Koltchak, blogueur réactionnaire,
catholique et royaliste (allez vous laver les yeux après avoir lu
mon introduction) a fait un
billet où il constate l'absence d'offre politique, en France,
depuis des décennies. Je précise son pedigree sans vouloir le
stigmatiser mais comme tout nous oppose, on arrive à avoir des
discussions particulièrement cordiales. Et tout ne nous oppose pas :
on est d'accord sur l'absence d'offre politique.
À droite (UMP, Modem, UDI) : ils n'arrivent pas à produire un projet global et cohérent. Ils sont parfois réactionnaires, parfois libéraux, on ne sait pas trop. Arrivés au pouvoir,ils font n'importe quoi. Au niveau local, on le voit à chaque élection (qu'ils perdent majoritairement, ce qui pourrait ne pas durer), ils sont à la course derrière les projets de gauche.
Au PS, ils savent parfois faire de beau projet mais avec plein de divisions internes... Au moins, ils se présentent aux présidentielles avec des beaux projets. Arrivés au pouvoir, ils mènent globalement une politique qui me plaît (parce que je suis dans cette mouvance majoritaire au sein de la gauche) mais qui ne ressemble pas nécessairement à ce qu'ils avaient présenté.
De toute manière, ceux qui sont élus le sont généralement par rejet de l'autre et pas pour leurs projets.
À droite (UMP, Modem, UDI) : ils n'arrivent pas à produire un projet global et cohérent. Ils sont parfois réactionnaires, parfois libéraux, on ne sait pas trop. Arrivés au pouvoir,ils font n'importe quoi. Au niveau local, on le voit à chaque élection (qu'ils perdent majoritairement, ce qui pourrait ne pas durer), ils sont à la course derrière les projets de gauche.
Au PS, ils savent parfois faire de beau projet mais avec plein de divisions internes... Au moins, ils se présentent aux présidentielles avec des beaux projets. Arrivés au pouvoir, ils mènent globalement une politique qui me plaît (parce que je suis dans cette mouvance majoritaire au sein de la gauche) mais qui ne ressemble pas nécessairement à ce qu'ils avaient présenté.
De toute manière, ceux qui sont élus le sont généralement par rejet de l'autre et pas pour leurs projets.
À gauche de la gauche, ils font de
vrais projets mais les lecteurs ne votent que par ras le bol du PS. À
droite de la droite, ils n'ont pas de projet (ou du moins de projet
sérieux), mais les électeurs votent pour eux par rejet de l'UMP
voire de la gauche de la gauche. La différence entre la gauche de la
gauche et la droite de la droite est que les militants de la droite
de la droite le savent. Et ils font un score double de celui de
l'autre bout.
Néanmoins, les candidats de droite deux avantages : le peuple de droite (si ça existe...) a peur du socialisme (les chars russes sont à nos portes et toit ça) et les militants de gauche ont un problème avec libéralisme qu'ils confondent avec la politique généralement menée par l'UMP qui n'est qu'une politique de classe. De la leur.
Néanmoins, les candidats de droite deux avantages : le peuple de droite (si ça existe...) a peur du socialisme (les chars russes sont à nos portes et toit ça) et les militants de gauche ont un problème avec libéralisme qu'ils confondent avec la politique généralement menée par l'UMP qui n'est qu'une politique de classe. De la leur.
Je vais l’illustrer. Un blogueur de
droite écrit dans son
dernier billet : « Cette haine
de celui qui réussit est notamment portée par la gauche, qu’elle
soit socialiste ou extrême. A gauche on favorise l’avilissement
des masses et on tue dans l’œuf toute volonté d’émancipation
et d’élévation de l’individu, que ce soit par l’intermédiaire
de la spiritualité ou du travail. » Je ne plaisante
pas. Le type qui écrit ça, il est très sérieux dans sa tête. Il
est persuadé d'avoir raison.
En outre, je ne sais même pas s'il se
rend compte de ce qu'il vient d'écrire, la fin signifiant :
« Priez et bossez mais fermez vos
gueules ». Et c'est à gauche qu'on favorise
l'avilissement des masses...
Ainsi, le militant politique qu'il soit
de droite ou de gauche est enfermé dans ses certitudes. Le type de
droite est persuadé qu'il faut travailler plus pour produire plus
pour gagner plus pour faire marcher l'économie. Le type de gauche
sait que c'est faux. Le type de gauche est persuadé qu'il faut
partager le travail pour que tout le monde puisse avoir des revenus
pour faire marcher l'économie. Le type de droite sait que c'est
faux.
Il faut dire que c'est compliqué, la
politique. Par exemple, à droite, on aura pour modèle l'Allemagne.
C'est con mais c'est un type de gauche qui a permis à l'Allemagne
d'être aussi forte aujourd'hui. D'un autre côté, on a appris hier
que le taux de pauvreté a encore fait un bond en avant, hier.
L'Allemagne qui est le pays le plus riche d'Europe est celui avec le
plus de pauvres. A gauche, on dira alors qu'il ne faut surtout pas
suivre le modèle Allemand. Pourtant, c'est le pays le plus riche,
celui où il y a le plus de pognon à redistribuer...
Par contre, le militant politique,
tellement englué dans ses certitudes sans constater ses propres
paradoxes est persuadé qu'il pourra facilement convaincre les autres
que les mesures qu'ils proposent sont meilleures alors que le type en
face est persuadé du contraire. C'est d'ailleurs rigolo quand on est
blogueur. On est persuadé que l'autre va être admettre vos opinions
alors qu'il va se foutre de votre gueule.
Prenons un
autre blogueur de droite pour illustrer. Ils gueulent après les
Femen qui ont semble-t-il profaner l'église de la Madeleine,
récemment. N'allez pas croire que je les défends. Au contraire, je
ne peux pas les blairer. Le blogueur en question se demande pour les
autorités laissent faire ces pouffes. « Pourquoi
des Veilleurs inoffensifs et respectueux sont-ils embarqués en GAV
quand ces femelles peuvent profaner des églises sans en payer le
prix ? » Je vais donc lui expliquer : une tarée à
qui il s'oppose a montré ses nichons dans une église, les veilleurs
tarés qu'il défend s'opposent aux forces de l'ordre. Il y a
évidemment un fait qui est infiniment plus grave que l'autre même
si les deux sont condamnés par la droite comme par la gauche, ce que
semble oublier notre blogueur.
Mais il me faut respecter une certaine
forme de justice. Je dois citer un blogueur de la gauche de la
gauche. C'est Gauche
de Combat qui a été désigné même je ne sais pas encore de
quoi parle son dernier billet. Je vous le jure. Comme pour le second
blogueur de droite, je prends le dérnier billet au hasard : je
suis sûr qu'il sera plein de connerie. Laissez moi trois minutes, je
reviens.
Je n'ai pas besoin d'aller très loin.
Dès l'introduction, il est indiqué ceci : « Elle
est typique des agissements de cette fausse gauche qui prétend à
l’hégémonie de toute la gauche alors qu’elle n’est à mon
sens qu’une sorte de droite qui ne s’assume pas vraiment, comme
les agissements de Hollande et de son lieutenant, Valls, le
démontrent assez bien, tant ses revirements permanents et ses
agissements très proches de Sarkozy en lassent plus d’un parmi les
gauchistes pour de vrai. » C'est ça qu'il y a de bien
avec Gauche de Combat, c'est que dès le début de ses billets on
trouve de grosses âneries ce qui fait qu'on n'a pas à lire la
suite.
Koltchak voudrait une meilleure
offre politique, en France, mais je me demande à quoi elle servirait
compte tenu du niveau des militants qui sont persuadés détenir une
vérité, ce qui est naturel, mais aussi sont incapables de mesurer
les rapports de force.
A propos du fond de Gauche de Combat,
il gueule parce que la maire d'un arrodondissement de Lyon a été
mise en garde à vue pour avoir incité à l'occupation d'un collège
désaffecté pour loger des Roms et autres SDF. En tant que type de
gauche, je n'aime pas qu'on se donne le droit de voler des bâtiments
de la République pour en faire ce qu'on a envie. Je n'aime pas qu'on
loge des pauvres dans des endroits visiblement insalubres et pas faits
pour ça. Je n'aime pas qu'une maire, l'élue de la République la
plus proche des citoyens, incite à commettre des actions hors la
loi.
Ainsi, à droite comme à gauche, les
militants ont les mêmes réactions, la même bêtise de ce blogueur
de gauche qui critique la mise en garde à vue des veilleurs et ce
blogueur de droite qui critique la mise en garde à vue d'une maire.
Oups ! C'est le contraire. Le tout repéré dans deux billets de
blogs réellement pris au hasard.
Comment rétablir une offre politique
quand les militants ne savent plus ce qu'est la politique et ont pour
seul combat de défendre ceux d'entre eux qui commettent des actions
illégales le tout pour gueuler contre la République.
La République. J'ai lâché ce mot
trois fois au cours de ce billet. On le lâche souvent. Mais ceux qui
l'utilisent savent ils ce qu'il veut dire ? Ou alors, ils
pensent aux Institutions qui découlent de la Constitution, ces
Institutions et cette Constitutions qu'ils ne pensent qu'à dégommer
par ce qu'elles n'arrivent pas à leur permettre de mettre en œuvre
leurs idées. « Moi ? » dira le blogueur politique
de droite sans même se rendre compte qu'à longueur de temps il ne
fait que marmonner que la gauche n'est pas légitime quand elle est
au pouvoir.
L'offre politique ? Quand les
projets politiques ne sont plus là que pour satisfaire les exigences
morales de quelques militants, l'offre politique restera absente.
Koltchak aurait fini guillotiné en 1793
RépondreSupprimerRobespierre aussi a été guillotiné !
SupprimerEt c'est un argument politique ? Vous êtes pour la guillotine, Melclalex ?
Supprimerqui a parlé d'argument politique ? Moi pas. La question n'est pas de savoir si je suis pour c'est sans intérêt de savoir que je suis contre la peine de de mort.
SupprimerDonc j'en reviens à mon commentaire, un royaliste enragé comme Koltchak aurait été guillotiné en 1793, simple constat compte tenu des fais de l'époque.
J'ai parlé d'argument politique, c'est le thème de mon billet ou presque. Tes démêlés avec Koltchak ne me regardenr pas (enfin, pas en public) et ne regarde pas lecteurs.
SupprimerRappelons que ce ne sont pas tant les royalistes qui ont été guillotinés en 1793 et surtout 1794, mais les aristocrates. Ainsi que tous ceux qui refusaient de s'agenouiller devant Robespierre, le Staline de l'époque.
SupprimerJe crois que je vais faire un billet à propos des guillotinés pour avoir des commentaires sur l'offre politique morte.
SupprimerJe me permets de rappeler à l'éminent Moulinex que sur le total des guillotinés de la révolution, 80% étaient des gens du peuple. Ce peuple que les illuminés à cocarde prétendaient vouloir émanciper alors qu'ils se sont contentés de l'émonder. Sinon, et je pense que cela le confortera dans on idée, je ne pense pas que j'aurais été raccourci mon joli, j'aurais plutôt émigré pour me joindre aux armées coalisées. Quitte à crever, autant que cela soit en combattant, car après tout, ce qui compte, c'est n'est pas tant de mourir, mais plutôt la façon choisie pour passer.
SupprimerJe rappelle à mes aimables commentateurs qu'ils pourraient éviter de s'engueuler dans mes commentaires.
SupprimerJe n'ai pas versé le premier sang, colonel.
SupprimerSi. Vous l'avez insulté ailleurs. Je ne sais plus où. Chez Corto ?
SupprimerAh ça ! Il avait commencé chez lui, puis ça s'est continué chez Corto.
SupprimerOn ne va pas convoquer un juge d'instruction ou une maîtresse d'école pour savoir qui a commencé. Pour moi, c'est vous.
SupprimerEn se débarrassant de la république et, surtout, de la démocratie, on éliminerait ce misérable souci d' "offre politique".
RépondreSupprimerPour une solution autre, lire : "vers une société sans Etat", de David Friedman....
C'est sûr mais on ne veux pas.
SupprimerCeci dit, je me permets d'apporter un petit rectificatif à votre billet. Je ne veux pas une meilleure offre politique, je dresse juste un constat du triste état de l'offre politique de ces 20 ou trente dernières années. J'analyse ce fait comme étant la résultante du système républicain qui au lieu de chercher à réunir le peuple, pousse au contraire à la division. Globalement, le système des partis tel qu'il a été importé en France à la révolution, nous vient du Royaume-Uni, à ceci près qu'il y a toujours eu chez nos amis britanniques une dimension qui n'existe pas chez nous et qui s'apparente à ce qu'ils appellent "sport", grosso modo un affrontement bon esprit entre gens de bonne compagnie. Esprit qui n'a jamais existé en France, d'où la nocivité de ce jeu de dupes sur lequel mon jugement est calqué sur celui de Simone Weil. D'ailleurs, tous les beaux esprits qui réclament à corps et à cris une sixième république ne font que du réchauffé. Leur "nouvelle" république ressemblerait furieusement à feue la IVème. Merci, on a déjà donné.
RépondreSupprimerOn est d'accord. Désolé d'avoir résumer trop vite vos propos.
SupprimerIl n'y a pas de mal. Ça ne change pas le fond de votre billet.
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