Je parlais de Mastondon dans mon dernier billet, un nouveau
réseau social proche de Twitter, qui a connu une folle croissance en quelques
jours. La principale différence avec son grand-père est que, chez ce dernier, c’est
lui qui gère les comptes des abonnés. Pas Mastodon (sauf les premiers
utilisateurs mais ils ont fermé les vannes, aujourd’hui, à cause du succès).
Avec Mastodon, ce n’est plus le cas. Les geeks parlent d’instances
mais en français ça veut dire des hébergements ou des serveurs différents. Par
exemple, si je savais le faire je pourrais créer une instance associée sur un
serveur jegoun.fr (je suis propriétaire du nom de domaine mais il n’y a rien au
bout). Je pourrais donc utiliser un pseudo du genre @jegoun@jegoun.fr qui
pourrait être vu par les gens qui sont sur d’autres instances. Ce compte
viendrait en plus du compte @jegoun@mastodon.social, le compte que j’utilise
actuellement et qui est vu comme « @jegoun » par les autres braves
gens qui ont un compte chez mastodon.social. Dans les autres instances, il y
aurait bien deux jegoun :
@jegoun@jegoun.fr et @jegoun@mastodon.social.
Cela n’a évidemment aucun intérêt mais une entreprise
pourrait y retrouver ses petits. Prenons un site de presse (les journalistes
sont très actifs sur twitter) ou un site institutionnel. Tiens ! Moquons
nous du Parti Socialiste. Ou pourrait avoir @benoithamon@partisocialiste.fr,
@martineaubry@partisocialiste.fr et @manuelvalls@partisocialiste.fr (je ne sais
pas si c’est un bon exemple). Cela règlerait le problème de la certification
des comptes (il y a déjà un paquet de fakes dans Mastodonte…).
Il faut simplement qu’on oublie les simples @machin de
Twitter, sauf au sein d’une instance, donc une entreprise ou une institution…
Je suppose qu’on va voir un tas d’instances se créer. Par exemple, on pourrait
en faire une @leftblogs.info (c’est un exemple, hein !). Les gens
pourraient contacter @elc95@leftblogs.info, @detoutderien@leftblogs.info,
@jegoun@leftblogs.info. Des instances dédiées à des centres d’intérêts
pourraient se multiplier. On aurait par exemple @jeff_APPR@grosnichons.fr ou
@jegoun@biere.com ou @styven@obsede.com.
Voila vous savez tout ou presque. Tout d’abord, le code est
ouvert. Les institutions, entreprises et autres machins, pourront donc
personnaliser totalement leurs trucs, voire créer de nouvelles fonctionnalités
(sur la base d’une « standardisation » puisqu’il faut bien que les
instances causent entre elles).
Dans Mastodon, on a actuellement 4 colonnes. La première est
pour envoyer des « pouets » (l’équivalent des tweets), la deuxième
est pour sa TL (on y voit les pouets des gens à qui on est abonnés), la
troisième est pour les mentions (les « RT » de ses pouets, les
mentions, les nouveaux abonnés,…). La quatrième est à géométrie variable. On a
le « fil local » qui permet de voir tous les pouet de son instance et
les « fil global » qui permet de voir l’intégralité des pouets (je
suppose que cela sera prochainement inutilisable, quand il y aura vraiment
beaucoup de monde).
Et si votre instance a du mal à récupérer les pouets des
autres instances, ces derniers s’afficheront en retard (j’ai constaté jusqu’à
45 minutes).
Ca répond à ta question ?
Je suis d'accord sur l'intérêt de ce genre de machin en entreprise. Chez nous j'ai mis en place un Mattermost (clone de Slack déployable sur serveur privé) qui va finir par devenir le moyen de communication interne n°1 à la place du mail ou des newsletters que personne ne lit. Mastodon me paraît complémentaire pour son ouverture vers l'extérieur, attendons de voir si un écosystème d'apps et d'extensions se développe à l'image de Twitter.
RépondreSupprimerOui. Attendons.
SupprimerPutain la faute dans le titre.
Ça donne envie, du coup j'y suis allée plusieurs fois, mais les grilles sont fermées.🤔
RépondreSupprimerAttendons.
Hélène dici
Courage.
SupprimerIl y a des dizaines d'instances lancées quotidiennement. La démarche est rapide avec un peu d'huile de coude. Par exemple https://mastodonfrance.com
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