30 avril 2017

La Comète et l'ultime argument électoral


En marche !

Les intellectuels de poche qui trouvent un tas de prétextes pour ne pas voter sont... Non. Rien. Ils ne sont rien. 

29 avril 2017

Insoumis de côté, c'est déjà ça !


Elles sont amusantes, les illustrations qu'on trouve dans Google en cherchant "insoumis". 

Une chose me frappe dans les réseaux sociaux. Les glandus qui se présentent comme insoumis pensent que les insoumis sont un groupe compact. Comme s'ils étaient dépositaires des voix de tous les électeurs de Mélenchon. 

D'ailleurs, c'est très drôle de voir des militants organiser un vote par internet pour savoir s'ils vont s'abstenir. Mais je m'égare. 

Je vais essayer de leur expliquer qui sont les électeurs de Méluche. Il y a évident les insoumis (sauf à un homme). Il y a les communistes (je ne le suis plus mais je les connais ; j'habite une banlieue rose foncé) (ou foncée d'ailleurs, je ne sais plus). Et il y a des électeurs socialistes déroutés par une campagne nulle du PS et d'Hamon. 

J'en fais partie. J'aurais pu voter insoumis. Je l'aurais fait, d'ailleurs, s'il n'y avait pas eu un fort risque de second entre rillettes bleues (ou bleu ?) marines (ou marine ? C'est pas mon jour, moi). Ce n'est pas un vote en fonction des sondages. C'est un vote de conviction. N'étant convaincu par personne, hein ...

Je vais voter Macron au second tour pour éviter le pire. Les glandus de gauche qui font référence au début des années 30 pour dire que ça a fini par le Front Populaire en oubliant comment ont fini ces années 30 sont rigolos. Mais peu importe. 

C'est très drôle de voir ces insoumis organiser un vote pour savoir comment un groupe indéterminé doit voter tout en rappelant que chacun est libre de son vote. 

28 avril 2017

Des cons !

Mélenchon est rejoint par NDA. C'est rigolo. Il y a un tas d'abrutis qui continuent à nous donner des leçons d'histoire. 



Il y en a qui nous mettent au défit de défendre le programme de Macron. Je m'en fous. L'histoire les jugera. Je suis libéral de gauche et j'assume. Les types de gauche qui tapent sur Macron en disant combattre Le Pen dans une élection démocratique sont bien des fascistes de gauche, non ? 

C'est rigolo. Sous prétexte de nous faire éviter Le Pen en 2022, ils vont nous la refiler en 2017. Le plus drôle est que dès le 8 mai au soir, si elle est élue, ils vont accuser les types qui ont voté Macron d'avoir fait gagner son adversaire d'extrême droite. 

On peut appeler ça des cons. 

Le plus drôle vient de ceux qui pensent que Macron aurait dû modifier son projet après le résultat du premier tour pour se rapprocher soit de celui de Mélenchon (l'assurance que tous les types de droite votent MLP) et (oui hein !, les deux à la fois) soit de celui de Fillon (l'assurance que tous les types de gauche aillent à la pêche). 

On doit appeler ça des cons. 

Ils nous disent qu'insulter les gens qui vont s'abstenir est contre productif. Je m'en fous. Je me contente d'insulter des connards qui font tout pour que Maâme Le Pen prenne le pouvoir. 

Des cons, je vous dis. 

Ils nous expliquent que 76% des gens n'ont pas voté pour Macron au premier tour et que patati patata. Je leur rappelle qu'ils étaient 73% à ne pas voter pour Hollande. Vil socdem qui avait déclaré que son adversaire est la finance pour les faire voter pour lui ce qui a marché. Mais à l'époque, on ne voulait virer que Sarkozy et Hollande a gagné de peu. Cette fois, ils refusent d'éliminer Le Pen. 

Ils sont cons. 

Ils nous expliquent que "nos" politiques n'ont jamais réussi à faire baisser le score du FN, au contraire. C'est vrai. Le seul à avoir fait baisser le score du FN est Sarkozy en 2007. Il n'était pas encore élu. Après, il a explosé. Ils ont explosé, d'ailleurs (Sarkozy et le score du FN). Mais ils n'ont pas réussi à se faire élire. Leurs idées ne convainquent pas une majorité de Français et ils nous expliquent que Mélenchon est plus majoritaire que Macron si on ajoute les voix de Le Pen qui sont d'accord avec les idées de Mélenchon. Le tout sans rire ni bouger les oreilles. 

Très cons. 

Mais ils ne comprennent pas qu'il y a le feu au lac. A force de répéter que Macron sera élu quelle que soit leur action, ils ne se rendent pas compte que ce n'est pas vrai. Marine Le Pen peut être élue. Mais le plus drôle est qu'ils disent que leur action est inutile. On se demande pourquoi ils la mènent alors ! C'est pour le concours de celui qui aura la plus grosse bite dans la lutte contre le libéralisme. 

Infiniment cons. 

Je me rappelle d'un type qui disait que le libéralisme est une valeur de gauche. C'était Macron mais je ne sais pas s'il était déjà candidat. Mais je suis d'accord avec lui. Et des protectionnistes nationalistes vont me dire qu'il a tort. Peu importe, j'ai fait assez de billets pour défendre mon point de vue dans mon blog. Marine Le Pen tient un discours de gauche. D'ailleurs, les milieux réactionnaires diffusent des infographies montrant que les programmes de Mélenchon et de mémère sont proches. Pourtant, on sait bien, nous à gauche, hein !, qu'elle est plus proche des familles fortunées que nous, que son orientation politique est favorable au capitalisme par ailleurs mondialisé. Mais on nous dit que la politique de Macron est le mal. 

Cons. Simplement.

Les débats dans les s'resraix sociaux ne servant à rien, je vais continuer à insulter sans vergogne. 

27 avril 2017

On n'oubliera pas que @gerardfiloche fait la campagne du FN


Tout d'abord, il est de notoriété publique (dans un cercle de 10 ou 20 personnes) que j'ai des copains réactionnaires. Je vais leur envoyer un message privé : le vieux, vous le prenez et vous le gardez. 

Ensuite, j'ai un tas de proches insoumis combattant Macron et je les regarde avec ma bienveillante bonhommie. Étudiez le tweet de Gégé la barderne. Et demandez-vous si vos propos anti-Macron (certes compréhensibles) n'ont pas la même signification. 

Gégé a supprimé un tas de ses tweets aujourd'hui. Je conseille à ses proches de lui supprimer internet. Ce n'est plus de son âge. 

26 avril 2017

Ma maigritude


Vous trouverez ci-joint une photo prouvant que j'utilise une ceinture avec différents trous (et qu'il me vient des idées de billets idiotes pendant que je change les draps mais le sujet n'est pas là). 

La dernière fois que j'ai acheté un pantalon, j'avais demandé du 48. La vendeuse qui était commerciale m'avait conseillé de passer directement au 52 après le premier essai. J'avais accepté pour lui faire plaisir et le pantalon m'allait à merveille. Du coup, j'en ai pris deux pour limiter les pertes de temps et les négociations idiotes avec des pouffes mal baisées qui voudraient vous faire croire que vous pourriez être beau après avoir très passé du 48 au 52. 

Il n'empêche que cette photo prouve qu'après j'ai diminué de quatre fois un cran ma ceinture et suis revenu au 48. Croyez moi sur parole (je ne vais pas vous faire croire que j'ai fait un régime. J'ai maigris. Tonnégrande est vexé parce que pas lui. Mais ne soyons pas mesquins). 

D ailleurs, la dernière fois que je suis passé sur la bascule, je faisais 103 kg. Autant dire qu'il ne me reste plus que la peau sur les os. La fois d'avant, elle s'était mise en grève. 

Fier comme un bar tabac, j'ai envevé la ceinture en question au bistro pour prouver à Pascal et François que j'étais passé dans le camp des maigrichons. On a bu la dernière biere. Et je suis parti.

Et sur la route, mon pantalon est tombé. 


Buvez pour oublier, votez et éliminez !

Une mauvaise nouvelle est annoncée ce soir. Le chômage est en forte hausse. C'est moche pour Pépère. D'un autre côté, d'un mois à l'autre,... Il y a par contre une bonne nouvelle. 

Le climat des affaires est au plus haut. Étant de nature à penser qu'on ne pourra pas redistribuer sans produire de richesses, je préfère me réjouir. 

Je me réjouis d'autant plus, pas de cette hausse du chômage, hein !, que je dis depuis longtemps qu'on ne reviendra pas au plein emploi. Que le travail salarié va diminuer grâce au progrès technologique. Je dis bien grâce. Le travail est une corvée, souvent (moi, je m'en fous, j'aime bien mon boulot, enrichissant intellectuellement et pas fatigant physiquement). 

Seul Hamon avait une telle vision, celle de nous faire entrer dans une société de baisse du travail. Mais il n'était pas crédible et il a été éliminé. Je vais me moquer de mes copains du PS (affectueusement) : dans leur campagne, ils n'ont pas insisté sur ce point, en défendant le revenu universel parce qu'il était dans le programme, comme si c'était un acquis social nouveau, un gadget. Raté ! C'était l'entrée dans le 21eme siècle. 

Hamon a perdu 20 points par rapport à Hollande. Mathématiquement mais approximativement, 8 sont partis vers Mélenchon et donc 12 vers Macron. Ce qui nous donne une vague idée de l'électorat de ce dernier avec ses 24%. Dont 12 viennent des électeurs de Bayrou et Sarkozy. En gros. 

Des autres candidats, c'est Mélenchon qui porte le plus ce volet avec le partage du travail (qui reste...) mais n'a pas si le mettre en avant. Par exemple, il voulait la baisse de l'âge de la retraite mais comme un slogan, une défense d'avantages acquis perdus,... Pas comme en enjeu de société. 

Et il a été éliminé aussi par un processus démocratique. On peut rejouer le match si vous le voulez. Si Hamon s'était désisté, Mélenchon aurait peut-être été au second tour. Encore que les électeurs de droite auraient senti le danger et auraient voté autrement. Une partie des électeurs de l'Hamon désisté aurait voté Macron. Peut-être que Macron et Mélenchon auraient été opposés au second tour. Et Macron aurait gagné. Vous pourrez tenter de me démontrer le contraire sauf si vous avez peur du ridicule. Mais je m'en fous. Vous passez votre temps et dénoncer les coups de billards à quatre bandes des autres tout en faisant vous-mêmes. 

Le scrutin présidentiel (le nôtre) est fait ainsi (il est lamentable mais vous vouliez le gagner en gagnant la présidentielle) : au premier tour, on choisit, au second, on élimine. 

Alors éliminez, maintenant ! (Mon slogan à moi étant : buvez, éliminez. Et j'élimine beaucoup). 

Vous nous dites : voter Macron maintenant, c'est mettre Le Pen en 2022. C'est votre billard à quatre bandes et vous ne vous en rendez pas compte. Mais ne pas voter Macron maintenant, c'est mettre Le Pen en 2017. 

J'ai entendu vos objections. Je vous ai compris. Mais je vous hais, compris ! (Smiley, c'était pour placer un mauvais jeu de mot dont je ne suis pas l'auteur sans compter que je ne suis pas sûr de la conjugaison du verbe haire que je conjugue rarement). 

Maintenant, et c'est le jeu démocratique, il vous faut, il nous faut, éliminer. 

On a le choix entre une candidate qui nous vient de l'extrême-droite et tout ça et un type qui, selon vous, va mener la politique qui nous a menés dans la merde où nous sommes. Qui est aussi la politique qui vous permet d'avoir un smartphone pour cracher votre haine de la société dans les réseaux sociaux. 

Et avec vos conneries que vous n'hésitez pas à démontrer avec des références historiques foireuses, vous allez nous foutre une présidente qui va nous rappeler les HLPSDNH. 

Vous pouvez aussi choisir, même à contre cœur, un candidat jeune et joli se présentant en binôme avec sa mère qui nous fera entrer dans le 21éme siècle. 

Mais rassurez-vous. Marine (elle n'ose pas afficher son nom) promet aussi la retraite à 60 ans. Un de ces jours, elle va promettre d'arrêter l'immigration pour éviter le SIDA à cause des bougnoules qui couchent avec les singes. Et vous aurez facilité son élection (certes avec cinq ans de retard). 

La fachosphère ne s'y trompe pas. Elle diffuse des infographies montrant que son programme économique est proche du vôtre. Je ne serai pas tondu à la libération, moi. Et en plus mes cheveux poussent largement...

Votez, éliminez, buvez pour oublier...

25 avril 2017

Vieillir ou pas

Pendant que les réseaux sociaux continuent à s'engueuler au sujet de la nécessité de faire barrage et tout, il se passe des choses moches dans la vraie vie. Je pense évidemment à Catherine et Didier mais aussi à ma bande de potes de Loudéac. Elle a un membre de moins depuis hier. 

Dominique, DG pour les intimes, nous a quitté. 

Je le connaissais depuis 1977. J'avais 11 ans. J'ai quitté le domicile parental à 18 ans. Depuis, je rentre souvent au pays et c'est la même bande que je retrouve tous les samedis. Fabienne, Karine, Gilles et Philippe (même si Karine n'était pas dans "la même bande" à l'époque. Les derniers résistants... Certains ont arrêté de sortir, d'autres ont quitté la région. Je suis peut-être le dernier à avoir conservé cet amour des bistros. Mais c'est un autre sujet. 

Ou pas. 

Fabienne (Bibine à l'époque) a rendu un court hommage dans Facebook. Je voulais en faire un plus long. Il aurait eu les bistros en toile de fond. La bande est restée et les bistros ont changé. 

Dominique était malade depuis vingt ans, avec des hauts et des bas. On ne le voyait plus au bistro depuis quelques années. La dernière fois que je l'ai vu, c'était en août 2005, je crois. Je lui avais rendu quelques services (des histoires d'ordinateur). Seul Gilles le voyait encore régulièrement. C'est surtout à lui que je pense aujourd'hui. 

Dans son hommage, Fabienne parlait des services qu'on se rendait mutuellement. Dans mon billet, j'en aurais rigolé. Dominique était comme ça les copains. Il trouvait normal, par exemple, que je passe une partie de mon temps de repos à m'occuper de ses problèmes d'ordinateur. Je suis l'informaticien de la bande. Et je trouvais ça normal. Une bande, quoi !

Je vais raconter une anecdote. Une première. Il y a trois ou quatre (ou cinq...), Gilles me dit qu'il était emmerdé parce qu'il avait absolument besoin d'une bagnole et que la sienne allait tomber en panne. Je lui ai dit que j'en avais une et que je ne m'en servais pas. Je lui ai proposé de la lui donner. Cela n'avait rien d'altruiste de ma part. La Xsara avait perdu son pot d'échappement et j'ai tergiversé pour la réparer (je ne faisais alors des grands trajets et il me fallait une voiture en laquelle j'avais confiance).  Du coup, elle n'avait pas roulé pendant deux ans. Mon "je te donne la mienne" était sorti du cœur ! Ouf ! Une solution... ce n'était pas une épave, seulement une voiture qui n'avait plus de pot et n'avait pas roulé pendant deux ans. 

Gilles s'était donc retrouvé avec voiture à Paris qui ne pouvait pas rouler et nécessitait des travaux sérieux. Dominique, qui était mécanicien, a alors loué un plateau, était venu chercher la voiture, l'avait ramenée chez lui et réparée. C'était normal pour lui. Dans la bande, chacun sa spécialité. La sienne était la mécanique. 

La mienne est de rédiger des billets de blog à un comptoir de bistro avec la larme à l'œil. Mes excuses pour les fautes. Je ne vois pas l'écran... 

C'était Dominique. Rendre service et être parfait. Je me rappelle d'une fois où ma mère était tombée en panne de gaz. Je lui avais demandé de passer pour changer la bouteille (il y en avait une d'avance mais comme je ne rentrais pas avant plusieurs semaines, on ne pouvait pas attendre). Il était venu et avait constaté que les tuyaux étaient périmés. Depuis 10 ans. Ma spécialité est l'informatique. Pas le tuyau de gaz. Vous ne pouvez pas savoir à quel point il m'avait fait chier. 

Rendre service. Toujours. 

Je vais raconter deux anecdotes. 

La première. Ma mère avait fait refaire une allée devant chez elle maisles ouvriers étaient neuneus. Le portail en fer forgé ne fermait plus, les pavés étaient trop hauts. Je lui avais demandé de passer pour régler ça en pensant qu'il allait scier les pieds (le genre de bricolage qu'on ne fait pas toujours soi-même). Il était venu. Plutôt que de faire le truc simple que je lui avais demandé, il avait dessoudé les gongs pour les souder à une hauteur qui permette de fermer la porte. Les pieds n'étaient pas sciés. Moi, si...

La deuxième. En 1991, j'étais directeur adjoint d'un centre de vacances. Je devais partir quatre ou cinq jours avant l'arrivée des enfants pour préparer le terrain. Il a décidé de venir m'aider. Son patron lui a refusé ses congés (il était mécanicien agricole, des vacances en été...). Il est venu quand même. Il a fait 2000 km en moto en risquant de se faire virer pour me rendre un service que je n'avais pas demandé mais qu'il pensait me devoir. Encore que le mot "devoir" n'est pas adapté. 

Tiens ! Une dernière. Quand j'ai acheté mon appartement, en 1994, Gilles et Patrick (un autre, de la bande de l'époque, pas avare sur les services, non plus) étaient venus m'aider à aménager. Quelques mois après, Dominique avait décidé que j'avais besoin de lui pour du bricolage, ce qui n'était pas faux, je dois avouer. Il était donc venu sans que je ne lui demande quoi que ce soit et avait bosser dans l'appartement à des trucs auxquels je n'avais pas pensé. 

Et vers 1997, il est tombé malade. La dépression qu'on appelle ça. Je ne suis pas toubib. Parfois, il devenait une espèce de zombie. Une fois, je rentre du boulot, il était à la Comète. Il avait fait 430 km pour me voir parce qu'il pensait que j'avais besoin d'aide. Pour un type casanier comme moi, recevoir un pote à l'improviste, heu...

Le premier matin, vers 4 heures, il avait découvert mon coupe ongle qu'il avait décidé d'essayer dans ma salle de bain. Clic clic clic. Pendant plus d'une demi-heure. Pendant ce séjour, je ne sais pas ce qui lui passait par la tête mais il entamait un rouleau de PQ neuf par jour. Je m'étais retrouvé avec plusieurs rouleaux entamés sur le couvercle sur le couvercle de ma chasse d'eau. 

Seule l'amitié permet de supporter cela. Non. Seule l'affection. 

Maintenant il est mort. C'est l'issue logique de la vie. Il a eu 51 ans en février. Moi, c'était dimanche dernier. 

Ce matin, c'était le bordel dans le metro, ligne 1.  Pour la première fois, j'ai profité de mes cheveux blancs pour avoir une place assise. 

Sachons profiter de notre vieillesse quand on a la chance de l'avoir. 




24 avril 2017

Mélenchon pas tout !

Les polémiques autour de Jean-Luc Mélenchon, aujourd'hui, sont bien ridicules, qu'elles viennent de ces supporters comme de ses opposants. Moi-même, je ne suis pas le dernier des abrutis : j'ai fait un billet pour lui taper dessus suite à ses propos, hier soir. Si j'avais été moi, j'aurais dit : Le pauvre. Il est fatigué après une longue et belle campagne. Et déçu. Très déçu. Il a raté son truc de très peu. 

Ne doutons pas de sa volonté de faire battre le FN mais, dans son action pour ce but, il est souvent ridicule. Rappelons-nous quand il a été défier Mme Le Pen dans sa circonscription pour les dernières législatives (si ma mémoire est bonne). Marine Le Pen était annoncée à 30%. Elle a fait 21. Une grande partie des voix qu'elle a perdues est probablement passée chez Méluche, cette fois, par contre. 

C'est plus la déclaration de Benoit Hamon qui m'a gonflé, quand il a dit qu'Emmanuel Macron n'est pas de gauche. Hamon n'a toujours pas compris que la gauche est plurielle. Elle a un centre gauche et ce centre gauche a probablement voté majoritairement pour Macron. Le PS ne se reconstruira pas sans elle. Il aurait dû annoncer son retrait. Avec un peu de chance Cambadelis aurait suivi, donnant les clés du Parti à Cazeneuve et à un gugusse comme Julien Dray, beaucoup plus lucide et, disons, un tantinet retiré. Dans Twitter, j'en ai lu une bonne sur Hamon, du genre : il a été un excellent candidat écolo, il a fait plus que Mamère en 2002. 

Mais revenons à Mélenchon. 

Il a fait une excellente campagne, tant sur la forme que sur le fond. Il a retiré de son Projet 2017 ce qui pouvait effrayer en 2012. Moi-même, quand Fillon était au creux des sondages, j'ai envisagé de voter pour lui (pas par conviction mais pour qu'il passe devant Fillon). J'ai finalement voté pour Macron parce que le risque était réel et parce qu'il était le candidat le plus proche de mes idées. Après Hamon. Mais il a tout foiré. Y compris l'annonce de sa défaite. Je ne regrette rien. 

Visiblement, une grande partie des soutiens de Mélenchon qui s'expriment dans les RS n'ont pas compris qu'il avait progressivement changé de discours et sont devenus très bêtes. Une partie de ses opposants aussi (et je l'ai dit en introduction, moi le premier, mais, sans faire acte de contrition, mes propos d'aujourd'hui sont bien plus modérés). 

Alors on se retrouve avec des gens qui s'invectivent. Je vais leur dire : vous me cassez les couilles. Manuel Valls avait raison : il y a deux gauche irréconciliables. Mais il a un oublié un détail : il faut faire avec. Macron devrait gagner. Il aura une majorité à composer ce qui s'annonce assez rock'n roll. Elle se fera sans une des gauches irréconciliables, c'est ballot. J'espère que l'autre ne jouera pas au con. Commençons par dégager Valls. A non ! J'avais déjà dégagé Cambadelis. Me voila adepte du dégagisme. 

Jean-Luc, mon Canard. Tu as un âge relativement avancé. Tu ne seras plus candidat. Est-ce que tu ne pourrais pas dégager (!) le terrain pour que les gauches se réconcilient afin que chaque gauche ne se retrouve pas éternellement dans l'opposition ? Il ne s'agit pas dans mes propos de te demander de changer de ligne politique. 

Mais d'apprendre à ces zozos à dialoguer, à former des majorités et tout ça. Tiens ! Si Hamon s'était retiré (ce qui n'était pas possible, je ne suis pas en train de militer), nous aurions un candidat de la vraie gauche au second tour face à un candidat du centre et la droite serait lessivée. 

Retrouvons un peu de sérénité. 


Lendemain d'élection

Emmanuel Macron est arrivé en tête hier. Je n'ai pas pu l'arroser, j'avais déjà à fêter mon anniversaire. J'ai voté pour lui. Pas par conviction. Pour éviter Fillon. Macron était le candidat le plus proche de mes opinions, c'est à dire du centre gauche. J'aurais préféré avoir à voter pour François Hollande. 


On lit beaucoup de choses à propos du résultat de Marine Le Pen. Elle a fait 21,43% des voix, soit quatre point de plus qu'en 2012. C'est trop. Cela étant, elle n'a progressé que de quatre points alors que le candidat de la droite traditionnel était planté par un tas d'affaires. Par ailleurs, tous les sondages ou presque se sont plantés. Tous les derniers la mettaient aux alentours de 24. Je rappelle aussi qu'il y a quelques mois, la plupart des sondages la donnaient aux alentours de 30% et qu'on nous promettait un cataclysme et tout ça.



Enfin, je pense que cette élection est trop bizarre pour que l'on puisse en tirer des conséquences sur le vote FN.



N'oublions pas que le PS a pris la dérouillée annoncée, presque pire que tout ce à quoi on pouvait s'attendre jusqu'à il y a un mois. Le grand parti de la droite traditionnel a commis une erreur stratégique ce qui fait que pour la première fois, il ne sera pas au second tour. Surtout, pour la première fois, il aura loupé deux échéances nationales consécutives et risque bien de se trouver en dehors du pouvoir pendant une période de 10 ans.



Je dis "risque bien" car il faut encore qu'ils n'aient pas de majorité lors des législatives, élections qui risquent d'être rigolote. Je ne vais pas faire un appel au rassemblement car tout le monde va faire des appels au rassemblements tant c'est évident.



On est dans un état de décomposition amusant. On va avoir un tas de triangulaires aux législatives. Si c'est un candidat EM qui est en meilleure position pour gagner, il me semblerait normal que les PS et LR se désistent pour lui. Dans les autres configurations, il faudra juger au cas par cas. Il faudra a priori que le candidat LR s'il arrive troisième, se désiste pour celui non FN qui pourrait gagner.



Et il faut bien penser qu'il faudra trouver une majorité à l'Assemblée. Il ne faut donc pas camper dès à présent sur des stratégies "tout sauf". C'est de l'avenir de la France qu'on parle et les électeurs ont balayé notre brave clivage historique.



De toute manière, je m'en fous : à Bicêtre, il devrait y avoir deux candidats de gauche au second tour. J'appelle le PS à se ranger derrière Jean-Luc Laurent. Hop. Je voterai pour lui. Ce qui est d'autant plus bizarre que je n'ai pas voter pour le candidat qu'il soutenait à la présidentielle alors qu'en 2012, nous étions sur la même longueur d'onde.


23 avril 2017

C'est guignol et ça vote

J'ai fait un billet de blog vers 18 heures car j'étais désespéré. Le Pen et Fillon allaient arriver en tête. Je me suis trompé. 

Et je suis bien content. Voir MLP en tête m'amusait. Depuis le temps qu'on nous parle d'elle, de la France profonde et tout ça. Voir Fillon dans les mêmes eaux m'amusait moins. Un escroc en tête des sondages alors qu'il représentait ce qui se fait de pire comme réactionnaire dans notre pays... 

Cela étant, j'ai vu des copains annoncer dans Twitter qu'ils refusaient de voter pour Macron face à Le Pen. 

Ils peuvent crever. J'arrête de jouer. 

Mélenchon en fait partie. C'est triste.  

Analysons le résultat

Il est une heure où il n'y a pas le droit de donner des informations liées au résultat de celte putain d'élection. Je vais rassurer mes lecteurs : je n'en ai aucune et je conchie Radio Londres. Ces imbéciles qui se croient au dessus de tout. 

Il n'empêche qu'il ne me paraît pas impossible que les deux gros candidats réactionnaires aient gagné ce soir et se retrouvent au second tour et qu'il soit légitime que nous ayons le moral au niveau des chaussettes. 

On le saura sans deux ou trois heures mais il reste jouissif de penser aux engueulades que nous aurons à gauche. 

Toujours est-il que je conchie ouvertement les connards qui vont nous expliquer que la gauche a perdue parce qu'elle n'est pas assez à gauche. 

Je me demande ?


Le tampon sur la carte ? Pour tous les électeurs, ils mettent la date de leurs anniversaires ? Ou ils mettent la date du mien pour tous ?

À part ça, sur le chemin du bureau de vote (j'ai fait un détours pour éviter les bistros), je me faisais la réflexion que j'allais voter pour un type à la présidentielle qui a une ligne politique et aux législatives pour un qui défend autre chose. 

Et tous les deux nous soutenions Hollande en 2012. On a une certaine constance... mais pas la même. 

21 avril 2017

Fin de campagne : pour moi, ça sera Macron !

Il paraît qu'on n'a plus le droit de faire campagne pour la présidentielle dans les blogs après minuit. Je ne vois pas pourquoi. Surtout, je n'ai pas fait campagne pour Macron, il ne pourra pas être pénalisé si je fais demain un billet en sa faveur. 

Ce soir, j'ai reçu un mail du PS. 


Je réponds : non. 

Cette campagne a été fatigante et je dois avouer que j'en veux beaucoup aux gens qui manquent de recul, qui restent dans une logique de militantisme. 

Lors de la primaire, j'ai défendu Hamon contrairement aux copains que je cible ici, ceci est un billet personnel). C'était pour virer Montebourg et Valls. Je n'ai pas voté à la primaire. Je ne voulais pas m'engager derrière un de ces deux guignols. C'est l'autre qui a gagné. Et je répète : c'est largement celui qui avait les meilleures position sur le travail, le partage des revenus (et donc l'imposition et tout ça). Mais il a foiré sa campagne. Dès qu'il a gagné la primaire, il a merdé, comme s'il voulait faire maire de Trappes. 

Alors, j'ai sérieusement envisagé de ne pas voter. Puis j'ai envisagé de voter pour Mélenchon quand j'ai commencé à croire qu'il pouvait passer devant Fillon, mon côté joueur. 

Il y a des gens qui disent que je vote en fonction des sondages, pourtant. Ils n'ont pas tort. Je vais voter pour éliminer Fillon. Cela n'empêche pas mon vote d'être de conviction. Parmi les candidats qui ont une chance de gagner, seul Macron emporte un certain nombre de critères et il ne me sert à rien de voter Hamon. Les sondages le disent, certes. Mais aussi, il a foiré un certain nombre de sujet. Par exemple, je crois, la laïcité. 

Des copains me traitent de girouette. Cela m'amuse. En votant Macron en 2017, je crois être très proche de ce que je pensais en soutenant Hollande lors de la primaire de 2011. Alors que les copains qui soutenaient Montebourg et sont proctionnisme à la dernière primaire et qui défendent maintenant Hamon m'amuse, d'autant que j'ai plus défendu Hamon qu'eux. Sauf dans la dernière ligne droite où ils se contentent de militer dans Facebook dans un entre soi qui n'a jamais été aussi impressionnant. 

J'ai participé à la campagne d'Hollande en 2012. J'étais un des blogueurs phares. J'avais 40000 visiteurs par mois (avec 45 millions d'électeurs, faut relativiser ; l'entre soi est éternel). 

Je vais donc voter Macron pour un certain nombre de raisons. La première est que je ne peux pas voter pour Le Pen et Fillon. La première, je m'en fous. Elle devrait être battue au second tour. Avec FF, j'ai plus de mal. Il est un des pires réactionnaires (et escroc) que je n'ai jamais vu. 

Hier, je me réjouissais de voir Villepin soutenir Macron. Des copains de la gauche officielle se sont foutus de ma gueule. Qu'ils s'amusent comme ils peuvent. Je ne crois pas en la fin du clivage droite gauche. Je constate qu'il n'est pas d'actualité aujourd'hui. A la limite, mes copains de droite qui votent Fillon, cet escroc réactionnaire, me font plus de peine que mes copains de gauche qui prétendent que je suis à droite parce que je vote Macron. 

La deuxième est que Macron a une vie sur l'Europe, sur l'avenir,... qui me va bien. 

Je vais voter pour lui. Tant pis pour ceux qui me prennent pour une girouette ouvquo pensent que je vote en fonction des sondages. 

Je vais ajouter un point : ça fait plus de dix ans que je tiens un blog politique avec près de 1000 billets par ans à ma grande époque. Ceux qui critiquent mes positions sont priés de les étudier. En se demandant ce qu'ils ont fait pour defendre Hollande pendant ces cinq ans.

Et les sujets un par un et pas de manière globale. 

On comptera les tondus à la libération. 


19 avril 2017

L'abondance, le chômage et l'élection

Tiens ! Le camarade mais néanmoins ami Seb Musset a pondu un billet. Ça faisait longtemps. Il dit que les quatre principaux candidats sont des guignols. Et que les sept autres ne valent pas mieux. On est d'accord. Je ne sais pas quand il a pris la décision de voter. Pour ma part ça fait quelques jours seulement. 

On ne votera pas pour le même candidat. Je vais voter Macron. Il va voter Mélenchon. Peu importent les raisons de cette relative divergence. Nos lecteurs communs (si on en a...) auront de toute manière deviné nos votes. 

Photo. 


Lien. 


Cela étant, parlons du fond. Hips. Dans le fond, on n'est pas du cons et tant qu'on parle du fond, on est pas au bistro. Quoique. 

Seb reproche à Macron son libéralisme et je suis libéral. Je vais rappeler pourquoi : je ne vois pas pourquoi l'Etat imposerait à un bistro une heure de fermeture s'il n'y a pas de nuisance (à part pour mon foie). La gauche, en France, critique le libéralisme uniquement sur les aspects liés au droit du travail et je vais y revenu. Ou pas. C'est selon. Des fois, j'écris des conneries qui n'ont rien à voir avec celles que j'ai en tête quand j'ouvre mon truc pour faire des billets. 

Il n'empêche d'une part que je ne vois pas en quoi empêcher un entrepreneur de gagner de l'oseille fera avancer la patrie. Il n'empêche aussi que les entreprises du CAC 40 ont fait un bénéfice de 75 milliard en 2016 ce qui correspond en gros au déficit de l'Etat. Et j'ai du mal à imaginer pourquoi il faut taper sur l'artisan qui souhaite développer une affaire pour résoudre ce problème. 

Qui n´a rien à voir avec le droit du travail. La gauche s'en prend aux PME créatrices d'emplois en prenant pour exemple les boites du CAC 40. Ou 60. 

Néanmoins soyons sérieux et revenons au billet de Seb. Ce qu'on appelle l'Uberisation du travail est inéluctable. On ne luttera pas contre en brassant les bras. On ne survit jamais en nageant dans le sens inverse du courant. A la limite, on ne connaît pas les raisons de l'évolution de la société. Des andouilles ont inventer l'autoentreprenariat pour combler un vide juridique lié à une sous traitance forcée. L'entreprise du CAC 40 s'en fout. Elie va sous-traiter une partie de son job à ... un sous-traitant qui va lui même faire appel à un auto entrepreneur. 

Prenons Uber. Ils vont passer par des andouilles mais vont finir par les baiser. Dans 5 ou 10 ans, les voitures n'auront plus de conducteur. C'est le progres, ma brave dame. Hop ! Tous les salariés. Oups. Tous les automachins. Au chômage. Basta !

Le problème de Mélenchon est qu'il ne voit pas ça. Macron sait probablement plus comment évoluera la société pendant que Mélencheron nagera contre le courant. Tant pis. 

Mais nous avons d'autres candidat. Fillon, tiens ! Il veut nous enfermer dans une France du passé. Profondément réactionnaire. Faisant entrer Sens Commun au gouvernement. Genre : on va interdire la pillule. Mais pas la vaseline, les hommes ont le droit de rigoler. Je tiens par ailleurs à rappeler que la vaseline n'est valable en homéopathie que ceux qui ont des petites bites. C'est un autre sujet mais je tiens l'information d'un blogueur encore plus réactionnaire que Ficron. 

Je vais donc voter Macron et pas Mélenchon. Ce qui s'arrose certainement. 


18 avril 2017

Triqueville vote Macron !

Vous ne connaissez pas Triqueville ? Peu importe. Moi non plus. Un copain en parlait dans Facebook. Le nom m'a évidemment amusé et je me suis mis à imaginer une bourgade de 300 habitants, paisible. Comme partout, le scrutin de dimanche est le principal sujet de discussion entre les âmes locales. J'imagine qu'ils n'ont plus de bistro pour discuter politique. Ils n'ont plus de commerce. Ils n'ont plus de service public. 

Ils sont la France périphérique ou périurbaine, celle qui doit voter FN. Ils sont dragués par des politiciens péripatéticiens voire péripathétiques. 


Ils s'en foutent. La vie continue. Ils ont raison. 

Moi, hier, j'ai fait un billet pour dire que, finalement, j'allais voter Macron. Qu'est-ce que j'ai pris dans la gueule ! C'est à plier de rire. Mon dieu ! On m'accuse de ne pas être de gauche tout en critiquant le fait que je prétends l'être. Je ne peux même pas dire que je m'en fous : ça m'énerve. Nous avons tant d'andouilles dabs les réseaux sociaux qui ne connaissent pas Triqueville. 

Sans compter les andouilles préparées avec des poireaux. 

Je viens d'assister à une engueulade entre deux copains dans Facebook dans les commentaires d'un de mes billets. J'ai donné raison à un. A raison. En plus, il serait bien à Triqueville. Smiley. 

À chaque élection importante, on s'engueule dans les réseaux sociaux. Mais autant j'ai le sang chaud, jamais je me fâche avec des amis dans les réseaux sociaux ou ailleurs pour des raisons électorales. Je pourrais habiter Triqueville. S'il y avait un bistro dans ce patelin, je m'égueulerais un soir et repasserai le lendemain pour mettre une tournée générale. Et on serait tous à nouveau copain. 

Pas dans les réseaux sociaux. Je me demande si les utilisateurs ne confondent pas avec la vie réelle. Un désaccord politique et c'est le drame. Et les rancœurs s'accumulent. Tant pis. À Triqueville, on s'engueule en restant potes parce que tout le monde a besoin de tout le monde. 

Triqueville va voter Macron parce que tout le monde s'aime et qu'on se fout de toutes vos conneries. 

10 ans (non, 11 et 3 mois) que je tiens un blog politique. Mon billet d'hier, où je dis que je vais voter Macron, est celui qui a eu le plus de visiteurs dans les 24 heures (d'autres en ont eu bien plus à cause de mots clés du temps où je buzzais mais jamais en si peu de temps sauf un, avec la vidéo d'un type qui se prétendait journaliste au Parisien - ce qui était faux - et insultait le barman). 

Triqueville va voter Macron parce qu'on a besoin de sérénité. On a besoin d'oublier des clivages obsolètes. On a besoin de paix. On a besoin de voir l'avenir. 

Vive Triqueville !


17 avril 2017

J'ai fini de jouer : ça sera Macron !

Je crois que j'ai assez tergiversé, surtout dans le pathétique. Je n'aime pas Emmanuel Macron, son projet et tout ça mais je m'en fous. J'en connais qui ont voté pour François Hollande parce qu'il a dit que son adversaire est le monde de la finance. Et ils continuent à voter pour des programmes et des annonces. 


D'ailleurs, tous les fans d'Hollande de la première heure, parmi mes copains, vont voter Macron. Certains font la campagne d'Hamon, par fidélité au parti ou plus si affinité. C'est tout à leur honneur. 

D'ailleurs, parmi tous les candidats, y compris ceux aux primaires, c'est celui qui avait le meilleur regard sur la société, le seul qui projetait de nous faire entrer dans le 21eme siècle. Mais il a merdé sur le reste. Et sur ça aussi. 

Le revenu universel ? Ce n'est quand même pas compliqué de démontrer qu'on ne reviendra jamais au plein emploi, que tous les Français ne pourront plus vivre du produit de leur travail,... Il y a matière à creuser et je souhaite que le PS fasse le job d'explorer les conséquences de ce constat. Il a cinq ans pour le faire. 

La taxe robot ? C'est la conséquence ou le complément du point précédent. On produit plus en travaillant moins grâce au progres technologique. Alors pourquoi parler de taxe robot sous entendant qu'on taxe le progres ? Ca aurait été quand même facile de broder autour du thème : on va imposer la part du chiffre d'affaire qui ne part pas dans les salaires. Hop ! On défend le travail, on casse la sous-traitance, la spéculation sur les achats et les ventes. J'en passe. Une espèce de TVA sociale, vraiment sociale. 

Mais Hamon a plongé, tout seul, par une campagne ratée. Par l'oubli de quelques valeurs de gauche tant on a peur de passer pour islamophobe quand on se dit laïc. 

Vous noterez néanmoins que je suis celui qui défend le mieux Hamon dans les réseaux sociaux. Je ne fais pas circuler en milieu fermé des infographies, des slogans, des éléments de programmme sortis du contexte,... Je ne passe pas mon temps à taper sur les autres. Je tapais sur tout le monde, n'ayant personne à defendre. Et j'ai plus tapé sur les militants que sur les candidats, le tout en évitant de peiner les gens. 

Mais il me reste une semaine. Une semaine pour defendre un candidat toirné vers l'avenir. Une semaine pour trouver le candidat qui poursuivra le boulot d'Hollande qui a commencé à remettre le pays sur les rails (et je comprends ceux qui pensent que les rails ne vont pas dans le bon sens, la question n'est pas là. C'est mon sens à moi). Le candidat du Parti Socialiste a "frondé". Je n'ai aucun complexe à lui tourner le dos. Il n'a rien su défendre du quinquennat passé. 

Il est foutu. 

Il pourrait donc me rester à choisir entre Jean-Luc Mélenchon et Emmanuel Macron. 

Par de nombreux côtés, je suis bien plus à gauche et écologiste que la plupart des soutiens de Mélenchon. Je ne vais pas tenter de le démontrer. Ceci n'est pas un billet humoristique. Il n'empêche que je n'ai pas de voiture. Si je ne recycle pas mes déchets, c'est parce que je n'ai quasiment pas de déchets... Je suis contre les aides au logement parce qu'elle servent essentiellement à alimenter la spéculation immobilière. Je suis contre le déficit public parce qu'il sert à alimenter la dette dont les intérêts sont payés aux marchés financiers. 

Mais je suis libéral. Ce mot est galvaudé par un tas d'andouille qui confondent le libéralisme et le capitalisme financier. Ils se disent socialistes mais pas un seul d'entre eux ne voudrait collectiviser les moyens de production. Je suis libéral. Je ne vois pas pourquoi l'Etat s'occupe des heures de fermeture des bistros ou de licences pour transporter des braves gens. 

Non seulement Mélenchon n'est pas libéral ce qui ne l'a pas empêché de faire son discours de Toulouse sur le thème de la liberté mais en plus, ses supporters sont anti libéraux sans même savoir ce que ça veut dire. 

Et tant pis si notre pays, un des moins libéraux, croule sous le chômage. Amen. Ils vous disent qu'on a essayé toutes les recettes libérales et que ça ne fonctionne pas. Tu parles ! Plus de 40 ans que l'Etat dépense plus qu'il ne gagne... Comme si c'était libéral...

Ce n'est pas la seule raison qui me pousse à tourner le dos à Méluche. Tout d'abord, il répond à toutes les critiques par des traits d'humour en meeting. Coluche était un humoriste qui voulait être candidat. Mélenchon, c'est le contraire. Du coup, sur les sujets qui fâchent, il n'entre jamais dans le fond. Mais au moins, il a de l'humour, ce qui n'est pas le cas de ses fans. Ils ont "l'assurance de l'humour", assurance pousse par de bons sondages, sondages qu'ils nous expliquent conchier tout en les utilisant pour démontrer que le vote utile, c'est eux, après avoir conchier le vote utile. 

Je vais finir par deux éléments pris dans l'actualité. Le premier est un mouvement de protestation dans les autos-écoles qui veulent defendre leur métier. Métier qui aura disparu dans dix ou vingt ans graves aux voitures automatiques. Le deuxième est le mouvement de protestation (les "protestants" vont voter Méluche) au sujet des compteurs Linky sous prétexte qu'Enedis va vendre nos données privées relatives à notre consommation d'énergie. Tous les arguments sont grotesque. Comme si j'en avais quelque chose à foutre que des multinationales sachent que je fais tourner ma machine à café à 8h30 le matin. 

Il faut entrer dans le futur. A défaut d'Hamon, seul Macron propose de le faire. 

Et il y a le feu au lac. La présence de Mélenchon ou de Macron au second tour n'est pas acquise. François Fillon a annoncé qu'il gouvernerait avec Sens Commun. On va revenir 50 ans en arrière en poussant la France dans le chao avec des équipes de vieilles filles mal baisées anti féministes. 

Au moins, au centre gauche, on rigole. 

"Je soutiens Emmanuel Macron pour un tas de bonnes raisons. La principale étant que ses propositions entrent dans le domaine du possible car rien n'est pire que de laisser rêver le gens ensuite les laisser dériver vers le doute, la remise en cause des institutions et le rejet des valeurs républicaines, en faire des "déçus" qui tomberont dans les bras de ceux qui sont encore plus "populistes" qu'eux. Tout comme dans la gauche, certains se diront encore plus à gauche." disait l'autre. 

Pas mieux ! Vive Macron. 

Je lisais un ex copain Mélenchoniste disait qu'on ne pouvait pas voter pour Macron car il est trop jeune. 

Camarade Mélenchon, tu es mal entouré. 


16 avril 2017

Les jolies photos de l'incendie au 1880



On rigole bien au bistro. Plus de peur que de mal en revanche. À part les clients, aucun bâtiment n'est cramé. 

15 avril 2017

Une élection idiote et des réseaux sociaux sur la même longueur d'onde

Décidément, cette période pré-électorale est spéciale par bien des aspects et pas seulement par la grande incertitude qui règne sur le résultat du premier tour, ce qui ne veut finalement pas dire grand chose : en 2002, on était persuadés que Jospin allait gagner.

Les deux grands partis de gouvernement et leurs candidats réciproque ont totalement loupé leurs campagnes, semble-t-il (on ne pourra statuer qu'à l'issue du vote...). François Fillon a évidemment été plombé par les affaires mais je ne suis pas persuadé que, sans elles, il aurait fait un score beaucoup plus important (mais, avec des « si »,...). Benoît Hamon, quant à lui, se plante totalement sur les raisons de sa déroute. Ca me fait de la peine car j'ai plein de copains « purs » militants du PS qui se battent.

Les supporters de Jean-Luc Mélenchon et de Benoît Hamon qui se cantonnent dans les réseaux sociaux sont d'une rare bêtise. Ils n'ont rien appris des précédentes campagnes et les proches des candidats qui devraient les encadrer sont complètement à côté de la plaque. Prenez par exemple ce dessinateur trollé par les fans de Méluche... Les erreurs commises sont graves : alors que leur candidat paraît sympathique, ils le font passer pour une carne agressive. Ils dégoûtent. En 2012, nous faisions déjà une erreur en étant trop présents (et c'est toujours le cas : les militants monopolisent les réseaux sociaux, y compris Mastodon, le petit dernier) mais cette année, il y a un phénomène de trolls.

Je me suis encore frité, hier soir, avec des militants hamonistes, sur le mur Facebook de mon copain Jeff à propos du travail du dimanche. Je ne veux pas rouvrir le débat ici... mais suis bien obligé de le faire pour illustrer mes propos.

Tout d'abord, soyons bien clair : je suis contre le travail le dimanche sauf dans les quartiers touristiques (et bien sûr les transports, les bistros,...) parce que cela n'a aucun intérêt économiquement (les gens n'auront pas plus de sous à dépenser), parce que ça déstructure les familles (mon côté catholique) et la France et sa culture (mon côté réactionnaire : je n'aime pas les centres commerciaux ; ils sont utiles mais nos concitoyens ont mieux à faire qu'y traîner le dimanche).

Toujours est-il que mon copain Jeff disait que les gens ne voulaient pas travailler le dimanche. J'ai répondu que que les gens qui n'ont pas l'occasion de travailler le dimanche étaient contre le travail du dimanche mais que ceux qui avaient l'occasion de gagner un peu plus d'oseille n'étaient pas spécialement contre... Je me suis fait tomber dessus par un tas de gens qui sont contre le travail du dimanche pour plein de raison. Alors je leur demandais de reprendre mes propos « ce qui n'ont pas l'occasion de gagner plus d'argent en travaillant le dimanche sont contre le travail du dimanche ». Tout cela n'est pas méchant. Je me suis même engueulé avec une petite dame qui disait la même chose que moi.

Mais c'est inutile et contre-productif. Pourquoi ne voit-on ces gens qu'en période électorale ? Comment peuvent-ils s'imaginer que le travail du dimanche soit un enjeu de cette présidentielle, soit même un enjeu pour la France ? C'est étrange de la part de ceux qui devraient défendre le partage du travail d'oublier que des salariés sont prêts à travailler le dimanche pour gagner un peu plus...

La pédagogie, que diable !

Je ne vais pas vous citer tous mes sujets d'engueulade. Hier, j'ai eu un débat houleux avec des lascars mélenchonistes au sujet de la Guyane, sujet qu'ils ne connaissent pas mais nous sommes en campagne et ces braves sont des combattants qui ont bloqué leur bled. Moi, je connais un petit peu, ce qui est déjà infiniment plus qu'eux. Pensez donc, ça fait environ 15 ans que je passe une partie de mes soirée à refaire le monde avec un gros Guyanais qui a fait de la politique là-bas (avec Mme Taubira, d'ailleurs). Je vais vous expliquer la situation : ils n'ont aucune conscience politique mais cherchent à profiter des élections pour récupérer du pognon, ce qui est de bonne guerre.

Après plus de 10 ans de blog politique, près de 10 de Twitter et de Facebook, je suis toujours surpris par les militants qui tournent entre eux, encalminés dans leurs certitudes, complètement fermés. Le dommage collatéral est qu'ils passent plus de temps à taper sur les autres candidats et à se défendre, qu'à assurer la promotion du projet de leur poulain.

Et c'est très drôle parce que les macronistes arrivent au dessus du lot. J'ai fait le test, hier soir. Pendant que j'argumentais très sérieusement dans Facebook, je trollais dans Twitter. La plupart des macronistes ne sont pas trollables contrairement aux fanatiques d'Hamon et Mélenchon. Vous pouvez faire le test mais cela demande un peu de recul (j'ai « la chance » de n'être convaincu par aucun candidat, je peux donc taper sur tous).

Le fait qu'ils ne soient pas trollable est explicable : il y a beaucoup moins d'idéologie derrière et, comme ils disent, Macron est quand même un tantinet un produit marketing géré par des communicants...

Pour ma part, je suis comme un con, ce qui fait cette élection bien bizarre pour moi : j'ai exclu de voter pour Mélenchon, Hamon ou Macron. J'ai exclu de voter pour un autre candidat que ces trois là. J'allais me résoudre à ne pas voter mais je commence à exclure de plus en plus cette possibilité ce qui fera que je devrai voter pour Mélenchon, Macron ou Hamon.

Mal barré, le garçon...

Vivement que ça se termine, que l'on puisse recommencer à travailler sur le fond, le vrai intérêt du travail du dimanche (ou la vraie nuisance), la Guyane et ce qu'il faut pour elle plutôt que de s'imaginer ce que pensent les électeurs sans en avoir la moindre idée sauf celle que celui qui arrête de batailler dans Facebook s'est forcément rendu à ton avis.

Imbécile, va !


14 avril 2017

Répondons aux questions adressées à François Fillon


Candidat muet et inaudible (ça tombe bien)
François Fillon a refusé de participer à une interview par M. Bourdin mais aussi de répondre à toutes les réponses de la Dépêche du Midi qui les publie aujourd'hui. Moi, vous me connaissez ? Si M. Fillon n'a pas le temps de répondre, je vais le faire à sa place pour vous rendre service.

« Les «erreurs» que vous admettez du bout des lèvres avoir commises ne montrent-elles pas à quel point vous êtes déconnecté de la vie des Français? »

Non mais vous rigolez ou quoi ? Votre accusation – et c'en est une – est formulée à l'envers. Les Français passent leur temps à déblatérer sur les personnalités politiques alors qu'ils sont complètement déconnectés de la dure réalité de notre vie. Ma femme, obligée de se lever à six heures du matin pour attendre les juges, moi, obligé d'accepter des costumes pourries et des montres à chier pour ne pas vexer de potentiels électeurs...

Ils me font marrer, ces Français. Sous prétexte que certains payent des impôts pour construire des routes, des écoles, rémunérer des policiers, des enseignants, ils voudraient mettre leur nez partout, comme s'ils avaient les moindres compétences pour la gestion d'un pays. Moi, j'ai géré un pays ! J'ai fait 600 milliards de dettes en plus alors que, vous me connaissez, je sais très bien faire rentrer l'argent. Alors eux, vous imaginez ? Toujours à ce plaindre du chômage alors que moi, oui moi, j'ai su réduire le chômage au sein de ma propre famille.

Et ils pensent que je suis déconnecté. De la folie.

« Cette campagne est un chemin de croix pour vous. Vous aviez déjà quelque peu édulcoré votre programme avant l'émergence des «affaires» qui vous mettent en cause. Ce programme n'est-il pas rendu inaudible aujourd'hui par l'homme qui le porte ? »

Les Français savent bien que le programme n'est jamais appliqué ! Regardez, Sarko, dont j'ai été le premier collaborateur. Il avait promis zéro SDF, zéro chômage et tout ça... Non ! Une campagne se fait sur des valeurs, le travail, la famille, le travail de la famille, la nation, celle qui paye le travail de la famille.

C'est le cabinet noir d'Hollande qui a fait émerger les affaires pour nuire à Jean-Luc Mélenchon. D'ailleurs il a tellement peur que la Méluche est maintenant troisième dans les sondages. Vous pariez que l'Elysée va sortir encore d'autres affaires pour me nuire encore plus ?

« Lorsque vous dites aux Français : «Je ne vous demande pas de m'aimer mais de me soutenir», n'est-ce pas l'aveu que le lien minimum d'adhésion entre un candidat et le peuple a été brisé ? »

Mais vous ne comprenez rien ! Je ne suis pas là pour me faire aimer. Qu'est-ce que j'en ai à cirer. Il faut que l'oseille rentre pour que je puisse faire quelques économies en étant nourri par la princesse. Qu'est-ce que l'amour a à faire dans cette histoire ?

Et depuis quand représenterai-je le peuple ? Ces geux, incapable de vivre autrement que dans un trois pièces au huitième étage à un point qu'on se demande à quoi servent les étages au dessous ! Quand le peuple adhère, c'est qu'il n'est pas propre. Il lui reste des traces de sucre sur les doigts, au minimum. Je refuse de me faire toucher par un peuple qui ne serait pas nickel et pas celui dont les bonbons adhèrent au papier.

« Considérez-vous que si vous êtes élu président de la République, votre victoire effacera dans l'esprit des Français votre image dégradée? Aurez-vous l'autorité morale pour exercer le pouvoir ? »

Mais vous êtes drôles ! Qu'est-ce que j'en ai à foutre de mon image à partir du moment où je suis élu. De toute manière, avec ces crétins qui ont fait le quinquennat, les sortants n'ont aucune chance d'être élus. Moi, dans cinq ans, je vais au Conseil Constitutionnel et basta. Quant à l'autorité morale, c'est probablement grillé mais on fera sans. Il suffira de mettre une police politique suffisamment forte en place. Et plus aucun jeune ou vieux trou du cul n'osera baffouer mon autorité.


Et vous l'avez dit : si je suis élu... Vous êtes complètement déconnectés !

13 avril 2017

Une élection normale

En fait, on va droit vers un second tour entre l'héritier de la social démocratie (abandonnée par le PS) et le candidat de la droite républicaine (je me comprends), laissant 3eme au premier tour le candidat de la droite dure et 4eme celui de la gauche officielle, vraie et propre sur elle. Au second tour sera élu le type qui fait campagne au centre. 

C'était donc ça la surprise de cette élection : le résultat sera tout à fait normal.

L'idiot inutile du vote du même métal

Electeur circonspect 
Ce qu'il y a de bien avec cette campagne, c'est que les sujets de prédilection changent à peu près tous les jours dans les réseaux sociaux. Aujourd'hui, par exemple, ce sont les supporters de Benoît Hamon qui sont en forme. Ils sont partis pour taper à fond sur Mélenchon (son programme est proche de celui de Le Pen, il veut sortir de l'Europe. Surtout, ils relaient en masse un éditorial d'une andouille notoire de Libération qui explique que le vote Macron est inutile.

Notons que tant qu'ils font ça, ils ne sont pas au bistro. Par contre, pendant que je les lis... Tout son raisonnement est idiot. Il part sur le principe qu'il n'est pas utile de voter pour Macron pour faire battre Marine Le Pen au second tour car tous les autres prétendants sérieux la battraient. Peut-il penser une seconde qu'on préfère un Hamon Le Pen au second tour, fort peu probable, et donc, surtout un Macron Le Pen parce qu'un Fillon Le Pen ne serait pas rigolo.Un Mélenchon Le Pen serait lui, par contre, vraiment amusant mais il ne m'est pas interdit de penser, à ce que je sache, que Mélenchon ne ferait pas le meilleur président, que sa vision de l'Europe et tout ça n'est pas la bonne.

Et, comme à chaque élection, on nous explique à quel point il est idiot de voter utile alors qu'il est plus utile pour voter pour un candidat vraiment de gauche. Comprenne qui peut. On se demande qui joue à l'idiot utile.

Enfin, il y a évidemment une troupe, souvent les mêmes, qui viennent expliquer que Macron n'est pas de gauche. Ils essaient de culpabiliser les électeurs, presque de leur donner honte : « si tu votes Macron, tu ne pourras plus dire que tu es de gauche ».

Je vais répondre : si on a le second tour Fillon Le Pen, les types qui ont fait que Macron n'est pas au second tour ne pourront plus dire qu'ils sont à gauche vu qu'ils ont favoriser la droite dure. Je ne suis pas en train de culpabiliser des électeurs heureux mais d'essayer de démontrer que l'on peut... démontrer n'importe quoi tout en blessant les gens ce qui ne sert à rien.

Que chacun vote pour qui il a envie et arrête de tenter de convaincre des internautes de faire comme lui. On aura la paix.



12 avril 2017

Election déprimante

Je pensais profiter de ma semaine de vacances pour tenter de m'intéresser à l'élection qui devrait nous arriver assez prochainement. Je n'ai que ça à faire ou presque. C'est raté.

Chaque jour apporte pourtant sa nouvelle dose de rigolade. Aujourd'hui, nous avons les insoumis qui gueulent parce que l'on ose critiquer leur chef, l'illustre Mélenchon, qu'il devient la seul cible des médias qui ont laissé faire Le Pen devant les yeux ébahis d'un public de brebis et tout ça. J'ai oublié les termes exacts mais ils sont grotesques.

Ce qui me fait rire, c'est que la dernière fois que j'ai dit que j'allais voter pour quelqu'un, je crois bien avoir dit que j'allais choisir pour qu'il passe devant Fillon. A vue de nez, il n'aura pas besoin de mon vote pour cela. 

Je vais donc le laisser se débrouiller.

J'espère que Macron va gagner mais je ne voterai pas pour lui au premier tour. Tant pis. 

Mais c'est trop le bordel. Les militants des réseaux sociaux sont devenus fous et comme beaucoup sont des copains, je suis triste au point d'envisager de passer la soirée au bistro.

09 avril 2017

Si j'étais candidat de droite

Candidat posant avec un honnête citoyen.
"C’est parce qu’elle réalise des bénéfices qu’une entreprise peut investir, innover, gagner des parts de marché, et donc créer des emplois." Voilà le genre d'inepties que l'on peut lire dans la programme de François Fillon : les électeurs n'étant pas tarés, ils lire voir les dépêches AFP voyant le flot de délocalisations, les bénéfices croissants des grandes entreprises et tout ça. Ainsi, le programme de FF est raté. C'est comme son histoire de suppression de 500000 fonctionnaires alors qu'on annonce pas où ils seront supprimés et que l'on voit qu'il manque du monde à l'Education Nationale, dans la police, l'armée, les hôpitaux,... On peut ne pas être d'accord mais il faut parfois rassurer l'électeur.

FF garde un socle d'électeurs de droite républicains à peut près au même niveau que Jacques Chirac lors des premiers tours à toutes les présidentielles auquel il a participé en sachant qu'il a fini par en gagner une parce qu'il avait mené campagne à gauche (la fracture sociale et tout ça) et l'autre grâce, disons, à l'éparpillement de la gauche.

Soyons sérieux. Le camarade Noix Vomique est un blogueur réactionnaire avec du poil qui lui dépasse du nez mais est fort sympathique. Dans son dernier billet, il présente le programme qu'il aurait s'il était militant de gauche. Il est très convainquant à un point où on se demande si c'est une parodie ou s'il croit réellement en une partie de ce qui pourrait être les valeurs de gauche tout en conchiant suffisamment le reste notamment le progressisme neuneu. La lecture du premier commentaire d'une cliente de droite me conforte dans mon opinion que je n'ai pas mentionnée parce qu'elle ne vous regarde pas et sur la capacité des militants politiques à prendre ceux qui ne pensent pas comme eux pour des cons. C'est pour ça qu'ils perdent.

Dans Twitter, parce que je suis un blogueur de gauche très sympathique aussi mais déboussolé par mon camp, il met met au défit de me mettre à la place d'un militant de droite. Anaphore de café, non ?

Si j'étais candidat de droite, j'étatiserais toutes les structures de la sécurité sociale de manière à renforcer l'Etat dans la préparation des évolutions nécessaires comme la fin des régimes sociaux. Je garderais néanmoins les partenaires sociaux dans les structures de gouvernance pour un tas de raison dont on se fout éperdument à ce stade. Les mutuelles et autres caisses complémentaires seraient, quant à elles, complètement privatisées avec cotation en bourse obligatoire sans que l'Etat puisse leur donner des obligations diverses sauf celles du présent paragraphe (tout en collectant, pour elles, les cotisations aux taux qu'elles auront proposées). Chaque entreprise serait obligée d'y participer.

Si j'étais candidat de droite, je créerais une nouvelle taxe sur les entreprises sur la part du chiffre d'affaire hors salaires (une entreprise faisant 1000 euros de CA pour 200 euros de salaires et cotisations, serait imposée sur les 800 euros restant). Le croisement de la TVA sociale et de la taxe sur les robots. Vue de gauche, ça peut se justifier mais vue de droite aussi, cela remet le travail au centre des valeurs.

Si j'étais candidat de droite, pour compenser, voire amplifier, la mesure précédente, je supprimerais les cotisations sur le travail (salariales et patronales) sur le salaire autres que celles liées à la vieillesse. La famille, la santé,... seraient payés par la nouvelle taxe.

Si j'étais candidat de droite, je promettrais une participation de l'Etat dans l'économie quand cela est nécessaire notamment quand des entreprises utiles à la France seraient menacées de faillite pour des raisons idiotes. Je promettrais de me battre au niveau européen pour renégocier chaque règle qui empêche l'Etat d'intervenir dans l'économie. Ne me dites pas que c'est de gauche (je suis un libéral de gauche...). Pensez à de Gaulle.

Si j'étais candidat de droite, tant qu'on parle de l'Europe, je promettrais de mettre le veto à toute nouvelle directive qui ferait que l'Europe s'occupe d'autre chose que de ses fesses et de négocier une revue des textes déjà adoptés (sans promettre n'importe en quoi et en étant très prudent ; il ne s'agit pas de faire ça par démagogie comme Sarko avec sa courbe des concombres ; je me comprends).

Si j'étais candidat de droite, je préparerais une refonte de l'ordre et de l'éducation qui repasserait par de profonds changements à l'école. Remise en place de la notation, des punitions diverses, création d'internats gardés par des militaires pédophiles pour les enfants ne respectant pas les adultes et l'ordre à l'école avec deux étape intermédiaire : l'imposition d'un uniforme pour tout ceux qui ne respectent pas le jeu tout d'abord et, ensuite, l'obligation du port du short d'avril à novembre (un short beige, uni et court) avec des sandales et des chaussettes jusqu'au dessus du genou. Et l'interdiction du tout couvre chef.

Si j'étais candidat de droite, je refonderais tout ce qui est éducation civique par une éducation civique et morale, basée sur les valeurs chrétiennes de notre héritage national mais ouvertes sur les côtés bénéfiques des autres religions sauf celles qui interdisent l'alcool.

Si j'étais candidat de droite, je renforcerais le pouvoir de la police et surtout ses moyens tout en interdisant à la presse de parler de potentielles bavure tant que les boeufs carottes n'ont pas rédigé leurs rapports.

Si j'étais candidat de droite, je supprimerais toutes les lois relatives à la moralisation de la vie politique qui ne sont là que pour effrayer le peuple. Je compenserais par une augmentation des moyens de la justice pour enquêter sur les affaires de corruption et autres trucs louches.

Si j'étais candidat de droite, je supprimerais ces histoires d'interdiction du cumuler des mandats car les Français ont besoin de suivre des personnalités. Et tant qu'à faire, mettons la parité à trappe. Si les greluches n'ont pas les couilles pour se faire élire, c'est leur problème. Félicitons les femmes courageuses (notamment si elles ont des gros nichons).

Si j'étais candidat de droite, j'obligerais les opérateurs de télécommunication à interdire l'accès à certains sites internet qui ne respecteraient la loi de la République (et sa fiscalité) même s'ils viennent de chez Google ou Facebook. Non mais sans blague. Au cul la neutralité du net.

Si j'étais candidat de droite, j'instaurerais l'état d'urgence permanent car, il faut bien le dire, nous ne sommes pas sortis de l'auberge avec ces connards de terroristes islamistes.

Si j'étais candidat de droite, je promettrais d'assurer l'image de la France à l'international et chonchierais tous nos partenaires européens pour les relations diplomatique hors UE. Y font chier, aussi.

Si j'étais candidat de droite, en conséquent, je renforcerai le pouvoir des armées tout en assurant une meilleure répartition sur le territoire.

Par exemple, trouvez-vous vraiment normal qu'on n'ait aucun port militaire dans le Massif-Central ?