En salle

19 octobre 2025

Sortons des mensonges d'LFI !

 


Jeudi, les motions de censure de LFI puis du RN ont été mises au vote mais ne sont pas passées. Mathilde Panot a fait un discours devant des journalistes et a expliqué qu’il n’avait manqué que 18 voix pour que ça passe. S’il avait été un peu objective, elle aurait signalé que plus de la moitié des députés qui ont voté la motion déposée par LFI sont proches de l’extrême-droite ce qui prouve surtout que LFI ne peut pas trouver une majorité sans eux…

Jean-Luc Mélenchon disait l’autre jour que la gauche pourrait gouverner sur la base du programme du NFP lors des dernières législatives. Je ne sais pas pourquoi, je lui ai promis d’étudier le programme du NFP et de faire un billet le commentant. J’ai rédigé ce billet mais je ne l’ai pas publié (il n’aurait eu aucune utilité pour mes lecteurs). Je vais résumer ma conclusion : je suis à peu près d’accord avec 70%, 20% des propositions méritent d’être reformulées ou précisées et je suis opposé à peu près à 10%.

Les divergences ne me dérangent pas : l’ère est au compromis…

 

Dans ce document, ce sont surtout deux parties du préambule qui retiennent mon attention.

Tout d’abord, ils promettent de tout faire pour éviter l’arrivée de l’extrême-droite au pouvoir. En, en multipliant des censures, les propos autour d’une dissolution ou du départ d’Emmanuel Macron, ils ne font, évidemment, que précipiter l’arrivée du RN à Matignon ou à l’Elysée.

Ensuite, ils disant que « notre majorité et nos parlementaires s’engagent à porter ces principes éthiques tout au long de la mandature en refusant la diffusion de fausses informations, la calomnie, le cyberharcèlement, et les incitations à la haine, y compris sur internet. » Or, une partie des élus du NFP, notamment ceux de le FLI, ne font que ça. Vous pouvez vérifier : écoutez l’intervention de Mélenchon à France Inter, lundi.

Et suivez ses publications. Vendredi, il veut sortir des propos contre l’Europe. Ce sont évidemment des appels à la haine (contre la Commission, contre l’Allemagne…). Aucun article de presse permet de vérifier qu’il ne raconte pas des bobards. C’est presque systématique !

 


Dans son discours pour la censure, Mathilde Panot a rappelé que « leurs » objectifs contenaient toujours la retraite à 60 ans. C’est à peu près du niveau du mensonge dans la mesure où elle oublie de préciser comment elle souhaite le financer, comment elle va permettre à des gens qui ont fait des études jusqu’à 25 pourront avoir une retraite 35 ans plus tard et pourquoi ils auraient la possibilité de travailler moins longtemps que ceux qui commencent à 18 ans.

Revenons à Mélenchon. Dans une interview pour un média de LFI (vous pouvez écouter mais c’est un peu long surtout que c’est noyé dans des propos convenus sans le moindre intérêt), il parle d’un tas de choses. Il dit par exemple qu’il ne veut plus passer dans les médias traditionnels car il y a de la contradiction. Il préfère son plateau à lui… Et tout le reste est ainsi ! Il dit à peu près la même chose que lors de meetings mais, cette fois, il le camoufle dans ce qui pourrait passer pour un plateau de télévision qui serait regardé par toute la population et pas quelques dizaines de milliers de téléspectateurs.

Il revient sur la stratégie du parti (et ce n’est pas mon sujet : ils font bien ce qu’ils veulent mais je ne veux pas qu’ils m’entrainent dans leur chute). Et on finit par comprendre qu’il n’est pas là pour gouverner ou, du moins, tant qu’il n’aura pas une « majorité totale ». Il accuse le Parti Socialiste de vouloir faire des compromis mais oublie que c’est aussi un des piliers de la démocratie, que, sous la cinquième, la gauche n’a jamais représenté plus de 45% des électeurs à un premier tour de présidentielles (elle a donc gagné grâce des voix venant de la droite) et qu’elle n’a jamais été au pouvoir plus de cinq ans consécutifs.

 


Pendant deux ans, il y a eu les événements à Gaza. LFI nous a noyé dans des arguments dont les propos sur le génocide. On a eu un accord de paix la semaine dernière et on a vu que les types du Hamas continuaient à massacrer des Palestiniens à un point où on se demande qui a pu faire un génocide. Dans quelques temps, on aura la vérité sur beaucoup d’aspect et on apprendra l’ampleur des mensonges. On apprendra peut-être que c’est le Hamas qui confisquait l’aide alimentaires, que le blocus était plus fort à la frontière de Gaza avec l’Egypte, que les fusillades dans la foule n’étaient pas faites par Tsahal, que des dirigeants du mouvement terroriste se cachaient réellement sous les hôpitaux.

Récemment, on a entendu « Greta » parler de ses abominables conditions de détention et on verra qu’elle a raconté tout autre chose à son gouvernement.

 

Récemment, un copain disait en commentaire d’un de mes billets que taper sur LFI était une manière de détruire toute la gauche comme si toutes les andouilles qui avaient tiré sur Hollande n’avaient pas fait plus de mal à la gauche qui vient de passer 8 ans dans l’opposition et comme si LFI ne faisait pas tout pour la cantonner au purgatoire, par ses mensonges, ses outrances…

L’extrême droite est aux portes de l’Elysée et de Matignon comme si ce n’était pas la preuve que la stratégie est mauvaise.

 

Il ne faut pas travailler avec ces gens.

 

Ces jours-ci, on a eu les premiers textes à étudier pour le budget. La droite et la gauche ont tapé dessus. La gauche a raconté tellement d’âneries qu’on n’avait plus l’espace pour taper sur la droite. Ou pour défendre les centristes sincères, comme la présidente de l’Assemblée qui a dit des choses très justes au sujet de l’héritage ! Des choses de gauche.

L’important était de faire diversion.

En tirant à blanc.


Mais ils sont contents : ils ont failli avoir la censure. Grâce à l'extrême-droite.

 

16 octobre 2025

#ToujoursSocialTraitre

 


Je m’y attendais un peu mais j’ai été surpris par l’ampleur de la déferlante… Dès mardi soir, des sympathisants de la gauche radicale, favorable à la censure lors du vote de cet après-midi ce sont mis à poster des arguments pour en tapant allègrement sur les forces de gauche qui pourraient voter contre. On parle de traitres, de vendus, de zozos qui ne pensent qu’à conserver leurs postes…

En deuxième partie de ce billet, je vais citer quelques extraits mais je vais d’abord rappeler mon point de vue et l’argumentation qui me pousse à l’avoir. Je rappelle que je me fous un peu de l’âge de la retraite pour moi (il ne me reste pourtant plus beaucoup d’années à travailler et j’en ai un peu ma claque, surtout à cause des transports en commun mais aussi du fait qu’il me tarde de quitter définitivement la région parisienne, pas parce que je ne l’aime pas mais parce que j’ai un confort de vie largement supérieur quand je suis en Bretagne). J’ai commencé à cotiser à l’âge de 20 ans et ne suis pas à deux ou trois ans près. Je suis tout de même opposé au fait de repousser l’âge… Je rappelle aussi que je ne suis pas militant dans un parti et que je me fous totalement du nombre de postes que pourrait sauver le Parti Socialiste.

Je ne suis pas « Macroniste ». Comme beaucoup, j’ai eu confiance, au début, parce qu’Emmanuel Macron venait de la gauche mais dès les premières vraies mesures prises, j’ai compris qu’on n’allait pas dans le bon sens.

 


Tout d’abord, la gauche n’a pas gagné les législatives de 2024.

 

On entend souvent des dirigeants de la France Insoumise dire que la gauche a gagné ces élections et que les gouvernements qui ont suivi ne sont pas légitimes. C’est totalement faux : la gauche n’a pas la majorité absolue et ne pourrait pas gouverner. Macron a désigné des premiers ministres en espérant qu’ils pourraient obtenir des majorités. Ils sont parfaitement légitimes.

Ils sont un peu cons, aussi, ils n’ont jamais tenté d’établir une majorité qui dépasse leur camp et n’ont pu compter que sur des effets de manche (49.3, absence de censure, motions de rejets pour forcer un accord au niveau de la CMP…) pour faire passer leurs textes.

On nous dit souvent que le gouvernement aurait dû être issu du Nouveau Front Populaire (pdf) et appliquer le programme présenté aux électeurs. Mais ces derniers n’ont pas donné une majorité nécessaire à cela. Le programme était alors mort-né. Arrêtons de perdre du temps à dire le contraire.

 


Il ne faut pas oublier que la gauche est en partie coupable (sans compter qu’une partie des élus qui ne sont pas de l’extrême-droite doit ses postes au Front Républicain). Au lendemain des législatives, elle a sans doute été surprise par l’ampleur de son score mais elle aurait dû, immédiatement proposer un Premier ministre au Président. Elle a mis beaucoup de temps avant de parler d’une inconnue puis de proposer une autre : Lucie Castets. Dans l’intervalle, le reste de l’Assemblée a eu le temps d’expliquer qu’ils ne donneraient pas la confiance à un gouvernement avec des membres de LFI. C’était plié, Macron ne pouvait plus nommer quelqu’un du NFP.

 

On doit alors se demander qui aurait pu être choisi par le collectif ayant mené le NFP…

Tout d’abord, je me répète, le choix aurait dû être immédiat (dès le lundi ou le mardi) pour créer une sorte d’élan mais la personne aurait dû être une personnalité du NFP mais ceux avec la plus grande notoriété venaient de LFI et l’application du programme aurait été encore plus morte… C’était grillé pour avoir la confiance. C’est sans doute pour cela que ces messieurs dames ont tergiversé pour finir par proposer une espèce de quiche (ce n’est pas une insulte mais Mme Castets était fade et inconnue ; en période de cohabitation, le premier ministre doit avoir une certaine notoriété pour incarner l'Etat).

A la limite, cela arrangeait bien une partie de la gauche de ne pas avoir Matignon. Désolé de le dire mais tout cela était sans doute volontaire.

La gauche était pourtant arrivée en tête et avait la légitimité pour avoir le poste si elle avait accepté de présenter rapidement quelqu’un capable de ratisser plus large.

 

La gauche pourrait-elle gagner des élections nationales aujourd’hui ?

 

La stratégie des partisans de la censure est à peu près claire : forcer Macron à démissionner ou à dissoudre l’Assemblée nationale.

 


Des élections présidentielles ? Il ne faut pas se voiler la face : Marine Le Pen ou Jordan Bardella seront au second tour. Il faudrait évidemment qu’un candidat issu de la gauche y soit présent. Les sondages montrent que la probabilité est faible (mon avis – mais on s’en fout un peu, je suis donc hors sujet – est que seul Raphaël Glucksmann, dans l’état actuel de la gauche peut y arriver, s’il bénéficie d’un concours de circonstance comme une rivalité entre deux candidats de la « droite républicaine »). Si le candidat issu de la gauche est trop proche de la gauche radicale, il est fort probable que le Front Républicain se dresserait contre lui…

Des élections législatives ? Le NFP a montré qu’il pouvait faire un joli score à des législatives. Malheureusement, le projet a été établi dans l’urgence et n’a pas eu le temps d’être défendu. En revanche, les propos tenus par des membres de LFI depuis un an font que le Front Républicain se fera contre eux. On l’a vu dans une partielle le week-end dernier et la droite traditionnelle, pour vivre, est bloquée. On dirait un peu le PCF coincé entre une gauche plus radicale et des partis moins à gauche… Je ne peux pas me mettre dans la tête de ces braves gens (j’y ai des copains militants) mais dans l’état actuel, ils ne peuvent servir que de supplétifs à d’autres partis, pour exister. Et ils viennent de larguer « le bloc central » (de droite).

En conséquence, il n’est franchement pas exclu que le RN gagne…

 

Je crois que la gauche peut gagner les deux types d’élections mais pas si elles sont anticipées.

 


Aux quelques arguments que je viens d’évoquer au sujet d’élections, on nous dit que l’on est manipulé par les médias et par les sondages. C’est faux et il est nécessaire de prendre du recul. Tout d’abord, j’ai des opinions politiques assez affirmées depuis longtemps (mon blog va avoir vingt ans et je n’ai pas beaucoup bougé). Tout est dans le « on ». L’information ne me manipule pas. Quant aux sondages, ils n’interviennent pas dans mes réflexions en tant que blogueur. Par contre, j’ai voté Macron, en 2017, parce que les sondages montraient qu’il était à égalité avec Fillon et que la seule solution pour empêcher un second tour entre Fillon et Le Pen… En 2022, j’ai voté pour Roussel parce que les sondages laissaient peu de doutes à la victoire de Macron. Mais, en 2022, je n’aurais pas pu voter pour Mélenchon (vous n’avez qu’à lire mon blog).

 

Le programme du NFP ?

 

Je crois que chaque formation politique doit préparer son propre programme et que si une union doit être faite pour des élections, qu’un projet commun soit ensuite établi.

Mélenchon disait encore que la base d’un programme pour de futures élections doit être celui du NFP. Je relis parfois ce dernier. Je suis d’accord avec une majorité des points. Mais il y a des points qu’il faut supprimer. On parlait des retraites. Il est indiqué dans le texte qu’il faut réaffirmer que l’objectif est une retraite à 60 ans. Je ne suis pas en désaccord avec l’objectif (il faudrait faire vite, j’ai soixante ans dans six mois et une semaine) mais il ne faut surtout par l’écrire (et je ne parle pas que du fait qu’un « objectif » ne peut pas figurer dans un programme).

Il faut tout étudier. Il est indiqué : « L’ouverture du prêt à taux zéro à tous les ménages primo[1]accédants sans distinction géographique ou entre neuf ou ancien ». Depuis quand un programme de gauche doit aider les gens à devenir propriétaire ?

 


#ToujoursSocialTraitre

 

Voila un lien vers un texte qui « critique » la position du PS. Quelques extraits.

« La nouvelle bassesse du PS donne une fois de plus raison à Melenchon et LFI. Le PS doit purement et simplement disparaître: c’est lui et nul autre qui bloque le pays depuis de nombreuses années - et tout pourrit autour de ce cadavre qui n’en finit pas de faire semblant d’être encore vivant. » Rappelons à cette andouille que seul des candidats du PS ont porté la gauche au pouvoir. Ce genre de sentence est absolument ridicule. On jugera du nécessaire ou pas avenir du PS quand on en saura plus sur les textes votés.

Pour l’instant, les agissements de Méluche font qu’un budget bien de droite serait accepté. Forcément ! Si on empêche toute négociation et qu’on favorise l’arrivée au pouvoir de l’extrême-droite…

« Il faut se débarrasser une bonne fois de ce zombie qui bully tout un pays à force de ne pas vouloir crever. T’es mort, gros. Va falloir s’y faire. Donc prenez vos pointes acérées et visez au cerveau: c’est comme ça qu’on tue les zombies parait-il… » Insulter les gens n’est pas un argument et n’est pas de nature à encourager des votes…

« J’entends une partie de la gauche pleurnicher en disant que la nouvelle trahison du PS assure le triomphe du RN. Je ne crois pas. Je crois que beaucoup de gens voient bien que cette trahison donne pleinement raison à Melenchon et LFI et permet de clarifier ce qui pouvait être en débat. » On ne dit pas que cela « assure » mais cela fait certainement prendre un risque. Surtout, il faut arrêter de penser à la place des gens… Ou alors, ne pas se tromper.

A propos du PS : « Ce parti n’a absolument rien pour lui : aucun sens de l’histoire, aucune idée, aucune réserve de voix, plus de militants, plus de fric, plus rien. » Il a au contraire un certain sens de l’histoire : seule la social-démocratie a pu faire gagner la gauche dans les démocraties occidentales. Il est par ailleurs la deuxième force politique du pays au niveau national en termes de nombres d’élus.

« Le fait est le suivant : le PS est le principal obstacle sur le chemin d’un monde meilleur, car il est l’obstacle majeur à une dynamique capable d’éviter l’arrivée du fascisme au pouvoir en France. » Erreur ! Ce sont les postures de LFI qui sont un frein à tout ça, LFI qui n’est pas démocratique, développe le fascisme, le culte du chef, défend une religion…

 

Je vous fais grâce des autres arguments.

Je suis fier d’un parti politique qui sait faire des compromis, prendre en compte la nouvelle donne électorale et tout ça !

Et la meilleure façon de faire disparaitre le PS serait de le noyer dans un autre parti. Ce qui est le but de LFI et de ce genre d’imbéciles qui ne comprend rien.

15 octobre 2025

Première étape du compromis ?

 


La journée parlementaire d’hier a donné ce que j’espérais : une ouverture par Sébastien Lecornu, dans son discours de politique générale, selon les souhaits exprimés par le PS qui a donc, ensuite, fait comprendre qu’il ne voterait pas la censure. Il nous reste à attendre le résultat des votes des motions correspondantes, demain. Puis, on jugera le travail fait par les parlementaires autour des textes budgétaires. Il va de soi que s’il n’y a aucune inflexion dans le sens annoncé par le premier ministre, les socialistes pourront voter une nouvelle motion de censure.

A propos de ces projets de loi de finance, j’ai entendu des élus de gauche ronchonner parce qu’ils n’allaient pas dans le bon sens. Il faut tout de même leur rappeler, à ces andouilles, que les textes ont été préparés avant les ultimes négociations et qu’ils seront amendées par le gouvernement puis par les représentants élus par le peuple ce qu’a bien précisé M. Lecornu. Crier au loup maintenant est tout simplement malhonnête.

J’ai aussi entendu des personnalités de la gauche radicale (comme Clémentine Autain) dire que les concessions obtenues au sujet des retraites étaient du pipi de chat et que la suspension ne toucherait que les types nés en 1964 qui ne feraient que « gagner quelques mois ». C’est également un mensonge : des négociations vont reprendre et de nouveaux textes pourront être votés par le parlement.

Il va de soi que si les amendements ne passent pas à cause de moyens procéduriers (comme de l’obstruction parlementaire) venant de la gauche radicale, cette dernière sera la seule responsable de l’absence de budget ou du vote d’un budget franchement à droite. Si ces moyens sont mis en œuvre par l’extrême-droite, par exemple pour aboutir à une dissolution, et sont rendus efficaces par l’action de la gauche radicale, elle sera tenue pour responsable, également.

 


Ce n’est pas grave, ce n’est pas du chantage que je fais (qui serais-je pour en faire ?). C’est un constat. Je crois qu’il faut maintenant arrêter de jouer et se mettre au travail, dès les résultats du vote de demain. Je vais y revenir.

 

J’ai été agréablement surpris par le discours de Sébastien Lecornu. Je n’ai pas oublié que c’est une personne de droite mais il semble avoir compris (et être le seul à l’avoir fait ou presque) que personne n’a de majorité absolue et qu’il faut faire des concessions ou compromis.

Je crois que c’est Bruno Retailleau qui se plaignait, dans une communication, du fait que le gouvernement soit maintenant esclave du Parti Socialiste. Il a perdu l’occasion de son taire. Je lui rappelle que le gouvernement dépendait déjà du bon vouloir de l’opposition, de gauche comme d’extrême-droite pour faire passer des textes. Et que les textes en question, quand ils passaient, c’était sans discussion à l’Assemblée donc sans prendre l’avis des représentants du peuple ! C’était le cas, par exemple, pour les derniers budgets (qui sont passés) et pour la réforme des retraites (même si la gauche est à l’origine du fait que le texte n’ait pas été étudié).

Il faut aussi rappeler à toutes ces personnalités favorables à la réforme des retraites que les Français y sont opposés (cela étant, je ne suis pas persuadés qu’ils soient les mieux placés pour valider le financement de la sécu), qu’il n’y pas eu de vote à l’Assemblée (le texte a fini par être adopté en CMP), que sa constitutionnalité a été mise en doute par des spécialistes sérieux (et des articles ont été censurés par le Conseil Constitutionnel), que la censure n’a pas été adoptée à cause « du hasard » (la motion présentée était celle du RN que n’ont pas voulu voter les élus de gauche, dont la motion n’a pas été présentée pour des raisons relatives au fonctionnement de l’Assemblée).

Il faut savoir faire profil bas ! Et iront-ils, ces élus de droite, jusqu’à dire qu’ils étaient otages de LFI ?

 


Dans l’après-midi, hier, j’ai écouté les discours de MM. Chenu et Wauquiez. C’est un peu le hasard (j’étais au boulot, tout de même).

Le premier était très drôle au début mais, par la suite, il a commencé à sortir une infâme bouillie orale dont je n’ai pas retenu grand-chose, d’autant que j’ai abandonné avant la fin. Ils sont amusants ces politiciens qui s’écoutent parler à la tribune…

Quant au second, il était très bien au début, genre « avec notre esprit de responsabilité, nous ne voterons pas la censure » et tout ça. Puis, il est parti en vrille. Il a parlé un peu d’immigration et beaucoup d’assistanat. On s’en fout, mon lolo, ce n’est pas l’objet du billet et, en plus, ce sont typiquement les genres de dossier qu’il faudrait éviter d’aborder quand on n’a pas la majorité et qu’on cherche des compromis. Les sujets ne devraient pas être mis sur la table et tu aurais pu l’évoquer autrement.

En outre, une majorité pourrait voter les lois en question mais cela ne pourrait être fait qu’appui du RN. L’accord de non-censure concédé par une partie de la gauche tomberait assez facilement.

Je ne sais pas s’il se rend compte qu’il cherche l’appui du RN (pas de ses électeurs, qu’il a par ailleurs perdus). En plus, à un moment, il s’en est pris violemment à LFI en les qualifiant d’ennemis de la République, replaçant ainsi le RN dans le champ républicain.

Faites attention, les gens ! Que vous choisissiez le RN s’il est opposé à LFI à un second tour, c’est votre choix.

 


Pour ma part, je critique évidemment beaucoup, dans ce blog et Facebook, LFI. Mais je ne parle que de sa communication et ses méthodes absolument déplorables et faisant fuir les électeurs de gauche, dont ceux de « mon camp ». Je ne crois pas beaucoup avoir critiqué le programme ou alors à la marge (je suis par exemple d’accord sur le fait que la reprise ne pourra venir que de la consommation mais je suis aussi favorable à un soutien aux entreprises : je suis en centriste, quoi !).

Je n’ai pas écouté Mathilde Panot mais j’ai entendu quelques extraits de ses propos dans TikTok. Elle me semble avoir débité les mêmes âneries que souvent. Je ne vais pas m’étendre (dis dont, Titilde, tu as oublié de parler des tueries de Palestiniens par le Hamas, au fait !).

J’ai vu une communication de Manuel Bompard. « L'annonce de Lecornu n'est pas une suspension de la réforme des retraites, mais un éventuel décalage d'un an de son calendrier si le budget avec des dizaines de mesures antisociales est voté. J'appelle les députés socialistes à désobéir et voter la censure pour protéger les Français. » J’ai déjà évoqué ci-dessus les amendements aux projets de loi mais c’est la fin de son tweet qui m’interpelle : il ne s’agit pas de désobéir, il n’y a pas d’ordre strict, mais de respect un choix fait dans le cadre d’une stratégie élaborée en commun.

Nous ne sommes pas à LFI où les types qui ne respectent pas les ordres qui viennent du sommet sont virés manu militari.

 


Je dois reconnaitre que je ne comprends pas la stratégie de LFI. J’ai pourtant écouté avec attention les propos du chef suprême, à la matinale de France Inter, lundi. La stratégie est délirante et pousse les électeurs dans les bras du RN. On voit des gens prétendre le contraire, que « nous » sommes victimes de la propagande des médias aux ordres des puissances financières (enfin, des trucs comme ça). C’est grotesque.

Jean-Luc Mélenchon a été odieux à plusieurs reprises. Il a traité le journaliste de menteur (vers la 12ème minutes), il s’est foutu de la gueule des syndicats (vers la 15ème), il a parlé d’épidémie de cancers comme si le cancer était une maladie infectieuse contagieuse…

Et il semblerait qu’il ait fini l’interview par un doigt d’honneur au journaliste ! Evidemment, ses partisans nous expliquent que ce n’est pas vrai. Et pourtant… Voila tout le personnage.

 

En conclusion, il serait bon de rappeler à sous ces politicards de droite comme de gauche radical que les traitres ne sont pas ceux qui cherchent des compromis mais ceux qui empêche la France d’avancer au nom de stratégies électoralistes délirantes.

13 octobre 2025

Au travail, maintenant !


 

Je ne vais pas faire un mail détaillé pour dire ce que je pense du gouvernement : je n’en pense pas grand-chose. J’avais dit que j’aurais souhaité un premier ministre issu de la gauche. A partir du moment où ce n’était pas le cas, la composition finale m’importe peu ! Je vais « écouter » le discours de politique générale de Sébastien Lecornu puis voir la première mouture du budget. On verra ensuite.

Cela étant, ce n’est pas parce que je n’ai rien à dire que je vais la fermer !

Je ne suis pas fâché de voir un important grand remplacement dans les ministères, avec ce gouvernement bien moins marqué à droite. Ils auraient pu virer Mme Dati qui respire tout de même le bon vieux sarkozysme. Je vais laisser à Mme Vautrin le bénéfice du doute.

 

M. Retailleau qui n’était pas candidat n’a pas été retenu, ce qui est la moindre des choses. Il avait fait voter la direction de son parti contre la présence de ministres LR au gouvernement contre l’avis de M. Wauquiez et du groupe parlementaire. Je n’étais pas prêt à le dire mais il me semble que Lolo est un meilleur stratège que Nono…

Ce dernier avait choisi de soutenir un candidat de l’extrême-droite face au PS lors d’une législative partielle. Hier, il a choisi de virer les quelques ministres LR qui avaient accepté de participer au gouvernement, visiblement avant d’avoir pu réunir les instances du parti. Il me semble qu’il cumule les erreurs et j’espèce, pour eux, que les militants LR vont se ressaisir !

Que le Front Républicain soit étendu pour faire battre LFI, c’est une chose, mais s’il le fait avec toute la gauche, nous ne pouvons que constater un dangereux glissement du parti. Ils font bien ce qu’ils veulent mais c’est tout de même à plier de rire de constater qu’ils ont viré Rachida Dati, future candidate de LR et du centre à Paris, dans la foulée... Aucun sens politique…

Voila comment un parti qui ose s’appeler « Les Républicains » se met à soutenir l’extrême-droite.

 


A propos des réactions à la tête de LFI, ils ont continué à appeler à la censure, à la dissolution, à la démission, à la destitution… J’ai l’impression de me répéter mais s’il y a une nouvelle élection maintenant, le RN devrait arriver au pouvoir. La stratégie d’LFI est lunaire : la seule solution pour éviter le désastre est de montrer que l’on peut travailler avec les autres pour le bien des Français.

En outre, ces derniers ne veulent pas de changements de gouvernements à tout bout de champ mais souhaitent aussi une stabilité qui semble bien nécessaire.

D’ailleurs, ils devraient voir que tout cela commence à sentir mauvais vu que Marine Le Pen appelle aussi à la censure pour obtenir une dissolution. Au moins, elle sait que les mécontents votent pour son camp…

 

Maintenant, il faut que le nouveau gouvernement se mette au travail et, compte tenu de la précipitation, je leur souhaite bien du courage ! Je rappelle qu’il ne leur ai pas demandé de faire une politique de gauche mais de rétablir certains équilibres. J’ai beaucoup parlé de fiscalité, dans ce blog, avec le besoin de prendre un peu de pognon à ceux qui en ont le plus.

J’ai récemment parlé de la réforme des retraites. J’ai dit plusieurs fois depuis quelques années pourquoi j’étais contre mais sortons des dogmes…

Prenez votre Google. Cherchez « Age moyen de départ à la retraite ». Vous trouverez un résultat supérieur à 63, tout simplement parce qu’il est compliqué d’avoir « ses trimestres » quand on fait un peu d’études. Vous croyez que pousser l’âge à 64 sera révolutionnaire alors que cela va toucher, surtout, ceux qui ont commencé à travailler assez jeunes ?

La réforme des retraites de Mme Borne a été gâchée au Parlement (par la faute, en grande partie, de la gauche qui a refusé le débat par les différents artifices habituels comme l’obstruction parlementaire).

Il n’est pas idiot de reprendre le travail à ce sujet. Calmement et sans effets perturbateurs.


Sur les autres dossiers aussi. C'est aussi ce que veulent les électeurs.

11 octobre 2025

Une semaine pour rien et la droite en PLS

 


Grace à l’action de notre bon président de la République, la situation a bien avancé en une semaine puisque nous avions un premier ministre, M. Lecornu, sans gouvernement, et que nous avons, maintenant, un premier ministre, M. Lecornu, sans gouvernement, malgré une agitation assez incroyable et je vais laisser la presse nous rappeler tous les rebondissements. La section adéquate de sa page Wikipedia nous dresse un résumé (sans nous réclamer d’oseille, contrairement à la semaine dernière, ce qui prouve l’avancement).

Tout cela pousse à rire, évidemment, mais j’ai envie de rétablir certaines vérités par rapport à ce qu’on peut entendre dans les médias ou lire dans les réseaux sociaux.

 

Hier après-midi, j’ai profité d’une pause dans le boulot pour regarder les chaines d’information et je suis tombé sur Cnews. Il y avait une bande d’affreux journalistes bien à droite qui parlaient de la remise en cause de la réforme des retraits et qui disaient, en gros : « c’est de la folie de suspendre la réforme des retraites compte tenu de l’état de nos finances et, en plus, c’est la seule avancée faite pendant les mandats d’Emmanuel Macron ».

Comme journalistes, ils sont mauvais. Ce n’est pas la seule avancée. Entre 2017 et 2019, par exemple, les mesures fiscales qu’il a prises ont permis l’augmentation de 25% des 0,1% des Français les plus riches. Il a rapidement obtenu le taux de chômage le plus bas depuis la crise de 2008 (mais c’était grâce aux mesures prises sous la présidence de François Hollande et à la conjoncture mondiale). Je vais arrêter là mais le bilan du président ne peut pas s’arrêter à la réforme des retraites.

Il a eu une gestion abominable qui a projeté la France au bord du gouffre…

 


Pour la réforme des retraites, il faut bien être journaliste à Cnews pour expliquer sans bouger les oreilles que le fait de travailler plus longtemps est une avancée…

Je vais néanmoins éviter de jouer au militant gauchiste et me contenter de mathématiques. La question de ce petit monde de droite est qu’il faut travailler plus pour que l’on puisse redresser la tronche de notre économie, ce qui est par ailleurs discutable. La vérité est que nous avons un fort taux de chômage chez les moins de 25 ans et les plus de 55. Faire en sorte que l’âge de la retraite augmente ne fera qu’encourage le chômage des « séniors » et ne créera pas un emploi. Il y aura peut-être plus de pognon à rentrer dans les caisses de nos organismes de sécurité sociale mais il sortir sous la forme d’allocations chômage… La précarisation des personnes concernées fera qu’elles consommeront moins ce qui provoquera un recul de l’économie.

En outre, et ce n’est pas, non plus, du gauchisme, mais il faut être un peu siphonné des boyaux du ciboulot pour penser que l’on peut augmenter le nombre d’années à travailler sans prendre en compte les évolutions futures du monde du travail, notamment avec les progrès technologiques comme l’intelligence artificielle.

L’abandon de la réforme des retraites est salvateur pour notre économie et il y aurait des possibilités complémentaires pour améliorer le financement de notre système. Pourquoi, par exemple, ne pas créer une tranche de taxation supplémentaires de quelques pourcents au-delà de 5000 euros de revenus ? Il n’y aurait pas de quoi en chier une pendule !

 




Ce matin, les réseaux sociaux sont pliés de rire avec cette histoire de gouvernement. J’ai vu une publication dans laquelle l’auteur disait : « j’aurais dû prendre un chat, ça m’aurait habitué à ouvrir la porte pour qu’il sorte puis la rouvrir pour qu’il rentre, ça m’aurait habitué, pour Lecornu. » Cela étant, il y a beaucoup d’imbéciles qui font le jeu de mot avec « biscornu » en oubliant de dire qu’il avait été fait, mercredi, en une du Canard.

En revanche, pendant la semaine, on voyait plein de types qui expliquaient dans Threads que cela serait de la folie de mettre des personnalités de gauche dans le gouvernement compte tenu de l’état de nos finances publiques. Je les invite à se carrer leurs idées préconçues dans le fondement et à vérifier les chiffres de l’économie avec le premier Google venu. Depuis 30 ans, la situation de nos comptes s’améliore quand la gauche est au pouvoir alors que la dette se creuse beaucoup plus avec la droite.

Il ne s’agit pas, encore une fois, d’une crise de gauchisme (et je ne vais pas mettre la crise des subprimes sur le dos de Sarkozy et celle du Covid sur celui de Macron) mais c’est purement factuel. Les mécanismes économiques sont compliqués et il y a des histoires d’équilibre entre « l’offre et la demande » et d’autres bricoles. Par exemple, Macron a diminué la taxation des plus riches avec la flattax, la suppression de l’ISF et, comme par miracle, notre déficit a augmenté. Et, comme je le disais, les plus riches se sont enrichis. Les pauvres appauvris.

 

Les situations financières mais aussi électorales de notre pays montrent que le recherche d’un compromis est indispensable et ce n’est pas en relançant des slogans idiots qu’on y arrivera.

Mais ce n’est pas, non plus, en nommant à nouveau un premier ministre de droite, même s’il a tenté de se refaire une beauté en une semaine après avoir jeté l’éponge, qu’on s’en sortira.

Je suis un peu fatigué d’écrire dans mon blog que je vais attendre la nomination du gouvernement, le discours de politique générale, le dépôt d’une proposition de budget à l’Assemblée puis son vote après discussion.

M’sieur Macron aurait beaucoup mieux fait de se bouger les fesses…

10 octobre 2025

Pourquoi Emmanuel Macron va nommer Marylise Lebranchu à Matignon !

 


Comme François Hollande est un peu jeune (71 ans), Emmanuel Macron envisage de nommer Jean-Louis Borloo (74 ans) à Matignon en remplacement de la parenthèse Lecornu qui a succédé à François Bayrou (74 ans) et Michel Barnier (74 ans). Malheureusement, Gérard Larcher est un peu trop vieux (76 ans), quant à lui. Dans la catégorie des 74 ans, nous avons également François Fillon et Jean-Luc Mélenchon.

Avec François Fillon, nous avons déjà donné et il est inutile que je lui taille un nouveau costard. Il est déjà doté.

Pour Jean-Luc Mélenchon, je serais assez surpris que le Président le choisisse. Surtout, je ne le souhaite pas. Oh ! Ce n’est pas pour des raisons politiques, hein ! Au point où on en est. Mais rien qu’à l’idée d’entendre Mathilde Panot et Manuel Bompard passer leur temps à pleurer parce qu’il n’est pas compris du peuple alors qu’il a eu la majorité absolue mais conditionnelle aux dernières législatives, je fatigue.

 

Par contre, mesdames, messieurs, j’ai une mauvaise nouvelle : Jean-Christophe Cambadélis a également 74 ans. Michel Sapin ou Jean-Yves Le Drian sont aussi sur les rails, de même que Jean Glavany et Jean-Louis Bianco.

A la réflexion, nous préférerions peut-être une femme. Copilot me propose Michèle Bricq mais elle est beaucoup moins disponible depuis son trépas.

Alors, il y a Marylise Lebranchu qui correspond à peu près à tous les critères.

 

Laissons de côté ses compétences professionnelles et analysons d’autres critères. Tout d’abord, comme Mathilde Panot, c’est la seule personnalité politique que je n’ai croisé qu’au bistro ! La première fois, c’était pendant un match de l’équipe de France de football pendant la coupe du monde de 1998. La seconde est quand elle est venue à Loudéac pour des formalités suite aux décès de ses parents !

Son père est d’ailleurs une figure importante ! Il a été le patron de mes parents quand ils sévissaient au collège (public, rassurez-vous, ça n’avait rien à voir avec la pédophilie). Il était très méritant. La preuve : il a été mon prof de tennis à la fin des années 1970. Oui, j’ai fait du sport. Son beau-père est également très important : figurez-vous que c’est lui qui a mis au monde ma petite sœur ce qui ne nous rajeunit pas (surtout moi).

En outre, Madame Lebranchu est très bien éduquée car elle a eu ma mère comme professeur de mathématiques ce qui lui a permis d’obtenir son bac de philo (oui, fréquenter ma mère nécessitait un minimum de philosophie) et d’entrer à l’école normale où elle a suivi une classe préparatoire philosophie-histoire.

 


Mes révélations sur ma carrière sportive (j’ai aussi fait du judo, du ski, du handball, beaucoup de natation, de la planche à voile, du 420 et de l’hobie cat) n’ont rien à voir avec le fait qu’Emmanuel Macron respecte mes propositions mais je suis une des rares personnes qui s’exprime publiquement en politique sans raconter de conneries (ce billet en est la preuve). Vous pouvez brancher votre téléviseur ou votre poste de TSF : ils dégoisent tous n’importe quoi alors que je dis depuis les dernières législatives qu’il faut un premier ministre de gauche qui ne soit pas spécialement connoté et qui n’est pas une figure phare du parti socialiste.

 

Il parait qu’Emmanuel Macron a invité tous les chefs de parti à l’Elysée, cet après-midi, sauf ceux du RN (et des zozos qui l’entourent) et de LFI. Il semble donc logique qu’il va les pousser à s’entendre pour faire tenir un semblant de majorité jusqu’aux échéances électorales de mi 2027. Pour se faire, il n’y aurait rien de mieux qu’ils soient fédérés par une éminente personnalité politique expérimentée native de Loudéac.

09 octobre 2025

Manque d'humilité

 


La comédie dramatique qui se joue depuis quelques jours (je suis gentil) au sommet de l’Etat remet en avant la nullité de nos dirigeants politiques et leur manque d’humilité. C’est à un point – et je ne m’attendais pas à devoir dire ça un jour – où je me demande si les moins mauvais ne seraient pas Lecornu et Faure (même si le premier n’a un peu oublié de dire qu’il était en partie responsable de la situation et si le second se voit premier ministre).

Tout d’abord, il y a un tas de gens parmi ceux qui ont fait le succès d’Emmanuel Macron et l’on propulsé au pouvoir en 2017 qui ne pensent maintenant qu’à lui tomber dessus. Il me semble, par exemple, avoir vu Attali en dire le plus grand mal. L’ami Seb Musset en parle dans son dernier billet que je vous propose de lire même si, évidemment, Seb et moi ne partageons pas le même avis au sujet du Président.

De cela, je retiens en particulier l’ignominie d’Edouard Philippe et de Gabriel Attal qui n’existeraient pas sans Macron et demandent maintenant sa démission. Ils font, en outre, une erreur grave : ils viennent de dire aux électeurs qu’ils ont fait une erreur en les soutenant et donc qu’ils sont nuls et ont promis d’importe quoi ! La gauche avait fait la même erreur en diminuant le soutien à François Hollande à la fin de son mandat : ils ont expliqué partout qu’ils finissaient par être nuls en exerçant le pouvoir. Ils ne s’en sont pas encore remis !

 


Il faudrait d’ailleurs leur rappeler l’histoire : depuis le début de la Cinquième, la gauche n’a jamais passé plus de cinq ans au pouvoir. Et je ne remonte pas plus loin dans « les victoires du peuple ». La révolution avait découlé sur la terreur puis l’empire, le Front Populaire a fini dans la débâcle (puis la France a sombré dans la guerre), mai 68 a débouché sur des gouvernements les plus à droite de l’époque moderne (tiens ! lors de la présidentielle de 69, il n’y avait personne de gauche au second tour… alors que, 4 ans avant, Mitterrand arrivait à mettre le Général en ballotage).

L’espèce de néo centrisme que l’on a depuis 2007 devrait réfléchir à tout ça et soutenir leur chef pour partir la tête haute !

Pire ! Le « bloc central » a trouvé un bouc émissaire en la personne de Le Maire, comme s’ils se dédouanaient de toutes leurs erreurs. Philippe et Attal ont pourtant été son chef…

Attal bat peut-être des records. Il a été militant PS avant de venir « chez Macron » puis a été premier ministre (après plusieurs postes) sans jamais montrer qu’il a été de gauche. Il passe son temps à taper sur son ancien gourou centriste en se disant prêt à travailler avec le PS. Elisabeth Borne n’est pas en reste, en proposant de revenir sur la réforme des retraites qu’elle a imposé sans discussion au parlement.

Dupont-Moretti a parfaitement raison quand il fustige les rats qui quittent le navire.

 


Mais ils ne sont pas seuls à être odieux et prétention. Hier matin, Google News avait en tête des articles au sujet de Retailleau et Wauquiez. Je ne sais plus ce que disait ce dernier mais le premier disait vouloir un gouvernement sans la gauche et sans « la macronnerie ». Avec qui, alors Dugenou ? Des LR ? Ce parti qui a fait moins de 5% aux derniers scrutins nationaux… Il se prend pour qui ?

Je leur tapais dessus dans mon dernier billet, de même que sur Mélenchon. Alors, s’il faut que je tape à gauche, ce matin, c’est sur Mathilde Panot. Hier, elle regrettait que le bureau de l’Assemblée national avait refusé le texte pour la destitution de Macron. Outre le fait qu’elle reconnaisse encore une fois que LFI ne peut rien faire sans l’extrême-droite, elle oublie de dire que la Constitution n’est pas là pour des petitesses politiciennes. La destitution est faite pour virer le président « en cas de manquement à ses devoirs manifestement incompatible avec l'exercice de son mandat » ! Or, même si Macron est un peu léger dans certaines décisions, il n’a aucun manquement manifestement incompatible et tout ça : c’est bien l’Assemblée nationale qui a merdé en refusant d’admettre la situation et l’absence de majorité absolue.

Destituer Macron serait un pied de nez à la démocratie. Panot montre qu’elle conchie le suffrage universel, la volonté du peuple sans oublier le fait que si son groupe est si fort, c’est qu’elle a bénéficié du front républicain tout en gueulant maintenant parce qu’elle n’ai pas aidée par le RN pour la destitution (et des tentatives de censure par le passé récent).

C’est de l’inconséquence !

 


Ils manquent tous d’humilité. Je citais des exceptions, en introduction. J’en ai oublié. Par exemple, j’ai bien aimé plusieurs propos de Fabien Roussel ! Mais d’autres ne sont pas tués par le ridicule. Marine Tondelier, par exemple, expliquait qu’il fallait un premier ministre de gauche. L’humilité, bordel, en soutenant Castets également présentée par LFI en 2024 et en attendant bien trop longtemps pour la proposer, elle a fait en sorte qu’un gouvernement dirigé par la gauche ne puisse pas voir le jour.

S’ils n’ont aucune humilité, qu’on se rassure, moi non plus. Dès le lendemain des législatives, je disais qu’il fallait un « gouvernement technique » et deux jours après, je disais qu’il devait être dirigé par un socialiste car le PS est au centre d’une assemblée édulcorée du RN.

Je ne crois pas avoir eu tort (mais c’est facile à dire : je n’ai aucune preuve que ce que je proposais aurait fonctionné).

 


Depuis, LFI s’est mise hors-jeu.

Il nous faut donc un gouvernement allant du PCF au RN. C’est étrange mais il n’y aucune honte à ça. Vous vous rappeler du CNR. Son programme a débouché sur un gouvernement d’union, après la guerre, pour remettre le pays en ordre de marche. On n’a pas à rougir des acquis sociaux de l’époque. Cette alliance nationale a pris fin au bout de quelques dix-huit mois et les partis ont repris le dessus. Même si je résume un peu rapidement, ça tombe bien, c’est ce qu’on veut aujourd’hui !


Foutez-vous autour d'une table, bordel !

07 octobre 2025

Sale période pour la politique !

 


« Je suis gaulliste, ça ne fait pas de moi un macroniste, mais je tiens aux institutions de la Ve République et cette décision est extrêmement grave. Seul le président République peut la prendre. » a déclaré Bruno Retailleau en parlant d’une dissolution. Je me fous de son avis mais s’il est gaulliste, il devrait penser à ce pauvre général qui doit se retourner dans sa tombe. Il ne se prendrait certainement pour un faiseur de gouvernement avec les 5,41% faits par son parti aux dernières législatives et les 4,78 obtenus par la candidate de ce parti à la présidentielle.

Beaucoup de gens m’ont énervé depuis deux ou trois jours mais le Retailleau bat des records. Par exemple, il accuse le premier ministre et le Président d’avoir nommé Bruno Lemaire au gouvernement sans le prévenir (comme s’il avait à être prévenu !) et accuse Nono de tous les maux de la France, notamment la dette. N’oublions pas, tout de même, qu’une partie de la dette vient du Covid et que Nono faisait partie d’une équipe dirigée par un Président et un Premier ministre, équipe à laquelle participaient des gens de son parti, gouvernement qui faisait passer des textes, dont budget, avec le soutien du Sénat, où son parti est majoritaire.

Commencer les phrases où l’on va dire de grosses bêtises par « je suis gaulliste » est un peu facile. Un peu d’objectivité ne nuit pas…

 

Par ailleurs, lors d’une législative partielle dans le Tarn-et-Garonne, Retailleau a demandé aux électeurs de ne pas voter, au second tour, pour la candidate du PS face au RN. Ce type n’a rien compris. Qu’il appelle à ne pas voter LFI voire à leur faire barrage, est une chose. Mais le front républicain exigerait au minimum qu’on vote pour les candidats de partis non populistes. Retailleau préparer l’avenir avec un rapprochement avec le RN. Gaulliste, vous avez dit gaulliste ?

 


Il y en a un autre qui m’a énervé, c’est Jean-Luc Mélenchon quand il a appelé à une réunion des parties des anciennes coalitions, la NUPES puis le NFP. Hé ! Ho ! Papi, tu pourrais te foutre dans le crâne que ces accords sont caducs ! Le premier était une erreur et le deuxième a été provoqué par l’urgence suite à la destitution. On ne veut plus de coalition avec LFI !

On veut bien, par contre, des accords de bon sens : désistement au second tour si un candidat de gauche arrive après un autre, pacte de non-agression… Je trouverai même logique que les partis de gauche renoncent à présenter un candidat face à un élu de gauche sortant (à condition que cet élu soit un vrai républicain et pas un zozos qui va se recueillir sur des tombes de terroristes islamistes).

Or, ce qu’on voit dans des publications diverses (Facebook ou blog), ce sont des attaques incessantes de LFI (dont toi, pépé) contre le reste de la gauche (il y a trois jours, tu insultais Roussel et dans la plupart de tes billets de blog, on trouve des piques immondes).        

Tu as échoué dans toutes tes tentatives de faire gagner la gauche, de « préempter » les autres partis.

 


Au fait, nous sommes le 7 octobre. Voila ce qu’a publié un copain dans Facebook : « Le 7 octobre fut le plus grand pogrom d'après-guerre. Le Hamas fut le responsable de ce vaste massacre d'hommes, de femmes et d'enfants juifs. Il fut aidé par des civils palestiniens aveuglés par leur haine des juifs.

Le 7 octobre, au-delà d'élans de compassions naturelles, a hélas aussi déclenché la libération d'une parole et d'actes antisémites dans le monde entier. On croyait la haine du juif réservée à des malades ou à l'extrême droite. On a découvert qu'elle était profonde et enracinée, inquiétante. L'extrême-gauche s'en repaît politiquement et l'exploite, croyant satisfaire un électorat des banlieues ou, pire, les musulmans de France. C'est évidemment une erreur morale et politique.

La riposte du gouvernement Netanyahou, justifiée sur le fond, a pris la forme d'une opération militaire devenue progressivement criminelle et disproportionnée dans ses conséquences humaines.

Les otages croupissent depuis deux ans sous terre dans des conditions inhumaines. La population palestinienne souffre des destructions, de la faim. De la mort.

Comme souvent dans cette zone du monde, il n'y a pas de bonnes solutions, il n'y a que des compromis de sang. On négocie en Égypte. La fin des massacres ? un sursis. Même pas un espoir. »

 

Le tort qu’a eu le PS est de pas te tourner le dos en ce mois d’octobre 2023, d’avoir toléré des glandus de ton entourage ouvertement antisémites, papi, d’avoir accepté que tu refuses de qualifier les événements du 7 d’acte terroriste avec des arguments franchement stupides. Aujourd’hui encore, tu parles de haine religieuse

 


Un observateur avisé dire que je passe moi-même du temps à taper sur LFI. Pour être précise, cela fait presque 10 ans que je dis dans mon blog que la gauche radicale est mortifère pour la gauche et les faits me donnent raison : le pays est en passe de basculer à l’extrême-droite et la stratégie du chaos voulue par LFI n’y est pas pour rien. Alors je suis content de voir que mon parti de prédilection, le PS et ses « frères » (EELV et le PCF), relève doucement la tête et revient dans le giron de la République.

Mais surtout, je ne suis pas un politicien, un chroniqueur, un éditorialiste ou un journaliste mais un simple citoyen qui donne son avis dans son blog. C’est aussi cela que m’inspire cette journée, coincée entre un lundi avec des démissions, des nominations…, et celle de demain, avec l’échéance d’un nouvel ultimatum.

Les énervements que je peux exprimer ici sont réels. Aujourd’hui, je m’en prends à Retailleau et à Mélenchon. Et un peu à Lucie Castets qui repointe son nez à chaque fois qu'on parle de nouveau Premier Ministre (voir l'actualité). Elle oublie qu'elle est un des symboles de l'échec de la gauche de l'été 2024 (je n'ai pas dit qu'elle est responsable).

 


Il y a, en revanche, des choses qui me font plaisir.

Le discours d’hier matin de Lecornu m’a fait plaisir. Il a parlé très justement, très dignement. Il a tapé sur ses copains de droite qui n’avaient rien compris à la notion de compromis et, au contraire, à félicité le PS qui, lui, était vraiment dans une démarche positive. Certes, il a oublié de dire qu’il n’a rien cédé à la gauche et qu’il est tout de même un peu responsable de la situation.

Le départ de Lemaire m’a fait plaisir. Non pas que j’ai quelque chose contre ce type dont je me fous royalement mais parce que c’est un Républicain, un vrai, qui a spontanément renoncé à poste ministériel important quand il a constaté que sa seule présence pouvait empêcher la constitution d’un gouvernement.

Les propos de certains cadres du PS, comme Patrick Kanner, m’ont fait plaisir, en expliquant ce que voulait dire ce mot, « compromis ».

 

Le désespoir n’est pas total.

Et tout ça n’est qu’annexe. J’ai appris hier soir la mort de mon vieux copain Philippe, qui fut un mentor, un soutien…

Alors leurs histoires… J'ai bien relativisé toutes les conneries que j'avais pu entendre à la radio...