Suite à un débat dans un blog voisin sur les difficultés actuelles de la presse écrite, je voulais indiquer ici pourquoi j’aime bien « 20 Minutes ».
Contrairement à mes habitudes, ce billet est parfaitement documenté : j’ai devant moi les numéros d’hier et d’aujourd’hui.
Le premier avantage de 20 Minutes est que les mots croisés peuvent être faits en cinq minutes, ce qui est très important. En effet, le 20 Minutes on le récupère le matin en prenant le métro, on le lit dans le métro et quand on arrive au boulot on jette le truc à la poubelle. Or, il est absolument inconcevable de jeter un journal à la poubelle sans en faire les mots croisés : ça serait du gaspillage. En ces temps de réchauffement climatique et de pénurie d’eau c’est même franchement immoral. Il faut donc faire les mots croisés au bureau, mais y consacrer plus de cinq minutes serait de la supercherie : ce n’est pas pour ça que notre patron nous paye. D’ailleurs, il faut attendre la pause déjeuner pour faire le Sudoku (mais il n’y en a pas aujourd’hui : le vendredi c’est un autre jeu, absolument ridicule).
Le deuxième avantage, et là, je redeviens sérieux, c’est qu’il n’y a pas de priorisation de l’information.
Là où Le Parisien (comme la plupart des journaux) nous fait systématiquement la première double page sur l’événement du jour (aujourd’hui, ça doit être la canicule), 20 Minutes nous fait toujours au moins une double page sur l’actualité locale (en l’occurrence Paris et la région Parisienne). Aujourd’hui, ils parlent du contrat de plan et des projets qui pourraient être annulés dans la région, le préfet de région ayant décidé de ne pas débloquer tous les crédits de l’état. On se demande d’ailleurs de quoi il se mêle. Qu’un ministre bloque de tels budgets, on peut comprendre (et encore), mais un préfet ! Ca m’intéresse.
Tous les jours c’est comme ça : d’abord Paris, puis la Région Parisienne, puis la France, puis le Monde, puis l’économie, puis le sport, puis le sport parisien, puis les pages « people », « new tech », « ciné », « télé », « mots croisés », …
De l’information brute ! Que du bonheur ! On se croirait sur actu.voila.fr, un de mes sites préférés. La « une » avec des gros titres, et après : pas de hiérarchie. C’est un peu ça 20 minutes : dans le métro, on se croit sur internet !
Et 20 minutes suffisent réellement si on remet l’actualité à la place qu’elle mérite. Je prends donc en exemple l’actualité telle qu’elle vient et les quelques gros titres de ces jours-ci. Je ne vais pas être spécialement politiquement correct, mais je pense retranscrire assez bien la pensée de la plupart des terriens (sauf s'ils habitent au Liban, dans les maisons de retraite ou en Indonésie !).
La canicule. On sait bien qu’il fait chaud. Quand on a passé la nuit à se promener dans l’appartement pour trouver l’endroit le plus frais ! Je n’ai pas besoin qu’on me rappelle qu’il faut boire beaucoup, j’y arrive tout seul ! Le seul truc important : s’assurer que la ou les collectivités font ce qu’il faut pour que nos vieux, nos malades, nos enfants, ... ne souffrent pas trop.
La sécheresse. Ce matin ils disaient à la radio qui fallait fermer le robinet en se lavant les dents. On pourrait essayer d’arrêter de se laver les dents et surtout on se demande s’ils ne se moquent pas de nous, avec toute la flotte polluée et gaspillée par l’industrie et l’agriculture. Surtout que dans la double page précédente, ils nous expliquaient qu’il faut boire beaucoup et ne pas hésiter à s’asperger.
La guerre au Proche Orient. Comme je le disais dans un billet il y a un ou deux jours : j’ai 40 ans, et c’est fait à peu près 40 ans que j’entends parler de guerre là-bas. Ca va changer quoi, dans ma vie, de voir aujourd'hui qu’il y a la guerre là-bas. Par contre, ils sont proches de la catastrophe humanitaire au Liban, et sur ce sujet, il serait tant qu’on fasse quelque chose.
Le tsunami, je ne sais plus trop où, avec ces 500 morts. La dernière fois c’était 100 000, alors ce coup-ci on ne va pas s’affoler. Désolé pour ce trait d’humour noir, mais ce tsunami n’est qu’un fait divers. On est bien désolé pour les gens qui sont morts et surtout pour leur famille, mais on n’y peut pas grand-chose. On ne peut que féliciter et encourager nos ONG pour leurs interventions, en rappelant, parfois, qu’il est dommage que la solidarité doive passer par des ONG et que nos gouvernements riches ne puissent pas s’entendre. Mais je m’égare, ceci n’était pas dans le journal.
Si je fais cet inventaire des sujets d’actualité, ce n’est pas pour faire un sketch à la Coluche (si j’en avais le talent, je ne serais pas là, dans mon 48,10 m2 de Bicêtre à écrire des âneries…), mais pour relativiser l’importance de l’actualité avant de finir mon billet sur 20 minutes.
Pour répondre à la question « qu’est ce qu’une actualité importante », je vais utiliser ce qu’a répondu Eric à ma question dans son blog :
« l'information importante est celle qui est importante pour moi (ou pour mes lecteurs, si j'écris pour le journal, mes téléspectateurs dans le cas de TF1 dans le cas du blogueur, c'est plus compliqué, mais en général l'info importante pour le blogueur c'est celle qui le concerne lui car pour les blogueurs il est difficile de cibler un lecteur, même si, au bout d'un temps on y arrive). »
Donc, moi, pauvre blogueur, j’affirme aujourd’hui que l’information importante de la journée ne peut être que celle de la veille : le formidable exploit de Landis dans l’étape d’hier. Et peut-être aussi le décès de Gérard Oury, on aimait bien ses films.
L’exploit de Landis nous ramène à 20 Minutes qui titrait ce matin « le Landis au soleil »…
Surtout, ce que j’aime dans 20 minutes, c’est la « pureté » de l’information. Il n’est pas déformé par les exigences des interviewés ou un nécessaire populisme pour attirer la clientèle. Par exemple, aujourd’hui dans les page (pardon ! la page) économie, il y a un interview du patron (Thibault Lanxade) d’une boîte qui vient d’écrire (avec Sophie Girardeau) un bouquin intitulé « Génération 35 heures, jeunesse décapante ».
Par delà mes idées politiques et mon conviction de la nécessaire RTT, l’interview contient quelques points sympathiques qui mériteraient que je me précipite chez mon libraire. Extraits de l’interview : « Ce sont vraiment les 35 heures qui ont obligé la collectivité à repenser son rapport au travail dans le sens d'un rééquilibrage entre vie privée et vie professionnelle. Cette génération a très bien intégré que le travail n'était pas toute la vie. » […] « C'est décapant. C'est une génération qui n'hésite pas, par exemple, à remettre en cause l'autorité lorsqu'elle la juge illégitime. Là où cela peut poser problème, c'est avec d'autres générations de salariés qui peuvent avoir du mal à comprendre »
Et bien, je n’ai pas vu ça dans Le Parisien ce matin (journal que j’aime bien aussi, si je le cite beaucoup, c’est parce que c’est le canard le plus par chez moi).
Avant-dernier avantage : il n’y a pas de page "courses" et personne ne vous le pique au bistro. Parfois on vous le pique au boulot pour faire les mots croisés, mais comme vous les avez déjà fait, ça vous fait marrer.
Dernier avantage : il est gratuit.
Il y a bien de la pub pour payer. Aujourd’hui, en dernière page : une télé à 1190 chez Carrefour : je m’en fous. J’ai déjà une télé et je ne la regarde pas… alors je ne vais pas aller en acheter une autre pour un prix qui équivaut à peu près à un SMIC. Ils sont gonflés chez Carrefour à inciter les types à dépenser beaucoup de pognon pour un truc qui sert à rien, alors qu’ils n’ont plus de sous pour envoyer leurs gamins en vacances (ce qui était d’ailleurs dans l’actualité ces derniers jours).
Je n’aime pas la publicité, mais ce n’est pas le sujet du billet du jour !
Contrairement à mes habitudes, ce billet est parfaitement documenté : j’ai devant moi les numéros d’hier et d’aujourd’hui.
Le premier avantage de 20 Minutes est que les mots croisés peuvent être faits en cinq minutes, ce qui est très important. En effet, le 20 Minutes on le récupère le matin en prenant le métro, on le lit dans le métro et quand on arrive au boulot on jette le truc à la poubelle. Or, il est absolument inconcevable de jeter un journal à la poubelle sans en faire les mots croisés : ça serait du gaspillage. En ces temps de réchauffement climatique et de pénurie d’eau c’est même franchement immoral. Il faut donc faire les mots croisés au bureau, mais y consacrer plus de cinq minutes serait de la supercherie : ce n’est pas pour ça que notre patron nous paye. D’ailleurs, il faut attendre la pause déjeuner pour faire le Sudoku (mais il n’y en a pas aujourd’hui : le vendredi c’est un autre jeu, absolument ridicule).
Le deuxième avantage, et là, je redeviens sérieux, c’est qu’il n’y a pas de priorisation de l’information.
Là où Le Parisien (comme la plupart des journaux) nous fait systématiquement la première double page sur l’événement du jour (aujourd’hui, ça doit être la canicule), 20 Minutes nous fait toujours au moins une double page sur l’actualité locale (en l’occurrence Paris et la région Parisienne). Aujourd’hui, ils parlent du contrat de plan et des projets qui pourraient être annulés dans la région, le préfet de région ayant décidé de ne pas débloquer tous les crédits de l’état. On se demande d’ailleurs de quoi il se mêle. Qu’un ministre bloque de tels budgets, on peut comprendre (et encore), mais un préfet ! Ca m’intéresse.
Tous les jours c’est comme ça : d’abord Paris, puis la Région Parisienne, puis la France, puis le Monde, puis l’économie, puis le sport, puis le sport parisien, puis les pages « people », « new tech », « ciné », « télé », « mots croisés », …
De l’information brute ! Que du bonheur ! On se croirait sur actu.voila.fr, un de mes sites préférés. La « une » avec des gros titres, et après : pas de hiérarchie. C’est un peu ça 20 minutes : dans le métro, on se croit sur internet !
Et 20 minutes suffisent réellement si on remet l’actualité à la place qu’elle mérite. Je prends donc en exemple l’actualité telle qu’elle vient et les quelques gros titres de ces jours-ci. Je ne vais pas être spécialement politiquement correct, mais je pense retranscrire assez bien la pensée de la plupart des terriens (sauf s'ils habitent au Liban, dans les maisons de retraite ou en Indonésie !).
La canicule. On sait bien qu’il fait chaud. Quand on a passé la nuit à se promener dans l’appartement pour trouver l’endroit le plus frais ! Je n’ai pas besoin qu’on me rappelle qu’il faut boire beaucoup, j’y arrive tout seul ! Le seul truc important : s’assurer que la ou les collectivités font ce qu’il faut pour que nos vieux, nos malades, nos enfants, ... ne souffrent pas trop.
La sécheresse. Ce matin ils disaient à la radio qui fallait fermer le robinet en se lavant les dents. On pourrait essayer d’arrêter de se laver les dents et surtout on se demande s’ils ne se moquent pas de nous, avec toute la flotte polluée et gaspillée par l’industrie et l’agriculture. Surtout que dans la double page précédente, ils nous expliquaient qu’il faut boire beaucoup et ne pas hésiter à s’asperger.
La guerre au Proche Orient. Comme je le disais dans un billet il y a un ou deux jours : j’ai 40 ans, et c’est fait à peu près 40 ans que j’entends parler de guerre là-bas. Ca va changer quoi, dans ma vie, de voir aujourd'hui qu’il y a la guerre là-bas. Par contre, ils sont proches de la catastrophe humanitaire au Liban, et sur ce sujet, il serait tant qu’on fasse quelque chose.
Le tsunami, je ne sais plus trop où, avec ces 500 morts. La dernière fois c’était 100 000, alors ce coup-ci on ne va pas s’affoler. Désolé pour ce trait d’humour noir, mais ce tsunami n’est qu’un fait divers. On est bien désolé pour les gens qui sont morts et surtout pour leur famille, mais on n’y peut pas grand-chose. On ne peut que féliciter et encourager nos ONG pour leurs interventions, en rappelant, parfois, qu’il est dommage que la solidarité doive passer par des ONG et que nos gouvernements riches ne puissent pas s’entendre. Mais je m’égare, ceci n’était pas dans le journal.
Si je fais cet inventaire des sujets d’actualité, ce n’est pas pour faire un sketch à la Coluche (si j’en avais le talent, je ne serais pas là, dans mon 48,10 m2 de Bicêtre à écrire des âneries…), mais pour relativiser l’importance de l’actualité avant de finir mon billet sur 20 minutes.
Pour répondre à la question « qu’est ce qu’une actualité importante », je vais utiliser ce qu’a répondu Eric à ma question dans son blog :
« l'information importante est celle qui est importante pour moi (ou pour mes lecteurs, si j'écris pour le journal, mes téléspectateurs dans le cas de TF1 dans le cas du blogueur, c'est plus compliqué, mais en général l'info importante pour le blogueur c'est celle qui le concerne lui car pour les blogueurs il est difficile de cibler un lecteur, même si, au bout d'un temps on y arrive). »
Donc, moi, pauvre blogueur, j’affirme aujourd’hui que l’information importante de la journée ne peut être que celle de la veille : le formidable exploit de Landis dans l’étape d’hier. Et peut-être aussi le décès de Gérard Oury, on aimait bien ses films.
L’exploit de Landis nous ramène à 20 Minutes qui titrait ce matin « le Landis au soleil »…
Surtout, ce que j’aime dans 20 minutes, c’est la « pureté » de l’information. Il n’est pas déformé par les exigences des interviewés ou un nécessaire populisme pour attirer la clientèle. Par exemple, aujourd’hui dans les page (pardon ! la page) économie, il y a un interview du patron (Thibault Lanxade) d’une boîte qui vient d’écrire (avec Sophie Girardeau) un bouquin intitulé « Génération 35 heures, jeunesse décapante ».
Par delà mes idées politiques et mon conviction de la nécessaire RTT, l’interview contient quelques points sympathiques qui mériteraient que je me précipite chez mon libraire. Extraits de l’interview : « Ce sont vraiment les 35 heures qui ont obligé la collectivité à repenser son rapport au travail dans le sens d'un rééquilibrage entre vie privée et vie professionnelle. Cette génération a très bien intégré que le travail n'était pas toute la vie. » […] « C'est décapant. C'est une génération qui n'hésite pas, par exemple, à remettre en cause l'autorité lorsqu'elle la juge illégitime. Là où cela peut poser problème, c'est avec d'autres générations de salariés qui peuvent avoir du mal à comprendre »
Et bien, je n’ai pas vu ça dans Le Parisien ce matin (journal que j’aime bien aussi, si je le cite beaucoup, c’est parce que c’est le canard le plus par chez moi).
Avant-dernier avantage : il n’y a pas de page "courses" et personne ne vous le pique au bistro. Parfois on vous le pique au boulot pour faire les mots croisés, mais comme vous les avez déjà fait, ça vous fait marrer.
Dernier avantage : il est gratuit.
Il y a bien de la pub pour payer. Aujourd’hui, en dernière page : une télé à 1190 chez Carrefour : je m’en fous. J’ai déjà une télé et je ne la regarde pas… alors je ne vais pas aller en acheter une autre pour un prix qui équivaut à peu près à un SMIC. Ils sont gonflés chez Carrefour à inciter les types à dépenser beaucoup de pognon pour un truc qui sert à rien, alors qu’ils n’ont plus de sous pour envoyer leurs gamins en vacances (ce qui était d’ailleurs dans l’actualité ces derniers jours).
Je n’aime pas la publicité, mais ce n’est pas le sujet du billet du jour !
Bon! Il y a beaucoup d'idées dans ce billet. Très touffu! Trop!
RépondreSupprimerUn article, une idée.
Mais il y a deux façons de lire ton article. Soit c'est un ensemble d'idées (et donc, il y en a trop) soit c'est une argumentation avec feu nourri d'arguments (est-ce beau, là?).
Je préfère la deuxième hypothèse. Tu dis que tu apprécies 20 Minutes et tu expliques pourquoi. Je considère que tes arguments se tiennent, dans l'ensemble. Dans 20 Minutes il y a un projet éditorial, une maquette et même un style qui te conviennent. Tout cela a été pensé et même bien pensé. C'est du bon boulot. Rien à dire.
Comme je le disais dans le premier commentaire, un article, une idée.
RépondreSupprimerDonc voilà une autre "idée". Ou plutôt une partie de ton article que j'extrais.
C'est le passage où tu commentes l'interview de Thibault Lanxade.
Et là je tombe des nues...
Tu dis: "Et bien, je n’ai pas vu ça dans Le Parisien ce matin (journal que j’aime bien aussi, si je le cite beaucoup, c’est parce que c’est le canard le plus par chez moi)."
Tu n'as jamais lu d'interview de personnes critiquant les 35 heures? Et disant que tous nos maux(y compris les morts de la canicule de 2003) sont dus aux 35 heures? Allons, essaie de te souvenir!
Pas plus tard que ce soir j'écoutais "On refait le monde", sur RTL. Et ils débataient des 35 heures. Et, immanquablement, quelqu'un (je crois que c'était Ted Stanger) a dit que les morts de la canicule étaient dus en partie aux 35 heures, car les hopitaux et les maisons de retraites manquaient de personnel.
Des interviews comme ça, j'en ai lu des tonnes.
20 Minutes, je ne le lis pas beaucoup. Mais il me semble tout de même qu'il véhicule une idéologie libérale (ce qu'on pourrait peut-être traduire hâtivement par "pas d'idéologie"). C'est au moyen notamment d'interviews comme ça qu'on instille cette idéologie, me semble-t-il.
Cette autre interview de Lanxade est plus claire:
http://management.journaldunet.com/0607/0607142-lanxade.shtml
Son discours sur ces jeunes en décalage avec le monde de l'entreprise, c'est de la doxa Medef pur jus. Moi, ce n'est pas ma tasse de thé!
Eric,
RépondreSupprimerDans un premier temps, je te remercie d'avoir lu mon truc en entier !
Pour réagir à ton premier commentaire, je suis d'accord, j'en fais un peu trop : il faut que je me corrige, mais chacun son boulot !
Pour le deuxième commentaire, je crois qu'on ne s'est pas compris (et donc que je me suis mal exprimé). Thibault machin ne critique pas les 35 heures, au contraire. Il dit que ça a changé les "donnes" dans l'entreprise, mais sans critiquer... Son livre ressemble plutôt (et je me trompe peut-être, je ne l'ai pas lu) à une éloge. Du type : les 35 heures ont réussi à faire bouger la société.
Mais, effectivement, je viens de lire (en diagonale) le truc sur le lien que tu me suggères : la teneur de l'interview me semble diamétralement opposée à ce que j'ai lu sur 20 Minutes.
Ce qui pourrait nous faire un excellent sujet de débat sur les blogs...
Finalement, je ne vais pas acheter son bouquin.
Bonsoir Nicolas,
RépondreSupprimerNous ici à Camors, on n'a évidemment pas 20 Minutes...mais on a internet, haut débit même ! chez AOL même...Je suis client chez eux depuis 98 et je n'ai rien à en redire si ce n'est une mauvaise passe lorsqu'ils ont lancé leur bas débit illimité...non, je voulais te demander, par rapport à internet, qu'est ce que tu trouves de si particulier à actu.voila ? j'ai été voir ce soir pour voir de quoi il en retournait et ba, on va dire que c'est de l'information brute de décroffrage en provenance directe de afp et comparses...
Explique-moi tout ! (moi je suis yahoo )
Nicolas,
RépondreSupprimerComme toi je suis sceptique sur l'ITV de Thibaut Tranxen.
Mais il y avait un indice sur le blog de son bouquin: la préface par Charles Beigbeder. Le frère de l'autre et un chef d'entreprise qui a failli devenir président du Medef avant d'être supplanté par L Parisot.
Moi, j'ai lu l'ITV de 20 Min comme un truc drôlement fieleux, plein de sous entendus.
Mais, à y réfléchir, je dirais que c'est surtout un article qui comporte peu de mots, peu d'information. Un truc vite lu qui ne dit ni du bien ni du mal des 35 heures. Qui n'a d'autres but que de faire de la pub à un bouquin.
Et si on recherchait quels sont les liens entre l'entreprise de Thibaut Tranxade et 20 Min'?
Car le problème n°1 des gratuits, qui ne disposent QUE de la pub pour vivre, c'est l'indépendance.
D'ailleurs je propose qu'on les rebaptise et qu'on parle de journaux payants et de supports gratuits.
Loïc,
RépondreSupprimerC'est parce que c'est de l'information brute de décoffrage que j'aime bien actu.voila.fr. Ce n'est peut-être pas mieux que d'autres sites (tels yahoo) mais j'y suis habitué.
D'autres sites d'informations (tel google news, tf1, ...) sont bien aussi, mais, dans la présentation, il y a une hiérarchie entre les informations.
Eric,
Tu connais beaucoup mieux le monde des médias que moi. D'une part c'est ton métier si j'ai bien compris et d'autre part tu fait tout un travail autour du blog pour faire des recherches, te documenter, ...
Moi, l'interview de Lanxade, je l'ai pris au premier degré, en feuilletant 20 minutes dans le métro. Et c'est le but de 20 minutes. "Tiens, un patron qui écrit des trucs qui semblent sympathique qui fait un truc sur les 35 heures sans cracher trop sur les salariés".
Mon article s'est arrêté là... Je n'ai pas été faire des recherches sur Lanxade sur Internet : ce n'est pas l'objet de mon billet, et je ne suis pas là pour faire de la concurence à ton blog !
Si j'avais fait un article sur Lanxade, mon travail aurait été plus conséquent. Déjà, j'aurais lu le bouquin !
Mais je n'ai jamais été dupe : s'il y a un interview dans un journal c'est forcément de complaisance.
Sur l'indépendance de 20 Minutes, je ne crois pas qu'elle soit différente que la plupart des médias (sauf quelques trucs comme Le Canard). Déjà, la plupart appartienne à des grands groupes industriels... ou dépendent de subventions publiques !
Pour répondre aussi à Loïc : c'est pour ça que j'aime bien l'information brute de décoffrage et que je multiplie les sources d'information !
"D'ailleurs je propose qu'on les rebaptise et qu'on parle de journaux payants et de supports gratuits"
Tu as probablement raison... Mais je ne suis pas Don Quichotte. Tout le monde les appelle "les gratuits", je ne vais pas me battre pour changer ça !
Je dois ajouter un truc...
RépondreSupprimerSi je lis 20 Minutes à peu près tous les jours, c'est parce qu'un type (bien sympathique d'ailleurs) me donne ce truc tous les jours... Et surtout que j'ai une dizaine de minutes de trajet en métro pour aller au boulot (et non 20 : j'ai menti dans mon billet !).
10 minutes, ce n'est pas assez pour une autre activité que la lecture de ce truc. Dans le temps, j'avais 45 minutes de transport, je lisais des romans, mais là c'est trop juste !
Loïc,
RépondreSupprimerA Camors vous l'avez à quelle vitesse ? A Loudéac, chez ma mère, on atteint péniblement 600 Kb/S ! Alors qu'à Bicêtre j'ai près de 10 fois ça...
Pour l'aménagement du territoire, en France, on a encore du progrès à faire !
Et imaginons qu'au lieu de l'interview de Thibaut T., 20 Minutes mette l'interview d'un employé de chez Michelin qui se plaint que depuis l'instauration des 35h les cadences ont augmenté ou d'un employé d'une société d'assurance qui se plaint d'avoir plus de tâches à effectuer, etc.
RépondreSupprimerEh bien cela démobiliserait tout le monde. Le patron de 20 Minutes n'est pas un criminel de guerre.
Je ne sais pas. Je ne bosse pas dans les médias. Je ne sais pas si le patron de 20 minutes regarde ce genre de détail éditorial de son canard.
RépondreSupprimerQu'il donne des consignes de neutralité pour ne pas heurter les lecteurs ou fâcher les annonceurs, c'est fort probable... de là à vérifier l'interview, en page "économie" d'un pingoin qui sort un bouquin en espérant qu'il soit lu avec légèreté sur les plages...
Mais il effectivement probable que la cousine de Thibault Machin connaisse la belle soeur du patron de bistro où le responsable de la page économie prend son café tous les matins.
Ou un truc comme ça.
Par ailleurs, je crois que quand on lit un journal (ou regarde un JT ou écoute la radio), il faut avoir "dans un coin de l'esprit" la "non neutralité" du "support".
RépondreSupprimerJe prends un exemple "léger" (c'est-à-dire non économique ou politique, donc on s'en fout) : les pages sportives du Parisien.
Pour moi qui suis "breton de Paris", je ne suis pas supporter du PSG, mais quand je lis le Parisien, j'ai l'impression que le PSG est plus grand club du monde. C'est normal : Le Parisien s'adresse... aux Parisien (il serait d'ailleurs amusant de comparer ses pages "sports" à celles "d'Aujourd'hui en France" !).
Par ailleurs, moi qui aime bien suivre le tour de France, j'aime bien avoir les informations complêtes dans Le Parisien... et il m'arrive de lire l'Equipe pendant cette période.
Qui organise le Tour de France ?