On va dire que cette vingt-cinquième journée de confinement
marque la fin de sa troisième semaine. Pour la première fois depuis le début, j’ai
discuté avec quatre personnes que j’avais en face. La voisine de palier est
sortie en même temps que moi quand j’allais faire mes courses. Elle allait
prendre le courrier. L’ascenseur était assez long, on a papoté dans le couloir et
en descendant. Je peux vous dire qu’elle ne connaît pas les « gestes
barrière ». Jamais, en 26 ans, on avait discuté autant… Devinez de quoi on
a parlé…
En sortant, j’ai vu la concierge qui rentrait les poubelles.
On a échangé quelque mot sur la vie confinée. Je lui ai dit que j’allais faire
les courses pour le long week-end. Elle m’a dit qu’il y avait la queue chez
Leclerc à l’extérieur avec beaucoup de monde. J’ai dit « tant pis ».
Il y avait effectivement une dizaine de personnes ce qui n’est pas
extraordinaire.
J’ai discuté avec deux d’entre elles (en respectant le mètre
de distance), dont un petit vieux qui venait du sud-ouest de Paris pour faire
ses achats au Leclerc du Kremlin-Bicêtre. Il m’a dit qu’il avait eu peur quand
les flics sont montés dans le bus mais qu’il avait fait un papier pour
expliquer pourquoi il venait là. Je lui ai répondu qu’ils n’avaient pas à juger
où les gens faisaient leurs courses mais à vérifier qu’ils avaient bien le
formulaire officiel et pas un papier pour expliquer… De l’autre personne, j’ai
appris qu’Auchan était toujours ouvert et pas seulement le premier étage avec
les produits alimentaires mais aussi le deuxième avec tout le reste… Je trouve
cela stupéfiant qu’une petite boutique doivent fermer mais que les gens
puissent continuer à acheter des fringues, de la hifi et tout ça.
Le cas des bistros est à part et je n’en parlerai pas ici,
aujourd’hui.
Pour ce qui concerne le confinement, je n’ai pas grand-chose
à dire (Macron était à Bicêtre, ce matin…) à part que j’ai lu un article sensé
mais pas assez précis à propos d’un membre du conseil scientifique qui dit que le
retour à la normale n’arrivera pas avant l’automne. Le déconfinement pourra
commencer avant mais il ne sera pas brutal. J’imagine qu’on autorisera les
sorties pour aller travailler à condition de ne pas prendre les transports en
commun dans un premier temps.
Et qu’on continuera à interdire les endroits où les gens
stationnent trop en proximité. Comme les bistros.
Le problème est de ne pas sortir de Paris les pieds devant...
RépondreSupprimerhttps://www.cnews.fr/monde/2020-04-03/face-la-resurgence-du-coronavirus-singapour-ferme-ecoles-et-entreprises-943400
Je pense qu'on va passer à une succession de confinements et de déconfinements. Je ne comprends rien à ces trucs mais je crois qu'il faut que l'immunité se développe pour stopper le virus, jusqu'à soixante pourcent de la population.
RépondreSupprimerQuand les hôpitaux seront reposés, on déconfinera puis on stoppera le développement du virus par un nouveau confinement quinze jours plus tard. Ou un truc comme ça.
Oui, mais tout cela est basé sur l'hypothèse raisonnable et optimiste selon laquelle les malades guéris sont immunisés, ou immunisés pour un délai suffisant ( et pas pour 2 mois... ), mais hypothèse non démontrée à ce jour.
RépondreSupprimerVoyons plutôt les effets positifs des confinements : le problème des retraites est en train d'être réglé, les dealers ne trouvent plus leurs clients, les amateurs d'attentats-kamikazes sont au chômage technique faute d'attroupements, les blogs retrouvent des lecteurs...
Oui mais le confinement n’est pas éternel. Un jour il aurait fait plus de mort que le virus.
RépondreSupprimerSi on pouvait démontrer qu’on est immunisé avec 10 bières par jour, ça serait le bonheur. On déconfine tous les ivrognes et les bistros.