09 juillet 2025

C'est maintenant qu'on doit réduire les déficits (avec du nini inside)

 

 POLITIQUE. Larcher: « Le pastoralisme est menacé par une surdensité du loup  »

Je vais lancer un appel à l’union nationale pour sauver notre économie. « Hé ho, les gars, arrêtez de déconner ». Voila, c’est fait.

On nous dit que François Bayrou va nous faire des annonces. Les sénateurs de droite ont présenté lundi soir des pistes d’économie au premier ministre. Il s’agit de propositions qui ont souvent déjà été mises en œuvre, par le passé, comme le très sarkozyen « non remplacement d’un fonctionnaire sur deux » qui, par ailleurs, propose une solution bêtement mathématique sans relation avec la vraie économie et l’utilité même ses charges supprimées ! Ces bricolages n’avaient pas fonctionné.

Ne pas remplacer un fonctionnaire sur deux qui part à la retraite et qui vaut à baisser le nombre d’employés dans les hostos, les écoles, les commissariats… et on ne peut pas vraiment dire que c’est ce dont nous avons besoin. Par ailleurs, qu’on soit de droite ou de gauche, on ne doit pas oublier que le pognon dépensé par l’Etat dans la plupart des domaines vont dans la poche de nos concitoyens qui le dépensent dans nos commerces, nos industries…

Une rigueur, telle qu’annoncée, au prétexte de diminuer les déficits publics, ne peut qu’aboutir à une catastrophe pour l’économie et on a l’impression d’avoir des débutants aux commandes. Ce n’est pas pour autant que l’on doit laisser filer la dette ! Quand ceux qui nous prêtent du pognon augmenteront les taux ou mettront le holà, une autre catastrophe risque de se produire…

On n’a pas le cul sorti des ronces.

 

Pour se faire élire, en 2017, Emmanuel Macron avait sorti le « et de gauche et de droite ». On sait maintenant qu’il a surtout appliqué le « et de droite » et ce dès ses premiers budgets, la mise en œuvre de la flattax en est le bon exemple, surtout qu’il revenait sur un principe mis en œuvre par la gauche auparavant visant à taxer autant les revenus du capital que de ceux du travail, et qui, à défaut de faire ses preuves dans la mesure où on ne peut pas le prouver, avait été mise en œuvre dans une phase de rétablissement des comptes publics.Retraites : Sans surprise, François Bayrou échappe à la motion de censure  du PS

D’ailleurs, ne l’oublions pas, nos déficits se sont bien réduits lors des deux dernières périodes avec la gauche au pouvoir. Je ne veux pas en faire de théorie pour ne pas avoir de débats stériles : par exemple, le Sarko avait du jongler avec la crise des subprimes et Macron avec le covid. Il n’empêche que l’objectivité oblige à constater grâce à Google, et je vous ferai la grâce de courbes, que le déficit a commencé à croitre, pour la dernière fois, en 2018 et 2019, avant même le Covid.

Et paf !

D’un autre côté, la dernière fois où l’économie a été en amélioration notable, c’était pendant le quinquennat d’Hollande, quand il a mené des politiques qui étaient qualifiées de droite par toute la gauche : le CICE, le pacte machin… A savoir des actions pour renforcer la compétitivité des entreprises avec en particulier une baisse des « charges pesant sur le travail ». A gauche, on aime bien critiquer ce genre de mesure qu’on va appeler une « baisse du salaire différé » parce qu’on ne cherche surtout à économiser sur les slogans.

Et parfois, on manque de mesure. Je me rappelle avoir vu Mélenchon justifier le programme de son parti en disant que les dépenses supplémentaires, comme la hausse du SMIC, allaient automatiquement être dépensée dans l’économie et permettre le rétablissement de nos comptes. Au fond, c’est une forme de ruissellement, non, tel que le machin qui fut cher à Macron et nous a poussé au bord du gouffre. On aime bien à gauche dire que les baisses des cotisations vont directement dans les poches des patrons et tout ça.

Tout n’est pas nécessairement faux ! Après, il faut de la mesure et des compensations. Par exemple, on peut augmenter la compétitivité des entreprises produisant en France pour les aider face aux méchants concurrents étrangers et le compenser par une augmentation de la taxation des bénéfices ou des dividendes… On ne peut pas, non plus, critiquer l’augmentation de la TVA (donc une imposition de tous les consommateurs et par nature inégale), en oubliant que la TVA pèse aussi sur les produits importés, donc que la mesure va dans le sens de l’augmentation de la compétitivité des entreprises françaises.

Tout cela est bien compliqué et il va nous falloir une certaine dose d’aspirine pour délayer le tout sans que les vieux slogans surgissent de la gauche et de la droite.

 

Il y a un tas d’autres facteurs qui entrent en jeu mais je parlais hier, toujours par exemple, des inégalités qui ont bien grimpé en France depuis vingt ans. En revanche, je n’ai jamais fait de billet explicitement pour parler des inégalités et surtout du seuil de pauvreté. Il y a trop d’éléments de calcul à prendre en compte. Par exemple, on pourrait avoir moins de gens qui vivent « sous le seuil » mais s’ils n’ont pas l’école pour éduquer les enfants ou d’hôpitaux pour se soigner ils auraient sans doute préféré qu’on pisse dans un violon.

Toujours est-il qu’il nous faut rééquilibrer tout ça : diminuer le nombre de pue-la-sueur par rapport à celui des opulents trop gras, améliorer les services publics utiles à tous, faire en sorte que nos entreprises fonctionnent bien, par la « consommation interne » mais aussi par rapport aux productions des étrangers avec du poil dans le nez.

Et réduire la quadrature du cercle avec des difficultés qu’on nous rajoute en permanence, même si elles sont ubuesques, comme la nécessité d’augmenter les dépenses des armées, comme si on n’avait que ça à foutre du pognon.

D’un autre côté, notre industrie de l’armement est très prospère et on serait bien cons de ne pas en profiter. Quand je vois des hurluberlus qui gueulent quand on vend des armes à Israël, je rigole. On ne va pas se refaire le budget grâce à la probité et Israël pourra toujours acheter des armes dans d’autres bleds…

 

Résumons : on veut nous faire entrer dans une période de rigueur qui va s’autosuffire pour détruire notre économie et il va falloir arrêter de jouer de cons. Il faut aussi penser au redressement de l’économie qui permettra la création d’emplois et tout ce qui sera nécessaire au moins pour que je puisse payer mes bières quand je serai à la retraite.

Il faut notamment améliorer la compétitivité de nos entreprises ce qui ne pourra se faire autrement que par une baisse des charges sur le travail et, n’en déplaise aux militants politiques de tous bords, on peut aussi compenser par l’augmentation de la TVA et de l’imposition de ce qui va ou est dans la poche de ceux qui ont le plus de pognon.

Amen.

 

08 juillet 2025

Apprenons à parler des droits de succession


 

Hier, je suis tombé sur une vidéo qui parlait des droits de succession. Sous la forme d’un dessin animée, elle se voulait drôle mais elle manquait totalement d’objectivité ! Elle mettait en scène deux personnages, un héritier et un notaire. Ce dernier annonçait que l’autre allait hériter d’une demeure d’une valeur de 600 000 euros mais aller devoir s’acquitter de 110 000 euros de droits de succession. Le zozo n’avait pas assez de liquidité et allait devoir vendre la maison pour payer ! Et la majeure partie du clip était orientés vers l’Etat spoliateur, l’Etat qui allait l’empêcher de bénéficier de sa succession.

Or, la vérité est que le gars allait gagner, en fait, 490 000 euros ! On comprend bien ce qu’ils veulent dire et on imagine le problème (je vais y revenir) mais les propos sont tout simplement mensongers.

Si on en croit Google (« Au cours de leur vie, 50% des Français auront hérité de moins de 70.000 de patrimoine, alors que 10% des Français hériteront de plus de 500.000 euros. Les 1% d'héritiers les mieux lotis d'une génération recevront même 4,2 millions d'euros en moyenne et les 0,1% environ 13 millions d'euros. »), notre héritier se trouve donc dans les 10% des plus riches héritiers ! Faire pleurer le zozo dans les réseaux sociaux est pour le moins malhonnête…

 

Revenons à notre gogo qui va « perdre » un bien familial (mais va quand même récupérer beaucoup d’oseille). Sans être médisant, s’il n’a pas les moyens de récupérer 110 000 balles pour s’acquitter de ce qu’il doit (je ne suis pas méchant mais s’il présente un dossier à son banquier, il aura un prêt sauf s’il a de petits revenus auquel cas il devrait d’ailleurs préférer les 490 000 boules), il est probable qu’il n’arrivera pas à payer l’entretien de la maison !

Par ailleurs, regardez autour de vous, vos relations ? Quel est le pourcentage des vos connaissances qui vivent dans un bien de famille (ne serait-ce que pour les vacances) ou qui soient désireux, réellement, de les garder après la mort des parents ? Parmi ceux qui auraient voulu garde les biens pour les occuper, combien ont été obligés de le vendre pour payer les droits ?

En d’autres termes, la volonté de conserver des biens de familles est vraiment de la connerie. Venant moi-même d’hériter, je peux vous le confirmer : j’ai cherché des cas et, pour ma part, si je conserve la maison c’est pour y vivre quand j’aurais vendu mon appartement de la région parisienne une fois que je serai à la retraite…

Allez-y, chercher ! Pour ma part, parmi les copains de blogs, les collègues, les copains de la vraie vie… je connais quatre personne (dont ma sœur, mon frère et moi…) concernées !

Cet argument de spoliation pour les biens immobiliers ne tient donc pas… Et on pourrait faire la même démonstration pour les biens mobiliers.

 


De toutes manière, ça nous amène au problème des « paysans de l’ile de Ré » dont on parlait beaucoup il y a une vingtaine d’années : les lascars passant l’arme à gauche, les rejetons se retrouvent avec des terres qui, après évaluation pour la succession se trouve valoir la peau des roubignoles donc ils sont millionnaires donc imposables sur la succession (et potentiellement sur la fortune). Le problème est qu’ils ne souhaitent pas exploiter les terres en question et les récupérer comme un bien de famille, sauf au plaisir d’avoir un acte de propriété dans le tiroir. Ca ne tient pas la route.

Ainsi, il y a un impact émotionnel autour des droits de succession mais on n’est très loin de la vraie vie (on pourrait faire une concession : donner un délai de deux ans pour procéder au paiement au lieu des six mois actuels qui imposent de faire des ventes dans l’urgence).

 

Il y a d’autres arguments contre l’imposition des héritages mais on peut les balayer avec un ricanement méchant. Par exemple, il y a des gens qui disent que des gens doivent pouvoir léguer un capital à leurs enfants quand ils l’ont honnêtement gagné. Déjà, les morts ne donnent pas, ce sont les vivants qui récupèrent et ils n’ont rien mérité. En outre, je ne connais pas beaucoup de monde qui crée un véritable héritage à la sueur de leur front. Sans compter que, la plupart du temps, le pognon accumulé lors d’une carrière professionnelle sera dilapidé vite fait sur le gaz à partir de vingt ans après la retraite, d’une part dans l’entretien de la maison et d’autre part dans les factures d’Ehpad…

Nous sommes typiquement devant un faux problème.

 

N’oublions que les droits de succession sont calculés avec un abattement et une progressivité des taux : seuls les plus riches sont vraiment pénalisés.

 

D’ailleurs, la meilleure méthode pour s’enrichir est d’hériter, bien avant le travail ou les placements financiers sauf quelques génies qui montent des startups ou des pouffiasses qui vendent des cochonneries dans les réseaux sociaux. Ainsi, taxer les successions permet de mettre fin à un processus d’accumulation des richesses (le riche qui canne : hop ! On repartage une partie de ses biftons : quoi de plus juste ?).

En outre, on est dans une situation économique délicate. On sait qu’on va rentrer dans une phase d’austérité et qu’on va tous se prendre des coups sur la tronche pour limiter un déficit pour lequel on n’est pas pour grand-chose. Par ailleurs, la politique de Macron qui espérait le ruissellement a montré son échec : en 7 ans, les inégalités se sont creusées plus que jamais.

Il est temps de penser à démystifier le fait de prendre du pognon là où il est : dans la poche d’andouilles qui n’ont rien mérité mais dont les darons avaient mis un joli pécule devant eux…

C’est tout de même mieux que de diminuer les coûts des écoles ou de la santé ou d’augmenter les cotisations des plus démunis, non ?

 

Complément gratuit :

Dans son dernier billet, l’ami Politeeks parle de la TVA sociale et de la taxe Zucman. J’aime beaucoup la manière avec laquelle il présente cela. Il commence par une courte explication puis listes les avantages et les inconvénients sans parti pris et c’est après qu’il ouvre réellement le débat en donnant son avis sans, pour autant, forcer le lecteur à penser comme lui !

Pour ma part, il me semble que je suis parfois trop direct et que j’insiste sur la critique des contradicteurs… On ne se refait pas !

 

 

07 juillet 2025

La gauche et la sécurité (OQTF WTF ?)

 


Mathilde Panot s’est exprimée, ce week-end, pour dire que les municipalités LFI supprimeront la vidéosurveillance et désarmeront la police de proximité (pour le détail de ses propositions, consultez la presse). Je vois d’ailleurs beaucoup de propos « à moitié cons » dans les réseaux sociaux (ou la bouche de personnalités politiques) à propos des OQTF.

Tentons de faire le tri dans ce blog tenu par un type extrêmement sympathique mais pas du tout expert dans les domaines liés à la sécurité.

Tout d’abord, sachez que, même si c’est à la surprise générale, je suis assez proche des positions de La France Insoumise sans pour autant avoir un point de vue idéologique. Je n’accuse pas LFI, je veux simplement dire qu’il me semble que je suis assez pragmatique et ne crois pas prendre en compte des idées propres à la droite ou la gauche.

Voyons cela sujet par sujet (assez brièvement pour les deux premiers sujets, un peu plus longuement sur les OQTF).

 


La télésurveillance

 

Je commence par préciser que je ne connais rien à la réglementation en vigueur mais, si les caméras sont utiles à la sécurité (sans le moindre doute), il faut absolument que la loi soit blindée pour éviter des utilisations abusives et ce n’est pas simple ! A priori, les images sont stockées dans le cloud et on peut imaginer que des andouilles puissent les exploiter (légalement ou pas), au pire, pour suivre tous vos déplacements a posteriori.

J’ai souvent tendance, d’une part, à traiter les « lancers d’alerte » de guignols et, d’autre part, à encourager nos braves concitoyens à faire avec les progrès technologiques, mais il y a parfois de réels dangers d’utilisation abusive.

Il faut donc, au minimum, s’assurer que l’exploitation des images ne puisse se faire que sous le contrôle de la justice et dans des cas bien particuliers.

Dans les réseaux sociaux, il faut arrêter le discours de droite « si tu ne fais rien d’illégal, tu n’as rien à craindre. » Si, tu peux être repéré pour avoir maté le cul d’une gonzesse avec l’avocat de ton épouse qui demande le divorce pour ça…

 

Par ailleurs, il faut cesser les discours autour du fait que les caméras puissent tout : les flics n’ont pas que ça à faire. J’ai deux exemples récents en tête : une tentative d’intrusion dans un immeuble proche d’un bistro de ma connaissance et le vol de mon PC portable dans un bistro. A chaque fois, j’ai entendu le même discours : il faut regarder les images des vidéos. Qui est habilité à le faire et quels pourraient être les suites ? Les forces de l’ordre ont tout de même mieux à faire…

 


Le désarmement de la police municipale

 

Là, je suis totalement pour. Dans les principes de notre République, ce sont des services de l’Etat qui doivent assurer la sécurité. S’ils ne le font pas correctement, il faut peut-être augmenter les budgets mais, en aucune manière, transférer des charges vers les municipalités. Les policiers municipaux ont d’autres fonctions à assurer.

En outre, les tâches « lourdes » de maintien de la sécurité doivent être faits sous l’autorité de l’Etat et pas de « petits élus locaux » qui pourraient négligemment abuser un tantinet de leurs pouvoirs.

Par ailleurs, il y a des questions de formation, d’entrainement… Et je ne suis pas sûr qu’ils soient suffisants pour la police municipales (certains faits d’actualité auraient tendance à montrer le contraire, tout comme certaines études trop sérieuses pour ce blog, qu’ils soient suffisants pour la police nationale).

 


Les OQTF

 

Il faut arrêter de faire croire que derrière les « OQTF » se cachent toujours des délinquants potentiels et il faut insulter copieusement les usagers des réseaux sociaux qui basent leurs oukases débiles sur ce mensonge.

Pour résumer, un type en « OQTF » est presque toujours quelqu’un qui n’est pas en règle sur le territoire, parce que son titre de séjour n’a pas été renouvelé à temps (90% des cas, je crois), parce qu’il a fui son pays pour des raisons diverses et est entré illégalement et j’en passe (je crois, par exemple, qu’un délinquant étranger condamné sur notre sol peut se cogner une OQTF).

Paradoxalement à l’intitulé de la chose (Obligation de Quitter le Territoire Français), on ne peut pas virer ces pauvres gens. Tout d’abord pour des raisons pratiques. Est-on sûr de savoir où les reconduire ? Les pays d’origine veulent-ils bien les accueillir à nouveau ? Combien cela coûterait-il de transporter ces locdus ? Ensuite, pour des raisons d’humanité. Sait-on s’ils ne seraient pas en danger chez eux, s’ils n’ont pas fui pour des raisons valables ? Et plus prosaïquement : n’y a-t-il pas eu une faille dans le processus administratif qui fait qu’un zozo légitiment sur le territoire se retrouverait dans la merde (je pense à cet étudiant, dans l’actualité récente, qui se tape une OQTF parce qu’il n’a pas reçu son titre de séjour) ?

 


Pratiquer l’amalgame pour chercher les voix des gens potentiellement xénophobes n’est pas très joli. Je dis ça pour être aimable compte tenu que les gens de droite me gonflent autant que les gens de gauche (les uns veulent virer les basanés sous prétexte qu’ils n’ont pas de papier et les autres te considèrent comme raciste si tu n’aimes pas les traditions musulmanes sur notre territoire).

Le sujet de l’immigration est vaste et je ne vais pas le traiter ici complètement, je me contente de gueuler contre les erreurs faites au sujet des OQTF (mais, dans le fond, je suis assez favorable à la régularisation par l’octroi de la nationalité de tous ceux qui arrivent à vivre sur le territoire sans faire chier mais ceci n'est qu'un résumé, n'en débattons pas).

 


Serais-je de devenu gauchiste ?

 

Tout d’abord, je ne crois pas avoir beaucoup changé d’avis sur ces sujets (et notamment les « sans-papiers ») et on s’en fout.

Il se trouve tout de même que si je n’aime pas les discours de droite à ce sujet, ceux de gauche ont aussi tendance à me sortir par les trous de nez car ils ne font souvent pas preuve de discernement… Qu’ils soient radicaux ou plus d’une tendance « républicaine » (les propos du maire de Saint-Ouen sont « hors sol », il oublie qu’il est un défenseur de la République et que c’est à la République s’assurer la sécurité).

Ainsi, les propos de Mathilde Panot tombent assez juste ce qu’elle annonce pour les élections municipales (la vidéosurveillance et le désarmement) devraient être traités au niveau national. Et comme la gauche radicale raconte généralement des carabistouilles (comme la loi "permis de tuer" de Cazeneuve) elle n'est plus vraiment crédible.

 

Restons zens, je vous prie.

Et si je mets la photo de Nanard en illustration de billet, c'est pour faire plaisir à un commentateurs : je ne sais absolument pas ce qu'il propose pour ces sujets.

Il y a par ailleurs un sujet que je n'ai pas abordé dans ce blog mais j'étais en désaccord avec Macron quand il disait qu'il fallait remettre les "attaques à la personne" au niveau des faits divers...

06 juillet 2025

Les fachos et les gauchos


 

Je me suis fait traiter de facho, dans Threads, cette nuit. Certes, je n’avais pas été aimable mais mes propos n’avaient aucun rapport avec des thèmes susceptibles de « connotation politique ». Il se trouve que les gens de gauche avancée ont assez facilement tendance à traiter de fachos ceux avec qui ils ne sont pas d’accord…

Pour l’anecdote, j’ai rappelé au type qui avait sorti ce nom avait tenu un propos insultant dans un endroit public ce qui pouvait être passible de poursuites judiciaires, d’autant que n’utilise pas ce réseau de manière anonyme (dans mon profil, il y a l’adresse de mon blog où je signe mes billets par mon prénom et mon nom). Pour ma part, quand je traite quelqu’un de connard, ce qui est fréquent, je vérifie qu’il communique bien sous pseudo et que son pseudo ne permet pas d’identifier le zozo. Ou alors il est aisément démontrable que c’est un connard ce qui limite la portée de l’insulte.

Les gens ont tendance à oublier le sens des mots et la conséquence est qu’ils banalisent leur signification. « Facho » désigne quelqu’un qui promeut le fascisme donc « un système politique autoritaire qui associe populisme, nationalisme et totalitarisme au nom d'un idéal collectif suprême ». Je pense que la personne n’avait jamais vu cette définition et qu’elle fait un raccourci : « pas d’accord avec moi, donc de droite, donc d’extrême droite, donc forcément raciste, donc fasciste. » Je me demande pourquoi elle ne m’a pas traité directement de nazi…

 

Bref, pour certains imbéciles, tous les autres sont des fachos. Changeons légèrement de sujet.

 


L’illustration à droite, là, est une copie d'écran d'une publication dans un réseau social d’un « groupe » qui se revendique proche du Nouveau Front Populaire. Je vous laisse lire deux ou trois fois pour vérifier mais vous admettrez que nous avons là des militants de gauche qui se réjouissent parce que des électeurs du Rassemblement National pensent comme eux. Je rigolais récemment au sujet de cette gauche parlementaire qui avait besoin de l’extrême-droite pour aboutir à un résultat : c’est d’ailleurs ce que dit le plus souvent Mathilde Panot dans les réseaux sociaux, genre « vous voyez bien que le RN soutient le gouvernement, nananère ».

Ces braves gens rappellent souvent, d’ailleurs, que les députés RN n’ont pas voté comme eux ce qui est bien la preuve que patati patata. Rappelons que la gauche a refusé de voter récemment pour une loi permettant le lutter contre l’antisémitisme à l’université. Quels que soient les raisons de leur refus, un vote symbolique unanime du parlement a parfois un sens…

Il est tout de même surprenant que les gens de gauche qui déclarent comme principal ennemi l’extrême-droite sont surpris que les élus RN ne votent pas comme eux. N’y aurait-il pas une perte de repères ?

Admettez tout de même qu'il est cocasse de voir des gens qui se croient de gauche approuvés surtout par des électeurs de l'extrême-droite...



 

Changeons encore de sujet. Quitte le RN pour passer à l’A69, si je puis me permettent. Résumons par le titre d’un article du Monde : « Autoroute A69 : la manifestation des opposants, scrutée par les politiques, se termine dans les gaz lacrymogènes. » En gros, des graines de zadistes ont manifesté dans un château contre la reprise des travaux de cette autoroute ce qui est bien leur droit tant qu’ils ne font pas d’actions illégales.

A noter que je parle de zadiste par référence aux manifestations contre l’aéroport de Notre-Dame-des-Landes… Le premier gouvernement Macron avait fini par donner raison aux manifestants contre les règles de la république ce qui me fait parfois rire quand je vois des gauchistes critiquer la démocratie vue par notre gouvernement…

La photo que je copie ici est extraite d’un article d'un autre journal. Je me demande bien ce qu’un drapeau palestinien fout là mais ça montre tout de même que les zozos sont là plus pour lutter contre l’autorité que pour la défense de l’environnement. Ou alors qu’ils se font baiser et je les appelle à la prudence. Je suis hors sujet mais on peut défendre les Palestiniens et les soutenir sans oublier que leur Etat est dirigé par une bande de fasciste (tiens tiens et ne gueulez pas, le Hamas ressemble bien à une partie de la définition que j’ai foutue ci-dessus) en lutte contre l’extrême-droite d’à côté (tiens tiens aussi même si Israël est une démocratie ; tout cela est bien compliqué) mais est avant tout une équipe de terroristes. Cessons cet aparté !

Toujours est-il que les locdus manifestent dans le parc d’un château mis à disposition par un propriétaire qui est là pour défendre la valeur de sa propriété qui risque de baisser avec la proximité de l’A69.

Nos gentils gauchistes ont donc appelé à l’aide des propriétaires fonciers… Avec le drapeau palestinien, la convergence des luttes va être totale.

 

Le militantisme politique est un peu compliqué mais 1. Je ne traite pas de fachos ceux avec qui je suis en désaccord (je les traite de connard s’il y a une erreur dans leur argumentation). 2. Je ne tergiverse pas avec l’extrême-droite. 3. Je ne vais pas négocier avec le grand capital pour faire mon militantisme orienté à gauche.

05 juillet 2025

Faut-il sauver les petites lignes de train

 


Il n’aura échappé à personne que je passe beaucoup de temps, sur ce blog, à critiquer la gauche mais c’est surtout parce que « qui aime bien châtie bien » (mais aussi parce que je n’aime pas du tout certaines postures…). Poussons plus loin : j’étais assez d’accord avec la dernière vidéo de Mathilde Panot (mais avec les termes utilisés) qui expliquait, globalement, que nos dirigeants politiques bien à droite changeaient les dirigeants du Conseil d’Orientation des Retraites pour que les conclusions de ce machin démontrent de plus en plus qu’il faut prendre sa retraite à un âge avancé…

Je ne vais pas en faire un billet : la dame doit avoir 10 ou 20 000 fois plus de lecteurs que moi (beaucoup de gens se trompent totalement sur l’influence de nos blogs politiques amateurs).

Alors, cette fois, c’est sur Clémentine Autain et une de ses vidéos que je vais taper. (attention, le son est vraiment dégueulasse sur mon PC alors qu’il était parfait sur mon iPhone… Les miracles de la technologie…). Elle y évoque les services publics de proximité en prenant pour exemple les petites lignes de train.

C’est un sujet qui m’est cher et que je connais bien… Je ne pourrais pas avoir la vie que je mène sans ces transports publics régionaux et ruraux depuis 38 ans, contrairement à des militants qui, au fond, restent assez parisiens et ne prennent les petites lignes que pour faire joli devant les caméras. Je connais aussi assez bien les services publics dans les milieux ruraux, cette fois-ci pour des raisons professionnelles ! Travaillant pour une grande entreprise nationale, ça me fait rigoler de voir des gauchistes en peau de zob et néanmoins urbains défendre la présence d’un bureau de poste en milieu rural alors que personne n’y va et que les gens prennent leurs bagnoles pour aller acheter une baguette à une dizaine de kilomètres.

Ce sont des sujets sur lesquels je reviens souvent dans le blog et, surtout, dans Facebook.

Les militants, dont je ne mets pas en doute la sincérité, se trompent souvent et arrivent à raconter des carabistouilles qui font rire jaunes les électeurs ruraux ! Ils ne déménagent pas de la campagne à la ville parce qu’ils perdent un bureau de poste…

 


Avant de taper sur Mme Autain (non pas parce que je ne l’aime pas mais parce que c’est sur une vidéo d’elle que je suis tombé), je dois préciser que je ne nie pas les problèmes de la ruralité (et dons des petites communes) mais il vaut mieux parfois fermer sa gueule plutôt que de proposer des solutions ridicules qui laissent penser aux électeurs qu’on se fout de leur gueule. Ainsi, on ferait mieux de se pencher sur des « maisons des services publics » qu’insister sur la nécessité de maintenir une gare ou un bureau de poste (maisons des SP qui pourraient être ouverts deux ou trois heures par jour, organisée par les communes, payées par les intercos ou que sais-je ?). On doit aussi se pencher sur les « vrais problèmes », comme ceux des personnes âgées sans voiture qui sont plus préoccupées par les courses du quotidien que par le retrait trimestriel d’un potentiel recommandé qui devrait être livré par le facteur, surtout aux gens qui ne sortent pas de chez eux aux heures de passage…

Et il y a la fracture numérique (je n’ai pas de solution) qui ajouter une dose de problème. Par exemple, je n’avais plus de filtre pour mon appareil contre l’apnée du sommeil. Cliclac et Amazon m’en fournira après-demain. Peut-être que la « maison des SP » pourrait aider, aussi, à résoudre ce genre de problèmes.

Revenons à Madame Autain et aux transports ferrés dits « petites lignes ».

 


Sur le volet « écologie »

 

C’est une hérésie de penser que les petites lignes sont bonnes pour l’environnement. Elles ont besoin d’infrastructures spécifiques qui empiètent fatalement sur des espaces ruraux mais qui ne seraient utilisés que par quelques voyageurs. Beaucoup de petites voies ne sont pas électrifiées et ne sont parcourues que par des grosses machines avec des moteurs diésels (on pourrait les électrifier, me ferez-vous remarquer, mais pour quel coût par kilomètre parcouru ?).

Les trains sont lourds (mais les technologies évoluent) et nécessitent beaucoup d’énergie pour être mus (ça se dit ?).

Il faut des infrastructures spécifiques mais pour satisfaire les besoins des gens, elles doivent sillonner la campagne ce qui ajoute des kilomètres et du temps pour la plupart des usagers… Le nombre d’usagers varie beaucoup selon les périodes (par exemple, les lundis matins et les vendredis soirs, il y a beaucoup de jeunes scolarisés en internat) ce qui rend difficilement gérable les différentes problématiques…

Un car peut très bien remplir les mêmes fonctions sans les inconvénients. Je ne sais même pas pourquoi on en parle…

 


Le fret ferroviaire

 

Je suis hors sujet mais les petites lignes de passagers pourraient être rentabilisées pour les usagers si les infrastructures servaient aussi au transport des marchandises. Mais ce n’est pas le cas. Le fret ferroviaire c’est rarifié, en France, et c’est dommage mais il ne faut pas confondre les sujets. Quelques hurluberlus reviennent parfois sur les sujets mais personne n’est disposé à vraiment mettre le pognon sur la table ce qui est logique. Mais dans l’attente de ce qui ne viendra jamais (et pour lequel je n’ai aucune solution), on ferait mieux de fermer nos gueules sur le transport des passagers plutôt que de dégainer des propositions ineptes.

Quand on parle de fret, on évoque souvent des sujets qu’on ne connait pas. Par exemple, on évoque souvent la nécessité de faire des trains de marchandise des régions qui produisent du pinard ou des fruits mais en ne pensant qu’aux grandes lignes. Encore faut-il apporter la marchandise de la zone précise de production (le champ, le chai…) à la zone de départ du train. On pourrait mettre les camions sur des trains et je suppose que c’est ce que beaucoup envisagent mais cela est-il jouable financièrement pour les transporteurs ? Le débat est ouvert (pas dans mon blog, ce n’est pas le sujet, je veux seulement évoquer les difficultés des petites voies).

 


La praticité pour les usagers

 

Je vais évoquer mon cas personnel pour illustrer tout cela. Je voyage souvent entre Paris et ma ville natale où j’ai hérité de la maison (trois ou quatre fois par mois). Je prends le train à Montparnasse, je saute dans un car à Rennes et j’arrive au patelin directement. Cela prend à peu près trois heures vingt (on peut trouver plus court mais il y a des risques de louper des correspondances). Mais il faut aller de chez moi à Montparnasse puis de l’arrêt du car au patelin à la maison. Vous ajoutez une heure parce qu’il faut bien un peu de marge à cause des transports en commun. Et vous vous retrouvez avec un repas à prendre. On passe de trois heures vingt à cinq heures… Ce n’est pas du tout la même chose même si la SNCF veut nous faire rêver !

Dans ce car entre Rennes et Loudéac, il y a souvent seulement dix ou vingt passagers ce qui montre que l’intérêt est relativement réduit, tout de même (et je remercie le dieu régional des services publics de m’offrir cette possibilité). Pourquoi ? Je n’en sais rien mais ne me dites pas qu’on est une quinzaine seulement (pour une journée) à faire la navette entre le Centre Bretagne et la préfecture de région ou la capitale ?

 

J’ai beau écouter Mme Autain, elle ne parle pas de cela. Elle fait une vidéo de plusieurs minutes mais seules quelques secondes sont consacrées aux besoins et quelques autres à l’écologie (à tort, donc), le reste est enveloppé dans un discours sur le fait que c’est lamentable de ne plus payer pour entretenir des lignes (inutiles, donc).

Les besoins tournent effectivement autour de l’aménagement des territoires, le sentiment d’abandon… Ils peuvent être couverts par des cars.

Mme Autain a-t-elle réfléchi aux usages ? La réponse est probablement « non ». Déjà, regardons son CV. Elle semble avoir passé toute sa vie dans la petite couronne et on peut se demander ce qu’elle connaît à la ruralité. Cette remarque de ma part n’est pas populiste : il faut bien des Parisiens (et j’en suis presque un) et quand je parle de sujet que je connais mal (par exemple, j’ai beaucoup parlé de l’A69) j’avoue franchement mon ignorance avant d’évoquer ce que je crois être des réalités du terrain. Et même, je globalise ! Par exemple, parler de l’A69 est une image pour parler des gens à qui on refuse des infrastructures…

 


Voyez la carte que je présente ici pour un usage vaguement ultérieur. On y voir le « triangle » formé par mon bled, Loudéac, ma préfecture et mon chef-lieu de région. Au milieu, on voit une nationale, la N164. Figurez-vous qu’une nouvelle section de cette route vient de passer à 2 fois 2 voies et que je l’ai empruntée, avec mon car du service public régionale, dès le premier jour (la section vers Merdrignac, ouverte jeudi). Vous ne savez pas depuis combien de temps j’attends le passage à quatre voies de cette foutue route ! 41 ans que j’ai le permis, pendant cette période, j’ai vu des déviations de villes ce qui fait gagner du temps, le passage à quatre voies de zones (c’est plus intéressant pour le confort et la sécurité que pour la rapidité, en fait)… L’aboutissement est là. Un projet lancé à une autre époque par de Gaulle himself ! Et quand je vois des zozos remettre en cause l’utilité, ça me fait sortir de mes gongs.

Surtout quand ils m’expliquent que je devrais prendre des lignes de train qui n’existent pas à la place alors que j’ai fait, sans doute, près de 3 ou 400 allers retours en transport en commun depuis 40 ans…

 

Voyons donc cette carte généreusement offerte par Google, je sais c’est mal. Loudéac est bien desservi par les transports en commun. Mais prenons un patelin au hasard : Le Méné (je le cite car il semble perdu au milieu de nulle part, au nord-est de Loudéac). Il fait ce qu’il peut pour s’en sortir : c’est une « commune nouvelle » de moins de 10 ans créé par le regroupement « d’anciennes communes » que je connais un peu, surtout pour avoir fréquenté le même lycée (et les mêmes bistros) que nombre d’habitants, à Loudéac.

Que connaissent les métropolitains qui défendent si ardemment les habitants des zones rurales en pensant à ce qui croient être leurs besoins ? Il faudrait sans doute un transport en commun (et je suppose par expérience qu’il y a des cars scolaires) mais pourquoi une voie ferrée ? Pour les amener à la gare de Loudéac où ils n’ont pas grand-chose à faire malgré la sympathie des trois bistros les plus proches ? Pour les amener à Saint Brieuc tous les dix ans pour refaire un permis de conduire ?

Ou pour aller faire des courses dans nos braves zones commerciales, à nous heureux semi urbains ? Comme si on pouvait ramener des courses par le train…

Revenons sur terre… Même mal desservie par le rail.

 

La plupart des gens ont des bagnoles qu’ils utilisent pour aller au boulot dans des communes plus ou moins voisines, pour faire leurs courses quotidiennes, hebdomadaires ou plus rares. Ils ont Internet pour passer des commandes. Ils ont choisi de vivre là, parce qu’ils sont nés là, parce qu’ils aiment bien cela. S’ils sont nés là, ils ont appris à y vivre, à passer outre les inconvénients tout comme un parisien qui ne voudrait déménager sous aucun prétexte (hors Covid…) car il a accès à la culture et a appris depuis longtemps à s’entasser dans les transports en commun pour aller bosser ou dans des hypermarchés de banlieue les samedis…

 


Et politiquement ?

 

Passons sur le fait que c’est méprisant de dire à des gens ce dont ils ont besoin… ce qui est totalement contreproductif… Sauf que cela permet aux urbains de se sentir dans le camp du bien.

C’est donc condescendant.

Par ailleurs, je suis toujours exaspéré de voir la gauche nationale parler de ruralité voire d’agriculture, en oubliant que la plupart des ploucs et paysans sont des gens de droite, ce qui, sans faire de psychologie de comptoir, a peut-être poussé à ce choix, comme vivre loin des collectivités.

En revanche, les ruraux qui bougent, comme les habitants du Menés qui ont choisi une autre organisation, sont plutôt à gauche, une gauche modérée.

Ne nous trompons pas de combat !

 

 

04 juillet 2025

Et si Castets restait chez elle ? Des primaires vraiment secondaires...

 


On se demande bien si elle ne pourrait pas s’occuper de ses fesses ! Déjà, on pourrait se demander qui c’est ! Elle a été parachutée candidate à Matignon il y a un an mais elle n’existe pas sur la scène politique. Toujours est-il que Lucie Castets a organisé sa grande messe, avant-hier, pour tenter de lancer un processus de candidature commune à la gauche pour 2027. Or, on sait très bien que ce n’est plus d’actualité : la candidature de Jean-Luc Mélenchon est acquise et celle de Raphaël Glucksmann semble plus que probable !

Je vais y revenir mais je vais commencer par rappeler ce que j’ai dit dans mon blog quand j’ai commencé à m’intéresser au congrès du PS. Cela permettra de rappeler que je ne suis pas une girouette : au niveau politique, je dis la même chose depuis la création (du blog…) et, au niveau stratégique, depuis un certain temps.

 


Revenons deux ou trois mois en arrière

 

C’était à l’époque de la préparation du congrès. Je disais que le PS devait se mettre au travail pour élaborer un projet crédible et bandant mais aussi que les candidats au poste de premier secrétaire devaient être clairs auprès des militants : il fallait s’attendre à ne pas avoir de candidat à la présidentielle en interne du parti et donc devoir participer à un processus de sélection « différent ». Je ne voyais que des « primaires » et c’est sans doute la première fois depuis très longtemps que je défendais un tel processus.

Mais, je disais aussi que la participation de Mélenchon à ses primaires, par ailleurs totalement improbable, m’aurait fait changer d’avis car il est occupé trop de place dans un processus de reconstruction de la gauche qui me serait cher. Je disais également que si Ruffin avait la plus grande chance de remporter la primaire, sa candidature serait anéantie s’il se retrouvait avec Mélenchon à affronter en même temps que les autres lascars au premier tour.

La conclusion que j’en tirais, sans l’écrire, était évidemment qu’une primaire n’avait aucune chance d’aboutir si Mélenchon était dans les parages.

 


Entre temps, j’ai dit beaucoup d’autres choses, notamment au sujet des propos de LFI mais aussi ceux de Tondelier suite à réélection à la tête du parti. Il est clair, j’espère, pour mes lecteurs, que je ne participerai pas à un processus incluant ses guignols. J’ai rappelé que cela ne concernait pas le fond politique, je suis près à toutes les concessions bien évidemment indispensable (je ne peux forcer tout le monde à être sur les mêmes positions que moi !) mais la manière de faire de la politique – voir par exemple mon billet d’hier même si je reconnais que ce n’est pas celui sur lequel j’ai plus travaillé.

Il y a un autre sujet sur lequel je n’ai pas assez insisté mais dont j’ai parlé dans mon premier billet au sujet du congrès, c’est que ce n’était pas utile d’en faire trop maintenant car on ne savait pas ce qu’il allait se passer par la suite, notamment à droite. Par exemple, on se retrouve maintenant avec quatre candidats issus du « camp gouvernemental » (le centre et la droite dite de gouvernement) alors que personne n’avait vu venir Villepin ! En plus, ce dernier plait assez à une partie de la gauche plutôt radicale et plus rien ne me surprend. J’ai tellement peu insisté à l’époque que j’ai probablement radoté depuis, tellement j’ai peu que mes lecteurs préférés ne comprennent pas que j’ai toujours des réserves, par exemple quand je parle d’un sondage.

Toujours est-il que le bon moment pour lancer les primaires, s’il en faut, c’est à peu près mai ou juin prochain, pour qu’un scrutin puisse avoir lieu en octobre ou novembre 2026, six mois avant le premier tour, environ, et que circonstances pourront encore changer par la suite, ce qui est assez délicat : en effet, participer à des primaires donne l’obligation « morale » de respecter le résultat, contrairement au plus emblématique symbole : Valls en 2017 !

 

Pourtant, je rappelle souvent que je n’ai pas voté à la primaire d’alors car mon préféré était Hamon (du moins pour son projet) car il y avait un truc que je ne sentais pas. Effectivement, il a complètement loupé sa campagne et j’ai fini par voter pour Macron que, comme beaucoup, je pensais encore un peu inspiré par la gauche…

C’est compliqué ! On est tous un peu nostalgiques de la primaire pour 2012, surtout qu’elle a abouti à la victoire et il me semble que les plus acharnés des supporters des différentes écuries en course se sont rangé derrière Hollande.

 


Revenons à avant-hier !

 

Et à la grande messe organisée par Castets voire casse-couilles. Désolé d’être grossier mais je continue à me demander ce qu’elle fout là !

Vous aurez compris que je n’y étais pas favorable (ce qui n’empêche pas de monter des groupes de travail pour préparer un potentiel avenir) et, de la part de Faure, il me semble que c’est une trahison des promesses du congrès, gagné dans un mouchoir de poche. Je vais d’ailleurs reprendre les propos d’un membre du fan club de NMR : Faure n’avait aucun mandat pour travailler sur ce sujet. Au fond, mon avis importe peu car je ne suis pas au PS… mais je reste un électeur potentiel.

 


Des primaires ne doivent surtout pas être annoncées avant près d’un an… C’est ma seule consigne avec celle, pour les partis, de travailler sur des projets fiables (et pas des foutus plans d’urgence comme LFI). En outre, un rapprochement avec EELV dirigé par Tondelier nous éloigne d’une plate-forme de « Ruffin à Glucksmann » (qui n’était qu’un rêve) en remettant une couche de radicalité qu’il faut absolument fuir (voir mes derniers billets, par exemple, au sujet des climatisation, ce qui n’est qu’un exemple, l’avis sur le fond importe peu).

C’est quand même bien le boulot des partis politiques d’organiser des « conventions » sur des sujets, de dégager des bonnes idées susceptibles d’être supportés par une large majorité au sein de notre « camp politique », de penser à l’avenir, aux idéaux des électeurs (putain de bordel : faire, trois jours avant les vacances scolaires estivales, des communiqués sur la nécessité d’un plan d’urgence avec l’installation de climatiseurs dans les écoles, ça va plutôt faire rire les parents et faire pleurer les contribuables qui réfléchissent à la possibilité !).

 

Ce qui me fait le plus rire est que je suis abonné à un truc qui s’appelle « victoires populaires », je crois, avec une bande de neuneus qui croient dur comme fer qu’ils ont la bonne stratégie ce qui est une belle connerie.

Par exemple, les socdems peuvent avoir toute leur place si la droite modérée est morcelée alors qu’ils seraient torpillés en participant à des primaires. En d’autres termes, selon la configuration d’aujourd’hui, une candidature unique à gauche hors Mélenchon et Gluksmann serait surtout utile à ce dernier…

Et, au fond, c’est tant mieux !


Et il y a pire : Ségolène Royal pense être candidate à cette primaire. Sans compter le fait que des idiots s'imaginent qu'on pourrait choisir les idées d'un autre camp uniquement parce que les états-majors le souhaitent...

03 juillet 2025

La mauvaise politique d'LFi pour l'éternité

 


Je n’aime décidément pas la manière avec laquelle LFI fait de la politique. Par exemple, Jean-Luc Mélenchon a fait hier une publication dans les réseaux sociaux commençant par : « Mais savez-vous que le journaliste sportif Christophe Gleizes est en prison depuis un an en Algérie ? Le silence français à géométrie variable l'a invisibilisé. Il est temps de se réveiller ! » Le jour même, LFI avait fait un communiquer pour démentir Sébastien Delogu au sujet de ce qu’il a dit en Algérie à propos des deux français retenus en prison (il y a aussi Boualem Sansal dont JLM parle ensuite). C’est osé ! LFI fait le mort, ou presque, depuis un an au sujet de l’Algérie et leur chef parle maintenant de silence à géométrie variable. Il se fout de notre gueule. LFI agit depuis longtemps de manière clientéliste pour ne pas se fâcher avec les électeurs d’origine algérienne et, maintenant que la condamnation a été confirmée, ils ouvrent leurs gueules !

Le plus drôle est que le président algérien pourrait très bien gracier ces deux personnes dont l’emprisonnement semble tout sauf légitime et qu’il donnerait ainsi raison à Méluche dans cette piteuse démarche visant à demander la libération plus poliment que le gouvernement français. Opportunisme, quand tu nous tiens…

 

Dans mon précédent billet, je parlais d’une publication de Marine Le Pen qui disait vouloir multiplier les climatiseurs (ce qui est ubuesque). Je parlais surtout de la réponse de Marine Tondelier, présidente du fan club de LFI, qui critiquait son homonyme et je disais que, au moins, cette dernière brossait les électeurs dans le sens du poil. Les trolls gauchoradoco ont immédiatement débarqué sur les réseaux sociaux pour défendre Marine Tondelier et critiquer les climatiseurs. C’était pénible.

Figurez-vous que le soir même, Mathilde Panot affirmait que LFI allait annoncer un grand plan avec des mesures d’urgence pour répondre à l’urgence de la présente canicule… Et elle propose la même chose que Marine Le Pen. C’est fort, non ?

Le pire est qu’elle commence son allocution en disant que LFI est au courant depuis 9 jours de ce problème lié au réchauffement climatique alors que la terre entière en parle depuis une vingtaine d’année (rappelez-vous de ce qu’on nous disait lors de la canicule de 2003, suivi par le coup de la maison qui brule par Jacques Chirac puis de l’ajout de la charte de l’environnement – le principe de précaution – dans la Constitution. J’en passe la COP 21 en 2015 quand la gauche de François Hollande essayait de trouver un compromis mondial !

Et elle présente LFI comme des sauveurs…

 

Le pire est qu’elle met tout sur le dos d’Emmanuel Macron. Je n’aime pas spécialement défendre ce gars mais le réchauffement climatique est tout de même bien plus dû aux âneries des Américains, des Chinois et autres Indiens. D’ailleurs, c’est « sous Macron » qu’on été généralisées les ZFE et « Maprimrenov » (deux dispositifs que je critiquais récemment alors que la gauche radical critiquait leurs suppressions, ils font très fort).

 

Ces militants écologistes aux fesses poilues que sont les lascars de LFI ou de EELV sont en partie responsable de la désaffection des Français pour la défense de l’environnement. Ils sont donc bien plus responsables et coupables du réchauffement climatique que tous ceux qui essaient à leur niveau !

Ils sont à l’origine de la baisse du nucléaire en Europe et donc de la faiblesse de celle du taux d’émission de gaz à effet de serre (et accessoirement de la hausse de l’électricité qui rend les climatiseurs inutilisables par les plus précaires de nos concitoyens).

 

Il faut le rappeler : ils mentent, font de la communication, manipulent mais les effets sont désastreux. En empêchant une gauche raisonnable de se développer, ils poussent le pays dans les bras de l’extrême-droite.

Ils sont d’ailleurs bien aidés par cela par la droite traditionnelle qui arrive à tellement multiplier les candidats (Villepin, Philippe, Attal, Retailleau, Wauquiez…) qu’un boulevard est ouvert pour l’inculte Jordan.


Et je n'ai pas parlé de l'idiote motion de censure déposée par le PS comme s'il voulait se racheter. Les militants LFI ont réussi à accuser le RN d'avoir empêcher qu'elle aboutisse, avouant ainsi qu'ils ont besoin du RN pour faire quelque chose et montrant de toute évidence qu'ils n'ont pas compris pourquoi les électeurs se détournent d'eux : ils n'ont pas besoin d'un gouvernement qui saute mais de dirigeants qui tiennent jusqu'à ce qu'on y voit plus clair.

Et en foutant un tel bazar, on ne prend pas le bon chemin.