Le confinement ayant commencé un mardi midi, lundi, nous en
serons au 28ème jour, nous en sommes donc au vingt-septième !
Elodie ne s’est pas trompée. Il reste Seb qui a toujours un décalage comme s’il
avait commencé avant les autres. Il est vrai que les bistros sont confinés
depuis samedi soir et qu’on a voté dimanche pour s’assurer le renouvellement
des équipes municipales, notamment ceux qui auront récupéré le Covid en tenant
un bureau.
Mais revenons à hier soir où se tenait en visioconférence un
apéro avec les copains de la bande de blogueurs ou ex. La prochaine fois, j’inviterai
Didier Goux pour foutre la merde. Son épouse aussi car il n’arrivera jamais à se
connecter…
Il y avait des gens que je n’avais pas vus depuis une
éternité comme CC, Laurent, Yann ou Eric. Je ne vais citer tout le monde. Les gens, si vous
boulez venir, il faut m’envoyer un mail lorsque j’annoncerai le prochain dans
Facebook, généralement la veille ou l’avant-veille (mon pseudo twitter chez
Gmail). Ne l’envoyez pas à l’avance, je l’oublierai : je ne suis pas une
secrétaire. Je crois bien que je vais faire ça toutes les semaines (tous les
samedis à 19h) et sans doute avec un autre outil.
Et je vais le faire parce que ça fait beaucoup de bien de
causer en voyant bouger les gens qu’on connait. On a bu et rigolé, c’est l’essentiel,
tout en parlant élections municipales et, évidemment, confinement. Je ne vais
pas évoquer précisément tous les points abordés sauf un.
Alors que le contraire parait évident, le confinement serait
plus difficile à supporter en zone rurale qu’en zone à forte densité de
population psychologiquement. J’habite
dans une zone urbaine de près de 4000 habitants au km2 (plus de
21000 à Paris (et 15000 dans ma commune). Bref, il y a du monde partout. En
Bretagne, en comptant les grandes villes, on est environ à 130 habitants au km2. A Saint-Eloi-de-Fourques (Denis, le maire,
fait partie de notre bande de blogueurs), elle tombe à 70. Au Plessis-Hébert
(pour prendre un autre exemple en Normandie), elle est à 33… Finissons par
Loudéac : 119.
Ainsi, dans la zone urbaine de Paris, on sait pourquoi on
est confiné, il y a du monde partout. Le métro, les grandes surfaces, les
trottoirs,… sont pleins. A la campagne, pour un type qui y a toujours vécu, la
donne est différente. Il ne voit pas pourquoi il devrait rester chez lui alors
que la seule personne qu’il risque de rencontrer est un gendarme contrôlant les
attestations. Il va comprendre le respect des « gestes barrière », le
fait de mettre un masque ou de se protéger, mettre un masque,… quand il va au
supermarché de la ville voisine. Il ne peut pas comprendre qu’il ne peut pas prendre
sa voiture pour aller chez son beau-frère dans la commune voisine même sans lui
serrer la main ou en prenant l’apéro à un mètre et le beauf avec des gants pour
servir le Ricard… Dans la voiture, il ne risque rien (je remarque d’ailleurs
que pour l’instant, dans mes promenades kremlinoise, je n’ai vu que des
contrôles d’automobilistes).
Et le tout est empiré par ce questionnaire débile. Aussi
bien, le gars n’a pas un seul voisin à moins d’un km alors que mon immeuble a
plus de 130 personnes et a un Leclerc à côté. Quoi que je fasse, je peux dire que
je vais faire un truc de première nécessité.
Par ailleurs, il y a ces récits de lascars qui se font
arrêter et sont verbalisés parce que les forces de l’ordre ont jugé que ce qu’ils
achetaient n’était pas de première nécessité ou que ce n’est pas raisonnable de
sortir et de n’acheter qu’une seule baguette. Je suppose que c’est totalement
interdit et que les flics font de l’excès de zèle (et je ne les blâme pas en
cette période). Ils doivent vérifier l’attestation et l’identité, c’est tout…
Ils n’ont pas à juger. J’ai déjà parlé dans ce blog de la pouffe qui se fait
sermonner par les keufs parce qu’elle sort d’un supermarché avec uniquement
trois bouteilles de coca.
En plus, une partie des décisions des autorités est
grotesque. La plus emblématique ne touche pas les zones rurales. Elle concerne
Paris où le jogging est interdit de 10h à 19h avec pour résultat de voir courir
tout le monde après. Sauf moi.
C’est anxiogène.
Ce n’est qu’une théorie qu’on a formulé hier soir : l’anxiété
est inversement proportionnelle à la densité de la population (avec un bémol,
évidemment, pour ceux qui ont des enfants en appartement). Je n’ai pas
spécialement d’avis. Je m’imagine à Loudéac (ville de 10000 habitants avec une
grand forêt, de la campagne, des zones industrielles ou commerciales, les
chiffres dont je parlais ne sont pas vraiment significatifs, je suppose), dans
une zone pavillonnaire avec une grande maison. Je serai mieux qu’à Bicêtre.
Il y a autre chose d’anxiogène, ce sont les appels à la
délation. Allo, le 17, il y a un type qui promène son chien toutes les deux
heures…
J’invite donc le gouvernement à changer un peu sa position.
Le fait que les gens soient dehors à plus d’un kilomètre de chez soi pour un
achat de première nécessité n’est pas contrôlable et tout le monde peut remplir
un formulaire. Je comprends son objectif pédagogique tout comme celui des
engueulades par les forces de l’ordre. Je comprends même les couvre feux mais
qu’est-ce qui peut m’empêcher d’aller dîner chez mes voisins ? On ne va
pas mettre un vigile à chaque étage de l’immeuble.
Les discours et décisions incohérentes n’aident pas à la
pédagogie. Même moi, qui respecte les règles assez bien (je m’autorise des
sorties pour marcher, c’est de première nécessité), je comprends l’objectif. Si
certains ne comprennent pas les nécessité de « la distanciation », il
faut faire une pédagogie ad hoc et pas boucler sur des conseils de guerre, des
reportages idiots et des interviews de personnalités politiques qui sont par
ailleurs déformées dans les réseaux sociaux.
J’espère qu’Emmanuel Macron aura le bon discours. « Mes
chez compatriotes et les autres enculés, nous vivons une période difficile et
je vous demande de poursuivre les efforts. Un début de déconfinage aura lieu,
sans doute, vers fin mai. Il sera partiel. Par exemple, les gros du Kremlin-Bicêtre
devront rester chez eux puisqu’ils peuvent faire du télétravail. Je ne promets
rien pour la date, je vous ai déjà annoncé deux fois une période de deux semaines.
Nous entamons la cinquième. Cela pourra-t-être avant comme après. Cette
estimation est sur la base de la comparaison de l’évolution de l’épidémie en
fonction de la date d’apparition et mesures menées. Mais, progressivement, dès
la semaine prochaine, nous assouplirons progressivement les mesures. Le
formulaire sera simplifié. Les contrôles des forces de l’ordre porteront plus
sur les regroupements… Par contre, il n’est pas envisagé de rouvrir les écoles et
les frontières avant la rentrée. Les établissements accueillant des personnes
âgées ou à risque, avant l’automne. Par contre, les déplacements en France seront
autorisés dès lors qu’il y aura assez de masques pour tout le monde. Vous
pourrez aller dans vos résidences secondaires, en famille, pendant l’été. Mais
vous comprendrez bien qu’il vous sera impossible de vous entasser sur des
plages ou dans des manifestations culturelles.
Les mesures de déconfinement seront prises en fonction de
certains critères, notamment la densité de la population, la possibilité de
faire du télétravail, les conditions de transport, la disponibilité de masques,
l’aménagement des locaux professionnels… Elles ne seront pas les mêmes pour
tout le monde.
Surtout, nous avons compris les craintes de beaucoup pour ce
qui concerne leurs cas personnels ou leurs entreprises en matière économique.
Par contre, je lis beaucoup de choses fausses : les décisions définitives
ne sont pas prises. Nous avons traité les cas d’urgence comme on l’a pu mais
pas la totalité du dossier. Certaines d’entre elles, les décisions, doivent
être l’objet de négociation à l’échelle européenne et au niveau de la loi, pas
uniquement lors d’un sommet en visioconférence pour décider d’une ligne de
crédit. Nous ne vous laisserons pas tomber et nous aiderons tous les
particuliers et les entreprises, quelle que soit leurs tailles.
Enfin, la situation est aussi grave qu’il y a un mois même
si nous comprenons mieux les processus de diffusion du virus et que le
confinement à empêcher une explosion des hôpitaux. C’était son seul but même si
des journalistes européistes de Libération sortent des chiffre idiots : la
mortalité aurait été affreuse et rien n’aurait été contrôlé, tout le système de
soin serait tombé. Je veux néanmoins apporter un message d’espoir. Il y a
beaucoup de polémiques sur les masques et les traitements, notamment celui du professeur
Raoult. Il y a eu des polémiques par ce qu’il y a eu des erreurs, parce que
tout le monde n’a pas toute l’information, par les médias ont besoin d’alimenter
leurs clients. La production de masques à l’échelle mondiale s’organise. Nous
en aurons suffisamment bientôt. Le médicament arrive. Je suis allé rencontrer
le professeur Raoult pour entendre ce qu’il avait à dire mais ce sont des
dizaines ou des centaines d’équipes qui y travaillent. Le bon médicament sera
disponible dans les prochaines mois même si produire un vaccin ne sera sans
doute pas possible avant 18 mois mais il nous faut penser aux personnes à
risque, dont les personnes âgées, et poursuivre les mesures.
Il nous faut penser qux pays du monde qui ne sont pas des
puissances économiques comme la France et qui n’ont ni notre système de soin ni
la capacité à organiser le confinement, par exemple, en Afrique ou en Amérique
du sud. Ils auront besoin de plus de masques que nous.
Les bistros du Kremlin-Bicêtre seront rouverts mais ne
pourront accepter que les gros chevelus à lunette, les petits tout rouges, les chauves et les noirs qui picolent,
surtout deux.
Surtout, n’oubliez pas les gestes importants, n’approchez
pas à moins d’un mètre les gens qui ne sont pas de votre foyer. Lavez-vous les
mains aussi souvent que possible, notamment avant et après chaque sortie.
Messieurs, lavez-vous aussi la bite avant et après, on ne
sait jamais.
Et bien le bonjour chez vous. »
Ça sera tout pour aujourd’hui.
nous procéderons au déconfinement quand il n y aura aucun mort comptabilisé nulle part en France ! on y arrive...
RépondreSupprimerIls ne peuvent pas. Le virus va rester sur les gens peu fragiles.
SupprimerAlors, confinement chaque année en automne-hiver ? ( rappel: chaque grippe hivernale annuelle = entre 9 et 13 000 morts, malgré les vaccins).
Supprimervoilà.
SupprimerJe me suis trompé : le virus va rester sur les gens fragiles.
SupprimerPas fragiles bordel.
SupprimerJe disais donc que c'est beaucoup plus clair quand c'est toi qui fais les discours plutôt que Brigitte ! :) Bisous
RépondreSupprimerAh ben tu as réussi à commenter.
SupprimerAvec Mozilla
SupprimerJe suis soufflé par le commentaire hebdomadaire de Juansarkofrance d'aujourd'hui, on ne peut pas imaginer plus de mauvaise foi ( notamment sur les tests sérologiques) et de paranoïa, il ne pense qu'à faire des procès à tous les ministres : c'est franchement irresponsable.
RépondreSupprimerhttp://sarkofrance.blogspot.com/2020/04/macronistan674.html?utm_source=feedburner&utm_medium=feed&utm_campaign=Feed:+Sarkofrance+(Macronista)&m=1
Se connecter avec des confinés… pour parler du confinement : c'est pas demain la veille qu'on m'y verra (même si Catherine se charge de la connexion) !
RépondreSupprimerDeux autres choses :
1) Les gens que je puis croiser ici ou "en ville", c'est-à-dire à Pacy-sur-Eure, ne me paraissent nullement anxieux. En tout cas beaucoup moins que certains "diaristes de confinement" que je lis avec beaucoup d'amusement tous les jours (non, Élodie, je ne parle pas de vous : inutile de m'agonir d'injures !).
2) en quatre semaines, ou presque, je n'ai pas encore vu UN SEUL gendarme.
1. C’est Denis, le maire de la petite commune qui en parlait. Il fait le tour des administrés pour recueillir les besoins comme des PC pour que les gamins puissent faire leurs devoirs.
Supprimer2. Il y en a pourtant.
Tous morts ?
SupprimerOuf ! On ne verra pas Didier Goux !
RépondreSupprimerMéchante.
SupprimerC'est normal, c'est… une FIIIIILLE !
SupprimerC'était chouette d'entrechoquer virtuellement nos chopes de bière, verres de vin.
RépondreSupprimerSi Manu nous pondait un discours comme le tien, on se marrerait un peu, au moins.
Ouais.
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