En salle

13 août 2025

Travailler deux jours de plus pour comprendre l'économie !

 


Nous sommes gâtés : il y a plusieurs feuilletons de l’été, cette année ! L’été dernier, nous n’avions que la constitution du gouvernement. Cette année, le principal tourne évidemment autour des tergiversations internationales de nos dirigeants et nationales de nos militants, avec, bien sûr, plusieurs saisons de La croisière s’amuse. Mais il y a aussi le plan de François Bayrou pour boucher 40 milliards de déficit !

Il n’a pas vu qu’on pourrait sûrement en prendre une partie au sein des 211 milliards d’aides aux entreprises, notamment le pognon qui finit plus ou moins directement dans les poches des actionnaires ! Rassurez-vous, je ne suis pas devenu gauchiste ! Je ne pleure pas sur les 211 milliards, je me dis simplement que les contrôles devraient être augmentés, que les dons sans compensation garantie pourraient être un tantinet sucrés et qu’on arriverait bien à faire la rue Michel pour le résident matignonesque…

 

Depuis hier ou avant-hier, on nous parle beaucoup des deux jours fériés supprimés puisque le petit gros de la rue de Varenne a dit aux partenaires sociaux : vous allez négocier la suppression mais vous allez la faire. Je me demande bien ce qu’il y a à faire. C’est Nicolas Sarkozy qui était assez fort pour rassembler les gens pour leur dire à quoi devaient aboutir les négociations.

On en sait un peu plus. Le béat Béarnais veut que l’on travaille deux jours de plus (un peu moins vu qu’il n’y a tout de même deux chances sur 7 pour que le 8 mai tombe un week-end, c’est mon côté optimiste, même si je m’en fous, je serai bientôt à la retraite). En contrepartie, nous ne serions payés plus par nos chers employeurs mais ces derniers devraient verser des sous à l’Etat.

On nous dit que l’activité supplémentaire menées par les entreprises pendant ces deux jours permettra d’augmenter leur chiffre d’affaire et qu’ils pourront payer en souriant. Vous me connaissez, je ne suis pas un grand fan des machins de la politique de l’offre ou de la demande mais, tout de même…

Petit 1 : je ne vois pas comment le chiffre d’affaires des entreprises pourrait augmenter si nous n’avons pas plus de pognon à dépenser.

Petit 2 : à mon avis, puisque les salariés pourront bosser environ 1% de plus gratuitement (deux jours sur un peu plus de deux cents), toutes les grosses entreprises s’empresseront de diminuer le nombre d’employés de 1% si le chiffre supplémentaire « promis » n’est pas atteint. C’est mathématique, outre ma rengaine habituelle : cela ne sert à rien de travailler individuellement plus tant qu’il y a beaucoup de demandeurs d’emplois.

 


J’étais donc en colère contre ces clowns de droite qui nous ressortent des mesures avec lesquelles on a déjà été baisés, en écoutant un député LFI (Antoine Léaument, je crois) faire un discours dans TikTok, je suis devenu profondément désolé de voir que mes amis de gauche étaient toujours nuls en économie. Le lascar disait que déficit serait inférieur à 3% si on n’avait pas accordé des aides aux entreprises sous différentes formes, depuis 2014.

Le problème est que c’est faux (et ce qui me dérange le plus, c’est que c’est facile à vérifier avec Google) : les déficits n’augmentent que depuis 2018, pour les premiers budgets d’Emmanuel Macron soutenu par l’andouille paloise avec la flattax, la suppression de l’ISF…

Les aides du temps de François Hollande n’avaient rien à voir avec la diminution des recettes de l’Etat voulue par Macron (il penser créer « le ruissellement », ce pauvre garçon) mais ont permis aux entreprises françaises de se relancer. Elles ont certes augmenté les dividendes mais pendant cette période bénie, le chômage a baissé, tout comme, pour ce qui nous concerne, le déficit des comptes publics.

J’engage les oppositions de gauche à Macron qui en profitent pour taper sur Hollande, le dernier type à avoir fait gagner la gauche au niveau national, à utiliser Google Images et à rechercher : « déficit des comptes publics ».

 

Tant de nullité est navrante. Qu’il tape sur les mesures d’Hollande, à la limite, je pourrais comprendre et serais prêt à argumenter mais le lascar de LFI ne connait même pas les vrais chiffres de l’économie et confond aide aux entreprises et baisse des impôts pour les plus aisés.

C’est à pleurer.

 

Cela étant, l’entourage de Macron dit que les deux jours travaillés en plus vont permettre à l’Etat de faire 4 milliards et des brouettes d’économie ! C’est faut : les quatre milliards sont versés par les entreprises et correspondent donc à une augmentation des impôts donc des prélèvements obligatoires.

Ils sont mignons, à droite et à gauche…

12 août 2025

ONU soit qui mal y pense

 


Je suis le premier à avoir dit dans un des billets de mon blog que la seule solution par Gaza serait d’y envoyer une force de l’ONU : « Comme je le disais, tout le monde aurait intérêt à ce que l’ONU envoie une « force » pour assurer la paix à Gaza, virer le Hamas, garantir l’aide humanitaire et entamer la reconstruction du patelin ». C’était le 29 juillet.

Je n’en tire aucune gloriole : je suis le seul à dire des trucs dans les billets de mon blog… Il n’empêche que compte tenu de la chronologie des déclarations d’Emmanuel Macron, je peux dire sans la moindre honte qu’il s’est rangé à mes propositions.

Mes propos datent d’avant l’annonce de Benjamin Netanyahou de sa volonté de voir Tsahal occuper, même temporairement, Gaza ce qui ne ferait qu’ajouter à la catastrophe humanitaire que nous connaissons… mais aussi ajouter aux doutes légitimes que certains peuvent avoir au sujet des responsabilités.

Il faut intervenir, libérer les otages, torpiller le Hamas mais il faut éviter qu’Israël le fasse.

 


Il me semble que la plupart des Etats du monde sont sur la même longueur d’onde dont tous les Etats membres du conseil de sécurité de l’ONU sauf, évidemment, les Etats-Unis. Alors, même si Emmanuel Macron a dit beaucoup de conneries, j’estime que toutes les forces politiques en France devrait se rapproche de ses dernières propositions et le soutenir, ce qui n’empêche pas de négocier les virgules.

Il me parait grand temps que tout un chacun arrête de profiter de fenêtres médiatiques qui lui sont ouvertes pour raconter n’importe quoi tout en arrivant à peu près à la même position.  

Je ne lance pas un appel, qui serait ridicule, à s’asseoir sur nos divergences mais à se trouver autour d’une position commune comprenant l’arrêt des actions d’Israël à Gaza qui poussent la population dans un grave danger et l’éradication de l’organisation terroriste qui fait peser un danger sur sa propre population, ce que l’on peut nier, mais surtout qui en fait peser un grand sur Israël.

 


Nos divergences ne doivent pas être oubliées mais elles ne m’intéressent qu’en tant que blogueur politique français centré sur notre politique nationale. Par exemple, si LFI parle beaucoup de Gaza et lui apporte un grand soutien, force est de constater qu’ils ne parlent pas des génocides avérés dans d’autres payse et qu’on peut supposer qu’ils agissent essentiellement pour des raisons électorales. Pour résumer, il s’agirait de gagner 4 ou 500 000 voix pour Mélenchon au premier tour de la présidentielle pour favoriser son accès au second tour, qui serait facilité par la difficulté pour la gauche de trouver « LE » candidat et par la dispersion à droite. Il n’empêche que cela ne garantirait pas du tout la victoire finale d’autant qu’avec ses propos, LFI se rend de plus infréquentable. Je résume : dans ton cul le front républicain.

Tant pis si cette politique flirte avec l’antisémitisme des populations musulmanes votant en France voir celui du peuple de gauche qui aime bien taper sur les juifs en tant que représentants de la finance internationale (ou que sais-je). Je sais que mes propos pourraient heurter chacun mais, d’un autre côté, je me suis fait traiter de facho, pas plus tard qu’hier, dans Threads, parce que j’avais osé dire que je n’avais rien contre les musulmans mais seulement contre l’islamisme politique.

 


On était fort, il y a une grosse dizaine d’années pour s’unir pour taper sur le catholicisme politique qui organisait la lutte contre le mariage pour tous mais, je vous présente mes plus basses excuses : je ne vais pas soutenir les organisations politiques d’autres religions au seul prétexte qu’elles ne sont pas majoritaires chez nous. Un peu de sérieux.

L’autre jour, Florence Bergeaud-Blacker diffusait sous X : « La propagande sur le supposé génocide à Gaza n’a pas seulement pour objectif de faire gagner le Hamas, mais aussi d’organiser une sédition partout dans le monde. Les Frères sont à la manœuvre de cette alliance islamogauchiste mortifère. Ce qui est en jeu c’est l’Occident et pas seulement Israël qui au moins se défend. » Je suis assez d’accord avec elle sur le danger que fait peser l’Islam politique sur notre monde.

Les moins aguerris d’entre mes lecteurs pourraient me demander qui est cette dame. Les pires andouilles, en revanche, n’auraient comme réponse que c’est une fachiste point barre. Comme nous sommes tous les fachistes de quelqu’un, tant pis ! Pour ma part, des militants d’une organisation politique qui se présente de gauche, vénère un lascar et ne pratique aucune démocratie et défend jusqu’au bout une religion me rappelle méchamment quelque chose…

A noter que je vous recommande le suivi de la dame dans X. Par sa critique de la propagande et du positionnement de certains de nos médias, de ceux d’autres pays proches de l’islam politique, elle donne des éléments de réflexion non négligeables même si un recul est évidemment nécessaire.

Ce recul le serait d’ailleurs en lisant toutes les informations propagandistes. Au fond, j’ai du mal à comprendre pourquoi Israël tirerait sur la foule venue chercher de l’aide humanitaire ! Pour des génocidaires, ça fait petite bite…

 


D’un autre côté, mes « proches », soutiens sans faille d’Israël, se focalisent sur la critique des actions militaires de l’ONU, qui, il est vrai, ne sont pas toujours crédibles et continuent à insister sur le fait qu’il faudrait laisser Tsahal aller jusqu’au bout de la démarche, qu’ils agissent pour le bien du monde occidental dont au sujet duquel parlait Floflo ci-dessus.

Cela me parait de la pure folie.

 

En fin de compte, je me demande si l’ONU ne devrait pas intervenir entre les partis politiques français…


10 août 2025

Palestine : objectivité, quand tu nous tiens !

 



Olivier Faure m’a bien fait rigoler avec un de ses « tweets » récent. Il partageait une tribune parue dans Libération : « Violations du droit international : plus de 150 juristes d’accord pour nommer ce qu’il se passe à Gaza ». C’est assez facile de trouver 150 juristes de gauche pour taper sur Israël, par les temps qui courent (LFI avait bien trouvé des centaines d’économistes, pour la plupart enseignants, pour valider son projet économique).

Si je rigole, assez bêtement, j’en conviens, c’est que l’article est réservé aux abonnés (qui ne sont tout de même pas des millions…) et qu’à peu près tout ce qu’on peut lire explique que les attentats du 7 octobre commis contre Israël sont des crimes de guerre ! Ca frôle la bévue (et, franchement, je ne comprends pas les types qui publient des tribunes qui ne sont pas entière lisibles sur le web).

Qu’on se rassure, moi aussi, quand je dois publier des conneries sur mon blog, je commence souvent par une phrase allant dans le sens des opposants.

Je commence : c’est affreux, le peuple gazaoui souffre beaucoup, il faut que la communauté internationale agisse et qu’elle mette fin aux volontés colonialiste d’Israël. Je le pense réellement, hein !

 


Tenez ! L’autre jour, j’ai donné raison à Emmanuel Macron quand il a annoncé qu’il allait reconnaitre l’Etat palestinien. La solution à deux Etats est voulue par l’ONU depuis l’après-guerre et est réclamée par beaucoup depuis. Cela étant, je n’ai pas oublié de préciser que je ne vois pas comment cela pourrait fonctionner dans la mesure où les colonies israéliennes s’étendent un peu partout en Cisjordanie et qu’on pourra difficilement mettre Gaza sur le chemin d’une démocratie apaisée. Voyez : un compliment pour la solution proposée, une baffe pour chacune des parties en cause.

C’est beau, non ?

Il n’empêche que le Hamas a félicité Macron pour ses propos et ce dernier a oublié de dire : « je n’ai rien à cirer des félicitations de ces connards qui ne sont qu’une organisation terroriste ». Ensuite, ces mêmes abrutis ont diffusé des vidéos des otages israéliens qu’ils détiennent ce qui devrait pousser tout le monde à les haïr.

Parallèlement, Israël a annoncé un plan d’occupation de Gaza montrant ainsi qu’ils conchient allègrement la communauté internationale.

A propos de baffes, il y a en a tout de même beaucoup qui se perdent. Mais je n’ai pas la solution. Je ne peux que continuer à médire.

 


Il y a une infographie qui courre dans les milieux de gauche, dans les réseaux sociaux. En blanc sur noir : « Je suis Gaza, mais pas le Hamas, Je suis Israël mais pas Netanyahou. Je serai pour la paix, toujours. »

Ces gens sont perdus et d’une bêtise colossale : ils mettent sur le même plan un dirigeant étranger (mais juif…) élu démocratiquement et une organisation terroriste sans la moindre légitimité (mais financée par plusieurs pays musulmans). La gauche a toujours comme principal ennemi l’extrême-droite mais ferait mieux de regarder vers l’islam politique et des mouvements terroristes qui violent, tuent, pendent et trichent à la belotte.

 


Ce traitement « du conflit » pas la gauche française commence à bien faire. On sait que le peuple gazaoui souffre mais on ne peut pas tout mettre sur le même sans compter que les informations que l’on a sur le peuple en question viennent pour la plupart de « succursales » du Hamas.

Un journal Allemand (Bild) a d’ailleurs fait une enquête et pondu un article avec une photo montrant comment fonctionnait la propagande. Evidemment, Libération en parle pour démontrer le contraire. Ils ont oublié de mettre un lien vers l’article d’origine mais n’ont pas oublié d’en faire un vers un reportage d’Al-Jazeera…

Objectivité, quand tu nous tiens…

09 août 2025

Duplomb : asséchons la droite plutôt que les nappes

 


Comme je le disais hier, la droite s’émeut d’une décision prise « par des juges idéologues » au sujet de la censure par le Conseil Constitutionnel d’une partie de la loi Duplomb. Hier, je critiquais la gauche pour des raisons que j’expliquais mais il faut tout de même remettre les choses à leur place (sur la base de propos tenus par mon copain FalconHill).

Tout d’abord, le CC a pris sa décision en s’appuyant sur une révision de la Constitution mise en œuvre par la droite (l’annexion de la charte de l’environnement comprenant le fameux « principe de précaution). Par ailleurs, la plupart des membres du CC (peut-être tous) ont été nommés par des élus issus des partis politiques qui composent la majorité parlementaire actuelle.  Enfin, si le texte n’a pas été étudié pleinement par l’Assemblée Nationale c’est parce que des élus de cette majorité ont déposé puis voté une « motion de rejet » pour empêcher les discussions. Si ce n’est pas contraire à la Constitution, c’est tout de même un viol de ses principes généraux… Enfin, cette loi est proche de ce qu’on appelle, je crois, un « cavalier » c’est-à-dire un texte comprenant des dispositions sans trop de rapport entre elles.

Il y a clairement un déni de démocratie de la part de la droite qui, en plus, s’allie effrontément avec l’extrême-droite pour satisfaire l’électorat de cette dernière.

En outre, ce n’est pas la gauche qui avait interdit le produit et qui a ensuite tenté de le réautoriser. Il faudrait peut-être arrêter que la droite joue au con avec nos lois…

Et arrête de se faire prendre avec un doigt dans le pot de confiture.

 


La gauche n’est pas exempte de défauts. Par exemple, s’il y avait eu un débat au parlement, elle aurait probablement fait de l’obstruction parlementaire mais on aurait pu se foutre de sa gueule d’autant que les informations ont été communiquées en commission où le texte a été étudié ! Mais elle n’a pas eu l’occasion de faire de l’obstruction parlementaire : elle n’a fait que rebondir sur pétition ce qui fut une erreur mais c’est un autre sujet.

Il n’empêche que la désigner responsable de ce fiasco est un peu abusif et taper sur le Conseil Constitutionnel qui ne fait que lutter contre les pratiques abusives contraires aux principes de la Constitution, Constitution que l’on doit essentiellement à un phare de la droite, mais contraires aussi à de saines pratiques démocratiques ne me parait pas raisonnable.

 


Venons-en au fond et à ma position : je suis contre la loi Duplomb mais surtout contre les bassines et les « fermes usines ». Ce n’est pas parce que je suis un gros bouffeur de viande que je peux tolérer les maltraitances animales à ce point et la concentration de production de lisier à peine traité. Quant à pomper nos nappes phréatiques pour mettre de l’eau où elle pourra s’évaporer pour lutter contre les sécheresses, on ne peut nier que pour autoriser cela il faut avoir fumer de la moquette. Ou du maïs.

Je suis contre cette pétition qui va à l’encontre des principes de nos institutions (j’en ai déjà parlé).

Je suis contre l’usage abusif de produits chimiques potentiellement nocifs mais je suis contre l’interdiction, en France, des saloperies utilisées par nos voisins qui n’empêcherait pas les produits vendant de chez eux de figurer chez nos commerçants.

 


Pour en revenir à la décision du CC, il faut tout de même admettre, pour résumer, qu’il a constaté que la dérogation rendu possible par la loi présentée était instaurée pour toutes les filières agricoles et non pas uniquement pour celles qui ont besoin de ce produit tout en autorisant n’importe quels moyens d’application y compris la pulvérisation qui très nocives pour les gens à proximité alors qu’il y a d’autres solutions possibles.

On va donc résumer : les rédacteurs de cette loi ont gravement merdé. Ce sont des débutants qui ne mériteraient même pas d’être élus.

Enfin, comme je le disais hier, une autre loi va être proposée en prenant en compte toutes les objections du Conseil Constitutionnel et on ne va pas en chier une pendule tout de même. 


Mais si on voulait un minimum de cohérence, il faudrait que nos députées européens (et notre gouvernement) aille jusqu'à Strasbourg et Bruxelles pour leur vendre la loi que nous aurons établie sérieusement. 

Dans l'attente, n'oublions pas que c'est la droite qui a merdé, le tout pour de sombres raisons électorales.


08 août 2025

Duplomb : les institutions ont gagné

 


Le Conseil Constitutionnel a donc invalidé un des aspects de la loi Duplomb, celui qui concerne l’insecticide, l’acétamipride. C’est parfaitement dans la logique du fonctionnement de nos institutions. La fameuse pétition n’a eu qu’un impact à la marge (peut-être Macron a-t-il appelé Ferrand pour lui dire : censure-moi une partie de ce bordel, comme ça le reste passera…).

J’ai lu des réactions de personnalités de droite qui étaient favorables à la loi. Elles parlent de « République des juges » et veulent supprimer le Conseil Constitutionnel. C’est ignoble.

C’est pourtant sur la réaction de Mathilde Panot que je vais m’étendre ce matin car elle n’est pas d’une grande finesse.

 

Elle a tweeté : « Victoire contre la #LoiPesticides ! Grâce à notre recours au Conseil constitutionnel et à une mobilisation citoyenne historique, le cœur de la #loiduplomb soutenue par la Macronie, la droite et l’extrême droite est censurée. L'acétamipride, pesticide dangereux pour la santé, ne sera pas réautorisé. Le combat continue notamment contre les mega bassines et les fermes usines. Face au 49-3 parlementaire, nous exigeons une seconde délibération. »

Tout d’abord, et je l’ai écrit dans le blog, les méga bassines et les fermes usines me préoccupent plus que l’insecticide. On ne va pas refaire le débat au sujet de mes motivations : le CC a tranché et pour des raisons qui me semblent valables, même si je ne suis pas un spécialiste : la déficience de l’encadrement de l’usage du fameux produit.

En faisant toute la promotion de la pétition sur la base du pesticide, les autres sujets sont passés à la trappe.

 


Elle parle de « notre recours ». Or, il y a eu plusieurs recours donc celui de sénateurs de gauche et de députés de gauche hors LFI. S’attribuer une victoire est de la communication pure. Elle parle de la mobilisation citoyenne historique (ce qui est vrai) mais je ne sais pas si elle a eu un impact sur la décision du CC (voir ce que je disais en introduction) : elle a surtout et probablement incité les élus LFI à faire leur boulot en déposant le recours. Elle attaque « la Macronie » : faut-il lui rappeler que le président du CC est un pote de Macron dont elle avait sans-doute critiquer la nomination alors quelle est dans la logique de nos institutions qui ont parfaitement fonctionné ?

Quand je pense que ces guignols veulent faire une sixième république avec une Constitution rédigée par des zozos tirés au sort… Enfin, elle « exige une seconde délibération ». Nos institutions sont ainsi faites : il n’y aura pas de seconde délibération. Et surtout, s’il n’y pas eu de « première délibération », c’est parce les opposants au texte ont fait de l’obstruction, incitant ainsi les partisans à déposer une motion de rejet pour que le texte passe directement en « commission mixte paritaire ».

Les élus de gauche se sont encore comporté comme des débutants !

 


On va maintenant imaginer la suite : le Président va promulguer la loi sans les parties censurer. Les bassines et fermes usine vont pouvoir prospérer. Il y a aura un débat sans vote à l’Assemblée suite à la pétition et il ne servira à rien. Ensuite, les députés favorables à l’acétamachin vont faire une nouvelle proposition de loi avec un meilleur encadrement de l’usage de ce bastringue et les abeilles auront tout de même mal au fion.

 

On pourra toujours dire que je suis un peine-à-jouir mais vous pourrez relire mes billets précédents : je n’ai pas changé d’un iota par rapports à la plupart des opinions que j’ai exprimées…

Nos institutions ont gagné.

 

Notons que je suis plus ulcéré par les réactions à droite mais c’est bien le comportement des chefs des partis de gauche qui racontent des carabistouilles dans tous les sens qui empêche mon camp de gagner.

Et la gauche, encore elle, a oublié de saluer une autre décision du Conseil, liberticide pour les étrangers en situation irrégulière, avec une loi venant de la droite dans son seul sujet de préoccupation...

07 août 2025

L'écologie à la une

 


On a appris hier que Vladimir Poutine avait signé un décret autorisant son pays à augmenter prodigieusement l’émission de gaz à effet de serre. On ne va pas stigmatiser les Russes pour autant : on sait que les autres grandes puissances économiques, comme la Chine ou les USA, s’assoient allègrement sur le réchauffement climatique.

On pourrait larmoyer ou crier au scandale mais cela ne changerait strictement rien.

Aujourd’hui, c’est un autre sujet majeur lié à l’environnement qui fait l’objet de nombreux articles dans la presse en ligne : l’augmentation de la production de plastiques et l’espèce de convention mondiale pour lutter contre. C’est un danger majeur : une grande partie des plastiques finissent dans l’océan et des petites particules sont présentes un peu partout.

Evidemment, Reporterre et Mediapart critiquent la présence des lobbies aux négociations (et je ne nie pas le problème qu’ils soulignent) ce qui ne sert strictement à rien, voire est contreproductif puisque cela décrédibilise les actions internationales.

 


C’est au moins la troisième fois en un mois que je fais un billet de blog pour critiquer les actions des défenseurs de l’environnement en France parce que la lutte est mal engagée.

J’avais commencé avec mon point de vue au sujet de la pétition contre la loi Duplomb. D’une part, elle n’aboutira qu’à un débat stérile à la chambre. D’autre part, sa promotion a été faite à partir de mensonges. Nous sommes toujours au cœur de l’actualité car le Conseil Constitutionnel doit prendre sa décision aujourd’hui et on lit un peu de tout dans la presse. Médiapart, toujours lui, parle de positions « antiscience » au sommet de l’Etat (cherchez « Duplomb », dans Google News : on est gâtés ce matin).

Pourtant (si on remonte quelques jours), on voit dans la presse que les scientifiques sont également opposés à la pétition. Ils ont d’ailleurs faits une tribune. Après avoir rappelé la légitimité des inquiétudes, ils ajoutent : « Et pourtant, nous ne signerons aucune de ces pétitions. Non par désintérêt pour ces enjeux : bien au contraire ! Mais parce que ces textes, l'un sans aucune argumentation scientifique, l'autre truffé d'inexactitudes, simplifient à l'extrême un débat complexe, détournent les faits scientifiques et instrumentalisent des peurs profondes, notamment autour du cancer ou du développement des enfants. » « La loi, adoptée début juillet, prévoit une utilisation strictement limitée dans le temps (3 ans) et dans l'espace (moins de 2 % des surfaces agricoles), ciblée sur certaines cultures comme la betterave ou le noisetier, pour lesquelles il n'existe à ce jour aucune alternative réellement efficace. Cette dérogation encadrée respecte rigoureusement les conditions du principe de précaution, tel que défini à l'article 5 de la Charte de l'environnement, intégrée à notre Constitution. Ce principe précise que l'absence de certitudes scientifiques ne doit pas retarder l'adoption de mesures de protection en cas de risque de dommages graves et irréversibles, à condition que ces mesures soient proportionnées, provisoires et soumises à réévaluation. C'est précisément ce qu'applique ici la loi Duplomb. »


 

C’est absolument désolant de voir la presse, maintenant, sembler faire pression sur le Conseil Constitutionnel. Entre nous, on appelle ça du lobbying mais ce méchant mot est appliqué uniquement pour qualifier ceux qui défendent une thèse opposée à la nôtre.

On verra bien la décision qu’il prendra et soyez assurés que je n’ai rien à citer des betteraves et des noisettes. A ceci près qu’on va continuer à bouffer mais que ces saloperies viendront d’autres pays et que nos braves paysans n’auront plus qu’à produire autre chose, comme du maïs qui oblige à faire d’autres cochonneries comme des bassines pour faire des réserves d’eau. D’un autre côté, le maïs sert aussi à la production de plastiques biodégradables. On va réussir à boucler la boucle grâce à mes raccourcis tendancieux.

 


Revenons à nos moutons !

 

Pensez-vous réellement que les efforts que l’on fait pour acheter des voitures électriques et utiliser des sacs en toile de jute chez Leclerc contribuent à la défense de l’environnement plus que de baisser d’un demi-pourcent l’augmentation mondiale annuelle des produits qui détruisent l’environnement ?

Je ne nie pas que les petits ruisseaux font des grandes rivières… Les démarches de communication ont sûrement des effets positifs. Mais également d’autres effets : perdre toute crédibilité auprès des électeurs qui savent bien que ce n’est pas nous qui produisons du CO2 et du plastique en quantité dramatique… et garantir que des progressistes ne reviendront jamais au pouvoir.

 

Il faudrait changer la politique menée par le monde entier et, pour y arriver, il n’y qu’une seule solution : renforcer le poids de l’Europe, d’une part, pour que nos « partenaires internes » adoptent progressivement des normes utiles et, d’autre part, pour pouvoir peser sur le commerce international, pour éviter que les Chinois, les Russes ou les Américains ne remplacent notre présence dans d’autres pays…

Or, toutes les forces politiques, en France, luttent de plus en plus contre l’Europe (pas nécessairement à tort vu qu’elle fait de belles conneries, raison de plus pour la réorienter), parlant d’un souverainisme ou d’un patriotisme économique.

 

Cela étant, je ne suis pas Don Quichotte : tout ce que je peux faire est de me foutre de la gueule des écolos antiscience qui pissent dans des violons.

06 août 2025

L'extrême-centre n'existe pas !

 


C’est par mon ami Denis du blog Extime que j’ai le plus entendu parler de la notion « d’extrême-centre » et l’ami T0pol l’évoque dans son dernier billet. Ne tournons pas par quatre chemins, pour moi, c’est une sombre fumisterie (même si Wikipedia y consacre une page assez détaillée) : c’est un terme utilisé pour décrédibiliser « la macronnerie » mais ça ne peut pas exister. Quand on est à une extrémité, cela veut dire qu’on est au bout : on ne peut pas être au bout du milieu.

C’est purement rhétorique et je doute que les gens qui utilisent cette locution ont étudié les aspects historiques liés à son utilisation. Moi non plus, d’ailleurs, et ça me gave de voir prospérer des expressions qui viennent d’une autre époque (la naissance de la République, en l’occurrence) comme si le monde n’avait pas changé depuis…

La notion d’extrême est elle-même un peu dévoyée !

A gauche, on voit bien à quoi elle correspond : des petits partis (les NPA, FO, PT, POID…). Il y a quelques années, on avait le PCF et le PS, complété par les écolos, qui composaient la gauche normale (par opposition à « extrême). Puis, avec l’émergence de LFI, on a parlé de la « gauche radicale » par opposition au « centre gauche » qui s’est lui-même perdu : des militants et lecteurs se sont rapprochés de LFI ou de coalitions autour de ce parti (la Nupes puis le NFP) et d’autres se sont rapprochés du camp politique monté par un candidat qui se voulait « ni de droite et ni de gauche » ou « de droite et de gauche », je ne sais plus.

A droite, c’est plus compliqué : on sait ce que c’est « l’extrême-droite » mais peut-on réellement qualifier d’extrême un parti qui regroupe 30% des électeurs ? On va continuer à l’appeler ainsi parce que cela nous fait plaisir et parce que les fondateurs du parti étaient réellement issus de tendances très minoritaires, à la droite de la droite, comme des Waffen SS. Mais des partis comme ceux de Philippot ou de Zemmour ne sont-ils pas plus à droite ? Je ne fais que poser la question mais il me semble que le RN n’est plus partisan de la sortie de l’UE et fait campagne sur des thèmes qui étaient bien plutôt à gauche il y a plus de 45 ans…

 


Au fond, si Georges Marchais n’avait pas eu cette voix si particulière, on passerait des discours de lui au tout début des années 80, on trouverait la moitié des supporters de LFI pour le traiter de facho ! D’un autre côté, on a cette moitié qui passe une partie de sa vie à défendre les musulmans, oubliant que les religions pouvaient opprimer le peuple.

On a les fils qui se croisent.

Ne nous trompons pas sur mes volontés par ses propos : mon billet est là pour dire ce que je pensais de la notion d’extrême-centre, pas pour participer à la « dédiabolisation » de l’extrême-droite : le job a été fait par la gauche pure.

Ce billet fait par ailleurs suite au dernier que j’ai produit, parlant d’une confusion générale dans le traitement de la politique en France…

 


Venons-en au centrisme. Historiquement (du moins sous la Cinquième), le centre officiel a toujours fait partie de la droite. Notre actuel premier ministre, dans les années 90, a fait partie de gouvernements bien à droite. En revanche, quand la droite a voulu se restructurer pour devenir une machine à remporter des élections (ce qui n’a fonctionné que deux fois, pour les présidentielles), en 2002, François Bayrou a refusé de voir son centre englouti par la droite. En 2007, il a fait un excellent résultat (18%) alors que la gauche était arrivée à un plus bas historique (en cumul de voix des candidats au premier tour). C’est d’ailleurs à peu près la preuve que le candidat centriste fédérait beaucoup d’électeurs habituellement. Une grande partie des électeurs de Bayrou est d’ailleurs probablement « revenue » vers la gauche aux élections suivantes.

Cela m’a toujours amusé de voir des copains passés du soutien de Bayrou à celui de Mélenchon en l’espace de 10 ans.  

 


Pour ma part, mon positionnement politique a toujours été au centre-gauche (ce qu’on appelait la social-démocratie à une époque pas si lointaine) et vous pouvez lire mes billets de blogs sur les 20 dernières années pour vérifier que je n’ai pas changé (et je pourrais trouver des copains qui confirmeraient que j’ai approuvé la politique d’ouverture de Mitterrand, en 1988, tout en ayant voté Juquin et surtout des potes qui pourraient affirmer que j’étais Jospinien dès 1990).

Il y a évidemment toutes sortes de nuances. Je suis libéral et je soutiens les immigrés (mais pas les religions qui pourraient aller avec), favorable d’une imposition plus juste avec une vraie progressivité en fonction des revenus… ce qui fait qu’on pourrait me traiter de trotskyste comme de fasciste : vous avez le choix.

Au moins, je vais pouvoir illustrer ce billet avec la tête de Jospin.

 


Aujourd’hui, je souhaite que l’on puisse retrouver, à l’issue d’élections, un gouvernement vraiment à gauche mais éloigné de ceux qui ne respectent pas les Institutions ou font des actions violentes pour lutter contre ce qu’ils n’aiment pas. Je souhaite une plus grande intégration européenne (je ne parle pas de fédéralisme mais il faut bien qu’on pèse face aux grandes économies… ou aux grandes puissances militaires). Une gauche Républicaine, laïque et libérale, vraiment (ce n’est moi qui ai défendu les taxis, récemment, mais LFI… alors que les taxis n’ont rien de libéraux puisqu’ils ont des privilèges dont celui de gagner leur vie sur le dos de la sécurité sociale).

 

Pour cela, il faut bien créer une sorte d’alliance au centre pour que les socdems puissent trouver des gens avec qui travailler. C’est ce qu’avait voulu faire Macron (mais il a échoué en menant une politique en faveur du capitalisme financier dès le début de son mandat).

Ce n’est pas du tout de « l’extrême-centre », c’est l’union de gens qui veulent lutter contre des partis populistes et peu républicains.

« Comme dirait l’autre » (en réponse à mon commentateur à son billet que je cite plus haut) : « cette notion [d’extrême-centre] est une saloperie [qui] vise à faire croire que les centristes sont extrémistes. » 

Après, ils viennent chialer sur leurs faibles scores et la montée du RN…

J’ai bien un qualificatif en tête.


Quant à la droite, qu'elle se débrouille. Elle a pour l'instant des lascars qui font campagne sur le thème de l'immigration là où réussi le RN sans rien défendre d'autre à par les plus aisés. Qu'ils assument.

05 août 2025

La politique, c'était mieux avant !

 


Dans un récent billet, mon confrère Authueil disait que du fait de l’essor des réseaux sociaux, on ne discutait plus vraiment de politique. De son côté, Falconhill s’amuse suite… une discussion qu’on a eue tous les deux au sujet des noms des partis politiques qui devraient changer.

Je dois reconnaitre, que même s’ils se de droite, ils n’ont pas tort ! Car je lis des blogueurs de droite, comme de gauche… mais il reste peu de blogueurs. Je me demande d’ailleurs si je n’ai pas le « blog tenu par un simple citoyen engagé » le plus prolixe de la blogosphère française… Le monde a bien changé en vingt ans. Mes publications dans Facebook reçoivent plus de like quand je diffuse la photo de mon assiette de filet de bœuf que quand je parle politique. Le blog où je parle de ma maison ou de mon jardin a, pour chaque billet, 10 ou 20 fois plus de lecteurs que le blog politique (dont l’audience n’a pas vraiment changé depuis 10 ans)… qui est pourtant un des derniers blogs politiques en activé.

On pourrait faire un billet détaillé pour expliquer la baisse des blogs politiques mais chacun irait, dans ses réflexions, insister sur son propre avis alors que les causes sont multiples. Il y a, en vrac et par exemple, le déport du militantisme sur les réseaux sociaux, la presse nationales qui fait de plus en plus d’articles « engagés » et surtout le fait que les blogueurs ont enfin compris que les blogs politiques n’avaient aucun impact sensible sur la vie politique.

L’impact est la marge : j’écris mon blog parce que j’aime bien cela et que cela m’aide à formaliser mes idées et je lis des blogs de tous bords parce que j’aime bien comprendre le point de vue des autres.

 


Je vais résumer le billet d’Authueil en quelques mots (je ne suis pas son porte-parole, vous pouvez le lire). Avec l’essor de Twitter (puis X), Facebook et les autres, on ne discute plus vraiment politique en dehors des réseaux sociaux.

Le premier dommage que je vois et dont j’ai souvent parlé est « l’effet de meute ». On finit par tourner essentiellement entre gens qui partagent le même avis ce qui limite la richesse culturelle. Le deuxième, dont je ne crois pas avoir déjà parlé, est que quand on lit un texte avec lequel on n’est pas vraiment d’accord, on ne cherche pas à le comprendre mais uniquement à avoir la réponse la plus percutante, celle qui vous fera apprécier par vos copains de « la meute ».

Je pourrais multiplier les exemples mais la discussion partirait dans tous les sens. Je vais me contenter d’en citer un, issu de mon dernier billet. J’y citais un sondage de popularité où Tondelier, Mélenchon et Faure étaient en mauvaise posture et donnais ma vision des raisons (le comportement à différents sujets n’est pas apprécié par les électeurs). On m’a répondu que le sondage n’était pas opportun car on n’est pas en période électorale, que Mélenchon était proche du second tour et finirait par gagner à cause de la vacuité de la droite et j’en passe. Les lecteurs ont voulu démontrer que je me trompais sans même chercher à comprendre mes propos. Pourtant la vérité est bien là : Mélenchon pourrait arriver à un second tour parce que l’offre n’est pas bonne à gauche et qu’elle est trop dispersée à droite et au centre mais le but d’une élection n’est pas d’arriver au second tour mais de le gagner.

La vérité est pourtant là : Mélenchon recueille 15% d’opinions positives alors Bardella en est 39. Il n’y a pas photo. Cela ne sert à rien de se persuader que la politique proposée par Méluche est meilleure, qu’il est dix fois plus intelligent et cultivé que l’autre. Il ne peut pas gagner l’élection s’il ne change pas quelque chose.

Ceci n’est qu’un exemple pour montrer comment on en arrive à ne plus lire ou écouter ce que disent les gens…


Dans un prochain billet, Juliette, il faudra que je raconte comment je me suis fâché avec un tas d'andouilles, dont les Kiwis, qui me trouvant sympathique (tant pis pour mes chevilles) et à l'écoute ont tenté à tout prix de me convaincre et n'ont pas compris pourquoi ils n'y arrivaient pas... Les blogs n'avaient pas que du bon.

 


Alors, puisqu’on parle de LFI, venons-en au billet de Falconhill qui pense que certains partis politiques devraient changer de nom (et je pense que cela doit dépasser les changements de nom ; je précise par ailleurs que je ne suis pas d’accord avec lui quant à la liste des partis qui doivent changer de nom).

LFI est porté par Jean-Luc Mélenchon mais il n’est pas éternel. Je ne sais pas ce que deviendra le parti quand papi sucrera les fraises et n’aura plus l’énergie pour se présenter, tenir des meetings… Je crois que le parti aurait intérêt à changer de nom et à « revenir » à quelque chose comme « Parti de Gauche », la formation précédemment créée par Méluche. Le nom est beaucoup plus fédérateur et, au fond, proche de ce qu’a voulu faire LFI avec la NUPES, le NFP…

EELV est devenu « Les Ecologistes, Europe Ecologie les Verts » récemment. C’était peut-être une bourde. La « marque EELV » était bien connue. Ils devraient trouver un nom plus simple. « Europe Ecologie » ? Ils gagneraient à revoir leur positionnement politique en se centrant sur l’écologie, ce qui implique l’économie sociale, et sur l’Europe. Ils devraient arrêter la chasse aux idées antirépublicaine de LFI. Il n’y a pas de place pour deux partis avec ce créneau.

Le PCF ne doit pas changer de nom. Il est trop imprégné dans l’histoire. Par contre, il pourrait revenir à un positionnement politique plus proche de ce qu’il était à la grande époque (avant 80), non pas pour ce qui concerne le soutien aux dictatures politiques mais pour le projet, la défense des catégories populaires et tout ça. Ils n’en sont pas loin, remarque !, mais ils devraient abandonner des propos plus « wokes ». Il n’y a pas de créneaux disponibles.

Je pourrais parler beaucoup plus du PS et je le fais souvent mais je vais simplement évoquer le nom. L’actuel est devenu un peu ringard et plus personne n’est socialiste (personne ne veut, par exemple, la propriété collective de tous les moyens de production). Les mots ont un sens. Je n’ai pas d’idée de nom (il ne faut pas, non plus, enterrer « la marque » du second parti de France en termes de nombre d’élus locaux et de seul parti de gauche à avoir pu gagner des présidentielles et fédérer des majorités parlementaires depuis le début de la Cinquième). Un truc comme « les démocrates socialistes » ?

 


Nous arrivons au centre. La majorité présidentielle est centrée autour de trois formations politiques : Renaissance, le Modem et Horizon. Le Modem est le parti de François Bayrou, pas plus éternel que Jean-Luc Mélenchon et demandez donc aux Français ce que sont les deux autres ! Personne ne le sait. Il y a pourtant le parti du président actuel et celui du gars souvent favori pour lui succéder.

Fusionnez-moi tout ça et revenez à un nom plus connu, comme LREM…

 

Nous voila arrivés au « grand parti de droite », « LR », même si la droite est divisée (avec d’un côté Horizon et de l’autre les machins de Ciotti, NDA…). Ce nom, « Les Républicains » est le symbole de la droite Sarkozienne qui perd tout depuis 15 environ. Je me demande s’ils ne devraient pas revenir à une ancienne marque, qui est plus synonyme de victoire et d’union de la droite, comme l’UMP (on se lance : Union pour une Majorité de Progrès ?).

 

Je me fous des partis plus à droite, ceux que je citais (UDR, DLF…) mais aussi le parti d’Eric Zemmour, Reconquête. Le changement de nom de FN en RN a été une réussite, les sondages et scores électoraux le prouvent.

Mais je m’adresse aux zozos du centre. Comment voulez-vous que les électeurs fassent la différence entre Renaissance, Horizon et Reconquête ?

Vous avez quoi dans le ciboulot ?

03 août 2025

A gauche, il faut changer !

 


« L’observatoire politique » de juillet 2025 par Elabe pour Les Echos vient de sortir (pdf). N’oubliez pas de lire la « notice » et de ne pas me sortir vos âneries habituelles quand les résultats d’un sondage ne vous plaisent pas. On le sait, la confiance envers le président de la République et le premier ministre sont au plus bas. Il est donc assez amusant de constater, page 16, que, parmi les 10 personnes qui ont la meilleure image, on ne retrouve que deux personnes de Gauche, François Hollande et Raphaël Glucskmann, mais quatre cadors de la majorité parlementaire et quatre lascars encore bien plus à droite.

Les deux personnes de gauche sont relativement proches, politiquement, et on ne pourrait pas les qualifier de gauchistes. François Ruffin et Fabien Roussel s’en sortent relativement bien mais les chefs des trois autres partis de gauche, Jean-Luc Mélenchon, Marine Tondelier et Olivier Faure sont bien loin…

 

On va le dire autrement : dans le contexte de grandes difficultés pour le gouvernement, avec des chiffres qui sont mauvais, un plan budgétaire rejeté par tous, une loi « pour » l’environnement qui ne passe pas du tout, ceux qui devraient représenter l’alternance, qui se présentent régulièrement comme les vainqueurs des dernières législatives… ne passent pas auprès de l’électorat !

Les militants devraient s’interroger sur les raisons de ce bordel et je vais les aider.

Les propositions politiques ne sont pas en jeu : nous ne sommes pas en période électorale et les responsables des partis n’ont pas l’occasion de détailler un programme.

C’est le comportement qui déplait. Le positionnement politique d’Olivier Faure n’est pas compris, Marine Tondelier est complètement à l’ouest et Jean-Luc Mélenchon est bien trop agressif, sûr de lui… Le premier est sans doute une quiche sans charisme mais les deux autres et leurs proches montrent en permanence des positions antirépublicaines, comme s’ils tendaient à prouver qu’ils n’aiment pas la France.

 

Pour être plus précis, le sujet politique dont on parle le plus, à gauche, depuis quelques mois tournent autour de la situation à Gaza. C’est largement le thème favori de LFI. Déjà, le sujet ne concerne pas la France (ça ne veut pas dire que notre pays n’ait pas un rôle de premier plan à jouer, en tant que vieille puissance, que membre permanent du conseil de sécurité de l’ONU mais que les dirigeants politiques concernés ne parlent pas assez de ce qui se passe dans le pays et les Français n’aiment pas que l’on désavoue la politique étrangère de l’Etat).

Les opérations de communication autour de cette histoire sont franchement grotesques (on a des pétasses navigatrices qui se plaignent de ne pas avoir eu des fauteuils de cuir dans le bus qui les amenaient à l’aéroport pendant que le Hamas diffuse des vidéos avec des otages faméliques qui semblent directement sortis des camps de concentration).

 

Pour citer un autre exemple, il y a la loi Duplomb. Les opposants (de gauche) ont réussi à se mettre à dos le monde rural par des attaques diverses (alors qu’il aurait fallu se battre sur le thème : « bâtissons ensemble l’agriculture du futur, dans notre monde mondialisé mais soumis au réchauffement climatique »).

Si l’exemple est intéressant, c’est aussi parce qu’il présente l’éternel malentendu de la gauche : la pétition est un succès et tout le monde se base sur le nombre prodigieux de signataires pour se faire croire que c’est un signe de proximité d’une victoire électorale. J’aurais pu citer la réforme des retraites : les sondages montrent que les Français sont largement opposés au fait de devoir travailler plus longtemps mais ce n’est pas pour autant qu’ils ont confiance en les braillards de gauche pour garantir l’équilibre budgétaire !

Et le plan d’austérité bâti n’importe comment par François Bayrou. L’opposition a immédiatement fait un focus sur les aides aux entreprises (leur niveau est un vrai problème) alors qu’il aurait fallu présenter les dossiers plus calmement, parler d’un rééquilibrage des recettes ou que sais-je !

 

Une des preuves que le problème vient d’un défaut de comportement des dirigeants des grands partis de gauche est que François Ruffin et Fabien Roussel ont une bien meilleure popularité que leurs « rivaux de gauche ». Or, on les voit plus dérouler calmement leurs avis qu’hurler contre une droite foireuse.

 

Il faut changer.