la bête noire de la Commission. Nul doute cependant, à nos yeux d'aujourd'hui, qu'NMPP assurait bien un service d'intérêt économique général. Depuis le Traité d'Amsterdam puis le Traité de Lisbonne et notamment le Protocole n°9 dont les dispositions s'appuient sur la Charte des droits fondamentaux,le contexte est bien changé : néanmoins, il est sans doute trop tard pour PRESSTALIS. La création en juillet 2011, d'une Autorité de Régulation de la distribution de la presse (http://www.ardpresse.fr/; voir sur Legifrance loi Bichet et loi du 20 juillet 2011 qui lui a ajouté un titre II) démontre bien que l'activité de NMPP puis de PRESSTALIS s'inscrivait dans le cadre d'un Service d'Intérêt Economique Général (au sens de l'article 14 TFUE)
    S'agissant de la "crise" de la presse écrite, pour moi elle est indissociable de la récession.J'ajoute que la distribution par des précaires aux bouches de métro, de journaux gratuits [semoule horriblement mal écrite]me parait un facteur aggravant : les personnes qui hésitent à sortir 1,50 € pour acheter leur journal au kiosque, car elles disposent chaque semaine de très peu de liquide en poche, croient avoir une information loyale et suffisante : pourtant c'est trop peu pour apprendre à juger de problèmes complexes et se défendre contre les idées simplico-simplistes d'une "madinelepano" !
    Bz

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  3. Ici l'avis de l'ARD http://www.ardpresse.fr/images/Communiques/communique_ardp_03.10.12.pdf
    Elle n'exclut pas la possibilité d'inclure dans l'assiette des charges donnant lieu à peréquation, les coûts historiques de Presstalis, directement liés à l'obligation de service public.
    Rien de cela ne peut enchanter les groupes de presse les plus puissants qui ont décidé de distribuer tous seuls, ce que l'article 1 de la loi BICHET leur permet.
    D'où les gros mots et actions de pressions croisées :
    - accusations contre le SGL qui aurait aidé directement Cuba ! :DDD
    - accusations d'abus de biens sociaux au sein de NMPP
    - accusations d'abus de biens sociaux au sein du Groupe Hersant.
    ... sans que le lecteur lambda ait les moyens de savoir la vérité sur toutes ces allégations.
    Toujours est-il que si le Conseil supérieur des Messageries de la Presse ne parvient pas à une solution, Presstalis devra déposer son bilan et 2500 salariés se retrouveront à Pôle Emploi.
    D'où la grève pour mettre un coup de pression sur les groupes de presse.
    D'où les gros mots pour hurler à la mort ... de Lagardère et d'Hersant ??? m'étonnerait bien ! Voir tout ce qu'ils possèdent sur le portail de l'Observatoire des médias.
    Bz

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  4. Apo,

    Je suis d’accord avec toi à propos des NMPP qui assuraient avant tout un service publique, pour légalité territoriale et tout ça, sujet qui m’est cher, tu le sais (et tu connais en outre mon employeur…). On est aussi d’accord sur l’Europe.

    Il n’empêche que quand un service est trop cher, il faut aussi en réduire les coûts. Les syndicats de Presstalis ont trop tiré la corde et on se trouve un coût de distribution de la presse plus élevé que dans d’autres pays.

    Pour ce qui concerne la fin de ton premier paragraphe, nous ne sommes pas franchement d’accord (sur ce qui ne sont que des bricoles). La crise de la presse n’est pas que liée à la crise générale. On ferait des études précises, on découvrirait peut-être que la lecture de la presse a surtout diminué dans les classes moyennes et les plus riches. Je vais être vulgaire, mais un pauvre joue au courses et a besoin de son Parisien (ou autre) pour se faire croire qu’il est efficace dans sa recherche du futur vainqueur. D’ailleurs, les journaux en difficulté sont principalement ceux qui sont destinés à une clientèle assez « bobo » (je n’ai jamais vu un pauvre acheter Libé et Le Parisien est en pleine forme).

    A propos des gratuits, ils ne sont pas d’une si mauvaise qualité que ça quand tu compares à d’autres trucs, notamment toutes la PQR du sud et de l’est de la France où les informations nationales sont réduites à peau de chagrin.



    Je comprends bien les négociations, les coups de gueule, les motifs de la grève et tout ça mais tu dis toi-même dans ton deuxième commentaire qu’ils creusent leur propre tombe. Il ne faudrait pas qu’ils entrainement des difficultés pour la presse nationale généraliste qui est déjà en difficulté du fait des évolutions globales du traitement de l’information.

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  5. D'abord, je trouve un peu idiot de penser que des entreprises privées ne pourraient pas assurer la distribution des journaux, comme elles le font fort bien dans la plupart des pays civilisés.

    Ensuite, cela permettrait de se débarrasser enfin du Syndicat du livre, l'un des plus réactionnaires qui soit, qui porte une lourde responsabilité des les difficultés de la presse, et qui n'a de visées que purement corporatistes et matérielles.

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    1. On ne parle pas d'entreprise publique mais de mission de service publique. Elles peuvent être faites par des boîtes privées (c'est souvent le cas d'ailleurs : eau, téléphone, autoroutes, gaz,...).

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    2. Je souscris modestement totalement au commentaire de Didier : " cela permettrait de se débarrasser enfin du Syndicat du livre, l'un des plus réactionnaires qui soit..."

      Une entreprise privée pourrait totalement s’acquitter de ce travail. le privé, c'est pas forcément le mal absolu... (et quand ça peut éviter la présence de syndicat dangereux, c'est très bien)

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    3. Falconhill, j'ai répondu à Didier. Il ne s'agit pas d'entreprise publique mais de service publique. S'il n'y avait pas d'obligation de service publique, tu ne trouverais pas beaucoup de journaux à Roquemaure.

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    4. Je partage ton avis sur la notion de service public. On fait tous des abus de langage et j'en ai fait un. Et qu'une entreprise privé fasse un service public ne me dérange pas.

      Je le partage moins sur ton exemple (on ne trouverait pas de journaux à Roquemaure). D'abord parce que je ne me fais aucun soucis pour Roquemaure, qui restera bien loti en terme de presse, de pharmacies, de commerces, de banque, de services privés ou public (mais là je gonfle les muscles ^__^)

      Ensuite parce que NNPP, Presstalis, service public ou pas, on a déjà pleins de coins de France qui sont privés de journaux. Chez Falconette dans le Forez, où je dois faire 20 km pour trouver le premier marchand de journaux (à part au bar à coté de la maison où le Wifi me permet de lire Google sur mon Ipad). J'ai aussi pleins d'exemples dans les Alpes ou plus simplement dans le Gard ou le Vaucluse.

      Obligation de service public sans doute, mais aujourd'hui ce n'est pas le cas, puisque des déserts de presse quotidienne ou magazine, il y a en plein le territoire.
      Je n'ai aucun argument que te prouverait mon sentiment, mais je pense que des entreprises privées ne feraient pas pire que ce que l'on a en ce moment... (mais ce n'est qu'un sentiment)

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    5. On est au moins d'accord sur le fait qu'une entreprise privée ne rendrait ni plus ni moins de service qu'une boîte publique.

      Et, désolé, je ne voulais pas montrer Roquemaure du doigt. Un tas de ville en province, comme chez Falconnette, n'a plus tous les commerces nécessaires. Ce n'est pas de la faute du livreur de journaux. Tous les maux ne peuvent pas être mis sur le dos de Pressmachin.

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    6. Tu as raison. Je voulais juste indister sur le fait que la mission de service n'était pas la solution suffisante.

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    7. Non. Mais elle est compliquée. Des cons qui font 15 ou 30 km pour faire leurs courses dans un supermarché vont exiger que La Poste garde un bureau près de chez eux pour aller retirer 2 recommandés par an. Les mêmes andouilles vont mettre sur le dos de l'état le fait de ne pas pouvoir acheter près de chez eux leur journal.

      Si les commerces disparaissent, ce n'est pas de la faute de l'état. Le service a t il à être rendu par l'état (ou la commune).

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  6. @didier sur mon blog vous trouverez un démenti à ce que vous dites, les difficultés de la presse ne sont pas du à autres choses que la perte de recettes publicitaires parties vers les "gratuits" :

    http://www.perdre-la-raison.com/2013/02/pqn.html

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    1. Eh ! oh ! je n'ai pas dit que le Syndicat du livre avait fait chuter la presse tout seul avec ses petits bras musclés, non plus ! Mais il est de fait que ses agissements, ses blocages systématiques, etc. ont bien contribué à la plomber, cette presse. Que par ailleurs je me réjouis de voir crever.

      («J'irais jusqu'à Paris sur les genoux pour baiser le cul de l'Empereur s'il supprimait tous les journaux ! », écrivait Flaubert…)

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  7. Je connais bien le SGL et d'autres syndicats : il fut un temps où ils était un état dans l'Etat.Mais au fond ni plus ni moins que le MEDEF !
    Les gens ont horreur des apparatchiks de quelque bord qu'ils soient. Aussi, ça commence un peu à changer.
    Comme je l'ai dit chez Melcla, je pense que les journaux classiques devraient :
    1. Baisser leurs prix au lecteur (puisque la presse gratuite n'est gratuite que pour les lecteurs, elle est payante pour les annonceurs)
    La baisse du prix pourrait être progressive sur 3 ou 6 mois pour arriver entre 20 et 30 c.d'€
    2. Diminuer le nombre de pages, sauf par exemple,un n° hebdomadaire : le vendredi par ex. où il y aurait plus de pages et des articles de fond plus longs. Il y aurait sans doute moins d'âneries dedans, moins de nécessité de faire des scoops à la Cahuzac qui se dégonflent comme des baudruches !
    3. Reprendre la distribution à la criée à la sortie des métro, usines, universités, comme avant ! ceci en plus de la distribution en kiosque qui ne doit pas être exclusive!
    4. Les annonceurs reviendraient chez eux ! La presse gratuite qui est, on peut tortiller comme on voudra, d'une qualité très médiocre, cesserait de drainer tout le lectorat et tout l'argent des pub.
    Bz

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    1. Tout d'abord, Apo, ce n'est pas parce que nous avons des reproches à faire au Medef que nous devons tout tolérer des syndicats "ouvriers".

      Pour tes idées pour la presse, je ne sais pas. Je ne suis pas du métier (et je connais un projet que nous avions ensemble, Jeff, toi moi et d'autres qui est en train de tomber à l'eau).

      1. La tendance n'est pas à la baisse.
      2. Un lecteur de Libé veut de la lecture (Le Parisien n'est pas en difficulté).
      3. Aucun journal n'é a les moyens à part Le Monde et Le Parisien.
      4. La presse gratuite est gratuite et on prend les journaux par réflexe.

      Les gros journaux n'ont pas de difficulté. Mais comment veux tu concurrencer le Parisien avec ses centaines de journalistes ?

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