En début d’après midi, « on » m’a envoyé un message pour me dire que l’ancien maire du bled a passé l’arme à gauche à cause du Covid. Il était peu apprécié par les milieux de gauche donc j’ai cru à une rumeur. Ce soir, j’ai appelé un pote âgé. Il confirme. La nouvelle me laisse dans un sentiment bizarre si tant est qu’on puisse être dans un sentiment. Je ne l’aime pas. Je ne l’ai vu qu’une fois de près et je connais un de ses fils qui fréquente le même bistro que moi. En fait, c’est le type mort du coronavirus dans mon entourage élargi. Politiquement, je l’ai combattu, certes. Mais quand même.
Côté boulot, j’ai tellement peur de m’emmerder à la maison que je me fixe les 12 travaux d’Hercule. Je le disais l’autre jour, mon job est passionnant parce qu’il permet de préparer des nouveaux projets, parfois quatre ou cinq ans avant qu’ils ne viennent aux vieux du grand public mais en pleine confinitude, tout le monde s’en fout. Mes patrons banquiers s’inquiètent plus de savoir s’ils vont pouvoir distribuer le RSA demain que d’autres joyeusetés du futur. Ça m’occupe quand même un peu, je l’ai dit aussi. Il faut faire évoluer nos machins en urgence pour que les gens puissent acheter à bouffer ou des masques. Voire des bouteilles de pastis, ils font bien ce qu’ils veulent mais il faut qu’ils aient un minimum de pognon.
Ces douze travaux d’Hercule sont en gros les trucs qu’on repousse au lendemain parce qu’ils sont chiants (ce n’est pas de la procastination - comment ça s’écrit, ce truc ? - parce qu’on sait qu’on le fera dans les délais, qu’on n’a pas la flemme mais on n’a pas tous les éléments dans le crâne pour passer à l’acte). Ils sont chiants et volumineux. J’en suis au troisième, je crois. Le deuxième c’était hier ou avant hier (je m’y mets quand je n’ai pas de réunion à mon agenda ; j’en avais une aujourd’hui mais mon agenda a bugué -je parle en novlangue - mais ça veut dire que j’ai effacé une invitation que j’avais acceptée).
Aujourd’hui, mon troisième travail d’Hercule était de faire le point sur tous les projets dont j’avais demandé la validation (ça coute du pognon, aussi !) qui avait été accordée. Près de 60. J’ai décidé de le faire par hasard ce matin alors que je préparais un mail à un fournisseur pour le relancer. Je le suis dit : ce n’est pas que lui qui est concerné, le pauvre, il faut que je fasse une démarche exhaustive. C’est ainsi que j’ai bossé non stop (hors 10 minutes pour bouffer) de 9h30 à 19h45. Ce qui fait en gros 10 heures de boulot, alors que ce matin, au réveil, je me demandais ce que j’allais pouvoir branler.
A part ça, je continue à tester des trucs électroniques pour mes conditions de travail. Par exemple, les hashtag ne fonctionnent pas dans Teams. Autre exemple : mon forfait mobile du bureau étant assez limité, je teste ses capacités pour savoir si en cas de confinement prolongé mon abonnement personnel pourrait tenir. C’est ainsi que depuis hier matin, mon PC du boulot et mon iPhone sont connectés en wifi sur mon portable pro. Pour voir. On marche sur la tête. Une conséquence du confitionnement !
Je n’ai pas regardé l’actualité aujourd’hui sauf pour vérifier la mort d’un type. Je n’y ai rien trouvé.
"procrastination" … du latin "cras" qui veut dire "demain"...
RépondreSupprimerJe vous résume l'actualité : le Figaro se penche sur le mystère de la faiblesse de la pandémie au Portugal. L'explication est pourtant simple : il a un gouvernement socialiste ! ( Ah, zut, non, ça ne marche pas : l'Espagne aussi...)
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