16 avril 2020

#Confiné jour 31 - dix anecdotes


Cette trente-et-unième journée de confinement fut riche en événements personnels qui n’ont aucune intérêt pour vous ce pourquoi je vais vous les raconter.

Au boulot, notre point d’équipe a été beaucoup plus long que d’habitude où il dure entre une demi-heure et une heure. On a fait près de deux heures sans s’ennuyer. Pendant ce temps, mon ancien chef m’a appelé. Il travaille maintenant au siège de la banque et moi à la filiale informatique. On a discuté cinq minutes et on a convenu de se rappeler à 14 heures.

Le point d’équipe terminée, j’ai commencé à rassembler les informations pour cet appel et me suis dit que je pourrais faire la cuisine en même temps. J’ai mis mes pommes noisette à chauffer. Je me suis remis au boulot et trois minutes plus tard, je suis retourné à la cuisine pour mélanger. J’ai rapidement compris que je n’avais pas allumé la plaque sous la sauteuse mais sous deux couteaux que j’avais oublié de ranger, avec des manches en plastique dont un épluche patate vert pomme. Une de mes plaques était donc couverte de plastique fondu vert et je sais ce qu’il me reste à faire ce week-end.

C’était la première anecdote.

La cuisine était bien enfumée mais ça ne sentait pas. Je me croyais donc atteint du covid-19 et il a fallu que j’aille sentir plusieurs trucs (de l’ail, de l’eau de javel, de la viande,…) pour vérifier que j’avais encore de l’odorat.

Et de deux.

J’ai donc ouverte la porte fenêtre et suis revenu bosser. Je suis habitué à aérer le matin voire la nuit quand il fait très chaud mais jamais la journée, toutes les ouvertures de mon appartement sont plein sud, la température monte vite et il est impossible de faire le moindre courant d’air. La fenêtre ouverte, j’ai immédiatement été dérangé par le bruit venant de l’extérieur, notamment des gamins qui jouaient dehors, à une centaine de mètres et la discussion de voisins sur leur balcon. Ca fait bientôt 5 semaines que je vis dans le silence sauf à vingt heures. Du coup, je l’ai laissée ouverte pour voir si les gens à leur balcon vont faire autant de bruit.

C’était la troisième et elle a plusieurs rebondissements et j’aime bien numéroter depuis trente-et-un jours.

J’étais donc revenu au travail. Je retourne mélanger et il y avait une abeille dans ma cuisine (j’ai cru un temps que c’était une guêpe et j’en ai une peur bleue). Une abeille dans ma cuisine en avril.

Quatre.

Je me rends compte qu’il est 13h45 et qu’il faut que mange avant 14 heures, ce que je fais mais l’ancien chef ne m’a appelé qu’à 14h45. Pendant ce laps de temps, je me suis rappelé que j’étais en congés. Cela étant, travailler sur un sujet intéressant pour l’ancien chef est assez plaisant. Je ne compte pas ça comme une anecdote sauf si vous insistez. Au bout de quelques minutes, il est interrompu par son fils et doit raccrocher. Il me rappelle dix minutes plus tard, très intéressante discussion. Lui-même a beaucoup changé (ça fait six ans que ce n’est plus mon chef mais il a continué longtemps à faire comme s’il était le seul à qui je devais du temps). Il finit la discussion en disant : bon ben tu vas faire une présentation (un Powerpoint) avec un schéma explicatif. Chef, tu as été assez longtemps mon chef pour savoir que je ne suis pas doué et en plus je n’ai qu’un PC portable sans souris et avec un petit écran, je ne te promets pas des miracles.

Cela nous pousse à 15h45 et j’avais des courses à faire. Je remplis l’attestation et sors à 16h. Le magasin où je voulais faire mes emplettes de première nécessité était fermé (il ferme dorénavant à 14h, je suppose qu’il n’a pas assez de clients pendant le confinement). Je décide d’aller chez Leclerc faire des courses normales.

Tiens ! Il est vingt-heure. Le bruit des voisins sur leurs balcons est vraiment impressionnant.

Ca tombe bien, il n’y avait pas la queue. Je sais donc que 16h30 est la bonne heure. Je ne savais pas trop quoi acheté mais j’avais un sac Leclerc dans ma poche. J’en ai plein, chez moi, vu que pendant des années, je faisais mes courses en rentrant du boulot et n’en avais jamais à la maison.

Je fais donc l’acquisition d’une bouteille de Ricard, d’un rosbif, de patates et d’un plat préparé pour ce soir. Je vais à la caisse automatique, je passe mes articles, je paye avec difficulté (il a fallu que j’appelle la caissière qui n’était pas là et j’ai remarqué que tous les autres clients étaient dans mon cas, puis j’ai eu carte muette, puis je l’ai retirée trop tôt). Je sors mon sac, y mets la bouteille de Ricard qui s’éclate par terre. Le sac n’avait pas de fond.

Et de cinq.

La caissière (c’était un mec mais la machine m’avait dit un peu avant d’attendre la caissière) était un peu conne. Je lui présente mes excuses, j’étais navré et tout ça. Je lui demande si je peux aller chercher une autre bouteille et s’il peut me donner un autre sac. Il me dit « non attendez ». J’attends. Un vigile se pointe pour faire le ménage (c’est un mec très sympa que je connais un peu, voir un de mes précédents billets). La caissière me dit d’aller chercher une autre bouteille. J’y vais. Je reviens. Lui demande un sac. Il ne répond pas. C’est le vigile qui lui a dit de m’en filer un après ma troisième demande ; je suis sortis penaud. Le vigile continuait à essuyer par terre avec du sopalin… C’est fou ! Ils n’ont pas un agent d’entretien qui passe dans la journée pour laver le sol et réparer les conneries des clients…

Je rentre à la maison et me remets au travail pour mon ancien chef. A un moment, je remarque que l’appartement était rempli de moucherons. Je me suis alors rappelé une autre raison pour ne pas laisser les fenêtres ouvertes.

Six.

Peu après, j’entends une espèce de vrombissement comme si un de mes appareils électroménager était tombé en panne. Je vais à la cuisine, rien. Je vais dans la salle de bain et les toilettes, rien. Le bruit était assez fort mais surtout dans le séjour. Je finis par me rendre compte que c’était une voisine qui faisait du vélo d’appartement sur son balcon et que, je ne sais quel phénomène acoustique, le bruit était amplifié dans mon salon.

Sept.

18h, je décide d’appeler ma mère qui me raconte ses propres anecdotes dont d’avoir tenu une conversation avec mon frère via l’ordinateur et qu’elle le voyait. Pour moi, c’est la routine mais pour elle c’était un événement. Je l’avais bien équipée lors de la naissance de mes neveux mais à l’époque, le débit et les webcams n’étaient pas satisfaisants. Au cours de la discussion j’ai compris qu’elle avait aussi eu une discussion avec ma sœur (ce qui était faux).

Huit.

J’envoie un mail à ma sœur et à mon frère pour leur demander comment ils ont fait. Mon frère m’envoie un lien un peu après, je clique, et je me retrouve en vision avec lui et ma sœur.

Et de neuf.

Ca fait trois ou quatre semaines que je cherche un truc pour faire des visios avec des blogueurs, il y a un tas de trucs avec des inconvénients et un truc génial.  Je vous en reparlerai quand je me serai documenté. C'est meet.jit.si. Et encore, il n'y a pas beaucoup de discours à faire sauf pour trouver l'option pour avoir une interface en français.

Il n’y a pas de compte à ouvrir, vous taper un identifiant de réunion et elle est ouverte. Le machin vous donne un lien et vous l’envoyez par mail, tous les destinataires peuvent l’utiliser et être connectés en deux secondes. Par exemple, j’ai créé une réunion que j’ai appelée « jegoun ». Le lien était meet.jit.si/jegoun !

La dixième pour finir. Il sera encore moins important pour vous mais l’est beaucoup pour moi, presque salvatrice. Ma seule relation avec l’extérieur (le boulot, la famille et les copains) tiens sur mon forfait mobile personnel pour « la data ». Mais il est limité (la limite est haute). Le forfait de mon portable professionnel ne tient pas deux jours. Mais Orange m’a envoyé un SMS pour me dire que, moyennement finances, je pouvais le doper en gigaoctets. C’est la moindre des choses. Je pouvais augmenter le forfait de mon portable perso mais pas celui de mon portable pro… Orange a mis un mois à y penser.

La onzième anecdote serait presque que le site web précise que je ne peux pas faire payer ça par ma boite qui n’avait pas souscrit l’option. Je devrai donc faire des notes de frais.

Confinez bien !

13 commentaires:

  1. Comme dit RPH " En période de confinement le godemiché me semble pourtant être un outil indispensable... "

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  2. purée la voisine qui vrombit c'est pas mal , moi l'autre jour j'entend un bruit étrange : comme un coup de fouet régulier, et d'un truc lourd qui tombe toutes les secondes. Je vais sur ma terrasse, la fenêtre était ouverte, le fil du voisin 15 ans surement 90 kilos pour 1m60 faisait de la corde a sauter. Décidément cette époque est folle.

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    1. Mouarf.

      Ça me rappelle un truc. Hier, je me réveille de la sieste. J’entendais de l’eau couler, ce qui m’a donné une effroyable envie de pisser. Je vais dans les chiottes pot le faire puis dans la salle de bain pour me laver les mains. Le robinet était ouvert. Comment peut-on laisser un robinet ouvert ? Un jour de cuite, j’aurais admis mais un jour de boulot...

      Je suis hors sujet par rapport à ton commentaire mais il m’a faite ressortir le truc de la mémoire.

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  3. Que d’aventures dis donc ! En tous ça j’ai noté ton nouveau truc de meeting, je vais tester !

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    1. Tu me diras. Si ça marche bien, tu n’en parles a personne.

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  4. Magnifique !
    Je suis fan (je l’étais déjà mais je me suis encore plus!)

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  5. Alors, sauf erreur de ma part je crois que c'est plutôt meet.jit.si (et non fi).

    Ça me fait penser à une anecdote.. j'ai voulu tester aussi le machin. J'ai mis comme nom de "réunion" le nom très idiot de "test". Et bien sachez que c'est un moyen de rencontrer bon nombre d'inconnu.e.s qui faisait le même genre d'idioties 🤪.

    Mais sinon, oui, c'est pas mal du tout, par contre sur Pc, ça nécessite d'avoir Chrome, et sur tablette ou téléphone ça nécessite de télécharger l'application qui va avec.

    Et sinon, j'aime bien les anecdotes ! Le coup du plastique fondu m'a bien fait sourire... Et m'a rappelé que j'avais pu faire le même genre de chose il y a longtemps...

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  6. Il faut vraiment être un branquignole de première pour laisser tomber une bouteille de Ricard ! Alors que, s'il n'y avait qu'une seule chose à sauver, c'était bien elle.

    Vous filez un mauvais coton, mon vieux, j'vous l'dis, moué !

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    1. Mais non, il y a plein de bouteilles dans ce magasin !

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    2. Ce n'est pas une question d'approvisionnement, mais de MORALE !

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    3. N'oubliez pas que j'ai un fond de gauche, alors, la morale, hein...

      Et en plus c'est une mesure de santé public : personne ne boira cette bouteille.

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