En ce quarante-troisième jour de confinement, je repense à
ma publication d’hier soir où je résumais mes billets de confiné pour tenter de
voir l’évolution de mon état d’esprit du côté de mon confinement personnel et
de ma vision de la politique en cette période. L’objectif n’est pas atteint,
sans doute parce que j’en dis plus dans Facebook que dans mon blog. Alors, je
vais recommencer mais de mémoire.
Pour l’aspect personnel, il y a eu une courte période (deux
ou trois jours) où j’étais perdu : persuadé d’être malade, ne trouvant
plus le sommeil, n’ayant plus d’appétit,… On l’expliquera assez facilement par
une forme de stress ou d’angoisse mais je n’en avais pas conscience. Ensuite,
pendant trois ou quatre jours, j’ai pris les dispositions pour me remettre,
refaisant la cuisine, commençant un grand ménage chez moi (je n’ai jamais
continué),… Il y avait l’emmerdement du formulaire à recopier à la main, mon
appartement qui n’est pas adapté au télétravail. Après, pendant quatre
semaines, la routine s’est installée, je me suis habitué, le formulaire
électronique est arrivé… J’ai continué à faire la cuisine mais j’ai commencé à
prendre de plus en plus de plats préparés (faire la cuisine pour une personne
tout en variant les menus est particulière chiant). Et il y a eu une dernière
phase, sans doute depuis le début de la semaine dernière mais je ne m’en suis
rendu compte qu’il y a quelques jours : je me fous du virus, la routine
est tellement installée que je procède par réflexe. Allez hop, le formulaire,
le jean, la veste, le tour chez Leclerc pour acheter de quoi faire quatre ou
cinq repas, retour à la maison, lavage de main. Cette dernière phase est sans
doute explicable par l’habitude mais il y a deux volets nouveaux : on voit
le bout du confinement et je commence à faire des visios avec des potes alors
que je n’y pensais pas avant.
J’ai l’impression que mes billets politiques sont plus
poussés qu’avant pendant cette dernière semaine, un peu comme j’aimais bien les
faire quand j’étais encore un blogueur forcené.
Pour ce qui concerne le volet politique, en relisant mes
billets, je me suis rendu compte que dès le début, je ne croyais pas à l’efficacité
du confinement pour tuer le covid (ce qui ne veut pas dire que je ne comprenais
pas ça nécessité et j’ai respecté le jeu, considérant que les gens qui
déterminent la stratégie sont plus compétents que moi). La réticence contre le
professeur Raoult m’a également très vite énervé car elle était extrêmement
caricaturale.
Au début, j’avais une assez grande confiance dans ce
gouvernement pour la gestion de cette crise mais elle s’est rapidement émoussée
tant les contradictions entre les propos des ministres est très forte. J’ai
gardé confiance en Macron jusqu’à il y a une dizaine de jours. Je crois que j’en
ai encore pour Philippe et Véran. Ça va peut-être changer avec la présentation
du plan de déconfinement cette après-midi… De toute manière, on n’a pas d’autre
choix que de suivre les consignes. Alors la confiance, hein !
Pour le boulot, ma vie est rythmée par des réunions. En
dehors des réunions, je ne fais pas grand-chose d’une part parce que ma boîte nous
a forcé à prendre des congés (je les ai « globalisées » jusqu’au 11
mai : il n’y a pas une demi-journée où je ne bosse pas mais, souvent, je
ne fais rien entre 11 et 16 heures) et, d’autre part, je ne suis pas en totale
harmonie avec les collègues et client sur la manière de gérer les dossiers. Je
peux faire tout en même temps et au fil de l’eau tout en laissant en plan un
sujet qui ne va pas…
Je ne peux pas en
parler plus et ce n’est pas l’objet du billet. La situation a évolué au cours de ces six semaines. Il y a bien sûr eu une première phase d’adaptation
puis la vie a repris le dessus et les gens ont absolument voulu combler leurs
retards ce qui ne sert à rien (je ne vais pas expliquer pourquoi mais je
pourrais en faire un billet de trois pages…). J’en ai profité pour mettre au
carré certains trucs, pour approfondir ma connaissance des outils de télétravail.
Puis, il y a une quinzaine de jours, la situation est redevenue normale (ou
presque…) et les collègues sont redevenus comme avant, méticuleux, sans recul
sur ce qui est de leur responsabilité ou pas… On a encore eu un épisode, hier,
au moment où je finissais mon billet, après 22 heures, où j’ai reçu un mail
complètement à côté de la plaque (parce qu’en plus, les gens s’occupent de
leurs mômes pendant le télétravail alors le soir, ils sont obligés de bosser).
L'évolution de mes sentiments va en conséquence : de la frénésie à la pure routine.
L'évolution de mes sentiments va en conséquence : de la frénésie à la pure routine.
Revenons au covid. Un
copain a discuté dans Facebook un article avec des conseils pour laver
les masques en tissus. Du coup, j’en ai cherché un autre dans Google. Les deux
sont d’accord : il ne faut pas utiliser d’eau de Javel et il faut les
laver avec sa lessive habituelle à 60 degrés. Pour le reste, les conseils sont
contradictoires ce qui m’a fait rigoler.
Avez-vous remarqué que, quel que soit le sujet du blog ( y inclus purement littéraire, comme celui de Didier Goux), on finit quand même par parler surtout de soi ? Et si c'était la fonction essentielle de toute écriture?
RépondreSupprimerMais, comme disait Malraux dans une de ses formules géniales qui ne veulent rien dire mais expliquent tout : " La littérature, ç' est transformer sa vie en destin ".
Mon blog a toujours été écrit à la première personne. Même dans le titre, il y a "mon".
SupprimerJe sens comme une envie de manger du poisson !!!
RépondreSupprimerDeux farios et une arc en ciel, l'appel du ventre ou de la nature ? Le pêcheur à la mouche sèche que je suis pratique le no kill, ce qui au fond reste un alibi parce que si les poissons gueulaient il y aurait moins de pêcheurs.
RépondreSupprimerEn attendant des cons de chasseurs ont encore massacré une femelle lynx dans mon département.
P CASTOR
Les cons...
Supprimertu vas finir par maigrir si tu te mets à la poiscaille ! Pouah !
RépondreSupprimerMais non ! Je fais que mettre des photos de poissons.
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