Cette trente-et-unième journée de confinement fut riche en
événements personnels qui n’ont aucune intérêt pour vous ce pourquoi je vais
vous les raconter.
Au boulot, notre point d’équipe a été beaucoup plus long que
d’habitude où il dure entre une demi-heure et une heure. On a fait près de deux
heures sans s’ennuyer. Pendant ce temps, mon ancien chef m’a appelé. Il
travaille maintenant au siège de la banque et moi à la filiale informatique. On
a discuté cinq minutes et on a convenu de se rappeler à 14 heures.
Le point d’équipe terminée, j’ai commencé à rassembler les
informations pour cet appel et me suis dit que je pourrais faire la cuisine en
même temps. J’ai mis mes pommes noisette à chauffer. Je me suis remis au boulot
et trois minutes plus tard, je suis retourné à la cuisine pour mélanger. J’ai
rapidement compris que je n’avais pas allumé la plaque sous la sauteuse mais
sous deux couteaux que j’avais oublié de ranger, avec des manches en plastique
dont un épluche patate vert pomme. Une de mes plaques était donc couverte de
plastique fondu vert et je sais ce qu’il me reste à faire ce week-end.
C’était la première anecdote.
La cuisine était bien enfumée mais ça ne sentait pas. Je me
croyais donc atteint du covid-19 et il a fallu que j’aille sentir plusieurs
trucs (de l’ail, de l’eau de javel, de la viande,…) pour vérifier que j’avais
encore de l’odorat.
Et de deux.
J’ai donc ouverte la porte fenêtre et suis revenu bosser. Je
suis habitué à aérer le matin voire la nuit quand il fait très chaud mais
jamais la journée, toutes les ouvertures de mon appartement sont plein sud, la
température monte vite et il est impossible de faire le moindre courant d’air. La
fenêtre ouverte, j’ai immédiatement été dérangé par le bruit venant de l’extérieur,
notamment des gamins qui jouaient dehors, à une centaine de mètres et la
discussion de voisins sur leur balcon. Ca fait bientôt 5 semaines que je vis
dans le silence sauf à vingt heures. Du coup, je l’ai laissée ouverte pour voir
si les gens à leur balcon vont faire autant de bruit.
C’était la troisième et elle a plusieurs rebondissements et
j’aime bien numéroter depuis trente-et-un jours.
J’étais donc revenu au travail. Je retourne mélanger et il y
avait une abeille dans ma cuisine (j’ai cru un temps que c’était une guêpe et j’en
ai une peur bleue). Une abeille dans ma cuisine en avril.
Quatre.
Je me rends compte qu’il est 13h45 et qu’il faut que mange
avant 14 heures, ce que je fais mais l’ancien chef ne m’a appelé qu’à 14h45.
Pendant ce laps de temps, je me suis rappelé que j’étais en congés. Cela étant,
travailler sur un sujet intéressant pour l’ancien chef est assez plaisant. Je
ne compte pas ça comme une anecdote sauf si vous insistez. Au bout de quelques
minutes, il est interrompu par son fils et doit raccrocher. Il me rappelle dix
minutes plus tard, très intéressante discussion. Lui-même a beaucoup changé (ça
fait six ans que ce n’est plus mon chef mais il a continué longtemps à faire
comme s’il était le seul à qui je devais du temps). Il finit la discussion en
disant : bon ben tu vas faire une présentation (un Powerpoint) avec un
schéma explicatif. Chef, tu as été assez longtemps mon chef pour savoir que je
ne suis pas doué et en plus je n’ai qu’un PC portable sans souris et avec un
petit écran, je ne te promets pas des miracles.
Cela nous pousse à 15h45 et j’avais des courses à faire. Je
remplis l’attestation et sors à 16h. Le magasin où je voulais faire mes
emplettes de première nécessité était fermé (il ferme dorénavant à 14h, je
suppose qu’il n’a pas assez de clients pendant le confinement). Je décide d’aller
chez Leclerc faire des courses normales.
Tiens ! Il est vingt-heure. Le bruit des voisins sur
leurs balcons est vraiment impressionnant.
Ca tombe bien, il n’y avait pas la queue. Je sais donc que
16h30 est la bonne heure. Je ne savais pas trop quoi acheté mais j’avais un sac
Leclerc dans ma poche. J’en ai plein, chez moi, vu que pendant des années, je
faisais mes courses en rentrant du boulot et n’en avais jamais à la maison.
Je fais donc l’acquisition d’une bouteille de Ricard, d’un
rosbif, de patates et d’un plat préparé pour ce soir. Je vais à la caisse
automatique, je passe mes articles, je paye avec difficulté (il a fallu que j’appelle
la caissière qui n’était pas là et j’ai remarqué que tous les autres clients
étaient dans mon cas, puis j’ai eu carte muette, puis je l’ai retirée trop
tôt). Je sors mon sac, y mets la bouteille de Ricard qui s’éclate par terre. Le
sac n’avait pas de fond.
Et de cinq.
La caissière (c’était un mec mais la machine m’avait dit un
peu avant d’attendre la caissière) était un peu conne. Je lui présente mes
excuses, j’étais navré et tout ça. Je lui demande si je peux aller chercher une
autre bouteille et s’il peut me donner un autre sac. Il me dit « non
attendez ». J’attends. Un vigile se pointe pour faire le ménage (c’est un
mec très sympa que je connais un peu, voir un de mes précédents billets). La
caissière me dit d’aller chercher une autre bouteille. J’y vais. Je reviens.
Lui demande un sac. Il ne répond pas. C’est le vigile qui lui a dit de m’en
filer un après ma troisième demande ; je suis sortis penaud. Le vigile
continuait à essuyer par terre avec du sopalin… C’est fou ! Ils n’ont pas
un agent d’entretien qui passe dans la journée pour laver le sol et réparer les
conneries des clients…
Je rentre à la maison et me remets au travail pour mon
ancien chef. A un moment, je remarque que l’appartement était rempli de
moucherons. Je me suis alors rappelé une autre raison pour ne pas laisser les
fenêtres ouvertes.
Six.
Peu après, j’entends une espèce de vrombissement comme si un
de mes appareils électroménager était tombé en panne. Je vais à la cuisine,
rien. Je vais dans la salle de bain et les toilettes, rien. Le bruit était
assez fort mais surtout dans le séjour. Je finis par me rendre compte que c’était
une voisine qui faisait du vélo d’appartement sur son balcon et que, je ne sais
quel phénomène acoustique, le bruit était amplifié dans mon salon.
Sept.
18h, je décide d’appeler ma mère qui me raconte ses propres
anecdotes dont d’avoir tenu une conversation avec mon frère via l’ordinateur et
qu’elle le voyait. Pour moi, c’est la routine mais pour elle c’était un
événement. Je l’avais bien équipée lors de la naissance de mes neveux mais à l’époque,
le débit et les webcams n’étaient pas satisfaisants. Au cours de la discussion
j’ai compris qu’elle avait aussi eu une discussion avec ma sœur (ce qui était
faux).
Huit.
J’envoie un mail à ma sœur et à mon frère pour leur demander
comment ils ont fait. Mon frère m’envoie un lien un peu après, je clique, et je
me retrouve en vision avec lui et ma sœur.
Et de neuf.
Ca fait trois ou quatre semaines que je cherche un truc pour
faire des visios avec des blogueurs, il y a un tas de trucs avec des
inconvénients et un truc génial. Je vous
en reparlerai quand je me serai documenté. C'est meet.jit.si. Et encore, il n'y a pas beaucoup de discours à faire sauf pour trouver l'option pour avoir une interface en français.
Il n’y a pas de compte à ouvrir,
vous taper un identifiant de réunion et elle est ouverte. Le machin vous donne
un lien et vous l’envoyez par mail, tous les destinataires peuvent l’utiliser
et être connectés en deux secondes. Par exemple, j’ai créé une réunion que j’ai
appelée « jegoun ». Le lien était meet.jit.si/jegoun !
La dixième pour finir. Il sera encore moins important pour
vous mais l’est beaucoup pour moi, presque salvatrice. Ma seule relation avec l’extérieur
(le boulot, la famille et les copains) tiens sur mon forfait mobile personnel
pour « la data ». Mais il est limité (la limite est haute). Le
forfait de mon portable professionnel ne tient pas deux jours. Mais Orange m’a
envoyé un SMS pour me dire que, moyennement finances, je pouvais le doper en
gigaoctets. C’est la moindre des choses. Je pouvais augmenter le forfait de mon
portable perso mais pas celui de mon portable pro… Orange a mis un mois à y
penser.
La onzième anecdote serait presque que le site web précise
que je ne peux pas faire payer ça par ma boite qui n’avait pas souscrit l’option.
Je devrai donc faire des notes de frais.
Confinez bien !
Comme dit RPH " En période de confinement le godemiché me semble pourtant être un outil indispensable... "
RépondreSupprimerpurée la voisine qui vrombit c'est pas mal , moi l'autre jour j'entend un bruit étrange : comme un coup de fouet régulier, et d'un truc lourd qui tombe toutes les secondes. Je vais sur ma terrasse, la fenêtre était ouverte, le fil du voisin 15 ans surement 90 kilos pour 1m60 faisait de la corde a sauter. Décidément cette époque est folle.
RépondreSupprimerMouarf.
SupprimerÇa me rappelle un truc. Hier, je me réveille de la sieste. J’entendais de l’eau couler, ce qui m’a donné une effroyable envie de pisser. Je vais dans les chiottes pot le faire puis dans la salle de bain pour me laver les mains. Le robinet était ouvert. Comment peut-on laisser un robinet ouvert ? Un jour de cuite, j’aurais admis mais un jour de boulot...
Je suis hors sujet par rapport à ton commentaire mais il m’a faite ressortir le truc de la mémoire.
Que d’aventures dis donc ! En tous ça j’ai noté ton nouveau truc de meeting, je vais tester !
RépondreSupprimerTu me diras. Si ça marche bien, tu n’en parles a personne.
SupprimerMagnifique !
RépondreSupprimerJe suis fan (je l’étais déjà mais je me suis encore plus!)
Ouf !
SupprimerAlors, sauf erreur de ma part je crois que c'est plutôt meet.jit.si (et non fi).
RépondreSupprimerÇa me fait penser à une anecdote.. j'ai voulu tester aussi le machin. J'ai mis comme nom de "réunion" le nom très idiot de "test". Et bien sachez que c'est un moyen de rencontrer bon nombre d'inconnu.e.s qui faisait le même genre d'idioties 🤪.
Mais sinon, oui, c'est pas mal du tout, par contre sur Pc, ça nécessite d'avoir Chrome, et sur tablette ou téléphone ça nécessite de télécharger l'application qui va avec.
Et sinon, j'aime bien les anecdotes ! Le coup du plastique fondu m'a bien fait sourire... Et m'a rappelé que j'avais pu faire le même genre de chose il y a longtemps...
Corrigé, merci !
SupprimerIl faut vraiment être un branquignole de première pour laisser tomber une bouteille de Ricard ! Alors que, s'il n'y avait qu'une seule chose à sauver, c'était bien elle.
RépondreSupprimerVous filez un mauvais coton, mon vieux, j'vous l'dis, moué !
Mais non, il y a plein de bouteilles dans ce magasin !
SupprimerCe n'est pas une question d'approvisionnement, mais de MORALE !
SupprimerN'oubliez pas que j'ai un fond de gauche, alors, la morale, hein...
SupprimerEt en plus c'est une mesure de santé public : personne ne boira cette bouteille.