06 juillet 2025

Les fachos et les gauchos


 

Je me suis fait traiter de facho, dans Threads, cette nuit. Certes, je n’avais pas été aimable mais mes propos n’avaient aucun rapport avec des thèmes susceptibles de « connotation politique ». Il se trouve que les gens de gauche avancée ont assez facilement tendance à traiter de fachos ceux avec qui ils ne sont pas d’accord…

Pour l’anecdote, j’ai rappelé au type qui avait sorti ce nom avait tenu un propos insultant dans un endroit public ce qui pouvait être passible de poursuites judiciaires, d’autant que n’utilise pas ce réseau de manière anonyme (dans mon profil, il y a l’adresse de mon blog où je signe mes billets par mon prénom et mon nom). Pour ma part, quand je traite quelqu’un de connard, ce qui est fréquent, je vérifie qu’il communique bien sous pseudo et que son pseudo ne permet pas d’identifier le zozo. Ou alors il est aisément démontrable que c’est un connard ce qui limite la portée de l’insulte.

Les gens ont tendance à oublier le sens des mots et la conséquence est qu’ils banalisent leur signification. « Facho » désigne quelqu’un qui promeut le fascisme donc « un système politique autoritaire qui associe populisme, nationalisme et totalitarisme au nom d'un idéal collectif suprême ». Je pense que la personne n’avait jamais vu cette définition et qu’elle fait un raccourci : « pas d’accord avec moi, donc de droite, donc d’extrême droite, donc forcément raciste, donc fasciste. » Je me demande pourquoi elle ne m’a pas traité directement de nazi…

 

Bref, pour certains imbéciles, tous les autres sont des fachos. Changeons légèrement de sujet.

 


L’illustration à droite, là, est une copie d'écran d'une publication dans un réseau social d’un « groupe » qui se revendique proche du Nouveau Front Populaire. Je vous laisse lire deux ou trois fois pour vérifier mais vous admettrez que nous avons là des militants de gauche qui se réjouissent parce que des électeurs du Rassemblement National pensent comme eux. Je rigolais récemment au sujet de cette gauche parlementaire qui avait besoin de l’extrême-droite pour aboutir à un résultat : c’est d’ailleurs ce que dit le plus souvent Mathilde Panot dans les réseaux sociaux, genre « vous voyez bien que le RN soutient le gouvernement, nananère ».

Ces braves gens rappellent souvent, d’ailleurs, que les députés RN n’ont pas voté comme eux ce qui est bien la preuve que patati patata. Rappelons que la gauche a refusé de voter récemment pour une loi permettant le lutter contre l’antisémitisme à l’université. Quels que soient les raisons de leur refus, un vote symbolique unanime du parlement a parfois un sens…

Il est tout de même surprenant que les gens de gauche qui déclarent comme principal ennemi l’extrême-droite sont surpris que les élus RN ne votent pas comme eux. N’y aurait-il pas une perte de repères ?

Admettez tout de même qu'il est cocasse de voir des gens qui se croient de gauche approuvés surtout par des électeurs de l'extrême-droite...



 

Changeons encore de sujet. Quitte le RN pour passer à l’A69, si je puis me permettent. Résumons par le titre d’un article du Monde : « Autoroute A69 : la manifestation des opposants, scrutée par les politiques, se termine dans les gaz lacrymogènes. » En gros, des graines de zadistes ont manifesté dans un château contre la reprise des travaux de cette autoroute ce qui est bien leur droit tant qu’ils ne font pas d’actions illégales.

A noter que je parle de zadiste par référence aux manifestations contre l’aéroport de Notre-Dame-des-Landes… Le premier gouvernement Macron avait fini par donner raison aux manifestants contre les règles de la république ce qui me fait parfois rire quand je vois des gauchistes critiquer la démocratie vue par notre gouvernement…

La photo que je copie ici est extraite d’un article d'un autre journal. Je me demande bien ce qu’un drapeau palestinien fout là mais ça montre tout de même que les zozos sont là plus pour lutter contre l’autorité que pour la défense de l’environnement. Ou alors qu’ils se font baiser et je les appelle à la prudence. Je suis hors sujet mais on peut défendre les Palestiniens et les soutenir sans oublier que leur Etat est dirigé par une bande de fasciste (tiens tiens et ne gueulez pas, le Hamas ressemble bien à une partie de la définition que j’ai foutue ci-dessus) en lutte contre l’extrême-droite d’à côté (tiens tiens aussi même si Israël est une démocratie ; tout cela est bien compliqué) mais est avant tout une équipe de terroristes. Cessons cet aparté !

Toujours est-il que les locdus manifestent dans le parc d’un château mis à disposition par un propriétaire qui est là pour défendre la valeur de sa propriété qui risque de baisser avec la proximité de l’A69.

Nos gentils gauchistes ont donc appelé à l’aide des propriétaires fonciers… Avec le drapeau palestinien, la convergence des luttes va être totale.

 

Le militantisme politique est un peu compliqué mais 1. Je ne traite pas de fachos ceux avec qui je suis en désaccord (je les traite de connard s’il y a une erreur dans leur argumentation). 2. Je ne tergiverse pas avec l’extrême-droite. 3. Je ne vais pas négocier avec le grand capital pour faire mon militantisme orienté à gauche.

05 juillet 2025

Faut-il sauver les petites lignes de train

 


Il n’aura échappé à personne que je passe beaucoup de temps, sur ce blog, à critiquer la gauche mais c’est surtout parce que « qui aime bien châtie bien » (mais aussi parce que je n’aime pas du tout certaines postures…). Poussons plus loin : j’étais assez d’accord avec la dernière vidéo de Mathilde Panot (mais avec les termes utilisés) qui expliquait, globalement, que nos dirigeants politiques bien à droite changeaient les dirigeants du Conseil d’Orientation des Retraites pour que les conclusions de ce machin démontrent de plus en plus qu’il faut prendre sa retraite à un âge avancé…

Je ne vais pas en faire un billet : la dame doit avoir 10 ou 20 000 fois plus de lecteurs que moi (beaucoup de gens se trompent totalement sur l’influence de nos blogs politiques amateurs).

Alors, cette fois, c’est sur Clémentine Autain et une de ses vidéos que je vais taper. (attention, le son est vraiment dégueulasse sur mon PC alors qu’il était parfait sur mon iPhone… Les miracles de la technologie…). Elle y évoque les services publics de proximité en prenant pour exemple les petites lignes de train.

C’est un sujet qui m’est cher et que je connais bien… Je ne pourrais pas avoir la vie que je mène sans ces transports publics régionaux et ruraux depuis 38 ans, contrairement à des militants qui, au fond, restent assez parisiens et ne prennent les petites lignes que pour faire joli devant les caméras. Je connais aussi assez bien les services publics dans les milieux ruraux, cette fois-ci pour des raisons professionnelles ! Travaillant pour une grande entreprise nationale, ça me fait rigoler de voir des gauchistes en peau de zob et néanmoins urbains défendre la présence d’un bureau de poste en milieu rural alors que personne n’y va et que les gens prennent leurs bagnoles pour aller acheter une baguette à une dizaine de kilomètres.

Ce sont des sujets sur lesquels je reviens souvent dans le blog et, surtout, dans Facebook.

Les militants, dont je ne mets pas en doute la sincérité, se trompent souvent et arrivent à raconter des carabistouilles qui font rire jaunes les électeurs ruraux ! Ils ne déménagent pas de la campagne à la ville parce qu’ils perdent un bureau de poste…

 


Avant de taper sur Mme Autain (non pas parce que je ne l’aime pas mais parce que c’est sur une vidéo d’elle que je suis tombé), je dois préciser que je ne nie pas les problèmes de la ruralité (et dons des petites communes) mais il vaut mieux parfois fermer sa gueule plutôt que de proposer des solutions ridicules qui laissent penser aux électeurs qu’on se fout de leur gueule. Ainsi, on ferait mieux de se pencher sur des « maisons des services publics » qu’insister sur la nécessité de maintenir une gare ou un bureau de poste (maisons des SP qui pourraient être ouverts deux ou trois heures par jour, organisée par les communes, payées par les intercos ou que sais-je ?). On doit aussi se pencher sur les « vrais problèmes », comme ceux des personnes âgées sans voiture qui sont plus préoccupées par les courses du quotidien que par le retrait trimestriel d’un potentiel recommandé qui devrait être livré par le facteur, surtout aux gens qui ne sortent pas de chez eux aux heures de passage…

Et il y a la fracture numérique (je n’ai pas de solution) qui ajouter une dose de problème. Par exemple, je n’avais plus de filtre pour mon appareil contre l’apnée du sommeil. Cliclac et Amazon m’en fournira après-demain. Peut-être que la « maison des SP » pourrait aider, aussi, à résoudre ce genre de problèmes.

Revenons à Madame Autain et aux transports ferrés dits « petites lignes ».

 


Sur le volet « écologie »

 

C’est une hérésie de penser que les petites lignes sont bonnes pour l’environnement. Elles ont besoin d’infrastructures spécifiques qui empiètent fatalement sur des espaces ruraux mais qui ne seraient utilisés que par quelques voyageurs. Beaucoup de petites voies ne sont pas électrifiées et ne sont parcourues que par des grosses machines avec des moteurs diésels (on pourrait les électrifier, me ferez-vous remarquer, mais pour quel coût par kilomètre parcouru ?).

Les trains sont lourds (mais les technologies évoluent) et nécessitent beaucoup d’énergie pour être mus (ça se dit ?).

Il faut des infrastructures spécifiques mais pour satisfaire les besoins des gens, elles doivent sillonner la campagne ce qui ajoute des kilomètres et du temps pour la plupart des usagers… Le nombre d’usagers varie beaucoup selon les périodes (par exemple, les lundis matins et les vendredis soirs, il y a beaucoup de jeunes scolarisés en internat) ce qui rend difficilement gérable les différentes problématiques…

Un car peut très bien remplir les mêmes fonctions sans les inconvénients. Je ne sais même pas pourquoi on en parle…

 


Le fret ferroviaire

 

Je suis hors sujet mais les petites lignes de passagers pourraient être rentabilisées pour les usagers si les infrastructures servaient aussi au transport des marchandises. Mais ce n’est pas le cas. Le fret ferroviaire c’est rarifié, en France, et c’est dommage mais il ne faut pas confondre les sujets. Quelques hurluberlus reviennent parfois sur les sujets mais personne n’est disposé à vraiment mettre le pognon sur la table ce qui est logique. Mais dans l’attente de ce qui ne viendra jamais (et pour lequel je n’ai aucune solution), on ferait mieux de fermer nos gueules sur le transport des passagers plutôt que de dégainer des propositions ineptes.

Quand on parle de fret, on évoque souvent des sujets qu’on ne connait pas. Par exemple, on évoque souvent la nécessité de faire des trains de marchandise des régions qui produisent du pinard ou des fruits mais en ne pensant qu’aux grandes lignes. Encore faut-il apporter la marchandise de la zone précise de production (le champ, le chai…) à la zone de départ du train. On pourrait mettre les camions sur des trains et je suppose que c’est ce que beaucoup envisagent mais cela est-il jouable financièrement pour les transporteurs ? Le débat est ouvert (pas dans mon blog, ce n’est pas le sujet, je veux seulement évoquer les difficultés des petites voies).

 


La praticité pour les usagers

 

Je vais évoquer mon cas personnel pour illustrer tout cela. Je voyage souvent entre Paris et ma ville natale où j’ai hérité de la maison (trois ou quatre fois par mois). Je prends le train à Montparnasse, je saute dans un car à Rennes et j’arrive au patelin directement. Cela prend à peu près trois heures vingt (on peut trouver plus court mais il y a des risques de louper des correspondances). Mais il faut aller de chez moi à Montparnasse puis de l’arrêt du car au patelin à la maison. Vous ajoutez une heure parce qu’il faut bien un peu de marge à cause des transports en commun. Et vous vous retrouvez avec un repas à prendre. On passe de trois heures vingt à cinq heures… Ce n’est pas du tout la même chose même si la SNCF veut nous faire rêver !

Dans ce car entre Rennes et Loudéac, il y a souvent seulement dix ou vingt passagers ce qui montre que l’intérêt est relativement réduit, tout de même (et je remercie le dieu régional des services publics de m’offrir cette possibilité). Pourquoi ? Je n’en sais rien mais ne me dites pas qu’on est une quinzaine seulement (pour une journée) à faire la navette entre le Centre Bretagne et la préfecture de région ou la capitale ?

 

J’ai beau écouter Mme Autain, elle ne parle pas de cela. Elle fait une vidéo de plusieurs minutes mais seules quelques secondes sont consacrées aux besoins et quelques autres à l’écologie (à tort, donc), le reste est enveloppé dans un discours sur le fait que c’est lamentable de ne plus payer pour entretenir des lignes (inutiles, donc).

Les besoins tournent effectivement autour de l’aménagement des territoires, le sentiment d’abandon… Ils peuvent être couverts par des cars.

Mme Autain a-t-elle réfléchi aux usages ? La réponse est probablement « non ». Déjà, regardons son CV. Elle semble avoir passé toute sa vie dans la petite couronne et on peut se demander ce qu’elle connaît à la ruralité. Cette remarque de ma part n’est pas populiste : il faut bien des Parisiens (et j’en suis presque un) et quand je parle de sujet que je connais mal (par exemple, j’ai beaucoup parlé de l’A69) j’avoue franchement mon ignorance avant d’évoquer ce que je crois être des réalités du terrain. Et même, je globalise ! Par exemple, parler de l’A69 est une image pour parler des gens à qui on refuse des infrastructures…

 


Voyez la carte que je présente ici pour un usage vaguement ultérieur. On y voir le « triangle » formé par mon bled, Loudéac, ma préfecture et mon chef-lieu de région. Au milieu, on voit une nationale, la N164. Figurez-vous qu’une nouvelle section de cette route vient de passer à 2 fois 2 voies et que je l’ai empruntée, avec mon car du service public régionale, dès le premier jour (la section vers Merdrignac, ouverte jeudi). Vous ne savez pas depuis combien de temps j’attends le passage à quatre voies de cette foutue route ! 41 ans que j’ai le permis, pendant cette période, j’ai vu des déviations de villes ce qui fait gagner du temps, le passage à quatre voies de zones (c’est plus intéressant pour le confort et la sécurité que pour la rapidité, en fait)… L’aboutissement est là. Un projet lancé à une autre époque par de Gaulle himself ! Et quand je vois des zozos remettre en cause l’utilité, ça me fait sortir de mes gongs.

Surtout quand ils m’expliquent que je devrais prendre des lignes de train qui n’existent pas à la place alors que j’ai fait, sans doute, près de 3 ou 400 allers retours en transport en commun depuis 40 ans…

 

Voyons donc cette carte généreusement offerte par Google, je sais c’est mal. Loudéac est bien desservi par les transports en commun. Mais prenons un patelin au hasard : Le Méné (je le cite car il semble perdu au milieu de nulle part, au nord-est de Loudéac). Il fait ce qu’il peut pour s’en sortir : c’est une « commune nouvelle » de moins de 10 ans créé par le regroupement « d’anciennes communes » que je connais un peu, surtout pour avoir fréquenté le même lycée (et les mêmes bistros) que nombre d’habitants, à Loudéac.

Que connaissent les métropolitains qui défendent si ardemment les habitants des zones rurales en pensant à ce qui croient être leurs besoins ? Il faudrait sans doute un transport en commun (et je suppose par expérience qu’il y a des cars scolaires) mais pourquoi une voie ferrée ? Pour les amener à la gare de Loudéac où ils n’ont pas grand-chose à faire malgré la sympathie des trois bistros les plus proches ? Pour les amener à Saint Brieuc tous les dix ans pour refaire un permis de conduire ?

Ou pour aller faire des courses dans nos braves zones commerciales, à nous heureux semi urbains ? Comme si on pouvait ramener des courses par le train…

Revenons sur terre… Même mal desservie par le rail.

 

La plupart des gens ont des bagnoles qu’ils utilisent pour aller au boulot dans des communes plus ou moins voisines, pour faire leurs courses quotidiennes, hebdomadaires ou plus rares. Ils ont Internet pour passer des commandes. Ils ont choisi de vivre là, parce qu’ils sont nés là, parce qu’ils aiment bien cela. S’ils sont nés là, ils ont appris à y vivre, à passer outre les inconvénients tout comme un parisien qui ne voudrait déménager sous aucun prétexte (hors Covid…) car il a accès à la culture et a appris depuis longtemps à s’entasser dans les transports en commun pour aller bosser ou dans des hypermarchés de banlieue les samedis…

 


Et politiquement ?

 

Passons sur le fait que c’est méprisant de dire à des gens ce dont ils ont besoin… ce qui est totalement contreproductif… Sauf que cela permet aux urbains de se sentir dans le camp du bien.

C’est donc condescendant.

Par ailleurs, je suis toujours exaspéré de voir la gauche nationale parler de ruralité voire d’agriculture, en oubliant que la plupart des ploucs et paysans sont des gens de droite, ce qui, sans faire de psychologie de comptoir, a peut-être poussé à ce choix, comme vivre loin des collectivités.

En revanche, les ruraux qui bougent, comme les habitants du Menés qui ont choisi une autre organisation, sont plutôt à gauche, une gauche modérée.

Ne nous trompons pas de combat !

 

 

04 juillet 2025

Et si Castets restait chez elle ? Des primaires vraiment secondaires...

 


On se demande bien si elle ne pourrait pas s’occuper de ses fesses ! Déjà, on pourrait se demander qui c’est ! Elle a été parachutée candidate à Matignon il y a un an mais elle n’existe pas sur la scène politique. Toujours est-il que Lucie Castets a organisé sa grande messe, avant-hier, pour tenter de lancer un processus de candidature commune à la gauche pour 2027. Or, on sait très bien que ce n’est plus d’actualité : la candidature de Jean-Luc Mélenchon est acquise et celle de Raphaël Glucksmann semble plus que probable !

Je vais y revenir mais je vais commencer par rappeler ce que j’ai dit dans mon blog quand j’ai commencé à m’intéresser au congrès du PS. Cela permettra de rappeler que je ne suis pas une girouette : au niveau politique, je dis la même chose depuis la création (du blog…) et, au niveau stratégique, depuis un certain temps.

 


Revenons deux ou trois mois en arrière

 

C’était à l’époque de la préparation du congrès. Je disais que le PS devait se mettre au travail pour élaborer un projet crédible et bandant mais aussi que les candidats au poste de premier secrétaire devaient être clairs auprès des militants : il fallait s’attendre à ne pas avoir de candidat à la présidentielle en interne du parti et donc devoir participer à un processus de sélection « différent ». Je ne voyais que des « primaires » et c’est sans doute la première fois depuis très longtemps que je défendais un tel processus.

Mais, je disais aussi que la participation de Mélenchon à ses primaires, par ailleurs totalement improbable, m’aurait fait changer d’avis car il est occupé trop de place dans un processus de reconstruction de la gauche qui me serait cher. Je disais également que si Ruffin avait la plus grande chance de remporter la primaire, sa candidature serait anéantie s’il se retrouvait avec Mélenchon à affronter en même temps que les autres lascars au premier tour.

La conclusion que j’en tirais, sans l’écrire, était évidemment qu’une primaire n’avait aucune chance d’aboutir si Mélenchon était dans les parages.

 


Entre temps, j’ai dit beaucoup d’autres choses, notamment au sujet des propos de LFI mais aussi ceux de Tondelier suite à réélection à la tête du parti. Il est clair, j’espère, pour mes lecteurs, que je ne participerai pas à un processus incluant ses guignols. J’ai rappelé que cela ne concernait pas le fond politique, je suis près à toutes les concessions bien évidemment indispensable (je ne peux forcer tout le monde à être sur les mêmes positions que moi !) mais la manière de faire de la politique – voir par exemple mon billet d’hier même si je reconnais que ce n’est pas celui sur lequel j’ai plus travaillé.

Il y a un autre sujet sur lequel je n’ai pas assez insisté mais dont j’ai parlé dans mon premier billet au sujet du congrès, c’est que ce n’était pas utile d’en faire trop maintenant car on ne savait pas ce qu’il allait se passer par la suite, notamment à droite. Par exemple, on se retrouve maintenant avec quatre candidats issus du « camp gouvernemental » (le centre et la droite dite de gouvernement) alors que personne n’avait vu venir Villepin ! En plus, ce dernier plait assez à une partie de la gauche plutôt radicale et plus rien ne me surprend. J’ai tellement peu insisté à l’époque que j’ai probablement radoté depuis, tellement j’ai peu que mes lecteurs préférés ne comprennent pas que j’ai toujours des réserves, par exemple quand je parle d’un sondage.

Toujours est-il que le bon moment pour lancer les primaires, s’il en faut, c’est à peu près mai ou juin prochain, pour qu’un scrutin puisse avoir lieu en octobre ou novembre 2026, six mois avant le premier tour, environ, et que circonstances pourront encore changer par la suite, ce qui est assez délicat : en effet, participer à des primaires donne l’obligation « morale » de respecter le résultat, contrairement au plus emblématique symbole : Valls en 2017 !

 

Pourtant, je rappelle souvent que je n’ai pas voté à la primaire d’alors car mon préféré était Hamon (du moins pour son projet) car il y avait un truc que je ne sentais pas. Effectivement, il a complètement loupé sa campagne et j’ai fini par voter pour Macron que, comme beaucoup, je pensais encore un peu inspiré par la gauche…

C’est compliqué ! On est tous un peu nostalgiques de la primaire pour 2012, surtout qu’elle a abouti à la victoire et il me semble que les plus acharnés des supporters des différentes écuries en course se sont rangé derrière Hollande.

 


Revenons à avant-hier !

 

Et à la grande messe organisée par Castets voire casse-couilles. Désolé d’être grossier mais je continue à me demander ce qu’elle fout là !

Vous aurez compris que je n’y étais pas favorable (ce qui n’empêche pas de monter des groupes de travail pour préparer un potentiel avenir) et, de la part de Faure, il me semble que c’est une trahison des promesses du congrès, gagné dans un mouchoir de poche. Je vais d’ailleurs reprendre les propos d’un membre du fan club de NMR : Faure n’avait aucun mandat pour travailler sur ce sujet. Au fond, mon avis importe peu car je ne suis pas au PS… mais je reste un électeur potentiel.

 


Des primaires ne doivent surtout pas être annoncées avant près d’un an… C’est ma seule consigne avec celle, pour les partis, de travailler sur des projets fiables (et pas des foutus plans d’urgence comme LFI). En outre, un rapprochement avec EELV dirigé par Tondelier nous éloigne d’une plate-forme de « Ruffin à Glucksmann » (qui n’était qu’un rêve) en remettant une couche de radicalité qu’il faut absolument fuir (voir mes derniers billets, par exemple, au sujet des climatisation, ce qui n’est qu’un exemple, l’avis sur le fond importe peu).

C’est quand même bien le boulot des partis politiques d’organiser des « conventions » sur des sujets, de dégager des bonnes idées susceptibles d’être supportés par une large majorité au sein de notre « camp politique », de penser à l’avenir, aux idéaux des électeurs (putain de bordel : faire, trois jours avant les vacances scolaires estivales, des communiqués sur la nécessité d’un plan d’urgence avec l’installation de climatiseurs dans les écoles, ça va plutôt faire rire les parents et faire pleurer les contribuables qui réfléchissent à la possibilité !).

 

Ce qui me fait le plus rire est que je suis abonné à un truc qui s’appelle « victoires populaires », je crois, avec une bande de neuneus qui croient dur comme fer qu’ils ont la bonne stratégie ce qui est une belle connerie.

Par exemple, les socdems peuvent avoir toute leur place si la droite modérée est morcelée alors qu’ils seraient torpillés en participant à des primaires. En d’autres termes, selon la configuration d’aujourd’hui, une candidature unique à gauche hors Mélenchon et Gluksmann serait surtout utile à ce dernier…

Et, au fond, c’est tant mieux !


Et il y a pire : Ségolène Royal pense être candidate à cette primaire. Sans compter le fait que des idiots s'imaginent qu'on pourrait choisir les idées d'un autre camp uniquement parce que les états-majors le souhaitent...

03 juillet 2025

La mauvaise politique d'LFi pour l'éternité

 


Je n’aime décidément pas la manière avec laquelle LFI fait de la politique. Par exemple, Jean-Luc Mélenchon a fait hier une publication dans les réseaux sociaux commençant par : « Mais savez-vous que le journaliste sportif Christophe Gleizes est en prison depuis un an en Algérie ? Le silence français à géométrie variable l'a invisibilisé. Il est temps de se réveiller ! » Le jour même, LFI avait fait un communiquer pour démentir Sébastien Delogu au sujet de ce qu’il a dit en Algérie à propos des deux français retenus en prison (il y a aussi Boualem Sansal dont JLM parle ensuite). C’est osé ! LFI fait le mort, ou presque, depuis un an au sujet de l’Algérie et leur chef parle maintenant de silence à géométrie variable. Il se fout de notre gueule. LFI agit depuis longtemps de manière clientéliste pour ne pas se fâcher avec les électeurs d’origine algérienne et, maintenant que la condamnation a été confirmée, ils ouvrent leurs gueules !

Le plus drôle est que le président algérien pourrait très bien gracier ces deux personnes dont l’emprisonnement semble tout sauf légitime et qu’il donnerait ainsi raison à Méluche dans cette piteuse démarche visant à demander la libération plus poliment que le gouvernement français. Opportunisme, quand tu nous tiens…

 

Dans mon précédent billet, je parlais d’une publication de Marine Le Pen qui disait vouloir multiplier les climatiseurs (ce qui est ubuesque). Je parlais surtout de la réponse de Marine Tondelier, présidente du fan club de LFI, qui critiquait son homonyme et je disais que, au moins, cette dernière brossait les électeurs dans le sens du poil. Les trolls gauchoradoco ont immédiatement débarqué sur les réseaux sociaux pour défendre Marine Tondelier et critiquer les climatiseurs. C’était pénible.

Figurez-vous que le soir même, Mathilde Panot affirmait que LFI allait annoncer un grand plan avec des mesures d’urgence pour répondre à l’urgence de la présente canicule… Et elle propose la même chose que Marine Le Pen. C’est fort, non ?

Le pire est qu’elle commence son allocution en disant que LFI est au courant depuis 9 jours de ce problème lié au réchauffement climatique alors que la terre entière en parle depuis une vingtaine d’année (rappelez-vous de ce qu’on nous disait lors de la canicule de 2003, suivi par le coup de la maison qui brule par Jacques Chirac puis de l’ajout de la charte de l’environnement – le principe de précaution – dans la Constitution. J’en passe la COP 21 en 2015 quand la gauche de François Hollande essayait de trouver un compromis mondial !

Et elle présente LFI comme des sauveurs…

 

Le pire est qu’elle met tout sur le dos d’Emmanuel Macron. Je n’aime pas spécialement défendre ce gars mais le réchauffement climatique est tout de même bien plus dû aux âneries des Américains, des Chinois et autres Indiens. D’ailleurs, c’est « sous Macron » qu’on été généralisées les ZFE et « Maprimrenov » (deux dispositifs que je critiquais récemment alors que la gauche radical critiquait leurs suppressions, ils font très fort).

 

Ces militants écologistes aux fesses poilues que sont les lascars de LFI ou de EELV sont en partie responsable de la désaffection des Français pour la défense de l’environnement. Ils sont donc bien plus responsables et coupables du réchauffement climatique que tous ceux qui essaient à leur niveau !

Ils sont à l’origine de la baisse du nucléaire en Europe et donc de la faiblesse de celle du taux d’émission de gaz à effet de serre (et accessoirement de la hausse de l’électricité qui rend les climatiseurs inutilisables par les plus précaires de nos concitoyens).

 

Il faut le rappeler : ils mentent, font de la communication, manipulent mais les effets sont désastreux. En empêchant une gauche raisonnable de se développer, ils poussent le pays dans les bras de l’extrême-droite.

Ils sont d’ailleurs bien aidés par cela par la droite traditionnelle qui arrive à tellement multiplier les candidats (Villepin, Philippe, Attal, Retailleau, Wauquiez…) qu’un boulevard est ouvert pour l’inculte Jordan.


Et je n'ai pas parlé de l'idiote motion de censure déposée par le PS comme s'il voulait se racheter. Les militants LFI ont réussi à accuser le RN d'avoir empêcher qu'elle aboutisse, avouant ainsi qu'ils ont besoin du RN pour faire quelque chose et montrant de toute évidence qu'ils n'ont pas compris pourquoi les électeurs se détournent d'eux : ils n'ont pas besoin d'un gouvernement qui saute mais de dirigeants qui tiennent jusqu'à ce qu'on y voit plus clair.

Et en foutant un tel bazar, on ne prend pas le bon chemin.

01 juillet 2025

Titine et Grémillet : Duplomb dans l'aile gauche

 


Je n’en peux plus des erreurs de communication de la gauche ! Pour vous dire, c’était le thème du billet de blog que j’avais préparé hier mais que, finalement, j’ai renoncé à publier pour ne pas avoir l’air de tirer sur l’ambulance. Pourtant, hier soir, c’est une réponse de Marine Tondelier à un tweet de Marine Le Pen qui a failli me faire éclater.

L’ex future présidente a tweeté : « Il est grand temps que la France déploie un grand plan d’équipement pour la climatisation. Je le lancerai dès notre arrivée au pouvoir. » Ces deux phrases étaient suivies du détail de son plan. La cheffécolo a alors rétorqué : « La France : subit une canicule historique. Le programme écologique de Marine Le Pen : acheter des climatiseurs. » Marine aurait dû lire toute la publication de Marine. La question n’est pas de savoir qui a raison, dans cette histoire. Elle pourrait être de savoir ce qu’a voulu dire la deuxième ou de lui faire comprendre qu’il faut tourner sept fois ses doigts sur son smartphone avant de proférer des slogans dans les réseaux sociaux.

 


Parlons du fond : cela serait une hérésie que chaque ménage français s’équipe en climatiseurs surtout qu’on peut bien en chier trois ou cinq jours par an. Les climatiseurs consomment de l’énergie et la production d’énergie est « susceptible » de générer des gaz à effet de serre ce qui ne ferait qu’amplifier le réchauffement climatique. Sans compter que les climatiseurs « rejettent » du chaud…

Le texte de Mme Le Pen est sans doute populiste ou démagogique (lisez-le : il ne semble pas idiot de mettre la clim dans les écoles plutôt que de laisser les darons se débrouiller quand les classes ferment en urgence). Elle s’adresse aux électeurs pendant que Mme Tondelier s’adresse aux militants (il faut lire les commentaires de ses fans suite à son tweet).

 


Même si on n’y connait strictement rien, si on est manipulés par les lobbies de tous les bords et par des politiciens indignes relayés par des militants furibards, on peut reconnaitre que la politique énergétique de la France, poussée par des âneries européennes, est une catastrophe ! Pourtant, on en parle beaucoup de cette politique. Il aurait fallu suivre, à l’Assemblée, les débats autour de la loi Grémillet, avec cette histoire de moratoire sur les énergies renouvelables voté parce que les députés du centre et de la gauche ont été incapable de participer aux débats, avec finalement une loi qui ne ressemblait plus à rien qui a été rejetées. Nous voila reparti « pour la navette parlementaire » comme s’il n’y avait pas urgence.

On en parle ? Non ! La gauche a fait 30% de ses tweets autour de la Palestine contre 10% pour ce qui devrait être son fond de commerce : l’économie, le social… et l’écologie ! Même que c’est une officine réactionnaire (Frontières) qui a pondu ces pourcentages mais on a tout de même bien tendance à les croire…

 


Les écolos nous ont tant cassé les burnes avec le nucléaire que des députés de droite et d’extrême droite ont réussi à faire passer un moratoire contre l’éolien et le solaire, dans l’hilarité générale et avec des arguments qui parlent aux citoyens…

 

Ils sont beaux nos militants écolos. Evitons de parler de la loi Duplomb qui vient de sortir avec quelques beaux reculs sans que nos politiciens préférés puissent faire autre chose que de se lamenter dans X sans même se rendre compte que son parti pourrait être à l’origine des échecs, de tous ces échecs. Avec un fond de « pas de bol », en plus.

C’est tellement plus simple de taper sur Marine Le Pen qui, elle, parle aux électeurs et devrait réussir à faire élire son parti tant son opposition est inepte. Et on jugera des progrès pour l’environnement de l’accession de l’extrême droite populiste aux affaires !

Bravo Marine…



Profiter d'une canicule probablement historique pour ironiser au sujet des climatiseurs... Il fallait le faire.

27 juin 2025

Du travail sur le travail !

 


Rongé par le remord de ne pas avoir fait de billet de blog, hier, j’ai écrit ceci dans Facebook quand je suis arrivé au bistro : « Qui, à gauche, pour soutenir les salariés de la Société Générale qui se battent pour sauver leur télétravail ? Personne. Ils les considèrent comme des privilégiés alors qu’ils ne font que défendre des avantages acquis (certes, grâce au Covid). Pourtant, ils passent beaucoup de temps à défendre d’autres salariés privilégiés.

C’est ainsi que la gauche perd.

Tant pis ! Pourtant le travail, son organisation, son utilité… devrait être au cœur de la pensée de gauche quand elle doit travailler à un projet. Il faut pourtant aborder le travail (et les conditions de vie à la retraite). Quelles évolutions envisager avec les progrès technologiques, dont l’IA, et les possibilités offertes par notre monde (comme le télétravail).

Ces imbéciles de gauche parlent beaucoup de l’âge de la retraite et font semblant de penser qu’ils sauraient trouver le pognon mais oublient tout le reste comme les conditions de vie des travailleurs, le niveau des retraites.

Pendant ce temps, ils vont défendre un type de droite, Villepin, qui défend une religion (il a encore dit que le port du voile n’était pas un problème). Mais aucun d’entre eux n’a tapé sur l’autre candidat de droite, Philippe, qui dit qu’il faut qu’on travaille plus, à la semaine, à l’année et sur une vie alors que c’est une abomination d’oublier le mot « collectif » dans le calcul de la quantité de travail nécessaire « à notre épanouissement ».

Vous pouvez crever. »

Etudions cela plus en détail.

 


A propos du télétravail

Des grandes banques françaises commencent à faire un retour arrière pour le télétravail. Alors qu’elles avaient accordé deux ou trois jours aux salariés qui ne sont pas en contact « présentiel » avec les clients ou pour lesquels la présence sur site n’est pas indispensable, elles limitent progressivement, maintenant, le nombre de jour ! A un…

En préambule, je dirais que si cela m’arrivait, ça serait une catastrophe. D’une part, depuis l’instauration, après le Covid, j’ai pu « jouer avec les jours » et faire de nombreux séjours en Bretagne, ce qui me permettait de passer plus de temps après ma mère. Le plus drôle est que ce sont mes patrons qui me poussaient à ne plus revenir au bureau pour éviter les transports en commun alors que j’avais une maladie des poumons. D’autre part, le fait d’aller rarement au bureau me permettait de voyage en taxi (le trajet en transports en commun est très chiant, pour moi) ; en cas d’augmentation des jours de présence, je n’aurais plus les moyens de me payer ce luxe.

Cela étant, à trois ou quatre ans de la retraite, je devrais survivre…

 

Le télétravail présente néanmoins quelques inconvénients : il est source d’inégalité entre les salariés. Il est évident que les ouvriers, les commerçants, les artisans et tous ceux qui ont besoin d’un contact physique avec les clients ne peuvent pas en bénéficier. C’est une des raisons évoquées par « le méchant patronat », au titre de la cohésion de l’entreprise mais je subodore d’autres motifs dont certains plus discutables comme la distance « morale » prise entre les salariés et l’entreprise et d’autres foireux comme la motivation créée par les discussions autour de la machine à café.

Il a, en revanche, des avantages pour les entreprises comme la possibilité de payer moins de « mètres carrés » de bureau. Et on ne m’ôtera pas l’idée qu’un salarié bossera mieux s’il n’a pas les contraintes et le stress lié aux deux heures de transport en commun

 

Les syndicats ont souvent très mal géré le dossier. Il est probable que voir des salariés quitter le lieu de travail traditionnel, leur donnait moins de possibilité, pour eux, d’action, de réunions improvisées… Ils ont par ailleurs commis une grosse erreur : négocier des avantages (primes d’installation, d’électricité, d’internet et ticket restaurant) pour que les salariés concernés puissent « compenser » les frais induits par le télétravail. Sur le fond, c’est idiot : les salariés n’ont pas besoin qu’on leur subventionne internet : ils l’ont déjà. Ils n’ont pas « besoin » de tickets restaurants pour manger à la maison (et donc pas à la cantine) : s’ils ne sont pas tarés, cela revient moins cher de manger chez soi qu’au RIE.

Surtout comment justifier que des gens qui bénéficient d’un large avantage par rapport aux autres salariés (ne pas aller au bureau) puissent avoir une compensation financière ? Comment voulez-vous débattre sur ce sujet ?

Les partis politiques de gauche ont complètement loupé le coche…

 

Ce n’est pas sans rappeler les erreurs liées au passage aux 35 heures ! Des gens se sont vu limiter leur présence au travail à 7h par jour alors qu’il aurait souvent été souhaitable d’y aller moins souvent…

 


La retraite

 

Les partis de gauche ne communiquent que sur l’âge de départ, à l’occasion d’un débat qui a été relancé il y a dix-huit mois, en France. Le premier ministre a tenu une conférence de presse, récemment, et on y voit des points intéressants. La seule communication par les partis de gauche porte sur le fait que les gens sont fatigués à partir de 62 ans… et donc vieux. Bravo !

Je rappelle la position que j’ai toujours tenue dans ce blog. Tout d’abord, il est complètement con d’augmenter la durée de cotisation pour tout le monde tant que le taux de chômage est significatif. Ensuite, il faut être fou pour tirer des plans sur la comète alors que l’on ne sait pas comment évoluera le monde du travail, soit à cause des conditions économiques, soit avec les progrès technologiques comme l’IA (mais pas que).

 

Gauche – droite

 

La gauche n’est pas assez à la manœuvre pour critiquer les projets de la droite, notamment au sujet des retraites, ce qui permettrait de mettre le doigt sur la vacuité de ces gens qui n’ont aucune vision. On a Villepin qui nous pond ses retraites « à point » alors que l’on sait que ce système court à l’échec. On a Philippe qui veut nous faire travailler plus ! L’éternel étendard de la droite mais en omettant de rappeler que c’est globalement que l’on doit travailler plus, pas individuellement et que ce « travailler plus » est surtout nécessaire pour augmenter notre compétitivité… mais ce n’est pas la seule piste.

 


Et le reste ?

 

Je le dis depuis longtemps dans ce blog, la gauche ne prend pas en compte les évolutions du monde du travail. En fait, seul Hamon, quand il était candidat en a parlé avec sa taxe sur les robots (qui n’est qu’une variante de la « TVA sociale ») et le revenu universel ! Il a tenu une mauvaise campagne mais c’est aussi parce qu’il n’a pas été suivi par son parti…

Récemment, je dénonçais les propos d’une soutien de Glucksmann qui chiait sur le revenu universel. Ma petite dame, si on peut produire en travaillant moins, il nous reste à répartir la richesse produite par la suppression de poste.

Vous êtes de gauche ou pas ?


Le PS préfère faire une motion de censure en demandant à LFI de les soutenir alors qu'ils s'engueulaient encore il y a trois semaines. LFI refuse de voter une loi (même assez symbolique) pour la défense des soignants et fait toute sa communication sur des sujets sans relation avec la défense des salariés.

Lamentable.

Surtout pas de gauche, en fait !

25 juin 2025

Nos papis en folie !

 


J’ai encore fait l’erreur de m’absenter deux jours (pour un séminaire professionnel au soleil) et, au retour, je ne sais plus quoi penser de l’actualité de nos petits vieux préférés. Dans le désordre (mental ?), nous trouvons d’abord Trump et Netanyahou (sans compter Khamenei) avec les bombardements, leurs cessez-le-feu… Certains voient cela comme une victoire de nos duettistes, d’autres comme un échec. Les experts (mouarf !) ont déclaré que le programme nucléaire iranien n’était pas touché. C’est du moins ce que j’ai lu ce matin. Mais, aux dernières nouvelles, Trump aurait apporté un démenti et prétendu le contraire.

Alors, débrouillez-vous ! Pour te dire, cher lecteur, je ne veux même pas ton opinion qui, pourtant, en temps normal aurait pu m’aider : je suppose que tout aura changé d’ici deux heures.

 


Revenons en France. Tiens ! Commençons par Mélenchon. Pépé voudrait qu’on renomme le « français » (le nom de notre langue – de pute). Il cherche peut-être à récupérer des voix à l’étranger, chez des braves gens qui ne votent pas chez nous. Ou alors, il veut définitivement tourner le dos aux électeurs qui aiment la France ! Ou alors, il veut se fâcher avec les Antillais, qui parlent « créole », nom qu’il veut utiliser pour nommer notre langue, en les dépossédant de leur langue ?

Ce type est incompréhensible, en fait ! Personne n’ignore que le français est plus parlé à l’étranger que chez nous et tout le monde s’en fout. J’imagine que si je sors des arguments raisonnables, je vais passer pour un réactionnaire voire un facho… Mékissoncon.

 


Passons au vieux Bayrou. Il a complètement loupé son conclave sur les retraites en n’expliquant pas au patronat qu’il fallait faire quelques concessions (c’est tout de même l’intérêt des négociations). Alors les patrons ont ajouté des exigences complémentaires et pépé François va se prendre une motion de censure dans la gueule.

Je suis évidemment contre une motion de censure parce que je n’ai pas envie qu’on se taper un nouveau gouvernement de cinglés et je suis persuadé que les Français cherchent tout de même un peu de stabilité. En outre, seul le RN apparaitra vainqueur, quel que soit le résultat du vote. S’ils votent avec la gauche ou contre la gauche, il montrer que c’est lui qui mène la danse.

 


Allez ! Un autre ! Villepin a annoncé avoir créé son parti et être candidat à la présidentielle ! Comme il s’est plutôt positionné contre les actions d’Israël, il est salué par la gauche qui a oublié que c’était un type de droite, complètement nul en politique ! Rappelez-vous la dissolution de 1997 pour donner de l’espace à Chirac ou l’histoire du CPE, quand on a eu l’épisode le plus ridicule de notre histoire politique (forçant le même Chirac à ratifier la loi tout en annonçant qu’il allait la faire annuler au plus vite). D’un autre côté, le Galouzeau aurait tort de se priver : Retailleau est un nul et j’imagine que le camp « gaulliste » est un peu orphelin depuis que Chirac a quitté le job. Quant à Edouard Philippe, on imagine qu’il va sombrer dans des histoires judiciaires ou qu’il n’arrivera pas à suivre le rythme de la campagne.

On verra. J’ai des popcorns.

 


Dans ces trois jours, il n’y a pas que les grabataires qui ont fait leurs cirques. Glucksmann a pondu une ébauche de programme. Je dois avouer que je ne l’ai pas étudié. Une lecture en diagonale montre quand même qu’il manque de vision. Je ne vois pas comment les électeurs pourraient se mettre à rêver à les quelques âneries pondues.

On verra.

Côté vraie gauche, il semble que Clémence Guetté ait eu la charge de riposter et en a fait un billet de blog. Sa démonstration est grotesque. Elle reproche à Rapha de ne pas avoir repris tous les points du projet de la France Insoumise. Il faudrait quand même que ces braves soldats méluchoniens comprennent qu’avoir le même programme serait idiot et sans intérêt et que, en outre, on peut ne pas aimer tout le programme. Je ne vais pas détailler ici vu que ça fait quelques années que je le dis dans mon blog.

Mme Guetté devait avoir fumé un truc prohibé pour rédiger sa démonstration. Elle reproche tout d’abord à Glucksmann d’avoir viré les points coûteux du projet par rapport au programme du NFP puis dit que le projet de Glucksmann est trop coûteux et n’est donc pas financé.

 

On n’a pas fini de rigoler.