07 février 2020

La semaine de quatre jours et les slogans politiques

Pierre Larrouturou revient sur la semaine de 4 jours. Je suis d’accord avec la nécessité de poursuivre la baisse du temps de travail mais je n’aime pas les slogans genre la semaine de 4 jours. 

Par exemple, je veux bien faire 32 heures en trois jours dont un en télétravail. Ça me ferait 36 heures avec les quatre heures de transport. 3 journées de 8h à 20h, c’est jouable. 

Mais il faut arrêter avec les slogans. A part 32h payées 39... et encore. 

Vous prenez un chef dans une petite brasserie parisienne, il faut bien qu’il assure 5 services du midi... Chaque boulot a ses spécificités. Chaque personne ses besoins (pour la part, il me faut aller en Bretagne m’occuper de ma mère)(d’un autre côté, quand j’y passe trop de temps on s’engueule). D’un autre côté, comme je passe mes congés près d’elle, je veux bien renoncer aux congés payés à condition d’avoir des semaines de deux jours 25 semaines par an. Et tout ça m’emmerde, je n’aurais pas les moyens de faire un aller retour Paris Bretagne toutes les semaines. 

Restons pragmatiques et luttons contre les slogans démobilisateurs. J’ai un collègue qui est obligé de faire 45 heures par semaine en mai et juin (chacun son job). Ses chefs sont tolérants le reste de l’année mais il faut qu’il fasse ses 5 jours par semaine (et en plus il n’a pas le droit au télétravail à cause de problèmes d’accès à certains serveurs impossibles hors du bureau). Les quatre jours lui iraient donc bien sauf deux mois par an. 

Voilà un slogan : la semaine de 4 jours sauf deux mois par an...

Revenons sur mon cas personnel. Je pourrais faire mon boulot en 3 grosses journées mais les impératifs professionnels font que j’ai plus besoin d’être présent 5 jours par semaine hors mois d’août et vacances de Noël mais quelques heures par jour seulement (ça ne m’irait pas du tout vu que pour aller au bureau, ça me coûte deux heures par jour, autant faire des grosses journées).  

Restons sur mon cas. Je suis seul pour un job (cadre supérieur dans une usine de vélo et expert en généralités). Mon travail n’est pas nécessairement partageable. Les cimetières sont remplis de gens indispensables mais il n’y a pas beaucoup de types en France qui ont 32 ans d’expérience dans les distributeurs de billets tant chez les éditeurs de logiciels, les banques, les constructeurs et les organismes interbancaires. Mon patron verrait d’un mauvais œil une baisse de mon temps de travail... et s’il doit l’organiser, je ne serais plus indispensable dans mon cimetière et ne pourrais plus revendiquer de gagner plein de pognon. 

Arrêtons donc les slogans. Ça mobilise certains mais faut fuir d’autres. 

La réduction du temps de travail est nécessaire pour un tas de raison, parce qu’il faut accompagner l’automatisation, parce que nous ne sommes pas nés pour travailler, parce qu’on a un problème de répartition des revenus, parce qu’il nous faut des heures de loisir (de bistro) mais du pognon pour se le permettre. 

C’est un sujet trop sérieux pour le laisser tomber dans des slogans.

26 commentaires:

  1. Sérieusement: vous ne croyez pas que les billets ( et les pièces ) sont appelés à disparaître bientôt, et que le jour est proche où tous les paiements ne se feront que par carte bancaire, virements, et smartphones pour les petites sommes ?

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    1. Non. Tout le monde avait parié sur la disparition des chèques mais il en reste suffisamment pour que les banques doivent investir massivement pour les traiter. La circulation d’espèces diminue mais ça reste dérisoire. Les articles que vous pouvez voir dans « la presse spécialisée » sont mensongers car ils sont là pour vendre des solutions alternatives.

      La disparition des espèces viendra c’est évident mais il faudra 20 ou 30 ans. Pour l’instant, les banques investissent dans les automates de remise de chèques.

      Pour ma part, je n’ai pas fait un chèque depuis deux ans. C’est ainsi.

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  2. En Belgique, il y a au moins 20 ans que les chèques ont disparu, à l'exception des chèques de banque garantis pour les grosses sommes

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  3. Nous ne sommes sans doute pas nés POUR travailler en effet (en réalité, nous ne sommes nés POUR rien du tout). Il n'en demeure pas moins que l'homme a toujours “travaillé” dans le but de trouver sa nourriture, de se vêtir, se loger, etc. Et on voit mal – moi en tout cas – comment il pourrait en aller autrement.

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    1. Déjà,il faudrait définir ce que signifie le mot "travailler", mais je ne vais pas me lancer dans ce débat classique et sans issue.

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  4. L'homme n'a pas besoin de travailler, il a besoin d'argent.

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  5. Pour en revenir à ma question précédente ; pourquoi les banques ne se mettent-elles pas tout simplement d'accord pour ne plus fabriquer de chéquiers ? Bien sûr, il y en aura toujours quelques-unes pour continuer à le faire, mais, en pratique, je crois qu'il est compliqué de changer de banque, avec tous les virements et prélèvements automatiques.

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    1. Il est devenu très facile de changer de banque. Elles sont obligées de transférer les autorisations de prélèvement et les opérateurs dont obligés de suivre.

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    2. Je n’ai pas répondu à ta première question : je crois qu’elles ne peuvent pas refuser l’acceptation des chèques pour des raisons légales. La balle est dans le camp du gouvernement mais il ne peut pas se mettre à dos les utilisateurs.

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  6. Les gens, je suis aussi de ébahis que vous mais c’est ainsi. Les chèques persistent à exister (en France seulement). Les banques croyaient en leur disparition mais sont obligées de reprendre les investissements pour leur traitement. Des investissements à long terme. C’est inexplicable mais vrai.

    Quant aux espèces, c’est un peu pareil. La diminution est faible même si on vois tous l’augmentation de paiements sans contact.

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    1. Ah, le cauchemar, quand j'exerçais, et qu'un petit vieux (ou une petite vieille ), au moment de me payer, sortait son chéquier et écrivait laborieusement "à Monsieur le Docteur Elie Arié ",etc., en commençant par le talon...

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    2. En Allemagne personne n'utilise de chèques, ils font des virements bancaire internet pour les grosses sommes ou utilisent l'EC carte pour les petites sommes. En Suisse, les cartes sans contact fonctionnent pour tout, tout le temps, en France il tout le temps se rappeler combien de fois on a utilisé le sans contact, sinon c'est remettre la carte dans le lecteur et taper le code, une perte de temps qui annule complètement le principe du sans contact.

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    3. Les experts sont toujours des cons.

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    4. Elie Arié08 février, 2020 19:22

      D'un autre côté, nombreux sont les médecins ou kinés qui ne prennent pas la carte bancaire préférant le liquide ou le chèque.

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    5. C'est pourquoi l'Allemagne est un des grands pays de blanchiment d'argent ( beaucoup de paiements en liquide ); en France, ça se limite aux casinos et à tout ce qui est billetterie, notamment stades de foot.
      À noter aussi que, dans beaucoup de pays, la carte bancaire en est encore au stade du fer à repasser.

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    6. Il n’y a plus beaucoup de fers à repasser. Même les USA commencent à passer à la carte à puce.

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    7. Elie Arié10 février, 2020 14:35

      Ah bon, vous croyez que les paiements en liquide sont si rares en France, détrompez vous, une bonne part des petits jobs à domicile se font en liquide pour toutes sortes de raisons.

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  7. J’aime beaucoup ton billet. Il le fait me poser des questions que je ne me posais pas avant.

    Je crois que le travail en 2020 n’est pas le même qu’en 1980. Et tous les travails ne sont pas les mêmes. Les slogans sont de fait pas très malins.

    Bon billet

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    1. Merci. Les slogans sont néanmoins nécessaires pour les élections mais celui là est mauvais (et je n’ai rien de mieux à proposer alors que je crois en l’idée).

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  8. Est-il vrai, ou bien est-ce une légende, qu'on peut rédiger un chèque sur n'importe quel bout de papier, et que la banque est obligée de l'honorer? Mais je vois mal quel commerçant l'accepterait...

    D'autre part, quand ke serai célèbre, je ferai comme Picasso, qui payait absolument tout par chèque, dont beaucoup n'étaient pas encaissés, compte tenu de la valeur de sa signature ( je crois que Didier Goux fait aussi comme ça ).

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    1. Personne ne peut encaisser Didier Goux.

      Je crois que "la légende" est vraie (ça posait des problèmes à cause d'imbéciles qui rédigeaient leurs chèques en Breton).

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  9. Ce commentaire a été supprimé par l'auteur.

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  10. Regardez le mail que je vous ai envoyé : une hypothèse sur l'identité de Juansarkofrance ( que je ne révélerai évidemment pas )

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    1. Raté. Ils n’ont pas du tout le même style. Juan Sarkofrance n’est pas Juan Branco. Arrête de m’envoyer des mails que je fous à la poubelle automatiquement (une « règle » chez Gmail) en me relançant sur le blog. C’est du harcèlement. Nous n’avons pas les mêmes centres d’intérêt et tu me fais chier.

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    2. C'est au fond du couloir à gauche.

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