Au cours de sa conférence de presse, François Hollande
relance la réforme territoriale et la décentralisation dont un premier volet a
été voté en 2013, avec la création de métropoles et des statuts particuliers
pour celles de Lyon, Paris et Aix-Marseille. J’en ai souvent parlé. Ce qu’il
enclenche maintenant est une nouvelle phase.
C'est étrange, les militants de gauche des réseaux sociaux sont focalisés sur le pacte de responsabilité mais n'évoquent pas ce sujet, également peu repris par la presse, pourtant essentiel : une partie des volets économiques de la politiques sera décentralisé.
Au départ, François Hollande, représentée par Marylise Lebranchu avait voulu faire un gros texte de loi mais il avait été découpé en trois : le premier volet dont j’ai parlé, l’organisation du reste de la France et la décentralisation.
C'est étrange, les militants de gauche des réseaux sociaux sont focalisés sur le pacte de responsabilité mais n'évoquent pas ce sujet, également peu repris par la presse, pourtant essentiel : une partie des volets économiques de la politiques sera décentralisé.
Au départ, François Hollande, représentée par Marylise Lebranchu avait voulu faire un gros texte de loi mais il avait été découpé en trois : le premier volet dont j’ai parlé, l’organisation du reste de la France et la décentralisation.
Ces projets ne sont pas neufs. l'Express
évoque ses deux prédécesseurs, notamment celui que la droite avait commencé à
mettre en œuvre et qui avait été supprimé par la gauche… Heureusement…
Pourquoi « heureusement » ? D’une part, à mon
sens, la réforme de Nicolas Sarkozy n’est que de façade, visant à faire une
communication sur « moi, j’ai fait bouger la France »
et « ces enfoirés d’élus locaux coûtent très
cher ». Ces points sont des âneries : le coût des élus est
peut-être trop élevé surtout s’ils font des abus mais ce ne sont pas les élus qui
coûtent cher mais les missions dont ils ont la charge : entretien des
collèges, aide sociale… Fusionner département et région ne supprimera pas le coût
de l’entretien des collèges et de l’aide sociale. D’autre part, cette loi était
vide de contenu : il y avait une réorganisation des régions et des
départements mais sans rien de plus.
Par exemple, Jean-Marc Ayrault évoquait récemment la fusion
des départements de petite couronne (je ne suis pas spécialement partisan parce
que ça donnerait trop de poids à un machin de plusieurs habitants et aux
préfets mais peu importe ; je suis surtout surpris qu’il présente ça après
le vote pour le Grand Paris). Ca aurait effectivement un sens. Par exemple, j’habite
à 500 mètres de Paris, je ne vois pas pourquoi j’aurais une préfecture beaucoup
plus loin. Par contre, dans d’autres régions beaucoup moins denses, multiplier
les départements a un sens.
Une réforme doit impliquer un changement d’organisation
selon le contexte démographique ou géographique.
Marylise Lebranchu a mis 18 mois pour faire sa réforme,
consultant les élus locaux puis les élus nationaux (sénateurs et députés).
Nicolas Sarkozy avait imposé son redécoupage. Il a nommé un ancien premier
ministre, Edouard Balladur, président d’une commission qui a fait un rapport
qui a été transformé en projet de loi, passé (difficilement) en texte de loi.
Qu’a dit François Hollande ?
Je reproduis ici l’intégralité de la partie du discours (dans
la presse, on ne trouve que des extraits).
« Alors, c’est notre
organisation territoriale qui devra également être revue. Déjà en 2013, une loi
a créé 13 grandes métropoles – c’est un grand progrès – parce que ces métropoles
seront une source d’attractivité pour notre territoire, une source également de
localisation d’investissements. Les métropoles sont maintenant à taille nécessairement
européenne et parfois même mondiale. Voilà la première étape qui a été franchie.
Nous devons en franchir une autre
cette année, en 2014, et en terminer avec les enchevêtrements, les doublons et
les confusions. Les régions se verront confier, dans une prochaine loi de décentralisation,
de nouvelles responsabilités et seront même dotées d’un pouvoir réglementaire
local d’adaptation, pour donner plus de liberté aux élus pour travailler. Une
clarification stricte des compétences entre collectivités sera introduite.
Les collectivités seront également
incitées et invitées à se rapprocher. Les régions, d’abord, dont le nombre peut
aussi évoluer. Il n’y a pas de raison à ce qu’il soit le même dans quelques années,
par rapport à aujourd’hui. Ensuite, les départements, ceux qui sont situés dans
les grandes aires métropolitaines devront redéfinir leur avenir. C’est ce qui s’est
fait, notamment dans le Rhône avec Lyon. Je sais que, sur ces questions, les élus
mais aussi nos concitoyens sont prêts à ces évolutions. Pour les accompagner,
il y aura des incitations puissantes qui seront introduites. Les dotations de l’Etat
varieront selon les regroupements qui seront faits. »
Il confirme donc ce que devait contenir la loi initiale :
-
un volet sur une nouvelle phase de
décentralisation vers les régions avec une clarification des compétences et la
possibilité d’étendre le pouvoir réglementaire de ces régions,
-
une incitation pour les collectivités
territoriales (communes, EPCI – agglomérations, communautés de communes,
départements, régions) à se rapprocher.
Le cas de Lyon, traité en 2013, est intéressant à étudier.
Le département, le Rhône, est le plus dense de France après ceux d’Ile-de-France
(et Mayotte) est le plus dense de France. Un petit tiers des habitants habite Lyon.
75% de la population est dans la Communauté Urbaine de Lyon (EPCI : Établissement
public de coopération intercommunale).
La fusion du département et de l’EPCI est donc logique.
Les Bouches-du-Rhône, également traitées en 2013, est un peu
différent. On a, à l’ouest, un pole autour d’Arles et à l’est, un pole autour
de Marseille et de son EPCI. Il était logique de fusionné l’EPCI de Marseille
avec celles vraiment voisine pour en créer une plus grande avec un statut de
métropole mais elle ne pouvait pas occuper la totalité du territoire. Quand je
dis que c’est logique, je ne juge pas du fond, je ne connais pas le quartier et
je sais que les négociations ont été douloureuses.
Toujours est-il qu’alors que Lyon occupe l’essentiel de son
département et en était le centre géographique et économique, le contexte est différent
à Marseille : le département est plus grand et Marseille est bien à l’est…
Des organisations différentes sont donc très logiques, ce que ne permettait pas
l’ancien découpage qui date de mathusalem et n’était pas prévu par la réforme
de Nicolas Sarkozy.
Si on applique ce cas à Paris, la loi de 2013 a créé la Métropole
de Paris – un EPCI – qui remplacera les intercommunalités existantes – des EPCI.
Je n’ai pas le texte des propos de Jean-Marc Ayrault, sur le
rapprochement des départements de petite couronne. Je suppose qu’il expliquait
qu’une des nouvelles lois leur permettrait de fusionner puis de se rapprocher de
l’EPCI, s’ils le désirent.
C’est aussi ça, le changement : de longues
négociations et pas des décisions à l’emporte pièce.
Ce qui m'amuse, c'est que cette annonce n'est qu'une reprise des engagements de la campagne.
Ce qui m'amuse, c'est que cette annonce n'est qu'une reprise des engagements de la campagne.
Elle sort d'où votre carte ?
RépondreSupprimerJe me fais chier à mettre des liens avec un joli dessin qui vient d'un projet de Balladur...
SupprimerConcrètement, en quoi cette réforme territoriale permettra de faire des économies ?...si on considère qu'on ne peut pas licencier les agents territoriaux et que par ailleurs, s'il s'agit de ne pas remplacer les départs en retraite, cela aura un néfaste sur l'emploi.
RépondreSupprimerTu es bien un sarkozyste... Qui te parle d'économies ? C'est Sarko...
SupprimerJe ne suis plus sarkozyste, j'ai viré à gauche mais ça n'empêche que je m'interroge. Le but de cette réforme territoriale est bien de faire des économies (sinon, explique-moi où on trouve les 50 milliards d'euros), non ?
RépondreSupprimerQui a dit que la réforme territoriale allait rapporter 50 milliards ? Arrête de regarder uniquement cet aspect...
SupprimerTu es un blogueur de gouvernement et à ce titre, tu dois répondre aux questions que le citoyen honnête et courtois que je suis se pose. Concrètement, où le gouvernement compte-t-il trouver ces 50 milliards d'euros si ce n'est pas dans la baisse des effectifs de la fonction publique ? Cette question de la réforme des régions est relancée justement en lien avec ce manque à gagne de 50 milliards, ne fais pas l'innocent. ça a été dit clairement.
RépondreSupprimerJe ne dois pas répondre aux questions des types qui se prétendent courtois mais qui font chier les braves gens parce qu'ils s'emmerdent à 22h30. Vas te coucher, pauvre imbécile.
SupprimerTu parles d'un lien, prouve le. Hollande a dit que les économies devaient porter sur les trois volets de la fonction publique : la santé, l'Etat et les collectivités territoriales. Il n'a jamais dit pouvoir récupérer 50 milliards sur ces collectivités, il n'a fait que rappeler ce qu'il a dit plusieurs fois (dont au Bourget), il faut une réforme de l'organisation des collectivités territoriales.
Tu affabules.
Et je répète, tu n'es pas courtois : tu sous entends que je suis vendu au gouvernement, tu mérites le qualificatif de pauvre con et que j'efface tes prochains commentaires.
Trou du cul. En 2007, tu faisais la campagne de Sarkozy et me cassait les couilles, maintenant tu te prétends à gauche. Commence par prendre tes médicaments. Ensuite, tu me présenteras tes excuses pour m'avoir envoyer chier à cette époque et défendre le contraire en mentant maintenant.
Tu n'es qu'un débris qui croit se découvrir une espèce de conscience politique. Une raclure.
Mais ce n'est pas grave : tu tiens ton argumentation, comme du temps de Sarko, sur des mensonges. Et tu nous avais fait un cirque sur ton blog pour dire que tu te retires de la vie politique.
Fais donc fonctionner ton cerveau et arrête de me casser les couilles : tu n'es qu'un menteur.
ok, tu as raison. Je suis un menteur et une raclure. Je m'incline. bonne soirée.
RépondreSupprimerSage décision. 7 ans que tu m'emmerdes.
Supprimeril y a un aspect de croissance: des collectivités plus grandes, c'est des puissances plus grandes pour mener des gros projets.
RépondreSupprimerSûr !
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